Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 1600 mots.

La question de ma naissance a soulevé beaucoup de questions dans ma famille. Qui suis-je ? D'où je viens ? Un tissu de mensonges entoure ma naissance, ainsi que toute ma vie. Très peu de personnes connaissent la vérité. Très peu savent qui je suis réellement. Ma mère, Honor Hayes, est une simple sang-mêlée. Elle a vécu avec ses parents dans une misère peu commune. Pourtant, mes grands-parents ont tout fait pour qu'elle aille à Poudlard, se tuant au travail pour pouvoir lui acheter toutes ses affaires scolaires. Ce n'était pas une très bonne élève, malgré tous ses efforts. Elle réussit quand même à obtenir ses ASPICs de justesse. Après, elle travailla dans divers endroits, plus ou moins mal famés. Elle se serait même prostituée si elle n'avait pas rencontré mon père. Bràohnan Spencer, un grand sang-pur, très respecté dans le monde moldus. Ma mère travaillait chez lui, en tant que nourrice. En effet, mon père avait déjà un enfant, un petit bébé du nom de Rozen. Il devait avoir seulement quelques mois et n'avait plus de mère. Elle était morte en lui donnant la vie. Ma mère remplaçait en quelque sorte la sienne. Elle était logée, nourrie et blanchie chez mon père. Le métier rêvé pour elle. Mais, ma mère était très rusée et elle savait comment améliorer son sort. Elle réussit à charmer mon père, jusqu'à finir dans son lit. Rien n'était officielle, ils faisaient ça dans le dos de tout le monde. Personne ne savait ce qui se passait. Personne ne savait qui elle était non plus... On ne s'intéresse pas aux nourrices. C'est comme ça que je suis née. Moi, Daëlys Roksana Thimotéa Spencer-Hayes. Enfin, surtout Spencer. La bâtarde. Mais ça, presque personne ne le sait. Quand ma mère a dit à mon père qu'elle était enceinte, elle savait comment il allait réagir. Elle n'a peut-être pas réussi à l'école, mais cela ne voulait pas dire qu'elle est idiote. Sans même utiliser une potion d'amour, elle savait qu'elle avait gagné le cœur de mon père. Entre-temps, elle était aussi tombée sous son charme. Mon père m'accepta dans sa famille, mais il ne pouvait pas se marier avec ma mère tout de suite. Il fallait bien organiser les choses. Et petit à petit, il transforma ma pauvre mère de sang-mêlée en une sang-pure, pauvre et malade, qui venait de très loin. Il l'avait donc accueilli chez elle et était tout simplement tombé amoureux d'elle. Le plan était parfait, tout le monde l'a gobée. Je suis donc devenue Daëlys Roksana Thimotéa Spencer, la sang-pure.

« Porter le nom de famille d'une grande famille de sang-pure n'est pas facile, Daëlys. » C'est ce que me répétait tout le temps mon père. J'ai mis du temps à comprendre le sens de cette phrase. À deux ans, je ne comprenais rien à ce qui m'entourait. Ou alors, je commençais à peine à comprendre. Je ne pensais qu'à jouer. Ou à manger. Ou à dormir. Pour jouer encore après et manger ensuite. Mon père s'amusait à m'appeler « le gros chat ». Parce qu'un chat, ça ne fait que dormir, manger et jouer. Pourtant, je n'étais pas bien grosse. Mais il m'appelait comme ça. Mon beau-frère m'appelait « la crevette ». Parce que j'étais toute maigre, comme une crevette. J'avais beaucoup de surnoms. Mais je préférais Daëlys. Tout simplement. Mais non, on continuait à me donner de petit surnom tout mignon. Étant la dernière de la famille, j'étais la plus chouchoutée. La plus aimée. Rozen, lui, c'était l'héritier, il avait un fardeau beaucoup plus grand que moi. Il était celui qui ferait perdurer la famille, ainsi que les traditions familiales. C'est pour cela que père est beaucoup plus stricts avec lui. Moi, je n'avais aucun fardeau. Sauf celui de mettre au monde de petit sang-pur. Sauf que je ne suis sang-pur. Il m'a fallu beaucoup de temps à comprendre cela. J'étais persuadée d'être une vraie sang-pure. Alors, qu'en réalité, j'étais une erreur. Non, je n'étais pas une erreur. J'étais la carte de secours de ma mère, pour qu'elle ait une meilleure vie. Elle m'avait utilisé pour acheter mon père. Enfin, c'est ma version des faits. Elle a toujours nié cette version. De toute façon, j'ai toujours préféré mon père à ma mère. Il m'a toujours tout donné, rien refusé. Il n'y a qu'avec lui que je pouvais m'amuser. Il ne m'a jamais obligé à suivre des règles débiles, comme le faisait ma mère. Soucieuse du futur, elle faisait tout pour m'apprendre les bonnes manières des sang-purs (qu'elle avait elle-même appris par cœur). J'avais horreur de ses heures de cours. C'était de la torture pour moi. Encore une fois, ce n'est que bien plus tard que je compris pourquoi toutes ses heures à apprendre à bien se tenir, qu'elles étaient mon passeport pour le monde des sang-purs. Mais, pour mon frère, c'était différent. Mon père était beaucoup plus strict avec lui alors que ma mère beaucoup moins. C'était l'héritier. Il ne devait pas faire un pas de travers. Il devait être parfait. Et mon père était très perfectionniste. Rozen était l'enfant avec qui il était le père sang-pur, avec moi, c'était un père tout court. Et je voyais bien que Rozen me détestait pour cela. Parce que j'étais la préférée alors que je ne suis qu'une bâtarde. « T'es pas ma vraie sœur ! » Il me disait tout le temps ça. C'était son excuse lors de nos disputes. Moi, j'avais bien compris qu'on me préférait à lui (du moins, notre père me préférait). Alors, j'utilisais cela pour me sortir indemne de tous mes pas de travers avec lui. « Papa, Rozen m'embête encore ! » « C'est toi qui as commencé, sale sang-mê... » « ROZEN ! » C'était toujours comme cela. J'avais une faiblesse et mon frère le savait bien : mon sang. Lui, c'était le sang-pur par excellence, sans la moindre goutte de sang moldus dans les veines. Moi, j'étais la fausse sang-pur, avec du sang moldus dans les veines. J'avais horreur de ça. Je me sentais... Souillée. Mais, je ne pouvais rien y faire, à part le cacher, très profondément et ne rien dire à personne. Pourtant, j'étais belle et bien une sorcière, puisque j'avais des pouvoirs magiques. J'avais six ans quand ils se sont manifestés. J'étais une petite fille très aventurière. J'aimais m'imaginer en train de vivre une grande aventure, avec des dragons. A cette époque, mon rêve était de voyage dans tout le monde, pour voir des dragons et en dompter un. Je courais dans le jardin, qui était sans aucun doute l'endroit que je préférais dans cet énorme château qui nous servait de maison. Puis, soudain, un dragon est apparu. Pas un vrai, mais l'étrange créature y ressemblait beaucoup. Voilà comment se sont manifestés mes pouvoirs, en réalisant à moitié mon rêve. J'étais devenue une vraie sorcière. Mes parents étaient si fiers de moi, même mon frère souriait (chose rare!). C'est vrai qu'être une carcmol n'était pas du tout bien vu, surtout chez les sang-purs. Plus je grandissais, plus je me familiarisais avec le monde des sangs-purs, au point d'être convaincu d'en être une. Mais je ne pouvais pas me cacher la vérité. Le monde des sorciers était si magnifique, si parfait à mes yeux. Il n'y avait aucune erreur, tout était si beau. Même la plus petite chose était extraordinaire pour moi. Cependant, il fallait que je découvre l'autre monde, celui des moldus. Je n'avais que huit ans et je voulais voir de mes propres yeux ce monde. J'étais sortie discrètement par ma fenêtre. J'ai toujours aimé l'aventure, ayant horreur de rester plus d'une heure assise à écouter quelque chose. Bizarrement, j'avais peur. Et si le monde moldus était meilleur que le monde des sorciers ? Et si je m'y plaisais plus là-bas qu'ici ? Je devais pourtant y aller. J'appartenais aux deux mondes. Je connaissais le chemin, même si je n'y étais jamais allée. Mon père me montrait tout le temps ce chemin en disant « N'y va jamais Daëlys. Ca pue le moldus là-bas, il n'y a rien de bon ». Pourtant, ça ne sentait pas si mauvais que ça. Et ce n'était pas si moche que ça. C'était tellement... Différent. Pourtant, j'étais déçue. Il n'y avait pas toutes ses surprises comme dans le monde des sorciers. Le monde moldus était plat, sans aucune saveur. Il n'y avait rien à découvrir. S'en était presque... Décevant. Non, c'était décevant. Je m'étais imaginé un monde beaucoup plus joyeux, magique sans magie. Je n'appartenais pas à ce monde, c'était sûr. Je n'étais pas comme eux. Impossible. Je suis alors rentrée chez moi, sans aucun regret. J'étais une sang-pure. C'est tout. Tout le monde pensait que j'en étais vraiment une. Je faisais partie d'une grande famille de sang-pur. J'étais liée à d'autre grande famille « par le sang ». J'avais des cousins adorables, des cousines sympathiques. On disait que j'avais le caractère d'une sang-pure: fière d'elle, sûre d'elle, intelligente, hautaine et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il y avait juste mon côté impulsif et entêté qui ne plaisait pas trop. Le fait que j'étais un peu agressive non plus. Je mettais un point d'honneur à faire ressortir toutes mes qualités de sang-pure, pour que personne ne puisse se poser des questions. Je tenais trop bien mon rôle. Je n'avais peut-être que dix ans, mais j'étais déjà manipulatrice et je savais comment obtenir ce dont j'avais besoin. Je m'amusais beaucoup. Surtout avec mon frère. On faisait tout pour se pourrir l'un l'autre. Mon frère se donnait un genre de "bad boy" incassable et je m'amusais à essayer de percer sa carapace. Il en faisait de même pour moi. Moi, je me donnais un genre de petite fille très respectable, alors qu'à l'intérieur, je ne rêvais que de sortir des fêtes et repas organisés et être libre. Je me sentais enfermé chez moi. Je ne rêvais que d'une chose : Poudlard. Cette fameuse école, qui a connu la Grande Guerre, mais qui est toujours là, qui a tenu bon. Pour moi, c'était le paradis. Je n'imaginais pas un autre endroit pour faire mes études. Si on avait une chose en commun avec Rozen, c'était notre envie irrésistible de découvrir Poudlard. Sinon, on avait absolument rien en commun. Il était plutôt du genre ténébreux, solitaire alors que j'avais horreur d'être seule et je ne pensais qu'à m'amuser. On ne faisait que de se disputer. La plupart du temps, c'était quand nos parents n'étaient pas là. Mon père travaille au ministère de la magie, ainsi que ma mère. On était souvent seul, Rozen et moi. Et on ne faisait que de se disputer pour un rien. Je ne savais pas pourquoi je ne pouvais pas le voir. Sans doute parce que j'étais jalouse. Lui, c'est un vrai sang-pur. Lui, il recevra tout l'héritage. Lui, c'est le premier-né. Lui, il ne doit pas mentir pour se cacher. Je le détestais pour cela. Oui, je faisais un caprice de gamine, mais c'était ainsi. Du même fait, je détestais ma mère. Elle, la sang-mêlée. Elle, qui m'a donné un sang pourrit. Elle, qui me force à mentir. Elle, qui a souillé la famille Spencer avec son sang. Avec moi. Il n'y avait que mon père. Que lui qui me comprenait. Lui, avec le reste de sa famille. Petit à petit, je m'approchais de l'adolescence. De Poudlard. Mes formes commençaient à apparaître. Je le voyais dans les regards de mes cousins. On avait tous changé. Les filles étaient devenues des femmes et les garçons des hommes. Moi, j'étais devenue une belle jeune fille. Oui, j'étais devenue narcissique, mais j'aimais mon corps. Et je voyais que ça pouvait bien m'aider avec les garçons. Ça me faisait bien sourire de me savoir belle, presque irrésistible. Je ne suis pas un modèle de modestie, oui. « Toi, tu vas faire des ravages à Poudlard. » Mon père imaginait déjà son beau-fils. « Je veux un sang-pur par contre... Et pas un roux. Un grand fort et... » « Papa... ». On rigolait bien quand même. « Tu sais, Daëlys, même si tu n'es pas de sang-pur, tu dois te marier avec un homme pur. » « Mais, pourquoi ? » « Tu le dois, c'est tout ». C'était la seule fois où il m'obligeait à quelque chose. J'avais l'embarras du choix pourtant. Au début, l'idée de me marier à l'un de mes cousins, même éloigné me dégoûtait. On était du même sang, c'était inconcevable pour moi. Et pourtant, beaucoup de sang-pur se mariaient entre cousins. Avais-je seulement le choix ? Oui, j'avais le choix. Parce que je n'étais pas de sang-pur. Enfin, je reçus la lettre de Poudlard. Rozen y était depuis un an déjà. Je le maudissais d'y être avant moi. Il m'en faisait baver, ne parlant que de cela à longueur de journée quand il rentrait. Pourtant, tous ses départs me laissaient un sentiment de solitude. J'étais seule, mes parents n'étant que rarement à la maison. Mais, j'avais quatorze ans. Je pouvais enfin y aller.

Je n'oublierais jamais mon premier jour à Poudlard. Du train jusqu'à mon premier soir dans mon dortoir, tout est resté gravé dans ma tête. Poudlard, c'était le premier échelon vers ma vie de vraie sorcière. J'avais reçu ma baguette, j'avais acheté toutes mes affaires. Dans le train, je n'ai eu aucun mal à me lier d'amitié à d'autre enfants de mon âge. Tous des sang-purs. J'évitais au maximum de me lier aux sang-mêlé ou aux né-moldus. Mes parents me l'avaient interdit et de toute façon, je n'en avais aucune envie. Le trajet m'a paru bien court. Je n'ai pas vu Rozen de tout le voyage. À peine monté dans le train qu'il avait disparu. Une fois à Poudlard, je fus envoyé à Serpentard. Le choixpeau n'avait même pas effleuré ma tête qu'il a hurlé le nom de la fameuse maison. Cette annonce ne m'a pas du tout étonner. J'étais faite pour aller à Serpentard. Toute la table applaudit. Tous, sauf mon frère qui aurait bien voulu me voir dans une autre maison. À table, une fille à côté de moi me posa une étrange question. Sur mon nom de famille. Petit à petit, je compris qu'elle s'appelait Briséis et... Que c'était ma cousine. C'était assez bizarre vu que je ne l'avais jamais vu. J'avais vu des cousines très éloignées, mais jamais mes cousins proches. On s'est très vite rapproché avec Briséis. Jusqu'à en devenir des meilleures amies. Je pouvais tout lui dire. Tout, sauf le fait que j'étais une sang-mêlé. Ça, c'est mon frère qui s'en chargea. Il eut la merveilleuse idée de tout dire à Briséis après l'une de nos disputes journalières. Je crois que je n'ai jamais autant haï quelqu'un que lui quand je l'ai découvert. Briséis décida de ne plus me parler. Je faisais semblant de n'en avoir rien à faire, mais pourtant, j'avais peur. Si elle le disait à tout le monde, je serais perdue. Mais elle n'en fit rien. On se réconcilia même. On était trop proche pour rester en froid trop longtemps. C'était la seule à savoir mon secret, en plus de ma famille. Et ça devait rester la seule. Après que mon père lui ait parlé, je pense que Rozen ne refera plus jamais la connerie de raconter mon secret. Enfin, j'espère. Mes années à Poudlard passèrent très vite. J'avais de bonnes notes, mes professeurs semblaient bien m'aimer (sauf mon côté insolent parce que tenir deux heures sans bouger, c'est impossible pour moi). Lors de sa troisième année, le grand-frère de Briséis, Icarus, vint travailler à Poudlard. La première fois que j'ai rencontré Icarus, ce fut chez Briséis, le soir. Je m'étais levée pour boire un peu quand je le croisai dans un couloir... En caleçon. Je n'étais pas mieux vêtue que lui, en sous-vêtement.. Oui, cette rencontre m'a bien marqué. Je ne savais pas trop ce que je ressentais pour lui, c'était encore flou, mais ce n'était pas une simple amitié. C'était un peu plus. Mais c'était le frère de ma meilleure amie, je ne pouvais pas ressentir des choses comme ça. Les années passèrent, sans que mes sentiments changent. Je faisais tout pour attirer un minimum son attention. Je passais des heures à la bibliothèque. Juste pour le voir. Beaucoup disaient que je passais trop de temps à la bibliothèque. On commençait même à dire que je ressemblais à une serdaigle. Ça me faisait bien rire. C'est lors de ma cinquième année que tout commença. Sur le coup, je n'ai pas trop compris. Je sais juste qu'il m'a embrassé, s'est reculé, s'est excusé. Pourtant, rien n'a changé. Enfin, presque... Je passais toujours autant de temps à la bibliothèque, mais ce n'était plus pour attirer son attention. C'était pour le surveiller. Oui, je suis très jalouse et possessive. Je ne supportais pas l'idée de le voir avec d'autre fille. Je l'épiais, prenant bien garde à ne rien dévoiler. Briséis ne devait rien savoir. Personne ne devait rien savoir. C'était entre nous, c'est tout. Cependant, j'ai peur. Même si officiellement, je suis une sang-pur, je ne suis en réalité qu'une pauvre sang-mêlée. Je mentais à tout le monde, mais mentir à Icarus ne gênait plus qu'autre chose. Pourtant, je ne pouvais rien lui dire. Il ne comprendrait pas. Personne ne peut comprendre.

Je suis en septième année, ma dernière année à Poudlard. Je prépare mes ASPICs, pour pouvoir aller à l'université. Quelle filière ? Je n'en sais fichtrement rien. J'ai tout mon temps. Peut-être pas. Avec la guerre qui semble arrivée, je vais devoir faire des choix et des bons choix. Les prochains temps vont être rudes, je dois être prête.