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| (Artelis) I'm in the foreign state. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (Artelis) I'm in the foreign state. Ven 15 Nov - 23:48 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I'm in the foreign state. Artelis & Leonnie [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L’après-midi est froide et ton cours annulé pour cause de maladie inconnue du professeur alors, tu t’essaies à un repos léger pendant quelques heures, juste assez pour que tes cauchemars te rattrapent. Les flammes grimpent vers le ciel et lacèrent tout dans un nuage noir de suie que tu voudrais pouvoir souffler d’un soupir mais tes poumons s’ankylosent. Dans cette maison, tu es seule, tu ne les vois pas. Pourtant, tu les entends crier et leurs cris te déchirent les oreilles, t’abîment l’âme. Cette opportunité, tu la vois comme une seconde chance : cette fois, tu ne les laisseras pas mourir, les flammes ne les dévoreront pas. Tu l’entends pleurer, un peu plus loin : il est coincé sous une poutre. Tu te mets à courir et il te regarde de ses grands yeux bleus dans lesquels tu peux lire tout son profond désespoir. Cette fois-ci tu seras là, tu ne le laisseras pas s’en aller à nouveau. Alors, de tes mains d’adolescente, tu essaies de déplacer la poutre en bois, seulement, elle te brule les paumes et le temps que tu les retires, tu y aperçois des cloques : des brulures qui te marqueront à vie. Ta vision devient flou, il s’évapore peu à peu et tu cries presque pour qu’il t’entende, pour le rassurer : « Je suis là Tristan, je vais te sortir de ce trou, je te promets. » D’un coup de pied vindicatif, tu tapes dans la poutre qui s’écroule. Tout s’écroule ; le toit, la maison, les murs et lui, il disparaît. Tu cries, trembles, t’écroule et puis, le noir. Le néant. Plus rien. Tu te réveilles en sursaut et te dresses sur ton lit, t’es trempée et t’as la vilaine impression que les flammes étaient réelles, qu’elles ont brûlé ton corps. Tout était faux. A peine les yeux ouverts, tu as déjà oublié son visage, leurs voix. Ils sont morts Leonnie, morts à jamais, tu ne les ramèneras pas. Pour te souvenir, tu fermes les yeux et les serres tellement forts que des larmes en sortent ; la haine s’empare de toi alors d’un geste brusque et vif de la main, tu envoies tout ce qui se trouve sur ta table de chevet valser. La lampe se casse, tout comme la vieille boule à neige que ta nourrice t’avait offert quand tu n’étais encore qu’une gamine. Des feuilles s’éparpillent au sol. Le cœur lourd, tu te laisses tomber comme une masse contre ton coussin : tu as besoin d’oublier. Oublier à jamais, pour toujours. Tu te lèves tout en ajustant un peu ton short de nuit et fouilles dans la poche de ta veste de sorcier pour y trouver un reste de shit qui te permettras de flâner quelques heures, d’être libre, légère, entière. Tes frasques n’étonnent plus personne, ils ne t’ont jamais vu sobre, jamais vu nette. Tu n’as que seize ans mais ta vie déjà part en lambeaux, ton visage pâle se creuse à cause de la fatigue et tes yeux sont toujours rouges. Tu es brisée Leonnie, tu as besoin de te retrouver. Retrouver ce que tu as été. Tu fouilles pendant une bonne de dizaine de minutes dans toutes les poches de ta robe sans trouver ce que tu y cherches. Une ampoule s’allume dans ta tête quand tu réalises : Artelis. Putain le con. T’as fumé avec lui la veille et tu sais que c’est lui qui t’as volé ton shit, tu ne peux pas l’avoir perdu parce qu’en général, tu y fais trop attention. Tu farfouilles dans ton armoire et en sors un gros pull qui te descend plus bas que les fesses, tu enfiles le premier leggins qui te tombe sous la main et, tout en nouant tes cheveux dans un chignon et en enfilant tes doc martens, tu t’apprêtes à lui passer un savon. Tu quittes ta salle commune avec un visage encore à moitié somnolent, d’ailleurs tu émets un bâillement loin d’être féminin en ouvrant la porte du dortoir. Tes pieds frappent durement le sol glacé pendant que tu avances dans les couloirs vides de l’école ; l’hiver approche et la moitié de tes camarades sont sûrement allés acheter des accessoires chauds pour ne pas mourir de froid. Tu bouscules quelqu’un au passage et pousse une gueulée : « Fais un peu attention à où tu poses les pieds ! » Une première année. Elle part en courant vers son dortoir et tu aperçois ses joues rougir. Quand on ne te connaît pas Leonnie, tu fais peur : tu es de ce genre de filles que l’on préfère éviter parce qu’elle pue tellement les ennuis qu’on se doit de les fuir au possible. Le chemin qui sépare ta salle commune de la sienne te semble interminable et tu pries pour qu’il y soit parce que sinon, tu vas sortir de tes gonds. T’as tellement besoin de fumer que s’il te rend pas ton carré, tu risques de devenir paranoïaque. T’arrives devant sa salle commune et tu croises un de ses bons amis que tu saisis presque au col avant de l’interroger assidûment : « Artelis, il est où ? » Le Serdaigle te repousse avec une vigueur que tu ne lui imaginais pas et tu finis deux mètres plus loin à te rattraper difficilement au mur pour ne pas tomber. Tu n’es pas bien imposante, plutôt frêle même et parfois, tu as tendance à surestimer ta force : « Mais t’es malade ma pauvre, calme toi. » Ton regard en dit long sur ton intention de te calmer et ton camarade s’en aperçoit, ainsi, il ajoute : « Tu viens de le louper blanche neige. » Blanche Neige. Le surnom te va comme un gant et tu sais que certains t’appellent comme ça car ils connaissent ton penchant pour les drogues qui s’éparpillent au dessous des narines. T’as que seize ans et pourtant, ta vie est déjà entrain de flamber et ça, tu le sais, mais l’autodestruction t’empoigne à la gorge et tu n’as pas la force de lutter, ou du moins, pas assez. Quand bien même personne ne t’a appelé comme ça depuis longtemps, tu te décides à ne pas noter cette familiarité et lui répond simplement : « Ouais c’est bon, merci. » Et tu t’en vas. Si tu as encore une chance de le rattraper, tu te dois de la saisir. Un peu plus loin, tu l’aperçois. T’accélères le bas ; il ne t’échappera pas. Arrivée à sa hauteur, tu le pousses contre le mur, place ton bras sous sa trachée et le menace de ta baguette : « T’as intérêt à me rendre tout de suite ce que tu m’as volé putain. » Même si tu es remontée contre lui, tu laisses passer quelques instants et te recules un peu. Tu n’es pas là pour le tuer, tu veux juste récupérer ton dû. En temps normal, vous vous entendez plutôt bien mais quand il s’agit de se foutre en l’air, tu refuses que quelqu’un empiète sur tes plates bandes. « Merde Artelis, tu m’expliques ce qui t’es passé par la tête ? Si t’en avais plus, t’avais qu’à m’en demander mais je t’interdis… » Tu respires un coup, cherches tes mots et reprends : « Ouais, JE T’INTERDIS de voler ce qui m’appartiens ! » Pour toi, les bons comptes font les bons amis et s’il veut te revoir un jour, passer à nouveau du bon temps avec toi, il a intérêt à te rendre ton shit tout de suite. Car non Leonnie, tu n’es pas le genre de fille qui se laisse faire et tu détestes te faire marcher sur les pieds. T’as un caractère de feu, comme les flammes qui ont dévorés ta famille, tu sais être dévastatrice, toi aussi. Tu tends une main abîmée par les écorchures que tu te fais les fois où, trop ivre, tu peines à te relever lorsque tu chutes. « J’attends ! » Ton joint, tu le veux et tu l’auras et qu’il n’essaie même pas de se dresser contre toi, sinon, ça va mal se terminer. Code by Silver Lungs |
| | | | Sujet: Re: (Artelis) I'm in the foreign state. Dim 24 Nov - 15:16 | |
| La fumée opaque de ta cigarette s’échappe de tes lèvres comme le spectre de ton âme. Ton regard céruléen se perd dans l’étendue affichée devant toi alors que tu portes une nouvelle fois ta clope à tes lèvres. Le martèlement de ton crâne ne te fait même plus réagir. Tu sens ton sang pulser derrière tes tempes, te donnant toujours cette impression qu’un putain de piaf est en train de te picorer ce qui te reste de ton cerveau malade. Quelque part ça te fait sourire même si tu aurais préféré ne pas avoir cette migraine, ne pas devoir la supporter chaque matin parce que la veille tu as encore abusé de toutes les substances plus ou moins illicites. Un sourire se dessine progressivement sur ta bouche alors que de nouveau la fumée s’échappe pour s’estomper dans l’air. Tu te rappelles vaguement de la soirée d’hier soir, ton business a bien marché et tu as pu profiter tranquillement de la fête. Alcool, drogue et bien évidemment le meilleur pour la fin, sexe. Tu ne sais même pas qui était cette nana, tu sais juste que tu as roulé une pelle à son mec avant de l’embarquer elle dans un coin sombre des cuisines, à croire que les gens n’ont plus aucune moral en étant sous effet de la coke. Toi tu ne t’es pas gêné et tu n’as pas été dans la dentelle non plus. Les gens savent à quoi s’attendre avec toi, tu ne promets rien et quelque part c’est ce qu’ils apprécient chez toi. Terminant ta clope, tu la jette dans le vide à l’aide de ton pouce et ton index, regardant le bout incandescent se perdre dans le vide avant de disparaitre. Une bourrasque de vent te fouette le visage et tu remontes le col de ta veste avant de te lever. Tu adores monter ici, sur les toits, peu de gens connaissent cet endroit et tu te gardes bien en général d’en faire mention, c’est ton jardin secret et ça te permet d’avoir la paix. Marchant plus ou moins prudemment sur les tuiles, tu finis par atteindre l’escalier de service, tu les descends en trainant les pieds, l’idée même de retrouver la foule bruyante de Poudlard te donne envie de te pendre mais bon, autant tu es un élève médiocre, autant tu essayes au moins d’aller en cours, de temps en temps, quand l’envie d’une sieste te prend. Arrivé en bas, tu croises déjà quelques élèves auxquels tu n’apportes aucune importance, peu de personnes dans cette école attire ton attention et surtout ton intérêt, tu as l’impression de seulement croiser des clones façonnés par la société, toi tu aimes les bras cassés comme ta meilleure amie par exemple, tu aimes les gens différents, ceux qui cachent des secret, qui ont un dérangement mental sous-jacent comme toi. Parce que ouai, tu l’as admis il y a déjà bien longtemps, tu as un grain et un gros, mais quelque part tu cultives cette différence et c’est ce que les gens aimes ou non chez toi. Tes pieds s’arrêtent en haut de l’escalier que tu dois emprunter pour te rendre en cours, tu plisses légèrement les yeux en ne voyant pas les marches, c’est lisse, comme un toboggan en marbre mais tu sais que ce n’est pas réel, que tout ça vient de ton cerveau malade mais tu as du mal à poser un pied devant toi pour entamer ta descente, tu as cette impression de chuter dans le vide alors tu poses ta main sur la rambarde et tu commences à descendre les marches que tu ne vois pas. Petit à petit elles réapparaissent et tu termines ta descente normalement, tellement habitué par ce genre d’évènement que ça ne te perturbe plus le moins du monde. Tu arrives enfin devant ta supposée salle de cours, les mains dans les poches pour faire face à un pauvre post-it couleur pisse t’apprenant l’absence de ton professeur pour x raisons. Ah ba bravo l’éducation les gars. Un soupire s’échappe de tes lèvres alors que tu réalises que tu aurais pu rester pénard encore quelques temps dans ton sanctuaire perché, t’évitant ainsi l’accroissement de ton mal de crâne en croisant des dindes gloussantes de quatrièmes années. Mais une nouvelle idée germe dans ton esprit alors que tu rebrousses chemin direction le dortoir des aiglons. Tu as encore plusieurs heures à tuer devant toi alors autant le faire en faisant ce que tu aimes le plus. Accélérant un peu le pas à l’idée des biens-faits des effluves de drogues sur ton crâne meurtrit, tu gravis les marches sans encombre jusqu’à la tour des serdaigle, pénétrant dans la salle commune avant de te rendre dans ton dortoir. Tu salues au passage quelques tête connues mais sans plus, allant directement chercher cette petite boîte de pandore au fond de ton armoire. D’un geste avisé tu l’ouvres et en ressors un petit sachet que tu fourre dans la poche intérieur de ta veste et c’est là que tu sens quelque chose. Du bout des doigts tu attrapes l’intrus de ta veste et tu regardes ce sachet qui ne t’appartient pas. Tu ne reconnais pas ta came, elle n’est pas à toi, celle-ci est de moins bonne qualité. Tu essayes de te souvenir d’où elle vient et ce qu’elle fout dans ta poche mais au final tu t’en tapes, tant pis pour l’inconscient qui a laissé ça là, de toute façon tu ne fumeras pas cette merde. Tu remets quand même le sachet dans ta poche et tu finis par sortir du dortoir, dévalant les marches dans l’idée de te rendre dans le parc cette fois ci. Mais au bout de quelques minutes de marche tu sens une légère poigne attraper ton bras, ton dos heurte le mur tandis qu’un bras vient écraser ta trachée et qu’une baguette se pointe sur ton visage. Tu as du mal à connecter le reste de tes neurones viables pour réaliser ce qu’il se passe. Tu ne bouges pas, tu ne cherches même pas à te dégager, en fait tu as envie d’éclater de rire en voyant le visage de ton agresseur mais tu te retiens. Tu es poli. « T’as intérêt à me rendre tout de suite ce que tu m’as volé putain. » hein ? Tu lèves seulement un sourcil pour lui faire comprendre que tu ne comprends rien à ce qu’elle te raconte. Tu as énormément de défauts certes mais tu n’es pas un voleur, surtout que tu ne vois pas trop ce que tu pourrais voler à une gonzesse à part sa virginité et tu n’es pas un violeur non plus donc l’affaire est réglée. Tu plantes ton regard dans le sien, la menaçant silencieusement d’essayer de faire quelque chose. Un léger sourire moqueur se dessine sur tes lèvres alors que tu la laisses penser qu’elle a le contrôle, ne bougeant pas d’un poil comme si sa poigne de fillette arrivait réellement à te maintenant contre ce mur. Tu es presque déçu quand elle te relâche, la chaleur de son corps près du sien ravivant pas mal de souvenirs de baise de la veille et tu ne serais pas contre remettre ça mais avec Leonnie cette fois ci. Et ouai mesdames et messieurs, comme le reste des drogues, tu es également accro au sexe, tu as tout pour plaire mon gars. « Merde Artelis, tu m’expliques ce qui t’es passé par la tête ? Si t’en avais plus, t’avais qu’à m’en demander mais je t’interdis… Ouais, JE T’INTERDIS de voler ce qui m’appartient ! » Tu restes gentiment appuyé contre le mur alors que tu l’observes comme une bête curieuse, ce sourire agaçant toujours accroché à tes lèvres. Elle te donne mal au crâne à gueuler comme ça en plus putain, mais tu ne dis rien, tu l’as laisse s’enfoncer et se calmer toute seule, glissant ton regard sans gêne sur le reste de son corps avant de revenir sur son visage délicat. Avec nonchalance tu attrapes ton paquet de clopes dans la poche arrière de ton jean, tu en sors une et la coince entre tes lèvres avant de l’allumer avec un objet moldue révolutionnaire et bien plus classe qu’une baguette. Tu inspires doucement la fumée, allumant l’extrémité de ta cigarette sans quitter du regard la brune avant d’expirer graduellement le nuage opaque droit dans son visage. Tu baisses les yeux vers sa main tendue vers toi, ignorant ses dernières paroles avant de relever de nouveau le regard vers la demoiselle, penchant légèrement la tête sur le côté. « C’est bon tu as finit ? » ton ton est calme, bien trop calme. Tu as cette attitude agaçante de je m’en foutiste qui donne juste envie de te donner des claques mais tu adores jouer au petit con, surtout avec une nana qui t’agresses gratuitement comme ça dans le couloir. Tu laisses le silence s’installer pendant quelques minutes entre vous, seulement entrecoupé par tes expirations quand tu recraches la fumée de ta clope. Tu l’aimes bien cette fille, tu aimes les filles avec du caractère qui ont du répondant même si celle-ci frôle l’hystérie. Mais en prime elle est bonne alors pourquoi cracher dessus. Toujours sans un mot sachant que comme ça tu ne fais qu’accroitre la colère de la demoiselle, tu laisses tomber le mégot de ta cigarette à tes pieds, l’écrasant du bout de la chaussure avec un dédain insultant. Puis sans prévenir tu attrapes le poignet de la gryffondor, inversant vos positions alors que tu colles son dos contre le mur sans aucun ménagement, tu t’en fou un peu de lui faire mal en vérité, elle a voulu jouer elle s’en ait prit au mauvais cheval. Tu la coinces à l’aide de ton corps beaucoup imposant que le sien, collant tes mains de part et d’autre de son visage alors que tu la dépasse d’au moins deux têtes. Tu souris alors que ton regard glisse de nouveau avec gourmandise sur son corps frêle avant de replanter tes yeux dans les siens. « on ne t’a jamais dit que c’était mal poli d’accuser les gens sans preuves ? » tu passes lentement ta langue sur tes lèvres pour les humidifier avant de reprendre, ne lâchant jamais son regard, te penchant un peu plus vers elle pour rapprocher vos deux visages. Tu sens son souffle chaud et saccadée frappant ton visage, trahissant sa colère, ne faisant qu’accentuer ton sourire. « Et quand bien c’est moi qui aurait ta merde, pourquoi je te l’a rendrais hum ? Tu dois apprendre à faire attention à tes affaires ma belle, ça te sert de leçon c’est bien. » Tu rigoles alors que tu l’as regardes bouillir littéralement de l’intérieur. Tu joues avec le feu et tu adores ça. Finalement tu as trouvé un meilleur moyen de passer les prochaines heures, un moyen beaucoup plus grisant qu’un joint ou un raille de coke. - Spoiler:
t'es moche sale thon
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| | | | Sujet: Re: (Artelis) I'm in the foreign state. Lun 9 Déc - 23:06 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I'm in the foreign state. Artelis & Leonnie [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Si on t’avais demandé de choisir un endroit où passer tranquillement ta journée, tu n’aurais très certainement pas choisi ce couloir rempli de têtes que tu ne connais que de vue, tu n’aurais pas non plus choisi d’avoir à te battre avec un homme d’une tête de plus que toi, tu n’aurais pas choisi Poudlard. Non. L’océan. Tu rêves de le revoir un jour et un jour, tu y retourneras. Les cheveux au vent, le cœur léger, les pieds sur le sable chaud et libre, libre comme l’eau, comme les vagues qui vont et qui viennent sur une plage encore chaude lorsque le soleil se couche. Le paradis ; ne faire qu’un avec lui, l’océan. Tu t’en souviens vaguement, des contes que te contait ta mère alors que tu n’étais encore qu’une gosse : tu rêvais d’être une sirène, fille du roi Triton, princesse des profondeurs marines, meilleure amie des coquillages qui le soir chantent pour recoller les morceaux des âmes perdues. Perdues. Au loin. Noyées, envolées, sombrées. Ce que tu n’aurais jamais pu imaginer cependant, c’est qu’aujourd’hui, c’est pour toi qu’ils se sont mis à chanter au loin, ils t’appellent, mais t’es encore trop sourde pour entendre quoi que ce soit. T’es trop conne, trop stone, désillusionnée par une vie que tu aurais préféré autre. De toute manière, c’est tellement plus facile d’envier les autres que de te rendre compte de la chance que tu as d’être encore en vie : ta famille n’a pas eu cette chance. Et toi… tu te retrouves seule. Handicapée des sentiments. Incapable de t’attacher à qui que ce soit. Vagabonde. Solitaire. Mendiante de quelques attentions à gauche à droite, l’hiver est froid, les corps sont chauds et toi tu en redemandes parce que tu es frileuse et que tu as besoin de chaleur humaine sans jamais t’engager dans quoi que ce soit. La liberté dicte chacun de tes mouvements fatigués, elle est ta seule alliée fidèle, inébranlable, indestructible. Le problème avec cette foutue liberté, c’est qu’elle est perchée trop haute et que tu es encore trop basse. A chaque fois que dans un soupir désespéré tu l’atteins, c’est que t’es déjà stone depuis longtemps, que tes yeux sont rouges et que tu t’empiffres de tout ce que tu trouves. Manger sans jamais grossir parce que plus tard dans la nuit, tu forces ton corps à rendre tout ce qu’il a ingurgiter. Parce que t’es comme ça Leonnie, ça te suffirait pas d’être simplement heureuse, t’as besoin de plus, de te détruire. Détruire les autres. Pour vivre, pour cette liberté utopique que tu t’es instaurée comme moteur de vie. Tu veux que personne te soit proche, parce que sinon, tu en serais jalouse. Tes relations ne sont pas saines, tu as toujours besoin d’être la meilleure. Mais pas la meilleure dans tous les domaines, ah ça non, tu as seulement besoin d’être capable d’avaler plus d’alcool sans vomir, de fumer plus que tous tes amis réunis pour te sentir capable de voler et de partir. Partir loin. Toucher le ciel et les apercevoir au loin, attendant impatiemment ta chute pour que toute cette existence insignifiante ait une fin, enfin. Mais ce moment n’arrivera pas parce que tu es trop lâche, tu n’as pas la force de faire ce pas ultime et pourtant, tu es déjà montée sur un balai si haut que tu as pensé en finir. Mais non. Ta mission reste toujours plus présente que cette envie d’évasion, ta vendetta sera ta rédemption et ça tu le sais Leonnie, tu le sais depuis des années. Ta douleur, elle disparaît parfois, quand tu es assez high pour en faire abstraction, ta vue se floute, ta tête te fait défaut et pourtant, tes sens sont anesthésiés, tes peurs, tes douleurs et tes faiblesses aussi. Foutu Artelis. Pourquoi a-t-il fallu qu’il mette son grain de sable à ton histoire ? Tu as besoin de ta drogue, t’as besoin d’être bien lionne, et lui t’en empêche. Il se dresse en travers de ta route et ça te ronge parce que tu as horreur que les gens s’en mêlent. Tu les laisses vivre leur vie à leur guise, qu’ils te laissent tranquille. Eux aussi. Prostrée devant lui, tu ne te poses pas une seule fois la question de si tu devrais ou non rejoindre les camarades de ta volée en cours. T’es une junkie Leo, et t’as besoin de ta came. Maintenant, tout de suite et sans obstruction. Dégage Artelis, dégage ! Mais il ne bougera pas, tu en es convaincu, c’est une tête brulée, tout comme toi. C’est peut-être pour ça aussi que parfois, tu l’évites pour ne pas avoir quelqu’un pour te tenir tête. Tu as besoin d’avoir raison sur tout, le dernier mot et ça, il n’est que rarement prêt à te l’accorder. Le con. Sa réaction t’étonne, te fige. Il aurait du se débattre, t’envoyer sur le sol un peu plus loin, te laisser t’étaler comme une masse sur les pavés glacés. Non. Il reste là, immobile, il te laisse presque avoir le dessus et ça, ça a plutôt tendance à t’étonner. Il t’a habituée à plus de résistance, à plus de force. Son regard vide en dit long sur son état et tu rumines de plus belle. Il est stone. A-t-il déjà tout fumer ? Bordel. Il te vole le fruit de ton labeur et après il va le fumer en solo ? Dois-tu lui apprendre les bonnes manières ? Tu ne connais pas son histoire, il ne connait pas la tienne et quoi qu’il en soit, tu ne roules pas sur l’or. Le maigre pécule que tu gagnes par mois t’es attribué au compte goutte par les assistances sociales, tandis que lui… Tu es persuadée que le moindre des gallions présent dans son portemonnaie et un don charitablement fait par ses précieux parents. Tu parles ouais. Tu n’as pas cette chance, qu’il aille au Diable, tu ne l’as jamais eu. Tes mots tombent, l’agressent et voilà qu’il joue au plus bête. Il semble ne pas comprendre, tomber des nues. Si tes mains n’étaient pas déjà occupées, tu lui aurais volontiers coller une gifle en plein visage : il ne l’aurait pas volé. Mais ta soirée de hier soir reste floue dans ta tête, tu ne sais pas comment il aurait pu avoir ton petit sachet. T’a-t-il prêté sa veste parce que tu avais froid ? Ou a-t-il simplement délibérément subtiliser ton bien avec la plus grande des fourberies existante sur Terre ? Son regard change sous le ton un agressif que tu arbores fièrement. Il s’assombrit, te fait vaciller, presque trembler. Ta cure ne peut pas commencer aujourd’hui, tu ne veux pas. Bientôt, tu te mettras à trembler, à pleurer, à chercher encore plus le contact, croître avec gourmandise ton agressivité. Non. Il faut qu’il te le rende, après tout, il connaît ça lui aussi : il n’est pas plus blanc que neige que tu ne l’es. Vous êtes pourris jusqu’à l’âme, tous les deux. Dévorés par des maux silencieux que vous préférez taire pour en oublier la brutalité. Cependant, malgré son regard, il ne bouge toujours pas. Impassible, hautain, imbécile. Tu aimerais disparaître, te fondre dans la masse mais ne peux le faire avant qu’il ne te rende ce qui t’appartient. T’es bloquée Leonnie et t’es bien dans la merde. Tu le lâches parce que cette proximité te met plus mal à l’aise qu’elle ne te fait te rendre compte de ta supériorité en cet instant. Tes yeux s’humidifient, tu sens le manque s’emparer de ton corps et ressens alors l’urgence de la situation. Il te la faut, et vite. Tu baisses un peu les yeux pendant que tes bras se croisent sur ta poitrine, tes muscles crient à l’agonie et le froid transperce tes os d’une caresse glaciale. Malgré ton inattention, tu entends le bruit de sa main qui frotte contre son jeans, tu profites de l’instant et avec une fougue imparable, tu te saisis de l’une de ses cigarettes que tu coinces, toi aussi, entre tes lèvres avec sensualité. Malgré ton mode de vie plus que douteux, tu n’as jamais oublié que pour obtenir ce que tu souhaitais, il te fallait rester femme. Alors tu essaies de ne pas trop jurer parfois et cette sensualité qui pourtant te dérange ne te quitte plus, plus devenue habitude que réelle concentration. Malgré ton larcin précédent, tu te refuses à lui prendre son briquet et allume cette fine cigarette d’un geste de baguette habile. Ca calmera le manque, quelques minutes, juste le temps de lui faire entendre raison. « C’est bon tu as finit ? » Non j’ai pas finis, idiot, imbécile, trou du cul. Saisie d’un élan de bon sens, tu ne renchéris pas pour ne pas paraître plus ridicule que tu ne l’es déjà. Après tout, tu viens tout juste d’agresser un homme pour avoir ta dose, toi qui t’étais pourtant toujours juré de ne pas en venir à ça. C’est trop tard, l’addiction a déjà tissé sa toile dans tes entrailles, tu ne peux plus lutter. Le combat est perdu d’avance. Le drapeau blanc était hissé, la force n’avait pas porté ses fruits, tu redeviendras alors douce. Au moment même où tu vas ouvrir la bouche pour répondre quelque chose à sa moquerie faussement hautaine, il se saisit de ton poignet et te plaque contre le mur avec une brutalité déconcertante. Ta tête percute le mur dans un bruit clinquant. Tu pousses un gémissement de douleur, une complainte presque silencieuse pour qu’il te lâche. Tu aimes dominer mais pas être la dominée. Le pouvoir te grise, la faiblesse te détruit. Plus jamais faible, plus jamais seule. Toi et l’océan, le vent, la terre. Mais bordel qu’est-ce qu’il fout là ? Il se plaque contre toi et, là où toi tu avais cherché à briser la proximité qui s’était immiscée entre vos deux corps, voilà que lui en instaure une nouvelle. Tu lui cracherais bien au visage mais la cigarette coincée entre tes deux lèvres t’en empêche. . « on ne t’a jamais dit que c’était mal poli d’accuser les gens sans preuves ? » Sa voix te dérange, sa poigne te blesse, son corps te pèse. Son odeur presque te donne la nausée alors que normalement, tu le trouves plutôt séduisant, aujourd’hui il te répugne. Voleur. Prétentieux. Crève. L’énervement grimpe le long de ton échine sans que tu ne trouves aucune ressource pour le repousser : il devient maître de ton corps, de ton âme, de tout ce qu’un jour tu as bien pu contrôler. . « Et quand bien c’est moi qui aurait ta merde, pourquoi je te l’a rendrais hum ? Tu dois apprendre à faire attention à tes affaires ma belle, ça te sert de leçon c’est bien. » Cette rage qui règne sur ta personne ramène par effluve ce manque qui te ronge de l’intérieur. Tu ne contrôles plus rien, ton instinct de survie te dicte le mauvais comportement et, quitte à le regretter, tu cognes ta paume à sa joue avec fougue avant de commencer à trembler légèrement. Tu pourras toujours dire que le froid te mord, ce n’est pas le cas, et il sait ce que c’est lui aussi, le manque, la douleur de l’addiction, il ne sera pas dupe : « Tu vas me le rendre parce que moi, j’ai toujours été fairplay avec toi. » Tu marques une pause, tu sens que des larmes de rage montent, alors tu te détends et cognes ta tête un peu fort contre le mur pour sentir une autre douleur que celle qui te dévore : « J’ai toujours partagé avec toi quand tu me le demandais et là tu vois… Je sais pas ce que Papa et Maman t’ont appris, mais j’ai pas la tune pour jouer avec mes affaires, alors rends moi la tâche plus facile, et rends moi ce qui m’appartient qu’on en parle plus. » Tu ne réfléchis pas, oublies presque qu’en réalité tu ne le connais pas. A-t-il seulement un père ? Une mère ? Ou bien comme toi, est-il ce que l’on peut qualifier d’ « orphelin. » Tu soupires difficilement pendant que ta simple déglutition te fait un mal de chiant. Ta main vient se déposer sur sa joue, la où plus tôt elle a frappé. Tu espères qu’il comprenne, après tout, lui aussi répond lâchement à ses addictions : « Juste rend le moi, je te rendrais l’appareil, t’as qu’à me demander un truc et je le ferai, dans la limite du raisonnable, je le ferai, mais j’… » Les mots se coincent : J’en ai besoin. Le loup se change en agneau. La manière forte reste un échec, et la douce ? Code by Silver Lungs |
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