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 Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus

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MessageSujet: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptySam 5 Mai - 14:37

Octobre. Premier entraînement de l’année avec la nouvelle équipe des Serpentards. Cela faisait un bien fou de retrouver l’équipe et les entraînements. Cette année, l’équipe avait subi quelques nouveaux changements, mais Amadeus était confiant. Cette année, les Serpentards remporteraient la coupe. Cela faisait trois ans que la coupe était entre les mains poisseuses des Gryffondors. C’était trois ans de trop. S’il fallait plus d’un capitaine pour motiver l’équipe alors Amadeus mettrait la pression sur chacun des joueurs en plus de se mettre la pression à lui-même. Suspendu dans les airs, batte à la main, Amadeus était sur le qui-vive. L’entraînement des batteurs consistait plus à protéger les poursuiveurs, le gardien et l’attrapeur, ou plutôt l’attrapeuse dans ce cas là puisqu’ils n’avaient pas d’autre équipe à prendre pour cible. Tout se déroula sans accro, personne ne fut blessé ni par un cognard, ni par une mauvaise coordination des poursuiveurs. Pour un premier entrainement, c’était plutôt prometteur. Il se faisait tard et l’entraînement avait été plutôt long pour une première fois, surtout qu’il y avait quelques nouveaux. Le capitaine décida donc de les libérer. Amadeus se posa au sol quelques secondes après son frère, Zane. Ils se dirigèrent tous les eux vers les vestiaires des garçons. Les frères Goyle étaient un atout pour l’équipe, il leur suffisait parfois d’un coup d’œil l’un vers l’autre pour élaborer une tactique. A deux, ils étaient plus forts que seuls et le Quidditch était peut-être l’une des seules passions qui les réunissaient, en tout cas la plus forte. Dans les vestiaires, Amadeus prit une douche puis s’habilla. Il s’assit un peu pour discuter avec les autres joueurs des pronostiques par rapport à cette nouvelle année, mais surtout de ce qui s’était passé quelques jours plus tôt sur le terrain. On les avait bien vite pointés du doigt, eux, les sangs-purs et fils de Mangemort. Si seulement il avait eu l’idée plus tôt, il aurait sans doute pu être l’auteur du fameux message enflammé qui disait « MUDBLOODS DESERVE TO DIE » Amadeus était de ceux qui n’avait rien dit mais n’avait pu réprimer un sourire. Ces paroles, il aurait pu lui-même les écrire, elles étaient la base de ses croyances. Le vestiaire se vida peu à peu. Amadeus rangea ses affaires dans son casier et sortit les mains dans les poches. Tout ce dont il avait besoin, c’était sa baguette. A vrai dire, Amadeus avait une idée en tête. Il s’arrêta devant les vestiaires. « Pars devant. J’ai encore quelque chose à faire » dit-il à Zane pour qu’il ne l’attende pas. Le regard d’Amadeus était assez dissuasif pour que son petit frère n’ose lui en demander la raison. Zane haussa les épaules et s’éloigna. Le vestiaire des garçons était vide, mais pas celui des filles. Amadeus les entendait bavarder. Il attendit alors, adossé au mur, un pieds contre ce dernier et les bras croisés. Le beau brun n’avait pas encore eu l’occasion d’avoir une petite discussion avec la personne qu’il soupçonnait d’être à l’origine, ou en partie à l’origine, des rumeurs de rébellion depuis les derniers évènements et il comptait bien l’avoir. Cette personne, c’était Eithlenn Black.

Amadeus patienta cinq minutes, puis dix. Enfin, quelqu’un sortit des vestiaires. C’était Althéa Nott, l’attrapeuse. Puisqu’il lui posa la question, elle l’informa qu’Eithlenn était toujours dedans avec Alesya. Bien, Amadeus se repositionna contre le mur. Les filles mettaient des heures à se préparer, il n’avait jamais compris ça. Cinq minutes plus tard, Alesya sortit de là. Elle lui accorda un rapide regard et partit vers le château directement. Il faut croire qu’ils ne s’étaient pas quittés en très bon termes la dernière fois qu’ils s’étaient vus, du moins c’était l’impression qu’il en avait. Peu importe. Amadeus avait assez patienté comme ça. Il poussa la porte du vestiaire des filles sans gêne. Aucun sort ne protégeait les filles contre la venue des garçons, contrairement aux dortoirs du château. Amadeus eut un sourire à cette pensée. La pièce était éclairée à la lumière du jour par son unique fenêtre, mais il y avait des néons un peu partout. Il ressemblait en tout point au vestiaire des hommes avec une légère odeur de parfum féminin. Le beau brun referma la porte derrière lui. « Eithlenn ? » appela Amadeus sans prendre la peine d’hausser le ton. Il ne la voyait pas mais il entendait le bruit d’une douche couler. Ainsi elle avait donc attendu que les autres soient parties pour prendre sa douche, c’était ce qui lui prenait autant de temps dans les vestiaires. C’était aussi un peu étrange. Soit. Il fit quelques pas dans la pièce et repéra rapidement les affaires d’Eithlenn puisqu’elle était la seule à ne pas être encore partie. Il s’assit juste à côté. Amadeus avait bien envie de jeter un coup d’œil dans son sac pour trouver les preuves qu’il cherchait car Eithlenn restait mystérieuse quand il lui demandait de lui parler de sa relation avec la rébellion. Toutefois, il avait beau être sans gêne, il préféra éviter les ennuies et rester respectueux envers la demoiselle. Alors il croisa les bras, appuya le dos de sa tête au mur et ferma les yeux, bercé par l’eau qui coulait. Ses yeux s’ouvrirent d’un coup quand il n’entendit plus un bruit. Il tourna la douche et vit Eithlenn sortit, enroulée dans une grande serviette. « Surprise » dit-il tout en s’annonçant puisqu’elle ne l’avait sûrement pas entendu quand il l’avait appelé en arrivant dans les vestiaires. Il la détailla un peu du regard et eut un sourire ne cachant pas que ce qu’il voyait lui plaisait plutôt. Mais il n’était pas là pour ça. « On va avoir une petite conversation toi et moi, maintenant. Je pense que tu sais déjà de quoi je veux te parler » dit-il en se redressant. Il posa ses coudes sur ses genoux et croisa ses mains. Il détourna aussi la tête de la vision d’Eithlenn en serviette pour lui donner un peu d’intimité. « Le petit message aux sangs de bourbe » précisa-t-il afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Il ne sous-entendait pas qu’Eithlenn l’avait écrit elle-même, il en doutait. Mais elle connaissait peut-être celui qui l’avait fait. Amadeus ne supportait pas d’être laissé de côté. S’il y avait une rébellion, il voulait en être. « Mais je t’en prie, mets une tenue un peu plus correct » Un nouveau sourire occupa les lèvres du Serpentard.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptySam 5 Mai - 17:38

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Premier entraînement de Quidditch pour l'équipe de Serpentard et également le premier pour Eithlenn. Contrairement aux autres anciens joueurs de l'équipe, elle n'était pas stressée, sans doute parce qu'elle n'avait vécu aucune défaite. Eux si, et ce, durant trois années successives. Elle comprenait donc qu'ils puissent enrager et, fidèle, elle était décidée à faire de son maximum pour qu'ils puissent remporter la coupe lorsque l'été viendrait : un bon cadeau d'au revoir pour le capitaine, qu'ils ne reverraient pas l'année prochaine.
En apprenant qu'Eithlenn faisait désormais partie de l'équipe de sa maison, sa mère n'avait pas tardé à lui acheter un balai flambant neuf et à le lui envoyer dans les meilleurs délais. Elle n'avait pas eu l'occasion de le montrer à Arsène et ne comptait pas le faire. Ce n'était pas le moment de discuter avec cet imbécile ridiculement surprotecteur et d'ailleurs, accorder ne serait-ce qu'une bribe de pensée à son frère la rendait particulièrement exécrable.

Jugeant que l'entraînement se devait d'être terminé et, surtout, que ses joueurs avaient respectivement fait un bon boulot, le capitaine siffla la fin de cette épuisante séance de deux heures. Heureusement, Eithlenn n'avait guère senti ces cent douze minutes défilées, car lorsqu'elle se dépensait, elle ne pensait pas au temps.
Le soupir interminable de Zane la fit rire. C'était toujours ce qu'il faisait à la fin d'un cours et elle ignorait jusque maintenant qu'il soupirait de cette façon lorsqu'un entraînement se finalisait. Mais exténuée, elle n'en dit rien, préférant regagner les vestiaires des filles avec ses compatriotes féminines. En entrant, elles se mirent toutes à bavarder avec entrain et Eithlenn semblait être la seule à garder le silence, n'ayant rien de bien particulier à dire. Bien qu'on la trouvait en cas général sympathique, Eithlenn n'était pas une personne encline à parler pour un rien et il fallait souvent un bon stimulant pour que des mots puissent traverser ses lèvres d'un rosé soutenu. Avoir un tas d'amis et de connaissances n'était, selon elle, pas un prétexte pour jacasser à tout bout de champs. « Ils sont très beaux, n'insinue plus jamais que tu les couperas. » Ne tarda pas à dire Alesya en passant ses doigts dans les cheveux ébènes d'Eithlenn alors que celle-ci les détachait. La matinée précédente, en se coiffant, effectivement, elle s'en était plainte et avait suggéré aux autres qu'elle finirait un jour par les raccourcir, ce qui avait provoqué une vague de contestation, car ses camarades avaient toujours admiré la longueur de sa chevelure de la Black. « T'inquiètes, c'était sur le coup, je ne le ferais pas. » Et elle retourna à ses occupations : ranger ses affaires et sortir une serviette de son sac, ainsi que des vêtements neufs. Elle préférait attendre que les autres demoiselles sortent des vestiaires pour prendre sa douche, car c'était toujours ce qu'elle faisait avant même qu'elle n'entre à Poudlard, car elle détestait se faire attendre. Ce fut Althéa et Alesya qui quittèrent le vestiaire en dernières.

Une fois seule, elle se dirigea vers la douche, se déshabillant et laissant sa serviette roulée en boule au sol. L'eau était chaude et agréable, l'odeur fruitée de son savon embaumant la pièce. Une dizaine de minutes plus tard, elle quitta la douche, s'enveloppant dans sa serviette et séchant ses cheveux à l'aide de sa baguette, qui ne la quittait pas ne serait-ce que pour une minute. Ce n'était pas très intelligent de la laisser traîner n'importe où.

Regagnant la première partie du vestiaire, elle s'apprêtait à remettre ses affaires dans son sac lorsqu'une présence des plus insolites suscita son intérêt. Un jeune homme se tenait assis à quelques millimètres près de ce qui lui appartenait. « Surprise. » Amadeus.Oh, pour une surprise, ça en était une de taille. Comment osait-il entrer dans le vestiaire des filles tout en sachant qu'il y avait quelqu'un qui se douchait à l'intérieur ? De plus, convaincue qu'elle était l'unique être traînant dans les parages, elle ne s'était pas habillée dès sa sortie de douche et là voilà qu'il la reluquait d'un regard bref. Resserrant inutilement sa serviette autour de son corps et afficha une moue dégoûtée en voyant le léger sourire d'Amadeus Goyle s'étirer sur sa belle face - car oui, elle le considérait comme étant un des plus beaux garçons de l'école - car même les membres de sa famille ne l'avaient jamais vu dans un tel état. Il fallait dire que la Serpentard était assez pudique lorsqu'il s'agissait de sa propre et très chère personne. « On va avoir une petite conversation toi et moi, maintenant. Je pense que tu sais déjà de quoi je veux te parler. » Se redressant et mettant fin à une posture des plus confortables pour lui, le batteur de l'équipe ne tarda pas à préciser le sujet qu'il souhaitait aborder. « Le petit message aux Sangs-de-Bourbes. » Encore ça. Elle en avait assez, d'entendre tout le monde converser à ce sujet comme si ils allaient tous en pâtir. Et puis, elle était convaincue qu'Amadeus allait prendre en exemple cet évènement pour la harceler de nouveau, car bien qu'ils n'avaient pas réussi à la coincer dans ses filets, elle avait quelques fois constaté qu'il était aussi déterminé qu'elle lorsqu'il voulait obtenir quelque chose d'autrui. Soupirant d'un air las, elle se remémora l'instant où elle avait vu ces écritures de flammes briller sous un pâle soleil de début octobre. Consternée, elle n'avait pas eu l'idée de sourire comme certains de ses camarades l'avaient fait, ni de s'en réjouir. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid, en réalité. Elle ne se sentait pas concernée par ces écrits qui avaient bouleversé certains élèves, car son sang était pur et personne ne s'en prendrait à elle. Amadeus enchaîna : « Je t'en prie, mets une tenue plus correcte. »

Fichu sorcier, qui arborait d'ailleurs un sourire des plus ravageurs qui n'avait aucun effet sur Eithlenn, bien qu'elle le trouvait séduisant sur les bords. Néanmoins, il était suffisamment poli pour ne poser son regard sur la Black, cette fois. « C'est galant de me permettre de le faire. Un instant, si tu veux bien. Ce sera bien moins long qu'une douche. Et ne me regarde pas, sinon, je t'arrache les yeux. » Sa voix était douce et loin d'être désagréable. Elle n'avait aucune envie de s'énerver contre le Goyle - pour l'instant - pour la simple et seule raison qu'il ne s'était pas montré agressif envers elle depuis qu'elle était arrivée à Poudlard. Bien qu'ils ne se connaissaient pas beaucoup, il avait toujours été respectueux à chaque fois qu'il lui avait adressé la parole. On pouvait dire qu'elle n'éprouvait aucune haine envers lui et qu'elle l'appréciait, sinon, elle l'aurait certainement jeté hors du vestiaire depuis longtemps. Se débarrassant de sa serviette et osant un coup d'oeil discret vers Amadeus, elle constata qu'il fixait la direction opposée. Satisfaite de cette attitude, elle se vêtit rapidement, enfilant ses sous-vêtements assortis, d'un rouge soutenu. Puis, particulièrement fainéante sur le coup, car elle savait bien qu'elle retournerait au dortoir se reposer après cette conversation, elle enfila directement sa cape d'un noir d'encre et prit soin de la fermer jusqu'au bout, ne tenant pas à ce que son intimité soit dévoiler. De toute façon, il ne verrait rien de plus que ses mains et son visage, sa cape tombant jusqu'au sol comme la majorité des autres capes. Ses bottes de cuir à ses pieds, elle donna le signal de fin à Amadeus. « C'est bon, tu peux arrêter de regarder le mur. Ma tête est peut-être plus attrayante, on n'sait jamais. » Elle constata qu'elle avait oublié de mettre son collier à son cou et que personne n'était présent pour l'aider à le faire, car il n'était pas aisé d'accrocher ce maudit collier facilement. Balançant le bijou de saphir et d'argent dans son sac, son attention se reporta sur Amadeus. « Le message aux Sangs-de-Bourbes, comme tu dis... désolée de te décevoir, mais j'ignore qui a fait ça. Ce n'est même pas moi. » Et elle disait vrai. Elle n'avait même pas pensé à émettre des hypothèses sur l'auteur de cet acte qui avait affolé toute l'école quelques jours plus tôt et d'ailleurs, elle n'aurait pas eu l'idée de le faire. Car bien qu'elle n'aimait pas particulièrement ces Moldus, elle ne tenait pas non plus à ce qu'ils meurent, mis à part ceux qu'elle avait en horreur. « J'aurais plus tendance à penser que ce serait quelqu'un comme toi, qui ferait ça ou qui serait au courant de quelque chose. » Voyant qu'Amadeus ne semblait pas prêt de la croire, elle ajouta avec impatience : « Tu crois que j'ai le profil pour être mêlée à ce genre de truc ou quoi ? »

Changeant de direction pour saisir son peigne et commencer à peigner ses cheveux, elle les brossa avec délicatesse mais finit par s'énerver lorsque le peigne se bloqua dans un des noeuds et le balança à l'autre bout de la pièce, si bien qu'il se brisa. « Mince. » Se tournant de nouveau vers Amadeus, elle continua sur sa précédente lancée. « Je ne vois pas ce qui te pousse à aller me voir pour ça. Je suis sûre que tu serais même plus avancer en demandant à... Zane, ou Rohan Lestrange, même. »
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyMar 8 Mai - 21:16

Eithlenn paraissait gênée de la présence d’Amadeus dans les vestiaires, elle essaya de se cacher un peu plus avec sa serviette. Elle n’avait pourtant rien à cacher qui ne méritait pas d’être vu. Elle n’avait pas l’air très contente non plus qu’il ait attendu qu’elle ait terminé sa douche non pas à l’extérieur mais à l’intérieur du local. Peu importe, Amadeus n’allait pas reculer maintenant qu’il était là. Si Eithlenn avait vraiment voulu qu’il sorte de là, elle en aurait formulé la demande ou l’aurait directement mis dehors – bien qu’il doutait qu’elle puisse réellement avoir la force de le faire. Or Eithlenn n’avait toujours pas parlé et il était toujours là, assis sur le banc près de ses affaires. Amadeus lui dit sans surprise qu’il était là pour parler des inscriptions sur la pelouse. Eithlenn devait forcément en savoir plus que lui. Il lui sembla l’entendre soupirer. Voyant qu’il ne tirerait rien d’elle tant qu’elle ne se sentait pas à l’aise en sa présence, il l’invita à revêtir quelques vêtements plus appropriés à la situation. Ama détourna le regard et fixa les casiers face à lui. « C'est galant de me permettre de le faire. Un instant, si tu veux bien. Ce sera bien moins long qu'une douche. Et ne me regarde pas, sinon, je t'arrache les yeux. » Amadeus eut l’intelligence de garder son regard fixé en face de lui et de ne pas tourner la tête vers la Serpentard. Puisque ça ne ressemblait pas réellement ni à un ordre, ni à une menace, il n’y vit pas d’objection. Il n’avait pas l’intention de tricher et il n’en voyait d’ailleurs pas l’intérêt. Amadeus n’était pas de ceux qui mataient dès qu’ils en avaient l’occasion. Et il en avait déjà assez vu d’Eithlenn pour se faire une belle idée de son physique sous sa robe de sorcière. Alors il patienta, encore une fois sans tourner le regard vers elle une seule fois avant qu’elle ne lui donne le signal. Il n’allait pas commencer à se la mettre à dos alors qu’il n’avait toujours rien tiré d’elle. « C'est bon, tu peux arrêter de regarder le mur. Ma tête est peut-être plus attrayante, on n'sait jamais. » En effet, sa tête était beaucoup plus agréable à regarder que le mur. Amadeus arrêta donc de fixer les casiers et tourna le regard vers la belle brune. Elle avait terminé de s’habiller et avait revêtu elle aussi sa tenue de sorcière. Comme c’est clair, il ne verra plus rien. Peu importe puisqu’il n’était pas là pour voir, justement. Maintenant qu’elle portait une tenue dans laquelle elle se sentait plus confortable, elle allait pouvoir lui en dire plus sur ce qu’il l’intéressait. Il se tourna donc un peu plus vers elle tout en restant assis au même endroit. Une fois qu’elle eut terminé – il la vit ranger ce qui lui semblait être un bijou – elle reporta son attention vers lui, à son grand plaisir.

Amadeus écouta attentivement tout en scrutant l’expression de la jeune femme. Si elle lui mentait, il pourrait peut-être le deviner. Le Serpentard était devenu un expert pour déceler ce genre de cachoteries car il était le grand frère de deux autres Goyle. Les petits mentaient souvent aux plus grands pour cacher leurs bêtises. Amadeus repérait facilement ces dernières. « Le message aux Sangs-de-Bourbes, comme tu dis.. désolée de te décevoir, mais j'ignore qui a fait ça. Ce n'est même pas moi. » répondit-elle par rapport au sujet qu’il avait abordé. Que ce ne soit pas elle qui l’ait directement fait, il voulait bien le croire. Il aurait du mal à la voir faire ça mais qu’elle ignorait qui l’ait fait, c’était un peu plus difficile à avaler. Amadeus préféra ne rien dire. « J'aurais plus tendance à penser que ce serait quelqu'un comme toi, qui ferait ça ou qui serait au courant de quelque chose. » Un léger sourire en coin vint s’installer sur les lèvres du beau brun. Il prit le fait qu’elle considère que quelqu’un comme Amadeus aurait pu le faire comme un compliment. C’est vrai qu’il aurait très bien pu le faire si on lui en avait confié la mission. Mais celui à qui la mission avait réellement été confiée s’est était bien sorti. Eithlenn s’en sortait plutôt bien pour détourner l’attention d’elle. Mais Amadeus n’était pas près d’abandonner. Il leva un sourcil ce qui montra à Eithlenn qu’il n’en avait pas fini avec elle ni avec ses soupçons. « Tu crois que j'ai le profil pour être mêlée à ce genre de truc ou quoi ? » lui sortit-elle, semblant être énervée de ne pas être crue. Le Serpentard haussa les épaules. Pour lui, Eithlenn pourrait avoir le profil même si elle se bornait à lui dire le contraire. Elle était fille d’un Black, qui était un nom presque aussi mal vu que celui des Goyle. Elle était de sang pur et elle avait un bon caractère. Alors pourquoi pas ? La belle brune sortit un peigne pour démêler ses cheveux. Mais ils semblaient résistants puisqu’elle s’énerva dessus et balança le peigne si fort qu’il se brisa. « Mince. » Bien joué Eithlenn ! Amadeus eut à nouveau un sourire mais il essaya de ne pas se moquer. Ces accès de colère ne le surprenaient pas, il en faisait lui-même parfois. Il n’était d’ailleurs pas rare qu’il s’énerve et casse quelque chose ou quelqu’un. Amadeus était plutôt connu pour être assez violent quand il s’y mettait, autant dans ses gestes que dans ses mots. Aussi naturellement que possible, elle se tourna à nouveau vers lui. « Je ne vois pas ce qui te pousse à aller me voir pour ça. Je suis sûre que tu serais même plus avancé en demandant à.. Zane, ou Rohàn Lestrange, même. » lui dit-elle cette fois-ci. Amadeus leva un sourcil. Elle espérait lui apprendre quelque chose, là ? Si ces deux là savaient quelque chose, Amadeus serait sûrement le premier au courant. Il lui répondit donc immédiatement. « Tu ne crois pas que je le saurais si mon frère ou mon meilleur ami étaient au courant de quelque chose à ce propos ? » Il n’avait aucune agressivité dans sa voix, mais peut-être un peu d’exaspération. En effet, ce n’était un secret pour personne que Zane était son petit frère et qu’ils étaient très proches. Zane et Amadeus se racontaient presque tout. De même qu’avec Rohàn. Rohàn était le meilleur ami d’Amadeus et ça depuis des années. Eux aussi se racontaient presque tout. Ces petits détails, Eithlenn semblait les avoir oubliés. « Je pense quand même être quelqu’un digne de confiance. » dit-il à la fois pour inviter la jeune femme aux confidences mais aussi pour se rassurer : si l’un de ses amis était au courant, il le lui aurait dit ou alors c’est qu’on ne lui faisait pas assez confiance. Alors ceux qui auraient douté de sa confiance le paieraient le jour où il saura qui est cette rébellion.

« Eithlenn, ma très chère Eithlenn. Que me caches-tu encore ? » dit-il avec un sourire narquois sur le visage. Il n’abandonnerait donc jamais. Si elle n’était pas directement liée au mouvement, elle avait peut-être entendu des choses qui n’étaient pas encore venues aux oreilles du beau brun. Amadeus se leva et fit quelques pas dans la pièce tout en s’étirant. Ils venaient de faire du sport alors s’étirer n’était pas facultatif. Au passage, il récupéra le peigne d’Eithlenn, cassé en deux mais toujours utilisable car seule l’une des extrémités était partie. Puis il se dirigea vers elle et croisa les bras. « Contrairement à toi, je trouve que tu as tout à fait le profil pour être mêlée à toute cette histoire. N’est-ce pas un beau compliment ? » lui dit-il tout en levant un sourcil pour appuyer ce qu’il disait. C’était une question plus rhétorique qu’autre chose. Amadeus décroisa les bras et leva doucement les mains vers les cheveux d’Eithlenn et se mit à les démêler. On lui avait souvent conseillé de ne pas toucher aux cheveux d’une fille car elles pouvaient facilement se mettre en colère, mais Amadeus n’écoutait que ses propres conseils. Eithlenn semblait pudique alors il prenait là un risque mais il était prêt à le prendre, il n’avait pas peur. Autant il pouvait se montrer violent et brutal dans un tas de situations, autant là il était extrêmement doux et agile dans ses gestes. C’était l’avantage d’avoir grandi avec une petite sœur, il n’avait parfois pas eu d’autres choix que de lui peigner les cheveux lui-même. Cela faisait partie des rares moments de détente entre Amadeus et sa sœur Wilhemina. Il démêla les nœuds qu’Eithlenn n’avait pas réussi à démêler, ce qui avait causé son énervement. « Comment puis-je être sûr que tu me dis là toute la vérité ? » dit-il en continuant à s’affairer sur sa longue et belle chevelure brune.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyJeu 10 Mai - 20:29

Une fois vêtue de sa longue cape, Eithlenn se sentit beaucoup plus à l'aise en la présence d'Amadeus, bien qu'elle aurait aimé qu'il ne soit pas là et qu'il la laisse tranquille. Après un entraînement de deux heures, elle qui pensait retourner au château tranquillement se voyait maintenant contrainte de rester dans ce vestiaire à répondre aux interrogations d'un jeune homme extrêmement culotté. Il était assez curieux et une carrière de journaliste aurait pu lui convenir si on ne retenait que cette qualité, mais elle était certaine qu'il était bien plus ambitieux que cela. C'était un Serpentard, après tout.

Il écouta le monologue de la jeune femme sans dire un mot mais riposta avec vivacité lorsqu'elle lui proposa d'aller voir ailleurs en demandant des indices à Rohàn Lestrange ou à Zane. « Tu ne crois pas que je le saurais si mon frère ou mon meilleur ami étaient au courant de quelque chose à ce propos ? » Elle haussa les sourcils, intriguée. Ils n'avaient pas le même avis à ce sujet, donc. Eithlenn lui avait fait cette proposition pour l'envoyer dans les roses afin qu'il lui fiche la paix, mais elle était étonnée de voir qu'Amadeus accordait une confiance aveugle à Zane et Rohàn. Certes, elle aussi, faisant confiance à Arsène, mais c'était autre chose... c'était son aîné. Elle pouvait donc se reposer sur lui sans craindre qu'il la trahisse. Mais ce n'était pas le cas pour Rhaenys, la benjamine de la fratrie. Celle-ci avait bien su l'espionner, il y a deux ans, découvrant qu'elle pratiquait la magie noire. « Qu'en sais-tu ? Zane est ton frère, il t'aurait peut-être partagé les informations qu'il connaît, mais un meilleur ami, c'est autre chose. Il n'est pas de ton sang, il pourrait très bien tout garder pour son compte et te laisser de côté. » Elle-même était persuadée qu'elle n'aurait pas livré ce qu'elle savait à Ezechiel et pourtant, ils étaient proches. Voilà pourquoi elle exprimait ses ressentis à Amadeus. « Je pense quand même être une personne digne de confiance. » A croire que ce détail suffisait pour qu'on se permette de le mettre au courant de tout. Elle ne répondit pas, se contentant d'hausser les épaules avec détachement.

« Eithlenn, ma très chère Eithlenn. Que me caches-tu encore ? » Il poursuivait sa tirade, déterminé. Il se leva, s'étirant en même temps, récupérant le peigne qu'elle venait de briser par l'unique faute de son impatience. Pourtant, la patience était une grande vertue et était bien vue chez une femme, généralement, sauf qu'Eithlenn avait eu le malheur de ne pas avoir beaucoup de points communs avec sa mère, par exemple, digne d'être femme, ou encore sa soeur. « Contrairement à toi, je pense que tu as tout le profil pour être mêlée à toute cette histoire. N'est-ce pas un beau compliment ? » Toujours ça. Eithlenn ne voyait pas en quoi elle avait le profil idéal pour être mêlée à ces sordides évènements, elle qui était discrète et qui ne parlait pas beaucoup de ces faits, à moins que ce soit justement ses airs énigmatiques qui aient tendance à la rendre plus soupçonneuse. Amadeus faisait sans doute parti de ces gens qui la jugeait sur son ascendance.
Geste qui n'était absolument pas à faire avec elle, surtout lorsqu'on était un homme, il se mit à lui démêler les cheveux à l'aide de la moitié du peigne qu'elle avait brutalisé sans remords. « Comment puis-je être sûr que tu me dis là toute la vérité ? » Etait-il devenu fou ? Se montrant peu coopérative à l'idée de se laisser faire, elle s'empressa de se retirer, gênée et surtout excédée de l'audace d'Amadeus à vouloir la toucher. Elle le repoussa violemment, sans contrôler sa force ni ses pulsions, le faisait reculer de plusieurs pas alors qu'il tenait toujours le peigne dans sa main droite. « Ne t'avise plus de me retoucher, Goyle. Je t'apprécie mais ne crois pas que ta belle gueule te permet de faire ce que tu veux sur ma personne. » Sa voix claqua tel un fouet et amenant avec elle une atmosphère électrique dans la pièce en même temps que son regard s'était fait plus hostile et glacial. « Si tu penses que je suis une menteuse, tu risques d'y rester longtemps. Être une Black ne veut pas dire que je suis mêlée à ça. » Ou en tout cas, pour l'instant. Ses parents ne l'avaient pas éduqué de cette façon et grâce à eux, leur situation s'était arrangée et ils n'étaient plus autant pointés du doigt que leurs aïeux, bien plus malsains. Cependant, il semblait qu'Eithlenn prenne une toute autre tournure que les autres membres de sa famille, comme l'avait prouvé sa dispute avec Arsène. « Les Black ont perdu de leur prestige d'antan, tu devrais savoir qu'on ne m'a pas inculqué des préceptes de conservateurs, même si certains Black pourraient faire remonter leurs anciens démons à la surface. » lâcha-t-elle froidement sans se rendre compte de l'ampleur de ses paroles, qui insinuaient fortement qu'un des membres de la famille n'était pas aussi bienveillant qu'on pourrait le penser et en l'occurence, si Amadeus était persuadé qu'elle avait la "carrure" nécessaire pour être au courant de quelque chose, il allait forcément saisir l'occasion pour l'interroger avec davantage d'ardeur.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyLun 14 Mai - 11:08

L’histoire des inscriptions enflammées découvertes sur la pelouse du terrain de Quidditch avait à nouveau éveillé l’intérêt d’Amadeus pour Eithlenn. Il l’aurait peut-être cru si elle soutenait qu’elle n’avait rien à voir dans cette histoire, mais elle avait toujours l’air plus évasif et mystérieux. Amadeus entendait de plus en plus parler des rumeurs et il était persuadé que la rébellion existait. Il était à la fois vexé de ne pas en faire parti, frustré que les responsables ne s’adressent pas à lui et curieux d’en savoir plus et de connaître la source. Alors si Eithlenn ou quelqu’un d’autre savaient quelque chose, il n’allait pas lâcher l’affaire. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’il enquêtait sur la question sans pour autant se rapprocher des réponses. Même ses informateurs ne savaient rien. Les acteurs de la rébellion étaient très discrets. Eithlenn insinua alors que Zane ou Rohàn pourraient savoir quelque chose, ce qui froissa Amadeus parce qu’il faisait pleinement confiance à son petit frère et à son meilleur ami qu’il considérait d’ailleurs lui aussi comme un frère. Vu la tête que faisait la jeune fille de Serpentard, elle n’était pas du même avis que lui. « Qu'en sais-tu ? Zane est ton frère, il t'aurait peut-être partagé les informations qu'il connaît, mais un meilleur ami, c'est autre chose. Il n'est pas de ton sang, il pourrait très bien tout garder pour son compte et te laisser de côté. » Amadeus secoua la tête mais préféra ne pas répondre. Zane était de son sang, il lui faisait totalement confiance mais ce n’était pas parce que Rohàn n’était pas un Goyle qu’il le croyait moins. Rohàn et Amadeus se connaissaient depuis leur première année et avaient toujours été proches. Bien sûr, les Lestrange et les Goyle sont des familles de sangs-purs liées aux anciens mangemorts. Ils avaient donc en quelque sorte un passé commun. En l’espace d’un peu plus de six années, Rohàn n’avait pas trahi Amadeus une seule fois, pas plus qu’Amadeus ne l’avait trahi. Si Rohàn lui cachait quelque chose, c’était qu’il avait sans doute une bonne raison, il ne le ferait pas si sa propre volonté était impliquée. Amadeus croisa les bras tout en réfléchissant et dit à Eithlenn qu’il était digne de confiance afin de clore le sujet. Plus tard, Amadeus allait avoir une conversation avec ces deux là pour s’assurer qu’il ne lui cachait rien. Puis le beau brun se leva et s’étira un peu avant de récupérer le peigne cassé de la demoiselle. Tout en étant conscient qu’il allait jouer avec le feu, il s’approcha d’Eithlenn et commença à lui démêler les cheveux. Amadeus ne s’attendait pas à la réaction qu’elle allait avoir. Le petit bout de femme le poussa littéralement sur plusieurs pas. Amadeus lui jeta un regard noir. Il n’avait pas l’habitude d’être rejeté et en plus, il ne faisait vraiment rien de mal ou de suspect. Eithlenn réagissait beaucoup trop excessivement. « Ne t'avises plus de me retoucher, Goyle. Je t'apprécie mais ne crois pas que ta belle gueule te permet de faire ce que tu veux sur ma personne. » lui dit-elle sèchement tout en lui lançant un regard glacial égal à celui qu’Amadeus affichait à ce moment là. Du calme, du calme. Amadeus aurait pu répliquer au coup d’Eithlenn car on ne pousse pas Amadeus, c’était bien connu. La dernière fille qui avait osé le pousser sans même le faire exprès, il faisait de sa vie un enfer. De toute évidence, Amadeus venait de faire une erreur de stratégie s’il voulait mettre Eithlenn en confiance.

En voulant s’approcher trop vite d’elle, il l’avait brusquée. Eithlenn se montrait maintenant plutôt hostile avec lui alors que leurs échanges n’avaient jamais été glacials. Bien sûr, elle lui avait dit plusieurs fois qu’elle trouvait son acharnement dérangeant et agaçant, mais jamais il n’avait été question d’un tel froid entre eux. « Si tu penses que je suis une menteuse, tu risques d'y rester longtemps. Être une Black ne veut pas dire que je suis mêlée à ça. » expliqua-t-elle. C’est vrai que les Black n’avaient plus si bonne réputation mais Eithlenn étant chez les Serpentards et plutôt pour les sangs-purs, Amadeus aurait pensé qu’elle était différente et plus comme lui. Il commençait sérieusement à en douter. S’était-il trompé sur toute la ligne en ce qui concernait Eithlenn ? Non, il ne s’était pas trompé. Elle était différente, il le savait. Alors que cherchait-elle au juste ? Amadeus resta silencieux tout en retournant la situation dans sa tête. « Les Black ont perdu de leur prestige d'antan, tu devrais savoir qu'on ne m'a pas inculqué des préceptes de conservateurs, même si certains Black pourraient faire remonter leurs anciens démons à la surface. » dit-elle juste après. D’un côté, Amadeus se disait que ce qu’elle racontait était vrai. Les Black n’étaient pas – ou plus – des puristes comme la famille d’Amadeus ou la famille de nombreux de ses amis. Sa famille ne lui avait donc pas appris les mêmes principes qu’eux. Mais Eithlenn était maintenant assez grande pour prendre ses propres décisions. Elle n’avait pas besoin de sa famille pour lui dire ce qu’elle devait faire ou non. C’est comme ça qu’il serait de quel côté elle était. Amadeus répondit du tac au tac, un peu froidement tout en jetant le peigne sur – ou plutôt dans – le sac de la jeune fille. « Alors bouges toi et redonnes aux Black leur prestige. » dit-il sèchement mais avec un certain calme. Il était toujours énervé par le rejet de la demoiselle et par tout ce qu’elle venait de dire. Le beau brun fit quelques pas en arrière et alla s’asseoir sur le banc, position qu’il avait prise initialement. Il se passa une main sur le visage pour se calmer. Il ne fallait pas qu’il se fâche avec Eithlenn, il ne le souhaitait pas et il n’y avait pas de raisons pour ça. Amadeus se tourna donc vers elle. « Et excuse moi, j’ignorais qu’il ne fallait pas te toucher les cheveux, je n’y voyais rien de mal. J’avais l’habitude de brosser les cheveux de ma sœur quand elle était plus jeune. » dit-il tout en ayant l’air sincère, et il l’était. Voilà qu’il s’excusait maintenant, ce n’était pas réellement dans ses habitudes mais quand il reconnaissait qu’il faisait une erreur, il ne voyait pas de mal à l’admettre. Et puis Eithlenn n’était pas n’importe qui non plus, si ça avait été une née-moldue, cette dernière aurait pu faire tout ce qu’elle voulait devant lui, il n’aurait jamais sorti ces mots là. Il posa une main sur son cœur pour montrer qu’il allait être sincère. « Je ne te toucherais plus. » promit-il tout en se demandant s’il tiendrait cette promesse. Puis il reposa sa main sur le banc. Un léger silence s’installa dans le vestiaire, il suivait l’instant de froid qu’il y avait eu entre eux. C’est Amadeus qui le brisa en premier. « Écoutes Eithlenn, fais pas ta tête de nœud, je ne vois pas pourquoi on devrait être en froid alors que tout allait bien jusque là. » dit-il pour faire réagir la demoiselle. Le Serpentard était sûr qu’elle ne voulait pas plus que lui qu’ils finissent par se détester. Faire la guerre avec l’un d’eux n’était pas très intelligent. « Entre sangs-purs, il faut se serrer les coudes, pas se diviser. » ajouta-t-il juste après. C’était un test parce qu’avec cette phrase, elle allait forcément lui dire ce qu’elle pensait de ses valeurs et si elle était d’accord avec ou non parce qu’il commençait franchement à en douter.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyMer 16 Mai - 18:35

Etait-elle dérangée ? On ne s'en prenait pas à l'aînée des Goyle de cette façon et pourtant, Eithlenn n'avait pas hésité à le repousser avec violence et ne le regrettait même pas. Elle n'avait pas peur qu'il lui jette un maléfice pour se venger ou encore une bonne gifle destinée à lui faire comprendre qu'elle ne devait plus recommencer. Il se contenta de lui jeter un regard des plus noirs, qu'elle lui rendit avec un dédain formidable. Si ce serait elle qui l'aurait coiffé, elle était certaine qu'il ne l'aurait pas accepté facilement... pourtant, lui, l'avait fait. Peut-être croyait-il qu'elle était le genre de demoiselle à apprécier cela, mais ce n'était pas le cas. Elle préférait le faire toute seule, car elle était assez grande pour le faire et puis, elle avait toujours trouvé gênant le fait qu'un homme puisse la toucher comme si de rien n'était. Eithlenn était étrange sur les bords, mais elle n'en avait que faire. L'avis des autres ne comptait pas.
De plus, en prononçant un petit discours destiné à faire comprendre à Amadeus qu'elle n'était pas du tout au courant des auteurs de ce fameux évènement ayant semé le trouble lors du premier match de Quidditch de l'année, elle avait échoué. Car il ne s'était pas décidé à partir, car même s'il l'aurait fait en s'énervant, cela lui aurait fait ni chaud ni froid. Elle ne tenait pas suffisamment à lui pour s'inquiéter du fait qu'ils se quittent en mauvais termes, même si elle était bien loin de ne pas l'apprécier. C'était sans doute réciproque.

Amadeus jeta le peigne cassé d'Eithlenn dans le sac de cette dernière. Tant pis pour le pauvre objet victime de l'impatience de la Serpentard, elle le réparerait plus tard. « Alors bouges-toi et redonnes aux Black leur prestige. » dit-il, sec et calme à la fois. L'ambiance électrique amenée par Eithlenn lorsqu'elle avait repoussé le Goyle semblait s'être atténuée, les deux personnages étant devenus plus apaisés, en quelque sorte. Pourtant, Eithlenn semblait encore un peu raide, ne baissant pas la garde. Les dires d'Amadeus retinrent néanmoins l'attention de la jeune femme, qui, croisant les bras sur sa poitrine, s'était mise à faire les cents pas, réfléchissant aux paroles d'Amadeus. En effet, les Black n'avaient plus la même réputation qu'auparavant. C'était grâce à ses parents, si bienveillants et justes. Eithlenn avait toujours accepté cela malgré qu'elle se sentait différente des siens et que plus les années passaient, plus elle se renfermait sur elle-même. Il n'était pas gênant pour elle que les Black soient partisans du bien parce qu'après tout, ça ne regardait que ses parents, Arsène et Rhaenys. Quand à elle, Eithlenn se situait entre les deux. Pas extrémiste, mais bouillonant d'une énergie certaine pour venger son nom qu'un grand nombre d'élèves s'amusaient à salir à cause de leurs sombres antécédents. « Ce n'est pas à moi toute seule que je réussirais à le faire. » se murmura-t-elle à elle-même en continuant de s'agiter autour de la pièce, bien qu'elle était consciente qu'Amadeus avait certainement entendu la réponse. Eithlenn se stoppa brusquement, à deux mètres du jeune homme, le fixant avec une expression des plus neutres. Il se passait une main sur le visage et elle se demanda ce qu'il pouvait bien avoir en tête, à présent. Un nouveau plan à élaborer pour la faire parler ? Non, pas ça. Elle avait tort de faire de telles suppositions, mais elle se voulait tellement prévoyante ! « Et excuse-moi, j'ignorais qu'il ne fallait pas te toucher les cheveux, je n'y voyais rien de mal. J'avais l'habitude de brosser les cheveux de ma petite-soeur quand elle était plus jeune. » Il avait l'air sérieux et sincère, ne semblant pas vouloir l'amadouer. Elle soupira légèrement, continuant de l'observer sans ciller, ses yeux émeraudes brillants à la lueur de la lumière. Sa soeur... Wilhelmina, une petite Serdaigle à qui elle n'avait jamais adressé la parole et qui, d'ailleurs, ne l'intéressait pas plus que ça. Mais qu'elle avait quelques fois surpris en compagnie d'un né-Moldu dont elle ne connaissait pas le nom. Amadeus n'était sans doute pas au courant, sinon, Wilhelmina et son cher ami n'auraient sûrement plus leurs têtes sur leurs cous. Elle eut du mal à imaginer Amadeus brosser les cheveux de sa soeur, lui qui semblait parfois si... dur. Chassant les idées de sa tête, elle put voir Amadeus poser une main sur son coeur et dire d'un ton qui se voulait débordant de sincérité : « Je ne te toucherais plus. »

« Pas grave. Je n'ai pas l'habitude qu'on me touche, du coup, je réagis comme ça lorsqu'on le fait. » lâcha-t-elle à voix basse. Peut-être qu'il était temps pour elle de s'ouvrir un peu plus aux autres et de ne pas sursauter ou se fâcher à chaque fois qu'autrui jouait avec ses cheveux ou l'effleurait volontairement... à l'approche de ses vingt ans, elle avait les mêmes réactions excessives qu'une gamine de douze ans. Amadeus et Eithlenn laissèrent un silence assez pesant s'installer dans le vestiaire, si bien qu'elle se retrouva gênée de cette situation. Elle n'aimait pas ce genre de silence, c'était si... idiot, si glacial, aussi. Amadeus le brisa, plus doux, délaissant la sécheresse. Elle se devait d'en faire de même et de plus, n'était même plus en colère. Le fait d'avoir écouter les mots d'Amadeus et d'avoir penser à la soeur du beau garçon avait détendu Eithlenn. « Écoutes Eithlenn, fais pas ta tête de nœud, je ne vois pas pourquoi on devrait être en froid alors que tout allait bien jusque là. » Elle esquissa un sourire en coin, se tournant vers le mur à l'opposé d'Amadeus pour qu'il ne la voit pas sourire. C'était un réflexe qu'elle prenait lorsqu'elle jugeait qu'une situation était loin d'être drôle mais qu'elle se mettait à rire ou sourire. Un peu dingo, la Eithlenn. Il continua sa tirade. « Entre sangs-purs, il faut se serrer les coudes, pas se diviser. » Elle détourna alors son visage du mur, virevoletant avec vivacité et contemplant Amadeus, yeux dans les yeux. Ils se tenaient debout, leurs hautes silhouettes se confrontant. Elle ne pensait pas exactement de la même manière. Il avait raison, mais elle préférait largement se serrer les coudes avec un né-Moldu innocent qu'un sang-pur qui risquerait de la trahir. Eithlenn ne se retint pas d'étaler ses impressions. « Tu peux avoir raison. Mais d'un autre côté, tu crois qu'avoir le sang pur peut certifier le fait d'être une personne de confiance ? J'ai des doutes à ce sujet. » Elle haussa les sourcils, sachant très bien qu'en vérité, la réponse était négative. Bien qu'elle n'était pas une amoureuse des nés-Moldus et qu'elle en avait déjà insulté lorsqu'ils avaient le don de l'excéder, elle n'était pas vraiment une pro sang-pur. En fait, c'était un peu compliqué. « Je suis prête à donner de mon aide aux sangs-purs qui le méritent et qui ne me poignarderont pas par derrière. Es-tu de ceux-là ou es-tu apte à la trahison ? » l'interrogea-t-elle, s'approchant davantage de lui, si bien qu'ils n'étaient plus à deux mètres d'écarts mais à seulement un. « On ne se connaît pas beaucoup. » ajouta-t-elle avec détachement. Ils auraient sans doute l'occasion de faire plus ample connaissance, vu qu'ils étaient désormais coéquipiers, elle poursuiveuse, et lui batteur. Amadeus Goyle en valait-il la peine ou serait-il condamné à être une simple connaissance pour Eithlenn ? Il fallait qu'il lui montre qu'il était digne de confiance et elle avait besoin de preuves... et à ce jour, elle n'en avait aucune.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyMer 23 Mai - 20:37

« Ce n'est pas à moi toute seule que je réussirais à le faire. » dit Eithlenn tout doucement à propos du fait de redonner un peu de prestige aux Black. Il avait bien sûr entendu ce qu’elle venait de dire. Amadeus se demandait pourquoi Eithlenn doutait de ses capacités. Elle était belle, intelligente, elle avait tout pour redorer le blason des Black. Elle pouvait, tout comme lui, essayer de léguer ses valeurs à son frère et sa sœur. Le regard d’Amadeus suivit Eithlenn faire les cents pas à travers la pièce, se demandant si elle était en colère ou nerveuse. Devant son agitation, il préféra s’excuser pour ce qu’il avait fait, pour lui avoir touché les cheveux sans en avoir eu la permission avant. Elle s’arrêta à quelques pas de lui. Allait-elle accepter ses excuses ou rester en froid avec lui ? Elle soupira légèrement, il préféra ne pas le prendre personnellement. Ils s’observèrent un instant, Amadeus ne bougea pas pour prouver que ce qu’il venait de dire était la stricte vérité et qu’il ne cherchait pas une excuse minable pour toucher la belle brune. Le beau brun voulait qu’elle lui fasse confiance alors pourquoi gâcherait-il ses chances pour si peu ? Il lui dit alors très sincèrement qu’il ne la toucherait plus, tout du moins pas sans en être invité. Amadeus plongea alors son regard dans celui de la Serpentard, attendant son verdict. « Pas grave. Je n'ai pas l'habitude qu'on me touche, du coup, je réagis comme ça lorsqu'on le fait. » dit-elle doucement. Amadeus hocha la tête, compréhensif. Il ne recommencerait plus, pas avec Eithlenn en tout cas. Et s’il devait recommencer sur une autre fille, alors il ferait plus attention ou il demanderait la permission avant de commencer à peigner les cheveux. « Je l’ignorais. » Forcément qu’il l’ignorait. Amadeus suivait Eithlenn depuis un petit bout de temps, à cause des suscitions qu’il avait à son encontre, mais pas au point de l’observer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il n’avait donc pas remarqué ce côté étrange d’Eithlenn. Il pensait toujours qu’elle réagissait un peu trop pour ce qu’il avait fait, mais pour le bien de tous, il garderait ses réflexions pour lui. En attendant, un silence pesant s’installa. Pendant ce silence, Amadeus eut quelques pensées amusantes. Il se demandait si Eithlenn était si froide et prude avec les hommes qu’elle fréquentait. Puis il chassa ces pensées peu respectueuses pour la jeune femme et décida de briser le silence. Il se montra plus doux, moins froid. Eithlenn détourna son regard et lui tourna le dos. Qu’avait-il dit encore ? Tête de nœud, elle n’aimait pas être appelée tête de nœud ? Il ne l’avait pas dit méchamment. Il lui dit alors qu’entre sangs-purs, les sorciers devaient se serrer les coudes, être solidaires, se faire confiance. Il pensait tout ce qu’il disait. En tout cas, beaucoup de ceux en qui il avait placé sa confiance étaient des sangs-purs, quelques uns étaient de sangs-mêlés mais avaient prouvés qu’ils étaient du même côté que lui.

D’un coup, quand il parla de solidarité entre sangs-purs, Eithlenn se détourna du mur et le regarde. Il avait enfin attisé son intérêt pour la conversation qu’ils étaient en train d’avoir. Elle semblait sur le point de réagir, alors le beau brun se montra plus attentif. Et quelques secondes plus tard, elle se mit à parler. « Tu peux avoir raison. Mais d'un autre côté, tu crois qu'avoir le sang pur peut certifier le fait d'être une personne de confiance ? J'ai des doutes à ce sujet. » Juste après, Eithlenn leva un sourcil. Insinuait-elle qu’il ne semblait pas être quelqu’un de confiance ? Il était sang pur et il lui avait dit qu’il était quelqu’un de confiance. Si elle doutait de lui, il aurait du mal à la faire changer d’avis. Mais peut-être parlait-elle simplement des autres sorciers de sang-pur. Il fallait qu’il patiente pour avoir plus d’explications. Mais elle avait juste, être de sang-pur ne voulait pas forcément dire être quelqu’un de confiance, il fallait savoir faire la différence. « Je suis prête à donner de mon aide aux sangs-purs qui le méritent et qui ne me poignarderont pas par derrière. Es-tu de ceux-là ou es-tu apte à la trahison ? » Enfin, Eithlenn commença vraiment à intéresser Amadeus avec ce qu’elle venait de lui dire. Elle était prête à donner son aide aux sangs-purs qui le méritaient. Ils étaient donc d’accord sur le fait que quelques sangs-purs ne méritaient rien de leurs parts. Amadeus eut un léger sourire. Elle se demandait encore s’il était apte à la trahison ou s’il était rangé du côté des sorciers de valeur. Oui, ça le fit rire parce qu’il n’imaginait pas qu’on puisse douter de lui après sept années à Poudlard où il n’avait jamais éprouvé la moindre affection pour un sang-de-bourbe. Eithlenn s’approcha à un mètre de lui, mais Amadeus ne bougea pas. A présent, il allait rester assez distant avec elle, pour ne pas la froisser. « On ne se connaît pas beaucoup. » ajouta-t-elle ensuite. Amadeus eut un léger sourire. Ils ne se connaissaient pas, certes, mais rien n’empêchait qu’ils fassent connaissance. Et puis maintenant qu’ils étaient dans l’équipe tous les deux, ils auraient beaucoup plus souvent l’occasion de se voir et de se parler. Le Serpentard observa silencieusement Eithlenn, puis décida de répondre. « Ai-je vraiment l’air d’une personne qui pourrait te planter un couteau dans le dos ? » Il avait parlé d’une voix tranquille, mais claire, peut-être un peu froide mais ce n’était pas spécialement voulu. Amadeus pouvait effrayer, il pouvait être ce genre de personne, mais pas avec ses alliés. Mais Eithlenn soutenait qu’elle ne le connaissait pas. « Ne réponds pas à cette question. » ajouta-t-il finalement. Il lui offrit un court sourire, puis fit quelques pas sur le côté et marcha jusqu’à l’unique fenêtre de la pièce. Le garçon jeta un coup d’œil dehors. Il s’appuya contre le rebord de la fenêtre tout en fixant l’horizon. Il apercevait le château, au loin.

Après quelques instants, il se retourna et posa ses fesses contre ce même rebord, faisant face à Eithlenn qui avait peut-être du mal à le voir à cause du contre-jour, il fallait donc qu’elle s’approche de lui pour voir réellement son expression, ce qu’elle fit. « Tu as raison, être de sang-pur ne veut rien dire. Il existe des sangs-purs à qui on ne peut faire confiance, on les appelle traitres à leur sang. Ceux qui partagent les mêmes valeurs que celles des grandes familles sont ceux que l’on peut croire. » Quand il parlait de grandes familles, il parlait bien sûr de ceux dont on entendait parler dans l’histoire, et notamment grâce au fait que leurs ancêtres étaient pour la plupart mangemorts. Il incluait donc sa famille, les Goyle, leurs cousins, les Malefoy et beaucoup d’autres familles comme celle d’Eithlenn ou celle d’Alesya. Ils étaient tous plus ou moins de lointains cousins que le sang-pur rendait consanguin, une grande famille qui se devait d’être unie. « Je suis on-ne-peut-plus attaché à la pureté du sang. Je ne trahirais pas l’un des miens. Puisque je ne considère plus les traitres comme étant des miens, je n’aurais aucun regret à leur planter un couteau dans leurs dos. » Sa voix était glaciale quand il parlait des traitres. Il ne pouvait pas supporter l’idée que certains puissent négliger leurs convictions pour batifoler avec des nés-moldus, c’est pourquoi il était si strict avec Mina quand il la voyait parler avec un sang-de-bourbe. Malheureusement, plus il lui interdisait de le voir, usant parfois de la violence envers cette vermine, moins elle l’écoutait. Heureusement, Amadeus ignorait tout de la relation entre son propre frère et un asticot de première catégorie portant le nom de Saffra. « Tu vois, je suis digne de confiance, je ne trahis que les traitres. » ajouta-t-il avec plus de légèreté. Si Eithlenn voulait en apprendre plus sur lui, alors elle faisait le bon choix. Il ne serait jamais un traitre, il n’y avait pas plus convaincu que lui. Patientant après son petit monologue, il espérait avoir convaincu son interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyMar 29 Mai - 17:45

Que pourrait-il penser d'elle s'il savait qu'elle n'exécrait pas vraiment les nés-Moldus ? Il s'en irait sans doute immédiatement sans la regarder et le reste des jours, lui lançerait des regards hostiles et dégoûtés. En vérité, elle pensait qu'ils avaient juste des capacités inférieures aux leurs. Eux, étaient de véritables sorciers et dans leurs veines, coulaient un sang des plus anciens, ainsi que commun. Les sangs-purs étaient tous parents, ce n'était pas un détail à négliger. Tandis que les nés-Moldus, eux, qu'étaient-ils ? Juste des intrus. Qui n'avaient pas voulu l'être non plus. Ils n'avaient pas demandé à recevoir des pouvoirs magiques, non, loin de là. C'était le hasard des choses qui avait fait cela. De même que eux, sorciers descendants de familles ancestrales, n'avaient pas demandé à les côtoyer. Mais c'était ainsi. Et c'était de cette façon qu'Eithlenn pensait. Qu'ils étaient juste légèrement plus inférieurs et qu'ils n'avaient pas un pedigree aussi prestigieux qu'eux. Pourtant, elle ne les détestait pas, malgré qu'elle était capable d'adopter un comportement hautain envers quelques nés-Moldus qu'elle détestait, non pas pour leur sang, mais pour des raisons quelconques.
Ses parents n'avaient jamais su ce qu'elle pensait de ces gens, fort heureusement pour elle. Rhaenys et Arsène, par contre, savaient. Fidèles, ils n'en disaient rien, préférant se taire que voir leur soeur se faire réprimander. Leurs parents étaient amis avec ces individus, ou en tout cas, les supportaient sans grandes difficultés. Ils n'étaient pas transis de ces Moldus, mais en tout cas, les trouvaient sympathiques. Eithlenn, quand à elle, préférait de pas les approcher lorsqu'elle n'était pas à Poudlard. Ce n'était guère prudent, et puis, elle se sentait mieux du côté sorcier que dans l'autre.

Amadeus méritait-il qu'elle lui dise le fond de ses pensées ? A vrai dire, elle n'en savait rien. L'apprécier n'était pas un motif suffisant pour lui dévoiler ses ressentis, mais c'était le frère de Zane, son meilleur ami, frère de coeur et compagnon de rires. Peut-être valait-il autant ? Oui, peut-être bien. On n'en savait rien. Elle ne lui répondit pas lorsqu'il lui dit qu'il ignorait qu'elle n'aimait pas qu'on la touche et qu'elle n'était pas habituée à ça, hochant plutôt son visage positivement. C'était bon signe, ça signifiait qu'elle ne lui en voulait pas tant que ça. Pourquoi lui en vouloir pour si peu ? C'était passé et ce n'était rien. « Ai-je vraiment l’air d’une personne qui pourrait te planter un couteau dans le dos ? » lui demanda-t-il alors avec clarté, répondant au discours d'Eithlenn. En l'observant bien, Eithlenn se disait qu'au final, Amadeus n'était certainement pas le genre de jeune homme prompt à la trahison et aux coups bas envers des personnes qu'il tenait en estime. S'il ne la tenait pas en estime, jamais il ne lui aurait adressé la parole. C'était le type de gaillard à s'en prendre à ses ennemis avec férocité, mais pas à ceux qui ne lui cherchaient pas des noises, qui partageaient son sang, ses valeurs et sa maison. Eithlenn était de ceux-là, à quelques détails près. « Ne réponds pas à cette question. » ajouta-t-il avant même qu'elle ne puisse laisser échapper ne serait-ce qu'un mot. Astucieux, pour se conférer un air bienveillant et insister sur le fait qu'elle n'avait pas à se tourmenter plus longtemps à son sujet : Amadeus Goyle se devait d'être un "homme d'honneur". Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'Eithlenn avait besoin de bien plus de preuves pour être convaincue de la véracité des dires d'Amadeus. Néanmoins, elle commençait doucement à avoir confiance. Mais pas encore, pas totalement. Trop méfiante pour ça, sûrement.

S'écartant de Black, les pas de Goyle le menèrent jusqu'à la petite fenêtre du vestiaire. S'appuyant contre le rebord, il semblait fixer l'horizon, tandis qu'Eithlenn, elle, l'observait calmement sans rien dire, attendant une autre réaction de la part de son camarade. Se posant alors contre le rebord, il lui faisait de nouveau face. Le contre-jour dissimulait une bonne partie de sa face. N'aimant pas voir son expression, elle n'hésita pas à se rapprocher de lui. Vraiment trop proches, là. Tant pis, si elle pouvait se permettre d'approcher Zane de la sorte, elle pouvait très bien le faire avec l'aîné. Un jour, qu'en savaient-ils, peut-être se considéreraient-ils comme des amis ? Ou pas. A voir. On ne prévoyait pas le futur. Eithlenn n'était pas une réincarnation de Cassandra Trelawney. « Tu as raison, être de sang-pur ne veut rien dire. Il existe des sangs-purs à qui on ne peut faire confiance, on les appelle traitres à leur sang. Ceux qui partagent les mêmes valeurs que celles des grandes familles sont ceux que l’on peut croire. » Bien sûr, qu'elle avait raison. Ou trop de fierté pour s'évertuer à penser qu'elle avait faux ? Sauf qu'elle ne se trompait que bien peu. Amadeus, lui, par contre, se trompait. Les traîtres à leur sang n'étaient pas forcément indignes de confiance, ils l'étaient juste leur famille en se détournant des préceptes qu'on leur avaient inculqué depuis leur plus tendance enfance. Oui, ça, c'était peut-être de la traîtise. « Je suis on-ne-peut-plus attaché à la pureté du sang. Je ne trahirais pas l’un des miens. Puisque je ne considère plus les traitres comme étant des miens, je n’aurais aucun regret à leur planter un couteau dans leurs dos. » Elle se mordit la lèvre inférieure, songeuse, mais pas craintive. Ils ne pensaient pas exactement de la même manière, voir, leurs pensées n'étaient pas... communes. Puisque je ne considère pas les traitres comme étant des miens, je n'aurais aucun regret à leur planter un couteau dans leurs dos. Eh bien, il se pouvait bien qu'il puisse penser qu'elle soit une traitre si elle lui disait ce qu'elle se passait dans son cerveau. Allait-elle le lui dire ? Oui, c'était mieux ainsi, comme ça, pas de confusions. « Tu vois, je suis digne de confiance, je ne trahis que les traitres. »

Poussant un soupir, se tenant toujours face à lui et à promixité, elle croisa les bras sans même s'en rendre compte, regardant Amadeus droit dans les yeux. « Assez, assez. » Connaissant la réputation d'Amadeus, ce dernier avait sans doute assez parler et son monologue avait du le convaincre qu'il était justement convaincant aux yeux de la belle Black. Et elle aussi, savait s'y prendre, quand elle le voulait. « Si tu es franc, alors, je jouerais aussi avec la carte de la franchise. Nous serons donc égaux. Je t'ai écouté et toi, tu m'écouteras. » Eithlenn esquissa un léger sourire plein de sous-entendus. Il se devait de boire ses paroles sans s'énerver et hausser le ton. Elle n'était pas là pour entretenir un débat avec lui, loin de là. Mais c'était juste qu'il en avait assez qu'il la poursuive ainsi et qu'elle allait devoir être franche et directe si elle voulait qu'il lui fiche la paix et qu'il cesse de la harceler sur cette histoire d'Ombre, parce qu'en vérité, elle était aussi ignorante que lui à ce sujet. « Juge-moi, fais comme tu veux. » déclara-t-elle en guise de commencement, confiante. « Je n'éprouve aucune haine envers les nés-Moldus. Néanmoins, je ne les affectionne pas non plus. Ils sont de petits intrus dans notre monde, ils n'ont rien demandé de plus. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils ne nous arriveront jamais à la cheville. Nous descendons de bonnes familles, tandis qu'eux, non. Ils ne sont riens. Juste des coqs dans un enclos de nobles, mais on essaie de les convaincre du contraire. » Des coqs dans un enclos de nobles. Voilà une remarque apte à faire sourire Amadeus, bien que le reste n'était pas très engageant, il fallait bien l'avouer. Eithlenn n'en avait que faire, elle voulait être sincère et ne pas proférer de mensonges. Ce n'était pas intelligent et de toute façon, elle n'aimait pas mentir, bien qu'il lui arrivait souvent de le faire ces temps derniers. « Tu veux que je te dise quel est mon problème, à moi ? » lui demanda-t-elle tout en sachant la réponse : bien sûr, qu'il avait envie de le savoir. Cela se voyait et s'il n'avait pas eu envie de le savoir, il ne l'aurait jamais attendu à l'entrée de ce vestiaire et n'aurait pas perdu davantage de temps avec elle. Soudain quasiment frémissante de rage, les poings serrés, elle murmura audiblement : « Les vainqueurs de la guerre. Ceux qui se sont fichus de nous pendant des années, qui continuent de le faire et qui ont des préjugés contre nos familles. » Qu'ils aillent crever, ceux-là. Ces salopards, qu'elle liquiderait un jour ou l'autre sans une once de pitié pour eux. En avaient-ils eu envers eux ? Même pas. Ces sourires narquois qui leur adressaient chaque fois qu'ils les croisaient dans les regards. Les « Black ressemble tellement à ses cinglés d'ancêtres. » ou encore « On raconte qu'elle ressemble traits pour traits à Bellatrix Lestrange, lorsque la folle était jeune. » murmurés dans les couloirs avec mépris. Oh, jamais elle ne pourrait oublier. De ce fait, elle s'était promise de leur faire regretter tout ça, quitte à les faire découper en morceaux. A les enfermer dans un endroit et à les brûler, les faire souffrir. « Voilà pourquoi cette Ombre mérite de se faire connaître et d'en faire frémir plus d'un, Amadeus. Ce n'est pas les nés-Moldus, qui sont nos cibles. Ce sont ceux qui nous ont raillé, qui doivent crever. Des saletés, voilà ce qu'ils sont. »
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyJeu 14 Juin - 21:22

A présent près de la fenêtre, Eithlenn fit quelques pas vers lui pour mieux le voir. Il était posé contre le rebord et le contre-jour l’empêchait de bien le voir, ce qui la dérangeait sûrement. Amadeus ne l’avait pas fait exprès, bien entendu. Eithlenn était la meilleure amie de Zane, Amadeus ne comprenait pas pourquoi elle ne lui faisait pas un peu plus confiance alors qu’il était le frère aîné de ce dernier. C’était pratiquement lui qui l’avait éduqué – bon, c’était surtout leur père mais il leur avait inculqué les mêmes valeurs. Eithlenn écouta attentivement, du moins il en avait l’impression, son petit discours. Amadeus n’avait pas l’habitude de parler autant alors elle avait intérêt à au moins l’écouter pour récompenser ses efforts. Dans les conversations, il préférait généralement être celui qui écoute plutôt qu’être celui qui parle. Amadeus lui parlait des traitres et lui annonça la couleur. Il ne supportait pas l’idée qu’on puisse le trahir et il n’hésiterait pas à planter un couteau – ou plutôt lancer un sort – dans le dos de l’un d’eux. Ou même faire un coup bas s’il découvrait la trahison. Car lui mentir était encore pire. Il préférait apprendre la vérité de la bouche du traitre plutôt que de l’apprendre de la bouche d’un autre. Bon, Amadeus était légèrement en train de penser à Wilhemina car il la soupçonnait toujours de fréquenter ce né-moldu. Mais jamais il ne planterait un couteau dans le dos de sa petite sœur, parce que c’était sa petite sœur et que la famille, c’était sacré pour lui. Par contre, puisque cette situation n’était jamais arrivée, il ne savait pas comment il réagirait. La demoiselle de Serpentard face à lui le sortit de ses pensées en soupirant et en croisant les bras. Qu’avait-il fait ou dit encore ? Amadeus leva un sourcil. Peut-être qu’il avait trop parlé après tout. « Assez, assez. » lui dit-elle. Ah oui, elle voulait qu’il se taise maintenant. Il fut très légèrement vexé. Pour une fois qu’il était loquace, il devait maintenant cesser de parler. Qu’allait-elle lui dire maintenant ? Qu’elle n’avait toujours pas confiance en lui malgré tout ce qu’il venait de lui dire ? Amadeus avait pourtant été plus convaincant que d’habitude. « Si tu es franc, alors, je jouerais aussi avec la carte de la franchise. Nous serons donc égaux. Je t'ai écouté et toi, tu m'écouteras. » C’était assez juste. Il avait parlé et elle l’avait écouté. Il était donc normal qu’il l’écoute à son tour et c’était ce qu’il savait faire de mieux, à part s’énerver. Il appréhenda quand même ce qu’elle allait dire car si elle réagissait comme ça, c’était probablement que ce qu’elle allait lui dire n’allait pas lui plaire et qu’il se pourrait qu’il ait envie de lui couper la parole. Alors il allait faire attention et tenter de ne pas trop réagir. Elle lui sourit, il acquiesça. Amadeus ne s’énerverait pas, ou du moins ferait de son mieux pour ne pas s’énerver. S’il voulait avoir sa confiance, alors il fallait qu’il commence par respecter sa parole. Amadeus s’appuya un peu plus contre la vitre derrière lui, près à laisser Eithlenn s’exprimer. Il se ferait aussi discret qu’une petite souris.

« Juge-moi, fais comme tu veux. » lui dit-elle ensuite. Pourquoi la jugerait-elle ? Il avait comme un mauvais pressentiment, l’impression que ce qu’elle allait lui dire n’allait pas vraiment lui plaire. Mais il avait dit qu’il allait écouter, c’est donc ce qu’il fit, croisant les bras devant elle. « Je n'éprouve aucune haine envers les nés-Moldus. Néanmoins, je ne les affectionne pas non plus. Ils sont de petits intrus dans notre monde, ils n'ont rien demandé de plus. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils ne nous arriveront jamais à la cheville. Nous descendons de bonnes familles, tandis qu'eux, non. Ils ne sont riens. Juste des coqs dans un enclos de nobles, mais on essaie de les convaincre du contraire. » Il était tout à fait d’accord avec ce qu’elle disait. Les moldus étaient une sous-espèce et ils ne leur arrivaient pas à la cheville. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi elle ne les détestait pas. S’ils étaient si inutiles, alors il fallait s’en débarrasser, c’était la philosophie d’Amadeus. Il ne put s’empêcher de sourire à la dernière remarque de la demoiselle. « Je ne suis pas sûr de te suivre.. » ajouta alors Amadeus, par rapport à ses croyances, avant de se souvenir qu’il s’était promis de ne pas intervenir. Immédiatement, il se tut. « Tu veux que je te dise quel est mon problème, à moi ? » En effet, si elle le lui disait, il comprendrait un peu mieux. Tout ce qu’il était en train d’apprendre, c’était qu’Eithlenn n’était pas la personne qu’il croyait qu’elle était. Elle ne détestait pas les moldus comme lui ou comme l’Ombre, elle ne partageait pas exactement les mêmes valeurs que lui et il ne comprenait pas. Mais elle n’était pas encore différente au point de penser d’elle qu’elle était une traitre. « Les vainqueurs de la guerre. Ceux qui se sont fichus de nous pendant des années, qui continuent de le faire et qui ont des préjugés contre nos familles. » dit alors Eithlenn à Amadeus. C’est vrai qu’ils étaient plutôt nombreux, surtout chez les Weasley. Ces gens là se reproduisaient comme des lapins. Il voyait dans le regard de la Serpentard qu’elle les détestait vraiment. Amadeus n’avait pas vraiment souffert des remarques. Il en avait eu, à cause de son nom, de sa maison et de son attitude, mais elles lui étaient passées par-dessus la tête. Alors entre eux et les moldus, il détestait bien plus la sous-espèce. « Voilà pourquoi cette Ombre mérite de se faire connaître et d'en faire frémir plus d'un, Amadeus. Ce n'est pas les nés-Moldus, qui sont nos cibles. Ce sont ceux qui nous ont raillé, qui doivent crever. Des saletés, voilà ce qu'ils sont. » Amadeus réfléchit un moment. Les cibles de l’Ombre étaient-elles donc si différentes de ce à quoi il aspirait ? Avait-il eu tord de s’intéresser de près à cette rébellion qui n’était pas la sienne ? Et si au fond, tout était lié ? Les enfants de Mangemorts étaient rejetés à cause de leurs valeurs ou de celles qu’avaient leurs parents. Ni plus, ni moins.

« Tu as peut-être raison. » dit le Serpentard, toujours pensif. Ces enfants de vainqueurs de la guerre, il les méprisait aussi, finalement. Il y avait une haine naturelle entre eux, une haine que son père lui avait transmis. Elle était toutefois moins forte que la haine qu’il avait pour les moldus. Il avait été élevé comme ça, il n’y pouvait rien. Dans son dos, Amadeus entendit la pluie tomber. Ne faisait-il pas beau quelques minutes plus tôt ? Le temps avait-il subitement changé ? C’était les aléas de l’automne. Parfois il y avait une armada de rayons de soleil et parfois des giboulées. On ne choisissait pas la météo. Mais voilà que cette pluie les gardaient tous les deux coincés dans les vestiaires pendant un petit moment, à moins qu’ils ne souhaitent réellement sortir et risquer de tomber malade. Ils étaient tous les deux dans l’équipe de Quidditch et à présent, ils ne pouvaient pas se permettre de tomber malade. Ils devaient faire attention. L’équipe avait besoin d’eux. Peu importe, ils avaient une conversation assez intéressante. « Qu’est-ce que je donnerais pour écraser certains d’entre eux. » dit Amadeus avec un sourire légèrement sadique. Il n’avait pas quelqu’un particulièrement en tête mais beaucoup de Weasley défilèrent dans sa tête. Même Noralie, qui était à Serpentard et avec qui il s’était retrouvé dans une situation compromettante plusieurs fois. Et il y en avait d’autres qui s’amusaient à lui taper sur les nerfs. « Mais tu sais, l’un n’empêche pas l’autre. C’est parce que nos ancêtres ont défendu la pureté du sang qu’ils se sont retrouvés mêlés à cette guerre. Si c’était à refaire, ils le referaient. Je le ferais aussi. » continua Amadeus, avec l’air d’un guerrier. Il aurait été prêt à se battre contre les nés-moldus, à faire comme ses parents avaient faits, comme le Seigneur des Ténèbres l’avait souhaité autrefois. Son père lui avait souvent raconté ce dont il se rappelait de cette période. Alors Eithlenn avait sûrement raison, les vainqueurs méritaient de souffrir tout autant qu’eux avaient soufferts. C’était à cause d’eux que tout était arrivé, à cause de leurs parents et eux trouvaient ça normal. « J’ai hâte qu’ils se pissent dessus quand ils apprendront qu’une nouvelle guerre peut tout faire changer. » dit le beau brun, un peu plus distant, un léger sourire aux lèvres. Classe, Amadeus. Bon, il avait à nouveau retrouvé la motivation pour en apprendre un peu plus sur cette Ombre. Il voulait en être. Si Eithlenn n’avait rien à voir avec ça, alors il irait chercher ailleurs.

« Ils se pensent forts, en sécurité et BAM. » Amadeus tapa fort contre le rebord où il était assis, prit dans l’élan de la vengeance, provoquant un grand bruit pour un endroit si silencieux, faisant sursauter Eithlenn. Même lui aurait sursauté s’il n’avait pas été la source du bruit. « Désolé. » s’excusa-t-il. Il oubliait parfois sa propre force. Le beau brun se mit à réfléchir. L’Ombre passait progressivement à l’action, sans lui, et il détestait ça. Comment allait-il les trouver ? Personne ne voulait en parler. Et il ne pouvait pas en parler à n’importe qui. Ces élèves se faisaient discrets. Il les comptait peut-être parmi ses proches. « S’il faut que je me procure du Veritaserum pour savoir qui fait parti de l’Ombre et interroger chaque Serpentard, alors je le ferais. » Utiliser cette puissante potion était interdit, il le savait. Il ne savait pas comment il pourrait s’en procurer non plus. Peut-être qu’il pourrait passer par Dénérys, mais il doutait qu’elle lui rende ce genre de service. « Mais je n’aimerais pas en arriver à cet extrême. Puisque tu sembles tant dénigrer les Potter et compagnie, m’aideras-tu à trouver et rejoindre l’Ombre ? » Amadeus leva les yeux vers Eithlenn, très sérieux.
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptyJeu 5 Juil - 18:10

Situation étrange, de se retrouver à converser sérieusement avec Amadeus Goyle. Lui, qu'elle considérait comme étant une simple connaissance auparavant. Juste comme le frère de son meilleur ami Zane, mais rien d'autre. Désormais, ils étaient là, seuls, à discuter d'un sujet des plus importants. Plus important pour lui ou pour elle ? Pour les deux, certainement.

Eithlenn n'était pas connue pour être une grande bavarde, mais voilà qu'elle venait de faire un discours des plus accrochants à son camarade serpent. Avait-elle eu tort de le faire ? Il se pouvait bien qu'il était indigne de confiance, mais elle restait confiante. Parce que même s'il divulguait tout ce qu'elle venait de lui dire, elle n'en avait que faire. Elle se devait d'affirmer ses revendications et ses idéaux sans craindre ce qu'on pouvait dire d'elle. On en disait déjà suffisamment à son propos, de toute évidence. Ce monde était hypocrite et elle aussi pouvait l'être. Alors, inutile de frémir. Inutile de craindre quoi ce soit. De toute façon, Eithlenn n'avait peur de personne. Sauf d'elle-même, peut-être. Sans doute parce qu'elle ignorait de quoi elle était capable encore. C'était étrange, de ne pas se connaître par coeur soi-même. « Tu as peut-être raison. » lâcha-t-il d'un air pensif. Peut-être raison. Elle arqua un sourcil, presque mécontente. Elle n'aimait pas ses mots. Bien sûr qu'elle avait raison. Ce n'était pas les nés-Moldus qu'ils devaient éliminer, c'était ceux qui les raillaient. Mais elle avait la drôle d'impression qu'Amadeus pensait autrement. N'avait-il donc pas entendu tout ce qu'on pouvait dire à son sujet ? Les moqueries, les rumeurs ? Tout ça parce qu'il était un Goyle ? Subitement, il se mit à pleuvoir. Une grosse et maudite averse qui allait l'obliger à passer un peu plus de temps ici, même si ce n'était pas plus mal non plus. Au moment où elle s'apprêtait à répondre à Amadeus, ce dernier prit de nouveau la parole. « Qu'est-ce que je donnerais pour écraser certains d'entre eux. » Ah ! Elle aimait mieux ça. Esquissant un léger sourire, elle le détailla du regard et remarqua qu'il arborait un sourire semblable au sien. « Certains d'entre eux ? Je dirais tous. Sans exception. » Puis, un sentiment contradictoire à ses propos s'empara de ses entrailles. Et Joy ? Oui. Joy Weasley était la meilleure amie d'Eithlenn. Joy n'approuvait pas les idées de cette Ombre. Elle n'aimait pas les enfants de Mangemorts non plus. Pourtant, le destin avait choisi de les lier par une forte amitié. Etait-elle en mesure de s'en prendre à Joy, cette demoiselle pleine de vie qu'elle considérait comme étant sa propre soeur ? Elle frémit, horripilée à l'idée de faire du mal à Joy. Car elle était certaine que quoiqu'il arrive, Joy ne lui en ferait pas.

« Mais tu sais, l’un n’empêche pas l’autre. C’est parce que nos ancêtres ont défendu la pureté du sang qu’ils se sont retrouvés mêlés à cette guerre. Si c’était à refaire, ils le referaient. Je le ferais aussi. » Amadeus marquait un point. Il n'avait pas faux. A tel point qu'elle eut une moue quelque peu gênée face à la détermination du Goyle. Pourtant, il n'empêchait pas que c'était de la faute de ces impurs vainqueurs que leurs familles, nobles de sang et aux histoires riches pour la plupart, qu'ils se faisaient railler dans les couloirs, qu'on murmurait sur eux lorsque leurs silhouettes se détachaient de l'ombre. Et ces autres descendants de nés-Moldus, même s'ils n'avaient rien fait, soutenaient bien les Potter, Weasley et compagnie. Cela était quasiment évident, jamais un né-Moldu n'irait de leur côté. Eithlenn se mit alors à acquisser, jeta un coup d'oeil plus approbateur au beau jeune homme qui se trouvait à ses côtés. « J’ai hâte qu’ils se pissent dessus quand ils apprendront qu’une nouvelle guerre peut tout faire changer. » C'était une réaction qu'elle souhaitait aussi, mais elle était convaincue que les vainqueurs ne verraient pas une nouvelle guerre de cette façon. « Ils ne se pisseront pas dessus. Ils ont gagné par deux fois, ils seront donc certains de l'emporter. Nous devrons juste faire nos preuves et être plus violents, plus sanglants que jamais. » répliqua-t-elle avec véhémence. Eithlenn ne reculerait devant rien pour leur faire comprendre qu'ils n'étaient que des ordures, qu'ils ne méritaient ni prestige ni quoique ce soit. Eux, prétendaient vouloir préserver le monde magique du danger, mais pourtant, en se mélangeant avec les bêtes noires, ils faisaient tout le contraire. Une forte impression se mit alors à habiter son être : elle changeait d'avis sur les nés-Moldus. Ou plutôt, elle était désormais certaine qu'il fallait les mettre à l'écart, et ce, définitivement. Sans eux, il n'y aurait jamais eu de bataille vingt ans plus tôt, ni autant de morts. Ils s'étaient condamnés seuls en essayant de se faire une place dans un univers qui n'était pas le leur.

« Ils se pensent forts, en sécurité et BAM. » Exactement. Ils se sentaient en sécurité parce qu'ils avaient gagné et parce qu'ils pensaient que les descendants des perdants n'auraient pas le cran de se soulever. Eithlenn eut un sursaut en entendant Amadeus frapper du poing sur le rebord où il se tenait, si bien qu'elle sentit la force du coup jusqu'à elle. Si la cible de sa frappe aurait été Arya Grant, Eithlenn aurait été aux anges. Absolument. Elle ignora l'excuse qu'il lui servit, arborant un sourire compréhensif. Elle ne ressentait pas le besoin de parler pour qu'il puisse la comprendre et c'était peut-être assez bon signe pour une future entente. « S’il faut que je me procure du Veritaserum pour savoir qui fait parti de l’Ombre et interroger chaque Serpentard, alors je le ferais. » Eithlenn eut un léger rire. Amadeus était un tenace. Il désirait vraiment faire partie de cette Ombre et prenait la chose au sérieux. A croire qu'elle existait réellement. Il y avait des moments où Eithlenn n'était pas sûre de l'existence de ce groupe, parce qu'elle attendait des preuves formelles et concrètes. « Espérons juste que tu n'uses pas de ton Veritaserum pour rien. » dit-elle, presque narquoise. Elle-même n'irait pas jusqu'à cet extrême pour savoir si l'Ombre existait vraiment et surtout qui en était à l'origine. Eithlenn préférait largement se faire languir et que les chefs viennent directement la chercher, elle n'était pas une grande traqueuse. « Mais je n’aimerais pas en arriver à cet extrême. Puisque tu sembles tant dénigrer les Potter et compagnie, m’aideras-tu à trouver et rejoindre l’Ombre ? » Ah, question fatale ! Elle soutint le regard brun d'Amadeus, s'interrogeant elle-même. Eithlenn aussi voulait intégrer cette Ombre. C'était pour elle une occasion en or pour se venger et affirmer ses idées. Les conséquences, à vrai dire, elle n'y avait même pas penser. Alors... « Je t'aiderais à une condition : si nous nous aidons mutuellement. Et que nous continuons à nous entraîder lorsque nous ferons partis de l'Ombre, si nous la trouvons. »
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MessageSujet: Re: Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus   Qui a besoin d'intimité quand on a Amadeus? ⊱ Eithlenn & Amadeus EmptySam 14 Juil - 19:01

Coincés par la pluie, Amadeus et Eithlenn n’avaient d’autres choix que de discuter. Mais ce n’était pas non plus un supplice, Eithlenn était plutôt agréable à regarder et à discuter. Amadeus voulait des réponses, de l’aide. Il en avait marre d’être laissé derrière. Il voulait de l’action, de la vengeance, de la violence. Amadeus était comme ça. Il était un Serpentard typique, un stéréotype vivant. Tout comme son père, il défendait la pureté du sang, il voulait voir les moldus disparaître. Amadeus n’était pas un lâche. Il serait prêt à tout pour ça, même à tuer. Pour lui, les moldus n’avaient pas besoin de pouvoirs magiques et avaient volés leurs baguettes. Rien n’était inné chez eux. Amadeus n’avait rien contre les moldus qui se contentaient d’être des moldus. Pour lui, ils étaient une sous-race et il n’y accordait pas d’importance. C’était plutôt ceux qui devenaient sorciers qui le dérangeait vraiment. Il ne pouvait pas supporter qu’ils leurs volent leurs pouvoirs. Les sorciers devaient rester entre sorciers. Les moldus devaient rester entre moldus. C’était le cycle naturel des choses. D’autres sorciers avaient toujours défendu les nés-moldus et moldus. Amadeus ne comprenait pas cette passion. Ces sorciers avaient gagné la guerre contre le Seigneur des Ténèbres. Le père du Serpentard avait beaucoup de respect pour Voldemort et ses valeurs. Il était mangemort. Amadeus admirait son père. Il faisait tout pour lui ressembler, pour qu’il soit fier de lui. Alors quand il était arrivé à Poudlard, il n’avait pas eu honte de s’appeler Goyle et n’avait jamais été vraiment embêté. Mais c’était peut-être à cause de sa carrure déjà imposante lorsqu’il était en première année. Amadeus n’avait jamais entendu Zane et Wilhemina se plaindre des enfants de ces héros non plus. Peut-être qu’ils n’osaient pas les défier car cela signifierait se prendre en grippe l’aîné de la fratrie. Au contraire, Wilhemina semblait amie avec certains. D’ailleurs, Amadeus n’était pas indifférent à tout ça non plus. Il avait pris sous son aile une Weasley. C’était surprenant pour un garçon si croyant, si élitiste comme Amadeus, mais il avait vu en Adélaïde Weasley la petite sœur qu’il aurait aimé avoir. Il retrouvait chez elle la même pureté que Wilhemina, la même admiration. Adélaïde n’aimait pas sa famille, ni ses origines. Elle n’était pas de sang-pur mais si elle avait choisi, elle le serait. Il savait qu’elle renierait sa famille si elle avait le choix. La preuve, elle était à Serpentard, contrairement à Wilhemina. Pour ça, Amadeus avait du respect pour elle. Il la défendait, lui servait de grand frère. A elle, Amadeus ne voulait aucun mal et il tuerait la moindre personne voulant lui en faire. Adélaïde était sous sa protection. Elle n’était pas l’enfant d’héros, elle était la victime. Elle était née dans la mauvaise famille. Amadeus l’avait vite compris.

« Certains d'entre eux ? Je dirais tous. Sans exception. » répondit Eithlenn quand Amadeus dit qu’il aurait aimé écraser certains enfants de survivants. Tous, c’était réponse d’Eithlenn. Amadeus n’était pas d’accord. Il l’afficha sur son visage mais préféra ne pas répondre. La belle brune savait qu’il était proche d’Adélaïde Weasley et qu’elle était différente du reste de sa famille, tout le monde le savait. Il y avait bien Noralie mais elle, Amadeus ne pouvait pas l’encadrer bien qu’elle soit elle aussi à Serpentard. Et puis lui savait qu’elle était très amie avec une autre fille de leurs familles. Joy Weasley. Finalement, Amadeus décida de répliquer. Il se pencha alors vers Eithlenn. « Sans exception, tu en es certaine ? Je crois que tu parles un peu trop vite. » Puis il afficha une expression satisfaite. Il savait qu’elle savait qu’il faisait référence aux quelques membres dignes de confiance de ces familles comme Joy ou Adélaïde. Il ne doutait pas qu’Eithlenn soit d’accord avec lui. Et Amadeus ne pouvait pas s’imaginer un instant blesser sa protégée sous prétexte qu’elle soit une Weasley ou de sang-mêlé. Il y avait des rares exceptions, des personnes qui malgré leurs origines impures méritaient un peu de respect, des personnes qui étaient nés là où il ne fallait pas mais qui étaient comme eux. Bien sûr, il fallait savoir faire la différence. Puis Amadeus continua la conversation sur les nés-moldus et parla de leurs ancêtres, ceux qui défendaient la pureté du sang comme Gregory Goyle. Quand Amadeus avait une idée en tête, il était difficile de le convaincre du contraire. Et finalement, il vit dans le regard et l’expression d’Eithlenn qu’elle commençait à le comprendre et à se rallier à sa cause. Il eut un léger sourire en comprenant qu’il marquait des points pour la jeune femme. Amadeus ajouta qu’il avait hâte que les nés-moldus ou enfants de vainqueurs mouillent leurs culottes de peur quand ils verront qu’une rébellion se prépare. « Ils ne se pisseront pas dessus. Ils ont gagné par deux fois, ils seront donc certains de l'emporter. Nous devrons juste faire nos preuves et être plus violents, plus sanglants que jamais. » Eithlenn n’avait pas tord du tout, Amadeus approuva. Ils n’auraient pas peurs parce qu’ils se croyaient plus fort que tout. Mais peut-être que cette fois-ci serait différente. Les mêmes ne peuvent pas toujours triompher. Amadeus était prêt à tout. Il n’avait pas peur de la violence, il n’attendait que ça. Il serait un atout de choix dans cette guerre, tant qu’on ne touche pas aux personnes à qui il tient. La rage commençait à envahir la pièce, autant du côté d’Amadeus que du côté d’Eithlenn. Tous les deux étaient prêts à se battre, il le sentait.

Amadeus réfléchit à l’Ombre et à ses membres. Il était persuadé que ceux qui en étaient à l’origine étaient chez les Serpentards. Le problème, c’est qu’il n’avait aucune idée de qui ces personnes pouvaient être. Amadeus évoqua l’usage du Veritaserum pour interroger ses petits camarades. Le Veritaserum était difficile à trouver et il ne savait pas si c’était réalisable mais c’était une option. L’autre solution serait de patienter tranquillement et d’attendre d’être contacté. La remarque d’Amadeus sur le Veritaserum fit rire Eithlenn et l’ambiance se détendit un peu. « Espérons juste que tu n'uses pas de ton Veritaserum pour rien. » Cette remarque fit sourire Amadeus. Il n’était pas vraiment sûr d’en arriver à une telle méthode, il serait encore patient pour quelques semaines ou quelques mois mais si rien ne bougeait, il en ferait peut-être usage. « J’espère aussi. » répondit-il simplement. Puis Amadeus ajouta qu’il n’aimerait tout de même pas en arriver à cet extrême et elle sembla d’accord avec lui. Le beau brun demanda alors à Eithlenn si elle serait d’accord pour l’aider à chercher l’Ombre et à les retrouver. Elle soutint son regard. Il était très sérieux et ne détourna pas les yeux. Il avait l’impression qu’il pouvait faire confiance à Eithlenn. Après tout, elle n’était pas la meilleure amie de Zane pour rien. Elle était forcément quelqu’un de confiance. « Je t'aiderais à une condition : si nous nous aidons mutuellement. Et que nous continuons à nous entraider lorsque nous ferons partis de l'Ombre, si nous la trouvons. » Forcément, il y avait une condition pour qu’elle l’aide, il n’en attendait pas de moins d’une fille à Serpentard. Elle ne pouvait pas l’aider gratuitement. Mais la condition était très facile à remplir. Amadeus eut un sourire qu’il conserva un long moment avant de reprendre la parole. « N’ai-je pas dit qu’un sang-pur ne trahit pas sa famille ? Si nous entrons dans l’Ombre, je ne te laisserais pas tomber. » Pour lui, Eithlenn valait des sacrifices. Déjà pour Zane, mais aussi parce qu’elle était de sang-pur et de confiance. La conversation qu’il venait d’avoir avec elle lui confirmait qu’elle était de son côté. Ils se battaient pour la même chose. Amadeus n’avait aucune raison de la trahir. Eithlenn pouvait donc considérer que cette solution était déjà remplie.

« Je crois que la pluie s’est calmée. » dit le jeune homme tout en tournant la tête vers la fenêtre. Il l’avait deviné car il n’entendait plus les goûtes d’eau marteler contre la fenêtre. Il avait raison, la pluie s’était arrêtée. Ils allaient donc pouvoir retourner au château sans attraper une pneumonie, c’était une bonne nouvelle. Amadeus se leva et s’étira un peu. Puis il se tourna vers la belle brune. « Ça m’a fait du bien d’avoir cette conversation avec toi, on devrait faire ça plus souvent. Je commence à comprendre pourquoi mon frère te trouve si chouette. » Il la taquinait, bien sûr, il savait déjà qu’elle était digne de l’amitié de son frère depuis longtemps. Zane n’accordait pas non plus sa confiance à n’importe qui, il l’espérait. A présent, Amadeus savait qu’il pouvait faire confiance à Eithlenn et elle savait qu’elle pouvait aussi lui faire confiance. S’ils avaient des informations sur l’Ombre, ils se les partageraient. Eithlenn avait dit qu’elle allait l’aider à la trouver et quand ils y seraient, il l’aiderait elle. C’était un bon compromis. Amadeus rassembla ses affaires. « Si tu trouves quelque chose ou que tu as des questions, sur le Quidditch ou autre, n’hésite pas à venir me voir. » Le Serpentard offrit un sourire à Eithlenn et s’avança vers la sortie. Il ouvrit la porte puis s’en alla sans se retourner. Il reverrait très vite Eithlenn car ils étaient dans la même maison et maintenant dans la même équipe de Quidditch, ils allaient donc se côtoyer de plus en plus souvent.
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