Le vent s'engouffre dans la cape qui me protège aussi de la pluie. Il ne fait pas très beau aujourd'hui, mais j'ai du aller à la volière envoyer une lettre. Ce matin j'ai reçus un courrier de mes parents alors je leur ai répondu parce que je sais qu'ils n'aiment pas attendre ma réponse, enfin surtout mon père. Il n'a jamais été patient pour rien. J'ai donc bravé la pluie et le froid pour déposer ma lettre. J'ai manqué de me casser la figure en glissant sur une marche et je me suis maudit d'être aussi maladroit. Il y a vraiment des jours ou je me dis que je ferais mieux de rester couché. Seulement je ne peux pas vraiment faire ce que je veux, non il y a les cours à côté. Je pourrais bien les sécher, ça m'est déjà arriver de le faire mais je n'ai pas tellement envie d'être en retenue, non en hiver je n'aime pas être en retenue. C'est mieux au printemps ou en été alors je me dépêche de rentrer au château pour ne pas me mettre en retard. J'arrive pile à l'heure et le cours s'enchaîne. L'histoire de la magie ne m'a jamais passionné. J'ai toujours tendance à somnoler dès qu'on parle d'histoire. C'est pourquoi je me suis endormi pendant le cours. Ce n'est qu'a la fin que j'ai senti quelqu'un me secouer le bras pour me dire que le cours était terminé. C'est Aindreas, mon meilleur ami, mais aussi depuis très peu de temps mon petit ami, qui m'a réveillé. Officiellement on reste des meilleur ami, personne ne sait qu'on est ensemble parce que je cache très bien mon jeu , officieusement ont se voit en cachette quand on peut. Je dois avoir l'air d'un crétin à m'être endormi comme ça. Je me lève de la chaise et à la sortie lui fait comprendre que je le rejoins après les cours. Il me reste un cours, peut-être deux. Je n'ai jamais appris par cœur mon emploi du temps alors je ne sais pas trop ce que j'ai après. En tout cas pour le moment, c'est la pause alors j'ai bien le temps d'aller vérifier ce que j'ai comme cours et même d'aller me poser un moment dans la salle commune, ce que je compte faire d'ailleurs.

Je marche vers les cachots étant complètement dans mes pensées, je n'arrive pas vraiment à croire qu'Aindreas soit avec moi. Je ne pensais pas qu'on serait ensemble mais j'aime bien cette idée là. J'espère juste que personne ne découvrira notre petit secret. Je n'ai pas envie que les autres le sachent. Ça me regarde et  je ne suis pas près à l'avouer a tout le monde. Il n'y a que quelques personnes qui sont au courant, Salamandra pare qu'elle l'a compris quand je l'ai quitté, mon frère qui n'est plus ici et qui est comme moi et je crois que ça doit être tout. A non, tiens il y a aussi … Lucifer. Lucifer que je vois arriver au loin. Je baisse la tête parce que je n'ai pas envie de lui parler. Il le sait parce que j'ai cru qu'il était gay aussi et que du coup je lui ai fait des avances mais les apparences sont trompeuses et depuis il se moque de moi. Je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui. Il ne me fait pas vraiment peur, non c'est surtout que je n'ai pas envie qu'il raconte ce qu'il sait à tout le monde. Je relève la  tête histoire de ne pas passer pour une mauviette. Ce n'est pas du tout mon genre de fuir le conflit. Je lui lance alors un regard mauvais comme j'ai l'habitude de le faire et je fini par lui lancer lorsqu'il est à ma hauteur :


« Tu t'es encore travesti aujourd'hui, c'est réussi bravo, tu ressemble vraiment à une fille. »


Je sais bien qu'il m'attend au tournant et que dans cinq seconde il m'aura répliquer quelque chose. Je le cherche, pour une fois que ce n'est pas l'inverse. J'ai tendance à m'attirer les ennuis tout seul, c'est idiot n'est-ce pas ? Oui mais voilà ça m'a tellement fait mal de voir que je m'étais trompé, que je me venge de la pire façon qu'il soit. On récolte que ce que l'on sème.

Il semblerait que Lucifer se soit lever du pied gauche se matin. J'allais m'amuser un peu. Bon j'allais m'en prendre plein la tronche et ça risquait de m'énerver, mais je prend le risque. Ce n'est pas tous les jours que je peux m'en prendre à quelqu'un et puis lui l'a bien cherché aussi. J'ai tellement eu du mal à comprendre à quoi il jouait que j'ai cru qu'il était homo et j'ai eu le malheur de le lui faire comprendre. Il sait maintenant ce que je suis et malheureusement pour moi déteste les gens comme moi. Je l'ai bien compris avec toutes ses insultes d'ailleurs celle qui suit me donnerait presque envie de l'étrangler tout de suite. Il a du culot de me traiter de salope, c'est plutôt lui qui en est une. Je sais que je suis cruel, mais on l'est tous un peu chez les verts et pas que chez nous d'ailleurs. De nos jours il semblerait que les mots aient plus d'impacts que les gestes alors je ne me gêne pas pour lui renvoyer une autre phrase bien cinglante, de mon petit air arrogant et affichant un sourire mesquin :

« C'est plutôt toi la petit salope … Lucy.»

Je me prépare intérieurement à ce qu'il me casse la figure pour lui avoir dit ça, mais il ne me fait pas peur. Je ne pense pas qu'il dira mon secret. Non ça l'amuse trop de se croire le seul au courant de croire qu'il ait une influence sur le cours de ma vie. Je ricane lorsqu'il insinue que je déshonore mon nom. J'en ai rien à foutre de mon nom si seulement il savait. On est peut-être des sangs purs, mais je me fiche complètement de ce que ça signifie. Le nom n'a jamais construit personne. Un nom n'est rien d'autre qu'un nom.

« J'en ai rien à foutre de mon nom. Tu crois que toi tu déshonore pas les tiens en te fringuant comme ça?»

J'en rajoute une couche, comme toujours. Je ne peux pas m'en empêcher. C'est à croire qu'on aime se balancer des saloperie à la tronche. Ça nous amuse, du moins pour le moment, mais quand ça va trop loin, là ça deviens dangereux pour tous les deux. Mes poings se serrent lorsqu'il me dit qu'au moins je ne risque pas d'aller l'embrasser. Non il me dégoutte trop pour ça désormais. Je me suis trompé sur son compte et je n'aurais jamais du aller le voir. Il est comme les autres et n'a aucun esprit. Je déteste les gens comme lui qui osent me juger sans savoir ce que ça peut me faire d'entendre ça alors que c'est justement ce que je redoute qu'on me dise. Je sais bien que je fais parfois pareil, mais là ça me concerne et je n'aime pas ça du tout.

« T'aurais une aucune chance. Tu me dégoutte tellement que ça ne risque pas d'arriver. »

Je ne suis pas certain qu'après ça il me laisse m'en sortir sans m'avoir dit d'autres trucs horribles comme il sait si bien le faire. Je ne suis plus intéressé par lui, j'ai Aindreas maintenant et j'espère qu'il ne sera jamais au courant de ça. Je n'ai pas envie qu'il s'en prenne à lui , parce que là je lui casserais vraiment la figure. J'ai toujours penser qu'il portait bien son nom l'enfer en tout cas lui correspond bien.

Je ne comprendrais jamais ce qu'il peut apprécié en s'habillant comme une fille, je sais que je n'ai rien à lui dire tant je suis aussi différent que lui au final,mais c'est plus fort que moi, pour me croire plus à ma place chez les verts j'ai tendance à suivre les mouvements et à me mêler de ce qui ne me regarde pas à mettre mon grain de sel, ce qui à tendance à en agacé plus d'un, beaucoup trouvent que je n'ai pas mon propre caractère que j'ai surtout emprunter celui de mon frère, ce n'est pas tellement faux, j'ai tellement de mal à faire sans lui que faire comme lui me conforte dans mes choix, bien qu'au fond je sais que je suis ridicule. Je ne connais pas tellement les musiques moldus, je m'en fiche comme de l'an deux alors bon, on ne se comprendra jamais lui et moi.

Je n'ai pas su quoi lui répondre parce qu'il avait raison, j'étais comme les autres et cette idée ne plaisait pas du tout. Ces mots me blessent à un point qu'il n'imagine pas. C'est à cause de personnes comme lui que je préfère rester discret sur ma sexualité. Si j'avais su qu'il n'était pas comme moi je n'aurais sans doute jamais été lui parler. J'ai sans doute fais une énorme erreur, mais il ne m'aura pas, il ne me fera pas craquer.

« C'est à cause de gens comme toi que je préfère rester discret et c'est moi le conservateur?»

J'ai soupiré, cette manie que les uns avaient à se croire dans les années cinquante me dépassait. Il avait la force d'afficher un style qui n'aurait pas été permis avant et se permettait de me juger parce que j'aimais les hommes. Je n'aimais pas les gens comme lui, je ne les supportais pas et c'était à cause d'eux que je ne disait rien à personne, que je me privais d'être heureux parce que j'avais tellement peur des représailles. J'étais assez en colère contre lui et sa dernière phrase n’arrangera rien. Une chance pour moi je n'avais pas de sœur, mais plutôt un frère. Il m'a poussé et je me suis retrouvé contre le mur, j'ai fermé les yeux ayant l'habitude de ce genre de comportement. Il fallait que je m’achète une répartie, si je ne lui disait rien tout de suite il allait encore avoir l'occasion de me rabaisser.

« Va te faire voir Lestrange, pas de chance pour toi j'ai un frère et qui n'est plus ici.»

Je ne savais pas s'il le connaissait, mon frère était beaucoup plus populaire que moi et c'était souvent lui qu'on évoquait à la maison, mais ça m' allait, de toute manière à la maison, on était tout le temps tous les deux, nos parents ne s'étaient jamais occupés de nous et il avait fallut faire avec. Parler de mon frangin était toujours autant dur pour moi, je vivais son départ comme un abandon. Je n'ai jamais été tout seul ici et c'était plus dur que je ne l'aurais cru.

« Au moins lui fera honneur à son sang en assurant la descendance. Contrairement à toi. T'en est incapable, parce que t'es une erreur de la nature, Ryan. » J'ai encaisser, fermer les yeux et essayer de garder mon calme. Un petit sourire s'est affiché sur mon visage, s'il savait … Je préférais ne rien dire, sans quoi je saurais que je serais capable de le frapper s'il me sortait encore des choses pareilles. Je déteste qu'on me rappelle que je ne suis pas comme tout le monde, mais c'est ce qui fait que je suis unique non ? J'essaie de m'en convaincre en tout cas, parce que je suis à deux doigts de lui rabattre son clapet à ce minet. C'est étonnant qu'il me dise ça, alors que lui n'hésite pas à se travestir.

C'est lui qui m'a attrapé et j'ai bien cru qu'il allait réellement me frapper et quelque part je pourrais me défendre s'il le faisait, je cherchais un peu la petite bête. Je n'ai pourtant rien redit, mais la prochaine fois je n'hésiterais pas, lui qui se croit si parfait. Ce n'est pas parce que j'aime les hommes que je suis une erreur de la nature, merci Lucifer de me l'avoir fait comprendre, tu ne sais pas ce que tu viens de faire. J'ai encore un peu de mal à me faire à cette différence, mais grâce à lui je me rendais compte que je me fichais pas mal de ce qu'on pouvait penser au final, même si j'avais encore du chemin à faire et que je n'étais pas encore près à en parler à n'importe qui pour le moment.

Il me lâche après quelques minutes, je me dégage de lui, ne tenant pas à rester plus longtemps ici. Il me dit de dégager, ce que je fais, malgré que ce n'est pas réellement à lui que j'obéis, la prochaine fois se sera moi qui le cognerais, je n'hésiterais pas, s'il me cherche je serais près à répondre, j'en ai assez de me laisser faire, il est grand temps que j'apprenne à faire sans mon frère qui n'est plus là pour me défendre. Un jour prochain Lestrange j'aurais ta peau.