Salamandra Malefoy venait de se lever poussant bruyamment sa chaise en arrière. Une demi-douzaine de paires d’yeux se tourna en sa direction mais aucun des propriétaires de ces regards n’osa demander à la jeune fille de faire moins de bruit. « Bon j’en ai marre, je vais rejoindre Zoey dans la salle commune. » Salamandra rangea ses livres et Peeta commença à faire de même en annonçant qu’elle n’était pas efficace de toutes façons. Sutton ne leva pas la tête, elle fit simplement un signe de la main à ses amies qui sortaient de la bibliothèque. Elle se retrouva seule à sa table. Elle aimait cette table, cachée du bureau de la bibliothécaire par l’étagère des périodiques, à distance raisonnable de la cheminée et avec une vue directe sur la porte d’entrée. C’était la table de contrôle par excellence. Mettant un point final à son devoir de métamorphose, Sutton leva son regard vers l’horloge. Elle était dans les temps. Elle se leva pour remettre là où elle l’avait trouvé, le livre de métamorphose avancée qui lui avait été d’une aide précieuse pour rédiger les huit parchemins demandés par le professeur de métamorphose sur les risques de la transformation informulée. En effet, en formulant un sort, la consigne était claire alors que dans les sortilèges informulés, la demande se perdait dans les méandres de l’imagination et de la réflexion et si la transformation se fait sur le vivant, alors les risques deviennent non négligeables. Elle s’aventura plus au fond de la bibliothèque pour atteindre le rayon botanique. Elle cherchait un gros ouvrage marron foncé qu’elle avait déjà utilisé l’année précédente mais dont elle avait oublié le nom exact. Le transit digestif des plantes Carnivores, Sutton ne pu s’empêcher de sourire en lisant ce titre. Curieuse, elle attrapa l’ouvrage et le feuilleta quelques minutes. Puis son regard se balada à nouveau dans le rayon puis elle finit par apercevoir le livre qu’elle cherchait : Les caractéristiques magiques des Fleurs pour l’Art des Potions. Elle avait un devoir à rendre sur l’importance du pistil dans le développement des caractéristiques magiques des plantes à fleurs. Elle était sûre que ce livre lui serait d’une grande utilité. Elle attrapa l’ouvrage et retourna s’assoir. Un élève de Serdaigle qui devait être en première ou deuxième année s’était installé au bout de sa table. Voyant que Sutton Avery était celle qui était installée en face, il eu un moment de doute puis finalement décida de changer de table. La jeune Serpentard n’était pas dans un mauvais jour, mais elle apprécia le geste de l’élève qui était à son avis, la preuve d’un grand respect.


Sutton était assise devant sa feuille blanche depuis plus d’une demi-heure. Elle avait beau être brillante en botanique, elle n’avait tout simplement pas l’inspiration. Et pourtant, ce n’était pas la motivation qui manquait. Elle n’avait à ce moment précis, qu’une envie : avancer au maximum ce devoir de botanique pour passer le moins de temps possible avec Gillian lorsqu’il arriverait, le moment venu. Car tel était le problème, Gillian. Le cours de botanique était un cours commun Serpentard-Poufsouffle et Sutton s’était retrouvée à faire équipe avec Gillian McLaggen, un blaireau qu’elle n’avait jamais vraiment remarqué avant qu’elle ne doive passer tous ses cours de botanique à ses côtés. Sutton avait d’abord pensé que ces cours allaient être un véritable cauchemar, pourtant, McLaggen se montra discret et silencieux, c’était une telle attitude qui répugnait le moins Sutton. Ils passaient par conséquent la plupart de leurs cours en silence, n’échangeant que le strict minimum et cela convenait parfaitement à la jeune Avery. Mais l’idée de devoir être seuls en tête à tête à la bibliothèque à converser sur un projet commun n’enchantait pas Sutton, surtout pas après ce que Salamandra, Zoey et Peeta s’amusaient à appeler L’épisode terriblement gênant du collier. Pour faire simple, et remettre tout le monde à jour, Sutton portait un collier qui ne la quittait jamais, une chaine en or sur laquelle pendait un quartz jaune représentatif de la gloire. Symboliquement, le quartz permet à celui qui s'en sert d'orienter son pouvoir personnel à la réalisation de son destin. Ça semble très mystique a priori, mais la jeune Avery accordait énormément d’importance à cette pierre. C’était un bijou auquel Sutton tenait particulièrement, elle l’avait reçu de sa grand-mère qui n’avait malheureusement pas eu de fille et avec qui Sutton entretenait une relation assez privilégiée. Quand Gillian l’avait interpellé dans ce couloir, Sutton avait soupiré. C’était son premier faux pas : aborder Sutton alors qu’elle se trouvait en présence de ses meilleures amies Serpentard. Puis Gillian avait ouvert sa main dans laquelle se trouvait le quartz de Sutton. Horrifiée, elle avait porté sa main à sa poitrine qu’elle avait trouvé étrangement nue, ceci confirmant le fait que le collier dans la main du Poufsouffle lui appartenait effectivement. Elle avait lancé un regard meurtrier à Gillian : il lui avait forcément volé. Gillian avait contourné Sutton et lui avait tendrement remis le collier en place avant de s’évaporer au détour d’un couloir. Salamandra avait regardé sa meilleure amie d’un ait ahuri, Peeta et Zoey avaient échangé un regard complice mais Sutton n’avait pas pu expliquer la situation. Depuis, si Salamandra restait encore bouche bée lorsque le sujet était abordé, Zoey prenait un malin plaisir à imiter la tête de Sutton lorsque la main de ce Poufsouffle s’était approchée de la nuque de la jeune fille. Sutton avait fait après coup bonne figure assurant que si le pauvre garçon s’intéressait à elle, elle devrait inexorablement briser son petit cœur de sang-mélé. Sutton reprit ses esprits, si elle n’arrêtait pas immédiatement de penser à Gillian, sa feuille n’allait décidément pas se noircir. La jeune Serpentard lança un rapide coup d’œil à l’horloge de la bibliothèque. Elle avait rendez-vous avec Gillian dans vingt minutes et si elle n’avançait pas le devoir de botanique, elle devrait rester avec lui pendant au moins une heure et demie. Il était temps de se mettre au travail.

Sutton fit un effort de concentration pour ne pas penser à autre chose que la botanique. Elle venait de terminer un très beau schéma d’introduction sur la fleur et ses organes reproducteurs pour positionner le pistil. Le pistil est formé de plusieurs carpelles, tout le monde sait ça (du moins tous les sorciers, pour nous autres moldus, merci Wikipédia). Ce qui par contre n’est pas évident au premier coup d’œil c’est que se ces carpelles sont séparés les uns des autres, la magie de la fleur vient alors du stigmate alors que quand les carpelles sont liés entre eux, les caractéristiques magiques viennent de l’ovaire. Pourquoi Merlin existe-il cette distinction ? Sutton remonta sur son nez les lunettes qu’elle utilisait toujours le soir quand son regard avait été fatigué par une harassante journée de cours. Elle alla un peu plus loin dans le chapitre sur les parties de la plante, mais à aucun moment l’auteur ne semblait expliquer la raison de cette distinction. Après avoir jeté un deuxième coup d’œil au sommaire, Sutton se leva à nouveau et retourna vers le rayon botanique. Elle ignorait totalement ce qu’elle cherchait. Elle mit de côté quatre gros ouvrages qu’elle porta à bout de bras le long des rayons. Ses yeux dépassaient juste par-dessus la pile de livre et faisait très attention en se déplaçant. Arrivée à quelques mètres de sa table, elle osa lever les yeux vers l’horloge. 18h12, elle avait rendez-vous avec Gillian à 18h. Sutton tourna difficilement la tête vers les tables près de la fenêtre mais elle n’aperçut pas la tête blonde de Gillian. Sutton était sur le point d’arriver à sa table et son trajet s’était fait sans encombre. Plutôt contente d’elle, Sutton laissa littéralement tomber la pile de livres sur la table. Elle n’eut pas le temps de reprendre ses esprits qu’un nouvel événement vint chambouler ses pensées. Là, devant elle, assis à sa table… « McLaggen… » Sutton fit une jolie pile avec les livres qu’elle venait de ramener avant de poursuivre en levant un soucil : « Tu ne m’aurais pas aidé… »

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sutton avery et gillian mclaggen

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Gillian avait séché toute la journée de cours, oui bon ce n'était certainement pas la meilleure chose à faire, il en avait conscience, mais il n'avait pas eu envie d'y aller. Il était donc resté dans son lit toute la journée prétextant être malade afin d'être tranquille avec certains des élèves de son année. Néanmoins, il s'étonna d'une chose qui n'était pas encore arrivée. Le fait que Sparkle vienne le voir et l'engueuler puisqu'elle n'avait pas dû être dupe la jeune Holt-Rhodes. Elle savait quand il faisait mine d'être malade mieux que n'importe qui, puisqu'elle le voyait faire depuis qu'ils étaient enfants. Lorsqu'il n'avait pas envie d'aller dans l'école moldue où ils étaient tous les deux avant de venir à Poudlard et qu'il disait à sa mère qu'il était malade. Dans la chambre d'en face Sparkle rageait souvent qu'il ne parte pas, parceque de cette manière elle devait faire le trajet seule. Les deux jeunes gens avaient grandi ensemble et ne sous-estimez pas la chance qu'ils avaient de se retrouver également à Poudlard, de cette manière, il n'y a pas de grand dépaysement pour eux tout du moins. Toujours fourré l'un avec l'autre, oh oui toujours, cela ne changerait certainement pas de sitôt d'ailleurs. Tout en regardant l'heure une fois l'après-midi bien entamée, le jeune homme se décida enfin à se lever. Il prit tout le temps qu'il avait pour aller se prendre une douche chaude et rester dessous pendant un moment. Comme aucun de ses camarades de chambre n'avait fait d'apparition, il prenait ses aises et sorti donc vêtu simplement d'une serviette autour de la taille. Néanmoins, il ne fut pas seul longtemps, puisque d'un coup la porte du dortoir s'ouvrir et il se retourna pour savoir qui l'avait rejoint. Il eu un sourire aux lèvres en voyant arriver sa meilleure amie, celle-ci semblait furieuse, chose qui le fit rire. « GILLIAN THAYER MCLAGGEN ! » Sparkle avait dit cela dans un cri qui fit rire le jeune homme, la seule personne qui osait faire cela, était sa mère lorsqu'il avait soit disant ennuyé sa soeur. Mais la brune, quant à elle ne l'utilisait jamais, à moins qu'il fallait qu'elle marque le coup, avait-elle décidé que c'était le moment afin de le faire ? Possible, mais ce n'était pas forcement la meilleure idée qu'elle avait eu alors qu'il n'était point habillé. « Tu ne devrais pas sécher les cours de cette manière. » Le jeune homme haussa les épaules comme si ce que la belle ne l'intéressait pas et ne l'atteignait pas, alors, qu'il cherchait des affaires qu'il pourrait mettre. « Je te rappelle que j'ai un rendez-vous de la plus grande importance dans un peu moins d'une heure. » Il la fit soupirer, elle ne devait pas supporter cela, qu'il n'aille pas en cours à cause d'Avery, surtout qu'il était censé la séduire. Il regarda sa meilleure amie en attrapant un boxer et en l'enfilant, laissant tomber sa serviette par la suite, non elle n'aurait pas le droit d'en voir plus, même si cela était déjà arrivé. Un silence c'était installé entre eux, jusqu'à ce que le jeune homme ait fini de s'habiller. « Alors, comment tu me trouves ? » Le jeune homme fit un sourire amusé à Sparkle attendant sa réponse avec impatience si elle approuvait c'était gagné. « Je suppose qu'elle sera satisfaite. » La préfète dit cela d'une manière assez désinvolte avant de faire volte face et quitter le dortoir sans que Gillian ne puisse dire quoi que ce soit. Il ne supportait pas lorsqu'elle partait aussi vite sans qu'il puisse lui répondre, comme s'il sentait que quelque chose clochait entre eux et il n'aimait pas cela. Etre en froid avec la jeune Holt-Rhodes pour le fils McLaggen c'était la pire des choses, même si cela n'arrivait que très peu souvent. Heureusement pour lui si vous voulez l'avis de Gillian.

Gillian resta encore un petit peu dans le dortoir afin de finir de se préparer et s'approcha du miroir afin d'arranger un minimum ses cheveux. Une dernière retouche et il était prêt pour aller rejoindre Sutton, il fallait juste qu'il oublie qu'elle jouait avec sa soeur et qu'elle s'amusait à humilier Sparkle afin de pouvoir réaliser son défi sans encombre. En regardant l'heure il attrapa à la va vite son sac et parti le plus vite possible pour rejoindre la bibliothèque. Ils avaient rendez-vous là-bas, afin d'être seul pour travailler un devoir de botanique, qu'il la laisserait certainement tout faire, mais bon faire « parti » de l'aventure et toujours bien afin de se rapprocher d'elle. Entrant dans la salle pleine de livres tranquillement cherchant la jeune fille des yeux, il ne la trouva pas, il se mit donc à marcher afin de trouver la table où elle s'était installée. Il soupira en voyant ses cheveux dans le reflet d'une fenêtre, certains jours, il n'arrivait pas à leur faire faire ce qu'il voulait et donc il les retrouvait en bataille sans pouvoir y faire grand-chose. En trouvant le sac de la jeune blonde, le jeune homme sourit, il avait trouvé la table, il regarda autour de lui, mais elle n'arrivait pas encore. Il regarda la table, histoire de voir s'il pouvait s'y installer, comme il n'y avait que le sac de la fille Avery, il décida à s'y mettre. Il s'installant en face d'elle, sortant ses affaires, afin d'être tout à fait opérationnel lorsqu'elle reviendrait.

Gillian sourit en voyant la belle blonde arriver vers lui, il ne pouvait pas le nier, elle était belle, il n'y avait pas à dire alors, la partie serait d'autant plus intéressante pour lui. Il la regarda arriver pleine de livres, logiquement, elle aurait été une fille normale qu'il courtisait il l'aurait aidée. Mais elle rien que pour la punir il préférait la laisser faire seule, elle pouvait bien de toute manière il ne serait pas là tout le temps pour l'aider non plus quand même. Alors qu'elle posa les livres un peu violemment au gout du jeune homme qui recula ses mains par reflex, elle le vit, il lui offrit un sourire charmeur. « McLaggen... » Il a regarda faire, suivant les mains de la blonde des yeux arranger les yeux puis releva le regard vers elle et tomba sur son collier. Oh ce collier, il aurait dû le garder un peu plus longtemps, histoire qu'elle s'en rende compte qu'elle l'avait perdue. Qu'elle sottise il avait fait. « Tu ne m'aurais pas aidé... » Le jeune homme perdit son sourire, ce petit brin de dédain venant de la sang-pur ne lui pu guère, mais il n'en fit pas cas. « Disons juste que tu étais trop adorable avec ces livres trop lourd pour tes bras frêles. » Il pris le livre qui se trouvait tout en bas de la pile qu'elle avait faite faisant tout tomber. Comme s'il ne l'avait pas fait exprès il se releva à la va vite et se dépêcha d'arranger sa bêtise tout en faisant tomber sa chaise avec son pied, puisqu'elle n'avait pas voulu le faire seule. « Tu as toujours ton collier, tu y fais plus attention maintenant je suppose. Non ? » Il rattrapa donc sa chaise et la releva afin de s'asseoir dessus tranquillement et faire face à Sutton de nouveau, normalement. « Je suis désolé pour le retard, il a fallu que je prenne une douche après mon cours de soins aux créatures magiques. » Ceci était un pur mensonge, mais elle n'était pas censée être au courant du fait qu'il n'avait pas été en cours afin de calculer tout ce qu'il devait faire ou ne pas faire devant elle.

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Gillian s’était installé en face de là où Sutton avait ses affaires. Il s’était assis, tel un élève studieux qui attendait son professeur. Il décida de ne prendre à la légère la remarque de Sutton. « Disons juste que tu étais trop adorable avec ces livres trop lourds pour tes bras frêles. » Sutton ne put s’empêcher de lancer un regard meurtrier à Gillian mais elle ne releva pas. Elle n’avait peut-être finalement pas besoin de la galanterie d’un sang-mêlé. Après tout, elle s’en sortait bien toute seule. Pendant un instant, Sutton se demanda pourquoi Gillian avait tenu à fixer ce rendez-vous pour ce devoir. Après tout Sutton aurait très bien pu faire sa part, lui la sienne, ils auraient mis en commun très rapidement et le tour était joué. Sutton aurait même probablement accepté de faire le devoir seul si cela pouvait lui éviter de passer du temps avec un Poufsouffle. Après coup la réponse de Gillian pouvait ressembler à un compliment. Cela ne plaisait pas à Sutton. Trop adorable. C’était gentil. Sutton n’avait jamais été aimable avec Gillian et elle attendait de lui, au moins qu’il l’ignore, au plus qu’il lui rende son attitude et qu’il la traite comme la sang-pur imbue d’elle-même et intolérante qu’elle était. La jeune Avery n’aimait pas les gens aimables, ils la mettaient mal à l’aise. Elle ne l’avouerait probablement jamais, mais la raison était sans aucun doute qu’elle était gênée de traiter comme des moins que rien, les gens qui avaient un fond pur. Pas les né-moldus, quand même pas, mais les sang-mêlés gentils l’énervaient au plus haut point. Officiellement, elle disait qu’ils étaient faibles et candides au point de croire qu’en étant bons, les gens se comporteraient bien en retour et par conséquent elle ne supportait pas leur présence. En réalité, une partie d’elle avait honte de son comportement vis-à-vis d’eux et comme Sutton détestait avoir honte d’elle-même, elle rejetait la faute sur la raison de cette honte et s’enfonçait de plus en plus dans la haine de ces gens. Bref, c’était un irrémédiable cercle vicieux. Sutton n’aimait pas les gens gentils. Elle n’aimait pas que Gillian dise qu’elle était adorable parce qu’elle ne l’aimait pas. La jeune Avery s’installa sur sa chaise prête à travailler elle aussi.

Gillian tira le livre sous la pile que Sutton venait d’apporter faisant tomber les ouvrages du dessus. Il était clair qu’il avait prit ce livre dans ce but car de là où il était, il ne pouvait pas voir le titre et par conséquent il était clair qu’il ne pouvait lui accorder une importance particulière. Tenant tout de même, étrangement, à rectifier sa bourde, il se leva violemment de sa chaine qu’il fit tomber dans l’empressement. Le bruit provoqué était tel que la plupart des élèves présents dans la bibliothèque sifflèrent en cœur la même onomatopée : « Chuuuuuut ! » Sutton ne pu s’empêcher de soupirer. En relevant sa chaise, McLaggen tenta une approche pour entamer la conversation : « Tu as toujours ton collier, tu y fais plus attention maintenant je suppose. Non ? » Sutton porta instinctivement sa main vers sa chaine en or. C’était peut-être le moment de le remercier pour le lui avoir rapporté… Sutton hocha la tête et marmona : « Au fait, je ne t’ai pas remercié… » Elle s’interrompit et fit glisser le quartz le long de la chaine de droite à gauche, c’était un tic qu’elle ne pouvait pas contrôler, elle avait besoin de sentir la pierre dans ses petites mains. Sans parvenir à dire le mot magique, elle tenta de finir la phrase qu’elle avait laissé en suspens comme elle pouvait : « …pour ça. » Ce n’était pas un vrai merci, mais Gillian devrait s’en contenter. Le garçon lui faisait à présent face, bien calé sur sa chaine à nouveau debout. « Je suis désolé pour le retard, il a fallu que je prenne une douche après mon cours de soins aux créatures magiques. » Sans véritablement écouter son excuse, Sutton fit un signe de la main pour lui faire savoir que cela n’avait pas d’importance. Elle ne voulait pas vraiment perdre du temps en échange de banalités.

« J’ai fait l’introduction… » Illustrant ses paroles, elle lui tendit le parchemin sur lequel elle avait rédigé le début du devoir. « Et un schéma pour repositionner les différents organes d’une fleur. » De même, elle tendit le dessin à Gillian. Elle lui résuma ensuite les différences qu’il y avait entre les pistils et ce que cela impliquait sur les caractéristiques magique (le truc des carpelles que je ne vais pas réécrire pour la simple et bonne raison que tout le monde s’en contre fiche, cf. mon premier post pour ceux qui auraient lu en diagonal). Patiemment, elle exposa les conclusions auxquelles elle était parvenue et les zones d’ombres qu’il restait à éclaircir, d’où les livres qu’elle venait d’apporter. Gillian la regardait mais Sutton était incapable de dire s’il était attentif ou s’il faisait semblant. « Tu m’écoutes ou tu me mattes ? » C’était sorti tout seul. C’est ce qu’elle aurait dit à n’importe quel garçon qui la regardait. Elle avait eu cet air limite hautain qui laissait entendre qu’elle savait pertinemment qu’il n’écoutait pas.

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« Au fait, je ne t'ai pas remercié... » Le jeune homme arqua un sourcil à ce que lui dit la jolie blonde, il se demanda de quoi elle allait le remercier. D'être aussi adorable et sociable qu'il était ? Ou alors d'être aussi insupportable et idiot, chose qui irait certainement mieux à vrai dire, connaissant la serpentard. Il était d'ailleurs que la deuxième option était la meilleure à envisager. Cependant, le fait qu'elle touche son pendentif le fit sourire. Il s'était demandé comment cela se faisait-il qu'elle n'avait pas remarqué qu'elle ne l'avait plus avant. « ...pour ça. » Alors, il n'était ni adorable ni idiot, dommage, il arriverait un jour à lui faire dire les deux, il en était persuadé à vrai dire. Il haussa les épaules d'une manière assez désinvolte, de manière de dire que ce n'était rien, pas grave. Il ne lui en voudra pas pour cela. Surtout que la belle blonde n'avait même pas remarqué la chose la plus importante. C'était lui qui lui avait pris le collier afin de lui rendre. Vous diriez certainement que l'art de subtiliser des choses ne sont que du vol. Pourtant, d'après le jeune McLaggen cette capacité qu'il avait à prendre quelque chose à quelqu'un sans qu'il ne le remarque était bien pratique. En général la personne ne s'en rendait pas compte, parce qu'il ne volait pas, malgré ce que l'on pouvait penser. Il y avait deux possibilités qui revenaient en fonction des envies du jeune homme. Mais ce qu'il subtilisait, revenait toujours à son propriétaire.

Gillian regardait la serpentard d'un air assez distrait, comme si ce qu'elle lui disait ne l'intéressait guère. C'était vrai d'ailleurs, il n'était pas un très bon élément en cours, c'était pour cela généralement que les professeurs le mettaient avec des élèves qui travaillaient plus que lui. Etant donné que le fils McLaggen ne faisait rien pour satisfaire les envies de professeurs, il faisait le strict minimum et cela lui suffisait largement lorsque l'on y pensait. Gillian était aussi distrait parce qu'il se demandait comment il pourrait la faire succomber à ses charmes. Avoir Sutton Avery ne serait pas une mince affaire, mais il y arriverait, il en était certain. Il suffisait juste qu'il ait la bonne attitude pour lui plaire, d'ailleurs, il avait ressentit un certain malaise entre eux depuis l'épisode du collier, chose qui le faisait sourire. Le fait qu'il lui ait ramené son bijoux lui avait fait gagner des points aux yeux de la jeune femme il en était certain. Il ne restait plus qu'au poufsouffle à trouver comment lui faire tourner la tête. Malgré le fait qu'il avait pu lui rendre l'objet qu'il lui avait subtilement pris sans qu'elle ne s'en rende compte, il y avait beaucoup trop de différences entre eux. Choses qui faisaient qu'ils n'avaient réellement pas la même vision des choses dans leur éducation, mais aussi. Pour la famille de Sutton, son père est un traitre à son sang, puisqu'il a épousé une moldue, pourtant même s'il avait beaucoup de différents entre la mère et le fils, celui-ci l'aimait, malgré ce qu'elle pouvait croire. Rien que pour ce que pensait certains sangs-purs de son père et de sa famille, le fils McLaggen détestaient là plupart d'entre eux, enfin s'ils étaient issus de familles d'anciens mangemorts. On pouvait donc se demander ce qu'il faisait avec la fille Avery, pourquoi il décidait de lui faire des avances et tout ce qui allait avec. L'un de ses stupides avec sa meilleure amie, comme ils avaient toujours fait, sauf que cela en devenait de plus en plus pervers à force. Et oui, ils grandissaient donc, ils changeaient de visions et d'idées étant beaucoup moins purs et innocents qu'avant. Le défi qu'il avait reçu était de faire tomber la fille Avery amoureuse de lui.

« J'ai fait l'introduction... » Tant mieux, il n'avait vraiment pas envie de la faire, il n'avait envie de rien écrire d'ailleurs. Lui sa seule envie était de quitter cette pièce bien trop à l'intérieur pour lui, il n'aimait pas être enfermé. Encore moins s'il devait travailler. Bon au moins, il avait de la chance, il ne s'ennuierait pas vraiment avec Sutton. Gillian avait beaucoup d'idées de ce qu'il pourrait faire avec elle, certaines n'étaient pas très innocentes, mais lui il s'en fichait. Il ne l'était pas et se doutait bien, qu'elle l'était autant que lui, alors c'était pour dire. Sutton Avery était connu pour être une croqueuse d'hommes, en même temps, cela plaisait à Gillian, d'essayer de l'avoir. Même si cela pouvait paraître facile pour certains, pour lui non. Il avait tout fait avant d'avoir ce défi de la part de Sparkle pour qu'elle le déteste. Donc, il ne pouvait pas non plus faire trop de choses non plus. « Et un schéma pour repositionner les différents organes d'une fleur. » Le jeune homme émit un petit rire, ses idées le faisaient rire puisqu'il avait complètement changé d'idée dans sa tête. Enfin, il avait une autre vision d'organe que celle d'une fleur en tête et de tout ce qu'il pourrait faire avec. Alors que la belle blonde lui parlait de ce qu'elle comptait faire et avait fait, il était de nouveau parti dans ses pensées, en la regardant. Elle était définitivement à son goût physiquement, il pouvait donc être certains que cela lui plairait si jamais il arrivait à la faire craquer. Il commença donc à regarder les mains de la jeune fille, puis continua sur son bras. Il posait son regard sur tout ce qu'elle le laissait entrevoir et par conséquent il pouvait laisser aller son imagination. « Tu m'écoutes ou tu me mattes ? » Gillian regarda Sutton avec un air d'imbécile heureux, alors soit elle était douée pour voir quand un mec la matait, soit elle voulait juste être certaine qu'il l'écoutait. Alors, on va dire qu'il avait complètement arrêté de l'écouter lorsqu'elle avait commencé à parler des propriétés magiques des plantes. Lui il s'était fixée sur celle de la verte et argent de propriétés magiques.

« Tout dépends de ce que tu préfères ? » Gillian ne niait pas pour autant le fait qu'il la matait, en même temps c'était simple de le comprendre. Et il ne doutait guère de la capacité de Sutton à le comprendre. « De toute manière ce n'était pas comme si on pouvait cracher dessus. » Le poufsouffle partait de l'idée où puisqu'il le voyait autant qu'il en profite, même s'il se doutait qu'elle ne serait pas vraiment du même avis que lui. Après, il s'en fichait de tout ce qu'elle pensait, enfin pas totalement puisqu'il fallait qu'elle craque un jour où l'autre pour lui. Alors, il devrait plus ou moins assurer niveau compliments. Sauf qu'en faire à ce genre de fille n'était pas vraiment le point fort de Gillian. Autant vous lui demandez d'en faire sur Sparkle, il en trouvera des tonnes, mais sur Sutton, il va préférer sauter dans le lac. Il lui trouverait beaucoup plus facilement des défauts de manière la critiquer plutôt que de la complimenter. « Sinon tu veux que je fasse quelque chose de spécial pour le devoir, non pas que je n'aime pas ta voix. Qui est très jolie d'ailleurs. » Gillian devait rester tout à fait calme et concentré en parlant de cette manière à la jeune femme afin de ne pas rire à ce qu'il disait.