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 Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott

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MessageSujet: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyLun 23 Avr - 9:16

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« Ok. Je remets mes lunettes. Mes yeux saignent là. »

C’était bien une idée à la Ezy. Tu sais, le truc totalement fou que tu n’oserais pas faire seule, de peur d’y laisser ton cerveau ou ton intelligence. Voir même les deux. Parce qu’une fois que le seuil du salon de thé de Madamme Pieddodu est franchit par ton pied imprudent jeune aventurier, divers stratagèmes entrent en jeu pour te faire sombrer dans la plus rose des folies.

Déjà, c’est ce parfum de rose environnant. J’aime bien la rose, et d’ailleurs, le seul avantage au salon est qu’il sert gratuitement des loukoums à ce parfum à chaque table napée de dentelle ou figurent des petits chatons et des cœurs. Ça, j’aime moins. Mais il y a aussi, mêlé à ça, une senteur de violette, ou de chat mort, je distingue pas trop. Je comprends pas non plus pourquoi les gens qui entrent font un sourire d’ange en respirant tout ce gloubi boulga de n’importe quoi – moi, j’ai plus fait une magnifique grimace.
Ensuite, la seconde chose à savoir est que sans patience, tu ne peux rester dans ce lieu. Y’a de l’amour dans l’air, mais.. Il est palpable. Je pense que si je lève un peu mon bras, je pourrais toucher ce sentiment cotonneux et rose fluo. Ezechiel et moi ne sommes arrivés que depuis dix minutes et déjà, j’ai trouvé comment ne pas crier « A MORT LES PONEYS. » dans toute la salle. C’est simple : à ma gauche, je vous présente deux Pouffsouffles qui depuis deux bonnes minutes s’embrassent en apnée totale ; à ma droite, deux Serpentards, dont un qui a une amour apparemment non-réciproque avec l’autre. Le jeu, c’est de parier sur qui des deux équipes mourra en premier.

Je pense que ce n’est uniquement pour cela que nous sommes ici, et vu que c’est une idée d’Ezy, je commence à croire qu’il est déjà venu avant. Et j’ai peur. « Ezy. Tends-moi ta main. Tu commences à sourire naïvement » Son plan ? Passer la fin de l’après-midi au salon de thé le plus kitsch d’Angleterre pour se moquer de ceux qui y sont. Sauf qu’actuellement, c’est moi, toute en noir, qui fait sourire dans cette salle ou tout n’est que rose, rosé et rose ; et c’est lui qui semble se faire hypnotiser par la musique vieillotte qui passe en fond. Il faut bien dire que Pieddodu la Terrible avait une arme de choix à sa disposition : les chats. Chaque personne qui entrait dans le salon se voyait attribuer un minet et. Et honnêtement, ces trucs sont mignons. Même si l’odeur du lieu est parasitée par la probable mort de l’un d’eux derrière un radiateur, ou écrasé par l’auguste fessier de la femme au comptoir.

Soulevant le mien de mes genoux, je le pose à demi sur la table. Regarde le petit sourire en coin d’Ez une dernière fois. Il faut que je le fasse. J’appuie sur la patte avant du chat, ses griffes sortent, je fait griffer Nott sur le dos de la main. Ça s’est passé rapidement, mais de toute manière, le temps qu’il percute, j’aurai pu le faire en slow-motion qu’il n’aurait pas vraiment bougé. Même si dans ma précipitation, je crois que je l’ai griffé un peu fort. « C’était pour ton bien Ezy. Tu allais vomir des doubles arc-en-ciel dans pas longtemps. » Je lui fait mon regard très sérieux, car ça l’était, avant de me rappeler que j’avais des lunettes teintées. J’hésite à les relever, quitte à perdre la vue à la prochaine nuance de rose que je vois, avant d’entendre le joyeux bruit d’une claque. « Et j’ai gagnéé ! YOOHOO. DIX GALLIONS PARA MI GUAPO ! »
Et ouais Ez, j’avais eu raison de parier sur les Serpentards ! D’après ce que je vois les gars s’est pris une claque et.. Et tout le monde me regarde. Quoi ? Tout le monde se pellotte et moi je peux pas hurler un peu ? « Heu. Je voulais dire ‘Je l’ai mangé !’ » Je regarde en coin Nott - je comprends que ce n’était pas ce qu’il fallait dire. « Enfin non. C’était une vision. Je.. S’il vous plait, je pourrait ré-avoir du thé ? » La serveuse qui s’était plantée devant notre table avec l’air aimable d’un troll me fixa. Avant de repartir. Bon bon bon. « Tss. Arrête de te moquer toi. » Ezechiel, ou l’homme qui a l’art de ne pas te supporter juste pour rigoler de toi. Merci beaucoup.

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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyMar 1 Mai - 13:41

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Saffra and Ezechiel

L'amitié entre Saffra et Ezechiel était aussi improbable que l'amitié entre un chat et un chien, ou un lion et une antilope ou encore entre un éléphant et un souris. Ils avaient été élevés dans deux mondes complètement différents, presque sur deux planètes opposées l'une à l'autre et pourtant ils avait sût se trouver, s'apprécier et depuis ils ne faisaient presque rien l'un sans l'autre. Ils étaient autant complémentaires qu'ils étaient différents. C'était toujours drôle de les voir marcher l'un à côté de l'autre, lui blond, grand, portant en lui cette prestance aristocratique liée à son nom tandis qu'elle était brune comme la nuit, petite et laissait sur son passage cette marque bien particulière d'une gamine élevée toute seule et ayant passé un peu trop de temps dans la rue. Mais quand ils étaient ensemble, plus rien de tout ça ne comptait et c'était ça le plus important. Alors qu'ils poussaient la porte du salon de thé, une odeur lourde et écœurante de sucre les frappèrent de plein fouet et la jeune femme s'arrêta presque immédiatement et sans le faire exprès Ezechiel lui fonça dedans. « Ok. Je remets mes lunettes. Mes yeux saignent là. » À peine étaient-ils rentrés qu'elle voulait déjà repartir. Bloquant l'entrée de ses deux bras, le jeune homme la força à rentrer, ce qui était sûr c'est qu'il allait bien se marrer avec elle la brunette ici.

Alors qu'une petite bonne femme se jetait presque sur eux en leur tendant des chatons, adorables certes mais un peu trop sauvage au goût du jeune homme, il déclina le cadeau gentiment avec un simple sourire et se fraya un chemin jusqu'à une des rares tables encore libre à cette heure tardive de l'après-midi. Presque aussitôt, on aurait dit que tout le monde était au taquet dans ce salon de thé, une autre petite bonne femme leur présenta quelques encas et différents thés aux parfums parfois douteux. Le descendant Nott attrapa un loukoum puis commanda un simple thé à la menthe et attendit avec impatience la réaction de la petite grosse quand elle verrait Saffra. Cela ne manqua pas, d'un sourire ravi, la petite femme affichait maintenant une grimace d'incompréhension quand elle vit la Rouge et Or jouer avec son chat. Elle commanda à son tour et la petite grosse partit en quatrième vitesse leur apporter leurs boissons. À peine furent-ils installés que la jeune femme lança un défi : 10 gallions pour le couple qui allait arrêter de s'embrasser le premier. Ezechiel esquissa un sourire mais suivit, pariant sur le couple de Poufsouffles. Les minutes passèrent sans qu'aucun des participants ne se décollent l'un de l'autre et un fin sourire se dessina sur le visage du jeune homme, mais disparut bien vite en sentant une légère douleur dans la main. « C’était pour ton bien Ezy. Tu allais vomir des doubles arc-en-ciel dans pas longtemps. » Et il ne put s'empêcher de rigoler face à elle et ses expressions bien particulières.

« Et j’ai gagnéé ! YOOHOO. DIX GALLIONS PARA MI GUAPO ! » Et voilà. Ça, c'était sa Saffra. C'était pour ces moments de folie, ces instants où elle se foutait du regard des autres, ce que tout le monde pouvait penser d'elle, qu'Ezechiel l'adorait. Elle était tellement naturelle, jamais besoin de jouer un rôle, juste à être elle-même. Il retint un éclat de rire quand elle essaya de se justifier « Heu. Je voulais dire ‘Je l’ai mangé !’ » Pathétique mais hilarant. Le jeune homme se mordit l'intérieur de la joue pour se contenir et lui lança un coup d'œil qui voulait bien dire « Débrouille-toi toute seule c'est juste hilarant quand tu t'enfonces. » mais jamais pour être méchant. « Enfin non. C’était une vision. Je.. S’il vous plait, je pourrait ré-avoir du thé ? » Finalement la petite grosse revint près de leur table, rempli leurs tasses et repartit aussi vite pour ne pas avoir être côtoyer trop longtemps la jeune femme habillée entièrement en noir. « Tss. Arrête de te moquer toi. » siffla-t-elle à l'attention du jeune homme qui manqua de s'étrangler avec son thé tant il retenait cet éclat de rire. Il secoua la tête pour se calmer puis d'un geste lent pour ne pas effrayer Saffra, tendit la main vers elle et lui retira ses lunettes. « Je ne peux pas ne pas me moquer de toi. Tu est trop... toi pour ça. » Quelle explication. Mais en même temps on ne pouvait pas vraiment dire grand chose de plus sur la jeune femme. Bien souvent il suffisait de soupire un « Saffra... » pour que la personne comprenne qu'elle avait à faire à un être hors du commun. Il était même certains que quelques élèves de Poudlard utilisait son prénom comme une insulte « Mais arrête un peu de faire ta Saffra ! T'es fatiguant. » À cette pensée il esquissa un sourire. La forçant presque à manger un autre loukoum disposé sur la table, il but une nouvelle gorgée de son thé et continua « Allez, laisse moi ces lunettes tranquilles et subissons un peu tout les deux ce rose bonbon qui pique les yeux. » Alors qu'il allait prendre une nouvelle gorgée de son thé, quelque chose tomba à l'intérieur et il vit des paillettes glisser de sa tête jusqu'à sa tasse. Levant cette fois les yeux au ciel, il aperçut un chérubin qui était en train de déverser son sac sur ses cheveux. Une poignée de paillettes atterrit dans les yeux du jeune homme qui retint un cri de douleur. « Par le caleçon de Merlin, ça bruuuule. » grogna-t-il alors qu'il était à présent plié en deux, se frottant les yeux pour faire disparaître cette douleur en vain.

Génial l'après-midi. Finalement la prochaine fois c'est direction la cabane hurlante.

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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyDim 6 Mai - 22:03

Il approche sa main. Je louche dessus. Je recule ma tête. Il continue de l’avancer et me.. retire mes lunettes teintées. Il aura la mort de mes rétines sur sa conscience. Je papillonne un peu des yeux. Cet endroit est vraiment effreyant. Je veux dire, ça montre à quel point les gens peuvent être stupides, et pour faire un lieu aussi moelleux et kitsch, c’est un coup à vous faire trembler de la tête aux pieds. Pauvre, pauvre espèce humaine, t’es mal barrée. « Je ne peux pas ne pas me moquer de toi. Tu est trop... toi pour ça. » Il sourit. Je souris. Par Belzébuth, je crois qu’il n’aurait jamais du m’enlever ma dernière barrière anti-amour-cotillons-licornes-oursons-chatons. Essaye Fray, essaye d’ouvrir la bouche et de tirer ta langue.. Bordel ! J’y arrive pas ! Y’a juste un sourire qui s’étire, là, sur mon visage. Niais je parie, Angie ? Je jette un coup d’œil autour de nous, regardant si dans mon dos il n’y a pas une quelconque Alesya ou autre Serpentard charmant du genre en train de m’épier, la, avec un grand sourire non pas candide, mais de chacal en puissance. Je suis sûre que quelqu’un que je connais a du nous suivre rien que pour capter ce moment totalement culcul. Non. Personne. Je me retourne et- « Ex.. Excusez-moi » Et je me prend le ventre bien rond de Madamme Ventrerebondit dans la figure. « Votre thé, mademoiselle. » Je lui fait un grand sourire, pas niais, juste le truc à te casser la mâchoire que tu adresse lorsque tu as fais quelque chose de stupide mais de non voulu. Un sourire fautif, un sourire de gosse.
Je crois que je le fait un peu souvent ces derniers temps.

« J’aime pas cet endroit. Tu vois ce qui m’arrive sans protection ? » Je parle à voix basse, au cas ou une quelconque Madamme serait dans les parages. Rha. Mais pourquoi est-ce qu’il m’agite un loukoum sous le nez, avec son petit air heureux ? « Allez, laisse moi ces lunettes tranquilles et subissons un peu tout les deux ce rose bonbon qui pique les yeux. » Je met ma main à côté de ma tête, et fait comme si c’était une marionette. J’écarte le pouce des quatre autres doigts et dis « Gnagnagna. » Voilà. Méchant Ezy. J’espère.. « Que le mauvais œil te pourchasse jusqu’à.. » Des petites étoiles tombent sur lui. Des. Etoiles. Je lève un peu les yeux et vois un angelot vider un petit sac de toile rose au dessus du grand blond. Ezechiel lève le nez à son tour. Je glousse. Il ferme instantanément les yeux dans une expression assez épique. Je glousse un peu plus. « Par le caleçon de Merlin, ça bruuuule. » Vite, vite Saffra, bois ton thé avant de rire trop fort pour le petit salon de thé. Même s’il est un peu chaud, je l’engloutit d’une traite, à cause du Serdaigle totalement torturé par de la poussière d’étoile — ou de fée, mais il ne vole pas. Laissons ma main marionnette s’exprimer pour moi, comme ça, si jamais elle part dans un fou rire, je pourrais l’accuser elle et non moi. Ohoh Angie, tu sais que t’es intelligente ? « Cela devait arriver et cela arrivera encore.. » Flapflapflap. Le chérubin s’approche de moi. Menaçant. Je sors ma baguette. Menaçante.
Flapflapflap.
Voilà comment on évite les perturbateurs, à la méthode de Saffra.

Levant les yeux au ciel, je donne un mouchoir gentiment tendu par Madame Ventrerebondit. Avant que cette dernière ne tapote tendrement l’épaule d’Ezy tout en me foudroyant du regard. « Je n’ai pas.. » Elle repart. « Ezechiel, je crois que je viens de te plaquer. » Je le regarde en hochant lentement la tête. Oui. Je. « Je suis désolée. » Déglutit Saffra. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, pour lui comme pour toi. Je joue avec le sucrier rose et le sucrier blanc. Les dispose devant moi. Comment as-tu pu rompre avec Nott, Fray ? Te le pardonnera-tu un jour ? Je verse le sucre blanc devant moi, sur la table, jusqu’à ce que le sucrier soit vide et je fais de même avec le sucre rose mais cette fois-ci devant le Serdaigle. « Ce petit tas est ton cœur, je te le rends. Sèche tes larmes, garçon. » Pour preuve je trace un petit cœur dans le sucre rose pétant. « Et celui-ci.. » Je montre du regard le sucre de la même couleur que mon boursoufflet. « ..Est le sel que je verserai dans mes larmes en pensant à toi. »

Ma main marionette s’empare alors sauvagement de mes lunettes prises par Ezechiel. Mais, que fais-tu Main ? Je te sauve, pauvre folle !
Le monde reprend une teinte moins agressive. Plus naturelle. Moins mignonne. Merci marionnette, j’allais bientôt me faire teindre les cheveux en blond et les derniers débardeurs tendances.

Je me mords les lèvres et lève mon index « Pour ma défense, et au risque de me répeter, j’aime pas cet endroit. » D’un geste de la main, je vire le sure de notre table et reprends les sucriers. Bon. Maintenant qu’on s’est chacun rendu compte qu’on était totalement socialement inadapté au lieu, mieux fallait changer de sujet. « Donc. La Sorcière Borgne. » Parlons peu, parlons bien. « Je sais pas du tout ou ça mène » Parlons très peu. « Mais ! Je crois savoir comment on l’active. En fait, d’après ce que j’ai lu dans l’espèce d’Encyclopédie en je sais plus combien de parties.. » Je lève les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu’Ezy se sent obligé d’avoir un regard qui te dis qu’il sait que tu racontes n’importe quoi ? C’est horrible comme sensation. Un peu comme celle de devoir se taire dans une bibliothèque alors que c’est marqué nul part, mais, si tu le fais parce qu’honnêtement, qui pourrait se taire si longtemps ?, et bien on t’identifie direct. « ..Enfin, d’après ce qu’on m’a raconté dans la salle commune je sais plus trop quand, il faudrait une formule magique. Evidemment, on ne trouve pas dans le règlement » Seul document traitant de l’école que l’on peut lire sans trop s’endormir dessus, je tiens à préciser « ce qu’il faut dire. Et c’est là ou ton Angie intervient ! Avec le professeur d’enchantements, j’en ai un peu parlé et j’ai fais une petite liste de formules qui peuvent marcher. » Je souris tout en le regardant par dessus mes lunettes. Comme quoi, avoir un lion sur un blason ne signifie pas forcément s’amuser à foncer dans un mur indéfiniment. « Bon, je ne les ai pas sur moi, mais je suis sûre qu’il y en a une qui fonctionne. Il ne reste plus qu’à.. »
Madamme Ventrerebondit s’arrête à côté de notre table et fixe brusquement le sol. Nous fixe. M’arrache les sucriers des mains et claque des doigts pour appeler un elfe de maison qui immédiatement, vient nettoyer le sol maculé de sucre. « ..Fixer une date pour faire ça. » Je tourne ma tête pour regarder la dame s’éloigner avant d’ajouter comme si c’était nécessaire à Nott « Dis, je crois qu’elle nous aime pas. »

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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyMar 8 Mai - 21:45

S'il en avait été capable -et s'il ne risquait pas de mourir à cause de ça- le jeune homme se serait sûrement arraché les yeux pour que la douleur cesse. À la place, il entendait vaguement Saffra lui dire que c'était mérité ou quelque chose comme ça. Il était trop concentré sur ses yeux qui semblaient fondre de leurs orbites plutôt que d'écouter la jeune femme en face de lui. Mais pourquoi, pour l'amour de Merlin, y avait-il des chérubins aussi dangereux dans un salon de thé romantique ? Alors qu'on lui tapotait sur l'épaule, le jeune homme réussi à relever un peu la tête. Il avait l'impression qu'au lieu de pleurer des larmes, du sang coulait de ses yeux. Il devait avoir une sacré tête. Et en plus pour couronner le tout, maintenant il voyait le monde avec des paillettes. Partout, des centaines de petites particules brillantes qui lui arrachait les yeux. Sans même savoir où elle venait de dénicher son mouchoir, Ezechiel l'accepta et enleva au moins la poussière qu'il avait sur tout le visage. « Ezechiel, je crois que je viens de te plaquer. » Il arqua un sourcil sans comprendre un traitre mot de ce qu'elle disait. Parfois, il était plus sage de la laisser parler sans comprendre, quitte à se retrouver avec un mal de crâne à la fin de la journée, mais elle était contente finalement. Il hocha alors la tête, bienheureux qui ne captait plus maintenant qu'il voyait le monde éclairé de dizaine et de dizaine de petit cristaux, incrustés peut-être pour toujours dans sa rétine.

Toujours déconnecté de la réalité, il regarda le manège de Saffra avec les sucriers, toujours sans rien comprendre à ce qu'il se passait devant lui. Il avisa vaguement un cœur dessiné grossièrement dans le sucre rose, des gens, des paroles qui ne lui parvenaient pas clairement. « Et celui-ci est le sel que je verserai dans mes larmes en pensant à toi. » Il reposa son regard douloureux sur elle, la bouche légèrement ouverte pour lui prouver que des fois elle partait dans des délires bien trop lointain, même pour lui. « Pour ma défense, et au risque de me répeter, j’aime pas cet endroit. » Moi non plus, plus maintenant en tout cas. voulu ajouter le Bleu et Bronze mais elle ne lui laissa pas le temps d'en placer une, reprenant sur un nouveau sujet. La sorcière borgne. Depuis plusieurs années les deux élèves tentaient de trouver ce fameux passage secret. Sans grand résultat jusqu'à maintenant. Mais apparemment elle avait fait des recherches, chose qu'elle ne faisait jamais, ou presque jamais, sauf quand il s'agissait de découvrir des secrets sur le château là elle était la première à se jeter sur des bouquins délirants. C'était marrant de voir comment les priorités peuvent changer d'une personne à une autre. Elle babilla encore plusieurs minutes sur le sort à trouver pour ouvrir le passage, du fait qu'elle n'avait pas la liste sur elle, ce qui nous ramenait au point zéro en fait car il ne pouvait pas étudier les sors s'il ne les avaient pas sous la main. Et il était assez fort peu probable que la jeune femme les aient tous retenus.

« Dis, je crois qu’elle nous aime pas. » finit-elle par conclure alors que la petite-grosse lui jetait un regard noir en voyant le sucre étalé par terre. Depuis quand il avait du sucre par terre ? N'était-il pas encore sur la table quelques secondes auparavant ? Il n'y comprenais plus rien. Sortant tout de même de son coaltar étoilé, il fixa un œil sur la Rouge et Or qui semblait étinceler de toute part et agita un doigt en signe de négation. « Rectification très chère, elle ne t'aime pas toi. Moi je suis adorable, mignon et je souffre. » Et modeste sur ce coup là. Essuyant encore son visage, il remarqua que le mouchoir qu'il tenait était couvert de poussière de fée et qu'il devait encore lui en rester plein sur le visage. L'agitant un peu en direction de la jeune femme il esquissa un sourire. Partage, partage. C'est beau le partage. « Bon c'est pas le tout mais on est pas venu là pour discuter déco ou passage secret. Et encore moins pour se faire crever les yeux par des paillettes. » Laissant planer un peu le mystère, il se pencha un peu au-dessus de la table et lui intima de faire pareil d'un geste du doigt. « J'ai peur de te demander ça mais... est-ce que tu es capable de tenir un secret ? » Il chuchota cette demande, comme si leur vie dépendait. Il savait bien que la jeune femme était capable de garder un secret au péril de sa vie mais il essayait de gagner du temps, trop effrayé à l'idée de lui avouer immédiatement qu'il s'était marié pendant les vacances et qu'il n'avait même pas pensé à lui envoyer un hibou pour la prévenir. Elle allait sûrement lui arracher la tête. Surtout après avoir découvert l'identité de celle qu'il appelait désormais sa femme.
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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyVen 11 Mai - 18:08

Tu m’étonnes que la bonne femme avait cru qu’il pleurait. Enfin, je veux dire, oui il avait bien pleuré, mais de tristesse. Enfin. Non ! Non il avait pleuré de tristesse dans l’esprit de Madame Ventrerebondit. Mais il avait juste pleuré pour les trucs que l’ange lui avait lancé, non ? Non. Je ne sais plus. Enfin, tout ce qu’on pouvait y voir de sa crise de larmes passagère, c’était ses pupilles d’un rouge irrité. Bela Lugosi, sort de ce corps. « Rectification très chère, elle ne t'aime pas toi. Moi je suis adorable, mignon et je souffre. » Je fais la moue de ne fille faussement attristée et avec ma main, je l’empêche de s’essuyer son mignon et adorable visage avec le mouchoir. Qu’il m’agite sous le nez. « Aaaaaa… » Je place mes mains devant mon nez. Résister. Résister. Résister. « ..tchi. » Le picotement dans mon nez s’atténue relativement rapidement, même si l’effet de ces trucs colorés et scintillant avait été immédiat. « Bon c'est pas le tout mais on est pas venu là pour discuter déco ou passage secret. Et encore moins pour se faire crever les yeux par des paillettes. »
Blablabla. Pour dix mots que je dis, lui en dit que deux. Pas une seule approbation à propos de mes investigations sur la Sorcière Borgne, non, rien, juste monsieur le veela qui se recoiffe et qui se dépoussiéré à coup de mouchoir aux motifs de chatons. Regardant ma tête et plus spécifiquement mes cheveux, parce que oui, on peut être née-moldue et avoir de magnifiques cheveux que l’on veut entretenir, dans le reflet d’une petite cuiller, je pousse un petit soupir de soulagement. Aucune paillette pour moi mon cher. Ezy se penche sur la table. Ah, peut-être est-ce qu’il a finalement trouvé la petite poussière de fée nichée entre deux mèches noires ?

Non, il me fait juste un signe pour que je fasse de même. Je fais de même. Il a du en voir une dans ma frange je pense. « J'ai peur de te demander ça mais... est-ce que tu es capable de tenir un secret ? » Je cligne des yeux. Une fois. Deux fois. Je fixe les siens encore rougis. Quelle question. Tout ça pour ça ? Je chuchote sur le même ton « Bien sûr que je le peux. Tu as peur à ce point que la rumeur de Monsieur Nott amoureux des paillettes se propage pour me poser une question comme ça ? » Je souris et lui en enlève quelques unes au passage. « C’est pas comme si on se connaissait depuis longtemps. » D’un geste, j’arrache un ce mes cheveux et le lui donne. C’est ma confiance. Je lui donne ma confiance. Même si un cheveux est pas forcément un très bon symbole pour mettre en confiance quelqu’un afin qu’il dise ce qu’il hésite à avouer, Ezy comprendra. De toute manière, soit il me le dit et je ne dirais pas un mot – soit il ne me fait plus confiance et j’hurle en me roulant par terre dans tout le salon de thé. A mon tour de jouer la fille qui vient de se faire larguer !
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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptySam 12 Mai - 15:20

Apparemment, la Rouge et Or fut quelque peu choquée de la question. Ils se connaissaient depuis si longtemps, avaient vécus tant d'aventures et partagés tant de secrets qu'il était vraiment bizarre que le jeune homme lui pose une question de ce genre. Bien sûr qu'elle en était capable, jamais une seconde il avait douté de sa loyauté mais il fallait qu'il lui demande. Qu'il gagne du temps parce qu'il ne savait pas s'il aurait été capable de lui balancer directement qu'il s'était marié pendant les vacances et lui tendre un biscuit par la suite. « Bien sûr que je le peux. Tu as peur à ce point que la rumeur de Monsieur Nott amoureux des paillettes se propage pour me poser une question comme ça ? » Il esquissa un sourire, ne pouvant s'empêcher de rire face à sa répartie. Si seulement c'était là son seul souci. Quelques paillettes tombèrent devant les yeux du jeune homme, enlevé délicatement par la Rouge et Or. « C’est pas comme si on se connaissait depuis longtemps. » Un grimace passa sur le visage d'Ezechiel quand il sentit que la belle lui arrachait un cheveu puis le lui tendit. Il lui lança un de ces regards qui voulait dire qu'il ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire mais que ce n'était pas grave, qu'il acceptait cette offrande sans en saisir le pourquoi. Il fit tourner son cheveu un moment entre son pouce et son index puis un soupir passa ses lèvres. Il fallait vraiment qu'il se décide à lui dire. C'était sa meilleure amie, merde à la fin, il aurait dû lui dire le lendemain même. Comme une adolescente pré-pubère qui aurait embrassé le garçon de ses rêves, il aurait dû se jeter sur un téléphone -ou dans son cas, sur un morceau de parchemin et un hibou- et lui aurait tout raconté. Elle était obligée de savoir.

D'un geste las, il ramena sa main gauche sur la table alors qu'elle reposait il y a encore quelques secondes sur son genou puis enleva la bague qui traînait à son annulaire et la fourra sans plus d'explications dans les mains de la jeune femme. Certes elle allait sûrement mélanger les signes que le jeune homme était en train de lui envoyer et avant qu'elle ne se fasse trop d'idées il la coupa dans son élan. « Non ce n'est pas ce que tu crois. » Il passa une main dans ses cheveux, une pluie de paillettes tomba encore une fois. « Enfin si c'est ce que tu crois mais c'est pas pour toi. » Bon il devait sûrement y avoir des manières plus gentleman et fines d'annoncer ça mais son cœur battait tellement vite qu'il n'arrivait plus à bien choisir ses mots et n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Il joua un moment avec le mouchoir de la petite grosse et réussi finalement à reposer son regard sur la Rouge et Or et inspira longuement avant de laisser sortir tout ce qu'il ne pouvait plus retenir. « Bon voilà, cet été Alesya et moi on s'est mariés. Je sais que ça fait déjà deux mois et que j'aurais dû te le dire avant mais Lesya voulait que personne ne soit au courant mais t'es ma meilleure amie, j'étais obligée de te le dire tu vois ? Je sais que tu ne l'aimes pas trop mais faudrait que tu apprennes à la connaître parce que dans le fond elle est pas si méchante que ça. C'est sûr qu'elle a mauvais caractère des fois, même souvent, mais elle est pas vraiment comme ça quand tu prends ton temps pour la connaître. »

Et voilà qu'il se transformait en Saffra numéro deux. Il venait de débiter son discours comme s'il l'avait préparé depuis des mois sans reprendre son souffle entre deux phrases, préférant s'en débarrasser au plus vite comme on enlève un pansement d'un coup sec pour que ça fasse le moins mal possible. Le souffle court à présent, il regardait sa meilleure amie, encore sous le choc de la révélation peut-être. Il aurait sûrement préféré la voir lui hurler dessus de ne pas l'avoir invité pour manger du gâteau ou lui sauter au cou pour le féliciter. Tout aurait été mieux que ce silence oppressant qu'elle lui imposait. Boule de nerf au repos, il ne l'avait jamais vu si calme à observer l'anneau dans lequel était gravé la date fatidique et leurs prénoms. Simplement. « Tu m'en veux ? » lui demanda-t-il timidement au bout de plusieurs minutes de silence. Quand Saffra était trop calme comme à ce moment-même, cela n'annonçait généralement rien de bon. Et dans ce cas là, c'était sur Ezechiel que tout allait retomber.

Il déglutit une dernière fois et retint son souffle jusqu'au prochain geste de la brunette face à lui.
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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptySam 12 Mai - 16:15

Et un petit anneau doré atterrit dans mes mains. Ce. C’est. Oh. Pieddodu. Angelots. Rose. Par Merlin. Et dire que je venais de le plaquer. Mais. Je penche la tête vers le côté. C’est Ezy qui fait ça ? Non. J’ouvre un peu la bouche. Pour la refermer. Je crois que je ne saisis pas quelque chose, mais allez savoir quoi. Aller Angie, prend une grande respiration et.. « Non ce n'est pas ce que tu crois. » Wahouu, c’est bon, expire lentement. Je savais Ezy un peu barge, mais pas à ce point. Il lui manque quelques années pour se marier, et puis, sérieusement, restons amis mon cher. Je souris, en bonne joueuse. « J’ai faillit tomber dans le panneau. » Sacré Ezechiel. « Enfin si c'est ce que tu crois mais c'est pas pour toi. » Je pince mon nez pour me retenir d’éternuer suite à la myriade de paillettes qui venaient de tomber de ses cheveux. Je le regarde. Je regarde l’anneau. Quoi. Il allait sérieusement demander quelqu’un en mariage ?
Fray, il vient de l’enlever de son annuaire, cet anneau. « C’est ce que tu crois mais pas pour toi. » Et sa phrase me frape de plein fouet. Je fronce les sourcils, j’essaye de capter son regard. Fuyant. Merde. Ne me dis pas ça. Qu’est-ce que t’as foutu ? Dans notre duo, la personne qui fait les énormes gaffes et autres bourdes c’est moi pourtant. Qu’est-ce que t’as fais Ezy. Lève les yeux. Lève les yeux, putain !

Et son regard a quelque chose qui te transperce.
« Bon voilà, cet été Alesya et moi on s'est mariés. Je sais que ça fait déjà deux mois et que j'aurais dû te le dire avant mais Lesya voulait que personne ne soit au courant mais t'es ma meilleure amie, j'étais obligée de te le dire tu vois ? Je sais que tu ne l'aimes pas trop mais faudrait que tu apprennes à la connaître parce que dans le fond elle est pas si méchante que ça. C'est sûr qu'elle a mauvais caractère des fois, même souvent, mais elle est pas vraiment comme ça quand tu prends ton temps pour la connaître. » ’Lesya’. Mariés. Cet été. Prendre le temps de la connaître. Comme quelques minutes plus tôt, je cligne des yeux. Surprise. Et comme un peu vide. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il me dit. Il est.. Marié ? Il a a peine dix-neuf ans. On voit ça que dans les séries qui finissent bien. Dans quel monde vit-il ?
Avec Alesya. Alesya Lestrange. Couramment abrégé en Lesya. Pour les intimes. Pour les intimes ? Merde. Sasa, tu comprends à peine une information à la fois. D’ou est-ce qu’il est soudainement devenu ami avec elle ? Comment est-ce qu’il a pu sympathiser ? Mes yeux se perdent dans les doux reflets dorés de la bague. De l’alliance. Qui se marie à cet âge, qui se marie avec elle ? Elle qui ne cesse de te rappeller ton origine ? Je lui aurais bien rappelé l’histoire de sa famille dans le millier de meurtre que la précédente guerre des sorciers avait provoqué. Elle et sa fierté, et cet égo là, cet égo qui te donnait la nausée. Cet air suffisant qui lui donnait un beau minois de tête à claques. Elle avait vécu dans une sorte de luxe toute sa vie et continuera jusqu’à sa mort, fière d’avoir perpétué on ne sait quel pureté dans les veines de gamins pourris jusqu’à l’os. C’était ça son destin, et c’était celui des autres misérables familles qui s’attachaient encore à la prétendue valeur du sang. Ils prendront la poussière. Tous. « Tu m'en veux ? » Mais dans quel monde vit-il ?
Je ne le regarde même pas. Je. Je suis trop. Inutile ? Je serre l’anneau dans ma main, comme si j’étais capable d’en torde la moindre parcelle. Il vit dans son monde. Ezechiel vit dans son monde. Qu’est-ce que je suis pour prétendre l’avoir changé un seul instant, pour lui avoir simplement fait oublier ce qu’il était ? Je serre un peau plus cette putain d’alliance. Ils se sont marrié cet été, et cela faisait deux mois, deux longs mois qu’il a fait semblant. On s’est échangé des lettres, des mots. Parfois c’était insignifiant, mais juste assez important pour garder contact avant d’être de nouveau ensembles à la rentrée. C’était de l’amitiée, le fait de tout se partager. Mais il avait gardé le secret. Au nom de quoi ? De Lesya.

Je renifle et me rend compte que j’ai le regard embué. « Je ne.. » Ma voix tremble et je me tais. Je déglutis, je ravale un sanglot qui essaye de m’étouffer. J’aurais voulu lui dire que je ne lui en veut pas, mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de mentir ? J’suis que la fille qui lui a donné des dragées. Je suis que la folle qui lui a servit de faire valoir ? Du moins de le tirer d’un mauvais pas, alors que j’avais probablement mieux à faire, un soir de première année. Voilà Saffra. Tu y es. Après cinq ans, tu vas finalement devoir oublier tout ce que tu avais cru à propos de cet ami que tu croyais connaître, là, ce blond au grand sourire malgré ses paillettes capillaires. Je ré-ouvre ma main et regarde à nouveau les petites inscriptions gravées à l’intérieur de l’alliance, avant de la poser sur la table. J’ai la marque circulaire dans ma paume. Je renifle une nouvelle fois, le regard toujours fixé sur ce maudit bout de métal. Je me sens vidée. « Je t’en veux. » Je crois que je n’ai pas parlé fort, mais au moins, je sentais que je maitrisais à peu près ma voix. « Je t’en veux parce qu’à chaque fois qu’on s’est vu, tu as fait semblant. Je savais même pas que tu fréquentais la Lestrange. Tu sais. Celle qui nous crache dans le dos. » Tu n’es pas inclut dedans évidemment, toi le sang-pur. « Enfin j’imagine que tu ne pensais pas à ça Nott. Je me demande à quoi tu as pensé pendant.. Pendant cinq putains d’années. » « Moi c'est Saffra et toi ? » « Mais d’un autre côté.. » Mince. Je prend le mouchoir aux chatons et m’essuie le nez avec. Pas de larme. Pas de nez qui coule. Et tout iras bien. « .. D’un autre côté j’me dis que t’as pas eu le choix. Que tu l’as fait pour honorer ta famille. » Je le regarde, en flou. Avant de refixer l’alliance. « Mais j’ai du mal à croire que tu te sois laissé diriger comme ça, Ezechiel. »

Quoi qu’il en soit, c’est moi qui me suis faite bernée du début à la fin. Une jolie figurante. Celle qui recevra les cartes de naissance de la Lestrange, avec un message aussi classique qu'impersonel. J'ai même pas envie de me réjouir, ni de me rouler par terre. Tout ce que je fais est de triturer le mouchoir. De regarder ailleurs.
Le sol est joli. Rose. Ivoire. Rose. Ivoire..
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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptySam 19 Mai - 15:43

Elle lui en voulait. Cela se voyait comme le nez en plein milieu de la figure. Elle était blessée, n'arrivait plus à parler et quand Saffra se taisait, c'était annonciateur de très mauvaises nouvelles. Et puis soudainement, l'anneau disparu dans la main de la jeune femme et elle la serra, de plus en plus fort comme pour tordre le beau de métal dans sa paume. Le jeune homme déglutit difficilement, retenant sa respiration, ne sachant absolument pas comment réagir. C'était toujours elle qui brisait ce genre de moments entre eux en balançant une blague de mauvais goût ou une réplique d'un de ces vieux films moldus qu'il ne connaissait pas. Mais là, elle ne réagissait pas et lui allait devenir bleu à force de ne plus respirer. « Je ne.. » Il reprit une petite inspiration quand il crut l'entendre dire qu'elle ne lui en voulait pas. Mais sa voix se brisa avant d'arriver à la fin de la phrase, la voix enrouée et elle renifla. Puis elle rouvrit la main et déposa l'alliance du Serdaigle sur la table, gardant une marque rouge au creux de sa paume avant de dire. « Je t’en veux. » Bim. Ça fait mal. Très mal. Mais en même temps il fallait s'y attendre. Si elle avait osé lui cacher un truc d'aussi gros pendant près de quatre mois, peut-être qu'il lui en aurait voulu aussi. Mais il ne pensait pas qu'il aurait aussi mal. Mal au cœur, pas comme une envie de vomir mais plutôt une pointe dans son palpitant qui s'enfonce lentement de seconde en seconde.

« Je t’en veux parce qu’à chaque fois qu’on s’est vu, tu as fait semblant. Je savais même pas que tu fréquentais la Lestrange. Tu sais. Celle qui nous crache dans le dos. » Il baissa les yeux, honteux. Oui, il aurait pût lui dire mais c'était plutôt délicat comme situation, ne le voyait-elle pas ? Il ne pouvait pas contrôler ses émotions à cause de la malédiction qui coulait dans ses veines et il avait bien sûr fallu qu'il tombe amoureux de la pire peste de Serpentard qui détestait sa meilleure amie. Mais ce qu'elle n'arrivait pas à voir, c'était qu'il avait choisi d'être ami avec elle à défaut de choisir qui il pourrait aimer. Il ne se plaignait pas d'être amoureux d'Alesya, elle le rendait heureux à sa façon même si elle était un peu brusque et froide mais Saffra, c'était sa meilleure amie, sa confidente, sa partenaire de crimes. « Enfin j’imagine que tu ne pensais pas à ça Nott. Je me demande à quoi tu as pensé pendant.. Pendant cinq putains d’années. » Il reposa son regard sur elle, arquant un sourcil. Là, elle devenait injuste. Combien de fois l'avait-il défendu face à des Vert et Argent qui la prenait bien trop souvent pour un punching-ball ? Jamais il n'avait hésité avant de prendre sa défense et il se foutait complètement de ce que pouvait dire les autres sur eux. « Mais d’un autre côté.. » Elle renifla et même s'il était vexé par ces propos, il ne pût s'empêcher de ressentir cette douleur dans son côté droit. « .. D’un autre côté j’me dis que t’as pas eu le choix. Que tu l’as fait pour honorer ta famille. »

Bim. Là encore c'était un coup bas. S'il y avait bien quelque chose qu'Ezechiel ne supportait pas c'était le fait qu'on le compare à son père. Jamais il n'avait suivit les traces de son paternel et même s'il était effrayé par ce dernier, il réussissait de plus en plus souvent à lui tenir tête. Il n'avait pas choisi Alesya parce qu'elle était de sang-pur, il ne l'avait pas choisi tout court, c'était une pure coïncidence et il détestait ça, qu'elle insinue qu'il l'avait fait exprès. Sa main se resserra en un poing tandis que son autre main gauche allait récupérer l'alliance et qu'il l'enfilait de nouveau. Ce n'était pas parce qu'elle était blessée par la nouvelle qu'il allait se mettre à regretter sa décision. « Mais j’ai du mal à croire que tu te sois laissé diriger comme ça, Ezechiel. » Sans prévenir, le poing du jeune homme atterrit sur la table dans un bruit sourd et quelques curieux se retournèrent sur le couple d'étudiants mais Ezy n'en tint pas compte. Ce n'était pas souvent que le jeune homme se mettait en colère mais quand c'était le cas, il ressemblait terriblement à son père. C'était pour ça qu'il préférait toujours voir le bon côté des choses, ne jamais s'énerver pour un irne, relativiser. Mais il ne pouvait plus, pas quand on le comparait à la seule personne qu'il haïssait plus que tout. « Je ne me laisse pas diriger. » Les mâchoires serrées, il avait articuler difficilement, sentant le regard des autres toujours sur lui, sur eux. « Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt mais je ne m'excuserais pas pour avoir épousé Alesya, parce que je l'aime, parce que j'suis heureux avec elle. Qu'elle soit de sang-pur ou pas. » Il prit une profonde inspiration avant de se détendre, presque blasé, blessé de ne pas avoir le support de sa meilleure amie. « Je pensais que tu serais contente pour moi, j'pensais que tu comprendrais. J'pensais que t'étais ma meilleure amie. » souffla-t-il à la fin tout en baissant les yeux une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott   Some poneys and butterflies' shits — Ezechiel M. Nott EmptyDim 27 Mai - 16:14