Leur emploi du temps ne leur avait pas libéré plus d’une heure et le prochain plan qu’ils mettraient au point n’inclurait pas Cupid. Récemment le jeune homme avait lui aussi ses projets et dernièrement il n’avait pas vraiment tenu à les partager avec ses deux comparses. Aussi, comme une bonne équipe ne fonctionne jamais aussi bien que lorsque qulqu’un prend les choses en main. Bahlos avait décidé de négliger l’avis de Cupid pour monter de leur côté une petite pêche. Dehloss allait avoir du travail. Cependant, si le Préfet en Chef avait commencé à prendre son envol vers l’indépendance du groupe, Dehloss lui aussi semblait décidé à ne plus être un bon soldat. De plus en plus secret, Bahlos le sentait prêt à tenter un coup. Il le connaissait par cœur et son sentiment ne pouvait qu’être fondé. Dans le fond que son frère réfléchisse par lui-même et essaye de mettre en place une attaque n’était pas grave, ce qui l’embêtait c’était de ne pas être consulté. Parce que connaissant Dehloss ça risquait d’être à la fois dangereux et brutal. Tout l’inverse de ce que Bahlos avait pour  habitude de mettre en place.

Il n’était pas à l’heure, comme toujours après tout espérer que Dehloss serait plus ponctuel qu’à l’accoutumée n’était ni plus ni moins qu’une belle rêverie. Cependant le fait qu’il ait seulement deux minutes de retard le mettait hors de lui.

Bahlos savait qu’ils allaient avoir un échange musclé, une fois qu’il aurait appris le plan de son frère il allait péter un câble. Même en le sachant il ne pourrait pas s’en empêcher, parce que de toute évidence ce plan comporterait des failles énormes des problèmes à résoudre et une bonne part de risque et vraisemblablement une forte propension à causer un suicide. Il était tellement exaspéré que lorsque Dehloss entra dans la pièce il ne put s’empêcher de le regarder avec des yeux noirs. Entre le retard et sa bêtise, l’aîné cumulait les tares aujourd’hui. « Bon… c’est quoi ton plan ? Tu sais celui que tu prépares dans mon dos et qui, je le sens va me donner envie d’hurler à me rendre aphone. »

Il s’était assis à une chaise, jambes croisées. Pas du tout théâtral. Si Dehloss n’avait pas compris, il attendait, il attendait une explication détaillée et si possible convaincante. Parce qu’il irait à la guerre avec lui, mais avant de partir en guerre il espérait savoir jusqu’où ils allaient pousser le bouchon et surtout à quel point fallait-il colmater les trous dans le plan.

« Oh, trois fois rien. J'vais juste m'en prendre à Rohàn Lestrange. » « Pardon ? Rohàn Lestrange ? Dehloss non seulement tu es complètement abruti mais en plus tu es inconscient. » Les mots avaient fusé, plus pour fendre l’air que pour atteindre son frère qu’il savait déjà perché sur une autre planète en attendant qu’il se taise. Ce n’était pas toujours simple de savoir comment l’autre allait prendre les choses et de ne pas réagir purement en fonction de ça mais aussi en fonction de soi. Bahlos aurait pu se taire, s’il avait voulu le surprendre il n’aurait rien dit. Ne pas ouvrir la bouche en face de Dehloss n’était pas utile pour le commun des élèves, mais ces ignorants n’avaient aucune idée de ce qui se tramait dans leur dos. Bahlos avait un cerveau tellement protégé par des barrières magiques que son frère savait ne pas pouvoir s’y risquer sans s’y perdre.

« Ne t'inquiètes pas, tout ira bien. » Bahlos laissa échapper un son à mi-chemin entre le rire et le sifflement. Tout irait bien pour qui ? Les moldus d’Afrique ? Oui peut-être qu’ils n’auraient pas à essuyer tout de suite les conséquences des actes imbéciles de Dehloss. Mais pour eux rien n’était moins sûr. En fait, Bahlos ne voyait pas de meilleur plan pour foncer au suicide, à moins de s’en prendre à toute la famille Lestrange d’un coup. Enfin bon, diplomate et curieux, il allait le laisser dévoiler son plan, après tout s’il fanfaronnait devant lui c’est que Wright devait avoir quelque chose de pas trop pourri derrière la tête.

« Le plan est simple : on tend un piège au Lestrange, on le tabasse et une fois inconscient, je rentre dans sa tête pour y trouver des informations sur l'Ombre parce que, soyons honnêtes, si lui n'a pas un rôle plus ou moins important à jouer dedans, alors qui en a un ? » C’était là tout le problème de Dehloss, en général c’était Bahlos qui faisait les plans et lui qui les exécutait en grande partie. L’élaboration d’une attaque était jusqu’à maintenant toujours tombée toute cuite dans la bouche affamée de l’aîné. Mais construire un plan n’était jamais facile et rendre l’attaque d’un Lestrange simple paraissait au Goshawk hautement improbable. « Mais pour limiter les conséquences, on a besoin d'une troisième personne, d'un bouc émissaire. » Eh bien voyons ! Pourquoi ne pas transformer l’école en une cour de récréation où ils joueraient aux billes ? Inclure quelqu’un n’était pas une bonne idée. Enfin pour leur sécurité physique peut-être, mais pour leur anonymat très moyennement. Dehloss devait le savoir, il n’était pas non plus attardé. « J'ai déjà mon idée sur la personne, je sais comment la manipuler pour qu'elle fasse exactement ce que je veux, alors ne monte pas sur tes grands chevaux s'il te plait ? » Merveilleux c’était quoi la prochaine étape ? Il allait lui dire qu’elle arrivait avec des battes de Quidditch et de la bièraubeurre ?

« C’est bon je peux en placer une maintenant ? Alors je vais éviter de monter sur mes grands chevaux au risque de te crucifier. Ton plan est nul. Du début à la fin. Faible, plein de failles, grotesque, irréalisable et dangereux. » Son ton n’avait rien d’amusant. Et si Bahlos était aussi brutal, injuste même, c’était pour une bonne raison. Malgré l’excitation qui l’agitait à l’idée de frapper la gueule du petit con des Serpentards, il gardait les pieds sur terre et réfléchissait. « Dis moi que tu n’en as pas parlé à la mystérieuse personne à qui tu songes pour prendre le blâme. Qui c’est d’abord ? T’as quoi sur elle ? Dehloss je partirai toujours en guerre avec toi, tu sais très bien que je mourrai à tes côtés s’il le faut. Mais ton plan me donne la nausée. » Tout cela était vrai et même s’il semblait calmé les braises de la colère étaient toujours brûlantes et un rien réussirait à les rallumer. Ce rien, il ne l’avait pas encore évoqué, mais ça n’allait pas tarder. « Et depuis quand tu montes des plans sans même m’en dire un mot ? Le problème c’est quoi ? Que je te canalise ? Réfléchis une seconde, pour une fois, si je le fais c’est pour éviter qu’on se retrouve entre six planches avant notre diplôme. » Touchée la corde sensible… Bahlos, il faut te ressaisir !

« Mon plan n'a rien de nul, si tu savais comment tendre un piège dans les sous-sols du château est facile. Personne pour te voir, personne pour t'entendre crier. Et il a beau être un Lestrange, face à trois sorciers aguerris, il ne fera jamais le poids. » Voilà qu’il lui donnait des leçons. C’était une partie de la personnalité de Dehloss que Bahlos trouvait à la fois charmante et exaspérante. « Parce qu’évidemment tu peux certifier que le Lestrange sera seul, tu peux être totalement certain que personne ne déboulera et tu n’as aucun doute sur le fait que tu ne seras pas blessé pendant la bataille et on sait tous les deux que blessé tu seras incapable de pénétrer sa tête. Alors finalement ça sera juste une bonne grosse raclée à un des gars les plus dangereux de l’école. » C’était là le problème avec son frère, il était intelligent mais ne se servait pas assez de son crâne une fois qu’une idée avait germé. C’était comme si dès que le début d’un plan germait, ce début devenait une fin, que le chemin de la réflexion s’arrêtait avant d’avoir été poussé à son paroxysme. Et dans le cas où on s’attaquait à Rohàn Lestrange, le paroxysme était un minimum vital à fournir.


« Alors avant de te jeter sur la moindre occasion pour me pourrir, essaie de réfléchir deux secondes à ce que je te dis, veux-tu ? » Le comble. C’était maintenant lui qui allait conseilleur à Bahlos de réfléchir ? Pour l’instant il n’avait pas montré l’ombre d’un plan solide. Certes il avait un plan et l’idée de base était bonne. Mais cela revenait à prétendre posséder une maison alors qu’on n’avait la fondation mais ni murs ni toit. Bref, ils n’avaient rien… pour l’instant. « Je réfléchis, je ne fais que ça là tout de suite. Et je continue de penser que ton plan est à la fois plein de failles et insensé. Astucieux mais insensé. »

« Weasley, la batteuse des bouffondors. » Oh, en voilà une surprise que Bahlos hésitait à qualifier de bonne. La Weasley était une batteuse, au Quidditch c’était le rôle des gros bourrins sans cervelle aux yeux de Goshawk. Mais il avait déjà entendu du bien dit de cette fille-là. « Galadriel… » Il commençait à mettre en place les pièces d’un puzzle qu’il hésitait à abandonner en plein milieu aux mains de Dehloss. Après tout s’il voulait monter son coup par lui-même et sans son aide, Bahlos accepterait volontiers de le suivre sans broncher et de se retenir de lui dire qu’il l’avait prévenu une fois l’échec essuyé.


« Qui mieux qu'une Weasley pour nous aider à attaquer les Lestranges, particulièrement quand on sait celle-ci en particulier a eu le culot de s'en prendre à Alesya devant tout le monde dans la Grande Salle. Fin bref, avant Noël des Serpentards ont attaqué laissé pour moi son frère, Tristam. Tu sais, le sixième année de notre maison ? Le truc, c'est que j'ai pu lui soutirer quelques images furtives de l'attaque et que je les ai modifiées à notre avantage. Bientôt, elle croira que c'est Rohàn qui a attaqué son frère et elle sera plus que ravie que nous l'aidions à venger son frère. » Dehloss avait toujours su comment s’en prendre à une victime c’était pour ça d’ailleurs qu’il était celui qui se dévouait le plus souvent pour investiguer. Bahlos était plus discret ce qui ne le rendait pas moins dangereux, mais il allait à la pêche aux informations de façon plus… disons conventionnelle. Cependant dans le cas présent le choix de leur future collaboratrice semblait assez bien trouvé, ce qui était un soulagement bien que Constant se demandât jusqu’à quel point ils pourraient se reposer sur une confiance bien mal acquise. « Elle vaut quoi sur le plan magique la rouquine ? Parce que si j’ai bien compris ça sera elle la troisième partie de l’équipe et même si je pense qu’à deux on pourrait s’en sortir, je n’ai pas envie d’avoir un poids mort à protéger. Quoiqu’après tout j’ai pas à la protéger si elle se fait blesser au moins elle ne pourra pas nier son implication. » Une pause s’imposait, il fallait d’abord qu’il reprenne son souffle et, même s’il ne laissait pas pour autant le temps à Dehloss de répliquer, il voulait finir cette tirade, elle lui semblait pour l’instant nécessaire, surtout qu’elle comportait du bon, le signe d’un autre pas en avant de la part de Bahlos. « Si elle s’en est prise à Alesya, autant tirer sur la ficelle sensible tu as raison. Ingénieux, mais n’hésites pas à continuer tes petites séances de légilimancie sur la rousse. Qu’elle fasse de beaux rêves. Tu vois j’arrive à trouver des points positifs dans ton plan c’est un début. Mais ne jubile pas, il y a encore un paquet de détails à discuter, je ne partirai pas en mission suicide. » Encourager Dehloss était tout ce qu’il lui restait à faire. Pour l’égo de son frère, pour le bien du plan et aussi parce qu’il devait reconnaître que le bon sens dont Wright avait fait preuve le surprenait. Il avait peut-être poussé un peu plus loin qu’à l’accoutumée la réflexion. Un bienfait que Bahlos attribuait en partie à son désengagement des quelques dernières semaines pour leur bataille au profit de ses études.


« On lui donne sa tête et nous, on a un accès garanti à son esprit, et en prime un bouc émissaire au cas où les choses déraperaient. » « Ne te sens pas obligé de résumer toutes les deux phrases, je ne suis pas complètement idiot. » Au moins c’était dit.


« Maintenant, si je peux me permettre, je vais te dire pourquoi j'ai pris l'initiative. J'ai l'impression que rien ne bouge. Ca faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas réuni de la sorte pour faire tomber l'ordre. Avec Cupid qui semble de plus en plus s'effacer du tableau, d'ailleurs j'ai bien fait de me méfier de lui depuis le début ! Je savais qu'on ne pouvait pas lui faire confiance... Ceci dit, tu n'as pas bronché non plus et je lui le seul à encore m'activer. Alors s'il a fallu que j'agisse dans ton dos pour que tu te réveilles et que ça te redonne l'envie de te battre à mes côtés, alors soit, j'assume complètement. » La bonne vieille rengaine du « je te l’avais bien dit ». Pourquoi Bahlos était-il encore surpris de voir que son frère n’avait pas tourné la page sur l’intégration de Cupid dans leur plan ? Goshawk n’avait pas réellement compris pourquoi les deux jeunes hommes ne s’entendaient pas et à vrai dire il se demandait même s’il n’était pas en partie la cause de cette rancœur. Mais qu’importait. C’est passablement exaspéré qu’il reprit la parole. « Épargne-moi ton refrain sur Cupid tu me l’as répété maintes fois Dehloss je sais que tu le détestes pour une raison qui m’échappe mais je n’ai pas l’intention de m’excuser. J’admets que tu avais peut-être raison sur le fait qu’il n’était pas aussi digne de confiance que je l’espérais. Cependant il nous a été utile quand il l’a fallu. Si son utilité est dépassée, nous retournerons à nos bonnes vieilles habitudes, oublie le C. B&D partent en guerre. »

« Bah tu vois, pas besoin de me sauter à la gorge, il m’arrive aussi de réfléchir un minimum. » « Un minimum oui, enfin, je suis heureux que nous ayons l’occasion d’en discuter, histoire de colmater les brèches béantes, tu n’es pas d’accord ? » Il était parfois un peu cruel avec son meilleur ami, avec son frère. Ce n’était pas de la méchanceté, pas vraiment, plutôt une manière de rendre Dehloss plus compétent, plus pointilleux. Monter un plan en solitaire ce n’était pas difficle. Monter une stratégie infaillible l’était. Bahlos voulait qu’il comprenne ça, c’était la raison de leurs collaborations permanentes. S’ils avaient été capables de faire chacun de leur côté des actes parfaits, ils n’auraient eu aucun intérêt à avoir l’autre. En dehors du plaisir de travailler ensemble. Les désirs d’indépendance de Dehloss n’étaient pas condamnables au final, ils étaient seulement regrettables.

« Un mercredi, après notre cours de Potions commun, c'est là qu'il faudra l'attaquer. Il part très souvent seul de la salle, souvent en dernier. Il n'a pas de cours après. » « Très souvent, souvent… voilà qui me semble tout à fait bien planifié. Partons du principe que très souvent c’est 90% de chance de réussite et que souvent c’est 75%... Voilà qui fait en fait un taux de réussite de 67.5% pour ton plan au départ. Je ne sais pas trop D, mais sur le papier ça me semble quand même franchement limite comme probabilité. » Et encore son choix des taux de probabilités était totalement subjectif pour un très souvent qui n’était pas un « quasiment toujours ». Enfin bon autant lui mettre les idées en place dès le départ, cette comédie était une vaste opération éducative pour que Dehloss pousse plus loin, encore. Bahlos le connaissait par cœur, il savait combien ils étaient différents, il avait parfaitement conscience que c’était lui le cerveau. Mais Dehloss était plus intelligent qu’il ne le soupçonnait. Il devait prendre confiance en lui, mais pas trop non plus, pas au point de pouvoir se passer de son petit frère.

« L'attaque doit être rapide et efficace. J'pensais à une bombe lumineuse lancée en amont et pendant qu'il voit rien, un bon coup sur le crâne et on laisse Galadriel s'occuper de lui. Après tout, ça sera elle qui aura un compte à régler avec lui. Une fois inconscient, j'rentre dans sa tête. Si jamais on peut le traîner dans un cachot vide, ça me laissera un peu plus de temps, mais c'est pas très important. Et après ça ? Chacun fait sa vie, chacun mène sa petite guerre de son côté mais je m'assurerai que ce qui se passe dans ce couloir, reste dans ce couloir. Tu sais à quel point je peux être... persuasif, n'est-ce pas ? » « Ce n’est pas si bête. » Le plan de l’attaque n’était pas stupide, contrairement aux probabilités de départ, sur un plan stratégique franchement faible, il fallait reconnaître à Dehloss qu’il savait passer à l’attaque sans prendre trop de risque, cependant il y avait tout de même quelques faiblesses dans celui-ci, et il fallait que Bahlos les mettent sous le feu des projecteurs. « Laisse-moi dire tout ça à voix haute, que je sois sûr de comprendre. Tu veux attaquer dans un couloir sombre à la sortie d’un cours dont il est le dernier élève à sortir un des gars les plus dangereux de l’école en commençant par une bombe lumineuse, c’est ça ? » Dit à voix haute le problème apparaissait de façon d’autant plus criarde. « Si jamais t’as des idées, des suggestions, quoi que ce soit, je t’en prie B’ ! » S’il y tenait autant que ça, il n’allait pas mâcher ses mots. De toute façon ce n’était pas vraiment comme si Bahlos était du genre à lui faire des cadeaux. Surtout pas quand les risques étaient aussi grands et les enjeux aussi élevés. Alors il fallait qu’il exprime son opinion la plus franche, tout en tentant de rester le moins désagréable possible. « 67.5% de chances de réussir, ajoutons-ça à un flash lumineux à proximité d’une salle dans laquelle un professeur est en train de ranger sa classe… Non ce n’est pas jouable, il faut trouver une salle vide où attirer la victime. Peut-être en modifiant notre voix, par exemple prendre la voix d’Alesya ou d’un des cousins et l’appeler, attirer son attention vers une salle vide dans laquelle on l’attendrait. En plus de ça, cette diversion pourrait lui donner l’impression d’avoir été piégé par quelqu’un de proche de lui. Il nous suffit de trouver quelqu’un qui pourrait lui en vouloir en secret. »

Et voilà, maintenant il fallait qu’ils décident de la mise en place finale du plan. Leur heure d’entrevue approchait de sa fin, notamment parce que Dehloss avait encore une fois pris la peine de se mettre en retard. Ce n’était pas vraiment un problème, ce soir ils auraient juste besoin d’un petit peu plus de temps. Dans leur chambre, rideaux tirés, conversation insonorisée. Heureusement Cupid et Benjen dormiraient à poings fermés et n’auraient pas de quoi soupçonner une relation plus bizarre que celle qu’ils entretenaient déjà…