Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 1600 mots.

Ceci est l’histoire d’une Ombre. A la fois électrisante et ténébreuse. Elle vous attire autant qu’elle vous repousse. Agissant comme un aimant sur votre esprit, la protagoniste de cette vie va vous faire tourner la tête..

Viktoria Grindelwald. C’est ainsi qu’on décida de la nommer, bien avant sa naissance. L’ambition était le maitre mot dans la famille qui l’a vu naitre, aussi la Victoire semblait tout indiquée à cette enfant qui, de toute évidence, ferait leur fortune et perpétuerait la gloire de leur nom. On lui donna aussi le nom de Faye. Ici rien de symbolique, si ce n’est que sa grand-mère maternelle, d’origine anglaise portait ce prénom. On le choisit plus par tradition et pour la beauté de sa consonance qu’autre chose.

La demoiselle grandit en Norvège, dans la ville d’Oslo. Elle fut éduquée comme une sang-pur, on lui donna donc très jeune les préceptes qui faisaient leur ligné, de même, on lui apprit la grandeur de leur famille et la gloire de leur ancêtre. Tout se passa à merveille, le sang qui coulait dans ses veines y étaient forcément pour quelque chose, car l’enfant apprenait vite. On attendait notamment le jour où ses pouvoirs se développeraient afin de juger l’étendue de son talent, qui, ils en étaient dure, serait grandiose.



Vous l’avez compris les parents et la famille entière de Viktoria, de même que ses proche et son entourage, placèrent beaucoup d’espoirs en elle. Voyant en cet embryon un futur des plus incroyables. On la traita comme une petite princesse, à la fois durement et strictement, tout en lui accordant ce qu’elle voulait. Néanmoins, sa mère débordait d’amour, plus que d’espoir envers son ainé. Puis elle tomba enceinte à nouveau.

A cette époque Viktoria n’avait que quatre ans. Elle n’avait pas encore vraiment commencé les leçons que l’on donnait à une jeune fille, se contentant de jouer à des jeux ludiques et tachant d’écouter ce que ses parents lui disaient. Même si à cet âge on n’écoutait pas beaucoup… Elle semblait pourtant retenir et mettre en application ce qu’on lui demandait, interdisait, plus rapidement que les autres enfants. Au grand bonheur de ses parents qui n’eurent pas à connaitre les déboires des nouveaux parents débordé et souffrant de mauvaise éducation. Mais… Il fallait reconnaitre qu’il y avait une chose qu’ils n’arrivaient pas à canaliser. C’était ce côté bestial qui était en elle.

L’enfant courrait beaucoup, elle se dépensait énormément, puis grimpait quelque part pour dormir. Quand on la voyait ainsi, on pensait à un de ces félins sauvage. A la fois beaux et dangereux. Seulement sa mère voyait en elle une chose qui devait disparaitre. Ce n’était pas bien. Mais elle se dit que ce n’était là que le coup de son imagination.

Aussi quand sa Faye, car c’était de manière qu’elle aimait l’appeler, vint la voir dans la nuit en lui disant qu’elle avait un animal dans la tête et qu’elle devait aller courir pour le calmer, lui demandant ainsi la permission de sa voix ensommeillée, une alarme sonna dans la tête de cette femme qui avait une éducation irréprochable. Elle aurait préféré qu’elle lui dise qu’elle entendait des voix… Elle aurait même préféré qu’on lui dise que sa fille chérie avait des dons de voyance !

Viktoria ne comprit pas ce qu’elle avait fait de mal. Elle pleura sans savoir pourquoi quand sa mère lui dit d’une voix aussi tranchante que froide qu’elle ne devrait parler de ceci à personne et que dorénavant elle n’irait plus courir ou faire quoi que ce soit que cet « animal » lui demanderait. Que ce n’était pas bien pour une petite fille d’être… Comme cela. Différente et anormale. Mais c’était son animal qui pleurait, ce félin tapi en elle qui était rejeté par celle qui l’avait mise au monde. Saigné et blessé, la bête furieuse alla se terrer dans un coin de son esprit.

Dans la semaine qui suivit, on apprit que sa mère était enceinte. Vik’ passa une semaine entière sans courir ou grimper, avant de céder à ses instincts. La bête ronronnait en elle, donnant à son corps des vagues de chaleur réconfortante et apaisante. Courir, grimper, c’était ce qui la rendait heureuse. Ce qui la calmait…

On la réprimandait quand on la surprenait à laisser parler ses instincts, quand on la voyait agir autrement que comme une petite fille. Son père devint même violent quand elle lui montra les dents en fronçant les sourcils, toutes griffes dehors comme un chaton qui allait se préparer à attaquer. Il la gifla et lui ordonna de se cloitrer dans sa chambre jusqu’au lendemain.

Puis la dame de la maison tomba malade. Et son état empirait de jour en jour. L’enfant passa beaucoup de temps avec elle. Surtout quand ses pouvoirs de sorcière commencèrent à voir le jour, car c’était là ce que sa mère voulait le plus voir, son côté magique. Alors elle enferma définitivement la bête dans une cage au fin fond de sa psyché, car sa mère ne voulait pas de cette partie d’elle.

Jeune, enfant, mais en phase de comprendre qu’elle ne reverrait surement plus sa mère…

Chaque jour qui venait, elle les passait à ses côtés. Elle jouait près d’elle, parfois avec elle quand son état le lui permettait. Elle ne la lâchait que quand la femme lui disait être fatiguée et avoir besoin de repos. Seulement… Cela arrivait de plus en plus souvent. Des médecins vinrent régulièrement afin de voir si le bébé allait bien.

Puis le jour de l’accouchement arriva.

Celui-ci se fit dans le manoir familial. Dans la chambre des parents. Les médecins étaient arrivés en transplanant. Une nounou s’occupait de la jeune enfant. Mais l’ouïe de Viktoria était aussi puissante que celle d’un félin, elle entendait les cris de douleur de sa mère et voulait la voir. La nounou tenta de l’en empêcher, mais quand Vik’ la griffa et la mordit, elle la relâcha de surprise et de douleur. Ce fut suffisant pour la petite fille qui détala aussi rapidement que l’animal qu’elle était.

Elle ouvrit la porte sur les cris d’un bébé et le dernier sourire de sa mère enlaçant la main de son époux.



Elle n’oublia jamais cette image. Car par la suite elle n’avait jamais vu son père aussi brisé qu’en ce jour. Et ce sang… Ce n’était pas le sang d’un meurtre, c’était le sang de la vie. Mais en cet instant les deux s’étaient rejoints.

Elle aurait dû détester la fille qui vint au monde ce jour-là. Mais elle en était incapable. Elle avait fait taire à jamais ses instincts bestiaux et sauvages, mais c’était un instinct primaire qui lui dit de la protéger au péril de sa vie. Elle voyait en sa sœur un cadeau de sa mère avant de mourir. Elle était morte pour lui donner la vie, aussi allait elle protéger ce pourquoi elle rendu son dernier souffle. Il est dur d’expliquer la pensée de Viktoria au sujet de sa cadette, mais sachez qu’elle ne l’a jamais haït.

Les deux sœurs étaient proches, très proches. Elles n’étaient pas inséparable, mais elles passaient la majorité de leur temps ensemble. Quant à la bête de Faye, nom qu’elle avait choisi de prendre officiellement en mémoire de sa mère, elle était toujours enfermée dans une cage dans un coin de sa psyché. Seulement, pour combien de temps encore ?

Les pouvoirs de l’ainé étaient grands, elle était promis à un grand avenir, elle montra des prédilections dans la métamorphose, quand elle changea accidentellement sa sœur en chaton… Les pouvoirs des enfants sont, parait-il, les plus durs à contrôler.


Le lien entre les deux sœurs devint fort, pour leur temps passé ensemble et l’envie de Faye de rester auprès d’elle, de la protéger… Perdre sa mère a été un coup dur, malgré son jeune âge. Plus les années passèrent, plus elle sentait la distance que le temps mettaient entre elles, et le temps qu’elle accepte cela, elle était déjà à Durmstrang.

Durmstrang, école particulièrement stricte et mystérieuse. Elle montra là-bas ses « mauvais côtés ». Faye a profondément soif de pouvoir, elle se plait à manipuler et à corrompre les gens. Rallier les gens à sa cause, leur faire croire des choses et les regarder espérer pour rien, elle trouve cela amusant. Et d’ailleurs c’est là le mot qui mène sa vie : l’amusement. Mais attention à vous, car c’est un amusement malsain. On ne lui a pas appris à être gentille. On lui a appris à se servir des gens pour obtenir ce qu’elle veut et de tout faire, absolument tout, pour y parvenir. « La faim justifie les moyens ».

Malgré cette attitude elle réussit à se faire des amis. Des vrais. Elle a pu se créer des liens avec les gens qu’elle rencontra là-bas. Des personnes qu’elle considéra comme plus que de simples sous-fifre et objets, des êtres humains envers qui elle éprouvait de véritables sentiments. Chose dont elle ne s’était pas attendue en arrivant là-bas. Pour elle ce n’était que des gens dont elle allait se servir pour son avancée dans le monde des adultes. Mais ils étaient là, ces enfants de son âge qui avaient vu au-delà de la peste manipulatrice et imbu d’elle-même. Certains étaient là pour son nom, d’autre parce qu’ils avaient vu en elle une personne qui leur avait plus. D’autres encore parce qu’elle avait les instincts d’une meneuse.

Elle était cette peste qui enchainait les relations, celle qui se foutait ouvertement de vous avec ce sourire triomphant sur les lèvres, savourant votre humiliation. Elle était celle qui se tenait droite en vous toisant de haut, et celle qui riait fort avec ses amis pour attirer l’attention. Oui, mais pas que.

Alors que la jeune fille s’épanouissait et entrait doucement dans l’adolescence. La cage où la bête s’était tapie commençait doucement à se désagrégé, ainsi on la vit devenir de plus en plus « insupportable », donnant l’air de s’ennuyer pour peu qu’elle reste quelques minutes sans bouger. Être assise sur une chaise devenait de plus en plus dur. Être assise sur une chaise dans une salle de classe fermée l’était encore plus. L’animal qu’elle était voulait bondir, sentir la terre sous ses pattes pendant qu’il courrait dans la forêt, sentir l’essence de la nature et se ressourcer. La cage s’étendant bientôt à l’école entière. Même si son propre corps devenait une prison. Elle s’ennuyait beaucoup pendant ses cours.

Faye était doté d’une grande mémoire et retenait facilement les choses. De plus elle n’avait pas grand mal à les appliquer. Elle se classa rapidement dans les meilleures de sa classe, s’étant renseigner sur les filières dès son plus jeune âge –afin de préparer le terrain pour sélectionner ardemment ses sous-fifres…- elle savait déjà qu’elle devait aller à l’université. Et puis l’on n’en attendait pas moins d’elle, évidemment. Aussi se devait-elle d’être la meilleure, pour sa famille, et surtout par principe. Viktoria portait bien son nom. Elle ne visait pas d’autre place que celle en haut de la pyramide. Et la majorité des gens l’avaient bien compris, les autres ne l’avaient pas rencontré.

Elle avait senti le regard de son professeur de métamorphose, durant ses cours, parfois alors qu’elle était affalé sur une branche à tenter de reprendre quelques heures de sommeil. Mais il se trouvait que pour sa part, elle ne l’appréciait pas plus que ça. Elle adorait sa matière, mais ses cours étaient particulièrement intéressant, voir même trop facile. Que ce soit la théorie ou la pratique elle s’ennuyait avant la fin du cours. Il suivait et voyait qu’elle observait les arbres et le ciel. Faye avait ce besoin de liberté, encore plus pressant que chez les jeunes de son âge.

Aussi quand il la vit relever la tête avec une expression d’intérêt, qu’il ne lui avait que rarement vu dans ses cours, quand il parla des animagus, il eut une idée. Une idée qui était certainement contraire aux règles. Il lui donna des cours afin de devenir elle-même une animagus. Le prof en étant déjà un de la classe des rapaces. A raison de plusieurs cours par semaines  suivant leurs emplois du temps respectifs, il fallut quelques années à Faye pour pouvoir se transformer et ainsi laisser sa bête sortir.

Cette étape de sa vie marqua le tournant de sa vie. Car même si elle sentait sa bête vivre en elle et griffé les parois de sa psyché, elle pouvait la laisser sortir et était donc plus calme.. A sa manière.

Car Faye est le feu et la glace. Son tempérament est de flamme quand ses paroles vous gèlent le cœur.

Mais la bête sort quand elle a des émotions trop intenses. C’est une phase qu’elle n’a pas encore su maitriser, la faire sortir quand ELLE le décide.

La jeune femme passa le reste de ses années d’étude à exceller dans les domaines qui la portaient et notamment celles qui pouvaient l’emmener là où elle le voulait. Elle avait été voir son cousin, dresseur de dragon en Asie. Elle avait adoré ce sentiment d’adrénaline qui a parcouru ses veines quand elle s’est retrouvée face à cette créature mortellement dangereuse. Cette sensation de pouvoir mourir dans l’instant en même temps que cette vie qui l’a envahie alors qu’elle allait devant cette chose qui aurait pu la terrasser d’un mouvement de la patte. Elle était tombée amoureuse des dragons. Car ces êtres mythiques faisaient s’entrechoquer en elle des sentiments contradictoire, la peur et l’attirance se détachaient distinctement dans son esprit quand elle se trouvait près d’eux, lui donnant des vertiges avant que l’admiration et le respect ne viennent les surplomber.

Le jour où elle en informa son paternel celui-ci était partagé. Non seulement sa fille ainé allait partir de la maison pour aller à l’université mais en plus cette filière n’était pas ce qu’ils avaient prévue pour elle à la base..

Elle lui exposa alors ses idées, ses arguments, insistant sur le fait que personne ne voudrait défier une dompteuse de dragon portant le nom des Grindelwald et ayant appris l’art de la magie noire à Durmstrang. De plus son père, et sa mère de son vivant, avaient dans leur entourage des amis mangemorts. Donc le fait qu’elle quitte le vieux continent pour partir vers l’Angleterre ne devraient pas tant le déranger que cela, elle reviendrait pendant les vacances et lui donnerait des nouvelles aussi souvent que possible. C’est-à-dire tous les jours. Minimum…

Mais vint la question de sa sœur. Comment allait-elle réagir quand elle allait apprendre que son ainé et sœur adorée partait pour les Royaume-Unis ? La réponse ne se fit pas attendre car la concerné entra dans la salle à manger où Faye tentait de convaincre son père, elle dit tout simplement : « Je pars avec elle ». Faye vit tous ses espoirs de partir se réduire à néant…


Quelques années plus tard elle était cependant là, à Londres à faire ses achats pour la rentrée. Enfin… On lui montrait les produits et elle hochait ou secouait la tête pour manifester son approbation ou son refus. En réalité elle regardait autour d’elle d’un air désintéresser. Elle se disait sans arrêt que finalement elle aurait peut-être dû rester en Norvège… Cet endroit elle ne l’aimait pas. Vraiment pas. Il ne faisait pas beau, elle n’avait pas cru la fille de l’ami de son père, chez qui elle vivait dorénavant en attendant d’avoir son diplôme, quand elle lui avait dit que le parapluie était l’accessoire de mode des anglais. Ahin.. Il fallait au moins admettre qu’il faisait moins froid que dans sa Norvège natale. Néanmoins elle avait rapidement déchanté. Au contraire de sa sœur qui avait adoré l’endroit. Car oui la jeune fille l’avait suivie en déblatérant un argument de poids : Je ne veux pas être séparé de Faye. C’était dit. Leur pauvre père était donc tout seul dans son grand manoir. Enfin seul… Il en avait profité pour leur présenter sa nouvelle amie. Proche amie… Ce qui n’avait pas été au gout de Faye, mais puisqu’elle partait, cela lui faisait moins « mal », dans le sens où son père ne serait pas seul dans cette maison pleine de souvenirs.

Et c’est dans cet endroit que son regard fut accroché par un jeune homme, a vue de nez quelques années de plus qu’elle. Grand, brun, cheveux en bataille, visage au trait marqué comme une statue sculpté dans la roche. Des bras musclés et un charme à faire tomber une pucelle sous extase. Elle le détailla ainsi du regard, se disant qu’il ressemblait vaguement à quelqu’un qu’elle connaissait sans trop savoir qui. Elle ne détourna pas le regard quand il s’aperçut être l’objet de sa curiosité au milieu de dizaine de centaine d’autres gens. Elle se souvient qu’armer d’un sourire charmeur il s’était approché d’elle. Elle y avait répondu par le même sourire, usant de ses charmes. Encore une fois.

Comme des aimants qui s’attirent et se repoussent, les deux êtres s’étaient charmé puis taquiné. Sachant qu’ils ne se reverraient pas. L’idée de coucher ensemble s’installa dans leur esprit. Une fois, avant de reprendre chacun sa vie de son côté. Parce qu’ils ne se reverraient pas. Ils en étaient sur. Et comment auraient-ils pu ? Il avait fini ses études, disait-il. Et elle, elle ne connaissait rien de cette vie en dehors du continent.

Mais leur attraction passionnante et furieuse fut interrompue par Regina, la deuxième Grindelwald à loger maintenant en UK, elle se posta à côté d’eux, légèrement gêné par cette atmosphère qu’elle comprenait déjà, attendant que les deux aient fini de se demander s’ils devaient laisser leur désir prendre la place de leur contrôle ou s’entretuer sur place. Elle poussa un soupir de soulagement quand sa sœur tourna la tête vers elle, reprenant le mâchonnement de son chewing-gum avec cet air nonchalant qu’elle feintait la majorité du temps. Celle-ci l’interrogea du regard, elle n’attendit pas plus pour lui montrer ses trouvailles, la demoiselle hésitait sur le choix de ses plumes… Après tout elle allait entrer à Poudlard à la rentrée quand sa sœur irait à l’université. Elle espérait être prise à Serpentard, comme tous ceux de sa famille. Et même de leur hôte. Une pression énorme reposait sur ses frêles épaules. Elle pouvait faire confiance à son ainé pour l’aider à décompressé.

Le jeune homme la fit rougir quand il se pencha à son oreille pour lui murmurer qu’il fallait prendre celui de droite. Elle le remercia, brumeuse et rougissante, il adressa un sourire à Faye qui croisait les bras, elle n’aimait pas qu’on joue avec sa sœur, puis il partit en s’enfonçant dans la foule. L’ainé le suivit du regard, partagé entre ce désir soudain qui brulait en elle et cette envie folle de lui arracher la tête. Quand sa sœur l’interpella par son nom, elle crut le voir s’arrêter un moment et se retourner pour les regarder souriant comme s’il venait de trouver le destin sur son chemin. Elle tourna la tête quand il lui fit un signe de la main en guise de provocation.

Le soir même, leur père arriva par la cheminé. Seul. Ce qui avait ravi intérieurement ses filles qui ne voulaient voir débarquer celle qui allait s’installer dans les affaires de leur mère. Dans son lit, dans son fauteuil, dans sa cuisine… C’était le genre de pensée que Faye se donnait pour se défouler sur les gens ou quand elle voulait être acerbe. Ce qui marchait rudement bien il fallait l’admettre.

Il s’était installé dans un fauteuil, avait parlé avec ses filles, leur avait demandé comment se passait leur attente, si le pays leur plaisait, et il leur donnait des nouvelles de la maison et de la situation en Norvège et dans le « monde Baltique ». Il ne s’attarda pas trop sur son travail, il leur dit juste que tout allait bien, se plaignant une fois ou deux d’une affaire en cours et passa au reste. Puis vint leur hôte qui rentrait du travail, il lui serra la main et fit venir sa propre fille.

Le salon n’avait bientôt plus de place. Faye jeta un coup d’œil à la dernière place libre à côté de la nouvelle amie de sa sœur, la fille de l’ami de leur père devait avoir son âge. Elle se prénommait Hanna. Ou quelque chose comme ça..

Sans plus attendre le père des Norvégiennes se tourna vers son ainé et l’arracha à la contemplation du couloir d’entré, d’où elle avait entendu du bruit. Comme si quelqu’un venait d’entrer. Ce qui était assez anormal, compte tenu qu’ils n’y avaient qu’eux qui vivaient ici… Mais ses interrogations furent tut par le fait que les deux adultes présent prononcèrent le mot qu’elle avait redouté depuis son adolescence : Mariage.

Elle se figea en regardant son paternel.

« Pardon ? » Fut la seule chose qu’elle put dire. Elle sentit faiblement la main de sa sœur enserrant la sienne alors qu’ils lui parlaient de l’arrangement qu’ils avaient conclus avant qu’elles ne viennent habiter ici pour la durée de leurs études. Elle n’écouta que d’une oreille le reste. Furieuse et résignée qu’on ait ainsi fait offrande de sa vie et de sa liberté à une personne qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’aimerait peut être pas. L’amour était un sentiment abstrait. C’était ce qu’elle s’était toujours dit. La voici donc enchaîné par un serment qu’elle n’avait jamais prononcé. Une promesse qu’elle n’avait envisagée que dans ses cauchemars et dans un futur lointain. Mais .. Elle était de sang pur après tout. Il ne fallait pas compter trop longtemps sur la liberté. Un jour elle prenait son envol.

Elle se repassa le moment où elle avait parlé de rendre l’appareil à celui qui les hébergeait, en signe de reconnaissance. Celui-ci avait poliment décliné en riant, disant que le service était déjà remboursé.

Elle serra les dents en demandant avec qui elle allait être mariée et quand.

Les visages des deux Grindelwald se figèrent, l’une en une exclamation surprise et l’autre en un partage de rage et de bonheur.

Lui, cet homme, venait de passer la porte du salon, regardant autour de lui cette pièce qu’il avait connu durant la majorité de sa vie, habité par des gens qu’il n’avait quasiment jamais vu. Puis son regard tomba sur les deux sœurs. Il observa leurs mains jointes en signe de réconfort, puis sourit à son père et lui fit la bise. Il prit dans ses bras sa sœur qui lui sauta dans les bras, son regard fixé sur les flammes qui brulaient dans celui de la brune.

Ils furent présentés en bonne et due forme. Enfin il pouvait mettre un nom sur la jeune femme qui avaient hanté ses pensées, bien que vu qu’une fois, depuis leur rencontre un peu plus tôt dans l’après-midi. Son père lui annonça que c’était elle, sa fiancé. Et le jeune homme retient le sourire qui voulait envahir son visage, à la fois mesquin et rieur, et heureux quelque part… Loin, loin au fond de lui. Il n’était pas imbécile pour se cacher le fait qu’il y ait une alchimie entre eux. Mais au vu de son regard meurtrier… Il devinait qu’elle le ferait.

Et en effet, elle passa le reste de la soirée à parler avec sa sœur, lui tournant le dos et l’ignorant.

Ils ne se voyaient pas si souvent que ça, enfin à leur gout, car même si Faye se révoltait contre l’idée d’être fiancé à cet homme, même si elle niait en bloc avoir des sentiments pour lui, c’était loin d’être réellement le cas. Les deux étaient partagés entre cette idée de s’entretuer et de laisser cette passion dévorante les consumer. Des aimants. Se haïr et s’aimer. Une relation tumultueuse et bipolaire.

Quand ils se voyaient en dehors de la maison, ils pouvaient tout aussi bien s’aimer avec passion que … S’engueuler avec une passion toute autre. Tout comme leurs pires disputes les envoyaient dans un lit. Regina avait qualifié cette relation de chaotique. Car bien que fiancé les deux jeunes gens se considéraient comment étant en relation libre tant que le mariage ne serait pas prononcé. Ils jouaient sur la jalousie de l’autre avec des amants, des passades et des coups bas.

Voila comment se passa cette première année, elle était entré à l’université, avait passé son temps à flâner et à flirter avec diverses personnes, parfois en se faisant plaisir avec eux, poussant son fiancé à bout. Sa jalousie était divine. Mais le retour qu’il lui donnait était douloureux. Elle allait en cours, prenant gout à cette vie proche d’Edimbourg. A son entrée en deuxième année, cette année, elle informa son futur beau-père qu’elle prenait un appartement en ville, afin d’être plus proche de son université. La première année avait été à la fois longue et courte. Il arrivait qu’elle dorme chez son fiancé, car la maison ne disposait pas d’intimité… Surtout avec Hanna.

Aujourd’hui elle vit donc à Edimbourg, valsant entre son appartement et celui de l’homme qui lui a été promis…. Selon leurs humeurs.. Elle rentre toujours pendant les vacances en Norvège avec sa sœur qui a été envoyé à Griffondor, ce qui a été un coup dur pour la famille. Mais Regina sait qu’elle pourra toujours compter sur Faye, et elle le lui a plusieurs fois prouvé en menaçant quelques élèves qui l’avaient charrié.