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 ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct

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MessageSujet: ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct   ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct EmptyDim 19 Jan - 21:56




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The fourth drink instinct


Si minuit était l’heure du crime, neuf heures était celle de la première libation. Les mains dans les poches, la tête légèrement baissée pour qu’on ne voit pas son visage sous la capuche qu’il avait tiré afin de se protéger du froid, Byron avançait à pas pressés, ses bottes crissant dans la neige qui couvrait le chemin vers Pré-au-Lard d’un manteau traître et glissant. Il se rendait régulièrement au village et ce n’était un secret pour personne, de la même façon que toute l’école était au courant de sa lycanthropie, mais étrangement, il avait toujours tendances à se cacher un peu, plus par habitude que par honte. C’était l’air glacial qui lui faisait presser le pas, non les commérages, du moins il essayait de s’en convaincre, ayant besoin d’une excuse pour filer jusqu’aux Trois Balais, fatigué d’observer, jour après jour, l’intérieur de sa cabane et le fond de sa bouteille de Whisky. Il n’aimait pas spécialement les gens mais les discussions que tenaient les habitués du pub avaient au moins le mérite de créer un brouhaha l’empêchant de réfléchir correctement. Une pause, un répit, c’était tout ce dont il avait besoin ce soir.

En plus, évidemment, d’un verre pour se réchauffer.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’il arrive jusqu’au pub et, après avoir frappé ses pieds sur le montant de la porte pour en dégager le surplus de neige, il poussa le pan de bois et sentit une bouffée de chaleur venir le frapper. L’endroit sentant le cuir et le houblon, la nourriture tenant au corps, le feu de bois. Le plafond était relativement bas, retenant la chaleur et il fallut bien vite qu’il ouvre sa veste et tire sur son écharpe, ayant l’impression de suffoquer. Quelques secondes plus tard, il avait traversé la salle et repoussé sa capuche, s’installant dans un angle, près des escaliers et le plus loin possible de l’entrée, là où la lumière se faisait un peu plus rare. Il était bien ici, il y avait des bons souvenirs, quoi qu’il en dise et si dernièrement, sa vie n’avait pas été aussi facile qu’il l’avait imaginé lorsqu’il avait passé ses ASPICS, il arrivait petit à petit à trouver une sorte d’équilibre. Par chance, Grâce ne travaillait pas ce soir aussi avait-il la paix, planqué dans son coin, à commander un verre de Whisky et à observer les gens qui allaient et venaient, ceux qui connaissaient les lieux et ceux qui n’étaient que de passage dans le village magique.

Il n’était pas inhabituel que des étrangers viennent trainer à Pré-au-Lard. Le village était, après tout, un des rares à n’être habité que par des sorciers. C’était à la fois un refuge et une curiosité, un endroit où ils n’avaient pas à se cacher des moldus. Un peu comme les quartiers magiques de Londres ou d’Edimbourg, c’était l’expression d’une communauté un peu marginale et Byron, malgré son côté solitaire, pouvait comprendre l’attrait et saisissait donc la présence de bon nombre de voyageurs vêtus de lourdes capes sombres, de celles que l’on porte pendant les longs trajets en balais… comme la silhouette féminine qui venait d’entrer, vêtue de noire et semblant, hagarde.

De là où il était, il ne pouvait pas bien voir mais quelque chose, dans la démarche de celle qui venait de passer la porte, lui semblait familier. Peut-être était-ce le côté légèrement adolescent, la taille, ou bien se faisait-il juste des idées… Il fixa l’inconnue un moment, avant de terminer son verre, en commandant un deuxième. Il se faisait des idées. Avec le climat de panique qui regnait dans l’école, les portes étaient gardées, cela faisait d’ailleurs partie de son boulot, s’assurer que tout tenait, que les sortilèges des enseignants n’étaient pas mis à mal. Il était impossible qu’il s’agisse là d’une élève. Ou était-ce si saugrenu que ça ? Il fronça les sourcils, ignorant la serveuse qui venait de poser devant lui une nouvelle dose de Whisky. A travers le bar, maudissant les gens qui commençaient à s’entasser et le gênait pour observer, il chercha à voir le visage de l’élève supposée, arquant un sourcil lorsqu’il la vit alors s’approcher d’un sorcier qui, largement, prenait Byron de quelques années. Non, ça ne pouvait pas être une élève et puis même, il avait terminé sa journée… ou pas. Ces gamins, aussi cons fussent-ils, étaient en partie sa responsabilité. Son boulot. Ce pour quoi il était à Poudlard. Il était garde-chasse mais la sécurité des élèves devait être sa priorité. Soufflant, agacé, il balaya mentalement l’idée d’une soirée loin de tout et, terminant son deuxième verre, il se leva pour s’approcher du comptoir, espérant ainsi pouvoir apercevoir son visage et s’assurer que ce n’était pas une des mômes de l’école n’ayant rien à faire ici.

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MessageSujet: Re: ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct   ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct EmptyVen 6 Juin - 20:38


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he said it was a one night stand

Si on comparait les conquêtes de Morrigan Lestrange, il serait aisé de se leurrer et conclure qu’elle était attirée par une tranche d’âge plus que par un type physique. Parce qu’effectivement, s’il n’y avait pas de constance en matière de corpulence, de couleurs d’yeux, de teintes de peau ou de forme de visage, une constante était observable : la différence d’âge. Naturellement, elle se retrouvait toujours à flirter avec des hommes plus vieux, souvent au moins dix ans plus vieux. Il était aisé de se leurrer, mais cette conclusion était fausse. La constante n’était pas l’âge. C’était la douleur. La peine, la désolation, la souffrance et la haine. C’était la vie qui avait fait des dégâts, et qui avait laissé dans les regards, cette marque noire, comme une cicatrice laissée là par la brûlure d’un fer chaud. C’était la douleur qu’elle avait reconnu pour la première fois dans le regard de son père le jour où il lui avait donné l’alliance de Bellatrix. Beaucoup de gens ne voient pas cette douleur, certains parce qu’ils ne l’ont jamais ressentie, d’autre parce qu’ils ne sont pas assez attentifs. Pourtant, cette souffrance suinte très souvent de tous les pores de l’épiderme. Et Morrigan, c’était la première chose qu’elle remarquait, cette souffrance. Pas les yeux, pas le sourire, pas le charme ou l’âge, mais la tourmente. Et Morrigan avait besoin de cette douleur, elle s’en nourrissait comme un loup furetait le sang. Et elle ne la trouvait pas parmi les élèves.

Il devenait de plus en plus difficile de quitter l’école en douce, la panique qui avait accompagné les récents événements avait provoqué le renforcement des protections des élèves et les rondes fréquentes des préfets et des professeurs rendaient difficile l’accès aux passages souterrains. Il fallait donc ruser. Mais avec beaucoup de bonne volonté, et des relations bien placées, échapper à la vigilance de la hiérarchie était un jeu d’enfant.

Elle reste un instant immobile à l’entrée du bar. La porte se ferme derrière elle dans un courant d’air glacial. Elle frissonne. Le souffle froid s’est frayé un passage sous son manteau de velours noir pour mordre sa chair uniquement couverte de bas noirs sous sa robe patineuse. Elle porte ses doigts gantés en dessous de ses épaules et effectuant quelques va-et-vient sur le haut de ses bras, elle parvient rapidement à chasser le sentiment d’inconfort dû à la vague de froid. Du regard, elle scrute la salle. L’endroit sent le feu de cheminée et la soupe de potiron, les lattes du parquet craquent, les chaises crissent, le verre tintinnabule et même les paroles crachées à droite et à gauche par des clients déjà trop alcoolisés ne parviennent pas à surpasser les bruits de l’inanimé. Dans cet environnement tout est égal, la cheminée qui disperse son halot lumineux trône sur le côté, reine absolue de vie dans un hiver mort, le bar, longiligne d’où l’alcool coule à flots, l’escalier sombre, gardien d’un abîme de luxure, chaque client venu noyer sa peine ou arroser ses triomphes, tout a une âme. Elle ôte sa capuche alors qu’elle s’avance vers le comptoir d’un pas assuré. Elle l’avait repéré de loin, le dos légèrement courbé, le coude posé sur le bar. Il fait tourner spontanément les dernières gouttes de sa boisson dans le fond de son verre avant de le vider.
Morrigan se pose sur le tabouret à sa droite alors qu’il recommande un whisky. « La même chose pour moi. » La voix de Morrigan attire son attention car il pose sur elle son regard émeraude. Elle lui adresse un sourire alors qu’elle glisse son manteau sur ses épaules pour exhiber son décolleté outrageusement plongeant. Lascivement, elle remet ses boucles brunes en place et tire un à un les doigts de ses gants pour les ôter de ses mains et elle les pose sur le bar. Et elle attend. Il viendra à elle de lui-même. Ne pas sembler insistante était la clé pour attirer l’attention. Elle ne remarque pas la présence du garde-chasse, tapi dans l’ombre, avant qu’il ne se retrouve à quelques mètres d’elle.


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MessageSujet: Re: ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct   ( BYRRIGAN ) † the fourth drink instinct EmptyMer 2 Juil - 19:00




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The fourth drink instinct


Il ne savait pas trop pourquoi il priait silencieusement quant à l’identité de la jeune femme au bar. Pour se donner bonne conscience, il aurait pu affirmer que c’était par esprit moral quant à son travail, puisque trouver une élève-là n’était franchement pas la vision la plus réjouissante au monde quand on était supposé les surveiller. Un bar, la nuit, au cœur d’une communauté sorcière si troublée, si secouée, n’était probablement pas l’endroit idéal pour trainer mais très honnêtement, il aurait pu tout autant souhaiter avoir la paix, ne pas devoir remonter jusqu’à Poudlard en escortant un fuyard. Maugréant d’une voix inaudible, il fit son chemin jusqu’au comptoir, posant ses coudes sur le bois usés et poisseux et tournant la tête en direction de la jeune femme, scrutant dans le faible halo ocre et dans le nuage de fumée pour tenter de la reconnaître… Elle était jeune, définitivement, il n’avait pas imaginé sa taille juvénile et sa démarche trop légère pour une femme adulte. Il put avoir confirmation en entendant sa voix lorsqu’elle souffla : « La même chose pour moi » . Délicate, presque mesurée, comme une légère mélodie, jouée par une nymphe cruelle. Bientôt, Byron comprit qu’elle n’était déjà plus vraiment seule et que c’était surement son dessein, que rien n’était laissé au hasard dans la scène qu’il avait sous les yeux.

Elle bougea, gracile et alors qu’il observait, encore incapable de voir son visage, Byron se retrouva avec les paroles d’une vieille chanson moldue dans la tête « With all the charms of a woman, you've kept the secret of your youth… Beneath your perfume and make-up,  you're just a baby in disguise... » parce que derrière l’assurance, il y avait une jeunesse évidente, choquante pour un endroit comme celui-ci, à une heure pareille et dans un climat si peu rassurant. Il était persuadé à présent d’avoir à faire à une élève mais n’avait pas vu ses traits, incapable alors de la reconnaître, continuant à l’observer, comme le pauvre idiot à ses côtés qui la bouffait du regard. Un charognard qui la dévisageait, sourire goguenard balayant la peau d’albâtre de la demoiselle, épiderme laiteux que même la chaleur de la lumière orangée ne parvenait pas à colorer un peu, si clair et si tranchant à côté des boucles brunes qui cascadaient autour de son visage, un idiot se pendant surement prédateur quand cette gamine, assurée, était le véritable fauve, la mante religieuse en devenir.

Cela ne changeait rien, cependant, au fait qu’elle n’ait rien à foutre ici et Byron grommela à nouveau. Elle était jeune et c’était dangereux que de la laisser dans les pattes d’un inconnu au regard lubrique. Maintenant qu’il était au courant, il ne pouvait pas tourner les talons et la laisser en plan, là, livrée à elle-même. Quelque part, il se souciait trop de ces gamins qui n’étaient pas les siens, tout juste sa responsabilité… mais quelque part, s’il était resté au château au lieu de venir ici, elle n’aurait surement pas pu sortir. Il connaissait, après tout, les passages secrets de l’école pour les avoir empruntés pendant sa scolarité et pouvait bien se fendre de quelques rondes pour en assurer la protection, non ? Ouais, non, cela n’avait jamais été sa priorité, trop occupé à courir après les imbéciles filant vers la forêt interdite. Seulement la petite allumeuse ne risquait pas de se faire attaquer par un centaure, ici, à jouer les grandes, les femmes du monde, les séductrices, à vouloir s’échapper de sa tenue d’écolière pour s’inventer une vie à côté. Non, elle risquait plutôt de tomber sur un loup affamé qui ne supporterait pas qu’elle se dérobe ou qui aurait dans le crâne des idées bien plus sales que ce qu’elle avait prévu… aussitôt, il secoua légèrement la tête pour éviter d’imaginer la gosse dans une situation du genre… Il aurait pu s’imposer et la renvoyer au château, simplement. Il aurait pu annoncer qu’elle était avec lui, chasser le badaud croyant à la chance de sa vie et l’entrainer ensuite loin de l’ambiance douteuse du bar mais voulant éviter les scandales, il resta tranquille une seconde, se demandant combien de temps il faudrait à l’inconnu pour tenter de l’entrainer dans une des chambres à l’étage. Il se jura d’intervenir si les choses en venaient là où s’il tentait de quitter le bar avec elle avant de lever la main, se commandant un énième verre qu’il siffla d’un trait, toujours incapable de mettre un nom sur la brune, dont il ne voyait même pas l’intégralité du profil.


• • •


20 minutes plus tard, deux ou trois verres supplémentaires dans le système et Byron réalisa qu’il avait soit des prédispositions qu’il n’avait jamais exploité pour la voyance, soit une compréhension plus profonde que prévue de la nature humaine. Enjôleur, assuré, le type s’approchait depuis quelques minutes de la brune et le garde-chasse, depuis le coin de comptoir contre lequel il s’était appuyé pour la surveiller, presque patiemment, avait un sourcil arqué. Presque aussitôt, jetant quelques gallions sur le bois collant et abimé devant lui, l’homme se leva et alla murmurer quelque chose à l’oreille de cette gamine que McFarlane n’avait toujours pas eu l’occasion de reconnaître. Il l’avait croisé dans les couloirs, pourtant, il ne le réalisait juste pas à cet instant, alors que d’une main trop baladeuse, le charognard allait appuyer au creux des reins de la brune pour tenter de la guider vers la cage d’escalier un peu plus loin. Dents serrées, regard sombre, démarche un tout petit peu déformée par l’alcool, le lycanthrope se redressa de son point d’appui et posa finalement ses yeux verts sur le visage poupins de la gamine supposée. Sur le coup, son prénom ne lui revint pas, juste sa maison, juste la certitude de savoir à quel groupe elle appartenait. Serpentarde, bien que cela ne l’étonna guère, les élèves de cette maison ayant une tendance maladive à se foutre dans des histoires impossibles, à l’instar de la maison rivale à la leur, celle en rouge et or. Sans plus réfléchir, grognant plus qu’articulant, il braqua ses iris sur l’inconnu et lança : « J’crois pas, non » avant de tendre une main en direction de la jeune fille, voulant l’éloigner de cette rencontre qu’elle venait de faire et qui semblait un peu trop douteuse pour que le gardien des lieux et des clés ferme simplement les yeux. Oh il pouvait le comprendre, cet abruti lubrique qui s'empressait de la subtiliser aux regards de la foule pour l'avoir à lui tout seul, la beauté de la demoiselle était un pied-de-nez aux tableaux les plus fins et quelque chose dans ses yeux semblaient à même de déclencher des orages, le genre de visage à provoquer des rixes terribles mais il était hors de question qu'il la laisse filer, c'était aussi simple que ça, peu importe à quel point elle faisait mine d'être détachée et de se foutre du danger de la situation.

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