Pseudo : Galadriel P. Weasley.
Âge : Dix-neuf ans. (Sixième année.)
Maison : Gryffondor.
Post Souhaité : Capitaine.
Pourquoi pensez-vous avoir l'étoffe d'un Capitaine pour votre équipe de Quidditch ? : Elle les darda tour à tour d’un regard sibyllin, une étrange lueur perçant dans ses yeux tandis qu’un fin sourire ourlait doucement ses lèvres, le genre de sourire qui n’augurait jamais rien de bon. Elle tourna sur elle-même un bref instant pour mesurer l’ampleur de son travail. Les douches étaient boueuses et poussiéreuses. Les balais de rechange avaient besoin d’être nettoyés. Les sols, couverts d’une couche noirâtre de saleté, glissaient. Il y avait des toiles d’araignées dans un coin du vestiaire, des immondices sous les bancs, des déchets dans les casiers, des graffitis au mur. Les autres soupiraient, jetant des coups d’œil désespérés à leurs simples sceaux plein d’eau, leurs serpillères, leurs chiffons et leurs grands sacs poubelle. Son sourire s’agrandit. « Allez, hop, hop, hop ! » Ils répugnaient à se mettre à l’ouvrage tandis qu’elle retroussait ses manches, commençant par renverser son sceau sur le sol et à astiquer à grande eau le carrelage. Elle chantonnait en même temps, comme une petite ménagère, et songeait encore à tout ce qu’elle avait prévu pour l’entraînement de demain. Elle sourit dans le vide.

Combien ses pauvres camarades allaient s’en mordre les doigts. Et combien les professeurs allaient regretter de l’avoir nommée au poste de capitaine. Elle eut un éclat de rire qui attira les coups d’œil circonspects du reste de l’équipe, releva le nez pour les darder d’un air candide avant de retourner à sa besogne. Si le précédent capitaine s’était laissé attendrir et submerger par les jérémiades incessantes de certains, abdiquant souvent face aux intempéries propres au climat écossais, Galadriel était bien déterminée à conduire Gryffondor à la victoire, contre vents et marées. Chez les Weasley, on avait le Quidditch dans le sang, et rares étaient les ancêtres qui n’avaient pas chevauché un balais sous le blason de leur maison – du temps où il suffisait d’arguer le nom de Weasley pour être aussitôt réparti à Gryffondor, ah, la belle époque ; de même, sa mère avait elle-même été à ce poste – les professeurs n’ayant jamais poussé leurs élans de folie jusqu’à incomber cette responsabilité à son père et son défunt jumeau – et Joy se considérait déjà rôdée, autant par son patrimoine génétique que par les longues séances d’entraînement personnel qu’elle finirait par leur imposer, à chacun d’entre eux. Elle mordit ses lèvres sans retenir son sourire et imagina un instant les Serpentard trembler de rage lorsqu’ils l’emporteraient sur eux, au prochain match. « Allez, demain, les choses sérieuses vont enfin commencer. » s’extasia-t-elle, pleine d’enthousiasme, tandis que ses coéquipiers quittaient les vestiaires d’un pas morose, trouvant sans doute une quelconque consolation dans l’idée de flâner sous la douche pour quelques instants.

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Tyrannique, esclavagiste, tortionnaire ; contre toute-attente, voilà les mots qui définissaient le mieux le nouveau capitaine des rouges et ors. « Allez, encore deux ! Si ça fait mal, c’est que ça marche ! » scandait-elle par intermittence, chaque fois qu’un joueur grognait contre son trop plein d’exigence, pestant contre cette foutue hyperactivité qui ne lui faisait pas ressentir la fatigue, vraisemblablement. Lothbrock ne cessait de pestiférer à son encontre et devait sans cesse ronger son frein pour ne pas la faire tomber de son balai d’un coup de Cognard bien placé sitôt qu’ils les enfourchaient pour une nouvelle séance d’entraînement. Charles ne faisait que soupirer à chacune de ses directives, lui jetant un regard torve comme il prenait la fâcheuse manie de l’esquiver dés qu’il la croisait en dehors du terrain. Abigail, elle, avait carrément écrit une lettre à ses parents, se plaignant auprès de son père – Hermione n’ayant jamais fait preuve du moindre intérêt pour le Quidditch, si ce n’était pour certains joueurs – de la torture que lui faisait subir sa cousine ; et Ron, en réponse, de lui parler d’Olivier Dubois, capitaine de l’équipe durant leurs jeunes années, qui s’était également illustré comme particulièrement exigeant et perfectionniste, voire obsessionnel, ce qui semblait tout à fait correspondre à la jeune Weasley.

Elle multipliait les séances d’entraînement, se montrait étrangement silencieuse en cours pour orchestrer de nouvelles tactiques, et semblait tout à coup se déchainer sur le terrain. Elle jouait Quidditch, pensait Quidditch, mangeait et dormait Quidditch, sans plus s’arrêter ; songeant que ce serait également une bonne formation pour ses désirs d’entrer dans le monde professionnel plus tard. Si elle se montrait excessivement tyrannique et tortionnaire avec son équipe, tout partait essentiellement du désir de bien faire et, bien sûr, celui de remporter la coupe d’ici la fin d’année. Tout partait d’une bonne intention, même si les méthodes étaient quelque peu radicales, excessives et peu orthodoxes ; les séances d’entrainement finissant régulièrement par clouer les joueurs au lit à chaque fois qu’ils s’en retrouvaient finalement délivrés. Elle apprit à mettre de l’eau dans son vin – une première – comme à se montrer plus tolérante, même si elle en demandait toujours autant, bien plus que nécessaire. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, s’il fallait s’entraîner ou travailler une nouvelle technique, quitte à les tirer violemment de leurs lits bien douillets, elle le ferait, foi de Weasley. Et s’ils devaient la détester pour cela, eh bien, elle saurait s’en accommoder. Elle suivait sa vocation de toujours et n’en demandait pas davantage.

Reste à voir si les Gryffondor survivront à toute une année comme ça. Paix à leur âme.

Pseudo : Arsène L. Black
Âge : Vingt ans ; Septième année
Maison : Serdaigle
Post Souhaité : Capitaine
Pourquoi pensez-vous avoir l'étoffe d'un Capitaine pour votre équipe de Quidditch ? :

Le Quidditch avait toujours été son sport favori. Petit, déjà, il s'amusait à jouer sur son balais à bascule et s'imaginait des situations complètement déjantées où il remportait à chaque fois la victoire et qu'il se faisait saluer par la foule par des hurlements de joie. Et dans chacune des situations, il était capitaine.
Alors, quand en sixième année, on lui envoya une lettre pour lui fait part de sa qualification en tant que capitaine de l'équipe des Serdaigle, il se voyait déjà remporter haut la main toutes les victoires et voir son rêve de petit garçon se réaliser. Parce qu'il était un battant, le genre de personne qui aime la compétition et qui veut toujours gagner.

« Debout Mina, c'est pas l'heure de faire une sieste. Le premier match est la semaine prochaine et vous avez tous intérêt à vous motiver si vous voulez qu'on gagne. » Les autres joueurs de l'équipe le dévisagèrent, tous essoufflés et à bout de souffle après avoir couru autour du terrain. Être capitaine n'était pas aussi facile qu'il le pensait, bien que le prestige de ce statut lui offrait bien des possibilités qui l'aurait - normalement - satisfait, il voulait cependant laisser sa trace une dernière fois à Poudlard en remportant la coupe de Quidditch. C'était là sa seule et dernière chance de l'avoir pour son équipe et de ne pas passer pour le plus nul des capitaine de l'équipe de Serdaigle. Il était Arsène Black, un peu plus d'estime des autres ne lui ferait pas de mal aux chevilles. Il tapa dans ses mains pour secouer un peu ses partenaires. « Allez, on se réveille. Tout le monde en position ! » hurla-t-il de façon dynamique et motivé. Il avait parfois conscience qu'il était un peu trop dur et que sa manière de gérer les choses étaient parfois imbuvable pour le reste de son équipe. Mais s'il le faisait, c'était pour la bonne cause. Il voulait le meilleur, encore et toujours.

Alors il multipliait les séances d'entrainement, s'improvisait coach sportif, donnait des conseils et des cours sur les tactiques qu'il avait observé sur chacun des joueurs des autres équipes. Il leur donnait toutes les cartes en main pour gagner. Le prestige de sa maison était entre ses mains. Tout comme son rêve de petit garçon.

Elle avait appris la nomination de Zane au poste de capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard et, en le croisant dans la salle commune, elle pensa que des félicitations étaient de rigueur. Il lui adressa un sourire en la remerciant. « Les sélections sont jeudi, il faut que tu viennes. » Morrigan ne parvint pas à contrôler une moue boudeuse. Elle avait déjà fait partie de l’équipe de Quidditch et elle avait été assez violemment remerciée par le capitaine précédent. « Tu es sûr que tu me veux dans ton équipe ? » Elle haussa un sourcil. Elle jouait au Quidditch comme elle aurait mené une guerre : de front et sans éprouver aucune compassion. Son arme en main, comme une scène de film au ralenti, elle pénétrait sur le champ de bataille, la tête haute, le torse bombé d’une fierté non dissimulée, majestueuse. Sa poigne droite se resserrait sur sa batte alors qu’elle tombait lourdement dans sa paume gauche. Et ce désir de destruction qui boursoufflait en elle, prenant peu à peu contrôle de chacun de ses muscles. À la guerre, tous les coups sont permis, au Quidditch, elle avait une philosophie similaire : tous les coups sont permis, mais surtout, ne te fais pas prendre. Cette attitude pouvait sembler ridicule, surtout qu’elle n’était pas une mauvaise joueuse, mais elle n’était pas excellente, et si elle pouvait compenser en trichant, elle n’arrivait malheureusement pas à s’en empêcher. « On a joué ensembles, je sais ce que tu vaux. » Mais une bonne joueuse mauvaise joueuse n’était pas le genre d’équipière dont on rêvait. Même si l’équipe de Serpentard était la plus réputée pour ses sportifs parfois peu scrupuleux, elle voulait avant tout gagner, et les erreurs publiques d’une de leurs batteuses pénalisaient toute l’équipe. « Je ne peux pas m’en empêcher Zane. Ma batte en main, sur le terrain, je fais tout pour gagner, même si je dois briser des crânes et détruire des balais. » Elle avait toujours voulu jouer au poste de batteuse, et c’est pour celui-ci qu’elle postula avec Alesya quand, au début de leur quatrième année, ils avaient été libérés par leurs précédents occupants partis à l’université. Elle avait toujours voulu être batteuse, elle éprouvait un plaisir non dissimulé à voir ses cognards s’écraser violemment sur les joueurs de l’équipe adverse, elle aimait les voir tomber de leurs balais, finir à l’infirmerie, elle voulait être responsable de leurs maux, de leur perte. « Alors viens pour un autre poste, on a besoin d’un gardien. » La conversation ne dura pas plus longtemps car Zane avait rendez-vous avec sa sœur et Morrigan devait finir un devoir d’Arithmancie, mais l’idée plantée dans son esprit commençait déjà doucement à germer.

***

Le jeudi des sélections, Morrigan n’avait toujours pas décidé si oui ou non, elle allait se présenter sur le terrain de Quidditch. Elle continuait à peser le pour et le contre, essayant en vain de contenir son irrépressible envie de jouer en tentant de garder à l’esprit qu’elle risquerait à nouveau de se faire destituer de l’équipe puis haïr par toute la maison Serpentard (bien que le seconde partie ne lui posait que moyennement de problème). Puis, dans un élan de spontanéité, elle se décida à sortir à nouveau son balai du placard pour se diriger vers le terrain de Quidditch. Elle n’avait jamais officiellement joué au poste de gardienne, il lui était arrivé de défendre les anneaux lors des matchs organisés par les enfants Lestrange dans le parc familial (matchs pendant lesquels elle soupçonnait Benjen de tout faire pour la laisser gagner et ne pas risquer un de ses colères), mais elle n’avait jamais été gardienne pour une vraie équipe, lors d’un vrai match. Elle n’appréhendait pas l’issue des sélections et la suite lui montra qu’elle n’avait effectivement rien à craindre. Ses seuls adversaires postulants au poste de gardiens tenaient à peine sur leurs balais et peinaient à maintenir le souaffle d’une main. Morrigan pouffa de nombreuses fois, en voyant leurs tentatives désespérées pour empêcher la balle de traverser les anneaux et il ne lui fallut pas faire beaucoup d’efforts pour se démarquer, juste ce qu’il fallait. Elle ne s’avéra pas très douée dans un premier temps, mais elle s’améliorait à vue d’œil de minute en minute. À ce poste-là, il était clair qu’il lui serait difficile de tricher. Cette idée la mettait mal à l’aise. Elle n’était pas bonne, et elle n’avait aucun moyen de combler ses lacunes. « Il est hors de question que je prenne ce poste. » Zane regrettait sans doute un peu de l’avoir poussée à postuler pour être gardienne car elle faisait une bien meilleure batteuse, mais il n’avait pas d’autre option. « Tu voles bien, tu t’amélioreras. » Morrigan envoya son balai valser de l’autre côté du vestiaire. « Sois ma gardienne. » Il n’avait pas d'autre choix. Elle accepta.

Pseudo : Lilith I. Selwyn.
Âge : 17 ans.
Maison : Serpentard.
Post Souhaité : Poursuiveuse.
Racontez-nous votre journée de sélection et comment vous avez intégré votre équipe :

Le soleil était de mise aujourd’hui, il fallait compter avec et c’était tant mieux. Je n’avais pas spécialement envie de participer à cette journée de recrutement sous la pluie. Le terrain de Quidditch était maintenant en vue et déjà, je pouvais y voir certains s’essayer à tout donner pour obtenir le poste souhaité, dans l’équipe de leur maison. Un sport toujours aussi populaire, malgré les années. Est-ce que j’étais une fan inconditionnelle ? Oui et non, difficile à dire en vérité.

La réalité n’était pas si loin. Depuis toute petite, je collectionnais les magazines traitant du sujet, suivant attentivement les différents championnats que connaissait ce sport. J’avais été initié par mon père, que j’aimais tant écouter lorsqu’il racontait ses matchs, alors qu’il fréquentait lui-même ses mêmes murs qu’aujourd’hui. Il avait été un sacré joueur pour ce qu’il aimait à en dire et je ne pouvais que le croire. Il ne l’avait jamais exprimé ainsi mais je crois qu’il envisageait même une carrière professionnelle dans ce milieu, avant qu’il ne prenne un chemin totalement différent. Je n’ai pas à juger de ses choix, encore moins de sa vie, je ne suis que sa fille après tout, mais il m’avait transmis là le virus. Alors je m’étais mise à suivre les matchs, à m’intéresser aux joueurs, aux équipes, sans tomber à l’outrance dans la passion néanmoins.

Ce sport, faire partie d’une équipe, c’était aujourd’hui pour moi, avoir l’occasion de partager quelque chose avec mon père, rien que pour nous deux. Mes sœurs n’étaient pas du tout attirées par ce sport, regardaient juste de temps à autre, sans vraiment s’y intéresser. Pour moi, c’était le truc qui me permettrait d’avoir des conversations uniques avec mon père, un lien qu’il n’aurait pas avec mes sœurs. Encore fallait-il que je puisse lui parler, l’avoir rien que pour moi durant quelques minutes pour discuter. Faire partie de l’équipe des Serpentards, c’était aussi pour moi l’occasion de m’afficher encore plus et vous savez comme j’aime à le faire. Je voulais qu’on parle de moi, toujours plus, en mal comme en bien. Etre dans l’équipe de Quidditch, c’était l’assurance d’être vue par l’ensemble de l’école pendant les matchs. Le meilleur plan finalement…

"Lilith Ivy Selwyn, Serpentard."

Mon balai n’était pas du premier prix. J’avais tâché de mettre toutes les chances de mon côté. Dans la pratique, je n’étais pas spécialement une accro du sport, du moins, pas de ce genre-là. Je préférais bien plus pratiquer une autre activité, mais je n’entrerais pas dans les détails, rassurez-vous. Le capitaine, Zane, était un type avec qui je n’avais pas spécialement de grief. Malheureusement pour moi, j’avais du mal aussi à le cerner, savoir ce qu’il pouvait bien penser de moi. Mon image, si elle pouvait être une force pour moi, pouvait tout aussi bien me desservir. Je comprendrais qu’il refuse, avant même un essai. Il pouvait être comme certains, certaines, voir en moi juste une bimbo, une pimbèche, une fille superficielle. Pourtant, je pouvais être aussi une passionnée, déterminée et prête à tout pour réussir. C’était ses aspects là que je souhaitais renforcer par ma présence dans l’équipe. L’idée d’affronter Lucifer, dans l’équipe adversaire, me plaisait fortement aussi, même s’il occupait le poste d’attrapeur. Il ne restait plus qu’une place de poursuiveur chez les Serpentards, d’après ce que j’avais compris. Pourquoi pas, moi, ça me convenait très bien.

Après une envolée assez énergique, je tâchais de donner le meilleur de moi-même, n’hésitant pas à prendre des risques, à donner du coude ou du poing quand nécessaire. Une vraie hyène. Après tout, je n’étais pas chez les Serpentards à cause de ma gentillesse, de mon empathie envers les autres, bien au contraire. Je pensais souvent à moi en priorité, mais je savais tout autant jouer collectif. L’esprit d’équipe, je l’avais, surtout quand cela pouvait m’apporter ce que je recherchais. Pouvoir, puissance, réputation, autorité et tout ce qu’il y a de plus plaisant dans la vie. J’aurais pu aussi essayé de coucher avec le capitaine, pour me faire recruter, mais c’était risqué gros. Quand je disais que j’étais prête à tout pour parvenir à mes fins. La démonstration ne durerait pas autant qu’un match, mais je continuais de déployer toute mon énergie pour donner tout ce que j’avais à offrir à cette équipe. Si j’étais prise, je serais l’enfoirée qu’on ne voit pas venir, qui fonce soudainement sur l’autre pour la faire tomber, lui briser le balai ou dégager l’adversaire du balai, tout en respectant les règles pour ne pas pénaliser mon équipe. Et tant pis pour ceux d’en face…