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| Milaeh ♱ « L'Amour du mensonge » | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Milaeh ♱ « L'Amour du mensonge » Ven 18 Oct - 21:01 | |
| Tu as les yeux rougis par les larmes et les phalanges sanguinolentes lorsque tu ressors enfin des toilettes des filles. Tu ne te reconnaissais pas, jamais encore tu n’avais cédé à la violence mais aujourd’hui cela avait été la goutte de trop. Tu avais l’habitude de te laisser submerger par toutes ces personnes qui te voulaient du mal. Tu les laissais dire, tu laissais couler pour ne pas te faire plus de mal. Tu n’avais pas l’intention de devenir leur bouc émissaire malgré tout alors aujourd’hui tu avais répondu. Cinglante, blessante, tu savais que cela allait les énerver mais, ils t’avaient bien remise à ta place avec leur réflexion concernant tes mœurs qui pouvaient être considérées comme douteuses et tu t’étais effondrée. Tu ne savais même pas comment ils avaient étés mis au courant de cela, c’était surement parce que les rumeurs se répandaient très vite… Et que cela pourrait leur faire plaisir de te ramener plus bas que terre… Tu savais que tout ce qu’ils disaient n’était pas réel et pourtant cela te faisait terriblement mal. Parce que si Jarod ne t’avait pas aimé, ce que beaucoup semblaient croire, tu aurais véritablement été « la petite pute d’un sang pur » comme ils disaient si bien ces anglais de malheur… Tu n’aurais jamais pensé avoir à te retrouver à nouveau en pleurs dans les toilettes comme à Salem à la même époque un an passé alors que tu venais d’apprendre que tu attendais un enfant… Mais c’était arrivé et tu te promis, à peine tes larmes séchées que ça n’arriverait plus jamais. Et comme s’il fallait que tu scelles ton serment tu avais laissé échapper toute ta colère en donnant un coup de poing dans un des murs des toilettes… Chose que tu regrettas amèrement en sentant une douleur aigue traverser ton bras et quelques gouttes de sang se rependre sur le carrelage. Décidemment ce n’était pas ta journée…
Tu n’avais pas envie de rejoindre tes camarades dans la salle commune, tu ne voulais pas voir leur regard emplis de pitié lorsqu’ils tourneraient leur visage vers le tien, bouffi et attristé… Tu ne voulais pas de leur pitié. Tu détestais ça. Alors au lieu de rejoindre la salle commune des poufsouffles tu montas un étage supplémentaire en veillant à ne croiser personne et lanças un dissendium en face de la sorcière borgne. Cela ne faisait certes pas longtemps que tu étais à Poudlard mais tu connaissais tout de même la plus part des passages secrets du château. Et surtout celui-ci que tu empruntais plus que régulièrement pour t’échapper. Et rejoindre Milo par la même occasion sur son lieu de travail. Tu appréciais beaucoup le jeune homme qui t’offrait une face différente de sa personnalité qu’au reste du monde. Tu avais comme une envie de te reposer sur lui, de trouver une figure fraternelle en sa personne. Tu savais bien que lui ne serait certainement pas enclin à prendre cette place. Au fond, tu le comprenais plutôt bien… De ton côté l’instinct maternel faisait que cela ne te dérangeait pas, mais tout le monde n’avait pas une dose d’hormones en trop… Lui n’aurait pas forcément envie de se retrouver avec une gamine paumée collée à ses baskets… Mais tu arrivais à une période de ta vie où tu voulais seulement penser à toi, au moins l’espace de quelques minutes. Pendant des mois, presque une année, tu n’avais pas arrêté de penser à Jarod et à votre enfant. Tu avais du mal à l’appeler « votre enfant »… Pendant toute ta grossesse tu l’avais appelé Jarod junior, rien de très original mais tu espérais qu’il prendrait de son père plus que de sa sang de bourbe de mère… Parce que malgré tout ce que tu pouvais dire, tu avais honte de ton sang, honte de tes parents, ces sales moldus qui avaient gâchés toute ta vie… Tu avais peur qu’ils gâchent la vie de Junior, et au fond, en y réfléchissant à postériori, ils l’avaient fait. En l’arrachant à sa famille biologique, à sa mère et à son père, en l’obligeant à rejoindre une famille totalement inconnue qui ne pourrait jamais l’aimer autant que toi… Et ce n’était qu’une des nombreuses questions épineuses qui t’étaient venues à l’esprit jusqu’à présent. Il n’y avait pas grand choses de joyeux là-dedans…
Te laissant glisser dans le long tunnel, montant les marches menant à la cave d’Honeydukes sans t’émouvoir des araignées et autres bestioles qui s’y trouvaient tu arrivas bientôt à la boutique de sucreries de Pré Au Lard. Tu espérais que Milo ne finirait pas son service dans très longtemps, tu ne voulais pas le déranger pendant son travail mais, d’un autre côté, tu avais vraiment besoin de discuter avec lui. Tu avais besoin de réconfort et pourtant il n’était même pas au courant de la raison de ton mal-être. Peut-être qu’un jour tu lui raconteras, mais tu ne voulais pas qu’il te juge, qu’il te considère comme une petite salope de la même manière que les autres… Que les serpentards… Tu savais qu’il était issu de cette maison, tu avais peur qu’il ne te considère plus pareil après lui avoir appris un peu plus de ton histoire… Arrivant près du comptoir tu remarquas que Milo était derrière, faisant un léger sourire tu lui fis un petit signe de la main essayant de faire oublier ta mine de déterrée et t’approchai de lui discrètement tout en jetant un œil à l’heure. Normalement, il ne devrait pas terminer dans très longtemps : « Je te dérange ? » Demandas yu doucement en relevant les yeux vers lui inquiète. Il n’y avait plus grand monde dans la boutique, tu espérais que cela lui donnerait la possibilité de passer quelques minutes avec toi… Enfin si cela ne le dérangeait pas, il pourrait tout aussi bien avoir autre chose à faire. Tout à coup, tu regrettas d’avoir pris l’initiative de le déranger… Ce n’était vraiment pas ton style de faire quelque chose comme ça. |
| | | | Sujet: Re: Milaeh ♱ « L'Amour du mensonge » Ven 25 Oct - 4:15 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]something between you and me milo ∞ nevaeh Un hurlement strident, une panique qui le prit et le réveilla au milieu de la nuit. Regardant par la fenêtre, il vit une demi-lune brillante à souhait, passant sa main sur son visage, il remarqua la sueur sur sa peau. « Un cauchemar ? » Un second cri. Il se lève rapidement. « Maelle ! » Courant dans la chambre de sa sœur, il la vit recroquevillée dans un coin du mur, terrorisée alors que sur son bureau, une pile de parchemins était en train de se consumer. « Aquamenti. » Le sort partit tellement vite que l’eau éclaboussa un peu tout. Milo était trop paniqué pour faire dans la précision. Il s’approcha du bureau afin de contrôler que tout était sous contrôle. Soupirant, il passa sa main dans ses cheveux avant de se tourner vers elle. Toujours tétanisée, elle n’avait pas bougée d’un poil. Se mordant la lèvre, il s’approcha d’elle se mettant à genoux. « C’est rien…. » De force, il la prit dans ses bras. Il n’avait pas le choix, elle n’allait pas se laisser faire autrement. « Je suis là… C’est rien. » Il faisait tout pour se calmer, afin de la calmer elle, sachant que si lui était tendu, rien de bon n’allait en sortir. Il finit par s’asseoir à son tour, elle grimpa sur les genoux de son jumeau, s’installant contre lui. Il la serra dans ses bras, posant sa tête sur la sienne. La respiration de Maelle devint plus calme, plus lente. Il avait réussi. Ce soir, il avait réussi. Mais pour les autres jours ? Souvent il désespérait de ça. Il savait que Poudlard était bénéfique pour elle mais une fois avec lui tout semblait décuplé. Posant sa tête contre le mur, il observait les étoiles à travers la fenêtre, épuisé, il fallait l’avouer. Les journées étaient longues à Honeydukes, il n’y avait pas toujours foule de monde sauf quand les élèves étaient de sortie mais autrement, il ne voyait pas tellement de client. C’était bien pour ça qu’il était seul là-bas en réalité. Le temps était long, le temps était incroyablement lent quand on restait seul la journée à s’inquiéter pour quelqu’un qu’on ne pouvait pas surveiller et protéger. Mais d’un côté, il se disait qu’au moins, Loki veillait sur elle là-bas. Il ouvrit enfin ses yeux, un plaid le recouvrait. Il vit alors la chambre totalement vide, le bureau légèrement calciné. Il se leva rapidement courant à la fenêtre, remarquant Maelle dans la rue tournée vers lui, affichant un simple sourire qui se voulait rassurant. Posant sa main sur la vitre, il lui rendit son sourire espérant que la journée se passerait bien pour elle. Il se posa sur le lit de sa sœur, son corps était endolori par la nuit qu’il avait passé. S’étirant, il se massa la nuque et le bas du dos avant de se décider à enfin passer à l’action. Un petit déjeuner rapide ne comportant qu’un café bien chaud et deux tartines de pain beurré. Fatigué, il se glissa sous une douche afin de détendre ses muscles. Il n’y avait rien de mieux par moment. Le reste fut rapide. Un pantalon marron foncé, une chemise blanche, une veste en velours assortie au bas. Des chaussures, un tablier noir couvrant ses cuisses, et un chapeau pointu allant avec le reste. Il se trouvait ridicule par moment, mais la tenue était impossible à esquiver. Il détestait surtout ce foutu chapeau, il se disait que c’était obsolète et révolu. Se fixant dans la glace, il fit une grimace avant de descendre les marches. L’avantage de vivre à Pré-au-lard, c’était d’avoir le boulot non loin. Il prit le lourd trousseau de clé et déverrouilla la serrure et entra dans sa boutique. Il n’en était pas le propriétaire, mais il passait plus de temps ici que n’importe qui. Il s’empressa de remplir des rayons, ranger des choses, passer un coup de balais dans l’ensemble du magasin. La journée fut relativement bien, des clients, quelques-uns seulement qui passèrent de temps à autre le sortir un peu de son ennui. Des connaissances qui venaient discuter. Une pause de midi qu’il prit en allant manger aux trois balais. Leur nourriture n’était pas vraiment réputée mais Milo n’avait pas la foi de rentrer chez lui et de tenter de cuisiner n’importe quoi. Non pas vraiment. La solitude lui pesait encore plus dans les cas-là. Revenant au magasin, il se posa sur le comptoir avant de soupirer longuement. Il se mordit l’intérieur de la joue avant de finalement prendre les carnets de compte et commençait à les mettre à jour. Il faisait souvent bien plus que ce pourquoi il avait été engagé. C’était sans doute pour ça que depuis 3 ans, les propriétaires aimaient l’avoir comme employé. Il n’était entré là-dedans que pour faire plaisir à sa sœur. Il aurait voulu entrer à l’université, devenir médicomage ou journaliste. Il avait lu beaucoup d’ouvrages sur la médicomagie, il avait écrit plusieurs articles juste par envie. Mais il savait qu’il n’était pas assez bon pour entrer dedans. De toute façon, on l’avait refusé. Voyant ses mauvais résultats comme étant digne d’un cancre. Ils n’avaient jamais compris que son redoublement était volontaire. Il ne voulait pas laisser Maelle seule et poursuivre sa voie. Il était assez paresseux pour apprendre ses leçons, il devait l’avouer, mais il n’était pas moins intelligent qu’un autre. Il était juste trop occupé à prendre une place de leader et à s’imposer en tant que sang-de-bourbe dans une maison de sang-pur. En fin de journée, il eut plus de monde, plus de visite. L’occupant assez, m’enfin, il y avait à peine trois personnes dans la boutique lorsqu’une voix familière le sortit de ses songes. Affichant un sourire en voyant la belle, il s’empressa de se mettre contre le comptoir, légèrement penché vers elle. « Non pas du tout… au contraire, je suis content de te voir. » Neva. La belle Neva. Il se mordit la lèvre en contemplant sa beauté. Elle avait quelque chose de brisé en elle qui attirait terriblement le jeune irlandais. C’était sûrement stupide à dire, d’autres clameraient qu’il n’aimait la jeune femme que pour la fragilité qu’elle renvoyait parce qu’elle était semblable à Maelle. Peut-être au fond. Peut-être. Mais en tout cas, il était attiré par ce petit bout de femme. Lui qui n’avait jamais cessé de jouer avec le cœur des jeunes filles n’aimant pas se caser, aimant juste posséder le temps d’un soir ou deux un corps chaud. Mais elle… c’était différent. Elle était si fragile, si douce… Il avait peur de la briser juste en lui parlant. « Tu vas bien ? » Le teint blafard et l’air triste de la demoiselle lui fit mal au cœur. « La boutique ferme Mesdames et Messieurs, merci de votre compréhension ! » Sortant de derrière le comptoir, il chuchota un tendre : ne bouge pas, à la jolie brune. Raccompagnant les clients qui sortirent sans faire d’histoire, il put ainsi fermer la porte et poser le panneau avant d’abaisser les stores afin d’être en paix avec elle. Revenant dans sa direction, il attrapa une plume en sucre rose afin de lui tendre dans un sourire charmant. « Pour toi. » Dans un élan, il l’aida à s’installer sur le comptoir avant de rester devant elle, retirant son chapeau ridicule. « Je préfère tellement te voir sourire. Qu’est-ce qui peut bien assombrir ton cœur à ce point petit papillon ? » Code by Silver Lungs |
| | | | Sujet: Re: Milaeh ♱ « L'Amour du mensonge » Ven 25 Oct - 12:53 | |
| Tu hésitas quelques secondes à faire demi-tour, tu ne voulais pas le déranger, et au fond tu ne voulais pas non plus t’attarder sur tes problèmes, tu n’avais pas besoin de ça, il n’avait pas besoin non plus de t’entendre te plaindre non plus. Alors que faisais tu là au fond ? Si tu ne recherchais pas une épaule réconfortante… Peut-être que si mais peu de personne ne pourraient comprendre ce que tu vivais, surtout quand tu refusais de t’ouvrir plus que les vestiges de tes larmes ne laissaient imaginer tes malheurs. Tu ne lui avais jamais raconté ce qui t’avait amenée jusqu’à Poudlard, beaucoup des personnes qui n’étaient pas au courant pensaient que c’était une sorte de programme d’échange afin de permettre à des élèves de découvrir une nouvelle culture, tu préférais leur laisser penser ça plutôt que de leur dire la vérité. La journée d’aujourd’hui t’avait bien montrée à quel point ce n’était pas une bonne chose que des personnes mal-attentionnées soient au courant. Et même si tu savais bien que Milo n’était pas un de ces gens-là, cela n’empêcherait pas qu’il te juge peut-être… C’était ça qui t’empêchait de t’effondrer totalement et de lui raconter tout ce qui c’était passé pour toi l’année passée. Ca, et aussi surement une certaine fierté malgré tout ce que les autres pouvaient dire de toi. Tu reculas de quelques pas prête à disparaitre le temps qu’il remarque ta présence mais de voir son sourire t’empêcha de faire un seul pas de plus, tu comprenais à nouveau la raison pour laquelle tu avais préféré venir le voir à lui plutôt que de te rendre dans ta salle commune ou à l’infirmerie afin d’épancher tes pleurs. Répondant à son sourire du mieux que tu pouvais tu t’appuyas contre le comptoir jetant un coup d’œil autours de toi un peu mal à l’aise pendant qu’il alla fermer la devanture. Tu avais préféré ne même pas répondre à sa question, il devait se douter que ce n’était pas le cas et vu comme tu étais têtue tu lui aurais surement répondu que ça allait entrainant une nouvelle fois des paroles qui ne serviraient à rien. Tu étais lasse de mentir, de sourire alors que ça n’en valait pas la peine.
Fermant les yeux quelques secondes tu tentas de reprendre contenance et d’oublier la douleur qui te vrillait encore les phalanges. Cela t’apprendrait à vouloir jouer la dure… Tu te demandas une nouvelle fois ce qui serait advenu de toi si tu n’étais pas tombée enceinte il y a un an. Si tu serais toujours à Salem, si Jarod ne se serait pas lassé de votre amour, si tes rapports avec tes parents se seraient améliorés, si ton frère aurait finis par laisser de côté ses préjugés pour prendre enfin la place qui lui incombait, tant de questions qui resteront sans réponse parce que tu étais tombée enceinte… Si seulement tu n’avais pas eus de tels parents. Si seulement ils n’avaient pas étés moldus, cela serait bien plus facile… Pas de honte d’annoncer que tu étais l’une de ces sangs de bourbe, pas besoin de vous cacher, Jarod et toi pour vivre votre amour, pas de besoin de faire adopter cet enfant… Tout aurait été bien plus facile, tu te mordais les doigts d’être née de ce côté du miroir, un pied dans chacun des mondes et acceptée ni d’un côté ni de l’autre. Alors qu’il revint vers toi tu tentas de chasser tes mauvaises pensées et de faire disparaitre les marques salées de tes larmes sur tes joues en passant tes mains sur ton visage, quasiment sure que malgré tous tes efforts il comprendrait que quelque chose te tracassait. Le voyant te tendre une plume en sucre tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un sourire attendrie par ce geste. Tu te souvenais de la première fois où il t’avait tendu de telles confiseries, ce jour où, comme une idiote tu avais oublié ta bourse pour venir à Pré-Au-Lard et que lui t’avait gracieusement offert ce que tu n’avais pas pu payer. Portant la gourmandise à ta bouche tu te laissas porter jusque sur le comptoir te faisant la plus légère possible avant lui piquer le chapeau qu’il venait d’enlever et de le déposer sur ta tête pour une fois malicieuse. Tu appréciais être avec Milo, car même si tu étais triste, une fois avec lui, tu arrivais à sourire sans être fausse, sans vouloir pleurer à la place et ce même si à ce moment précis, elle n’était pas bien lointaines tout de même.
Faisant la moue doucement tu passas la main dans tes cheveux embarrassée avant de fermer les yeux quelques secondes cherchant les mots justes : « Je ne peux plus rester là-bas Milo… C’est en train de me tuer petit à petit, je t’assure, j’ai l’impression de sombrer de jours en jours… » Avouas-tu doucement en baissant les yeux honteuse. Cela pouvait peut-être paraitre exagérer mais ce n’était vraiment pas le cas, malheureusement pour toi… Faisant glisser tes doigts sur le comptoir tu cognas ta main sur un petit présentoir et lâchas soudain légèrement énervée : « Fuck it ! » Tout en massant doucement ta blessure au-dessus du bandage que tu avais volé quelques minutes avant à l’infirmerie. Hors de question d’avouer à l’infirmière la raison de ton geste, tu ne voulais pas de leur pitié, et tu ne voulais pas que tes bourreaux te haïssent encore plus parce que le personnel enseignant de l’école aurait décidé de les punir pour t’avoir poussée à bout comme ça… Tu étais bien placée pour savoir que cela ne servirait à rien, puisqu’au fond, ils avaient sans doute raison de faire ce qu’ils faisaient. Pourquoi les sangs de bourbe auraient-ils une si mauvaise réputation s’ils n’avaient pas fait de mauvaise chose poussant les sangs purs à avoir de tels aprioris les concernant ? Tu n’avais pas réellement fait de recherches sur cela mais il te semblait que c’était logique. Gardant la plume de sucre dans ton autre main tu renversas ta tête en arrière pour empêcher tes larmes de couler et soupiras doucement. « Ils sont en train de me pousser à bout, j’ai l’impression qu’ils vont réussir à avoir ce qu’ils veulent… » Et tu savais bien que ce qu’ils voulaient n’était pas très bon pour ta personne. « Je n’ai pas envie de retourner là-bas… J’aimerais tellement pouvoir rentrer chez moi… » Finis-tu légèrement tremblante en finissant par croiser à nouveau son regard malgré que le tien soit légèrement humide. Il ne comprendrait surement pas, se disant surement que tu pouvais rentrer chez toi quand tu le voulais… Tu ne savais pas si tu aurais la force de lui raconter toute l’histoire aujourd’hui. |
| | | | Sujet: Re: Milaeh ♱ « L'Amour du mensonge » | |
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