« Je sors, je peux pas dormir ici, trop de gens, trop de bruits, en plus je ne suis pas fatigué. Amuse toi bien avec les esprits de ces petits cons D. On verra demain si j’ai eu de la chance pendant ma balade. » Dans la nuit qui l’enserrait Bahlos ne trouvait pas le sommeil. Ce changement de dortoir contraint perturbait son rythme de vie. Aussi préférait-il vagabonder la lune levée, maraudeur des temps modernes, mal intentionné sans en avoir l’air. Les Serdaigles étaient devenus monnaie courante dans les couloirs la nuit, lorsqu’ils étaient assez téméraires pour se faufiler hors du campement sommaire qui leur servait à présent de salle commune et de chambre. Une ombre dans le couloir en face semblait se profiler, avant qu’il n’identifie l’autre nomade d’une nuit. « Benjen… Quelle agréable rencontre ! Un Lestrange qui se faufile hors des dortoirs pour explorer les couloirs de nuits. J’aurais bien dit que c’est une surprise, mais si on m’avait demander de parier sur le premier Serdaigle que je croiserais de nuit j’aurais tout misé sur toi. » Qui d’autre pour manigancer un plan étrange de nuit qu’un Lestrange ? « Je me suis toujours demandé comment tu réussissais à te faire passer pour le plus respectable des quatre… des cinq. Je suppose que c’est parce qu’on t’accorderait le bon dieu sans confession. C’est fou comme les apparences peuvent embobiner les gens. Faut l’admettre t’es quand même pas mauvais dans ton genre ! » S’asseyant sur un banc froid Bahlos croisa les jambes. « Quand on y pense… être le gentil de la famille ça t’a tout de même permis de ne pas te faire casser la gueule contrairement à Rohàn. Si j’étais toi je continuerais sur cette lancée, c’est clairement bon pour la santé. »