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 Best Friend [Judah & Narcisse]

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MessageSujet: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyLun 10 Mar - 14:07

Narcissa poussa le première année qui se trouvait devant lui. Il n'avait pas compris à qui il devait le respect celui-là encore. Tous plus encombrant les uns que les autres cette année. Il prenait toute la place dans le couloir et il ne lui venait pas à l'esprit de se plaquer contre le mur pour le laisser passer. Le gamin commença à maugréer lorsqu'il se retrouva collé contre le mur. Narcisse lui jeta un regard polaire dont il avait le secret. Ce n'était clairement pas le moment de jouer les fortes têtes. Pas parce qu'il aurait été contre un peu de plaisir à martyriser ce gosse qui s'y croyait un peu trop mais parce qu'il était pressé. Mais après tout peut-être pouvait-il s'attarder un petit peu. Oberon ne lui en voudrait pas. Il y avait bien ce devoir de Potions dont il n'arrivait pas à faire la conclusion et il fallait aussi débattre ou plutôt planifier leur prochaine visite à Arwen.

Il y avait longtemps qu'il n'avait pas profité de son jouet préféré et il commençait à en ressentir le besoin. Mais le fait qu'elle commence à se rebeller n'était pas pour lui plaire. Il avait l'étrange impression qu'elle leur échappait doucement mais sûrement. Et il avait l'impression que Oberon s'adoucissait avec elle. Et la mise à l'écart de Judah, il n'aimait pas trop. Comme si son jumeau ressentait le besoin de marquer son territoire. Elle était à eux de toute façon. Mais peut-être n'avait-il pas assez de recule vis-à-vis de son ami. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Il ressentait cette attirance étrange pour lui. Non, il ne devait pas penser à ça, pas maintenant, il n'était pas une tapette lui, certainement pas.

Son poing s'abattit avec force sur la joue du première année qu'il n'avait pas quitté du regard. Un sourire satisfait aux lèvres, il lâcha le gamin et le regarda quelques instants retenir ses larmes au fur et à mesure que ses yeux s’humidifiaient. Son sourire s'agrandit et il le toisa de toute sa hauteur avant de se reculer de quelques pas. Mieux valait s'éloigner des pleurnicheuses, savait-on jamais, c'était peut-être contagieux.

"La prochaine fois, tu te pousseras."

Puis sans un regard de plus pour le gosse, il tourna les talons et reprit son chemin vers la bibliothèque. Il plia et déplia son poing pour étirer ses phalanges endoloris. La douleur avait un petit côté jouissif. Elle lui rappelait à quel point il aimait faire souffrir les autres en retour.

Lorsqu'il pénétra dans l'antre des livres, il ne tourna pas la tête vers le bibliothécaire, ne lui accorda pas un regard. Il se dirigea machinalement vers le fond de la pièce pour rejoindre la table qu'ils occupaient habituellement. Il s'installa sur sa chaise et sortit ses livres de son sac pour les apparences. Oberon ne releva pas la tête, se contentant d'un léger sourire en coin à son attention. Narcisse le contempla quelques instants en silence. Observant avec fascination sa main parcourant son parchemin déjà bien rempli. Cela lui rappela à quel point le sien était vide. Il poussa un soupir résigné et ouvrit sa fiole d'encre dans laquelle, il trempa précautionneusement sa plume d'oie.

"Qui c'était aujourd'hui ?"

"Personne de très important, un gamin qui se sentait plus."

Le sourire qui étira ensuite les lèvres de son frère ne trompa pas le Serpentard. Ils allaient enfin aborder le sujet. Un sourire similaire à celui de son jumeau vint s'afficher sur son visage.

"Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Arwen-Lyanna."

"Je suis d'accord... Quand ?"

C'est le silence d'Oberon qui lui fit tourner la tête. Un sourire un peu trop joyeux étira ses lèvres lorsqu'il remarqua l'arrivé de Judah. Un trop grand sourire, des yeux un peu trop brillant, un joie un peu trop encombrante. Il s'obligea à détourner le regard. Il ne pouvait décemment pas le dévisager comme ça. Ce n'était rien d'autre qu'une obsession passagère. Il ne ressentait rien. Rien du tout.

"Hey Judah, on t'attendait. Tu t'étais perdu ?"

Oberon se contenta d'un léger regard et d'un sourire alors que Narcisse éclatait de rire suite à sa propre plaisanterie.
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Harvey S. Potter
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyLun 10 Mar - 17:15


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(ELISABETH HEWER) ▽ I do not think we were meant to burn the world the way we did. They always taught us that to destroy is to sin and that you will never be free once you have killed. They misread human nature [...]. We have destroyed and it has made kings and queens of us. We are stronger now we have sinned so mightily. (Eve ate the apple, that’s where this started.) [...] Tear down the last gods.
Comme sur des rails, Judah se déplaçait dans les couloirs sans adresser un regard aux gens autour de lui. Il se laissait happer et malmener par la foule sans mot dire, alors qu'il était pourtant habitué à rabrouer et gratifier de regards polaires quiconque osait le déranger ; mais pas cette fois, pas aujourd'hui. Il était las, incroyablement las. C'était quelques jours avant le fameux sortilège du Ligare Carcerum et il ignorait encore tout ce qui l'attendait pour le mois qui suivait. Heureusement, d'ailleurs, qu'il n'était pas encore lié à la jolie Arwen-Lyanna ; il avait le mérite d'avoir la paix auprès des jumeaux. Il sentait, lentement mais sûrement, leur fameuse complicité mise à l'épreuve par la révélation des sentiments de la poufsouffle pour sa personne ; mais surtout, la distance que lui imposait les jumeaux, mettait à grand mal la toute relative confiance qu'ils s'accordaient mutuellement. Judah s'était toujours méfié d'Oberon et Narcisse. Non pas par méchanceté – pas du tout et, de toutes manières, ils restaient ses meilleurs amis au monde – mais par pure nature. Il était ainsi : à se méfier de tout, de tout le monde, y compris des deux personnes qui comptaient le plus au monde pour lui. Il n'y avait qu'Arwen, peut-être, à qui il aurait confié sa vie sans hésiter (enfin, pas beaucoup quoi). Il chassa ces pensées néfastes de sa tête (inutile de s'encombrer de la petite poufsouffle, pas maintenant, plus maintenant : il avait décidé qu'il ne lui adresserait plus jamais un regard) (de qui se moquait-il ? Il en était incapable) en tournant machinalement sur sa droite, dans un couloir du quatrième étage, direction la bibliothèque. Ce lieu serein et à l'aspect calme était, depuis le début de leur scolarité, le refuge et le Q.G des trois amis. Ils avaient leurs petites habitudes, leurs tables favorites, leurs chaises de prédilection et leurs livres quotidiens dans lesquels ils faisaient mine de se plonger pour échapper aux yeux inquisiteurs de la bibliothécaire. À peine fut-il entré dans l'immense salle, il chercha du regard les jumeaux ; et ceux-ci, les yeux rivés vers lui, le regardèrent en retour.

Quand on regard trop dans l'abysse, l'abysse nous regarde en retour songea-t-il dans un frisson, en se rapprochant d'eux avec hâte. Ils avaient un devoir de potions à finir et Narcisse avait tenu à ce qu'il l'aide. Judah était un petit génie dans tout ce qui se rapprochait des potions ou de la botanique, venant d'une illustre famille d'apothicaires et potionistes. Il aidait généralement les jumeaux dans leurs rédactions et faisait les siennes la veille au soir dans le secret de son lit ; et, tout le temps, les notes maximales lui pleuvaient dessus à la grande indignation studieuse des Croupton. En s'approchant, Judah accrocha le regard de Narcisse et arqua un sourcil interrogateur en le voyant ainsi sourire ; lui restait de glace, arrivant à leur niveau en trois grandes enjambées. Il déposa dans un bruit sourd son sac sur la table (il ignora le regard brûlant de la bibliothécaire dans son dos) et s'apprêtait à les gratifier d'une salutation absolument charmante tant elle était insolente quand Narcisse lui coupa l'herbe sous les pieds : « Hey Judah, on t'attendait. Tu t'étais perdu ? » Il se laissa tomber sur sa chaise, en face des deux jumeaux, et commença à farfouiller dans son sac machinalement en fronçant les sourcils. Sortant un livre de potions et l'étalant sur la table pour le consulter, il finit après un silence interminable, par relever son regard polaire dans celui, tout aussi clair et froid, de Narcisse. « T'as un problème, Cissy ? » siffla-t-il, sur la défensive, le surnom purement féminin s'enroulant maladroitement autour de sa langue. En ce moment, Judah se trouvait agressif – enfin, plus qu'à l'ordinaire. Toujours méfiant, sur ses gardes, répondant au quart de tour dès que les Croupton disaient quelque chose qui ne lui convenait pas. « On peut le régler tout de suite, si tu veux. » renchérit-il, dans un grondement sourd cette fois. Brusquement, Judah sembla se détendre, raidissant de la nuque et faisant craquer son dos, et fit mine d'ouvrir son livre et de chercher une page précise comme si rien ne s'était passé. Comme si une ambiance à couper au couteau ne venait pas de gangréner, lentement mais sûrement, la simple rencontre entre les trois meilleurs amis du monde.
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyLun 10 Mar - 19:43

Le surnom et le ton qu'employa Judah stoppa net son hilarité. Il fixa froidement son ami, les coins de sa bouche se relevant sous le coup de l'indignation. Il n'aimait pas beaucoup les surnoms de base mais celui là, tellement féminin, trop féminin. Et prononcé de telle façon qu'on dirait une insulte. Il posa son regard polaire sur son meilleur ami qui semblait avoir oublié ce fait pendant quelques secondes. Il le traitait comme les autres et ça faisait mal. Ça le blessait bien plus que ça ne devrait.

"Ne m'appelle pas comme ça."

Ordre relevant plus du grognement vaguement compréhensible. Il ne comprenait pas l'humeur massacrante de Judah. Il n'avait rien fait, enfin rien de plus que d'habitude. Il lança un regard en coin à Oberon qui ne semblait pas s'intéresser à la conversation, le nez plongé dans ses devoirs. Narcisse sentit sa colère monter en lui à la deuxième remarque. Ses poings se serrèrent et il repoussa son manuel de potions d'un geste brusque.

"T'as raison, réglons ça."

Le Serpentard se redressa sur sa chaise et lança un regard tueur à Judah alors que ce dernier faisait craquer son dos. A croire que la situation l'amusait. L'avait-il provoqué exprès ? Juste pour l'énerver ? Le calme d'Oberon l'agaça encore plus. Ne voyait-il pas ce qui se passait ? Une dispute sans fondement allait éclater. A lui d'être le plus intelligent, ne pas répondre par la violence. Essayer de comprendre. Oui mais l'insolence de Judah le mettait en rogne. Il sentit la main d'Obe sur son bras et il se laissa retomber sur sa chaise.

"C'est quoi ton problème sérieux ?"

Question posée d'un ton boudeur, presque puéril. Il avait vraiment un comportement agaçant des fois. A croire qu'il cherchait les embrouilles. Comme lors de leur première rencontre dans la chambre de Judah. Lorsqu'il avait presque insulté les Croupton. Narcisse poussa un soupir et tira son livre de potions et son parchemin presque vierge vers lui.

"Bon, tu m'aides ? J'y comprends rien à ce devoir."

Regard interrogateur posé sur Judah. A comprendre, demande de trêve. On fait la paix ? Aide moi et j'oublierais que t'as utilisé ce stupide surnom. A moins que Judah n'ait pas envie de faire la paix justement. Peut-être aimait-il cette ambiance pesante qui les entourait. Il l'ignorait mais lui, il n'aimait pas cela.

Il n'aurait pas été jusqu'à dire qu'il était mal à l'aise mais il n'était pas non plus super serein. Il y avait déjà eu des disputes entre eux, c'était le lot de tous les amis. Mais depuis qu'ils savaient les sentiments d'Arwen à l'égard de Judah, ce n'était plus pareil. Evidemment ce n'était pas visible, en apparence tout allait bien, tout était comme avant. Mais Narcisse le sentait. Oberon ne voulait plus partager la bâtarde comme avant. Pour le Serpentard, ce n'était que plus drôle si son jouet était amoureux. Il serait beaucoup plus facile de la briser. La pauvre et douce Arwen-Lyanna. Et Oberon semblait moins enclin que lui à utiliser cette arme là. Mais lui, il était convaincu que tout redeviendrait comme avant si Judah venait avec eux le jour de leur prochaine visite.

"Bon alors... quand est-ce qu'on va voir Arwen ? T'as pas répondu tout à l'heure."

"Je sais pas. Tais-toi, j'essaye de travailler."

"Tu voudrais venir Judah ? Ça pourrait être drôle"

Narcisse sentit le regard assassin de son frère sur sa nuque. Mais le Serpentard ne s'en soucia pas préférant fixer Judah.
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Harvey S. Potter
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyLun 10 Mar - 21:03

Cissy. Simple déformation du surnom qu'ils utilisent normalement, Oberon et lui – un Cis' rapide et sifflant ; mais une déformation travestie, une déformation éternellement moqueuse. Judah n'a pas peur de Narcisse ou de son frère. En fait, Judah est persuadé qu'il n'a peur de rien ; alors que, il le sait mieux que personne, si les deux frères s'allient... personne ne donnerait cher de sa peau. Mais, comme il est de coutume, quand un jumeau s'emportait contre Lothbrock, l'autre laissait sa paire régler ses comptes. S'il débattait souvent de manière virulente avec Oberon, Narcisse se contentait de les regarder d'un air distant ; à l'inverse, quand Narcisse et Lothbrock semblaient sur le point de se frapper sur la gueule – comme c'était le cas à cet instant précis –, Oberon faisait toujours mine de s'intéresser à autre chose. Par souci de conversation de l'orgueil, peut-être. « Ne m'appelle pas comme ça. » Le nez de Judah se fronça quand l'ordre fusa, et il répondit du tac-au-tac : « ne me donne pas d'ordre. » Il renchérit en provoquant Narcisse, l'incitant presque à prendre les armes et à mener une vendetta contre lui. Ca tenait plus de la brave tentative de suicide que d'autre chose, en fait. Sans surprise aucune, il vit son meilleur ami s'agiter sauter sur ses pattes pour lui faire face, fulminant, poings serrés, grognant un : « T'as raison, réglons ça. » au passage. Judah, quant à lui, restait indifférent et imperméable au coup de sang de Narcisse, comme toujours, le dardait presque avec une étincelle moqueuse au fin fond de ses prunelles glacées comme le pôle. Son regard se baissa un instant sur la main d'Oberon qui, diplomate, incitait ainsi son jumeau au calme – et il fut à deux doigts, poussant le vice toujours plus loin, de laisser une autre remarque acerbe s'échapper d'entre ses dents serrés. Mais Lothbrock se retint. S'il était de mauvaise humeur, il n'était pas inconscient ou désireux de se mettre complètement les Croupton à dos. « C'est quoi ton problème sérieux ? » « Rien. » répondit simplement Judah, par mécanisme. Comme un relent de culpabilité, il repensa aux mots tranchants – mais justes – d'Arwen. Ils avaient été peu, certes ; mais leur signification, leur accusation, elle, était énorme et limpide. Toutefois, Judah affichait une moue tranquille et soupira quand Narcisse lui demanda son aide, se penchant en avant pour lire avec lui le titre de la dissertation sur l'entête du parchemin presque vide de son ami.

« Des fois, je me demande si t'es pas stupide. On a vu ça en cours. » finit par dire sèchement Judah ; mais à le regarder, et en le connaissant bien, on voyait un semblant de sourire venir tordre ses lèvres alors que, mimant une exaspération exagérée, il contournait la table pour venir s'installer à côté de Narcisse. Les plaisanteries étaient toujours compliquées, entre eux, vu qu'ils semblaient chacun façonné par leur susceptibilité ; toutefois, pour faire avaler la pilule à Narcisse peut-être, Judah lui envoya un coup de poing amical et franchement viril dans l'épaule. De vrais bonhommes. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l'affection qui nous lie. Il tira vers lui le livre de potions, en essayant posément de se remémorer les instructions de leur professeur pour ce devoir, alors que Narcisse reprenait la conversation que Lothbrock avait interrompu en arrivant : « Bon alors... quand est-ce qu'on va voir Arwen ? (le sang de Judah se glaça dans ses veines, à sa grande surprise, et il sentit son cœur louper un battement.) T'as pas répondu tout à l'heure. » Le frère se contenta de répondre qu'il ne savait pas, qu'il essayait de travailler, que Narcisse devrait se taire. Oui, tais toi le pria mentalement Judah, n'ayant vraiment pas envie de s'attarder sur la pente glissante qu'était le sujet d'Arwen-Lyanna à ses yeux. Mais le serpentard ne semblait pas l'entendre de cette oreille : « Tu voudrais venir Judah ? Ça pourrait être drôle » Lothbrock fit mine d'être plongé dans la lecture du livre du potions, n'accordant même pas un regard à son ami, jusqu'à sentir son agacement se muer en une irritation bien plus dangereuse. « Excuse moi, je croyais qu'on était sensés bosser. » ironisa-t-il quand l'expectative de sa réponse, chez Narcisse, atteint son paroxysme. Le truc beau, dans leur amitié à tous les trois, c'était qu'ils s'agaçaient mutuellement constamment mais qu'ils trouvaient tout de même le moyen de s'apprécier. Il reposa le livre sur la table, se passa une main dans les cheveux, fit mine de palper ses poches à la recherche de sa baguette, se pencha en avant pour reprendre le livre qu'il avait laissé à sa place plutôt ; autant de petits gestes pour retarder sa réponse.  « Je préfère faire mes petites affaires de mon côté, si tu le permets. » éluda-t-il finalement d'un ton égal. Encore des termes plein d'ironie. Et, quand Judah enfonça ses yeux dans ceux de Narcisse, ils semblaient presque le narguer : Cissy, Cissy, Cissy, Cissy. « Maintenant on le fait ce putain de devoir ou quoi ? J'ai pas que ça à faire. » rajouta-t-il en rapprochant le parchemin et le livre à nouveau et en indiquant, d'un coup de menton dédaigneux, à Narcisse de se focaliser là-dessus.
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyMar 11 Mar - 16:16

La tension semblait être retombée. Mais il n'avait toujours pas l'explication du problème. Peut-être n'y avait-il pas de justification à l'humeur de Judah après tout, peut-être était-ce simplement un jour sans. Comme il lui arrivait souvent d'en avoir. Pas quand il passait du temps avec Oberon et Judah néanmoins. Mais cela était sans importance désormais. Il fronça les sourcils de mécontentement lorsque son ami supposa qu'il était stupide avant que ses lèvres ne se relèvent en un léger sourire en coin. Une plaisanterie, rien d'autre, il pouvait le lire sur le visage du Gryffondor, une simple boutade. Tout était rentré dans l'ordre désormais. Il retint un sourire satisfait lorsque Judah contourna la table pour s'installer à ses côtés et examiner attentivement le devoir. Le coup de poing qu'il lui envoya dans l'épaule le fit sourire comme un gamin et il lui rendit son coup, heureux que l'orage soit passé. Il répliqua néanmoins, juste pour le plaisir de ne pas laisser croire qu'il allait se laisser insulter sans rien dire.

"Je suis pas stupide, le prof est endormant. C'est pas ma faute."

Piètre excuse pour expliquer qu'il n'avait rien écouté au cours et que de toute manière, il n'en avait rien à faire. Les potions n'avaient jamais été sa matière de prédilection, il préférait les Sortilèges et la Métamorphose. Et encore, c'était vraiment pour nommer des matières. Les cours ne l'avaient jamais intéressé plus que cela. C'était beaucoup trop ennuyant de rester pendant des heures, assis sur une chaise sans pouvoir bouger. La vraie expérience s'acquérait dehors pas dans une salle de classe. Il ne lui restait plus qu'un an à faire. Plus que quelques mois et il serait enfin libre. Plus de devoirs, plus de règles stupides, plus de profs sur le dos. Ils seraient tous les trois libres de choisir la voix qu'ils voulaient emprunter. Et en même temps, il ne savait pas quoi faire. Il n'avait aucune réelle volonté. Sauf celle de rester le plus près de son frère.

Le silence dans lequel ils étaient terrés l'ennuya également très rapidement. Oberon plongé dans ses devoirs et Judah qui semblait essayer d'apprendre son livre de potions dans l'espoir de pouvoir l'aider. Il relança donc la conversation, espérant que les autres mordraient et montreraient un quelconque intérêt. Il parlait d'Arwen tout de même. D'habitude, ils montraient plus d'entrain. Il n'écouta pas l'ordre de son jumeau, se concentrant sur la réaction de Judah qui le déçut plus qu'il n'aurait su le dire.  Il avait commencé par ne pas répondre tout de suite. La main qu'il passa dans ses cheveux lui noua la gorge et une étrange sensation se développa dans le bas de son ventre. Impression à laquelle il ne prêta aucune importance. Il se concentra sur la réponse de son ami. Une réponse traître. Comme si son ami préférait réellement travailler, comme si ce devoir avait un quelconque intérêt à ses yeux. Il lança un regard interloqué et vexé à l'encontre du jeune homme. Et bien très bien, qu'il fasse ces trucs de son côté, il s'en moquait de toute façon. Il irait voir son jouet avec Oberon et seulement Oberon. Leur ami ne voulait pas venir ? Tant pis pour lui, qu'il ne vienne plus se plaindre de ne pas avoir été invité.

"Comme tu veux. Je voudrais pas t'empêcher de régler tes petites affaires de ton côté. Ne viens pas te plaindre si on règle les nôtres sans t'en informer."  

Il plongea son regard froid dans celui de son ami. Pure provocation. Un léger rictus releva les commissures de ses lèvres alors que Judah l'invitait à se replonger pleinement dans le travail en rapprochant livres et parchemin.

"Oui faisons donc ce putain de devoir. Il est tellement passionnant."

Narcisse n'essaya même pas de cacher l'ironie suintant de ses propos. Il était déçu, il était en colère et il n'allait pas se gêner pour le faire savoir.
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyMar 11 Mar - 21:21

Judah perçut très bien, et très rapidement, que sa réponse ne satisfaisait pas Narcisse. A force de traîner avec eux, il avait développé – à sa propre grande surprise – une étrange empathie quant à tout ce qui concernait les jumeaux : ils étaient, d'une certaine manière, ses frères quand bien même il(s) ne l'avouerai(en)t jamais. Entre orgueil, ressemblances et différents, malgré tout, le lien les unissant n'avait fait que devenir plus fort chaque année, et plus intense. Jusqu'à partager leurs petits jeux... dont Arwen-Lyanna. Si seulement ils avaient su ! Parfois, Judah se surprenait à imaginer leurs réactions, en apprenant qu'il n'aurait jamais osé toucher un cheveu d'Arwen. Il se demandait ce qu'ils diraient, s'ils venaient à apprendre les penchants terriblement idiots de son cœur ; il songeait à leurs regards semblables – certainement déçus et blessés – si un jour la vérité leur était révélé. Suite à leur entrevue à l'infirmerie, étonnamment, Judah s'était plutôt remis en question vis-à-vis d'Arwen, et avait sincèrement envisagé la possibilité de faire un choix entre les jumeaux et elle (il faudrait bien le faire à un moment, chuchotait la timide voix de la raison dans sa tête, mais le plus tard demeurait le mieux). Il n'avait pas l'habitude de ressasser comme ça un événement si ridicule (il avait décidé de qualifier ainsi tout ce qui rapportait à la bâtard Croupton). Lothbrock branla machinalement du chef pour se reconcentrer sur le livre qu'il avait dans les mains, tentant du mieux qu'il pouvait d'ignorer le regard insistant que déposait Narcisse sur son profil résolument tourné : « Comme tu veux. Je voudrais pas t'empêcher de régler tes petites affaires de ton côté. Ne viens pas te plaindre si on règle les nôtres sans t'en informer. » Lothbrock tourna machinalement la tête vers le serpentard, d'un air qu'il ne voulait, vraiment pas, mortellement assassin. Mais c'était dur, si dur. Il était à deux doigts de lui éclater la tête sur la table en le menaçant de le tuer si jamais il osait toucher à Arwen. Mais il ne pouvait pas. Lui, le vaillant et brave gryffondor, n'avait pas le courage.. A la place, il haussa les épaules d'un air nonchalant en détachant son regard de celui de l'autre étudiant et en reprenant une position studieuse, sans répondre à la provocation. A l'intérieur, il bouillonnait. Il sentait son sang se muter en pures flammes dans ses veines, son rythme cardiaque s’accélérer sensiblement et son envie soudaine de tuer les deux jumeaux sur place se faire de plus en plus présente.

Pulsion. Action influencée par l'inconscient. L'inconscient qui lui gueulait : tu vas les laisser faire ? Tu vas les laisser lui faire ça ? A elle, elle qui est plus précieuse que ta propre vie ? Tu vas les laisser faire ? Il passa à nouveau sa main tremblante de nervosité dans ses cheveux et, alors qu'il s'apprêtait à faire un court speech à Narcisse à propos du cours, il se leva brusquement de son siège. Sa chaise racla le sol dans un crissement sourd d'outre-tombe, son genou cogna la table qui y alla aussi de sa cacophonie et très vite, tous les regards étaient rivés vers eux. Pour une fois, Judah avait le sien baissé. « Je dois passer aux toilettes. » siffla-t-il entre ses dents, mâchoires serrées ; et, sans plus rien demander, de sortir d'un pas raide de la bibliothèque en s'efforçant d'ignorer le regard noir de la bibliothécaire et ceux, trois mille fois plus brûlants et dérangeants, des jumeaux qui lui vrillaient la nuque.

Te rend fou. C'est vraiment mauvais. Dois l'éliminer. Peux pas. Trop importante. Putain. songeait-il à toute vitesse, accroché au lavabo comme à la dernière bouée de sauvetage, des perles transparentes ruisselant sur sa peau, vestiges de l'eau qu'il s'était passé sur le visage pour se calmer. Colérique, Judah l'était et ce n'était un secret pour personne ; mais impulsif, il l'était encore plus. A vouloir faire brusquement quelque chose, à le faire, à le regretter. Et quand il s'agissait d'Arwen – Dieu ! Il n'avait pas eu d'autre choix que d'apprendre à se maîtriser. Museler l'envie de la prendre dans ses bras quand il la découvrait si fragile. S'interdire de frapper Oberon et Narcisse quand ceux-ci racontaient leur exploits de la veille. Mais jamais, jamais, il n'avait pu s'empêcher de l'aimer. Il marmonnait encore dans sa barbe quand la porte des toilettes grinça sur ses gonds, lui faisant brusquement relever le regard. Il croisa celui d'un des jumeaux à travers le reflet sale du miroir ; et se retourna presque aussitôt pour darder Narcisse – reconnaissable à sa cravate verte et argent, qui pendait négligemment autour de son coup – d'un regard sombre. Il ne devait pas avoir fier allure lui-même, avec ses cheveux ébouriffés, son visage encore humide et ses chemise et cravate défaites. « J'étais pas bien. » dit-il simplement, le visage fermé et les mâchoires toujours étroitement serrées. Et toujours cette voix pernicieuse qui, dans un coin de sa tête, l'entêtait : tu pourrais en finir avec lui ici et maintenant et t'occuper de l'autre plus tard mais il n'en avait ni le courage, ni l'envie au fond.
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyMer 12 Mar - 13:49

La nonchalance de Judah l'enragea encore plus. Il pensait le faire réagir au moins un peu. Il avait pensé que leur trio devait tout partager et manifestement leur ami ne semblait plus le vouloir. Était-ce leur amitié qu'il remettait également en cause ? Narcisse tourna le regard vers Oberon lorsque le Gryffondor reporta son attention sur les livres et parchemins. Mais son jumeau n'avait pas redressé le regard, il laissait Narcisse seul avec ses interrogations sans aucun soutien. Peut-être que tout cela arrangeait son jumeau finalement, lui qui avait écarté Judah dès qu'il avait su les sentiments d'Arwen à son égard. Mais elle n'était rien d'autre qu'un jouet à ses yeux à lui. Pas pour Oberon. Le regard du Serpentard s'obscurcit légèrement, ses poings se serrèrent. Il lui fallait abandonner la partie pour cette fois. Judah se moquait bien d'Arwen-Lyanna, il ne comprenait peut-être pas leur intérêt morbide pour la fille après tout. Peut-être s'était-il lassé du jeu. Pourquoi lui en vouloir ? C'était son droit après tout. Narcisse poussa un léger soupir mais ne fit aucun commentaire, attendant que son ami prenne la parole et lui explique enfin le cours qu'il n'avait écouté que d'une oreille distraite. Mais aucun son ne vint troubler son attente et il continuait de regarder d'un air ennuyé Lothbrock réfléchir. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque se dernier se leva brusquement. Le grincement sourd de sa chaise et le sursaut de la table lorsqu'elle regagna le sol de la bibliothèque après que son genou l'eut percuté fit un boucan de tous les diables. Tous les regards étaient à présent tournés vers leur table. Narcisse leur retourna d'ailleurs un regard assassin et les têtes finirent par se détourner sauf celui de la bibliothécaire. Mais ça n'avait pas grande importance après tout, il reposa son regard polaire sur son ami qui semblait étrangement tendu alors qu'il annonçait son départ pour les toilettes. Le Serpentard ne le lâcha pas du regard jusqu'à ce qu'il ait disparu de son champ de vision. Oberon poussa un léger soupir ce qui lui fit tourner la tête vers son jumeau. Il ne semblait pas plus comprendre que lui toute cette affaire étrange.

"Pourquoi il ne veut plus jouer avec nous ?"

Son ton était interrogateur, il avait besoin de comprendre. Peut-être que son jumeau possédait un élément de réponse qu'il n'avait pas. Obe avait toujours été plus vif d'esprit que lui. Pas qu'il soit idiot lui même, non. Juste qu'il ressentait moins le besoin de se poser tout un tas de questions avant d'agir. Même si à cette instant, celui qui visiblement se posait les questions, c'était lui.

"Laisse tomber, Cys'. Arwen-Lyanna est à nous de toute façon. Tu as oublié ?"

"Non, tu as raison."

Un léger sourire satisfait s'étala alors sur les lèvres de son frère avant qu'il ne se replonge dans ses devoirs. Narcisse, lui-même n'arrivait pas à se concentrer et il n'en avait pas la volonté non plus d'ailleurs. Il repoussa brusquement sa chaise qui couina sur le sol, il ne tint pas compte du regard brûlant de la bibliothécaire sur sa nuque et se leva.

"Je vais voir comment il va."

Il n'attendit pas d'approbation de la part de son jumeau pour quitter la bibliothèque. Il n'en avait pas besoin de toute manière. Il parcourut d'un pas sûr les couloirs qui le menaient aux toilettes les plus proches. Il marqua néanmoins un léger arrêt devant la porte close. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait bien dire ou faire lorsqu'il aurait poussé cette porte. Mais ça n'avait pas la moindre importance au fond, il lui suffisait juste d'attendre que Judah prenne la parole. La porte fit un bruit légèrement métallique lorsqu'il la poussa pour entrer, il se figea sur le pas pour observer silencieusement son ami qui ne semblait vraiment pas en forme. Leurs regards se croisèrent dans le miroir sale et le Gryffondor se retourna pour lui faire face. Narcisse se contenta de le fixer de son regard froid sans un mot. Il hocha lentement la tête lorsqu'il lui donna la raison de son départ précipité.

"Ça va mieux ?"  

Il n'en avait pas vraiment l'air à la vérité. L'eau qu'il avait dû s'asperger sur le visage dégoulinait, les cheveux en bataille, la chemise et la cravate défaites et cette expression sur son visage. Pourtant, Narcisse ne put s'empêcher de le trouver... beau. Dualité intérieure qu'il se devait de réprimer. Il ne pouvait pas penser cela de son ami, c'était une ignominie. Il se dégoûtait lui même à cet instant. Et il lui fallait sortir d'ici, il se passa une main maladroite dans les cheveux et inspira profondément. Trouver un moyen de sortir d'ici.

"Bon... je voulais pas insister comme ça. On y retourne ?"

Façon plus ou moins détournée de s'excuser peut-être mais aussi de tirer un trait sur cette histoire pour enfin pouvoir sortir de cette pièce étouffante qui lui faisait ressentir nombre de sensations coupables.
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Harvey S. Potter
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyJeu 13 Mar - 12:44

Faible. Il était atrocement faible. C'était l'impression qu'il avait, en sentant le regard de Narcisse brûler son corps. Il y sentit de la méfiance, de la haine, du dégoût, de la déception – à moins que ce ne soit que sa paranoïa qui parlait ? Celle-ci l'enserrait, petit à petit, le piégeait. Il était persuadé qu'ils savaient. Que les Croupton savaient parfaitement le jeu qu'il jouait avec Arwen, qu'ils n'attendaient que le moment opportun pour le détruire à travers elle. Qu'il la touche ! Qu'il la touche et il leur ferait la peau ! songea-t-il aussitôt à cette simple pensée, ses veines s'enflammant. Judah s'exhorta à un calme tout relatif, sans jamais lâcher une seconde le regard du serpentard. « Ça va mieux ? » Judah ne répondit pas, se contentant de soutenir son regard sans rien dire un long moment ; avant de, très légèrement, subtilement, hausser les épaules. Ca n'allait jamais mieux. Tout empirait. Tout devenait trop puissant, trop prenant. Tout allait trop vite, y compris lui, et il n'arrivait plus à suivre la cadence. Il devenait irrémédiablement fou – à moins qu'il ne l'ait été dès le début sans jamais le savoir ? « Ouais. » lâcha-t-il toutefois, bougon, pour faire bonne figure. Il finit par détourner le regard sans plus rien dire, de peur qu'en s'enfonçant dans ses prunelles, Narcisse y découvre ses plus gros et sombres secrets. « Bon... je voulais pas insister comme ça. On y retourne ? » Judah se détourna presque aussitôt, n'arrivant plus à soutenir son regard, pour se repasser de l'eau sur le visage. Sa main tremblait, remarqua-t-il, quand il éteignit le robinet. Il ne s'était jamais senti aussi mal ; et, paradoxalement, jamais aussi puissant. L'impression de pouvoir tout faire ne le quittait pas. Il aurait pu péter la gueule à tous les étudiants dans cette école, il avait l'impression d'en être capable. Un énième sursaut d'énergie le fit serrer les dents, avant qu'il ne se retourne pour refaire à nouveau face à Narcisse. Tu pourrais finir tout ceci ici et maintenant lui hurlait une petite voix intérieure. Une voix aux intonations d'Arwen. Menteur ! MENTEUR! « Ouais » répéta-t-il simplement comme une machine.

Il se passa la main sur le visage pour se débarrasser des dernières gouttes d'eau puis, machinalement, ses doigts se perdirent dans ses cheveux tandis qu'il s'approchait de son ami. Finalement, un sourire maladroit de travers vint s'inviter sur ses lèvres ; et aussitôt fut-il assez proche, qu'il passa son bras autour du cou de son ami, l'entraînant à sa suite hors des toilettes, avec une camaraderie et une proximité inhabituelles. « Je t'ai jamais vu aussi passionné et impatient de bosser les potions, Cys'. » lâcha-t-il, d'un ton égal comme d'habitude, comme on lance un il fait moche aujourd'hui ou un je suis secrètement amoureux de ta demi-soeur de laquelle t'es obsédé depuis des années. Comme si aucune émotion ne pouvait passer le filtre de sa pensée, comme si tout était régulé, comme si il avait un quelconque contrôle sur lui-même. Il aurait aimé dire que oui. Que la pulsion de les abattre, les deux jumeaux, il l'avait complètement annihilé. Il aurait aimé dire qu'il se contrôlait, qu'il savait toujours ce qu'il faisait. Mais la réalité, c'était qu'il ne faisait que repousser l'échéance d'une bombe destinée à exploser. Judah finit par se détacher machinalement de Narcisse au bout d'un moment, pensant que tel contact le dérangerait plus qu'autre chose sous les yeux méprisants et possessifs du jumeau. Ils étaient sur le point d'entrer dans la bibliothèque quand le gryffondor arrêta brusquement son ami. « Tu sais, je crois que t'avais tort. » Devant le regard incompréhensif de Narcisse, Judah renchérit : « vous m'aviez dit qu'Arwen-Lyanna était amoureuse de moi. Te rappelle ? (à cette idée, il sentit son cœur s'emballer et sous ses yeux se succédèrent les images de la jeune femme alitée, de la jeune femme voulant mourir, de la jeune femme lui jetant un coussin dessus, de la jeune femme lui disant qu'elle voulait qu'il s'en aille. Puis, son cœur se serra) Je pense que vous avez tort. Vu ce qu'il se passe entre nous, elle ne pourrait pas. » Un sourire malsain vint illuminer le visage de Lothbrock, comme s'il s'adonnait aux mêmes actes que les jumeaux. Convaincs-les. Trompe-les. Détache toi d'elle. Il adressa ensuite un petit clin d'oeil, qui se voulait léger et moqueur, avant de pousser la porte de la bibliothèque.
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyVen 14 Mar - 23:58

Narcisse scrutait Judah, cherchant sur son visage la confirmation de son état. Il lui sembla aussi que ses piètres excuses étaient acceptées lorsque son ami se détourna pour se passer encore un peu d'eau sur le visage. Si le Serpentard avait ressenti une once d'empathie peut-être se serait-il sincèrement inquiété pour le Gryffondor. Cependant, il ne servait que ses propres intérêts. Il fallait préserver son amitié avec Judah parce qu'elle lui était vitale sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi. Il avait besoin de sa présence à ses côtés au même titre qu'il avait besoin d'Oberon. Il hocha silencieusement du chef lorsque Judah se retourna vers lui et accepta sa proposition de retourner dans la bibliothèque. Un léger sourire étira ses lèvres en réponse à celui de son ami et il se détendit légèrement. Il n'y avait plus de raison de s'inquiéter, tout était rentré dans l'ordre. Du moins, il l'espérait. Son souffle se coupa pendant une demi-seconde. Le bras de Judah enserrait désormais son cou en une accolade purement amicale. Que lui prenait-il ? Pourquoi cette soudaine affection ? Pas qu'il s'en plaigne, ce n'était pas désagréable loin de là. C'était une sensation étrange qui le parcourait de la tête aux pieds. Il avait chaud, il se sentait mal à l'aise. Il aurait eu envie d'arracher le bras qui l'entravait, de retirer ce poids qui lui donnait l'impression d'être faible. Il se sentait comme un nouveau-né venant de venir au monde ou comme un poisson hors de l'eau. Et en même temps, il ne voulait pas que Judah retire son bras.

Il ne releva pas la taquinerie du jeune homme, se contentant de hausser nonchalamment les épaules. Il se laissa entraîner en silence vers le couloir sans aucun doute aussi désert qu'à l'aller. Tout lui semblait décuplé, il n'osait pas tourner la tête vers le Gryffondor de peur de faire quelque chose qu'il regretterait. De peur de devoir réparer une erreur qui selon lui n'était pas réparable. Il devait lutter contre cette pulsion ignoble qui le prenait parfois. Il  vit avec soulagement la porte de la bibliothèque se rapprocher et le bras de Judah se retirer. Mais son sentiment à ce sujet était mitigé. Il aurait voulu partagé encore un moment de proximité, désir coupable mais irrépréhensible. C'était plus fort que lui au même titre que son obsession pour Arwen-Lyanna, au même titre que son besoin de ressembler à son jumeau. Il tendit néanmoins le bras vers la porte pour l'ouvrir lorsque Judah l'arrêta d'un mouvement avant de prendre la parole. Il ne voyait pas de quoi il voulait parler, sur quel sujet avait-il tort ? Son regard interrogatif du parler pour lui puisque son ami s'expliqua plus longuement. Il hocha la tête lorsqu'il lui demanda si il se rappelait avoir dit que Arwen était amoureuse de lui. Mais il n'avait pas tort, la bâtarde était sans aucun doute amoureuse. Peu importe ce qu'il pouvait dire. Un sourire complice vint néanmoins étirer ses lèvres lorsque Judah avoua plus ou moins agir de la même manière qu'eux avec la Poufsouffle.

"Je ne crois pas avoir tort. Elle est amoureuse de toi. J'en suis sûr, une lueur sadique s'alluma dans son regard alors qu'il continuait avec un sourire mauvais. Peut-être qu'elle aime ce qu'on lui fait après tout. Ou alors elle préfère quand c'est toi qui le fait."

Mieux ne valait pas répéter ses dernières paroles à Oberon. Le connaissant, il n'allait pas aimer et il se mettrait à coup sûr en colère. Il était encore moins partageur que lui lorsqu'il s'agissait de leur demie-sœur. Une chose lui échappait pourtant. Si Judah éprouvait autant de plaisir qu'il le laissait supposer, pourquoi arrêter le jeu ? Il posa alors une main sur le bras de Judah pour l'arrêter avant qu'il ne rentre dans la bibliothèque. Il plongea son regard glacial dans celui de son ami.

"Pourquoi tu ne veux plus venir avec nous si ça t'amuses encore ? Je sais qu'Obe a pas été sympa de te tenir à l'écart mais je crois que si tu veux, je saurais le convaincre."
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MessageSujet: Re: Best Friend [Judah & Narcisse]   Best Friend [Judah & Narcisse] EmptyVen 28 Mar - 21:37

Mais toute la beauté de la chose, toute la tragédie de cette situation, de ces relations, c'était qu'il n'avait pas tort. Qu'effectivement, elle l'aimait. Il la détestait pour cela. Judah en voulait sincèrement à sa jolie, sa fragile Arwen-Lyanna ; il aurait préféré se consumer tout seul de sa passion, dans son coin, en pensant obstinément qu'elle n'y répondrait jamais : tout aurait été plus simple ainsi. Ce coup de cœur serait parti comme les autres, songeait-il, il l'aurait vite oubliée en se confrontant à la réalité : elle ne serait jamais sienne. Alors il aurait réparé les morceaux pas fignolés de son cœur, alors il aurait oublié sa peau douce et ses sourires sincères et son patronus s'enlaçant au sien ; alors il l'aurait rayée de sa vie et il aurait pu épouser dieu savait qui pour le bonheur de son sang pur. Mais non. Non. Il avait fallu que les jumeaux s'en rendent compte et l'utilisent contre eux. Et maintenant ne passait pas une heure sans que Judah ne se surprenne à penser à elle et ne se passait pas une seconde sans qu'un coup au cœur ne vienne lui serrer douloureusement ce qui lui servait de palpitant. Maintenant, il essayait de réparer la faute de la poufsouffle, qui avait laissé entrevoir son amour aux jumeaux, qui avait osé les mettre en danger (car c'était bel et bien le cas. Et si, un jour, ils dépassaient la limite et qu'elle se mettait à parler ? A parler de leurs rendez-vous, de leurs patronus qui s'aimaient, de leurs cœurs qui battaient à l'unisson et de toutes ces conneries qui, pourtant, étaient bel et bien arrivées ? Judah ne pouvait pas se permettre de prendre ce risque). Mais Narcisse n'était pas dupe. Il était malin. « Je ne crois pas avoir tort. Elle est amoureuse de toi. J'en suis sûr. Peut-être qu'elle aime ce qu'on lui fait après tout. Ou alors elle préfère quand c'est toi qui le fait. » En écho au sourire malsain qu'arborait désormais le serpentard, la lippe de Judah s'éclaira elle aussi d'un rictus mauvais.

Il plongea son regard polaire dans celui de son vis-à-vis, comme s'il y cherchait une vérité, un éclat différent du regard de son frère – en vain. Evidemment. Oberon et Narcisse étaient semblables en tout point, devant le monde, devant Judah, devant n'importe qui. Judah savait mieux que personne qu'on ne pouvait pas se fier à eux et que, pour rien au monde, il ne pouvait confesser à ses meilleurs amis ce qui se passait réellement entre lui et Arwen. « Cette fille est pas normale. C'est ce sang de bâtarde... » lâcha-t-il, méprisant, toujours avec ce culot de gryffondor qui lui collait à la peau (personne n'aurait osé dénigrer ainsi Arwen devant les jumeaux, après tout), pour coller à cette image d'inconscient malsain qu'il vendait de lui-même. Inconscient, il l'était. Malsain aussi. Mais pas à ce point, pas idiot, pas léger comme son sourire en coin insolent à l'adresse du serpentard le laissait entendre. Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le second jumeau dans la bibliothèque, Judah fut arrêté par Narcisse qui avait posé une main sur son bras. Le gryffondor tressaillit, jeta sur son ami un regard hostile – il n'était pas grand fan des contacts qu'il n'instiguait pas lui-même. « Pourquoi tu ne veux plus venir avec nous si ça t'amuses encore ? Je sais qu'Obe a pas été sympa de te tenir à l'écart mais je crois que si tu veux, je saurais le convaincre. » Il fut presque – presque – touché par l'intention de Narcisse, qui lui semblait quasiment sincère. « Je préfère faire les choses de mon côté, prétendit-il. Je joue un jeu à deux, non pas à quatre. » Il arqua un énième sourcil provocateur, son visage s'illuminant d'un autre sourire malsain qui ne pouvait que faire imaginer à Narcisse les horreurs qu'il commettait hypothétiquement à l'encontre d'Arwen. Toutefois, même s'il n'avait qu'une envie : tourner court à cette discussion et rejoindre Oberon, il resta immobile en faisant toujours face au serpentard. « T'en fais pas pour moi, mec, je gère parfaitement bien mes affaires. » dit-il d'un ton égal.

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