HRIen depuis le : 30/07/2013 Parchemins écrits : 405 Statut : VÉRITABLE BORDEL IMPROVISÉ
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Sujet: ◭ good girl gone bad (aelyriah&arya) Ven 16 Aoû - 10:43
Arya & Aelyriah
good girl gone bad.
« Je suis renvoyée de l'équipe. » Délaissant sa fierté, elle s'était jetée dans les bras de son frère, éclatant en sanglots telle une pauvre vermine incapable de se prendre en main seule. Elle, qui se retenait tant ses larmes, avait littéralement craqué. Mais il n'y avait que son Arsène pour la voir dans un tel état. Même ses propres parents ne l'avaient jamais vu ainsi. « Parce que t'as agressé cette Arya. » lui avait-il chuchoté à l'oreille avec douceur, tout en lui caressant ses admirables cheveux bruns. Arsène avait toujours eu le don de pouvoir faire des reproches à Aelyriah avec fermeté et tendresse à la fois, si bien qu'elle ne pouvait lui en vouloir et c'était réciproque. Ils étaient présents l'un pour l'autre, quoiqu'il puisse advenir.
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Assise sur une marche de l'escalier principal qui menait gracieusement au Grand Hall, la Serpentard se souvenait parfaitement de son renvoi de l'équipe, du moment où elle s'était disputée Arya pour au final lui jeter un maléfice mémorable qui l'avait conduit à être convoquée dans le bureau du directeur. La Gryffondor était sortie victorieuse de cette altercation : on avait témoigné contre la Black et aux yeux des enseignants, elle était l'unique fautive. Les professeurs n'avaient pas hésité à lyncher la belle Aelyriah et avait pris en compte le reste de ses frasques pour la démettre de ses fonctions de capitaine et poursuiveuse. Si sa mère n'était pas venue à son secours lors de cette soirée inoubliable et macabre, peut-être aurait-elle pu être renvoyée de l'école. L'influence de sa génitrice avait joué un rôle essentiel dans la survie d'Aelyriah à Poudlard l'année précédente et elle lui en était entièrement reconnaissante, malgré qu'elle ne le montrait jamais. Quelques jours après la querelle avec Arya Grant, elle avait pris conscience du fait qu'elle avait agi avec impulsivité et qu'en réalité, la lionne n'avait pas mérité son sort. D'ailleurs, elles s'entendaient plutôt bien avant ça et s'entraînaient souvent ensemble. Mais rancunière, Arya n'avait jamais pris la peine de pardonner à Aelyriah... autant que cette dernière s'était retenue de s'excuser, en réalité. Elle n'avait pas écouté son frère, qui lui avait conseillé d'aller à la rencontre d'Arya pour lui faire comprendre ses regrets. C'était au-dessus de ses forces. Aelyriah avait une réputation à tenir et il était hors de question qu'elle se rabaisse. Alors depuis, elles se détestaient. C'était plus facile ainsi, même si au fond, la Black n'haïssait pas la rouge et or.
Se ressaisissant, elle termina la boîte de cookies qu'elle avait entamé et la jeta dans la poubelle la plus proche, débarrassant ensuite sa jupe des miettes qui ornaient le beau tissu noir. Si elle était prête à chasser Arya de ses pensées, le destin en décida autrement à l'instant où une bande de pimbêches de Serdaigle passa à proximité de la jeune femme. « Si t'aurais vu comment Opale a assassiné la Grant avec son regard ! » Elles pouffèrent, s'éloignant au loin. Ces écervelées venaient de lui rappeler une violente altercation qui datait d'il y avait deux semaines entre Opale et Arya. Les deux ne s'aimaient pas, c'était un fait. Aelyriah ne savait pas exactement le pourquoi du comment, mais c'était suffisant : elle détestait Opale Osborne, cette voleuse qui s'était auto-proclamée comme étant une membre de la famille Black. Une pauvre gueuse, ouais... elle s'croit intéressante en se tapant la moitié du château. Elle se taperait bien mon frère, si elle le pourrait. Un sourire mesquin s'afficha sur les lèvres gourmandes d'Aelyriah lorsqu'elle comprit qu'il était possible de tourner la situation à son avantage... autant qu'à celui d'une autre en particulier. On semble bien être deux à prendre Opale pour une catin, tiens. Sa mère lui avait un jour dit que lorsqu'on avait les possibilités de prendre les choses en mains, il fallait le faire et sans plus attendre. Il y avait de cela une heure, alors qu'elle était allée à la bibliothèque en compagnie d'Ashara afin de rendre un livre que sa meilleure amie avait emprunté, elle avait croisé une Arya travaillant sur un devoir. Peut-être y était-elle toujours ?
Se précipitant au quatrième étage en courant, bousculant même des élèves au passage, elle débarqua dans l'antre satanique, essoufflée par sa course. Aelyriah détestait la bibliothèque. Elle n'aimait pas lire. La pauvre n'avait jamais lu un bouquin dépassant une centaine de pages et si elle l'avait fait, c'était par obligation. Ce n'était pas son dada, mis à part lorsqu'elle en avait besoin pour s'informer à propos de sortilèges, ou légendes diverses qui pouvaient l'intriguer. On comprenait pourquoi le Choixpeau avait refusé de la répartir chez les érudits. Balayant la salle du regard, elle repéra Arya au loin. Celle-ci, un air paisible sur le visage, grattait sur un long parchemin qui traînassait sur le sol. Putain, c'est qu'elle est vraiment déterminée... moi, j'aurais foutu ce devoir au feu. Sûre d'elle, Aelyriah se dirigea vers la Gryffondor, ses talons raclants le parquet avec élégance et sans même attendre un signal positive, écarta la chaise qui se trouvait face à Arya pour s'y asseoir. La brune leva les yeux vers Aelyriah, surprise et haineuse à la fois. Et avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, la Serpentard débita. « J'ai des yeux et des oreilles partout, Grant. » Ce détail n'était pas vraiment un secret. Aelyriah Black était bel et bien le maître des chuchoteurs au sein de Poudlard et elle n'ignorait quasiment rien, ou finissait toujours par savoir ce qui se tramait chez chacun lorsque l'envie lui prenait. Elle enchaîna après une pause pleine de suspens. « Osborne n'est qu'une pétasse. J'ai vu la façon dont elle te traite et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est lui répondre ? » Arya devait la prendre pour une folle mais cela lui passait au-dessus de la tête. Aelyriah savait qu'elle était parfaitement crédible dans son rôle, si bien qu'on sentait une réelle colère dans ses propos. On pouvait voir de la révolte dans son regard ardent. « Répliquer, ça ne suffit pas, petite écervelée. Il faut toujours faire pire que l'autre, pas de pitié, ni d'impartialité. » Petite écervelée... ça, c'est des mots qui appartiennent à Arsène. Aelyriah avait lâché son discours d'une traite en usant d'un ton particulièrement déterminé qui ne trompait pas. Elle n'avait pas été agréable, au risque qu'Arya comprenne que la Black se jouait d'elle. Les yeux plantés dans ceux d'Arya, ses doigts pianotaient sur la table. Elle attendait une réponse au plus vite et ses gestes pressaient la Grant. Elle va péter une durite si j'continue à pianoter sur la table, mais tant pis, c'est le but.
Spoiler:
Ma couleur, c'est olivedrab.
Dernière édition par Aelyriah R. Black le Mar 29 Oct - 13:40, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: ◭ good girl gone bad (aelyriah&arya) Dim 27 Oct - 12:37
Refermant le bouquin avec fracas, Arya laissa tomber sa tête dans les mains. Elle avait bien trop de mal à se concentrer depuis quelques semaines, ses réflexions finissaient toujours par dévier sur Arsène Black. Cela faisait presque un mois qu’ils étaient officiellement ensemble, un mois qu’Arya avait fini par capituler face à ses sentiments à l’égard du Serdaigle, et depuis un mois elle flottait sur son petit nuage de bonheur. Si elle s’était vue, elle se serait surement giflée et détestée. Aaron le faisait à sa place, il se fichait sans arrêt d’elle et son sourire niais qui ne quittait pas ses lèvres. Quand ils ne se disputaient pas, son frère prenait un malin plaisir à l’imiter grossièrement. Mais elle se forçait à ne pas tenir compte de ses remarques. Après tout, elle se fichait éperdument des yeux curieux des autres élèves, des paris qu’ils faisaient sur le temps que sa relation avec Arsène allait durer, de ses camarades vertes de jalousies. Oui, elle s’en foutait royalement des autres, elle était bêtement perdue dans sa bulle emplit de sentiments nouveaux et de bonheur prétentieux. Mais tout ceci ne l’aidait pas à réaliser ses devoirs, elle sentait ses notes commencer à chuter dans certains cours et il fallait absolument qu’elle se réveille et qu’elle travaille. Facile à dire. Arya a toujours été une élève exemplaire, du moins en ce qui concernait les devoirs et non le comportement. Jamais elle n’a rendu de devoirs en retard ou incomplet, jamais elle n’a eu de note en dessous de E et jamais elle ne deviendra l’une de ces élèves dont les résultats chutent à cause d’un petit ami. Elle le refusait catégoriquement ! Secouant la tête, elle tenta d’évincer toute pensée qui pourrait ramener Arsène dans son esprit et la distraire. Lâchant un soupir, elle s’étira tel un chat, et ouvrit de nouveau l’énorme livre poussiéreux qui trônait au milieu de la table. Ce devoir était à rendre pour mardi et portait sur les Dragons, autant dire que c’était un devoir démesuré à faire avec beaucoup de renseignements, de description, … Une vraie torture en résumé. Mais il fallait qu’elle le fasse, qu’elle s’y attèle dès maintenant pas le lundi soir juste avant. Attrapa sa plume, elle la trempa dans son encrier et se remit à écrire, motivée à finir ce devoir afin de retrouver plus vite le Serdaigle qui hantait toutes ses pensées.
Cela devait faire environ une bonne demi-heure qu’elle s’était remis à son devoir, lorsqu’elle s’aperçut que quelqu’un prenait place à la table où elle se trouvait. Redressant la tête, elle fit face à Aelyriah. Fronçant de suite les sourcils, Arya hésita à lui envoyer sa plume en pleine face. Cette garce de serpentard lui avait envoyé un sortilège en pleine face lors d’un match de Quidditch. La rouge et or n’avait pas eu le temps d’anticiper, et elle s’était retrouvée par terre en un rien de temps. N’ayant eu qu’un poignet cassé, cela n’avait pas été un véritable drame, malgré tout la verte et argent s’était retrouvé virée de l’équipe, ce qui évitait à Arya de se venger. Mais la jeune femme n’avait pas compris qu’Ael en vienne jusqu’à utiliser sa baguette contre elle, elles s’entendaient plutôt bien jusque-là, sans être les meilleures amies du monde, certes, mais entretenant de bon rapport. Et depuis cette dernière altercation, elles ne s’étaient pas reparlées. A vrai dire, la Gryffondor savait que si elle la revoyait, elle ne pourrait pas s’empêcher de lui balancer des répliques sanglantes, voir même son poing en pleine face, rancunière qu’elle était. Malgré tout, elle était la petite sœur d’Arsène, et Arya se doutait qu’il le prendrait mal et que ça le blesserait plus qu’autre chose, si toutes deux se disputaient. Restant muette, elle fixa la brunette face à elle, attendant l’explication de sa venue.
« J'ai des yeux et des oreilles partout, Grant. »
La concernée ne comprit pas où Ael voulait en venir. Toute l’école savait que la serpentarde était toujours au courant de tout, une véritable commère, ce qui était loin d’être le cas de la rouge et or. Les potins elle n’en avait que faire, ça lui passait au-dessus de la tête. Cependant, Arya se doutait que la brunette ne disait pas ça par hasard, et qu’elle avait quelque chose derrière la tête. Un silence perpétua quelques instants entre, puis Ael finit par le briser ;
« Osborne n'est qu'une pétasse. J'ai vu la façon dont elle te traite et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est lui répondre ? »
Surprise, Arya se rendit compte que les nouvelles allaient vraiment vite, et elle espérait que ça ne tomberait pas dans les oreilles d’Arsène. Arya et Opale ne s’entendaient pas, et ce, depuis qu’elle s’était rencontrée. Elle n’aimait pas la façon dont elle couvait Arsène, comme s’il était sa possession, et que la roue et or n’était là que pour lui piquer avec de mauvaises intentions. Elle avait bien essayé de s’entendre avec la meilleure amie de son petit ami, seulement la Serdaigle n’y mettait absolument pas du sien, et Arya et les efforts ça allaient bien cinq minutes. Il ne fallait pas trop lui en demander. Malgré tout, elle tentait de ne pas trop se laisser aller, et ne pas laisser sortir ce qu’elle pensait, ne voulant pas se disputer avec elle. Et visiblement, elle n’était pas la seule à ne pas apprécier Opale.
« Répliquer, ça ne suffit pas, petite écervelée. Il faut toujours faire pire que l'autre, pas de pitié, ni d'impartialité. »
La serpentarde semblait nerveuse et impatiente, ses doigts pianotant sur la table en bois, agaçant un peu plus Arya au fil des secondes. Au bout d’un moment, elle finit par poser sa main sur celle d’Ael, en lui lançant un regard noirâtre. Son petit jeu l’énervait, et elle ne voyait pas vraiment en quoi cette histoire entre Opale et elle, la regardait. Retirant sa main, elle pencha légèrement la tête sur le côté, croisa les bras et lâcha de but en blanc ;
« Qu’est-ce que ça peut te foutre que je ne m’entende pas avec Opale ? »
Arya ne voyait pas où elle voulait en venir, et en quoi ça la regardait. Très bien, elles ne s’entendaient pas toutes les deux avec la Serdaigle, et alors ? Déjà qu’elle était en froid avec la sœur d’Arsène, ce n’était pas nécessaire d’en rajouter une couche avec Opale. Sans laisser le temps à Ael de répondre, elle rajouta ;
« Tu cherches quoi au juste Ael ? Me pourrir la vie ? Te faire virer de l’équipe de Quidditch t’as pas suffi ? Tu peux pas t’empêcher de te mêler des affaires des autres, pas vrai ? J’ai pas envie de rentrer dans tes magouilles, maintenant ; salut ! »
Et sur ce, Arya se remit à son devoir, ignorant royalement la serpentarde face à elle.
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Désolée pour cet affreux RETARD, j'ai honte PARDONNE-MOI
Siobhàn R. Finnigan
HRIen depuis le : 30/07/2013 Parchemins écrits : 405 Statut : VÉRITABLE BORDEL IMPROVISÉ
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Sujet: Re: ◭ good girl gone bad (aelyriah&arya) Mar 29 Oct - 13:35
Mon jeu l’irrite au plus haut point, je le sais. Arya ne me ressemble pas du tout. C’est le genre de demoiselle réglo comme pas deux, qui n’accorde guère d’importance aux énergumènes de mon espèce. Dans une autre vie, j’aurais pu lui ressembler… histoire de rendre père fier de moi. Oui, parce que papa ne m’aime pas autant qu’Arsène, qui est noble et avenant, tandis que je ne suis qu’une pauvre ingrate insouciante. Lasse de ma comédie, Arya pose sa main sur la mienne, arrêtant mes doigts qui pianotaient incessamment sur la table. Un léger sourire s’affiche sur mon visage. Au moins, elle daignait me porter une certaine attention. Elle m’avait écouté aussi, malgré elle. « Qu’est-ce que ça peut te foutre que je ne m’entende pas avec Opale ? » Question stupide, chérie. Qu’est-ce que ça peut m’foutre ? Eh bien, 1+1=2 n’est-ce pas ? Addition également synonyme d’Aelyriah + Arya = Ligue Anti Usurpatrice. Ouais, parce que j’en ai assez qu’Opale vienne gâcher les instants que je passe avec mon frère au manoir. Marre qu’elle ose afficher des airs si prétentieux dans la maison de mes aïeux alors que son sang impur retourne le mien, plus authentique que chaque membre de sa fichue famille disparue. Ne comprends-tu donc pas, Arya ? A deux, nous avons un beau potentiel. La lionne et la vipère, une Grant et une Black. Assez pour que cette Osborne flanche. « Tu cherches quoi au juste Ael ? Me pourrir la vie ? Te faire virer de l’équipe de Quidditch t’as pas suffi ? Tu ne peux pas t’empêcher de te mêler des affaires des autres, pas vrai ? Je n’ai pas envie de rentrer dans tes magouilles, maintenant ; salut ! » Mes yeux se plissent. Cette fille m’énerve. Avec son petit un mètre soixante-cinq, je n’ai qu’à la saisir par le cou et la tordre comme un coq pour qu’elle se rende compte que ses paroles moralisatrices ne m’atteignent pas du tout. Et si c’est pour me parler de la sorte, ne m’appelle pas Ael. Visiblement, elle se prend pour ma mère. Ou pire, pour Arsène. Ce qu’elle ne pige pas, c’est qu’on ne me dompte pas de la sorte. Je ne suis pas une ânesse. Je pourrais me fâcher et lui démontrer la loi du plus fort, mais un conseil de mère me revient en tête. « Une fois que tu as ta proie, ne la relâches surtout pas. » Elle avait raison. Maman a toujours raison, superbe femme qu’elle est et dont je tiens énormément… si ce n’est que je dois être pire.
Mes lèvres pulpeuses s’étirent alors en un sourire sincère. Si notre relation n’était pas aussi conflictuelle, je l’aurais volontiers pris par l’épaule pour l’influencer davantage. Certains politiciens usaient de cette méthode pour paraître chaleureux et bons, pour obtenir ce qu’ils désiraient. Mais sachant mes penchants vicieux, ce geste paraîtrait déplacer et complètement hors contexte par rapport à mon comportement quotidien. Pendant que mes pensées tourbillonnaient dans mon esprit, Arya en avait profité pour se remettre à son devoir. Fichue élève studieuse, relève la tête, bon sang ! Une Black vaut mieux qu’une dissertation, crois-moi. Je lui arrache alors sa plume des mains, la cassant en deux pour la lancer au loin dans les étagères arrière. « Ne t’inquiètes pas je t’en donnerais une autre, j’en ai plein le cul, des plumes. » Ouais, ce n’est pas bien cher et au moins, tu ne pourras plus écrire. Je vois que tu n’as plus rien dans ta trousse à part des gommes et autres conneries diverses. A présent, il faut que je continue mon speech. Je ne suis pas venue ici pour rien. A la place, j’aurais très bien pu retourner dans mon lit dormir ou embêter Rohàn, ou encore travailler avec Ashara. T’as tout intérêt à ouvrir tes oreilles, sombre obstinée. Bon, niveau obstination, nous faisons une belle paire mais qu’importe. Je soupire, comme indignée et frustrée à la fois. « Je ne te cherche aucun ennui et je ne suis pas là pour te pourrir la vie car justement, l’épisode du Quidditch m’a fait comprendre que… » Merde. Voilà que je suis obligée de lâcher ces putains de mots. Bordel, je mêle maintenant la manipulation à la vérité… quoique ça ne peut que me rendre encore plus crédible. Je serre les dents, baissant le regard pour ensuite le relever vers elle. « Ce qu’il s’est passé pendant le match de l’année dernière m’a fait comprendre que j’ai été absolument injuste, j’en suis désolée. » Mon cœur hurle et se meurt sur place. Je me suis excusée. Mon dieu, plus rien ne va si Aelyriah Black daigne à fournir des excuses. C’est le monde à l’envers. Embarrassée, je me précipite vers une autre direction, car je ne veux plus parler de cette fichue histoire. Mon pardon est déjà un énorme cadeau, Grant. « Bref, revenons-en au sujet principal, chérie. » Je m’interromps, prenant une petite pause pour qu’elle se remette les idées en place, ainsi que moi de même. « Ce que fait Opale me regarde, sachant qu’elle s’est intégrée dans ma famille comme si de rien n’était et qu’elle cherche à me voler Arsène. » Arya n’a pas de jumeau, c’est vrai. Elle ne peut pas comprendre ce que je ressens vis-à-vis de mon frère, mais je sais qu’elle en a un, tout de même. Ou il y a bien un individu faisant parti de son entourage auquel elle tient à ce point… à peu près. De plus, ce que je dis n’est pas de la publicité mensongère. « Elle se permet de tourner comme un vautour autour de lui ! Si je suis dans sa chambre et qu’on discute, cette tapée du système ne s’retient pas pour débarquer en minaudant et boum, Arsène laisse les choses se faire. » Je déteste quand Opale fait ça. Cette salope se croit absolument tout permis, mais ce n’est pas comme ça que cela fonctionne chez moi. Papa et maman lui laissent bien trop de droits pour une née-Moldue. Si père n’était pas aussi tolérant, les choses se passeraient autrement. « Donc, comprends-le. Arsène est tout pour moi et à cause d’elle, par moment, rien n’est plus pareil. » C’est bien la première fois que j’évoque mon étrange lien avec Arsène devant une autre personne que ma meilleure amie et cousine Ashara. C’est un tantinet gênant, bordel. « Tu t’imagines pas à quel point j’ai la rage quand je la vois pester derrière ton dos, elle est vraiment énervante et hypocrite ! » Là, j’ai menti. Je n’ai jamais entendu Opale faire des messes basses sur Arya, ô grand jamais. Sauf qu’avec son regard tentateur et ses airs mauvais quand lorsqu’elle s’y met, les choses paraissent totalement vraisemblables. En matière d’hypocrisie, je m’en sors bien mieux qu’Opale. Fatiguée de mon récit, je sors une bouteille de jus d’orange de mon sac. J’en bois une gorgée, avant d’en ressortir une autre et la poser sur la copie d’Arya. « Bois donc, t’en auras bien besoin. » Oh ça oui.