Ezechiel n'avait jamais été un grand fan de Quidditch. Cela pourrait paraître bizarre car tous les sorciers normalement constitués adulaient ce sport comme les moldus adulaient ce sport étrange qu'ils appelaient football. Mais ne pas aimer ce sport, ne voulait pas dire le dénigrer et c'est pourquoi quand son meilleur ami lui avait proposé de venir voir un de leur entraînement il n'avait pas sût dire non. C'est pourquoi il se retrouvait perché en haut des tribunes alors qu'il n'était même pas encore neuf heures du matin et qu'un vent glacial s'amusait à soulever toutes les cinq minutes les pans de son manteau pour lui geler la peau. Mais le Bleu et Bronze tenait bon et encourageait comme il pouvait son équipe alors que ses dents claquaient sans qu'il ne puise s'en empêcher. Parmi tout les joueurs qui évoluaient sur le terrain, Eze repéra facilement Arsène qui semblait plus s'ennuyer qu'autre chose. Il décrivait des cercles sur une petite partie du terrain et jouait avec sa batte sans vraiment s'entraîner. De loin le descendant Nott aperçu un cognard qui arrivait dans sa direction, probablement lancé par l'autre batteur qui lui, prenait son entraînement au sérieux. Le blondinet aperçu la balle ensorcelée trop tard et réussi tout de même à l'éviter mais de justesse et fut désarçonné de son balai pendant un court instant. Ce fut la seule véritable distraction des deux heures que dura la préparation de son équipe.
Parfois il laissait son esprit divaguer et à chaque fois les mêmes pensées venait le harceler. Ses yeux se posaient sur l'herbe brûlée juste en-dessous de lui où, malgré les efforts de tout les professeurs, l'inscription restait parfaitement lisible. Mudbloods deserve to die. La menace lui donnait des frissons alors qu'il n'était en rien concerné par cette annonce. Il ne savait pas pourquoi mais cette situation le mettait mal à l'aise. En fait si, il savait. C'était ces regards en coin, ces chuchotements sur son passage qui faisait qu'il ne se sentait plus vraiment à sa place. Tout le monde pointait les sang-purs du doigt et surtout les descendants des déchus parce que c'était simple, parce qu'ils étaient des coupables parfaits et qu'au fond ils avaient tous peur d'eux. Mais ce n'était pas juste pour les rejetons comme Ezechiel ou même Arsène qui ne partageait en rien les idéaux de leurs ancêtres, au contraire c'était la meilleure façon pour les pousser dans les rangs de ceux qui criaient vengeance. Et puis soudainement il eut une pensée pour Alesya. Il ne voulait pas croire que c'était elle, l'auteure de cet acte de vandalisme, mais il fallait dire que toute les preuves se retournaient vers elle. Certes elle n'était sûrement pas seule à avoir voulu graver cette menace mais elle était sûrement la plus virulente dans ses propos et ce n'était pas la dernière à chahuter violemment les enfants de moldus.
Un soupir franchit les lèvres du jeune homme, bien vite transformé en une bulle blanche de buée. Il fallait vraiment qu'il pense à lui poser la question sans pour autant déclencher une crise de nerfs de la part de la jeune femme. Relevant le regard, il remarqua que les joueurs commençaient à piquer vers le sol, apparemment c'était l'heure de rentrer. Il fallut plusieurs minutes à Ezechiel pour descendre toute les marches de la tour des tribunes et une de plus pour retrouver Arsène qui traînait encore et toujours. Parfois il se demandait si le descendant Black faisait exprès de prendre son temps quand il savait que son ami l'attendait plus loin. Peut-être. Ou bien était-ce simplement dans sa nature de traîner. Finalement ils se retrouvèrent et le jeune homme balança un sourire moqueur à son ami avant de dire. « C'était quoi ce que tu nous as fait tout à l'heure ? T'as essayé d'arrêter le cognard avec ta tête ou quoi ? » Le ton était léger, moqueur mais sympathique. Il ricana à sa propre blague et avant de laisser son ami répondre, il passa un bras derrière son cou et l'embarqua vers le château. « Allez on y va, j'ai trop faim. » Parole de sagesse.
Bizarrement le pas était beaucoup plus rapide et beaucoup plus pressé que pour aller vers le terrain ce matin. Alors qu'ils échangeaient des banalités et des blagues sur l'entraînement qui venait de se passer, la chaleur du grand hall les frappèrent mais c'était agréable, surtout pour Eze qui avait dût rester planter en haut des tribunes pendant deux heures. Alors qu'ils allaient se rendre dans la grande salle, des éclats de voix attirèrent leur attention et la curiosité du Bleu et Bronze piquée au vif, il réussi à convaincre son ami de venir voir ce qui se tramait avec lui. Malgré la foule qui commençait à se masser, les deux jeunes hommes réussirent à se faufiler entre les autres élèves et deux silhouettes se détachèrent facilement du cercle. « Oh, oh. » Ce fut tout ce que le jeune homme fut capable de dire quand il réalisa que devant eux Alesya et Arya s'affrontaient du regard et d'après la tension électrique qui régnait dans le hall, elle n'allait pas tarder à sortir les baguettes.
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Mar 8 Mai - 12:20
Ce Cooper était vraiment un idiot de première. Lui lancer le suafle en pleine tête ? A lui, Arsène Black ? Soit il était idiot - ce dont il ne pouvait lui en tenir rigueur -, soit il avait tenté de le provoquer de la pire manière possible. Tout le monde savait, pourtant, que quand le blondinet se recroquevillait dans la colère, les conséquences pouvaient être graves. La dernière fois qu'il avait explosé, c'était en présence de sa cadette, Eithlenn. Leur dispute avait été telle qu'il était rentré dans une rage incontrôlable, à deux doigts de la blesser. Il y avait en lui des ténèbres pire que les pires fléaux qui pouvaient toucher le monde magique. Alors qu'il redescendait vers le terrain de Quidditch, il se posa sur les premières lettres de l'inscription qui avaient brûlés une bonne partie du terrain et commença à avancer vers les vestiaires. Il marcha alors sur le reste de la phrase afin de rejoindre les vestiaires, faisant en sortes de rester le plus possible de son équipe. Le jeune homme sentait encore la colère prendre possession de ses haines durant l'entrainement et la violence qu'il avait du se faire pour ne pas foncer sur Cooper et le faire tomber de son balais. A une telle hauteur, il aurait probablement été tué sur le coup. Sa gorge se serra à cette pensée et il avala avec difficulté sa salive. Ne voulant plus y penser, le sorcier se traîna avec difficulté sur le terrain et se demanda un instant qui avait pu lancer le sortilège sur les lieux, qui avaient offensé tous les sorciers de Poudlard - mis-à-part certains sangs-purs qui se trouvaient à Serpentard, bien sûr. Ceci dit, depuis les évènements passés de la semaine, ses camarades s'éloignaient de lui et certains le regardaient avec un certain dédain et une médisance peu commune qui le mettait de plus en plus mal-à-l'aise. Lui qui avait pensé en avoir fini avec ce chapitre de sa vie sur son patronyme et ses origines, il avait sûrement été naïf de croire que les élèves le considéreraient différemment parce qu'il avait tenté de prouver sa réelle nature.
Un temps précieux qui, visiblement, n'avait servi à rien en constatant les messes basses qu'il entendait quand il vagabondait dans les corridors de l'école. Il soupira et se demanda même un instant si ce n'était pas sa propre sœur la responsable de ce désordre. Quelques semaines auparavant, elle lui avait confié pratiquer la magie noire, mais si c'était plus que ça ? Et si elle méprisait les nés-moldus à présent ? Perdu dans ses réflexions, il sursauta presque en voyant arriver Ezechiel juste devant lui, un sourire moqueur sur les lèvres. Bon sang, il avait complètement oublié que son ami l'avait accompagné à son entrainement de Quidditch. Jurant intérieurement contre sa bêtise, il répondit à son ami, une once de curiosité dans les yeux. « C'était quoi ce que tu nous as fait tout à l'heure ? T'as essayé d'arrêter le cognard avec ta tête ou quoi ? » Il ricana gentiment à sa taquinerie tandis qu'Arsène plissait les lèvres, contrarié par cette mésaventure. Ne lui laissant pas le temps de répondre, il l'attrapa amicalement par le cou et lança dans sa bonne humeur continuelle : « Allez on y va, j'ai trop faim. » L'ainé des Black ne pouvant qu'être d'accord, ils se mirent donc en route, sans lui laisser le temps de se changer. Sur le chemin du retour, ils ne firent que rigoler, se lancer des pics sur les sujets épineux - Alesya et Arya entre autre - et parler Quidditch. Bien que tête en l'air, Arsène avait réellement apprécié que son ami l'accompagne à son entrainement alors que le temps n'était pas franchement de leur côté et s'affichait plus ombrageux que jamais. Sûrement un caprice de l'automne qui avait fini par montrer le bout de son nez. Alors qu'Eze était frigorifié, Arsène lui, brûlait intérieurement après ces deux heures de sport intensif.
Quand ils arrivèrent dans le Hall d'entrée, la chaleur de la bâtisse se fit instantanément sentir et le garçon pesta contre sa tenue de sport qui était à son goût, trop étouffante. Il ouvrit les premiers boutons de son haut alors qu'ils allaient pénétrer dans la Grande Salle. Ceci dit, les deux amis s'arrêtèrent en même temps lorsqu'ils entendirent des échos de voix résonner avec violence contre les parois des couloirs du château. Curieux comme jamais, son meilleur ami était déjà en train de se faufiler vers la source de ces sons alors qu'Arsène grimaçait, ne pensant qu'à manger après s'être autant dépensé. Il le suivit néanmoins, ne voulant pas le laisser seul alors qu'il était resté planté dans les gradins pendant deux heures pour lui donner du baume au cœur et l'encourager. Afin de se faufiler entre les élèves qui avaient fait un cercle autour de l'évènement de la journée, les deux garçons durent jouer des coudes pour passer et arriver enfin aux premières loges. Et là... Surprise. Le coeur d'Arsène manqua un battement quand il reconnut Arya de profil, le visage teintée par une haine qu'il ne lui connaissait pas. A quelques mètres d'elle, dans la même position se trouvait Alesya. La réaction d'Eze ne se fit pas attendre et alors que le blond le pensait, son ami lâcha un petit : « Oh, oh. » Une tension régnait dans la pièce et, incapable de bouger devant une telle situation, il regarda les deux jeunes filles serrer les poings, leurs mâchoires figées. La situation allait réellement être délicate. Alesya était l'amour d'Ezechiel et Arya celui d'Arsène. Aucune des deux, cependant, ne semblaient être intéressées par eux. Surtout à cet instant même.
En voyant Arya faire un geste vers Alesya, le blond se mit directement devant elle, réflexe qu'il n'avait jamais soupçonné. Un instant, la Rouge et Or le contempla, abasourdie. « Par Merlin, mais tu peux me dire à quoi tu joues, là, Arya ? » lui murmura-t-il. Alesya Lestrange était sa cousine éloignée, une folle furieuse qui dans son esprit avait forcément un lien avec Bellatrix Lestrange. Les deux se ressemblaient beaucoup trop. A tel point qu'il se demandait souvent ce qu'Eze lui trouvait. Il se retourna alors vers Alesya et aperçut son meilleur ami plus proche d'elle. Visiblement, lui aussi avait eu le déclic d'intervenir. Tout en passant d'Eze, à Alesya puis à Arya, il lança, incrédule : « On peut savoir ce qui se passe, dans le coin ? » Patient, il interrogea tour à tour la Gryffondor et la Serpentard, attendant une explication sur ce qui était en train de se passer.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Jeu 10 Mai - 22:53
Arya Grant n’était rien d’autre qu’une raclure et Alesya ne se gênait pas pour le lui rappeler.
Ce n’était pas la première fois que les deux jeunes femmes se retrouvaient face à face et que la tension montait bien trop vite. Ce n’était pas la première fois et à vrai dire, c’était assez habituel. Elles ne s’aimaient pas, c’était là un bel euphémisme et Alesya n’avait aucun problème à prouver qu’elle n’était en rien hypocrite. Passer son chemin et faire comme si Arya n’existait pas aurait surement été plus simple, certes, mais ce n’était pas le genre de la jeune Lestrange, loin de là. Elle ne pouvait pas supporter la Gryffondor, qui le lui rendait bien, aussi avait-elle juré de rendre la vie de cette dernière aussi misérable que possible. Ce qui au final n’était pas si difficile lorsque l’on n’avait pas peur d’utiliser les grands moyens. Plantée au milieu de la cour, Alesya n’allait surement pas y aller avec le dos de la cuillère. Et puis quoi encore ? Epargner, Arya, plutôt crever aux mains d’un lutin de Cornouailles.
Il était trop, probablement trop tôt pour être ainsi remontée mais la brune ne cherchait pas. Un regard mauvais posé sur son adversaire, elle comptait mentalement. Six, sept, huit… le dixième à l’encourager à attaquer aurait raison de sa patience. Arya n’était qu’une victime et elle cherchait ce qui lui tombait dessus de façon récurrente. Après tout, n’aurait-elle pas pu se pousser en voyant arriver la Serpentard ? Elle savait, elle savait très bien ce qui se passerait si elle ne s’écartait pas, tant pis pour elle, Alesya Lestrange ne faisait pas dans la pitié, surtout pas lorsqu’on lui donnait un auditoire, un public. Si en privée elle pouvait faire preuve de plus de douceur et de tolérance, elle avait -malheureusement pour ceux qu’elle martyrisait- une réputation à entretenir, un nom à tenir et partant de là, elle ne pouvait laisser passer ni affront ni occasion d’assurer sa suprématie en tant que bourreau en herbe. Les enfants de Mangemorts avaient bien trop longtemps été traités comme de la mauvaise herbe, il était tant que ça change, quitte à devoir descendre les Gryffondor de leurs jolis petits piédestaux et ce un par un, chacun leur tour. Aujourd’hui, c’était à celle-ci d’y passer et clairement, l’engouement autour d’elle ne faisait que rendre l’atmosphère encore plus électrique.
Dire qu’Alesya aimait ce genre d’esclandre était la moindre des choses.
« Deux gallions sur la Lestrange, elle a l’air encore plus tarée que d’habitude » souffla quelqu’un. Neuf. « Tu crois qu’elle va y aller à coup de Doloris, Bellatrix-style ? » ajouta un autre élève. Dix, dixième encouragement, Alesya inspira et tira sa baguette, faisant un pas vers la jeune femme en face d’elle. Il était étrange de voir Arya comme une opposante potentielle. D’ordinaire, les victimes qu’elle se choisissait déchantaient vite et se retrouvaient à essayer de fuir mais quelque chose semblait différent chez la Rouge et Or. Un raz-le-bol, peut-être. Cela faisait si longtemps, à vrai dire, qu’Alesya était devenu son enfer personnel. Un léger sourire retroussa les lèvres de la sombre brune mais elle fronça bien vite le nez alors qu’une imposante silhouette venait de s’interposer. Ce n’était pas un professeur, elle s’en doutait à la foule autour d’eux, cette foule encore présente qui aurait dû se tirer depuis longtemps si une figure d’autorité c’était montré, mais il était quand même au milieu. Il… elle leva la tête, tombant sur des mèches de cheveux couleurs or. Il lui fallut peut-être deux secondes pour le reconnaître et trois supplémentaires pour avoir envie de hurler. Arsène. Arsène fucking Black. Pourquoi fallait-il qu’il intervienne maintenant ? Elle serra sa main autours de sa baguette alors qu’il murmurait quelque chose à Arya. Voilà que son presque-cousin s’amusait à parler à la vermine… était-il possible que les Black s’enfoncent encore plus ? Elle secoua la tête et l’instant d’après, il demanda d’une voix forte : « On peut savoir ce qui se passe, dans le coin ? » aussitôt, elle roula des yeux. Elle collerait une raclée au jeune homme aussi, ce n’était pas le problème. C’était la règle, c’était aussi simple que ça : celui qui s’interposait dans une bagarre prenait le risque de recevoir des coups… Elle allait attaquer lorsqu’elle sentit une présence familière dans son dos. Elle serra les dents, n’ayant pas besoin de se retourner pour savoir qu’Ezechiel se tenait non loin, prêt à intervenir. Pourquoi fallait-il qu’ils soient amis ? Pourquoi fallait-il qu’elle se donne en spectacle devant lui ? Blasée, elle prit une seconde pour réfléchir et tournant légèrement la tête, elle regarda par-dessus son épaule. « Ne t’en mêle pas » lâcha-t-elle simplement. Il saurait que ce n’était pas un ordre, plus une requête, c'était presque demandé doucement... Et elle se doutait bien que cela allait entrer par une oreille et sortir par l’autre mais qu’importe, il était prévenu… Elle devenait un peu cinglée lorsqu’elle se battait, un coup était vite parti. Elle ne pouvait pas reculer mais balancer un sort à son époux ne la tentait guère, sur le champ.
Se reprenant, elle profita d’un instant de flottement. Arsène était grand et imposant, certes, mais il était plus lent qu’elle, c’était évident. Il lui fallut à peine se décaler pour arriver à passer sous son bras, le poussant au passage pour le dégager du chemin et l’instant d’après, elle se retrouva face à Arya. Elles avaient un différent à régler, Bellatrix-style comme ils aimaient si bien le dire autour. Dans la bousculade, elle avait perdu sa baguette, faute de débutante mais ce n’était pas si grave, elle était pleine de ressource. « Je vais te remettre à ta place, Grant » souffla-t-elle entre ses dents alors qu’elle levait sa main, prête à écraser une gifle brutale et humiliante contre la joue lisse de la jeune femme.
Ambiance.
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Sam 12 Mai - 20:56
Elle n’avait pas pu s’en empêcher. Ca avait été plus fort qu’elle. Lui barrer le chemin était si simple, mais c’était aussi une merveilleuse idée pour plonger tout droit dans la gueule du loup. Il fallait avouer qu’il lui en fallait peu pour s’énerver et s’acharner contre elle. Alesya Lestrange était la pire hystérique qu’Arya ait pu rencontrer. Elle était complétement dérangée, et dès qu’elle le pouvait, elle emmerdait le monde, principalement la Gryffondor. Cette dernière n’avait jamais compris pourquoi c’était tombé sur elle, pourquoi elle était le joujou préféré de la Serpentarde, mais elle finissait par le lui rendre bien. Loin de se laisser faire, la brunette avait appris à répliquer, et à sa battre avec la verte et argent. Elle en comptait plus le nombre de fois où elles s’étaient faites attrapées par les professeurs en train de se confronter l’une l’autre. Mais cette fois-ci, c’était elle qui prenait les devants, c’était elle qui avait décidé de provoquer Lestrange. Il fallait inverser les rôles parfois, c’était toujours plus amusant. Entre les deux ennemies, ça avait toujours été un combat sans gagnante, sans perdante. Elles se provoquaient, se battaient, et finissaient par se faire prendre par les professeurs, ou parfois quelques courageux les séparaient, mais c’était plutôt rare, les élèves de Poudlard préféraient rester spectateurs.
A l’heure actuelle, un cercle d’élèves de tout âge les entourait dans le Hall. Certains faisait bêtement des paris, d’autres chuchotaient entre eux, c’était toujours la même rengaine. Il était rare que leur dispute passe inaperçues dans le château. Mais Arya se fichait des autres, c’était entre la Serpentarde et elle. Les deux jeunes femmes se fixaient de la même façon, avec toute la haine qu’elles avaient en elle l’une pour l’autre. La lionne était tendue, mais sûre d’elle. La brunette face à elle ne l’effrayait pas le moins du monde. Alesya avait déjà dégainé sa baguette, tandis qu’Arya attendait. Elle était prête à anticiper, sa baguette se trouvait dans la poche avant de son jean, à portée de main.
Alors que la rouge et or décida de faire un pas, afin de provoquer la Serpentarde, un élève s’interposa entre elles. Chose plus que surprenante. Fronçant les sourcils, ses yeux s’ouvrirent comme des souaffles quand elle vit qu’Arsène se tenait devant elle. Il avait véritablement le don de tomber au mauvais moment. Il semblait à la fois furieux et très sérieux, son visage était impassible, et il contemplait Arya comme si elle était dingue. Il finit par lui souffler :
« Par Merlin, mais tu peux me dire à quoi tu joues, là, Arya ? »
Non mais pour qui il se prenait ? Il n’était ni son père, ni son frère. Elle n’avait de compte à rendre à personne. Reprenant contenance, la jeune femme haussa les sourcils, un air provocateur sur le visage et lui souffla froidement :
« Qu’est-ce que ça peut te foutre Arsène ? T’es pas mon père aux dernières nouvelles, alors occupe-toi de tes affaires. »
Lui lançant un regard sévère, Arsène finit par se retourner, et lâcha :
« On peut savoir ce qui se passe, dans le coin ? »
Personne ne répondit à sa demande, et alors qu’Arya fixait le dos imposant d’Arsène, elle ne vit pas arriver Alesya à sa gauche. Elle n’avait plus sa baguette, mais cela ne semblait pas la déranger pour autant.
« Je vais te remettre à ta place, Grant. »
Elle lui avait soufflé ses paroles, avant de lever sa main gauche afin de l’abattre vivement sur sa joue. Fort heureusement, Arya avait toujours eu beaucoup de réflexes, et elle stoppa la main de la Serpentarde à quelques centimètres de son visage. Enserrant fortement son poignet entre ses doigts, elle fixa haineusement la verte et argent qui sembla furtivement surprise, avant de se reprendre. Le regard de la rouge et or se posa fugacement sur la main d’Alesya qu’elle gardait toujours dans sa main, et y vit une alliance. Interloquée, un fin sourire perfide finit par effleurer ses lèvres. Par Merlin, Alesya Lestrange était fiancée. Ce qui devait certainement être secret puisqu’elle n’en avait pas entendu parler. Tous les regards étaient fixés sur les deux jeunes femmes qui continuaient à s’affronter du regard, et la Gryffondor lâcha tout en arquant un sourcil :
« Tu es sûre de ça Lestrange ? »
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Jeu 24 Mai - 13:06
Ce n'était pas la première fois que la jeune femme se mettait dans ce genre de situation et généralement, Ezechiel préférait rester un peu en arrière. Elle savait se débrouiller toute seule et lui n'intervenait que quand il estimait que la bagarre dégénérait un peu trop. Et puis il n'était pas fou, il savait que s'il s'amusait à se mettre entre les deux jeunes femmes, il risquerait de prendre un sort ou un coup mal placé. Alors il resta sans bouger, un peu caché dans la foule tandis qu'Arsène se jetait dans la gueule du loup. « On peut savoir ce qui se passe, dans le coin ? » Le descendant Nott leva les yeux au ciel et soupira brièvement avant de s'avancer un peu à son tour. Ne pouvant décemment pas laisser son ami affronter cet armageddon seul, il se plaça discrètement et lentement derrière Alesya qui ne semblait pas l'avoir remarqué, trop occupée à essayer de tuer Arya d'un simple regard. « Ne t’en mêle pas » finit-elle quand même par lui chuchoter mais le jeune homme n'avait pas besoin qu'elle le lui rappelle pour ne pas s'interposer. Avec un peu de chance, elle se lasserait vite de l'affrontement et passerait à autre chose aussi vite qu'elle s'était mis en tête de remettre la Gryffondor à sa place. « Je vais te remettre à ta place, Grant » annonça-t-elle avant de pousser Arsène du chemin tout en armant son bras pour frapper Arya. Le jeune homme retint sa respiration un court instant avant de réaliser que la Rouge et Or venait de bloquer le bras d'Alesya et ne semblait absolument pas effrayée par les remarques de la Serpentarde.
« Tu es sûre de ça Lestrange ? » Étaient-ils tous bêtes ou le faisaient-ils exprès ? Taquiner Alesya dans ce genre de moment c'était comme jeter de l'essence sur du feu. Pas vraiment la meilleure des solutions pour stopper le problème. De nouveau un soupir et le jeune homme se retourna vers la foule qui continuait de s'agglutiner autour des deux jeunes femmes -et par conséquent des jeunes hommes aussi qui étaient pris dedans sans trop savoir pourquoi- et tout en mettant son insigne de préfet en avant, déclara. « Je vous préviens tout de suite, si vous ne partez pas d'ici vingt secondes, j'enlève dix points par élèves à chaque maison. » Le côté de la chose, c'était qu'il n'eut pas besoin de le dire deux fois, en quelques secondes la foule s'était évaporée et c'était comme s'il n'y avait eu que les quatre élèves depuis le départ. Un fin sourire s'empara des lèvres du jeune homme, grisé par le pouvoir qu'il pouvait avoir avant de retourner sur terre, le plus dur était à affronter. Se retournant vers la brunette qui lui tournait encore le dos, il posa sa main gauche sur son épaule d'un geste qui se voulait délicat et serra un peu sa prise comme pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas obligée de le faire, qu'elle valait mieux que ça ou au moins qu'elle pourrait lui refaire le portrait un autre jour. « Allez viens Lesya, perds pas ton temps avec elle. »
Il ne voulait pas spécialement être désagréable envers Arya, il ne la connaissait que d'après les dires de son meilleur ami et ce n'était pas vraiment la meilleure source d'informations qui pouvait exister dans Poudlard, mais il se devait d'être plus sec que d'habitude pour faire comprendre à Alesya qu'il y avait d'autres jours pour faire ça. Il fallait qu'elle calme le jeu pour ne pas que tout le monde pense qu'elle était à l'origine de cette menace sur le stade et taper sur une Gryffondor n'était pas la meilleure façon pour atténuer les doutes. S'il arrivait à la convaincre qu'Arya ne valait pas la peine qu'elle s'énerve, qu'elle était tellement insignifiante qu'elle ne méritait même pas son attention pour quelques minutes. Ce serait sûrement compliqué car la jeune femme savait faire preuve d'un caractère assez têtu mais qui ne tente rien n'a rien. Il fallait juste que dans la bagarre, la Gryffondor ne prenne pas les insultes à titre personnel. Mais ça c'était encore une autre histoire. En dernier secours, il posa le regard sur Arsène et d'un léger mouvement de tête tenta de lui faire comprendre de s'occuper d'Arya pendant qu'il essayait de contenir Alesya. Chacun ses problèmes.
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Lun 28 Mai - 10:39
Alors qu'il venait d'exprimer clairement sa demande, devant tous les regards interloqués de ses camarades, il ne cessait de penser à la phrase qu'Arya lui avait répondu et qu'il avait préféré ignoré ; « Qu’est-ce que ça peut te foutre Arsène ? T’es pas mon père aux dernières nouvelles, alors occupe-toi de tes affaires. » Parfois, elle pouvait être à la fois agaçante et vraiment idiote. Tenter de se confronter à Alesya Lestrange, c'était comme défier un détraqueur sans connaître le sort pour les faire fuir. C'était du suicide. Et, il ne manquait pas du courage - et du sacré culot - qu'avait Arya, mais là n'était pas la question. Cette fille dont s'était épris son meilleur ami était la plus folle qui lui avait été donné de voir. D'ailleurs, à chaque fois qu'il la croisait dans un couloir, Arsène ne pouvait pas s'empêcher de serrer les mâchoires et de faire demi-tour avant qu'elle ne le remarque. Elle avait cette fâcheuse tendance à toujours essayer de le chercher et de le provoquer de toutes les façons possibles. Il était de plus en plus ardu pour le jeune homme de contenir un calme profond. Arsène, protecteur comme jamais avec ses deux sœurs, veillait toujours à ce qu'Eithlenn et Rhaenys ne soit jamais en contact direct avec Alesya. Rhaenys se montrait toujours prudente et ne prenait jamais la peine de trainer avec leur cinglée de cousine. Mais Eithlenn... Comme d'habitude, elle violait les règles et les bonnes manières et se contrefichait des fréquentations tordus qu'elle pouvait avoir. Tant que ça énervait son frère, c'était le principal. Elle était donc devenue bonne copine avec Lestrange.
Perdu alors dans ses pensées, ce fut un coup dans les côtes qui le ramena brutalement à la réalité. Alesya, véritablement folle de rage venait de pousser le blondinet sur le côté en passant sous son bras et en lui donnant un léger coup en même temps. Dérouté, il se retourna alors pour entendre la Vert et Argent cracher entre ses dents ; « Je vais te remettre à ta place, Grant ». Il s'attendait au pire, les yeux légèrement sortis de leurs orbites, la bouche quelque peu entrouverte. Il était incapable de bouger, se contentant d'être un spectateur figé d'horreur devant la scène qui allait se dérouler sous ses yeux, tel un enfant figé par le Croque-Mitaine. Visiblement, Alesya avait perdu sa baguette mais ce n'était pas une raison pour qu'elle s'arrête, au contraire, ça semblait encore plus la motiver. La main levée, Arsène resta sans voix, voyant la main s'approcher, dans un mouvement rapide, de la joue d'Arya. C'est alors que, contre toute attente, elle réussit à attraper le poignet de son ennemie et évita donc de prendre un coup. La Gryffondor arqua un sourcil et demanda d'une voix assuré ; « Tu es sûre de ça Lestrange ? » Une lueur d'admiration brilla alors dans les prunelles du Serdaigle. Il était véritablement plus qu'attirée par cette hystérique qui en avait dans le ventre. Nonobstant l'histoire qui s'était passée dans la Tour d'Astronomie quelques semaines auparavant, plus le temps passait et plus il était fasciné par ce petit bout de femme qui semblait fragile en apparences mais qui était une vraie bombe à retardement de l'intérieur. Continuant toujours de regarder sa dulcinée, la bouche davantage ouverte que précédemment, il entendit alors un écho de la voix de son meilleur ami le ramener dans le présent et il s'obligea à détourner les yeux d'Arya pour écouter les paroles d'Ezechiel ; « Je vous préviens tout de suite, si vous ne partez pas d'ici vingt secondes, j'enlève dix points par élèves à chaque maison. » C'est là qu'il se souvint de tous les élèves de l'école qui s'était agglutiné contre eux pour regarder la bagarre entre une Lionne et un Serpent. La panique engloba ses camarades et tous se mirent à décamper aussi vite qu'ils étaient arrivés, rejoignant leurs salles communes ou la Grande Salle. Le statut de son meilleur ami était un véritable atout dans ce genre de situation, car tous voulait gagner la coupe des quatre maisons à la fin de l'année. Arsène, complètement estomaqué regardait son meilleur ami agir et se rapprocher d'Alesya. Tout en lui trahissait les sentiments qu'il éprouvait pour la jeune femme. Ou alors était-ce parce qu'il le connaissait par cœur ?
Mal-à-l'aise, Arsène passa une main dans ses cheveux tandis qu'Ezechiel tentait de calmer celle qu'Arsène considérait comme son bourreau. « Allez viens Lesya, perds pas ton temps avec elle. » Il plissa les yeux quand il entendit la façon dont traitait Arya. C'était désagréable à entendre et Arsène pinça les lèvres, toujours incapable de faire un mouvement. Il faut dire qu'il était complètement perdu. Il était doué pour séduire les femmes, mais jamais pour les calmer. Et encore moins quand il s'agissait d'Arya Grant. Pourtant, en voyant le regard inquisiteur que lui lançait le brun, il comprit directement qu'il fallait qu'il calme à son tour Arya. A la limite même, l'emmener dans un autre endroit pour qu'elle puisse passer ses nerfs autre part que sur le visage d'Alesya - bien que ça ne dérangeait pas tellement Arsène. Il soupira alors et reprit peu à peu le contrôle de ses gestes. D'un pas décidé mais lent, il se posta juste devant Arya, qui elle, regardait droit dans les yeux Alesya et ne semblait pas déterminé à lâcher l'affaire. Bien plus grand qu'elle, il brouilla alors sa vue et la brunette n'eut d'autre choix que de le regarder, lui. Content d'avoir un minimum son attention, il la prit par les épaules et la sentit frissonner à son contact. Délicatement, il la tourna et la mit sur le côté. Il lui faudrait tourner la tête pour regarder Alesya, maintenant. Pourtant, elle ne le fit pas, semblant soudainement horripilée par la présence du Serdaigle. Il lui offrit un sourire maladroit et se lança à son tour ; « Arya. Tu sais que personne d'autre que moi ne peut aussi bien comprendre ce que tu ressens vis-à-vis d'Alesya. Il jeta un bref coup d’œil en sa direction et s'aperçut qu'elle les regardait, tout comme Ezechiel. Mais, ce n'est pas la meilleure façon d'agir, ne rentres pas dans son jeu. Sois plus intelligente qu'elle et ne te laisses pas aussi facilement embarquer dans son jeu. C'est ce qu'elle attend. » Il la vit alors froncer les sourcils et l'air qu'elle prenait toujours avant de lâcher une remarque acerbe apparut sur son visage. Visiblement, il ne servait à rien de la raisonner dans un moment pareil, il finirait toujours par s'en prendre plein la poire. Agacé à son tour, Arsène lui coupa l'herbe sur le pied en lançant ; « De toute façon que tu veuilles m'écouter ou non, ça m'est complètement égal, je suis capable de te tirer par les cheveux et de t'enfermer dans le bureau du concierge s'il le faut. » Il haussa les sourcils à son tour et Arya comprit alors qu'il était très sérieux. Son visage se ferma et elle sembla un instant se perdre dans ses pensées. Devant ce moment de réflexion, il en profita pour regarder où en était son meilleur ami. C'est quand il l'aperçut le regarder avec insistance, ainsi qu'Alesya, qu'Arsène comprit qu'il avait dit sa dernière phrase peut-être un peu trop fort. Il espérait, donc, que Ezechiel avait réussi à calmer sa cinglée de cousine. Dans le doute, le blondinet mit sa main dans la poche de sa tenue de Quidditch, pile là où se trouvait sa baguette. Au cas où, pensa-t-il alors.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Jeu 28 Juin - 12:55
Elle voulait frapper cette teigne, lui faire mal, y aller à la manière moldue, écraser une gifle sur sa joue lisse, l’humilier devant tout le monde. Elle voulait la taper pour enfin évacuer une haine qui la hantait depuis des années. Les choses tournèrent différement, cependant, car Arya saisit le poignet d’Alesya avant que la gifle ne s’écrase, demandant d’un ton très narquois « Tu es sûre de ça Lestrange ? » La serpentard fulmina immédiatement, comment aurait-elle pu accepter ça, de toute façon ? C’était un affront, elle faisait la maligne, seulement parce qu’il y avait des gens autours, des témoins, des gens pour la regarder, pour juger ça courageux. Foutue Gryffondor, idiote, sale peste. Alesya voulu balancer l’autre main mais un sursaut d’horreur la secoua alors. Arya avait les yeux braqués sur sa main, pas sur elle. Elle ne la défiait pas, ne la provoquait pas du regard, non, c’était son alliance qu’elle regardait. Et un anneau pareil, simple, neuf, c’était traitre. Alesya n’aurait jamais d’excuse valable pour en expliquer l’origine et Arya aurait quelque chose contre elle. Contre elle et contre Ezechiel. Le serdaigle parla d’ailleurs, quand bien même elle l’entendit à peine : « Je vous préviens tout de suite, si vous ne partez pas d'ici vingt secondes, j'enlève dix points par élèves à chaque maison. » Le brouhaha autours d’eux lui indiqua que les élèves avaient du prendre cette vague menace au sérieux et bientôt, elle pu sentir qu’ils étaient seuls. Elle regardait toujours Arya, fixement, contrariée, refusant de montrer sa panique soudaine. Non, Arya était stupide, elle ne comprendrait jamais, elle ne ferait pas le rapprochement. Elle ne regardait l’alliance qu’à cause d’un reflet qui avait attiré son attention, rien de plus. Rien de plus. C’était sans compter sur Ezechiel. Il pose sa main sur son épaule et elle eut l’impression que tout le poids du monde venait de s’écraser sur elle. Sa main, son alliance, Arya verrait, Arya comprendrait, le scandale se propagerait dans l’école comme une trainée de poudre et elle serait séparée de lui, de son meilleur ami, de son amour, de ce garçon dont elle avait tant besoin, en dépit de son orgueil, de sa hargne. « Allez viens Lesya, perds pas ton temps avec elle. » souffla-t-il, ne réalisant pas le carnage. Dans la tête de la jeune femme, tout se bousculait et elle ne parvint pas à réfléchir correctement, à trouver une solution alors qu’Arsène se penchait un peu pour parler à la Bouffonne d’Or. Lui aussi avait un problème, il manquait à son devoir, à son nom, à ses allégeances. Saleté. Elle le lui ferait payer, mais sur le coup, tout ce qu’elle arrivait à encaisser, c’était son secret si mal protégé.
La voix d’Arsène la ramena un peu sur terre, l’espace d’une seconde, cependant. Il déclara : « De toute façon que tu veuilles m'écouter ou non, ça m'est complètement égal, je suis capable de te tirer par les cheveux et de t'enfermer dans le bureau du concierge s'il le faut. » et alors qu’il tirait sa baguette, regardant autours de lui, elle afficha un sourire mauvais, machiavélique. Elle n’allait pas se laisser emmerder, non, et puis quoi encore. En deux temps, trois mouvements, se fichant bien de la menace qu’étaient les deux Serdaigles, surtout celui armé, elle se détacha des liens qu’on maintenait sur elle. Elle se déroba de la poigne d’Ezechiel, des fois qu’Arya n’ai pas vu l’alliance et elle tordit son poignet pour forcer cette dernière à la lâcher, se débrouillant tant bien que mal. Et puis elle attaqua, vive, mauvaise. Elle bouscula un peu Arsène, à nouveau, lui jetant un regard noir, un regard qui en disait long et d’un mouvement rapide, elle poussa la petite brune pour que celle-ci se retrouve contre le mur, coincée et heurtée, ses épaules claquant contre la pierre. « Attends, cousin… » lança-t-elle, appuyant sur le terme familial pour lui rappeler qu’il devait ressentir un peu d’allégeance, qu’il devait être de son côté à elle. Les choses n’étaient pas simple, entre eux, mais un peu d’action changerait peut-être la donne. « Je vais t’aider, si tu veux, c’est vrai qu’elle serait mieux enfermée, cette goule ! » siffla-t-elle, perfide, entre ses lèvres.
Elle semblait démente, agitée, elle semblait folle. Elle n’écoutait pas les consignes d’Ezechiel, elle n’écoutait personne. Tout ce qu’elle voulait, c’était frapper Arya jusqu’à ce que cette dernière oublie l’existence de l’alliance, jusqu’à ce qu’elle écrase devant elle, la Serpentard, comme il se devait. Peu importe que les gens la pense responsable de l’attaque anti-sang-de-bourbe perpétrée sur le stade de Quidditch, peu importe qu’on la pense tarée. Elle était comme ça, nerveuse, impulsive, violente, elle détestait Arya et ne se privait jamais de le montrer. A nouveau, elle voulut la pousser et elle se rapprocha. Saisissant la rouge et or par le col de son chemisier d’uniforme, elle l’attira de toute ses forces, se retrouvant à quelques centimètres de son visage, et elle murmura « t’es morte, je vais te tuer, je vais te détruire » avant de l’écraser à nouveau, plus fort, contre le mur. Alesya n’était pas grande, non, mais elle se rattrapait en hargne. Ses pétages de câble n’étaient pas légendaires pour rien.
Invité
Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Jeu 28 Juin - 20:57
Arya défiait toujours Alesya du regard, la serpentarde était furieuse, et encore c’était un euphémisme. La jeune femme n’arrivait pas encore à croire ce qu’elle avait sous les yeux. Un parfait outil de chantage, elle avait de quoi avoir cette dingue de Lestrange à sa botte. La seule question qui taraudait la Gryffondor, était de savoir à qui était-elle mariée ? Etait-il à Poudlard ? Ou bien à l’extérieur ? Mais encore, ce n’était qu’un insignifiant détail, le plus important étincelait face à elle, aussi visible que le nez au milieu de la figure. Tout à coup, la voix d’un garçon interrompit Arya dans ses pensées ;
« Je vous préviens tout de suite, si vous ne partez pas d'ici vingt secondes, j'enlève dix points par élèves à chaque maison. »
Fronçant les sourcils elle reconnut celui qui venait de prononcer ces quelques mots. Une fois, il l’avait sortie du pétrin avec la même verte et argent. Elle ne le connaissait absolument pas plus que ça, et à vrai dire, elle n’en éprouvait pas l’envie. Il lui avait semblé distant, la première qu’ils s’étaient rencontrés, et même plutôt froid à son égard. Les dires suivant du Serdaigle, confirmait le point du vue d’Arya à son propos ;
« Allez viens Lesya, perds pas ton temps avec elle. »
Préférant ignorer la remarque de l’ami de cette barge de Lestrange, la rouge et or remarqua que plus un seul élève ne les fixait, ils étaient tous partis. Tant mieux. Les élèves de Poudlard avaient cette fâcheuse habitude de toujours vouloir être au première loge dès que quelque chose se tramait à l’intérieur du château, surtout s’il s’agissait de dispute en tout genre. Comme si tout ceci n’était là que pour amuser la galerie, comme s’il assistait à un spectacle gratuit, et attendaient, trépignant d’impatience, que le premier poing ou la première baguette se lève. Quelle bande d’attardés. Reprenant contenance, la jeune femme se concentra sur la verte et argent dont elle tenait toujours fermement le poignet entre ses doigts. Elles se défiaient du regard, et Arya ne baisserait pas les yeux la première, c’était certain. Elle ne se laisserait pas intimider par la Serpentarde. Et puis, après tout, c’était bien elle qui avait cherché, donc il était tout bonnement hors de question qu’elle se laisse abattre. Tout d’un coup, Arsène revint à la charge, se postant dans son champ de vision. Il était toujours là quand il ne fallait pas. Et surtout, il ne pouvait s’empêcher de lui donner des ordres, et elle détestait ça par-dessus tout. Elle était assez grande pour gérer toute seule n’importe quelle situation, elle n’était plus une enfant, mais ça, le Serdaigle ne semblait pas le comprendre. Son regard fut contraint de filer sur Arsène, et de suite, il posa ses mains sur ses épaules. Surprise, un frisson la paralysa. Qu’allait-il faire ? Sans lâcher le poignet de son ennemie de toujours, le jeune homme la fit légèrement tourner de façon à ce qu’elle n’est plus que lui dans son champ de vision. Par Merlin, il ne pouvait donc pas se mêler de ses affaires ?
« Arya. Tu sais que personne d'autre que moi ne peut aussi bien comprendre ce que tu ressens vis-à-vis d'Alesya. Mais, ce n'est pas la meilleure façon d'agir, ne rentre pas dans son jeu. Sois plus intelligente qu'elle et ne te laisses pas aussi facilement embarquer dans son jeu. C'est ce qu'elle attend. »
Facile à dire. Il ne comprenait pas. C’était ainsi depuis toujours, et ça ne changerait pas demain la veille. Dès que l’une croisait l’autre, les remarques cinglantes fusaient, tout comme les sorts et les coups de poings. Agacée, elle fronça ses sourcils bruns, et tandis qu’elle allait répliquer froidement, il enchaina d’une voix plus forte :
« De toute façon que tu veuilles m'écouter ou non, ça m'est complètement égal, je suis capable de te tirer par les cheveux et de t'enfermer dans le bureau du concierge s'il le faut. »
Ce n’était pas la première fois qu’il la menaçait pour l’empêcher de faire quelque chose que Monsieur ne voulait pas. Le visage d’Arsène resta impassible, et elle se rendit compte qu’il était prêt à mettre ses menaces à exécution. Elle éprouvait une furieuse envie de le frapper, il avait un don remarquable pour la pousser à bout. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas s’empêcher d’interférer dans tout ce qu’elle pouvait faire, comme si elle lui appartenait, alors que ce n’était absolument pas le cas. Elle finit par lui souffler rapidement :
« Merde Arsène. »
Et tandis qu’il la fusillait du regard, Alesya en profita pour reprendre le dessus et lui tordre férocement le poignet. Une affreuse douleur s’empara d’elle, et elle ne put que lâcher prise sur la main de la Serpentarde. N’ayant pas le temps d’anticiper quoi que ce soit, elle se retrouva rapidement collée au mur. Le contact avec la pierre avait été violent, et à présent elle était tout près de la verte et argent qui avait un air mauvais sur son visage.
« Attends, cousin… Je vais t’aider, si tu veux, c’est vrai qu’elle serait mieux enfermée, cette goule ! siffla-t-elle, perfide, entre ses lèvres. »
De nouveau, elle la plaqua un peu plus contre le mur, Arya avait l’impression de faire un avec les pierres qui s’enfonçaient férocement dans son dos. La Serpentarde aux allures de folle vint attraper son col de chemisier, l’amenant à elle pour lui souffler :
« T’es morte, je vais te tuer, je vais te détruire. »
Ne se laissant pas démonter par les menaces glaciales d’Alesya, Arya rencontra vite le mur un peu plus fort que la fois précédente. La Serpentarde tenait toujours son col fermement dans ses mains, la regardant avec toute la haine du monde, comme si elle était l’être le plus détestable de la planète entière. Bien que son poignet lui faisait affreusement mal, et que ses omoplates brûlaient de douleur, la Gryffondor reprenait malgré tout du poil de la bête.
« Que de belles paroles Lestrange … tu les réserves aussi à ton fiancée ? Souffla-t-elle un sourire en coin.»
Elle profita du moment pour serrer son poing droit valide, et avec toute la force dont elle était capable alla frapper le visage de la Serpentarde. Elle grimaça en sentant la vive douleur qui s’empara de son poignet. Elle la tenait, c’était certain. Arya détenait ce qui était capable de pousser Alesya à bout, la Serpentarde semblait prête à tout pour protéger son secret.
Invité
Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Sam 14 Juil - 21:48
Ce n'était pas la première fois qu'Alesya et Arya se retrouvait à s'affronter sous le regard des curieux qui passaient dans le coin et ce n'était pas non plus la première fois que le Serdaigle intervenait pour les séparer mais aujourd'hui il hésitait fortement à se glisser entre les deux jeunes femmes. Il avait froid, faim et tout ce dont il n'avait pas besoin c'était d'une bagarre entre élèves qui pouvait sérieusement dégénérer. Alors il restait là, observant le scène de loin et la seule fois où il essaya de s'interposer, ce ne fut pas vraiment très efficace contrairement à Arsène qui se jetait complètement dans la gueule du loup sans craindre de se prendre un nouveau coup dans les côtes. « De toute façon que tu veuilles m'écouter ou non, ça m'est complètement égal, je suis capable de te tirer par les cheveux et de t'enfermer dans le bureau du concierge s'il le faut. » Le jeune homme ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire malgré la situation. Au moins, Arsène restait le même malgré tout, essayant de caser un peu d'humour même dans la pire des conditions, c'était rassurant à savoir. Et puis tout alla encore trop vite pour Ezechiel qui n'eut pas le temps de retenir Alesya qui se jetait une nouvelle fois sur Arya. La planquant contre le mur, menaçante, elle siffla. « Attends, cousin… » Et ce simple mot dans sa bouche ressemblait tout bonnement à une insulte. Au final, peut-être en était-ce une. « Je vais t’aider, si tu veux, c’est vrai qu’elle serait mieux enfermée, cette goule ! »
Et encore une fois le Bleu et Bronze avait tout simplement envie de soupirer. N'en avait-elle pas marre de toujours provoquer tout le monde à tout bout de champ ? Ne pouvait-elle pas, juste un jour, ne pas se jeter à la gorge de tous les Gryffondors qui passaient près d'elle ? Alors qu'elle s'approchait encore d'Arya pour attraper le col de sa chemise, Ezy vit que la Serpentarde lui murmurait quelque chose mais de là où il se tenait, il ne pouvait rien entendre. Finalement, il se décida à intervenir, pour de vrai cette fois, dans le cœur de la baston, quitte à se prendre un coup ou un sort qui aurait dérapé. Sur le chemin, il s'arrêta tout de même au niveau d'Arsène pour s'assurer qu'après tous les coups de coudes dans les côtes qu'il venait de se prendre il allait bien mais son ami le rassura d'un signe de la main. « Bon allez, cette fois on s'y met à deux. J'attrape Alesya et toi tu essayes d'éloigner Arya le plus loin possible. » Peut-être que s'ils additionnaient leurs forces, ils arriveraient à bout des deux furies qui n'allaient pas tarder à s'arracher les yeux. Une profonde inspiration plus tard, il était partit en direction de sa femme et de sa meilleure ennemie. Sans prévenir de son arrivée, il glissa ses bras autour de la taille de la Serpentarde et la souleva comme si elle ne pesait rien. Le geste ne paraissait pas vraiment déplacé car ce n'était pas vraiment la première fois que le préfet en venait à cet extrême avec la jeune femme.
Mais c'était sans compter sur la mauvaise volonté de la brunette qui se débattait comme un diable dans ses bras. Le jeune homme réussi à faire trois pas avant de devoir la lâcher et l'attraper par les épaules cette fois pour ne pas qu'elle se jette de nouveau sur la pauvre Arya qui devait savourer d'avoir retrouvé une respiration normale. Se penchant en avant, il fit en sorte que son visage soit au même niveau que celui d'Alesya avant de chuchoter. « Je peux savoir à quoi tu joues ? » C'était un peu une question rhétorique, il savait très bien qu'elle lui répondrait simplement qu'elle remettait Grant à sa place, ou une réplique encore plus cinglante encore. « Les rumeurs qui courent sur toi et ce qui s'est passé sur le terrain de Quidditch te suffisent pas ? Faut aussi que tu rajoutes une nouvelle agression à ton palmarès ? » Il était un peu sec et brutal dans ses propos mais apparemment c'était la seule méthode que connaissait la jeune femme. Mais Ezechiel n'était que neige au soleil face à Alesya et dès qu'il croisa son regard, il baissa les épaules, près à s'excuser d'avoir été si froid avec elle mais il ne pouvait pas se permettre le moindre geste d'affection sous peine de découvrir leurs secrets. Et cette simple idée le tuait tout simplement alors qu'il jetait un coup d'œil discret par dessus son épaule pour voir si son meilleur ami s'en sortait mieux que lui avec sa Gryffondor.
Bien qu'Arya était plongée dans ses pensées, elle affichait une mine boudeuse et tout indiquait qu'il allait s'en prendre plein la poire si jamais il continuait sur cette pente glissante. Elle détestait qu'on se mêle de ses affaires, il était bien placé pour le savoir. A force d'essayer de la séduire vainement, Arsène avait bien fini par comprendre un ou deux trucs sur la demoiselle. Elle était indéniablement la pire tête de mule qui lui avait été donné de voir. Pourtant, Opale ou même Eithleen n'étaient pas mal dans leurs genres non plus. Il se serait donc considéré comme étant un adepte des têtues en libertés mais visiblement, il en était loin. Arya ne faisait que confirmer cette pensée, encore et encore en se montrant de plus en plus réticente à toute conversation avec lui. Quand elle sortit enfin de sa torpeur, la Lionne ne trouva que de petits mots à dire pour l'envoyer balader et lui dire sa façon de penser ; « Merde Arsène. » Un murmure, certes, mais assez acerbe pour que l'envie de prendre sa défense s’estompe légèrement. Quelle sale petite peste. Tout ce qu'il tentait de faire était de la raisonner pour sa propre sécurité et elle ne trouvait rien de mieux à faire que de le rejeter, une fois de plus. D'un autre côté, il avait l'habitude à force. Alors qu'il digérait avec difficulté la réplique blessante de sa douce, le blondinet n'eut pas le temps de comprendre ce qui allait lui arriver. En deux, trois mouvements, Alesya venait de réussir à s'échapper de l'étreinte d'Ezechiel et s'était fait un passage entre lui et Arya. Tout en jouant des coudes pour le pousser de son chemin - une nouvelle fois - la sorcière ajouta d'un ton ironique ; « Attends, cousin… » Le concerné frissonna de dégout à ces paroles plus qu'appuyées. Il ne supportait pas quand Alesya employait ce terme. Bien qu'ils ne soient pas des cousins de sangs à proprement parlé, ils se considéraient comme tels malgré l'irritation qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. « Je vais t’aider, si tu veux, c’est vrai qu’elle serait mieux enfermée, cette goule ! » rajouta-t-elle en poussant Arya contre un des murs du grand Hall.
Goule toi-même espèce de folle, ne put s'empêcher de penser Arsène, les côtes endoloris par la tornade qu'elle représentait à elle seule. Les deux jeunes femmes se jetaient à présent corps et âmes dans une bagarre qui semblait plus verbale que physique. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Il voyait bien qu'elles se murmuraient des choses inaudibles de là où il se situait mais pas qu'Alesya tenait fermement sa lionne par le col de son pull, prête à lui donner un coup. Quand il entendit pourtant un bruit de craquement, le Serdaigle sentit son cœur se serrer. Cette espèce de cinglée n'avait toujours pas osée frapper Arya ? Alors qu'il s'apprêta à s'avancer vers les deux jeunes femmes, histoire de les calmer et de voir les dégâts - si dégâts il y avaient - son meilleur ami s'arrêta à ses côtés et lui lança un regard inquiet. Comprenant qu'il s'interrogeait sur sa propre douleur à l'estomac, Arsène leva la main pour le rassurer d'un geste, ne sentant presque plus l'hématome qu'il aurait probablement le lendemain. « Bon allez, cette fois on s'y met à deux. J'attrape Alesya et toi tu essayes d'éloigner Arya le plus loin possible. » chuchota son ami d'un air inquiet. Il ne pouvait que le comprendre. Tous deux étaient dans une situation délicate, entrainés contre leur gré dans cette tuile où leurs deux amours s'entretuaient pour une raison infondée. Vraiment. Il n'y en avait vraiment pas une pour rattraper l'autre. Arsène acquiesça vaguement et laissa faire Ezechiel le premier pas pour les séparer. Sans lui demander son avis, il attrapa sa cousine par la taille et essaya du mieux qu'il pouvait de l'entraîner à plusieurs mètres de la lionne. Bien qu'il eut des difficultés à le faire - Alesya étant plus très très réticente -, il arriva à les séparer. Il tenta alors de la calmer, la prenant par les épaules. Du coin de l’œil, il aperçut sa dulcinée avancer d'un pas assuré vers les deux amis et s'interposa directement, pas pur réflexe. Arsène, après tout, était loin d'être dupe. Si elle s'approchait à nouveau, ce n'était certainement pas pour présenter des excuses mais plutôt chercher la bagarre. Face à elle, de nouveau, il l'examina pour voir les séquelles du potentiel horion qu'elle se serait prise par Alesya. Rien. Elle était indemne. Plus que curieux, il lança un regard par dessus son épaule et aperçut une belle bosse se former à l'arrête du nez d'Alesya. Joli coup. Pendant un moment, il ressenti un sentiment de fierté. Elle lui avait mit une belle raclée à cette givrée. Se retenant de lui dire le fond de sa pensée, le blondinet continua de faire le mur entre elle et l'autre duo, l'empêchant de passer par tous les moyens. Agacée, elle essayait de passer à sa gauche, puis à sa droite, pour recommencer ce même manège jusqu'à ce qu'il s'impatiente et qu'il l'attrape par les deux bras. « Arya, ma menace était très sérieuse et si tu tentes un pas de plus, je te stupéfixe et je t'emmène à l'infirmerie, est-ce que je suis clair ? » Elle s'arrêta instantanément. Visiblement, son petit ultimatum fonctionnait et il ne pouvait que s'en féliciter. Mais, encore une fois, il avait parlé trop fort et il entendit un rire étouffé derrière lui. Arya réagit au quart de tour et rentra en plein dans Arsène pour tenter de forcer le passage. Inutile. Elle était si petite et si frêle que c'en était ridicule de la voir autant insister.
« C'est valable pour toi aussi, cousine. » Il cracha ce dernier mot, lui montrant ainsi tout le dégout qu'elle pouvait lui inspirer. Particulièrement en cet instant même où elle osait s'en prendre à sa Arya. Tout en tenant le bras d'Arya pour l'empêcher de passer, Arsène sortit sa baguette magique de sa poche. Finit de jouer, maintenant. Si elles ne comprenaient pas, Arsène leur expliquerait comment ça marche ici. Ses iris grisés passèrent de Alesya à Arya, continuant sa trajectoire pour voir qui oserait faire le premier pas. Aucune ne tenta sa chance. Il faut dire que la Serpentard était aussi bien tenue par Ezechiel qui hésitait vraisemblablement à sortir aussi sa baguette magique. Ou tout du moins à l'utiliser sur les demoiselles. Alors que son regard se perdit un fragment de secondes sur Arya, il remarqua que la main de la jeune femme était bien gonflée. Visiblement, c'était la main qu'elle avait utilisé pour donner la belle ecchymose qui pousserait très vite sur le nez d'Alesya. Il pointa sa baguette vers la partie blessée de la lionne et fit appel à un sortilège informulé pour apaiser ses maux. Cela sembla marcher puisqu'elle massa alors sa main et regarda Arsène avec un tout autre regard. Ça lui donna assez de baume au cœur pour encourager ce moment propice à la réconciliation ou tout du moins, au calme. « Je propose qu'on aille tous dans la Grande Salle pour prendre notre déjeuner, maintenant. Je crois qu'on a assez perdu de temps, comme ça. » Tout en tenant fermement le bras, il fit alors un pas vers la Grande Salle, méfiant comme jamais.
Spoiler:
Tentative de paix numéro une.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: ALEA ; trouble in paradise Sam 11 Aoû - 12:39
« Que de belles paroles Lestrange … tu les réserves aussi à ton fiancée ? » Alesya être folle de rage. Si ses colères étaient légendaires, peu étaient à même de dire qu’ils l’avaient déjà vu dans un état pareil. Elle en tremblait, nerveuse et paniquée, hargneuse en même temps. Elle en tremblait et cela commençait à se voir. Elle détruirait Arya, il le fallait. Elle la détruirait et elle en serait fière, fière d’écraser, de ratatiner cette foutue Gryffondor trop sûre d’elle, trop bêcheuse, trop agaçante. C’était la guerre et maintenant, Alesya avait une raison valable de lui tomber dessus : il fallait que la Rouge et Or soit exterminée car la seule façon dont deux personnes pouvaient garder un secret, c’était si l’une de deux étaient mortes. Alors qu’elle s’apprêtait à attaquer à nouveau, voulant répondre à l’effronterie, la Lestrange se retrouva cependant coupée par une douleur brutale, ineffable, insupportable. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce qu’il venait de se passer, pour saisir que le mal provenait de son visage, de son nez et qu’Arya en était responsable. Cette idiote, cette peste, venait de lui coller un coup de poing, manquant de la faire hurler. Une chance, quelque part, qu’Alesya ait été plus solide que ce que les apparences auraient pu laisser à penser. Batteuse, fille de Mangemort, petite sœur, elle avait les os solides et savait encaisser la douleur, quand bien même elle agonisait… au moins, c’était en silence. Presque aussitôt, alors qu’elle allait se venger, son attention fut attirer par Ezechiel et elle cru qu’elle allait hurler. Il la tenait pour qu’elle ne se débat pas, luttant pour la maîtriser tant elle était enragée et d’une voix accusatrice, presque mauvaise, il demanda alors : « Je peux savoir à quoi tu joues ? Les rumeurs qui courent sur toi et ce qui s'est passé sur le terrain de Quidditch te suffisent pas ? Faut aussi que tu rajoutes une nouvelle agression à ton palmarès ? »
Une violente envie de répondre que c’était exactement ce qu’elle cherchait à faire s’empara d’elle, quand bien même c’était là un mensonge. Elle ne pouvait juste pas se contrôler face à Arya, surtout pas maintenant que la Gryffondor avait quelque chose contre elle… et lui, lui il ne remarquait rien, enchaînant sans chercher à protéger leur secret, l’accusant sans forcément tout comprendre. Elle eut envie de hurler autant que de le provoquer, d’autant que la douleur se répandait. On aurait pu croire que l’incident était clos, vu les circonstances et la distance imposée entre les deux jeunes femmes… Quelque part, ce n’était pas fini, cependant. D’une voix forte, Arsène lança « Arya, ma menace était très sérieuse et si tu tentes un pas de plus, je te stupéfixe et je t'emmène à l'infirmerie, est-ce que je suis clair ? » et elle eut envie de lui sauter à la gorge, d’autant qu’il rajouta, acerbe : « C'est valable pour toi aussi, cousine. » et alors qu’Alesya se faisait entrainer par Ezechiel, quittant le lieu de l’esclandre, elle réalisa à quel point elle pouvait être désireuse de crier, de hurler qu’ils devaient leur foutre la paix et les laisser régler leurs différends, histoire de donner à Alesya une chance de contenir l’information qu’Arya partageait maintenant avec elle. Avec eux.
Désolée, elle jeta un regard à Ezechiel qui la tenait toujours. Elle avait mal et la panique pouvait se lire dans son regard, mêlé à de la détermination. Elle profita du moment où son cousin lança « Je propose qu'on aille tous dans la Grande Salle pour prendre notre déjeuner, maintenant. Je crois qu'on a assez perdu de temps, comme ça. » d’un air léger pour bouger. Ils ne faisaient plus vraiment attention, pensant surement l’incartade sous contrôle, alors elle attrapa sa baguette et remua vite. Elle titubait, sa tête tournait à cause de l’impact sur son nez mais elle eut le temps de souffler, tout bas « Elle a vu les alliances… » comme si c’était une explication suffisante.
Elle n’avait pas honte, elle avait juste… peur. Peur de ce que ferait Rohàn ou Aleksandar en apprenant pour cette union secrète, peur de ce que les gens pourrait dire à Ezechiel pour l’éloigner d’elle, peur des autres cherchant à se mettre entre eux… elle était assez secouée pour agir de façon encore plus stupide que d’ordinaire, pour tomber dans les extrêmes. Alors, se redressant et faisant volte-face, elle pointa sa baguette en arrière, puisqu’Arya se trouvait à trois pas d’elle. « Obliviate ! » lança-t-elle, assurée, mais ratant sa cible. Dans la panique, dans la douleur, elle avait perdu l’équilibre, se détachant de son époux et se retrouvant écrasée contre le mur le plus proche. La nouvelle peine, celle dans son épaule, lui donna la hargne pour faire pire. Agacée, frustrée, effrayée, elle fit preuve de toute la volonté du monde pour se redresser, recommençant alors, mais cette fois avec un sort très différent. En plein milieu de l’école, là où tout le monde pouvait les voir, elle sortit son patrimoine tout entier, sa fierté, son orgueil et sa folie, articulant… « Endoloris ! » et laissant la gerbe d’étincelle filer vers son cousin et la petite lionne.
La rouge et or pouvait clairement lire la rage qui s’échappait des yeux de Lestrange. Elle venait de la frapper, et il était certain qu’Alesya se vengerait d’une quelconque manière. Surtout depuis qu’elle connaissait son secret, la Serpentarde ne la laisserait pas se pavanait dans le château, son secret en poche. Elle craignait qu’elle le dévoile à quelqu’un, ce qui était parfaitement logique, la rouge et or avait enfin quelque chose contre son ennemie de toujours, et elle allait l’utiliser à bon escient. Soudainement, elle sentie sa main la lançait violemment. En tout cas, elle n’avait pas loupé le visage de la brunette qui commençait à devenir rouge là où elle l’avait cogné. La Gryffondor était assez fière d’elle, Alesya n’avait rien vu venir, et c’était bien dommage pour elle. Elle avait une terrible envie de lui remettre son poing en pleine face, mais avant qu’elle n’ait pu faire ou dire quoi que ce soit, la Serpentarde fut emportée loin d’elle par Ezechiel qui semblait avoir du mal à garder prise sur la jeune femme. Elle se trouvait en position de faiblesse, et ne pourrait répliquer si elle la frappait de nouveau. Alors qu’elle avançait d’un pas sûr vers son ennemie, Arsène s’interposa entre elles.
Elle le vit la fixait avec attention, comme s’il cherchait quelque chose sur son visage. Arya commençait à en avoir plus qu’assez qu’il s’interpose sans cesse. Si les deux Serdaigles n’étaient pas intervenus, la Serpentarde et elle seraient en train de se battre en ce moment même. Furtivement, la rouge et or tenta de passer de chaque côté d’Arsène, seulement le jeune homme faisait barrière et ne semblait pas vouloir la laisser passer. Agacée, elle continua malgré tout jusqu’à ce qu’il se fatigue et qu’il cesse de jouer le mur de pierre avec elle. Tout d’un coup, il l’attrapa durement par les deux bras, si bien qu’elle se retrouva incapable de faire le moindre mouvement. La fureur défigurait les traits de son visage, et elle lança un regard noirâtre au blondinet.
« Arya, ma menace était très sérieuse et si tu tentes un pas de plus, je te stupéfixe et je t'emmène à l'infirmerie, est-ce que je suis clair ? »
Fronçant les sourcils, elle finit par arrêter de se débattre. Elle se doutait qu’il mettrait ses paroles à exécution si elle continuait son petit manège, mais il devait certainement se douter que s’il lui faisait un coup pareil, il le regretterait amèrement. Infatigable, elle tenta de nouveau de forcer le passage en lui rentra en plein dedans, avec toute la force dont elle était capable. Mais bien entendu, elle n’arrivait à rien avec le Serdaigle qui ne lâchait pas la prise qu’il avait sur elle. Alors qu’elle tentait de lui balancer un coup de pied, elle l’entendit rajouter à l’adresse de l’autre dingue de Serpentard ;
« C'est valable pour toi aussi, cousine. »
Arsène sortit finalement sa baguette, si bien qu’Arya cessa instantanément de bouger. Il n’allait tout de même pas la stupéfixier ? A présent, la brunette voyait la verte et argent, et elle prit un malain plaisir à la défier du regard. Oserait-elle faire le premier pas ? La Gryffondor en doutait, puisqu’elle était maintenue par Ezechiel, tout comme elle était retenue par Arsène. Soudainement, le jeune homme pointa sa baguette sur elle. Manquant de respirer, certaine qu’il allait mettre ses menaces à exécution, elle fut surprise en sentant une douce chaleur s’insinuer dans sa main droite, celle avec laquelle elle avait frappé Alesya. Interdite, elle massa sa main guérie, et ne put s’empêcher de fixer Arsène avec reconnaissance. Il avait beau lui taper sur les nerfs les trois quart du temps, elle devait avouer qu’il savait se montrer parfois se montrer tendre avec elle, alors qu’elle se comportait comme la première des connes.
« Je propose qu'on aille tous dans la Grande Salle pour prendre notre déjeuner, maintenant. Je crois qu'on a assez perdu de temps, comme ça. »
Il tenait toujours son bras avec fermeté, il ne lui faisait clairement pas confiance. Lasse, Arya abandonna peu à peu l’idée de continuer de se battre avec la Serpentarde aujourd’hui, elle aurait d’autre occasion. Elle finit par murmurer un « D’accord » à l’adresse d’Arsène, tandis qu’elle commençait à le suivre pour se rendre dans la Grande Salle. Seulement, Lestrange ne semblait pas en avoir fini avec elle, et elle pointa sa baguette dans sa direction avec rapidité en lançant un ;
« Obliviate ! »
Arya se figea instantanément, et fort heureusement Alesya loupa sa cible. La rouge et or réprima un rire railleur, mais lorsqu’elle croisa le regard glacial de la verte et argent, elle se retint. Malgré tout, elle ne pensait pas que la Serpentarde soit capable de lui enlver ses souvenirs tout ça pour une histoire de bauge. Comme si personne n'allait finir par s'en rendre compte. Pathétique. Arya ne pensa pas à dégainer sa baguette de suite, pourtant, il lui suffisait de tendre la main vers sa poche de jean et de l’attraper. C’était aussi simple que ça. Mais elle craignait plus la colère d’Arsène que celle de Lestrange. Déglutissant difficilement, elle lança un regard au Serdaigle qui ne l’avait pas lâchée. Elle était partagée entre l’envie de se défendre, et l’envie de partir d’ici avec le jeune homme. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir plus que ça, car la Serpentarde laissa de nouveau un sortilège filer droit dans sa direction, un sortilège auquel Arya ne s’attendait absolument pas.
« Endoloris ! »
La rouge et or se prit le sort de plein fouet. Elle sentit ses jambes flancher, tandis qu’une douleur atroce s’emparait de sa tête. Elle avait la sensation que son crâne allait finir par exploser, pendant que l’intérieur de son ventre brûlait à petit feu. Sa vision devint floue, et un cri de souffrance s’échappa de sa gorge. Son corps était un brasier ardent de douleur qui la paralysèrent durant ce qu’il lui sembla être plusieurs heures. Peu à peu, ce supplice qui la maintenait pliée en deux finit par devenir moins puissant, pour finalement disparaître. Toujours à terre, elle avait du mal à avoir les idées claires, son esprit se trouvant encore trop embrouillée par la précédente souffrance qui avait pris possession d’elle. La respiration haletante, elle serra les poings en assimilant peu à peu ce que cette barrée de Lestrange venait de lui faire. La rage finit par naître en elle avec violence. Prenant son courage à deux mains, elle s’agrippa au mur tout prêt d’elle afin de se remettre sur pied. Avec difficulté elle se remit sur ses deux pieds, agglutinée contre les pierres froides du château. Redressant la tête, tentant d'attraper sa baguette toujours dans sa poche, elle fixa la Serpentarde avec haine, et lâcha froidement ;