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 l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)

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MessageSujet: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyVen 6 Avr - 15:04

Patientant dans la pénombre, Amadeus s’était assis sur un fauteuil placé face à la porte. Seule une lampe de chevet était allumée, elle se situait non loin du lit du professeur Grenderwolf. C’était la première fois qu’il entrait dans l’appartement d’un professeur et il était assez surpris par le confort assez sommaire de la pièce. Il aurait imaginé que les professeurs avaient plus de privilèges que ça. Amadeus fut déçu, on était loin du niveau de vie qu’il aurait exigé dans sa profession. D’un œil curieux, il détailla la pièce. Il n’éprouva aucune gêne à violer l’intimité de son professeur de métamorphoses, autant qu’elle n’éprouvait aucune honte à séduire des élèves. Malgré le manque d’espace notoire, l’appartement était plutôt bien décoré et avec goût. Il était assez tard, c’était presque l’heure du couvre-feu et Amadeus attendait depuis une dizaine de minutes. Il pensait trouver le professeur en arrivant. Il avait frappé à la porte, mais il n’avait eu aucune réponse. Il avait tourné la poignée et la porte s’était ouverte. Amadeus avait d’ailleurs réussi à entrer très facilement puisqu’elle n’était pas verrouillée. Il s’était dit que le professeur ne devait pas être parti très loin ou bien qu’elle n’avait vraiment pas l’habitude de recevoir de visites. C’était peut-être également un simple oubli, un oubli qui pourrait se révéler très risqué. Enfin, après près d’un quart d’heure d’attente, la porte s’ouvrit.
Amadeus se trouvait dans le bureau du professeur de métamorphoses, il avait été puni parce qu’il avait insulté un né-moldu en plein cours. Depuis la mort du Seigneur des Ténèbres, les enfants de Mangemorts n’étaient pas très bien vus, pas plus que les sorciers prônant la pureté du sang. Amadeus faisait parti de ces rares élèves qui cumulaient les deux défauts. Le professeur était apparu dans le bureau avec un sourire. Elle avait l’air moins sévère que pendant le cours. Il la défia du regard. « Monsieur Goyle, je suppose que je n’ai pas besoin de vous inviter à vous asseoir » En effet, Amadeus avait déjà pris ses aises. Il était assis derrière le bureau, par provocation, à l’endroit même où le professeur était censé se tenir. Ce n’était pas de sa faute si elle était en retard. Il voulait lui montrer qu’il n’avait pas peur de son autorité de professeur. En tant que sang pur, il se sentait supérieur à elle dont les veines contenaient du sang moldu. La supériorité du sang était pour lui supérieur à celle de l’âge. Mais elle ne semblait pas s’impressionner facilement. Elle fit le tour du bureau et s’assit sur son rebord. « Est-ce que vous vous rendez compte que l’on ne doit pas tenir de tels propos à Poudlard, surtout pas en cours ? » lui dit-elle comme si elle cherchait à lui faire la morale. Il ne dit rien tout en la provocant du regard. Qu’elle le punisse, il s’en fichait, c’était bien souvent ce qui lui arrivait quand il provoquait les nés-moldus. « Je vais laisser passer.. pour cette fois » lui dit-elle en soulevant délicatement le menton de l’élève pour qu’il la regarde dans les yeux. Elle lui offrit un sourire. C’est comme ça que tout a commencé entre ces deux là.
« Je me suis permis d’entrer, j’espère que ça ne vous dérange pas.. » dit la voix suave d’Amadeus quand il vit la silhouette du professeur se dessiner dans l’encadrement de la porte. Il vit la vit alors sursauter. Pas très étonnant, elle ne devait pas s’attendre à une visite. Il sourit et se redressa dans son fauteuil. Même si ça la dérangeait, il ne s’était pas privé pour autant. Amadeus se demandait ce que ressentait alors le professeur. De la peur. De la frustration. De la colère. Il continua « Je n’aurais pas aimé que l’on me surprenne dans ce couloir, ce ne serait pas très bon pour vous et pour moi » Il parlait bien sûr de la réputation du professeur, mais aussi de la sienne. Normalement, le couloir des appartements des professeurs étaient interdits aux élèves, sauf en cas d’urgence. Amadeus se jugeait bien plus important qu’une simple urgence. Il redéfinit donc les priorités du règlement. Le jeune homme se leva et s’avança vers le professeur. Le danger était tout de même plus pour elle que pour lui, car voir des femmes plus âgées n’était pas forcément mal vu, mais qu’un professeur voit ses élèves, en revanche ça l’était. « C’est dangereux de ne pas fermer sa porte à clé, vous savez ? Vous devriez faire plus attention » finit-il par murmurer quand il fut assez près d’elle. En rare gentleman, il aida le professeur à se débarrasser de son manteau. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’invite à partir, mais elle devait se demander ce qu’il faisait là. C’était une bonne question d’ailleurs, que faisait-il là ?
Pris d’une soudaine jalousie en entendant deux élèves parler, Amadeus s’était rendu directement au bureau du professeur de métamorphose « Une rumeur bien fondée dit que vous auriez une petite faiblesse pour vos élèves » dit le Serpentard en se rendant par lui-même au bureau. Il ferma la porte derrière lui. Depuis la rentrée, un petit jeu s’était développé en cours et dans les couloirs entre Amadeus et Dénérys lorsqu’ils se croisaient, des sourires, des regards, du désir. Il s’était approché d’elle, la forçant à se lever et à l’affronter. Elle resta silencieuse, comme honteuse, il continua en passant à l’étape supérieure : les menaces « Je n’aime pas beaucoup votre comportement.. ce n’est pas très respectable pour un professeur. Je pourrais en toucher deux mots au directeur » Si ses paroles n’étaient pas assez explicites, son ton l’était beaucoup plus. On sentait la menace immédiate peser. Amadeus était vraiment capable d’un tel acte, elle le sentait. Il considèrerait cette dénonciation contre une vengeance. Une vengeance purement égoïste et personnelle. Avant qu’il ne puisse y échapper, Dénérys le gifla. Ça c’était un autre acte qui allait contre l’éthique d’un professeur. Ce qu’il n’avait pas non plus vu venir, c’est que le professeur l’embrassa immédiatement après. Un baiser si fort qu’on aurait dit que l’accumulation de frustrations accumulées depuis la rentrée alimentait sa puissance. A ce moment là, on avait frappé à la porte. Le professeur l’avait donc congédié. Il s’était retrouvé face à une toute nouvelle situation.
« Je crois que nous n’avons pas eu le temps de terminer notre petite conversation la dernière fois »
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptySam 7 Avr - 10:05

    Le château dormait paisiblement, plongé dans un sommeil silencieux et profond, seuls les talons de Dénérys se répercutait en écho contre les dalles en pierres de la bâtisse, faisant grimacer les portraits des tableaux. La jeune femme venait d'effectuer son tour de ronde, s'assurant qu'aucuns élèves ne trainaient dans les couloirs ou voulant tout simplement faire une ballade nocturne avant d'aller se coucher. En chemin, elle avait croisé quelques professeurs dont Elroy qui avait eu l’habilité de l'ignorer entièrement. N'étant pas d'humeur à chercher la petite bête, elle n'avait pas réagit, trop occupée par ses propres problèmes. La veille, elle avait reçu une lettre de la part du Ministère de la Magie grecque qui lui avait alors informé la mort de son père. Ce dernier avait été retrouvé dans une ruelle de la capitale, une photo de Dénérys dans la main. D'après les sorciers travaillant sur l'affaire, le moldu avait été assassiné par la magie. Or, le tout était plutôt étonnant. La sorcière lui avait effacé sa mémoire, des années auparavant au point que ce monstre ne se souvienne même pas de qui il était.
    Et pourtant, la magie l'avait rattrapé et les abominables actes qu'il avait fait à sa mère et à elle furent alors réparés. D'un certain côté, la justice fut rendue. La mort de son père ne lui fit ni chaud, ni froid, pas après ce qu'il lui avait fait.

    Lorsqu'elle arriva enfin à l'étage des professeurs, elle soupira d'aise. Dénérys aurait enfin l'occasion de se mettre au lit après une dure journée de travail. Il lui restait quelques copies à corriger mais n'ayant plus la volonté, ni le courage de se mettre au boulot, elle remit ses devoirs au lendemain. Les troisièmes années pourraient bien attendre encore un peu. Elle arriva devant son appartement et l'ouvrit sans difficulté. Lorsqu'elle partait en ronde, le professeur ne fermait jamais sa porte à clé, consciente que personne n'oserait venir la déranger dans ses appartements. Et pourtant, au moment même où elle referma sa porte d'un coup de pied bien placé, elle regretta directement de ne pas l'avoir fait. « Je me suis permis d’entrer, j’espère que ça ne vous dérange pas.. »

      « Amadeus Goyle ? » Une main se leva mollement au fond de la classe et un soupir las se fit entendre. Le nouveau professeur de métamorphose fronça les sourcils et se décala légèrement de son bureau pour placer ce nom sur un visage. Elle n'eut pas de mal à le trouver. Entouré de Serpentard et de filles superficielles, ledit Amadeus se redressa vers Dénérys et lui offrit un léger sourire carnassier. Goyle. Évidemment. Elle avait déjà rencontré son père au Ministère de la Magie lors d'un stage qu'elle avait dû faire pour tester ses aptitudes dans un environnement donné et n'avait pas apprécié ses manières douteuses. Autant le paternel Goyle avait le visage rond et un corps enrobé, autant le visage d'Amadeus était carré et fin, délimitant ensuite un corps plutôt musclé, voire carrément d’Apollon. Elle soupira. C'était peut-être un idiot, mais un idiot sexy. Et qui plus est, qui était majeur. Elle le considéra un instant, lui offrant un sourire et continua ensuite de faire l'appel.

    Son sang ne fit qu'un tour en reconnaissant la voix suave mais profonde d'Amadeus. Le garçon était assit dans son fauteuil taupe où elle avait l'habitude de lire ses œuvres favorites. Dénérys fut directement agacée. Flirter était une chose pendant les cours ou lorsqu'ils se croisaient dans un couloir, mais pénétrer sans son accord dans son espace intime en était une autre. D'un geste discret, elle mit la main sur sa baguette qui était située dans la poche arrière de sa jupe. Bien sûr, elle s'était doutée qu'en commençant un jeu de séduction avec certains de ses élèves pourraient provoquer quelques petits problèmes. Comme la jalousie d'Amadeus. Il avait entendu dire qu'il n'était pas le seul avec qui elle aimait passer des moments agréables. Rumeurs bien évidemment fondées. Elle était jeune, se considérait comme étant plutôt sexy et appréciait donc la compagnie de plusieurs garçons. Pourquoi se priverait-elle ?
    Frustrée de le voir chez elle et entièrement à ses aises - ça ressemblait bien à Amadeus de se sentir chez lui dans n'importe quel endroit -, elle le fusilla du regard quand il lui décrocha un petit sourire en coin. S'il croyait qu'il pourrait faire la loi ici ou bien même s'amuser à la dominer comme il aimait le faire avec les autres élèves, il se trompait. « Je n’aurais pas aimé que l’on me surprenne dans ce couloir, ce ne serait pas très bon pour vous et pour moi ». Abruti fut le seul mot qu'elle pensa à cet instant même. Il la cherchait et ses dires étaient un sous-entendu de menaces. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, le Serpentard avait tenté de l'impressionner, en vain. La seule chose qui l'avait terrifié sur le moment était l'absence de sa baguette magique, qu'elle n'aurait donc pas pu utiliser si la violence aurait prit possession de lui. Prise au dépourvue devant ses menaces, elle l'avait d'abord giflé, puis embrassé. En y réfléchissant bien, ça avait été stupide. Fliter avec lui était une chose, l'embrasser une autre. Depuis, l'élève s'était sûrement fait des idées sur les intentions de son professeur. De fausses idées, bien évidemment.

    D'un geste gracieux, il se releva et s'approcha d'elle, lentement. Un aura de menace planait autour de lui, comme une odeur dérangeante qu'on ne pouvait fuir. Ce garçon était à la fois fascinant, par ce qu'il dégageait, par ce mystère qui ne cessait d'animer ses traits ou encore par ses iris aux teintes changeantes qui semblaient garder une infinité de secrets, tout comme il était à la fois dangereux. Elle connaissait bien les rumeurs sur la famille Goyle - comme tout le monde, d'ailleurs - et en voyant la proximité qu'il commençait à y avoir entre eux, elle serra les poings tout en faisant le tri des sentiments qu'elle ressentait en cet instant même. De la peur ? Du désir ? De la colère ? De la curiosité ? Peut-être un peu de tout ces sentiments-là, au final. Attendant ce qui allait suivre - car visiblement, il était loin d'en avoir finit avec elle, la jeune femme attendue, patiemment, pour pouvoir réagir au mieux quand ce serait son tour. « C’est dangereux de ne pas fermer sa porte à clé, vous savez ? Vous devriez faire plus attention » Il n'aurait pas dire plus réaliste et elle prit soin de le noter au coin de son esprit. Ne jamais plus laisser sa porte ouverte. D'un geste galant, qui ne lui ressemblait guère, il l'aida à retirer son long imperméable et elle se figea en se rappelant qu'elle avait sa baguette dans une de ses mains. Aussitôt, de façon sobre, elle la plaça dans sa jupe , collée contre l'élastique de celle-ci pour ne pas qu'elle tombe.

    Une fois face à elle, il la regarda dans les yeux et continua, face à son silence : « Je crois que nous n’avons pas eu le temps de terminer notre petite conversation la dernière fois ». La dernière fois... C'était bel et bien là qu'elle avait fait le geste de trop. Il devait certainement penser qu'elle aimerait aller plus loin, ou qu'elle mourrait d'envie d'embrasser ses lèvres une deuxième fois. Elle rit, amèrement. Ce fut sa première réaction face à lui et à cette situation. Lorsqu'on l'avait formé pour devenir enseignante, elle n'avait jamais eu de cours sur la façon de gérer des élèves trop encombrants. Comment aurait-elle pu ? Le métier voulait qu'on reste professionnel avec les élèves et que jamais Ô grand jamais on ne commence un jeu de séduction avec eux. Elle comprenait pourquoi, maintenant. Ne supportant plus son corps si près du sien, elle se décala et marcha jusqu'à sa table de nuit. Elle retira ses talons hauts, en les envoyant balader près de l'endroit où il était et, tout en retirant ses longues boucles d'oreilles argentés, elle lui répondit : « Et moi, Monsieur Goyle, je crois que nous n'avons plus rien à nous dire. Je vous prierais de bien fermer la porte en partant, vous serez bien aimable. » Elle lui adressa un sourire et rangea sa paire de boucle d'oreille dans le tiroir de sa table de nuit. Le connaissant un minimum, Dénérys se doutait bien que l’indifférence n'arriverait pas à l'atteindre et qu'il ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il voulait. Elle se débarrassa de ses bijoux et se retourna vers lui. Bien évidemment, il n'avait pas bougé et la regardait en fronçant ses sourcils bruns. Vraiment ? Il pensait l'effrayer avec des menaces ? C'était raté.

    La jeune femme croisa les bras et leva les yeux au ciel. Bien. S'il voulait du surprenant, il en aurait. « Monsieur Goyle, je suppose que vous ignorez les raisons qui m'ont poussées à devenir professeur de métamorphose dans cet établissement et je ne vous en tiens pas grief. Cependant, ce n'est certainement pas pour coucher avec mes élèves. Alors, certes, je dois avouer que vous embrassez très bien, surtout pour un bonhomme de votre âge, mais je souhaiterais réellement que vous cessiez de vous faire des idées. Oui, c'est vrai, rajouta-t-elle devant son air penaud, j'aime bien la compagnie de certains élèves mais je pense que vous vous êtes fait des idées sur notre relation. » Elle se rapprocha ensuite de lui, avec un air déterminé. Il l'avait menacé, elle le menacerait en retour. Juste retour des choses, après tout. Ce n'est pas parce qu'elle est enseignante que la vengeance ne doit pas lui être refusée. « En parlant de menace, Monsieur Goyle, je doute que vous sachiez à qui vous avez à faire. Je ne suis certainement pas une de vos petites amies sottes qui s'écrasent quand vous ordonnez. Je peux très bien, à mon tour, rapporter que ce soir vous n'étiez pas dans votre lit et que vous vous êtes rendu dans mes appartements pour me harceler. » Elle fit une pause et toucha du bout des doigts son torse musclé. Puis, continuant dans sa démarche pour le déstabiliser, elle tourna autour de lui, en caressant ses biceps, puis en passant par ses épaules pour s'arrêter à son dos où elle posa son menton dans le creux de sa nuque. « Ou vous pouvez partir et ne pas vous faire renvoyer, c'est vous qui décidez, monsieur Goyle. » lui murmura-t-elle, mutine.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptySam 7 Avr - 19:12

S’il ne savait pas qu’elle était professeur, plus âgée et beaucoup plus expérimentée en magie que lui, il aurait cru à ce moment là qu’elle avait peur de ce qui pourrait lui arriver. Il ne put s’empêcher de ressentir une certaine satisfaction. En effet, l’adrénaline que lui procurait la peur qu’il infligeait aux autres ne manquait jamais de le combler. Amadeus conseilla naturellement au professeur Dénérys de faire bien attention à verrouiller sa porte pour éviter toute future intrusion qui ne serait pas la bienvenue. Elle aurait peut-être aimé avoir ce conseil avant de retrouver un élève dans son appartement. Toutefois, il n’y avait que des sorciers dans cette école et il doutait que la porte ne résiste à un simple Alohomora. L’aîné des Goyle, qui s’était entre temps bien approché, aida le professeur à retirer son imperméable. La jeune femme se laissa d’ailleurs faire, il posa ensuite le vêtement tout près sur le porte manteau de l’entrée. Puis Amadeus retourna en face d’elle pour évoquer la raison de sa venue, la conversation qu’ils n’avaient pas eu le temps de terminer la dernière fois. Rien qu’en croisant le regard de la belle mademoiselle Grenderwolf, il sut qu’elle se rappelait très bien de cet instant. Elle eut un rire qui ne plut pas beaucoup au garçon. Il ne savait pas encore ce que pouvait signifier ce rire, mais il n’aimait pas la sensation qui se cachait derrière. La jeune femme s’éloigna donc un peu pour se débarrasser de ses talons hauts. Il trouva son attitude légèrement discourtoise, mais il se rappela qu’il était quand même chez elle. Tout en ôtant ses boucles d’oreilles, elle lui répondit « Et moi, Monsieur Goyle, je crois que nous n'avons plus rien à nous dire. Je vous prierais de bien fermer la porte en partant, vous serez bien aimable » Ce fut à son tour de sourire, un sourire narquois. Amadeus eut bien du mal à croire qu’elle veuille réellement le renvoyer dans sa salle commune alors qu’elle l’avait là à disposition. Il n’avait bien sûr l’intention d’aller nulle part. Comment pouvait-elle rester si indifférente à lui après lui avoir pratiquement sauté dessus la dernière fois ? Cette femme était tout un mystère. Elle rangea ses boucles d’oreilles dans le tiroir de sa table de nuit. Il regretta de ne pas avoir un peu fouillé l’appartement pendant qu’il en aurait eu l’occasion, par simple curiosité. Il resta stoïque et patienta. Quand elle se retourna, elle ne semblait pas ravie de voir qu’il était toujours là.

« Monsieur Goyle, je suppose que vous ignorez les raisons qui m'ont poussées à devenir professeur de métamorphose dans cet établissement et je ne vous en tiens pas grief » Forcément, il ignorait pourquoi le professeur était professeur, pourquoi elle s’amusait à draguer ses élèves, et ça ne l’intéressait pas plus que ça non plus. « Cependant, ce n'est certainement pas pour coucher avec mes élèves » Oh ? Quel dommage. Il se demandait si elle était elle-même au courant de son attirance pour lui et si en l’embrassant, elle avait déclenché un jeu dont elle ne pourrait pas se sortir sans suivre les règles du jeune homme « Alors, certes, je dois avouer que vous embrassez très bien, surtout pour un bonhomme de votre âge.. » Un rire échappa à Amadeus. Un bonhomme de son âge. Certes, elle était un peu plus âgée, mais à vingt ans, il avait déjà beaucoup d’expérience. Il était déjà un homme alors être appelé bonhomme comme s’il avait dix ans, il n’apprécia pas « ..mais je souhaiterais réellement que vous cessiez de vous faire des idées » Oh, donc maintenant, il se faisait des idées. Amadeus hésitait entre s’énerver et éclater de rire. Il ne se faisait pas d’idées et elle le savait très bien, c’est elle qui se cherchait simplement des excuses. Il la laissa continuer de s’expliquer puisqu’elle avait l’air de trouver rassurant le fait de parler « Oui, c'est vrai, j'aime bien la compagnie de certains élèves mais je pense que vous vous êtes fait des idées sur notre relation » Il garda un visage impassible, mais à l’intérieur il bouillonnait. Il avait sérieusement l’impression que la demoiselle se fichait de lui. En même temps, il trouvait marrant le fait qu’elle pense pouvoir décider de la relation qu’il y avait entre eux alors qu’elle était déjà déterminée. Tête haute, Dénérys s’approcha de lui comme pour lui montrer qu’elle ne ressentait rien.

« En parlant de menace, Monsieur Goyle, je doute que vous sachiez à qui vous avez à faire. Je ne suis certainement pas une de vos petites amies sottes qui s'écrasent quand vous ordonnez. Je peux très bien, à mon tour, rapporter que ce soir vous n'étiez pas dans votre lit et que vous vous êtes rendu dans mes appartements pour me harceler » Amadeus écouta attentivement ce que Dénérys lui dit. Il trouvait amusant qu’elle ose le menacer, c’était l’une des rares à essayer. C’était audacieux et suicidaire à la fois. Il resta un instant silencieux afin de l’observer et voir si elle allait flancher. Les doigts du professeur se baladèrent sur son torse, puis sur ses biceps lorsqu’elle lui tourna autour. Elle semblait s’amuser à le provoquer. Elle jouait avec le feu. Elle posa son menton dans le creux de sa nuque et lui chuchota « Ou vous pouvez partir et ne pas vous faire renvoyer, c'est vous qui décidez, monsieur Goyle » En effet, c’était lui qui décidait. Il entendit les menaces d’une oreille et elles ressortirent immédiatement de l’autre. On ne menace pas un Goyle, voyons. « Je vous pensais plus maligne que ça, professeur » dit l’élève en se retournant d’un coup. Il plaqua le professeur contre la porte de son appartement. Il était sûrement en train de violer une bonne dizaine de règlements, mais il se fichait bien des conséquences que pourraient avoir ses gestes ou ses paroles. Puisqu’il plaçait ses mains de chaque côté de la tête de mademoiselle Grenderwolf, elle avait toujours la possibilité de s’échapper. Amadeus n’était même pas en contact physique avec elle, du moins pas encore. Il restait tout de même assez près pour rester une menace pour elle. « Rapportez donc, je suis sûr que le directeur sera ravi de constater que vous m’avez laissé entrer ou que par faute professionnelle, vous avez laissé votre porte déverrouillée. Mes camarades seront aussi heureux de témoigner de votre légèreté en classe vis-à-vis de vos élèves masculins » Il y aurait toujours des gens pour défendre l’aîné des Goyle, elle devrait le savoir. Il s’en sortirait toujours mais elle, elle perdrait facilement son travail qu’elle venait à peine de décrocher. La main droite d’Amadeus quitta le mur pour dégager les cheveux sur l’épaule de Dénérys. Il respira un instant son odeur, elle avait un délicat parfum ou peut-être était-ce la senteur du shampooing.

« Qu’est-ce que les autres élèves qui passent dans votre lit ont de plus que moi ? » dit-il en cherchant à savoir pourquoi elle se refusait à lui et s’offrait aux autres, car oui, il était persuadé qu’elle offrait ses plaisirs à d’autres malgré ce qu’elle venait tout juste de dire. Il n’y a pas de fumée sans feu, les rumeurs venaient donc de quelque part. Amadeus passa à présent sa main sur la tempe du professeur et la caressa jusqu’au menton. Il n’avait plus aucune retenue vis-à-vis du poste de Dénérys et de la hiérarchie entre eux. Amadeus ne voyait pas ce qu’un autre pourrait avoir de mieux que lui. Il était tout simplement parfait. Il eut un léger sourire en coin tout en essayant de toucher une des faiblesses de la belle brune « Vous avez peur de ne pas être à la hauteur pour votre âge ? » Il prit un malin plaisir à insister sur le mot âge et le fait qu’elle prétende séduire des élèves beaucoup plus jeunes qu’elle. Pourtant, il ne la trouvait pas si âgée, elle n’avait que six ans de plus que lui et elle était incroyablement sexy. Par de petites caresses sur la joue, il essaya de tenter le professeur de goûter ses lèvres à nouveau. Il savait qu’elle en mourrait d’envie. « Dites-moi non et je retourne immédiatement à mon dortoir » proposa-t-il en ultimatum. Le chantage était une forme de menace et Amadeus était presque synonyme de cette notion. Il leva un sourcil, attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyDim 8 Avr - 12:22

    Si elle avait osé le séduire mesquinement, Dénérys n'en restait pas moins idiote. Elle savait à qui elle avait à faire, Amadeus se prenait pour un dieu, pour un leader à qui on ne refusait jamais rien sous prétexte qu'il avait un joli minois et qu'il portait le patronyme Goyle. Pourtant, il n'y avait pas là de quoi se venter. Sa famille avait fait partie des mangemorts, des adeptes du Seigneur des Ténèbres et c'était sûrement ce fait qui impressionnait légèrement le professeur. Ses parents avaient tués pour répondre à des valeurs simplistes, pour plaire à un Maître qui n'en était pas un. Et maintenant, l'instinct de la jeune femme lui disait clairement qu'Amadeus était pareil, voire pire. Et pourtant, elle gardait son calme, était maître d'elle-même et ne tremblait même pas. Parce qu'au final, dangereux ou non, elle était beaucoup plus rusée que lui et Ô combien plus puissante. S'il la menaçait de trop, elle n'aurait qu'à se transformer et prendre l'apparence de son animagus. Puis, l'histoire serait terminée. Cela va de soit qu'elle ne l'attaquerait pas mais, elle lui infligerait une belle trouille et lui lancera un petit coup d'Oubliette pour finir le tour. Quoi de plus précieux que la magie ?
    Mais ça, c'était dans l'éventualité qu'il refuse de partir et se mette à agir non pas à l'aide de son cerveau, mais par la violence. Cependant, il était prévisible que le jeune homme n'en reste pas là. Elle avait beau le menacer, ce jeune sorcier était loin d'être impressionnable. Il avait trop vu, trop entendu, trop sentit dans sa vie pour prendre la fuite aussi facilement. Il était le fils d'un mangemort, l'ultime espoir de ses parents pour répandre le mal par le mal, une arme construire par ses propres géniteurs.

    Tout en se retournant vers Dénérys, le jeune homme lança d'un air taciturne : « Je vous pensais plus maligne que ça, professeur ». Quelle arrogance. Le ton qu'employait Amadeus ne plaisait pas à la jeune femme, c'était comme si le statut de professeur n'existait plus et qu'ils étaient au même niveau social. Comme si elle n'était qu'une élève qu'il allait enfin mettre dans son lit. Petit à petit, la colère monta en elle. Doucement, mais sûrement. Tel un poison venimeux qui encrassait ses veines et prenait le dessus sur son esprit. Une fois, elle avait ressentit ça. La nuit où son père l'a violé. Elle était, certes, plus jeune et donc moins expérimentée mais il avait finit par en payer le prix fort. D'abord sa mémoire et ensuite sa vie. Si le brun voulait s'en prendre à elle, lui aussi finirait par le regretter amèrement.
    Juste après ses dires, il la plaqua contre sa porte et sa tête se cogna vigoureusement contre le vieux bois de celle-ci. Le coup fut rude, elle allait avoir une belle bosse. Il plaça ses deux mains juste à côté de sa tête, à chaque extrémités de cette dernière. Si elle le voulait, elle pouvait s'échapper de son emprise, elle pouvait prendre forme animale, elle pouvait lui arracher la tête sans même qu'il s'en rende compte. Pauvre idiot. En agissant ainsi, tout ce qu'il avait réussi à faire, c'était réveiller le monstre qui sommeillait en elle. Cependant, la brunette voulait savoir ce qu'il allait se suivre, allait-il essayer de faire glisser sa main dans sa culotte ou serait-il assez prudent pour juste lui donner le choix ? La curiosité l'emporta et bien que ses yeux brillaient d'une once de malveillance, elle serra les poings et le laissa terminer. « Rapportez donc, je suis sûr que le directeur sera ravi de constater que vous m’avez laissé entrer ou que par faute professionnelle, vous avez laissé votre porte déverrouillée. Mes camarades seront aussi heureux de témoigner de votre légèreté en classe vis-à-vis de vos élèves masculins ». C'était donc ça, sa dernière menace pour l'impressionner ? Pour la pousser à flancher et à se laisser docilement faire ? Elle dû se mordre la langue pour éviter de partir dans un fou-rire. Pauvre fou. Il ignorait tout d'elle et de ses relations avec le directeur. Ce dernier a toujours su pour l'action de son père contre elle, il l'avait même recueilli la première année où elle rentra à l'école de magie Poudlard et l'avait aidé à surmonter cette épreuve. Il l'a considérait comme un membre de sa famille et c'était lui qui avait insisté pour qu'elle devienne professeur au château.

      « Je ne sais pas si c'est une bonne idée Marcus. J'avais plutôt l'intention de me rendre à Beauxbâtons pour enseigner la métamorphose. » Et c'était exact, la veille elle avait eu un entretien avec la directrice de l'établissement pour parler des modalités de son contrat. La France a toujours représenté une sorte de rêve pour elle, c'était le pays de la beauté, du romantisme et des arts. Une patrie faite pour elle. En recevant la convocation de son ancien directeur d'école, elle fut à la fois surprise et honorée. Poudlard était la meilleure école de magie qui pouvait exister, la jeune femme était bien placée pour le savoir. Néanmoins, son poste à Beauxbâtons - pour une première année d'enseignement tout du moins - représentait une énorme opportunité et une chance énorme de faire ses preuves. Marcus Fregouryn avait donc pensé qu'elle évitait les écoles mixtes par rapport à l'abus sexuel dont elle avait été victime, des années auparavant. Elle l'avait laissé croire, se disant que ça pourrait porter à son avantage. Il n'y avait, après tout, pas de limites quand on était ambitieuse comme elle. « Je peux comprendre, Dénérys, mais j'aimerais vraiment que vous y réfléchissiez. J'aimerais vous avoir dans mon équipe de pédagogue, vous êtes sûrement une des meilleures dans votre domaine. Et qui plus est, si jamais vous avez des soucis avec vos élèves ou tout autre personne qui ose vous... Et bien disons vous demander trop d'attention sans que ce soit réciproque, vous n'aurez qu'à m'en parler. Vous savez que je prendrais toujours votre défense. » Elle esquissa un frêle sourire. La vérité était qu'elle n'avait aucun souvenir de son viol. Elle savait juste que son père avait abusé d'elle. Son subconscient, après quelques années à Poudlard, a finit par effacer toute trace de cette nuit. C'est comme s'il s'agissait d'un énorme trou noir. Elle s'était réparée toute seule afin de vivre une meilleure vie où elle n'aurait pas peur de la gente masculine. Mais ça, personne n'était au courant. Et c'était tant mieux. « Acceptez, miss Grenderwolf, et je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas. »

    Le pauvre garçon ignorait tout de cela et se faisait donc des illusions sur le pouvoir qu'il pouvait avoir sur elle. Soit, qu'il se laisse porter par le flux de son imagination, si ça peut lui faire plaisir. Il ne l'effrayait pas. Plus maintenant. Plus après l'énorme erreur qu'il venait de faire. Elle était en sécurité et le savait. Lui, était fils d'un mangemort, réputé pour sa cruauté et son penchant pour la magie noire. Ce petit était sans peur, mais le manque d'informations contraignaient ses plans, il n'était pas assez renseigné pour être une vraie menace. Juste un amusement. Mais s'il voulait jouer au plus fort, soit. Elle allait prendre un malin plaisir à rentrer dans son jeu et à l'écraser de plate couture. Une petite leçon d’humilité ne lui ferait sûrement pas de mal.
    Doucement, il remit une de ses longues mèches brunes derrières son dos et elle jura l'avoir vu renifler son parfum. De plus en plus bizarre. Elle fronça les sourcils mais ne pipa mot.
    « Qu’est-ce que les autres élèves qui passent dans votre lit ont de plus que moi ? ». La question avait fusé et se répercutait contre les parois de son cerveau avec mépris. Nous n'étions qu'à la mi-septembre, aucun élève - pour l'instant - n'avait couché avec elle. Elle n'écartait pas aussi facilement les cuisses, après tout. Pas comme ça, pas au bout de deux semaines de cours, pas sans l'avoir décidé. Elle sourit, malicieusement mais ne répondit toujours pas. S'il essayait de la blesser, ça ne marchait pas et elle était déterminée à le lui montrer. Néanmoins, s'il voulait savoir ce qu'avaient les hommes en plus de lui pour qu'elle accepte de coucher avec eux, il n'allait pas être déçu. « Vous avez peur de ne pas être à la hauteur pour votre âge ? ». Elle dû l'admettre, c'était bien lancé. Il avait trouvé sa corde sensible sur laquelle appuyée. Son âge était un réel problème pour elle, qui se refusait de vieillir. Elle n'avait que vingt-six ans mais elle savait à quel point le temps passait vite si on ne fait pas assez attention. Il vous glisse entre les mains, comme une fumée que vous essayez d'attraper. Tous les jours, elle s'assurait à avoir un physique digne de perfection, sans une ride ou un cheveux blanc pour entacher sa beauté angélique. Mais ça lui semblait de plus en plus ardu avec les années qui s'écoulaient. Dénérys continua de rester muette, après tout... Si elle se montrait silencieuse voire indifférente, peut-être finirait-il par partir ?

    Comme si c'était possible. Elle leva les yeux à cette pensée. Il ne partira jamais. Pas sans avoir eu quelque chose de sa part. D'ailleurs, de façon délicate, il se mit à caresser une de ses tempes pour ensuite glisser lentement jusqu'à sa joue. Elle frissonna et se détesta pour apprécier ce contact. Nier qu'il était aussi beau qu'un dieu vivant serait comme de nier que la magie existe. Affligeant. Ses sentiments étaient complètement opposés. Elle était à la fois bouillonnante de rage contre cet élève arrogant et prétentieux qui s'était infiltré chez elle pour parvenir à ses fins, mais aussi désireuse d'en savoir plus sur lui, sur les secrets que pourraient dévoiler son corps. Désireuse de frôler à nouveau ses lèvres chaudes. Elle se mordit la lèvre inférieure, fébrile. « Dites-moi non et je retourne immédiatement à mon dortoir ». La réalité la rattrapa. Son dortoir... C'était un élève, c'était un élève, c'était un élève. A cette pensée, elle le poussa et se décala de lui, rejoignant la seule et unique fenêtre de sa chambre. Elle ne devait pas céder. Pas maintenant, pas pour lui. A travers le vitrail, le parc s'étendait à perte de vue, jusqu'à la délimitation de la forêt interdite. Plongés dans le calme, les alentours de l'école semblait endormie à cette heure tardive. La lune se reflétait à merveille sur la surface du lac, paisible. Le tout semblait prendre vie, telle une esquisse réussie.
    Un soupir s'extirpa de ses lèvres pulpeuses et doucement elle se retourna afin de faire face à son étudiant. « Monsieur Goyle, vos menaces ne vous mèneront nul part, je puis vous l'assurer. Tout ce que vous pourrez réussir à obtenir, c'est une grave sanction. » Elle haussa un de ses sourcils pour montrer la détermination qu'elle avait et surtout pour lui montrer qu'il ne l'impressionnait guère. Dénérys se rapprocha ensuite de lui, à pas lents et dangereux. Elle était aussi sauvage que son patronus, aussi féline qu'un chat devant sa proie. « Et pour votre information, puisque cela semble vous intéresser, je ne couche pas avec les élèves. Je ne vise que les professeurs dans cet établissement, mais ça, vous devez déjà le savoir. » Elle l'observa un instant, scrutant les traits de son visage se durcirent comme si la jalousie venait d'apparaitre au grand jour. Sa relation avec Elroy Flint avait fait le tour du lycée, elle le savait car une élève les avait surprit en train de s'embrasser. Ils n'étaient pas ensembles, du moins, pas officiellement. Ils étaient juste animés par le désir, c'était tout ce qu'il y avait dans leur relation. Du désir. « Est-ce pour cela que vous me tournez autour, monsieur Goyle ? Pour vous sentir aussi grand que les professeurs ? Parce que si c'est le cas, vous n'êtes ni grand, ni en mesure de m'avoir. » Elle se rapprocha encore plus près de lui, prête à bondir sur le côté si jamais il lui sautait dessus. Elle prenait des risques, elle le savait. Le chercher, le faire venir pour mieux le rejeter. Le faire envier pour mieux l'anéantir. C'était ce qu'elle pensait, c'était ce qu'elle voulait, mais au fond, est-ce qu'elle pouvait y arriver ? Après tout, elle n'avait pas répondu à sa question, elle avait esquiver sa proposition. Était-ce pour gagner du temps pour éviter l'inévitable ou par manque d'envie ?

    Malgré tout, elle resta à une bonne distance de lui, Dénérys se savait légèrement vulnérable, trop contradictoires dans ses sentiments pour prendre le risque de faire tour rater. « Je vais rassasier votre curiosité, monsieur Goyle. Je ne couche qu'avec les hommes entreprenants, matures, déterminés, surprenants et humbles. Le contraire de vous en soit. Vous n'êtes même pas un homme encore, vous avez trop de choses à apprendre, à voir. Vous n'êtes pas prêt. Pas encore. » Un sourire fendit son visage qui, jusque là, était impassible. De son côté, le jeune Serpentard semblait hésiter, son pied levé dans les airs, sans bouger. Amusée, son regard dévia sur la porte derrière lui et une idée lui vint en tête. Elle parcourut les quelques mètres qui les séparaient et se retrouva nez à nez devant le jeune homme. Beaucoup plus grand qu'elle sans ses talons, elle lui arrivait au menton. En terme de largeur, il devait faire deux fois sa corpulence. Ses iris la dévisagèrent et doucement, elle passa une de ses fines mains sur la joue droite du garçon. Elle caressa délicatement sa peau douce et un de ses doigts s'arrêta sur ses lèvres. Comme pour lui indiquer de ne rien dire, elle se rapprocha de son visage et frôla ses lèvres, hésitante et joueuse. Il n'en fallut pas plus à Amadeus pour faire le reste. Il l'embrassa. Différemment de la première fois, beaucoup plus appuyé, beaucoup plus tendrement, beaucoup plus désireux de sentir son corps contre le sien. Une de ses mains se perdit dans sa tignasse tandis que l'autre attrapa la poignée de la porte d'entrée. Puis, en sentant ses mains parcourir son corps, la serrer contre lui, une once d'hésitation traversa son esprit. Elle pouvait l'avoir maintenant, si elle le désirait, elle pouvait mettre fin au jeu et l'emmener jusqu'à son lit pour passer la nuit avec lui.
    Puis, elle se souvint de l'adrénaline que lui procurait leur relation, ce jeu sans fin du chat et de la souris. Non, elle n'était pas encore prête à cesser de le faire tourner en bourrique.
    Sûre d'elle, elle tourna la poignée de sa porte en bois et l'ouvrit à la volée. La porte cogna le dos du jeune homme qui cessa alors de l'embrasser. Dans le feu de l'action, elle se mit sur la pointe des pieds et posa sa joue contre la sienne : « Je fais ça pour votre bien, monsieur Goyle. Vous et moi ne voulons pas que vous tombiez amoureux de moi, n'est-ce pas ? » lui chuchota-t-elle, de manière enjôleuse. Si tôt dit, elle le poussa de toute ses forces en dehors de son appartement et lui claqua la porte au nez. Elle n'aurait jamais pu faire ça s'il n'avait pas été surprit. Plus qu’égayée, elle sourit et passa deux de ses doigts de pianiste sur ses lèvres. Le baiser avait été fiévreux, terriblement délicieux. Encore une fois, elle se mordit la lèvre inférieure en y repensant et retira ses vêtements, tremblante d'un désir insatisfait.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyLun 9 Avr - 12:55

Le silence de la chambre ne faisait qu’accentuer l’agacement d’Amadeus devant le mutisme du professeur. Tout en lui parlant, il la vit parfois sourire, un sourire qu’il prit pour une provocation et qui était probablement le cas. Elle ne répondait ni à ses questions, ni à ses insinuations. Il la vit même lever les yeux au ciel. Pathétique. Dénérys s’attendait peut-être à le voir disparaître, agacé de faire face à un mur mais elle avait tord. Amadeus était patient quand il le voulait, mais il était surtout très têtu et difficilement impressionnable. En dernière tentative, Amadeus se mit à caresser le visage de la jeune femme, de la tempe au menton en y mettant une certaine délicatesse. Il sentit un frisson et eut immédiatement un sourire en coin. Elle brûlait de désir pour lui, elle ne voulait simplement pas l’admettre. Son corps, en revanche, manifestait par ce frisson une certaine envie. Très sûr de lui, il lança un ultimatum : soit elle lui cédait, soit il retournerait dans son dortoir. Il ne voyait là qu’une seule réponse possible et ce n’était certainement pas son retour vers ses camarades verts et argents, qui devaient se demander où il était passé. Amadeus fut légèrement déconcerté quand la demoiselle le poussa pour l’écarter de son chemin, il se laissa faire et n’émit aucune opposition. Son regard brûlant et interrogateur la suivit jusqu’à sa fenêtre. Le bel élève ne comprit pas l’attitude du professeur. Elle pouvait l’avoir, là tout de suite. Il s’était montré assez clair. L’excitation qu’il avait ressenti au contact de la jeune femme, pensant vraiment qu’elle allait lui céder, retomba en un éclair. Il soupira en silence et s’appuya contre la porte. Amadeus se passa une main dans les cheveux. A l’autre bout de la chambre, il entendit Dénérys pousser à son tour un soupir. La belle se tourna vers lui. « Monsieur Goyle, vos menaces ne vous mèneront nul part, je puis vous l'assurer. Tout ce que vous pourrez réussir à obtenir, c'est une grave sanction » Elle afficha un visage très sérieux. Les menaces ne lui plaisaient pas, certes. Il risquait une grave sanction, certes. Mais Amadeus n’avait pas peur. Il avait la prétention de se croire au dessus de tout problèmes. Et puis s’il s’était retrouvé là à essayer de réchauffer le professeur de métamorphoses, ce n’était pas par hasard. C’était elle qui le voulait, comme n’importe quelle femme en manque de sensations et d’excitation dans leurs vies. Et puis les menaces l’avaient déjà menées là où il était et il trouvait ça déjà formidable. Il s’était bâti sur la peur qu’il infligeait aux autres. Il se faisait respecter grâce à ça mais aussi grâce à son nom et à la pureté de son sang. Tout les autres étaient d’insignifiants détails. Pouvait-il considérer cette remarque comme un non ? Il avait bien du mal à y croire.

« Et pour votre information, puisque cela semble vous intéresser, je ne couche pas avec les élèves. Je ne vise que les professeurs dans cet établissement, mais ça, vous devez déjà le savoir » dit-elle tout en s’approchant doucement de lui. En la voyant arriver, il se décolla de la porte. Elle avait une démarche bien trop sensuelle pour être complètement innocente. Les traits d’Amadeus se durcirent par la jalousie. Il ne savait pas ce que les autres élèves avaient de plus que lui, mais les professeurs avaient d’autres cartes dans leurs mains. Amadeus serra les poings. Avec quels professeurs couchait-elle ? Il était dégouté rien qu’à l’idée d’être l’élève de l’un d’eux. Il avait bien sûr entendu parler d’une relation avec le professeur de potions, mais il pensait jusque là que cette rumeur n’était pas fondée. Il se trompait. Et lui semblait toujours loin du but. Mademoiselle Grenderwolf se jouait clairement de lui. « Est-ce pour cela que vous me tournez autour, monsieur Goyle ? Pour vous sentir aussi grand que les professeurs ? Parce que si c'est le cas, vous n'êtes ni grand, ni en mesure de m'avoir » Les poings d’Amadeus se serrèrent un peu plus. Les mots qui sortaient de la bouche du professeur n’avaient aucun sens pour lui. Il était agacé par ses remarques. Il était grand. Il était en mesure de l’avoir et il l’aurait. Il n’en douta pas un instant. Tout était une question de temps, une question de travail. Puis en réalisant qu’il était en position de force, puisqu’elle brûlait de se jeter sur lui sans s’en rendre compte, il desserra les poings. Tout les doutes qu’elle essayait de lui faire avoir n’étaient qu’ombres de ses propres doutes. Dénérys ne lui avait toujours pas dit non. Elle cherchait à gagner du temps. Une esquisse de sourire se dessina sur les lèvres du garçon. La professeur s’approchait toujours de lui tout en restant assez éloignée. Fébrile ? Il sourit de plus belle.

« Je vais rassasier votre curiosité, monsieur Goyle. Je ne couche qu'avec les hommes entreprenants, matures, déterminés, surprenants et humbles. Le contraire de vous en soit. Vous n'êtes même pas un homme encore, vous avez trop de choses à apprendre, à voir. Vous n'êtes pas prêt. Pas encore » Le sourire d’Amadeus s’effaça d’un coup à l’entente des dernières paroles du professeur Grenderwolf. En face de lui, ce fut Dénérys qui se mit à sourire. Elle venait de le vexer incroyablement en lui disant qu’il n’était pas un homme, c’était peut-être la pire chose qu’elle aurait pu lui dire. Amadeus avait vraiment tout d’un homme. C’était un homme. Certes un homme plus jeune qu’elle, mais un homme, un vrai. Il n’avait pas de leçon à recevoir de Dénérys. Il finirait par lui prouver qu’elle avait tord. Il lui prouverait qu’il était un homme, un homme bien plus intéressant que n’importe lequel des professeurs de Poudlard. Plus intéressant que le professeur Flint. Quand il regarda à nouveau vers Dénérys, il vit qu’elle s’était incroyablement rapprochée de lui. C’était incroyable comme ses gestes tranchaient avec ses paroles. Toujours en colère contre ce qu’elle venait de lui dire, il se maîtrisa pour ne pas réagir avec excessivité et se contrôla pour ne pas réagir. Dénérys s’arrêta à quelques centimètres de lui. Sans ses talons, il était beaucoup plus grand qu’elle. Il la dominait largement. Le petit bout de femme passa ses doigts habilement sur sa joue. Une caresse délicate, puis elle descendit vers ses lèvres. Il leva un sourcil. Elle passa ses doigts sur ses lèvres pour l’empêcher de parler. Elle s’approcha plus près et leurs lèvres se frôlèrent, mais Dénérys semblait hésiter. Une invitation. Il ne fallut pas une seconde de plus à Amadeus pour emprisonner les lèvres de la brune sexy en un baiser tendre et efficace. Amadeus voulut s’approcher encore plus de Dénérys, le baiser devint plus brûlant. Il passa une main dans ses chevelures, et plaça l’autre dans le creux de ses reins. Ainsi il avait l’impression de la contrôler entièrement. A nouveau, il avait tord.

D’un coup vif et maîtrisé, il sentit la porte lui cogner le dos et lui couper le souffle. Une vive douleur le prit et il rompit le baiser. Quelqu’un essayait d’entrer ? Non, il comprit en voyant la jeune fille approcher sa joue de lui et lui susurrer à l’oreille « Je fais ça pour votre bien, monsieur Goyle. Vous et moi ne voulons pas que vous tombiez amoureux de moi, n'est-ce pas ? » et d’un coup, elle usa de toutes ses forces pour le pousser dehors et lui claquer la porte au nez. Il mit un instant à réaliser ce qui venait de se passer. Le professeur venait tout juste de le mettre à la porte ! On ne met pas un Goyle à la porte. En plus de ça, elle avait assez de confiance en elle pour croire qu’il pourrait en tomber amoureux et pour interrompre ce qui se passait entre eux. Amadeus donna un coup dans le mur avec son poing par frustration, le bruit raisonna dans le couloir désert. Certes Dénérys avait six ans de plus que lui et ressemblait malgré tout à une déesse, mais elle n’était pas de sang pur. Pour cette simple et unique raison, Amadeus ne tomberait jamais amoureux d’elle. Alors avant qu’il ne trouve la parfaite fille de sang pur avec qui il se marierait, ce qu’il avait promis de faire à son père avant la fin de l’année scolaire, il avait bien l’intention de profiter des plaisirs d’autres demoiselles comme il le faisait jusque là. Rares étaient les filles de sang-mêlé parmi ses conquêtes, les nés-moldus ne figuraient même pas sur son tableau. Le professeur Grenderwolf connaissait bien sa famille et ses valeurs, il la trouvait donc bien insolente de faire cette proposition. Amadeus avait maintenant plusieurs choix : retourner dans son dortoir et éviter les problèmes, faire un tour du côté du professeur Flint et créer des problèmes ou retourner dans cette chambre. Malgré les bons conseils du jeune homme et ce qui venait de se passer, le Serpentard n’avait pas entendu la porte se verrouiller. Il posa donc sa main sur la poignée de la porte.

Un Goyle ne renonce jamais. Sur cette pensée, Amadeus tourna la poignée, entra dans la pièce et ferma la porte derrière lui. Il en profita pour la verrouiller de lui-même, cette fois. En se tournant, il vit Dénérys en sous-vêtements, elle s’apprêtait sans doute à se glisser dans ses draps et à dormir. Amadeus eut un sourire, loin d’être gêné, il apprécia la vue qu’elle lui offrait. Si les filles de cette école n’avaient pas toutes terminées leurs pubertés, le professeur était quant à elle époustouflante « Vous êtes plutôt bien conservée pour un fossile » dit-il avec une légère pointe d’humour. Une fois la portée verrouillée, il s’approcha du professeur. Sa première provocation fut de repasser cette porte après avoir été jeté dehors, sa deuxième était de n’agir sans aucune gêne vis-à-vis de la jeune femme en sous-vêtements – il en avait vu d’autres – et la troisième fut de déboutonner lentement sa chemise au fur et à mesure de ses pas. Dénérys était une très belle femme et elle avait un corps parfait. Ce n’était pas toujours évident à deviner lorsqu’elle portait son uniforme de professeur car les robes de sorcier ne mettaient pas les courbes en valeur. Elle était aussi divine qu’il se l’était imaginé dès qu’il commençait à s’ennuyer en cours. Quand il s’approcha d’elle, il avait terminé d’ouvrir sa chemise et elle put découvrir son torse musclé et sans défauts. Le sport l’avait bâti comme un dieu. Amadeus attira la jeune femme vers lui en imposant sa force. Il plaça sa main gauche sur la mâchoire de Dénérys et caressa ses lèvres. Il dit doucement, au creux de son oreille « Puisqu’on sait tout les deux qu’il ne sera pas question de sentiments entre nous, autant profiter de la nuit » Puis il emprisonna à nouveau ses lèvres sans aucune retenue. Amadeus savait que cette fois, elle craquerait. Il n’attendait plus aucune résistance d’elle. Il prit la main de la demoiselle et la posa sur ses tablettes pour qu’elle n’hésite pas à le toucher. Amadeus arrêta son baiser. Il n’avait pas l’intention d’arrêter de jouer. Il savait que le professeur était brûlante de désir pour lui, comment en être autrement ? Il décida donc de se venger. Après avoir déposé un nouveau baiser sur les lèvres de la jeune fille, il se recula, un sourire malicieux aux lèvres. Amadeus fit quelques pas à reculons dans la pièce. Il arriva vers une petite bibliothèque sous le regard du professeur, en sortit un livre et se mit à le feuilleter. En relevant la tête, il eut envie de rire devant l’expression que tirait Dénérys. Il referma son livre. « Un problème, professeur ? Je vous rappelle que vous ne couchez qu’avec les hommes et que vous n’êtes pas vraiment convaincue du fait que j’en sois un, malgré ça » dit-il en agitant sa main pour montrer à quel point il était parfait. Il avait décidé de faire à son tour un peu saliver la jeune fille. Amadeus posa le livre sur l’étagère, probablement pas à l’endroit où il l’avait prit, et se tourna vers la demoiselle. D’un geste élégant, il fit tomber sa chemise et fit quelques pas dans la pièce comme s’il se trouvait dans un défilé afin qu’elle admire chaque rebond de muscles.

« Ça vous dérange si j’en grille une ? » demanda Amadeus en sortant une cigarette et un briquet de sa poche. Bien sûr, il l’alluma avant qu’elle ne lui en donne l’autorisation. Fumer dans le château était interdit, fumer dans la cour était tout juste toléré, mais Amadeus n’en faisait toujours qu’à sa tête. Il n’y avait que lui pour fumer torse nu dans l’appartement d’un professeur en sous-vêtements en pleine nuit. Puisqu’il n’avait pas encore fini de provoquer, il alla poser ses fesses sur le lit de la belle brune. Une pensée le fit sourire. Cette pensée, c’est qu’il retrouverait le professeur Grenderwolf en cours de métamorphoses dès le lendemain. Il envoya un baiser volant au professeur, un baiser accompagné de fumée de cigarette. Puis comme il n’avait pas de cendrier, et il était convaincu que Dénérys ne fumait pas, il écrasa sa cigarette sur la table de nuit de la demoiselle, laissant une jolie marque de brûlure et de cendre. A chaque fois qu’elle regarderait sa table de nuit, elle penserait à lui. Cette courte pause cigarette lui avait permis de faire patienter assez longtemps le professeur. Cette attente pourrait avoir deux effets : augmenter son désir pour lui, ou la faire redescendre encore plus sur terre. C’était à double tranchant. Le Serpentard prit une position plus à l’aise en appuyant ses bras contre les draps du lit et attendit un mouvement du professeur.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptySam 14 Avr - 23:14

    Enfin déshabillée après une dure journée de travail, elle s'étira longuement et s'accorda un regard vers le grand miroir de son appartement, juste histoire de vérifier que son corps de déesse n'avait pas eu trop de dégât en cette longue journée. Dénérys se savait plutôt belle femme, en plus d'avoir un visage joliment fait, elle avait un corps fin et sculpté dans une grâce à en faire pâlir plus d'une. Jamais personne n'aurait pu se douter qu'elle sortait d'une adolescence difficile, en surpoids, pleine de boutons et attirant le dégout de toute la gente masculine de sa promo. A présent, ce temps-ci était révolu et elle ne doutait plus une seule seconde de sex-appeal. La jeune femme était même persuadée que si elle avait l'occasion de croiser les anciens élèves qui se moquaient d'elle, ils finiraient par la supplier de la pardonner. Elle sourit à cette pensée et entendit brusquement un énorme bruit, ressemblant à une petite implosion. Surprise, le professeur fronça les sourcils et hésita à sortir voir de quoi il en retournait. A tous les coups, il s'agissait d'Amadeus. Il ne devait sûrement pas être ravi de s'être fait mettre à la porte par une fille. A coup sûr, elle était la première à lui refuser une douce nuit. A cette idée, elle jubila intérieurement et se prépara à aller au lit. Jusqu'au moment où elle entendit la porte de son appartement se claquer discrètement. Tandis qu'elle se retournait, une voix résonna derrière elle : « Vous êtes plutôt bien conservée pour un fossile ». Forcément, il se devait d'être revenu, elle avait effrité sa fierté donc Monsieur venait réclamer son due. Sauf qu'elle n'était pas un simple objet dont il pouvait jouir et mieux, elle n'était pas sienne et ne désirait en rien sa présence dans son appartement. Elle serra les dents en se répétant le surnom insultant qu'il avait utilisé pour la nommer. Fossile. Elle n'avait que six ans de plus que lui, ce n'était tout de même pas la mer à boire, elle avait encore toute sa vie devant elle. Contrairement à un certain Amadeus Goyle qui ne ferait plus long feu. La jeune femme pesta intérieurement et contracta ses poings. Elle n'était même pas gênée d'être à moitié nue devant lui, consciente qu'il en avait déjà vu d'autres. Certes, peut-être pas d'aussi bien faits, mais le principal y était. Elle ne tenta donc pas de se cacher et croisa les bras sur sa poitrine. S'il croyait l'impressionner, il faisait fausse route.
    Cependant, alors qu'il se rapprochait de plus en plus d'elle, la brunette remarqua qu'il défaisait les boutons de sa chemise blanche. Elle déglutit difficilement. Garder ses hormones sous son contrôle quand il était habillé, c'était une chose mais devoir faire la méchante alors qu'il exposait son corps sous yeux, c'en était une autre. Il est vrai qu'elle était plutôt en colère contre lui, son arrogance était sans limite. Néanmoins, c'était le premier à s'imposer autant à elle et à se montrer plus homme qu'autre chose. Elle n'avait connu que des jeunes garçons trop subjugués par sa beauté pour oser faire les choses et se comporter en vrai mâles. Elle avait donc prit l'habitude de tout contrôler et ça finissait par la lasser. Au moins, elle était sûre de ne jamais avoir le contrôle avec Amadeus - il lui faisait trop d'effet pour qu'elle arrive à quoi que ce soit, de toute manière.

    C'était déroutant de voir à quel point ses sentiments étaient contradictoires en présence du beau brun. Tantôt, elle le détestait de par ses manières grossières et prétentieuses, tantôt elle était subjuguée par ses traits et fascinée par son charisme. C'était ridicule. Elle tenta de se reprendre, mais ce fut trop tard. Il était si près d'elle que Dénérys pouvait sentir son parfum et distinguait parfaitement bien ses tablettes de chocolats ainsi que les poils qui recouvraient son torse. Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle allait craquer, elle le sentait. Plus qu'un pas vers elle et la brunette ne répondrait plus de ses actes. Fatalement, il se rapprocha jusqu'à pouvoir l'attraper par la taille. Son cœur manqua un battement mais elle se laissa faire, emportée par l'excitation du moment. Amadeus prit sa main et la posa délicatement sur son ventre. Elle ne put s'empêcher de frisonner à ce contact et hésita avant d'esquisser un geste. Il l'invitait clairement à aller plus loin, en lui prouvant qu'elle pouvait lui faire tout ce qu'elle lui voulait. Intéressant. Puis, sentant irrépressible envie de se dégager de lui, elle tenta un mouvement en arrière mais fut vite retenue, il mit une de ses mains sur l'arrête de sa mâchoire pour ensuite caresser ses lèvres pulpeuses à l'aide de son pouce. « Puisqu’on sait tout les deux qu’il ne sera pas question de sentiments entre nous, autant profiter de la nuit » Agacée par cette réplique, elle réessaya de s'échapper de ses bras mais fut prise au dépourvue par un baiser Ô combien haut en couleurs. Les yeux clos, elle sentait la chaleur qui émanait de son corps et ne put s'empêcher de répondre à son baiser, y mettant une pointe de passion. C'était si délicieux - comme à chaque baisers qu'ils s'offraient - qu'elle ne put empêcher un terrible frisson la parcourir, remontant jusqu'à l'échine de son dos. Il mit fin au baiser et, collée à lui, front contre front, ils reprirent leurs souffles, un léger sourire aux lèvres flottant sur le visage de l'enseignante. Être confrontée à l'inaccessible lui donnait davantage envie de continuer, savourant trop le goût sucré de ses lèvres contre les siennes. Un goût d'interdit. Elle rouvrit les yeux et il lui offrit un autre baiser, simple et court, avant de se dégager et de la lâcher.
    En sentant ses mains se dégager de cette étreinte si chaleureuse, la jeune femme sentit un courant froid l'envahir et elle passa ses mains sur ses bras, comme pour se réchauffer brusquement. Néanmoins, maintenant qu'il s'était écarté d'elle, Dénérys pourrait réfléchir par elle-même et non dicté par son désir si envahissant et incontrôlable. Le Serpentard recula jusqu'à la bibliothèque ce qui lui donna l'occasion de pouvoir se reprendre un peu et d'évaluer ses chances de s'en sortir sans dégâts. Elles étaient minces. Cependant, elle n'était pas faible et ne céderait pas devant ce petit garçon capricieux et immature. Certes, il était plutôt bien fait - contrairement à son paternel - mais elle se refusait de céder malgré tout. La demoiselle était quand même un peu plus censée que ça, non ? Et bien la tentation fut rude, elle résisterait. Jusqu'au bout. Du coin de l’œil, elle le surveillait et fut de nouveau exaspérer par sa présence. Décidément, elle ne savait vraiment pas ce qu'elle ressentait. Il avait prit un livre au hasard et faisait mine de s'y intéresser. Par Merlin, heureusement qu'elle ne rangeait pas son journal intime dans sa bibliothèque, il n'aurait plus manqué que ça. Puis, comme s'il venait de le dévorer d'une traite, il le referma brutalement. « Un problème, professeur ? Je vous rappelle que vous ne couchez qu’avec les hommes et que vous n’êtes pas vraiment convaincue du fait que j’en sois un, malgré ça » Vrai, vrai, vrai, vrai, ne cessa-t-elle de se répéter comme pour retenir une leçon qui ne parvenait pas à s'incruster dans son petit cerveau. Elle ne couchait pas avec des garçons, seulement avec des hommes et ça, qu'importe leurs physiques. Il reposa le livre sur n'importe quelle étagère et revint à la charge en faisant tomber sa chemise par terre.

    Idiot. Elle ne céderait plus. Non, plus maintenant. Même si elle avait devant elle un parfait corps d’Apollon, Dénérys préférait encore avoir toute sa fierté et le rejeter plutôt que de passer une nuit avec lui. Ou... Peut-être pas. Plus elle observait sa musculature impressionnante, plus elle hésitait. L'école ne manquait vraiment pas de beaux garçons pourtant, et puis, elle avait Elroy si elle avait tant besoin que ça d'écarter les cuisses. D'ailleurs, la jeune femme était quasi-sûre d'aller lui rendre une petite visite après avoir virer Amadeus de ses appartements et rapporter son comportement au directeur. Sale gosse impertinent et hautain qui ne respecte absolument rien et personne. Oui, la sorcière lui montrerait de quel bois elle se chauffe. Tentant d'être indifférente au spectacle qu'il lui offrait si gentiment,et ça de tous les côtés, elle lâcha un soupir qui se voulait exaspéré. « Ça vous dérange si j’en grille une ? » Question purement rhétorique, surtout de la part du jeune Goyle et pourtant, Dénérys se surprit à faire les yeux ronds devant sa demande - qui n'en était pas une. Il ne pensait tout de même pas fumer, ici ? Dans sa propre chambre ? Visiblement, si. Étant une ancienne fumeuse, l'odeur ne l'avait jamais dérangé, au contraire, elle s'en donnait à cœur joie. Cependant, elle avait toujours peur de retomber dedans et, à cause de ses quelques soucis de santé, elle avait décidé d'arrêter du jour au lendemain. Elle n'avait pas mit longtemps à ne plus s'arrêter et à sentir l'envie de nicotine s'évaporer de son organisme, néanmoins, elle restait prudente. Quelques années auparavant, elle avait presque finit par se tuer pour une raison qu'elle ignore complètement. Certes, elle fumait énormément, mais elle n'aurait jamais pensé que ça pourrait autant l'affecter et la faire vomir de son propre sang. Alors qu'il s'installa tranquillement sur son lit, fumant sa cigarette comme si tout était parfaitement normal, elle s'écarta légèrement et passa une main sur son visage. Elle était épuisée. L'ancienne Serdaigle avait passé une journée vraiment longue et elle donnerait vraiment cher pour pouvoir se mettre au lit. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il lui prenait ? Depuis quand devait-elle attendre qu'un abruti ait fini de se montrer fièrement tel un paon devant ses yeux pour ne pas faire ce dont elle a envie ? Au moment même où elle se retourna, il écrasa le mégot de sa clope sur sa table de nuit, laissant une belle marque de brûlure ainsi que de la cendre un peu partout. Génial. Voilà que maintenant, il abimait ses affaires personnels.
    Elle soupira, calmement, ferma les yeux une seconde puis les rouvrit. En voyant son reflet dans le miroir de sa chambre, Dénérys se sentit brutalement stupide. Comment pouvait-elle faire partir un élève si elle ne s'habillait pas de manière décente ? En un mouvement prompt, la jeune sorcière se dirigea vers un de ses canapés pourpres et attrapa son peignoir en satin rose, plutôt court mais ça ferait l'affaire pour cacher ses formes. Elle l'enfila sans attendre et entendit son interlocuteur ricaner. Idiot. Comme si ce n'était pas évident qu'elle ne voulait pas de lui ici. Dans un geste violent, elle se mit juste devant lui et croisa les bras en cachant du mieux qu'elle pouvait sa poitrine bien trop généreuse. Une dernière fois, elle osa un regard vers ses tablettes de chocolats puis - sans le vouloir - vers sa table de nuit et fut déterminée à le faire sortir de cette chambre. « Monsieur Goyle, je suis épuisée et je vous demanderai de sortir de mon appartement, maintenant. Je crois que nous avons assez joué. Je vous l'ai déjà dis, je ne suis pas une de vos conquêtes que vous pouvez penser avoir à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Vous êtes ici chez moi, alors je vous demanderai de bien vouloir vous en aller. » Elle haussa un de ses sourcils pour montrer sa détermination à le faire sortir des lieux. Elle ne flancherait plus, beau garçon ou non, baisers absolument fantastiques ou non, corps de rêve ou non.

    Par contre, lui, ne semblait pas tellement motivé à s'en aller. Et comment aurait-elle pu lui en vouloir ? La jolie brune s'était donné trop facilement et avait prit trop de plaisir à ces étreintes prohibées. Elle lui avait donné autant d'espoirs qu'elle n'en avait vis à vis d'une première nuit à ses côtés. Cette situation était un fantasme pure. Elle rêvait d'un beau garçon, déterminé à avoir une nuit avec elle et lui souhaitait une femme expérimentée, sexy et qui régalerait son égo. Tout s'accordait, tout était là pour montrer que cette nuit pourrait leur appartenir et qu'ils pourraient, juste pour une seule nuit, être des amants, s'offrir l'un à l'autre et s'aimer, juste pour une nuit, juste pour une étreinte physique. Juste pour maintenant. Son visage, impassible, elle ne montrait en rien ses émotions et tentait juste de lui montrer que rien de tout cela n'était une bonne idée. C'était, cependant, presque hilarant de son côté, puisqu'il avait senti le désir brûlant qu'elle ressentait pour lui. C'était comme une vague de sentiments, un écho au loin qui lui murmurait les mots qu'il tentait de lui dire, un ciel sans nuages et parsemés d'étoiles en plein jour. C'était le feu et la glace, faits pour se détester, pour se haïr mais ressentant pourtant le besoin d'être ensemble, de se toucher, de se désirer, de se caresser, de se sentir, de s'embrasser jusqu'à en perdre l'haleine. Dénérys soupira et passa une main sur son visage, à bout. Clairement, elle ne savait plus ce qu'elle voulait ou non. Était-ce la peur qui l'empêchait de se jeter sur lui ou simplement sa fierté légendaire ? Sans réponse, la jeune femme se rapprocha du lit et elle put lire une certaine satisfaction dans les prunelles verdâtres d'Amadeus. Avec une certaine pression malsaine, la sorcière s'avança lentement vers le lit, puis se courba légèrement sur lui, mettant son visage à deux doigts du sien, sans pour autant le toucher. Elle lui sourit malicieusement et se releva brusquement, un de ses oreillers dans la main. « Si vous ne voulez pas vous décider à partir de chez moi, c'est moi qui irais dormir autre part. Je suis sûre que votre professeur de potions sera ravi de m’accueillir dans son lit. Surtout en cette froide nuit. » Elle haussa les épaules comme si elle était navrée et passa ses deux mains sur ses épaules, effectuant un mouvement, comme si elle souhaitait se réchauffer. Puis, sans attendre son reste, elle lui tourna le dos pour se mettre en chemin vers l'appartement d'Elroy.
    C'est là que tout dérapa. Alors qu'elle tentait d'ouvrir la porte - oubliant qu'Amadeus l'avait verrouillé - ce dernier émit un râle d'animal et se dirigea vers elle aussi vite qu'il le put, comme s'il tentait de la rattraper. Et, quand elle allait enfin sortir, il l'attrapa par la taille, lui faisant faire un demi-tour complet pour qu'elle atterrisse dans ses bras et il l'a pencha en arrière, sa tête dans le vide et lui penché sur son visage. La position était digne d'un film romantique, si bien que ça étonna Dénérys qu'il se donne autant de mal pour l'avoir dans son lit. Néanmoins, elle devait se l'avouer, toute cette comédie était veine. En le regardant droit dans les yeux, elle en avait jusqu'à oublier son nom. Puis, sans réfléchir, elle embrassa ses lèvres et il répondit au baiser, la tenant fermement au niveau du dos et de la cuisse, qu'il avait légèrement relevé. Il répondit directement au baiser et se montra presque bestiale, mettant d'avantage de désir dans un baiser qui en était déjà rempli. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle passa une de ses mains sur son visage et caressa sa joue, tendrement. « Une nuit, pas plus. Personne au courant et après ça, plus jamais on ne se reparle, c'est clair ? » demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Bien sûr, Amadeus Goyle ne changeant jamais, ne répondit pas à sa question et se pencha pour l'embrasser une deuxième fois. Il la releva brusquement et de façon naturelle, elle enroula ses jambes autour de son bassin. C'est en sentant sa peau contre la sienne qu'elle se rendit compte que son peignoir gisait sur le sol, avec toutes ses anciennes bonnes résolutions, d'ailleurs.
    Et tandis qu'il l'amenait vers son lit, sa bouche contre la sienne, Dénérys ne put s'empêcher de penser que c'était inévitable.

    Le jeu du chat et de la souris. Mais jamais ils ne devineraient, un jour, qui joue le chat et qui joue la souris.


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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyJeu 19 Avr - 10:41

A la vue d’Amadeus qui était à nouveau entré dans sa chambre, Dénérys sembla s’énerver. Elle avait l’air tendue. Il sourit discrètement en pensant qu’il serait ravi de la détendre. Il se demandait s’il l’agaçait ou s’il lui faisait peur. L’instant d’après, Dénérys croisa les bras. Amadeus se demanda si elle cherchait à paraître plus sûre d’elle mais il n’était pas dupe. Elle cherchait à s’imposer et à imposer son autorité. Il n’y avait pas de mal à tenter d’être le dominant, mais face à Amadeus, elle ne faisait pas le poids. Lentement et dans l’espoir de lui faire changer d’avis, Amadeus déboutonna sa chemise. Il était sûr de provoquer une réaction chez elle-même s’il ne savait pas exactement laquelle. Devant le manque de réaction de la jeune femme, Amadeus continua de s’approcher jusqu’à se retrouver très près d’elle. Chaque geste du Serpentard était calculé pour faire craquer le professeur. Ainsi quand il la prit par la taille, quand il posa sa main sur ses tablettes, il était persuadé qu’elle était déjà tout à lui. Il jura voir un léger sourire sur ses lèvres. Mais Dénérys essayait encore de résister et par deux fois, il sentit un léger mouvement de recul. Il les contrôla bien vite en saisissant les lèvres du professeur. Le baiser fut brûlant. Amadeus savourait le goût de la victoire. Quand leurs lèvres se séparèrent et qu’ils reprirent leurs souffles, front contre front, il put voir le sourire qu’il avait provoqué chez Dénérys. Ce baiser, elle en rêvait forcément. De même qu’elle rêvait de bien plus avec lui mais qu’elle restait dans le déni. Il décida de la provoquer un peu pour qu’elle réalise à quel point elle le voulait. A quel point elle allait souffrir qu’il s’éloigne d’elle. Il recula. Amadeus jouait toujours avec la provocation. Il lui rappela les paroles qu’elle avait prononcé un peu plus tôt sur ses stupides valeurs, l’erreur qu’elle avait fait de lui dire qu’il n’était pas un homme. Puis Amadeus passa à une autre étape en enlevant sa chemise pour qu’elle puisse admirer à quel point il était parfait, se dirigea vers le lit où le professeur dormait chaque nuit et se mit à fumer, sans aucune gêne. Il prit tout son temps pour tirer quelques bouffées de nicotine, mais avant de mettre des cendres partout, il écrasa la cigarette sur la table de nuit. Juste après ça, Amadeus se tourna vers elle en attendant la suite. C’est un soupir qu’il entendit en premier. Elle se dirigea vers l’un des canapés et revêtit un peignoir. Alors comme ça, elle ne voulait plus qu’il admire la perfection de son corps. Il la regarda faire, en silence, profitant de derniers coups d’œil avant que la vue ne soit gâchée par le tissus, assez court pour laisser le plaisir à Amadeus d’observer ses belles jambes fines. Il se mit à rire. Croyait-elle vraiment qu’elle était moins désirable avec ce truc ? C’était si court que son imagination travaillait déjà à la déshabiller à nouveau. Dénérys s’approcha de lui en croisant les bras sur son beau décolleté et regarda successivement lui, puis la table de nuit. Il n’aurait peut-être pas du abimer son mobilier mais il n’en éprouva pas des remords pour autant.

« Monsieur Goyle, je suis épuisée et je vous demanderai de sortir de mon appartement, maintenant. Je crois que nous avons assez joué. Je vous l'ai déjà dis, je ne suis pas une de vos conquêtes que vous pouvez penser avoir à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Vous êtes ici chez moi, alors je vous demanderai de bien vouloir vous en aller » dit la jeune femme d’un air déterminé. Il adorait quand elle l’appelait ‘Monsieur Goyle’ ce qui était arrivé très souvent pendant cette altercation. Amadeus avait-il l’habitude d’écouter et d’obéir ? Non, il agissait comme bon lui semblait. Elle voulait qu’il sorte ? Il voulait rester. Elle pensait qu’ils avaient assez joué ? Il décida qu’ils avaient à peine commencé. Dénérys figurerait parmi ses conquêtes tôt ou tard, il le savait déjà. Elle devait vraiment le vouloir le voir dehors pour réitérer son souhait sur le fait qu’il s’en aille. Il roula des yeux sans bouger d’un pouce. Il était à présent assez tard et si Amadeus sortait, il était presque sûr de tomber sur un surveillant ou un professeur qui faisait sa ronde. Il n’avait pas l’intention de rentrer dans son dortoir. La négation était là, il la sentait. Le Serpentard la regarda avec un léger sourire en coin. Tout était une question de secondes avant qu’elle ne se jette sur lui. Comment faire autrement ? Il était là sur son lit, torse nu. C’était un cadeau qu’il lui offrait. Combien de jeunes hommes comme lui trouverait-elle ? Aucun, il était unique. Dénérys était en train d’hésiter. Ses envies et sa raison se battaient devant le regard amusé du beau brun. Enfin, les envies semblèrent prendre le dessus sur la raison et le professeur s’approcha de lui. Elle se pencha et s’arrêta très près de son visage. Il l’aurait embrassé s’il n’avait pas autant de fierté. Il sentait qu’il y avait anguille sous roche. Elle lui sourit, étrange. Brusquement, elle se releva avec son oreiller dans la main. Elle ne comptait quand même pas le chasser à coup d’oreiller ? Il était beaucoup plus fort qu’elle et son oreiller allait souffrir. « Si vous ne voulez pas vous décider à partir de chez moi, c'est moi qui irais dormir autre part. Je suis sûre que votre professeur de potions sera ravi de m’accueillir dans son lit. Surtout en cette froide nuit » lui dit-elle. Amadeus fronça les sourcils. Le professeur haussa les épaules. Le beau brun n’était vraiment pas content d’entendre cette phrase. Elle le menaçait de passer la nuit dans le lit d’un autre, c’était un affront. Dénérys ne savait pas à quoi elle s’exposait en faisant ça à Amadeus. Après tout, il était élève dans sa classe, il saurait comment faire pour la pousser à bout. Quant à la possibilité qu’elle raconte tout au professeur de potions, il n’y croyait pas. Elle aurait bien trop honte de tout expliquer pour le mettre réellement en danger. Immédiatement, le professeur Grenderwolf fit demi-tour afin de quitter la chambre. Amadeus bouillait littéralement sur place. Il ne pouvait pas accepter ça. Non, il n’acceptait pas. En colère, il se leva d’un coup pendant que Dénérys essayait d’ouvrir la porte. Avant qu’elle n’ait fini de totalement déverrouiller la porte, il attrapa la jeune femme. Amadeus allait se battre pour que Dénérys passe la nuit entière avec lui plutôt qu’avec le professeur Flint. Ils restèrent un instant sans bouger. Amadeus tenait Dénérys dans ses bras, il était penché au dessus d’elle en attendant sa réaction. A nouveau, il avait peut-être été trop loin.

L’instant d’après, Dénérys l’embrassa. Amadeus répondit bien sûr au baiser. Il le savait, elle craquait pour lui. Il releva légèrement sa cuisse pour plus de confort. Le baiser était à nouveau divin et torride. Mais le désir enfin presque satisfait d’Amadeus fit grimper la chaleur un peu plus. C’était parfait. Après ça, Dénérys ne pouvait plus s’échapper. Elle était forcée de restée avec lui si elle voulait goûter à la suite. Puis la jeune femme ouvra les yeux et caressa la joue d’Amadeus. Il embrassa sa main. Il la voulait, il la désirait, toutes les cartes étaient dans la main de Dénérys. Il eut un léger regard interrogateur, il attendait une invitation à passer à la suite. Amadeus avait beau être un peu brut et ne jamais obéir, il n’en était quand même pas à forcer physiquement une demoiselle. Certes, il était plutôt du genre à insister lourdement jusqu’à la faire craquer, mais c’était tout à fait différent car la fille avait toujours son mot à dire. « Une nuit, pas plus. Personne au courant et après ça, plus jamais on ne se reparle, c'est clair ? » Amadeus n’avait rien entendu après qu’elle lui ait enfin donné l’autorisation de passer la nuit avec elle. Victoire. C’était ce qu’il ressentait. Et il aimait beaucoup gagner. Dans un sourire, il embrassa à nouveau la brune sexy qu’il tenait dans ses bras. La jeune femme laissa tomber ton peignoir et Amadeus releva son autre cuisse pour la porter. Elle enroula ses jambes autour de lui. Pour lui, elle était légère comme une plume. Tout en continuant de l’embrasser fiévreusement, il l’emmena jusqu’au lit. Il la déposa délicatement sur le matelas et défit le bouton de son pantalon. La raison de Dénérys n’était définitivement plus là. Elle l’attira vers lui et le débarrassa elle-même de ses derniers vêtements. L’heure qui suivit fut plutôt mouvementée. Le désir qui s’était accumulé entre Dénérys et Amadeus depuis qu’ils avaient commencé leur petit jeu explosa comme une cocotte minute qui aurait été oubliée sur le feu. Quand ce fut terminé et qu’ils reprirent tous les deux leurs souffles, allongés l’un à côté de l’autre, Amadeus dut accorder à Dénérys que c’était l’une des plus belles nuits qu’il avait passé depuis son arrivée à Poudlard. L’expérience de la jeune femme devait en être pour beaucoup, mais l’endurance et la force du beau brun n’y était pas pour rien non plus.

Il était un peu plus de deux heures du matin quand Amadeus se réveilla en sursaut. Nu sous les draps, il chercha le contact du corps de Dénérys, mais il ne le trouva pas. Il fut soudain un peu plus réveillé. Fronçant les sourcils dans le noir, il passa une main sur son visage. Se réveiller et ne pas trouver la jeune femme avec qui il venait de faire l’amour n’était pas rassurant. Où était-elle passée ? Il se redressa et s’assit en posant son dos contre le mur froid, tranchant avec la chaleur encore présente de son corps. L’envie de fumer l’atteint tout d’abord avant qu’il ne se rende compte qu’il ignorait totalement où était son pantalon et son paquet de clopes. Se pourrait-il qu’elle soit finalement aller trouver le professeur de potions ? A cette idée, Amadeus détesta profondément Dénérys. Puis il leva un peu les yeux et vit un filet de lumière dans la salle de bain. Pourtant, il n’entendait aucun bruit. Depuis quand Dénérys avait-elle quitté le lit ? Il l’ignorait mais sa place était déjà froide. Amadeus poussa les draps et se leva. Il marcha d’un pas lent vers la salle de bain et poussa la porte. Dénérys était face à lui, dans la baignoire. Elle prenait un bain moussant. Vu l’odeur du bain, c’était typiquement la salle de bain d’une fille. On aurait dit qu’elle était surprise de le voir réveillé. Toujours nu, il marcha vers elle sans gêne. Amadeus n’avait rien à envier aux autres, il était assez bien bâti et puis ils venaient d’explorer chaque parcelles du corps de l’autre, elle connaissait déjà tout ça. « Alors, tu prends un bain sans moi ? » demanda Amadeus à Dénérys. Ils venaient de coucher ensemble, il pouvait se permettre de la tutoyer. La voix du beau brun était encore un peu rauque par rapport à d’habitude de par la nuit qu’ils venaient de passer et le fait qu’il venait de se réveiller. Il s’approcha d’elle et passa une main dans l’eau savonneuse. La température du bain était parfaite, Dénérys ne devait pas y être depuis si longtemps que ça. Soudain, il avait lui aussi très envie de prendre un bain. « Tu permets ? » lui souffla-t-il en mettant un pied dans l’eau. A nouveau, c’était une question plus rhétorique qu’autre chose. Même s’il appréhendait la réaction de Dénérys, elle resta assise dans son bain. Amadeus se glissa derrière d’elle et la serra dans ses bras musclés. La chaleur du bain et du corps de Dénérys contre lui était des plus agréables, surtout au réveil. Amadeus dégagea les cheveux de la demoiselle sur le côté et déposa un baiser sur son omoplate, puis un deuxième. Il ignorait s’il devait parler, dire quelque chose. Si Dénérys prenait un bain à cette heure là, ce n’était pas pour rien. Le beau brun se demandait ce que pensait son enseignante. Puisqu’il tenait fermement Dénérys de son bras droit, il caressa son épaule gauche d’un revers du pouce.

Ni Amadeus, ni Dénérys ne semblait prêt à briser le silence. Ils avaient passé un très bon moment, du moins c’est ce qu’il avait ressenti, et après ? Ils allaient redevenir l’élève et l’enseignante. Les cours allaient s’annoncer très intéressant à partir de maintenant. Dénérys oserait-elle affronter son regard devant tous les autres élèves sans rougir ? Ama n’en doutait pas, elle était plutôt forte comme jeune femme. « Tu n’arrivais pas à dormir ? Quelque chose sur la conscience ? » demanda prudemment le garçon en décrivant des cercles sur l’épaule de la jeune femme. Elle ne pouvait pas le voir puisqu’il était dans son dos, mais il avait un sourire narquois sur les lèvres. Provoquer de telles réactions chez le professeur, il n’y aurait jamais cru avant qu’il ne l’entende gémir son nom. Jamais il n’oublierait la nuit qu’ils venaient de passer, et jamais il ne la laisserait oublier non plus. Amadeus comptait bien sûr garder le secret car même s’il était fier d’avoir fait craquer le professeur, il n’était pas fou et savait que ça restait interdit. Il ne voulait pas la faire renvoyer, pas plus qu’il ne voulait pas se faire renvoyer. Mais il en parlerait sans doute à son frère. Il lui disait un peu tout. Il lui susurra à l’oreille « Ne me dis pas que tu n’as pas apprécié cette nuit, je ne te croirais pas » Amadeus était toujours aussi sûr de lui et de ses aptitudes au lit. Il avait une arrogance dans la voix qui trahissait ses pensées. Si quelque chose tracassait Dénérys, ce n’était sûrement pas parce qu’elle trouvait que ce qu’ils venaient de faire était fade. Croyez moi, il n’y avait rien de fade là dedans.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyMar 24 Avr - 13:27

    La nuit avait été tumultueuse, voire même violente mais ô combien excellente. Jamais Dénérys n'aurait pu soupçonner qu'Amadeus était un excellent amant. Comment aurait-elle pu ? Avant cette nuit, elle s'était interdit de s’intéresser aux élèves mais à présent, elle considérait la chose de façon différente et voyait déjà les opportunités que ça lui offrait. La jeune femme avait déjà vu plusieurs élèves la regarder avec un certain intérêt depuis le début de l'année et elle se savait non-indifférente aux charmes de certains septièmes années. Un léger sourire effleura ses lèvres pulpeuses. En plus d'avoir les professeurs comme cibles, elle avait à présent ses élèves qui se présentaient à elle comme un encas bien plus délicieux que les autres. Enfin... A condition qu'ils aient l'expérience du petit Goyle. Ce dernier dormait paisiblement, sa respiration calme et longue faisait bouger la tête de la brunette qui reposait sur son torse musclé, un sourire encore béat sur le visage. Elle entendait les battements régulier et lent de son cœur tambouriner contre sa cage thoracique et d'une certaine façon, ça la rassurait sans comprendre pourquoi. Désireuse de trouver, à son tour, le sommeil l'enseignante ferma ses paupières. Quelques images de leur nuit lui apparut comme des flashs, lui remémorant comme un vieux disque rayé les moments torrides qu'ils avaient passés ensemble, à se découvrir l'un et l'autre sous toutes les formes physiques possibles.
    Elle rouvrit les yeux brusquement. Non, elle ne pourrait jamais trouver le sommeil de cette manière. Cependant, bien décidée à se changer les esprits, elle se releva doucement et se défit de l'étreinte d'Amadeus. Dans son sommeil, elle avait remarqué qu'il l'avait enlacé de plus en plus jusqu'à ce qu'elle soit prête à étouffer. Ceci dit, elle ne s'en était pas plaint, adorant bien trop la présence d'un homme nu à ses côtés. Aussi discrètement qu'elle le put, la sorcière se décala de son élève. Néanmoins, avant de quitter le lit, elle lui offrit un petit baiser sur les lèvres, juste au cas où. Après tout, il pourrait très bien se réveiller pendant qu'elle prendrait un bol d'air et il était certain qu'il n'était pas du genre à l'attendre, au contraire, à la première occasion, le Serpentard en profiterait pour se faufiler en douce de son appartement. Et, elle ne lui en voudrait pas. Après tout, ce n'était pour qu'une nuit.

    Gracieuse, elle se promena - complètement dénudée - un instant dans la pièce, sa baguette dans la main, en quête d'une idée où aller. Au final, c'était probablement mieux qu'elle ne soit pas présente à son réveil, leur relation serait plus simple dans son esprit et ils resteraient tous deux sur un excellent moment qu'ils avaient passés. Un fragment de souvenirs qui s'effritera avec le temps. Ni plus, ni moins. Et même si elle l'avait précisé avant qu'ils ne passent à l'acte, Dénérys ne voulait pas que ça se reproduise et ça, même si elle en tremblait encore de plaisir. Plus jamais. Une fois, c'était parfait et ça ne signifiait jamais rien. C'était le numéro test, soit ça passait, soit ça cassait. Malgré tout, elle était loin d'être idiote. Au vu de l'expérience du bel Apollon qui dormait paisiblement dans son lit, elle se doutait bien que c'était le genre de relation qu'il aimait. Que du sexe, pas d'attachement et au mieux, une seule fois. Tout comme elle. Au moins, sur ce point, ils s'étaient trouvés et c'était probablement ça qui avait si bien fonctionné. Leur conscience du futur, ce besoin de toujours profiter du moment présent en quête d'un plaisir infime mais qui, par sa présence démontrait un fait existentiel ; ils vivaient, ils étaient là et ils profitaient. Oh, oui... Ils profitaient. Brusquement hésitante à retourner dans le lit pour le réveiller et lui donner envie de reprendre une partie, elle se mordit fébrilement la lèvre inférieure et se dirigea à pas hâté vers la salle de bain.
    Une fois dans la salle d'eau, elle fit couler l'eau chaude dans sa baignoire. L'idée de prendre un bain lui parut alors excellente. En plus de calmer ses ardeurs, ça la reposerait et la nettoierait de cette nuit si révélatrice pour elle. Quand son bain fut prêt, elle se glissa dedans et ne put s'empêcher de lâcher un soupir de satisfaction. L'eau était relaxante, calme. Dénérys plongea sa tête dans les profondeurs de son bain en quête de silence, de quiétude qu'elle ne trouvait que lorsqu'elle était sous l'eau. Couchée dans sa baignoire, sa tête immergé sous l'eau brulante, elle s'interrogea un instant sur ce qu'elle allait faire à présent. Ferait-elle vraiment comme elle l'avait imaginé dans le lit, à choisir parmi ses élèves et à les séduire jusqu'à ce qu'ils atterrissent dans son lit ? Ou se contera-t-elle des professeurs ? Elle grimaça et un filet de bulles s'échappa de ses lèvres pour remonter jusqu'à la surface. Elle n'avait pas encore décidé quoi que l'idée d'avoir un deuxième Amadeus sous la main lui plaisait particulièrement. Même une armée d'Amadeus, aussi bon que lui au lit quitte à la faire grimper jusqu'au rideau et qu'elle passe pour la pire des trainées de cette école. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien en faire, au final, du regard des autres ? Elle avait toujours vécu dans le regard des autres - particulièrement durant son adolescence - mais cette période était révolue. Après tout, elle n'avait qu'une vie.

    Quand elle remonta à la surface afin de reprendre sa respiration, la porte de la salle de bain, juste en face d'elle s'ouvrit et Amadeus apparut, entièrement nu, les yeux papillonnant à peine réveillé. Visiblement, il était à sa recherche. Quand il l'aperçut dans son bain moussant, le jeune garçon lui offrit un petit sourire et s'avança vers elle, d'un pas lent. « Alors, tu prends un bain sans moi ? » La jeune femme ne répondit pas, la question étant inutile puisque c'était, effectivement, le cas. Elle ne fit même pas attention au tutoiement, trouvant ça naturel qu'il l'utilise. Après tout, ils avaient couchés ensemble, il n'y avait plus de pudicité ni de formules de politesses. Il se pencha vers elle et, figée, Dénérys le scrutait, se demandant ce qu'il avait en tête. Jusqu'à ce qu'il passe une main dans l'eau chaude. Il afficha une moue satisfaite et elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Qu'est-ce qu'il avait encore en tête ? Elle le comprit bien vite quand il mit un pied dans le bain et lança de façon purement rhétorique - comme à son habitude : « Tu permets ? ». Bien sûr qu'elle le lui permettait. Après avoir partagé un lit, l'étape suivant était tout naturellement le bain. La brunette ne bougea pas et le laissa tranquillement s'installer derrière elle, faisant bouger l'eau du bain dans tous les sens. Chose faite, elle s'appuya sur lui et il la prit dans ses bras, passant un de ses bras autour de son ventre et laissant l'autre dans son dos, vagabondant contre sa peau. Il n'y avait pas à dire, il avait beau être jeune, il savait y faire avec les femmes et se montrait incroyablement mûr. Jamais elle n'aurait pu voir cette facette de lui, auparavant. Les seules fois qu'elle le voyait étaient en cours et il se comportait comme le dernier des imbéciles, faisant l'intéressant devant ses copains et tentant de charmer quelques filles en leur envoyant des petits mots. Au final, il était beaucoup mieux dans le cadre du privé et correspondait parfaitement bien à ce qu'elle attendait d'un amant. Toujours aussi assuré, il mit les longs cheveux noirs de Dénérys sur le côté et il déposa un doux baiser sur son épaule, descendant doucement jusqu'à son omoplate. Elle ne put s'empêcher de frisonner et ferma les yeux en penchant la tête sur le côté pour mieux savourer ce moment. Le moment était idyllique, parfait. Il n'y avait rien à rajouter, juste à se délecter d'un moment volé où le temps semblait s'être figé pour permettre l'histoire d'une nuit complètement improbable entre une enseignante et son élève. Après ça, le soleil finirait par montrer le bout de son nez et ils se diraient adieu, reprenant leurs vies comme s'il ne s'était jamais rien passé et qu'ils n'avaient pas passés de nuit ensemble. Un instant, elle s'interrogea sur le déroulement de ses cours avec Amadeus. Autant dire qu'elle ne changerait pas son comportement envers lui et qu'elle ne le favorise pas sous prétexte qu'il ait réussi à la faire écarter les cuisses. Non, Dénérys Grenderwolf serait toujours la même, faisant mine d'avoir oublié cette nuit et allant jusqu'à ficeler l'égo sans limite de son amant.

    Elle lâcha un soupir et s'appuya davantage sur lui. Le jeune homme dû prendre cela comme une invitation car il brisa le silence : « Tu n’arrivais pas à dormir ? Quelque chose sur la conscience ? ». Légèrement surprise, elle rouvrit les yeux et s'interrogea alors sur les raisons qu'il l'avait poussé à prendre un bain. Au début, c'était surtout parce qu'elle ne trouvait pas le sommeil, puis ensuite c'était pour calmer ses ardeurs. Mais ça, c'était hors de question de le lui avouer, il était déjà bien trop arrogant pour en rajouter une couche. Mutine, elle garda donc le silence, tentant de tester un peu sa patience. Visiblement, il n'en avait pas beaucoup puisqu'il se colla à elle et lui susurra dans l'oreille : « Ne me dis pas que tu n’as pas apprécié cette nuit, je ne te croirais pas ». Et ça, c'était précisément le pire défaut qu'avait Amadeus. Il était si prétentieux que ses chevilles devraient être sans pareilles. Juste énormes. Cependant, elle ne put retenir un sourire amusé, commençant à s'habituer à ses manières peu habiles de se lancer des fleurs. Certes, leur nuit avait été fantastique mais ce n'était pas dans la manière d'agir de Dénérys de vanter les aptitudes d'un homme à l'envoyer au septième ciel. Elle préférait s'abstenir et se contenter d'une fugace sourire. Rien de plus. Doucement, elle sortit la main du jeune Goyle de l'eau et l'entrelaça avec une de ses mains pour la ramener contre ses lèvres où elle déposa un léger baiser. S'il ne pouvait pas voir son visage et donc le sourire qu'elle avait, il pouvait maintenant le sentir contre le dos de sa main. Chose faite, elle appuya sa joue contre sa main. Amadeus continuait ses caresses contre son épaule et consciente qu'il attendait une réponse de sa part - à sa juste valeur, il fallait l'avouer - elle soupira et lâcha dans un murmure : « Je ne flatterais pas davantage ton égo sur-dimensionné, mon cher. Si tu as besoin d'être rassuré par tes capacités physiques, tu devrais demander à d'autres qu'à moi, lâcha-t-elle en rigolant. Ceci dit, ce que je peux déjà te dire c'est que... » Elle laissa sa phrase en suspense et inclina la tête vers lui, elle fut ravie de voir qu'il l'attendait déjà, le visage à présent penché fin prêt à l’accueillir. Elle se tourna légèrement dans l'eau afin de se mettre sur le côté et embrassa ses lèvres, doucement au début, puis plus appuyé ensuite. Sa main caressant la joue qu'elle avait prise en otage, comme une habitude acquise avec le temps et l'expérience. « C'est que j'ai très envie d'aller nager, pas toi ? » murmura-t-elle entre deux baisers, sa bouche formant un rictus amusé. Elle l'aperçut froncer les sourcils et elle se stoppa. Puis, elle attrapa sa baguette qu'elle avait posé sur l'évier avant de se mettre dans le bain. Là, sous le regard curieux du brun, elle pointa sa baguette sur la pièce et murmura une incantation magique qu'elle dû répéter plusieurs fois. Enfin, au bout de quelques minutes de patience, la pièce se transforma et s'agrandit. La baignoire fut alors beaucoup plus profonde et beaucoup plus grande, prenant à présent toute la taille de la salle de bain. Impatiente de voir la réaction d'Amadeus, elle balança sa baguette sur une serviette au loin et se retourna vers lui.

    Visiblement, l'effet de surprise était à son comble. Le jeune garçon la regardait, incrédule, battant des mains et des pieds tout près d'elle pour pouvoir rester à la surface de l'eau. Alors qu'il allait dire quelque chose, elle l'arrêta d'un geste en lui mettant le doigt sur la bouche. « Je sais. Je suis la plus incroyable et la plus douée des sorcières que tu as connu jusque là. Elle haussa un sourcil tout en inclinant légèrement la tête. S'il se lançait des fleurs pour tout et pour rien, pourquoi pas elle ? Mais si on reprenait là où on s'est arrêté, hein ? » Elle esquissa un large sourire et se rapprocha de lui, un air malicieux arborant les traits de son visage. Naturellement, elle passa ses bras autour de son cou et encercla le bassin du garçon à l'aide de ses jambes. Elle avait presque oublié qu'il était nu. Presque... Puis, enfin, elle reprit possession de ses lèvres. Au moment où ça commençait à tourner au violent baiser dont elle avait eu le droit durant leur relation sexuelle - et qui avait eu son effet - elle se sépara de lui et plongea sous l'eau. Elle avait toujours été plutôt forte en apnée et n'avait aucune difficulté à rester deux voire trois minutes sous l'eau. L'entrainement faisait beaucoup. Aussi était-elle curieuse de voir si Amadeus la rejoindrait ou non. Et, effectivement, il la rejoignit sous l'eau. La jeune garçon, musclé, la rattrapa rapidement quand elle tenta de s'échapper vers un côté du bassin. Elle lui offrit un joli sourire avec ses dents quand il arriva devant elle, déridée au possible. La brunette avait l'impression de perdre quelques années et de replonger en enfance avec son amant. Ils se tournèrent un moment autour puis finirent par remonter, Dénérys la première. Essoufflée, elle reprit son souffle contre une des parois de la vaste baignoire et attrapa - une nouvelle fois - Amadeus par les épaules, le forçant à ses mettre près d'elle. Une fois encore, elle ceintura ses jambes autour de son bassin et ils échangèrent de place, lui se retrouvant contre la baignoire. Elle passa une main sur son visage et se rendit une fois de plus compte que la magie venait de la fatiguer lourdement. Comme lorsqu'elle la pratiquait en masse. Elle ferma les yeux et soupira pour faire passer son vertige. Elle était appuyée sur Amadeus, donc ne risquait pas de se noyer. En rouvrant les yeux, elle aperçut le regard plutôt inquisiteur de son amant et, avant qu'il ne pose une question sur son état de santé, elle lui coupa l'herbe sous le pied et lui demanda sans réfléchir : « Alors... Est-ce que le grand Amadeus Goyle est déjà tombé amoureux ? ». Sur le coup, elle avait posé cette question par pur hasard - et aussi parce que ça l'intriguait - mais en y réfléchissant, elle se rendait compte de la chose. Il pouvait croire qu'elle était intéressée. Elle se gifla intérieurement et décida de ne rien rajouter, par crainte d'envenimer encore plus les choses.


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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyMar 1 Mai - 20:39

« Ne me dis pas que tu n’as pas apprécié cette nuit, je ne te croirais pas » avait susurré Amadeus à l’oreille de Dénérys, sa belle amante d’un soir mais aussi son professeur de métamorphoses. Naturellement, il attendit une réponse. Mais il n’entendit rien en retour. Dénérys était de dos, il ne pouvait pas voir l’expression sur son visage et c’était frustrant. Toutefois, Amadeus n’avait pas besoin qu’on lui confirme qu’il était un bon amant, il le savait. Dénérys avait été comblée. La belle brune sortit sa main de l’eau et entrelaça ses doigts avec ceux d’Amadeus. Elle porta la main du garçon à ses lèvres et y déposa un baiser. Il sentait le bonheur transparaître contre sa main. C’était un moment de calme après la nuit tumultueuse qu’ils avaient eu, Amadeus n’allait pas cracher dessus. Être dans un bon bain chaud en compagnie d’une charmante jeune femme le détendait et l’aidait à être plus patient, ainsi il ne réclama pas sa réponse. Mais éventuellement, elle arriva d’elle-même. « Je ne flatterais pas davantage ton égo surdimensionné, mon cher. Si tu as besoin d'être rassuré par tes capacités physiques, tu devrais demander à d'autres qu'à moi » dit-elle en rigolant. Amadeus eut un léger sourire, même si elle ne pouvait pas le voir. C’est vrai qu’il avait un égo assez fort, il en était parfaitement conscient et par conséquent, il n’avait pas besoin d’être rassuré par ses capacités physiques. Dénérys pouvait difficilement cacher qu’il lui avait donné du plaisir. C’était des choses que l’on voyait facilement. Amadeus n’avait pas de problème de confiance en lui. « Ceci dit, ce que je peux déjà te dire c'est que.. » dit-elle en laissa sa phrase en suspend. Elle se tourna un peu vers lui, pour voir son expression et parut satisfaite de l’effet qu’elle avait eu sur son visage. Amadeus était curieux d’entendre ce qu’elle avait à lui dire, il plissa légèrement les yeux. Dénérys se tourna alors vraiment, s’accrochant à l’épaule d’Amadeus pour avoir une prise stable et l’embrassa tout en caressant sa joue. Le baiser devint de plus en plus appuyé. Elle décolla finalement ses lèvres pour glisser quelques mots « C'est que j'ai très envie d'aller nager, pas toi ? » Ce n’était pas tout à fait ce qu’il avait en tête après ce délicieux baiser. Elle sourit et lui en offrit un nouveau. Amadeus fronça les sourcils. Dénérys était en train de prendre un bain dans une baignoire assez étroite et ce dont elle avait envie, c’était d’aller nager ? Où voulait-elle aller nager ? Dans le lac peut-être ? Il resta perplexe mais aussi curieux. Soudain, Dénérys s’écarta et attrapa sa baguette. Amadeus ne bougea pas, admirant les courbes très avantageuses de la jeune femme. Elle était beaucoup plus pulpeuse que la plupart des jeunes filles de Poudlard finissant leurs adolescences. Le professeur prononça une formule et le beau brun ne vit aucun résultat. Le sort avait-il raté ? Elle continua à répéter l’incantation et la pièce commença à s’agrandir. La salle de bain était maintenant un véritable piscine. Si elle voulait impressionner Amadeus, elle avait totalement réussi. Et ça se voyait sur son visage stupéfait.

Tout en nageant pour rester à la surface de cette nouvelle piscine, Amadeus s’avança vers Dénérys. Encore heureux, il savait nager. C’était fou quand même de pouvoir transformer une salle de bain en piscine. Même s’il avait toujours été sorcier, ça ne lui serait pas venu à l’esprit. Il ne pensait pas être encore capable de pratiquer un sortilège d’une telle ampleur. Il allait lui dire qu’il trouvait son sortilège impressionnant pour une jeune femme comme elle quand elle posa son doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Même s’il n’aimait pas beaucoup qu’on lui dise ce qu’il doit faire, il se laissa faire et ne dit pas un mot « Je sais. Je suis la plus incroyable et la plus douée des sorcières que tu as connu jusque là » Il haussa un sourcil tout en esquissant un sourire. Il aimait bien qu’elle s’envoie des fleurs, ce n’était pas plus mal de tant en tant. Même si c’était peut-être vrai, il ne dit rien et ne fit aucun signe. La sorcière la plus douée qu’il connaissait était peut-être sa mère, mais il n’avait pas eu beaucoup l’occasion de la voir s’exercer car il passait la plupart de son temps à être éduqué par son père. Mais Dénérys était incroyable et douée, elle était professeur à Poudlard après tout. Il ne répondit donc rien. « Mais si on reprenait là où on s'est arrêté, hein ? » dit-elle malicieusement tout en se rapprochant de lui. C’était un programme qui allait parfaitement à Amadeus. « Avec plaisir » répondit-il avec quelques étoiles dans les yeux. Il vit Dénérys s’approcher de lui. Elle s’accrocha à lui en passant ses bras derrière son cou et ses jambes autour de sa taille. Le contact était très agréable, si vous voyez ce que je veux dire. Elle l’embrassa à nouveau. Amadeus mit l’une de ses mains sur le fessier de la demoiselle pour la maintenir en place et l’autre derrière la tête pour approfondir le baiser. Là, tout de suite, il la voulait à nouveau. Mais Dénérys décida de s’échapper. Amadeus fut frustré un court instant. Mais en ne voyant pas le professeur remonter à la surface, il fut curieux et amusé. Il plongea à son tour à sa recherche et il la trouva rapidement. Il essaya de l’attraper mais elle s’enfuit vers un autre côté. Ils s’amusèrent un instant comme ça. Amadeus voyait bien que Dénérys avait l’air contente et détendue, plus rien à voir avec le professeur qui l’avait froidement accueilli quand elle l’avait trouvé sur son fauteuil en rentrant. Ils n’étaient plus élève et professeur, ils étaient simplement amants. Quand ils remontèrent à la surface, elle reprit sa position jambes croisées autour de lui. Si elle savait comme cette position le rendait fou. Dénérys le fit basculer et il se trouva dos au rebord de la baignoire. Tout en observant la jeune femme, il la vit fermer les yeux. Amadeus se demandait ce qu’elle avait. Elle avait l’air un peu pale. Quand elle ouvrit les yeux, il comprit qu’elle n’allait sans doutes pas lui en parler.

« Alors.. est-ce que le grand Amadeus Goyle est déjà tombé amoureux ? » demanda Dénérys d’un coup. Amadeus la regarda un instant en restant sans réaction. Il ne s’attendait pas vraiment à une telle question. Il avait déjà eu quelques rares petites amies, un peu plus d’amantes mais était-il déjà tombé amoureux ? Il n’en était pas vraiment sûr. Quand Amadeus aime bien quelqu’un, il devient très possessif. C’était le cas avec sa famille, c’était le cas avec Bella, son ancienne petite amie aussi. Alors qu’est-ce que ce serait le jour où il vivrait le grand amour ? Amadeus eut un léger sourire. Il revint alors sur terre en sentant le regard insistant de Dénérys sur lui. Il venait de regarder dans le vide pendant plusieurs secondes. « Ma sœur m’a dit que je ne peux pas tomber amoureux, je n’ai pas de cœur » répondit-il naturellement, avec un sourire à tomber. C’était sorti tout seul. Il faut dire qu’il avait eu cette conversation tout récemment. C’était une conversation où ils parlaient des fiançailles de la jeune Goyle. Elle ne voulait pas de son fiancé. Amadeus lui avait dit que si on lui donnait une fiancée, il finirait par en tomber amoureux, ce qui l’avait fait rire. Pour elle, il était impossible qu’Amadeus puisse aimer une fille. Il lui avait répondu qu’elle pourrait être surprise. Il n’était pas impossible qu’il tombe amoureux, il y croyait. Il n’avait pas vraiment trouvé la bonne personne pour le moment. Mais il n’était pas vraiment du genre sentimental, il ne cherchait pas non plus l’amour, il attendait que ça lui tombe dessus. Soudain, Amadeus repensa à la question de Dénérys. « Pourquoi, ça t’intéresse ? » demanda-t-il en haussant deux fois les sourcils. Il ne disait pas ça sérieusement et ça se voyait. Entre eux, il n’y aurait pas d’amour, ils se l’étaient dit la veille avant de passer aux choses sérieuses. Amadeus commença à caresser le dos de la demoiselle. Il n’avait pas vraiment envie de parler de sentiments. « Je n’ai peut-être pas de cœur.. mais en revanche.. j’ai autre chose » dit-il malicieusement. Amadeus se pencha et déposa un baiser dans le cou de la jeune femme. L’autre chose qu’il avait, elle le sentait très bien se faire de plus en plus présent. Il n’était maintenant plus question qu’elle s’échappe. Le Serpentard captura fougueusement les lèvres du professeur. Sans arrêter de l’embrasser, il changea à nouveau de place avec elle et la plaqua contre le rebord, plus bestial que tendre cette fois-ci. Il la pénétra immédiatement.

Tous deux essoufflés, ils étaient à présent sortis de la baignoire. La baignoire avait finalement repris une taille normale. Qui aurait cru ce qui s’était passé si on le leur racontait ? Amadeus et Dénérys étaient chacun enroulés dans une serviette. Il était tard, ils étaient tous les deux fatigués mais heureux. En tout cas, Amadeus l’était. Dénérys était une amante exceptionnelle et il était tenté de faire durer cette relation. Dénérys ne serait sûrement pas d’accord. Amadeus se demanda quelle heure il était, ils avaient facilement du passer plus ou moins une heure dans le bain, il devait être plus de trois heures du matin. Le Serpentard sourit à la jeune femme. Ils étaient exténués et ça se voyait. « Et si on allait finir notre nuit au lit ? » dit le jeune homme comme s’il se sentait parfaitement chez lui. Ils se levèrent et Dénérys jeta un sort pour qu’ils soient secs, c’était mieux pour aller dormir. De nouveau dans la chambre, Amadeus monta sur le lit et entra dans les draps. Il ouvrit les bras pour y accueillir la jeune femme. Il la serra contre lui. Ils avaient été si proches, plusieurs fois, qu’il se demandait s’il supporterait qu’elle drague d’autres élèves. C’était en entendant cette rumeur qu’il était venu après tout. Il était fatigué, il voulait dormir mais il se rappela des quelques mots qu’avait prononcé Dénérys. « Tu étais sérieuse quand tu disais une seule nuit ? » Si c’était totalement sérieux, c’était donc la première et dernière nuit qu’il passerait avec elle. C’était dommage car il aurait bien fait d’elle une amante régulière. Mais se voir régulièrement était peut-être trop risqué pour un professeur. D’une main baladeuse, il parcourra les courbes de la belle brune. « Réfléchis-y » dit-il en laissant sa main posé sur le ventre parfaitement plat de la jeune femme. Il lui déposa un baiser sur le front et ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé)   l'heure des comptes Ϟ ft. Dénérys (Terminé) EmptyDim 13 Mai - 16:49

    Jamais elle n'aurait dû poser cette question. Jamais, jamais, jamais. Ça rentrait dans ce qu'elle avait toujours méprisé, ce qu'elle ne supportait pas ; les sentiments. Certes, Dénérys avait seulement osé faire cette demande parce que c'était la seule qui lui était venue en tête et qu'elle s'interrogeait sur le passé de son amant. Avait-il déjà aimé ou était-ce un sentiment qu'il n'avait jamais connu ? Si c'était le cas, heureux fut-il de n'avoir jamais été éprit d'un sentiment éphémère et sadique, qui détruisait de l'intérieur et qui consumait vivant. Perdu dans ses réflexions, les yeux dans le vide, l'enseignante se maudit d'avoir essayé d'en savoir un peu plus. Car, même si sa curiosité était sans limite, ses paroles pouvaient reflétaient ce qu'elle aurait pu vouloir. Faussement, bien sûr. La jeune femme le dévisagea alors, attendant une réponse qui ne viendrait sûrement jamais et qui aurait pour conséquence de refroidir l'atmosphère - bouillante, jusqu'à maintenant. Enfin, il sembla revenir de ses lointaines pensées et sortit de sa torpeur en lui offrant un petit sourire. Elle n'y répondit pas, trop accrochée à ses lèvres pour penser à autre chose. « Ma sœur m’a dit que je ne peux pas tomber amoureux, je n’ai pas de cœur » répondit-il en esquissant un faible sourire - qui eu malgré tout pour effet de la faire rougir. Amadeus venait de lâcher ça comme si ça lui était complètement égal. Tout le monde avait un cœur, il suffisait d'un moment de quiétude pour l'entendre battre. Ceci dit, il ne savait sûrement pas comment s'en servir ou, il ne le voulait pas. Ce qu'elle aurait pu comprendre. Une fois son organe vital avait battu pour un garçon, son meilleur ami, Hunter. En quelques gestes et paroles, il le lui avait cassé, la brisant au passage. Depuis, elle était devenue cette femme qui passait d'hommes à hommes, sans jamais tomber amoureuse, se refusant ce sentiment qu'elle considérait comme mortel. Un véritable poison.

    Cependant, la réponse du jeune homme la rassura légèrement. Au moins, il n'était pas ce genre de personne qui irait ensuite la harceler pour repasser une nuit avec elle. Elle soupira au moment même où, hilare, il lui demanda : « Pourquoi, ça t’intéresse ? » Il accompagna son geste de deux haussements de sourcils, pour bien marqué son manque de sérieux. Comme s'il pensait qu'elle allait tomber amoureuse de lui. Amusée, elle ne répondit rien, préférant rester mystérieuse. Après tout, ça avait son charme aussi, les secrets. Bien que, pour le coup, il n'y ait pas grand chose à cacher, la vérité étant qu'elle le lui avait demandé pour qu'il ne s'interroge pas sur son état de santé et parce que c'était la question qui lui avait semblait être la plus éloignée de son problème. Pour l'heure, ça avait parfaitement bien fonctionné ce qu'elle ne put s'empêcher de remarquer. Son élève caressa tendrement son dos et elle savoura cet instant. Elle était bien, là, dans cette vaste baignoire, son amant entre ses pattes et la chaleur de l'eau réconfortant sa peau. Elle ne sentait même plus les mauvaises nausées qui l'avaient rendu quelque peu patraque quelques minutes auparavant. Plus rien ne parcourait son esprit jusqu'à ce que Dénérys sente quelque chose de bien particulier se durcirent contre ses cuisses. Elle rouvrit les yeux et se décala légèrement de lui. Ce dernier lui sourit malicieusement et lui murmura un : « Je n’ai peut-être pas de cœur.. mais en revanche.. j’ai autre chose ». Mystérieux, Amadeus l'embrassa ensuite dans le cou et elle ne comprit que bien trop tard ce qu'il s'apprêtait à faire. Au moment même où elle voulait une fois de plus lui glisser d'entre les doigts, le brun la serra davantage contre son torse et la changea de position, la mettant contre la paroi de la bassine. Elle grogna contre la violence brutale de son amant mais ne put s'empêcher d'être excitée. Mutine, elle tenta de jouer un instant avec lui en le rapprochant davantage la proximité qu'ils avaient, l'embrassant un peu partout. Mais il fit vite taire ses pulsions de domination quand, enfin, ils s'unirent pour une deuxième fois.

    La jolie brunette ne su dire à quelle heure ils sortirent de l'eau pour se sécher tranquillement dans la chambre. Enroulée dans sa serviette, les lèvres collées contre le tissu, le sort d'agrandissement de la baignoire s'était dissout quand ils s'étaient décidés à rejoindre la terre ferme. Ne prenant pas garde au bazar dans sa salle d'eau, Dénérys rejoignit bien vite Amadeus dans sa chambre où elle s'assit près de lui, tremblante sous la température de la pièce. Il faisait bien plus froid ici que dans la salle de bain. Même le corps du Vert et Argent contre elle n'arrivait pas à la réchauffer. « Et si on allait finir notre nuit au lit ? » Elle acquiesça aussitôt, brusquement envahit par la fatigue. Les paupières lourdes, elle se leva et le jeune Goyle en fit de même. Si tôt fait, elle les sécha à l'aide d'un sort qu'elle connaissait et se surpris elle-même en voyant qu'elle avait pensé à prendre sa baguette. La nuit avait été mouvementé et elle était sûre que le lendemain serait une longue, longue journée. Enfin sec, son amant se jeta dans le lit et ouvrit grand les bras, désireuse d'être encore un peu choyée, elle s'y précipita et reposa sa tête sur son torse musclé. Possessif, il la serra fort dans ses bras et un frisson électrique parcourut le corps de la demoiselle, remontant jusqu'à son échine. C'était ça qui lui manquait, parfois. Le sentiment d'être apprécié non pas en tant que professeur, amie ou collègue mais en tant que femme, en tant qu'amante. Mais elle avait fait un choix, il y a de ça quelques années et à présent, elle se devait de l'assumer jusqu'au bout. L'amour était un mot à bannir de son vocabulaire. C'est pour ça qu'elle fut plutôt bouche-bée quand le garçon qui la dorlotait tranquillement souffla : « Tu étais sérieuse quand tu disais une seule nuit ? » Son sang ne fit qu'un tour à l'idée qu'ils pourraient se revoir. C'est vrai que le moment qu'elle avait passé en sa compagnie était plus qu'agréable, mieux encore elle s'était amusée et avait profité comme si demain ne comptait pas. Et au final, ça avait été une erreur. Comment serait leur relation, maintenant ? Est-ce qu'il tenterait de se montrer arrogant en cours, sous prétexte qu'ils avaient couché ensemble, ou resterait-il fidèle à lui-même, gardant son attitude inébranlable ? Elle le savait assez mature pour éviter de lui faire des scènes, mais oserait-il la faire chanter si elle refuserait ? Sentant une crampe à l'estomac, elle rouvrit ses iris bleutés et se mordit la lèvre inférieure. « Réfléchis-y » finit-il par murmurer somnolant. Il accompagna sa phrase d'un tendre baiser sur le front.
    Clairement, elle s'était mise dans une situation plus que délicate et ô combien néfaste pour lui comme pour elle. Maintenant, il souhaitait la revoir mais lui avait malgré tout fait comprendre que ça ne dépendait que d'elle. Bien sûr, elle était pour. Il était rare de trouver un amant aussi doué et exceptionnel, surtout pour son jeune âge. Ceci dit, elle savait qu'à force de se voir et de se revoir, on finissait par s'attacher l'un à l'autre, la jalousie pouvait alors faire son apparition et dévorer sadiquement les entrailles et le cœur des concernés. De plus, elle était aussi son enseignante et ça finirait par être compromettant et voyant. Les autres finiraient par soupçonner quelque chose. Évaluant le pour et le contre, Dénérys finit par rejoindre les bras de Morphée, n'ayant donc pas l'occasion de lui donner de réponse.

    Quand elle rouvrit les yeux, le lendemain matin, le soleil montrait timidement le bout de son nez, inondant sa chambre dans une ambiance chaude et agréable. Elle soupira d'aise et s'étira les jambes. La sorcière fronça les sourcils quand elle sentit le corps nu d'un homme collé à son dos et respirant calmement dans sa nuque, profondément endormi. Amadeus Goyle. Sa nuit à ses côtés lui revint en mémoire et un sourire amusé et nostalgique fleurit sur le visage fatigué de la brunette. A présent, c'était fini. Et il fallait revenir à la réalité. Aussi délicatement qu'elle le put, elle sortit du lit en prenant garde à ne pas le réveiller. Son bras encerclant sa taille, elle eut plus que du mal à s'extirper de ses bras. C'était comme si, inconsciemment, il ne voulait pas qu'elle s'échappe. Au bout d'un petit moment, elle réussit cependant à sortir du lit et alla sur la pointe des pieds jusqu'à son dressing. Elle attrapa une jupe noire et un chemisier blanc - ainsi que des sous-vêtements - puis s'habilla en silence. Voulant voir les dégâts de cette courte nuit, Dénérys pénétra dans la salle de bain et laissa un hoquet de surprise sortir d'entre ses lèvres. La salle de bain était dans un total désordre et il fallait impérativement qu'elle la range, le soir venu. Évitant les serviettes mouillés et les dalles humides, elle alla jusqu'à son évier pour se maquiller et se brosser les dents. Une petite toilette ne lui ferait pas de mal après tout. Chose faite, elle alla jusqu'à sa chambre et rassembla les quelques affaires dont elle avait besoin pour cette matinée de cours. Amadeus dormait toujours profondément et avait, entre temps, changé de position. A présent, il était couché sur le dos, la tête légèrement sur le côté.
    Ne voulant pas partir de la sorte, elle sortit un papier et un stylo et se mit à écrire un petit mot, qu'elle posa ensuite sur l'oreille vide qu'elle laissait derrière elle. Délicatement, elle se pencha vers le jeune homme et embrassa une dernière fois ses lèvres charnues et sucrés.

    Puis, elle mit ses fameux talons hauts, attrapa son sac à main et sortit de son appartement. En chemin jusqu'à la Grande Salle, elle croisa Elroy Flint et lui fit la discussion, la tête ailleurs. Elle ne cessait de penser à cette nuit magique qu'ils venaient de passer, mais aussi au mot qu'elle lui avait laissé près de sa tête brune où quelques mots à l'encre noir ressortait de façon macabre un petit « Je suis désolée ».
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