« Je refuse de passer un mois accroché à un Weasley et surtout pas celui-là, bordel de merde ! » Plantée au milieu du Grand Hall, tu sens déjà les regards qui se braquent sur toi. Sur vous. C'est déjà trop tard, ils passent au duo suivant. T’imagines la tête que doit faire Galadriel et pendant un instant, tu souris. T’as son précieux frère accroché à toi via sortilège et ce pour les quatre semaines à venir. T’imagines la tête de Galadriel et d’un coup, t’as envie de rigoler. Mais non. Tu tournes la tête, tu jettes un regard noir au Serdaigle. Il n’y ai pour rien et à vrai dire, tu n’as absolument rien à lui reprocher mais tu fais semblant, tu fais ton cinéma. T’es une Lestrange, c’est un Weasley, c’est le jumeau de la meuf que t’as le plus envie d’emplâtrer dans cette foutue école alors forcément, faut que tu fasses en sorte de sembler outrée. Après tout, qui est au courant du fait que tu préférerais te péter volontairement le bras que de devoir le blesser lui ? Personne. C’est votre petit secret. T’en as jamais parlé, pas parce que t’as honte, quoi que… tu ne veux pas que les gens s’en mêlent, surtout. Tu veux que ça reste à toi, à vous, vos discussions tard le soir et l’absence de complication dans votre amitié.
T’es amie avec un Wealsey.
Cette phrase est presque aussi pathétique, au fond, risible même, que tout ce qui sort de la bouche de ce connard de Rosenbach. Enflure mégalo, pur produit du dégueulis d’assurance dont fait toujours preuve le gouvernement. Youhou, on va régler tous les problèmes en attachant ensemble des gamins, paix et amour les enfants, paix et amour. T’as envie de gueuler, tu vois déjà les emmerdes arriver. T’imagines la tête de Galadriel ouais, mais t’imagines aussi la pauvre merdeuse qui va se retrouvée accrochée à Vlad et d’un coup, tu fais moins la maligne. Sauf que… sauf que ça veut dire un mois sans courir le moindre risque parce que tu le connais, le Karkaroff, il n’osera pas cogner devant témoin, trop sournois pour ça. Alors t’inspires, tu craches un juron quant à cette putain de mascarade, fausse excuse pour faire chier le monde et solution ridicule à un problème qui ne fait que commencer. Il faut que tu restes calme, peu importe le prix. Tu jures à nouveau et déjà, un autre scandale éclate, cinq ou six personnes plus loin. Au moins, t’es pas la seule à râler.
« J’imagine que t’es content, Weasmoche, un mois à côté de celle qui soit disant t’a attaqué… » Tu repenses à toute cette histoire, à Galadriel te sautant à la gorge dans la Grande Salle. Au fond, t’espère qu’il sait que ce que t’aboies, ce que tu jappes entre tes dents comme si tu t’apprêtais à partir en guerre, c’est ta façon de demander si ça va mieux. Parce que t’as pas le droit de le faire directement, tu dois rester là, campée sur tes positions, droite et indicible… T’espères, au fond, qu’il sait que tu fais semblant et qu’il ne t’en veut pas trop. Tu finis par rouler les yeux et claquer ta langue dans ta bouche, voulant sembler agacée. La vérité, c’est que t’aurais pu tomber sur bien pire, comme binôme pour cette expérience sociale que tu trouves un peu douteuse. Tu protestes, ouais, mais déjà tu te mets en route et tu files vers le parc, parce que tant qu’à devoir lui parler, autant commencé en étant seuls et en ayant pas besoin de lui bouffer le nez tous les deux mots.
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Invité
Sujet: Re: TRISTALESYA ∞ alone together Jeu 3 Avr - 5:30
« Je refuse de passer un mois accroché à un Weasley et surtout pas celui-là, bordel de merde ! » Inconsciemment, ton corps se crispe face à cette voix hargneuse. Déjà, les regards convergent sur elle qui râle d'être liée à un Weasley, puis sur toi qui sembles impassible avant que tu n'abaisses tes paupières afin de les fermer et froncer tes sourcils. Le destin avait une drôle de manière de se moquer de vous. Une Lestrange et un Weasley devant vivre pendant mois ensemble ou aux yeux des autres, toi devant survivre face à cette verte et argent. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour ressentir la détresse qui se mêlait à la colère de ta jumelle. Se contenant de crier au Scandale, toi son précieux frère qui allait devoir passer son temps au bras de son ennemie. Pourtant, toi, tu ne ressentais nullement de déception. Tu ne pouvais laisser paraître le bonheur qui bouillonnait en toi de l'avoir pour partenaire. Non, tu devais jouer la comédie, laisser apparaître fugacement quelques émotions négatives afin de les satisfaire, eux, ces enfants de mangemorts... quelques pincées d'angoisses, d'amertume, un soupçon de panique... Parce qu'en réalité, toi, tu l'appréciais bien cette Lestrange, vous vous étiez liés d'amitié et il ne fut pas rare que vous vous retrouviez pour discuter de tout et de rien à l'abri des regards. Personne n'était au courant, pas même ta jumelle. Elle ne comprendrait pas...Elle ne voudrait pas comprendre. Sa haine était bien trop viscérale. Elle te prendrait pour un fou, y verrait un complot pour t'atteindre, vous atteindre.
En rouvrant tes yeux, tu évites de croiser son regard, préférant river ton attention sur Alesya qui continuait à jurer contre cette mascarade, contre Rosenbach. Il y avait pire comme binôme, pensas-tu. Tu aurais pu tomber sur un autre Lestrange ou encore ce psychopathe de Lothbrock. Là, tu n'aurais pas donné cher de ta peau.
« J’imagine que t’es content, Weasmoche, un mois à côté de celle qui soit disant t’a attaqué… » Ta bouche prend un pli amer. Tu sais qu'elle n'y est pour rien, mais tu ne peux t'empêcher d'éprouver un sentiment d'amertume. A sa manière, elle t'avait blessé. Blessée parce qu'elle n'avait esquissé aucun geste envers toi avant et après cette histoire de confrontation avec ta jumelle. Un simple mot, une discussion, cela t'aurait apaisé. Parce que si tu te laissais à écouter ces murmures qui résonnaient dans ta tête, tu aurais pu croire que votre amitié ne tenait plus. Qu'elle en avait marre de tout ça. Cette scène serait alors la confirmation de tous tes doutes.
Glissant tes mains dans tes poches, tu te mets à la suivre afin de la rejoindre dans le parc. Tu ne sais comment l'aborder, car son visage garde toujours la même expression. Tu as envie de lui demander si cet esclandre était de la comédie. Mais tu n'oses pas. « Quelle ironie, n'est-ce pas ? Te voilà coincée avec moi. J'imagine que tu aurais préféré quelqu'un d'autre... » Tu t'adosses contre le tronc d'un arbre, les yeux rivés sur l'horizon, car tu n'arrives pas à la regarder, tu n'oses pas de peur de souffrir une nouvelle fois. « Si je ne te connaissais pas, je croirais sincèrement à cette mascarade... » Le doute perce dans ta voix. Tu voudrais qu'elle confirme que ce n'est que du bluff.
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Alesya Y. Lestrange
HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
Bras croisés, mine renfrognée… Tu avances aussi vite que tu peux en espérant qu’il suive mais qu’il soit le seul à le faire. T’es agacée, t’as peur aussi mais ça, tu refuses de le dire. Witch babies never cry, witch babies aren’t afraid of anything. T’es Alesya Lestrange, tu refuses de montrer que cette petite demonstration de force, là, à laquelle vous avez assisté dans le hall, t’intimides, pas même un peu. Tu veux continuer à montrer que tu trouves ça con, tu veux sembler en colère, agacée, prête à bouffer quelqu’un, prête à sortir les ongles pour aller lacérer le visage de ce putain d’auror. Tu le maudis déjà mais le goût amer dans ta bouche vient d’ailleurs. Probablement de la personne accrochée à l’autre bout de ce fichu lien. Tu soupires, tu déglutis et puis tu te crispes à nouveau quand tu l’entends parler, jetant sur lui un regard sombre, mauvais, orageux. La nuance, cependant, c’est qu’aucun des éclairs ne vrillant tes pupilles n’est dirigé contre sa personne. C’est contre le reste du monde que ce tonnerre sec et menaçant veut se déchainer.
« Quelle ironie, n'est-ce pas ? Te voilà coincée avec moi. J'imagine que tu aurais préféré quelqu'un d'autre... » T’as envie de sourire comme t’as envie de hurler. Tu tournes un peu la tête, flanque un coup de pied dans un caillou qui file plus loin, s’écrasant mollement dans l’herbe humide… Un regard de travers plus tard, tu réalises qu’il fixe le lac, appuyé contre un mur, calme. T’as toujours admiré ça, cette capacité à ne pas partir en vrille, pas comme toi, pas comme sa sœur… Tu te dis que Joy a dû prendre toute la fougue idiote, irréfléchie et véhémente, ce trait que vous avez en commun, ce trait absent chez Tristam. D’ordinaire, ça t’apaise mais là, là t’as juste envie de le secouer. Nerveusement, tu regardes vers le château et tu sursautes en réalisant qu’il n’a pas terminé de parler, qu’il a quelque chose à rajouter alors que t’avais déjà ouvert la bouche pour répondre vaguement. En vain. « Si je ne te connaissais pas, je croirais sincèrement à cette mascarade... »
Tu fronces le nez, tu baisses la tête et tu cherches désespérément un autre caillou à shooter en direction du lac noir. Il te fout mal à l’aise, surement parce qu’il n’y a pas si longtemps, tu rêvais d’égorger sa putain de moitié, sa jumelle. Il te connait, ouais et c’est à se demander pourquoi il ne se barre pas en courant, pourquoi il n’écoute pas son instinct. T’es nocive, t’es instable, t’es une tête-brulée, tu ne réfléchis jamais et tu te mords les doigts toutes les dix minutes. Tu inspires, tu te forces au calme et puis tu ouvres à nouveau la bouche. « Yep, j’aurais préféré quelqu’un d’autre » ta voix est rauque, ta bouche est sèche. Tu ne mens pas, l’idée de passer un mois accrochée à Tristam te bousille l’estomac tant tes entrailles se tordent. Tu inspires plus fort, sentant l’air bruler ta gorge et tu laisses le silence s’installer avant de le briser d’un grand coup de pied. « N’importe qui d’autre, parce que j’ai pas que ça à foutre de passer un mois à t’envoyer bouler pour faire croire aux gens que j’peux pas te supporter… »
La donne est changée, tu baisses ta garde, l’espace d’une seconde. Tu sais que tu n’auras pas le choix et déjà, une boule s’installe dans ta gorge. Nervosité. T’auras pas le choix, non, il faudra que tu fasses en sorte que les autres, les Ombres, y croient. Qu’ils te voient avec Tristam et le plaignent d’être attaché à toi comme ça, tant ils s’imagineront les mauvais traitements infligés. Maladroitement, tu te tournes un peu et tu jettes un regard dans la direction du Serdaigle. T’es paumée, t’as envie de t’excuser pour toute la merde que tu vas devoir lui envoyer à la tronche… dans le doute, tu sens déjà que tu t’agaces et tu serres les dents. Ton regard s’assombrit et d’une voix mauvaise, l’orage revenant, tu demandes alors « tu pouvais pas t’foutre ailleurs, hein, qu’il ne nous mette pas ensemble ? Non, fallait que monsieur vienne se coller à moi… quoi, j’te manquais ? » Tu entends l’agressivité dans ta voix, tu montes dans les octaves, ça vire nasillard, comme une sirène, un appel au secours, un cri d'horreur et d'angoisse, tes nerfs qui lâchent. T’as jamais trop su comment ça s’était produit mais Tristam compte, seulement voilà, t’es pas foutue de le lui montrer directement, faut toujours que tu l’agresses avant. Tu te retournes pour lui faire face, tu t’approches et tu plaques une main sur son épaule pour le pousser plus fort contre le tronc de l’arbre. « C’est ça ? Tu voulais que j’ai des ennuis avec les autres, qu’ils voient ce qu’on a, qu’ils puissent juger et tout détruire ensuite ? »
Par merlin, ce que tu détestes le sursaut de panique que tu entends dans ta voix. Déjà, t’es sur le point de repartir, tu te trouves encore trop près du château… T’as pas honte de lui, t’as juste peur de le perdre, parce que t’aurais jamais dû l’avoir à la base. Weasley, Lestrange, c’est une rivalité, une haine, une histoire de sang et de rage de celles qui auraient pu inspirer les dramaturges et tu le sais.
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Sujet: Re: TRISTALESYA ∞ alone together
TRISTALESYA ∞ alone together
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