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 If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo

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MessageSujet: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMar 19 Mar - 13:37

L'ennui est un réel danger. Il peut atteindre tout le monde et quand il est installé, difficile de le chasser. Cléo avait toujours pensé que l'ennui était sans aucun doute le pire fléau de l'humanité, mais également son principal rouage. Les gens vivaient leurs vies de manière à s'ennuyer le moins possible. Chacun de leur acte en dépendait, l'amour, le travail, tout était fait pour éviter la monotonie d'une vie trop facile. C'est du moins de cette façon que le Serdaigle raisonnait. La tête posée sur une pile de livres, les doigts de sa main droite faisaient machinalement rouler un crayon sur la table, qui revenait inlassablement vers lui. Cette maudite table était penchée. Il comptait les allers-retours du crayon sans vraiment se soucier d'écouter le cours. De toute manière, il aurait un O au prochain devoir. Cléo n'avait pas jamais eu besoin d'écouter pour enregistrer, et c'était ce qu'il aimait le plus dans son cerveau. Il consulta sa montre. Encore 5 petites minutes... Le Serdaigle ferma les yeux, se concentrant sur le bruit de l'eau qui sortait de la gargouille, juste à sa gauche. Mon dieu... pourquoi était-ce toujours les dernières secondes qui duraient les plus longtemps ?
Quelques instants plus tard, le bleu et bronze put enfin se relever et se dégourdir les jambes, rangeant ses affaires. Il avait terminé sa journée et pour une fois, n'était pas surchargé de travail. Il pouvait donc s'accorder un peu de temps libre avant d'aller à la bibliothèque, mais il ignorait totalement quoi faire. Peut-être pourrait-il faire un tour en cuisine histoire de grapiller à manger aux elfes de maison ? Il questionna son estomac. Non, ça attendrait ce soir. Il se laissa emporter par le flot des élèves jusqu'à la sortie de la salle et son regard se posa alors sur une silhouette familière, qui attendait sagement à la sortie. Un petit jaune qui faisait tâche parmis les bleus. Cléo hésita. Ezra était une proie facile. Il n'avait jamais spécialement aimé s'en prendre aux plus faibles que lui, mais c'était parfois trop tentant... Qu'attendait-il là ? Peut-être voulait-il parler au professeur. Peut-être attendait-il pour sa prochaine heure de cours ? Qu'importait. Il allait devoir changer son emploi du temps, puisque Cléo venait de décider qu'il passerait l'heure suivante avec lui. Et tant pis s'il n'était pas d'accord. Il n'avait jamais eu besoin de son autorisation, de toute manière. Le blond s'approcha du Poufsouffle avec un petit sourire en coin. " Ezra... Tu tombes bien, je m'ennuyais. Tu vas me tenir compagnie ?" Lâcha t'il d'une voix calme et amicale. Mais il n'attendait aucune réponse de sa part. Posant une main sur son épaule, il le poussa sans réelle douceur en direction des cachots. Un endroit à l'abris des regards, où ils allaient pouvoir s'amuser. Et tout serait parfait....
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMer 20 Mar - 19:30

Arriver en avance pour un cours, c'était sûrement la preuve que je n'avais pas de vie sociale. Du moins, pas autant que mes camarades, ça c'était certain. Mais je n'avais jamais été un mec populaire, ni même très à l'aise dans un groupe. Je ne savais jamais quoi dire, comment réagir, de peur de ne pas être sur la même longueur d'onde que les autres - ce qui arrivait fréquemment, pour être honnête. Pourtant, paradoxalement, lorsque j'étais seul, j'avais le sentiment de crier ma solitude aux yeux du monde. De leur donner raison. Mais quoi que j'en pense, cela ne changerait rien, au fond. Et puis, j'avais l'habitude, depuis le temps. « Tiens, ça fayotte chez les blaireaux on dirait. » Le gryffondor qui venait de passer à ma hauteur se mit ensuite à ricaner, fier de sa connerie. Et moi, je n'osais rien dire, sachant très bien que si je le faisais, il m'attaquerait sur un terrain où j'étais vulnérable : ma phobie. Vous n'imaginez pas comme j'aurais aimé échanger ce trouble, cette peur irrationnelle, contre quelque chose de plus... discret. Une phobie que j'aurais pu cacher... Mais je devais vivre avec cette peur des microbes, des contacts cutanés, comme si ma vie en dépendait. Certains jours, j'aurais aimé être normal. « Apparemment, en plus d'être dingue, il est muet maintenant. » Oubliez ça, en fait, il ne s'écoulait pas une seule seconde sans que je ne rêve d'être Monsieur tout le monde...

Comme pour me tirer de mon embarras, la porte de la classe s'ouvrit laissant alors sortir une vague de serdaigles de septième année. Afin de ne pas me faire remarquer, je me repliai légèrement contre le mur, les laissant passer, sans un mot, sans un regard. Généralement, ce stratagème suffisait à m'éviter des ennuis inutiles. Mais cette fois-ci, je ne parvins pas à me faire oublier et le pire des scénarios se déroula sous mes yeux... Alors que je regardai intentionnellement ailleurs, Cléo s'approcha de moi et sans même voir son visage en détail, je pouvais sentir les problèmes arriver. En effet, lorsque je l'observais furtivement, du coin de l’œil, il avait toujours ce regard de prédateur qui annonçait le début de mes ennuis. « Ezra... Tu tombes bien, je m'ennuyais. Tu vas me tenir compagnie ? » Malgré son ton faussement amical, je savais pertinemment que je n'avais pas le choix et qu'il n'attendait aucune réponse à sa question. Avant que je ne puisse répliquer ou même m'écarter, il posa une main sur mon épaule afin de me pousser en direction des cachots. Inquiet, je regardai vainement autour de moi, mais personne ne s'intéressait à nous et j'avais le sentiment que même s'il m'avait agressé en plein milieu de ce même couloir, les gens n'auraient pas réagi davantage. C'était effrayant. Je ne pouvais compter que sur moi-même et comme Cléo connaissait parfaitement ma phobie et mes faiblesses, il avait une influence sur moi que je ne pouvais pas lui retirer. Pourtant, je n'étais pas non plus disposer à jouer les esclaves soumis et je me débattis avant de me tourner vers lui. « Je ne peux pas t'accompagner, j'ai cours ! » A cet instant, je savais que je risquais de le payer cher. Mais je ne pouvais décemment pas le laisser me donner des ordres de la sorte sans réagir. C'était plus fort que moi, même si j'avais peu de chance me sortir de ce piège, je me devais d'essayer.

D'un geste placide, je repoussai la main qu'il avait posé sur mon épaule avant de m'écarter de lui, non sans une certaine appréhension. Je n'étais pas fou, je savais qu'il allait tenter de m'en empêcher et je voulais anticiper son geste. Ou du moins essayer de le faire. Après tout, je n'avais rien à perdre et je préférais de loin tenter de me défendre, quitte à en payer le prix, plutôt que de me laisser faire de cette façon. « On se verra une autre fois... » Franchement, je n'y tenais pas, je n'avais dit ça que pour rester dans la fausse amabilité qu'il avait instauré. Mais en réalité, derrière son minois des plus séduisants, ce mec était un démon. Il se servait de moi comme si je n'étais qu'un objet à ses yeux et je ne pouvais plus supporter cette situation. Il fallait que j'agisse, tant pis si je devais souffrir à cause de cette rébellion insensée. Parce que je n'avais pas le choix, j'étais seul avec mes maigres ressources, face à un bleu et argent, plus rusé qu'un serpent. Immobile, comme paralysé, je tentais de cacher mes appréhensions. Contrairement à ce qu’il semblait penser, je n’étais pas stupide. Il connaissait mes faiblesses et il allait les utiliser contre moi, c’était certain et je n’étais pas assez fou pour ne pas craindre ses représailles.
Un brin désespéré je scrutais la foule à la recherche d’une connaissance, d’un autre poufsouffle de 4ème année, de n’importe qui, tant que je pourrais faire mine d’aller lui parler, avant de me rendre à mon cours. Mais j’avais beau cherché, je ne voyais personne susceptible de m’aider. J’étais foutu.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyLun 25 Mar - 0:08

« Je ne peux pas t'accompagner, j'ai cours ! » Cléo eut un petit sourire amusé tandis que Ezra repoussait sa main, montrant ainsi sa rebellion. Il tentait en vain de se défendre. Car de toute manière, même s'il avait cours, le Serdaigle ne le laisserait pas filer. Il avait une heure à tuer, et le jaune allait l'y aider... Il aimait beaucoup passer du temps avec le joli androgyne, ça le distrayait de jouer de sa phobie pour obtenir un pouvoir sur lui. C'était plaisant de lui faire peur, de le menacer, de le mettre au pied du mur pour ne lui laisser plus aucune alternative que celle de lui obéir... « On se verra une autre fois... » C'est ça oui. Le Poufsouffle, tout comme Cléo, savait que c'était faux... Il savait qu'il ne lui laisserait pas une seconde de répit, et que même s'il parvenait à lui échapper en cet instant, ils finiraient par se recroiser. Cela n'aurait été que partie remise, alors mieux valait faire les choses maintenant, non ? Il observa son visage, le vit scruter la foule d'un air désespéré, à la recherche d'un allié qui aurait put le tirer de ce mauvais pas. Mais il n'avait personne pour l'aider. Personne ne lèverait le petit doigt pour le secourir, il était seul avec son délire anti bactérien ancré dans son cerveau. Il était pitoyable, misérable, faible et Cléo avait envie de l'écraser comme on écrase un insecte du bout de la chaussure. Son air déçu confirma les pensées du Serdaigle qui ne tarda pas à se rapprocher dangereusement de sa proie, brisant la distance que ce dernier avait instauré comme pour se protéger. Se protéger ? Que c'était risible... " Il n'y a personne Ezra... Ne me dis pas que tu croyais que quelqu'un allait te reconnaitre et venir t'aider ? C'est trop naïf de ta part..." Il se pencha vers le brun, glissant son visage au creux de son cou pour souffler sur sa peau douce et soyeuse. Une vraie midinette. Il savait que le Poufsouffle était un métamorphomage, c'était un détail qui intéressait beaucoup Cléo. Il était certain de pouvoir en tirer quelque chose un jour. Faire l'amour à un métamorphomage offrait un nombre infini de possibilités. C'était excitant, d'autant plus qu'il savait qu'Ezra n'aimait pas qu'on le touche... Cela laissait place à l'imagination débordante du blond, qui envisageait tellement de choses à son sujet qu'une année entière ne suffirait jamais... Prenant une voix basse et sensuelle, il sussura :" J'ai une heure entière pour me consacrer à toi... Tu sècheras bien ton cours pour mes beaux yeux... (a)" Et sur ce, il attrapa de nouveau le bras du Poufsouffle et l'entraina à sa suite jusqu'à la première salle vide, l'y poussant sans douceur pour entrer à sa suite et refermer la porte dans son dos. Le bruit du loquet résonna dans le silence tendu qui s'était installé entre eux. Puis ce furent les pas de Cléo alors qu'il retournait vers Ezra, se collant presque contre son dos avant de poser une main sur ses cheveux. Un geste protecteur en apparence qui en réalité n'était qu'un signe dangeureux de possessivité..." Alors, mon petit Ezra... ça faisait longtemps n'est ce pas ? Tu as fait des choses intéressantes en mon absence ? (a)" Il laissa son bras libre s'enrouler autour de ses hanches, le maintenant ainsi contre lui... La chaleur de son corps était terriblement agréable...
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyLun 25 Mar - 19:24

« Il n'y a personne Ezra... Ne me dis pas que tu croyais que quelqu'un allait te reconnaitre et venir t'aider ? C'est trop naïf de ta part... » Quel connard. Excusez-moi pour ce langage inapproprié, mais dans ce cas-là, aucun autre mot ne pourrait convenir. Il était en train de se jouer de moi et je n’avais aucun moyen de me défendre. Plus vulnérable que jamais, je me figeai instinctivement lorsqu’il glissa son visage dans mon cou, avant de souffler sur ma peau fragile et exposée à ses attaques. Un frisson d’effroi me parcouru l’échine et je ne pus le réprimer, quand bien même je savais qu’il n’attendait que ça. L’idée même de me voir faiblir davantage devait l’exciter, j’en étais certain… C’était écœurant, mais je ne pouvais rien y faire. Il me connaissait trop bien, il avait étudié mes points les plus faibles et je savais pertinemment qu’il ne se gênerait pas pour appuyer dessus. Je n’avais aucune échappatoire. Et alors que je sentais la peur m’envahir doucement, il s’adressa à nouveau à moi, dans un murmure qui n’avait de bien catholique. Sa voix était empreinte d’une sensualité qui me mettait mal à l’aise. Bien que je ne sois pas puceau, je n’avais pas non plus beaucoup d’expérience et je craignais vraiment de découvrir ce qu’il pourrait me faire. « J'ai une heure entière pour me consacrer à toi... Tu sècheras bien ton cours pour mes beaux yeux... (a) » Ses beaux yeux… Honnêtement, je préférais de loin ceux de Meredith. Leur bleu si pur était inégalable. Et puis même s’il me provoquait sans cesse, ce n’était en rien comparable à ce que Cléo me réservait, à chaque fois… Et comme pour me donner raison, il m’attrapa à nouveau par le bras afin de m’entraîner dans la première salle vide qui lui passait sous la main. Et j’avais beau me débattre, il n’eut aucun mal à me faire entre de force à l’intérieur.
Comme je pouvais m’y attendre, il verrouilla ensuite la porte derrière nous, et je me retrouvai alors enfermé avec lui.

Immobile, j’étais bien incapable d’esquisser le moindre mouvement, appréhendant d’ors et déjà ce qu’il allait me faire subir. De plus en plus stressé, j’entendais ses pas se rapprocher, jusqu’à ce qu’il ne se retrouve immobile dans mon dos, prêt à me faire payer ce qu’il me reprochait tant. Alors qu'il calait à présent son torse contre mon dos, je sentis ses doigts se perdre dans mes cheveux, mettant ainsi tous mes sens en alerte. Nerveux, j’étais quelque peu inquiet à l’idée qu’il prévoit sans doute me blesser. « Alors, mon petit Ezra... ça faisait longtemps n'est ce pas ? Tu as fait des choses intéressantes en mon absence ? (a) » Son bras libre vint emprisonner mes hanches et je sentis le peu de liberté qui me restait tomber en miettes, sans que je ne puisse intervenir. Quoi que je fasse, il allait me contrer au centuple… Alors oui, j’étais effrayé à l’idée de devoir encore me "battre" contre lui. Ce n’était pas du tout un adversaire à ma taille. Au contraire, sa fourberie faisait de lui un prédateur redoutable et tout ce que je savais faire moi, c’était changer d’apparence. Autant dire que cela ne me servirait à rien dans la situation actuelle. Mais je ne voulais pas lui montrer à quelle point j’avais peur, à quel point je me sentais exposé… « Longtemps… Oui, si on veut… » Pas assez longtemps à mon goût sans doute. Croyait-il vraiment que j’aimais me faire persécuter ? Certes, j’étais androgyne, mais je restais un homme et ma fierté était mise à mal jour après jour, juste parce que j’étais différent. Comme si ce n’était pas déjà assez dur de m’accepter comme j'étais… Soupirant faiblement, je tentais vainement de décoller son corps du mien. En effet, cette proximité me mettait mal à l’aise. Je n’aimais pas sentir sa chaleur contre mon corps, parce que je craignais que ses envies ne soit pas vraiment chastes aujourd’hui, et même s’il était très attirant, je n’étais pas sûr qu’il se soucie autant de moi que mes précédents amants. Après tout, j’avais une façon plutôt singulière de faire l’amour, puisque l’un devait rester habillé afin d’éviter les contacts cutanés. Et ça, Cléo s’en fichait complètement. « J’ai fait énormément de choses depuis. Mais je pense que tu t’en moques. Ce n’est pas comme si on était amis, non ? Ce n’est pas ma petite vie qui t’intéresse, je le sais bien… » Non, c’était certain, le serdaigle ne se souciait pas de moi. A ses yeux, je n’étais qu’un jouet, et ça me mettait hors de moi. Je ne supportais pas d’être aussi impuissant. Pourquoi fallait-il toujours que je me sente aussi seul ? J’avais beau chercher, je n’avais jamais rien fait pour provoquer qui que ce soit. Alors c’était les autres qui avaient un problème pas moi. Du moins, j’aurais aimé que les choses soient aussi simples.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyLun 25 Mar - 20:35

« Longtemps… Oui, si on veut… » Tout cela dépendait de quel point de vue on se plaçait, évidemment. Le temps passe plus vite quand on s'amuse, c'est bien connu...
Le serdaigle entendit Ezra pousser un petit soupir alors qu'il tentait de se dégager, mais Cléo ne lui en laissa pas la possibilité, resserant sa prise autour de son corps mince. Il était sans nul doute mal à l'aise, et le bleu et bronze le comprenait parfaitement... Mais il n'avait pas la liberté de choisir, en cet instant. Cléo ne voulait pas qu'il s'échappe, il ne voulait pas perdre le contrôle de sa proie. C'était tellement jouissif, d'avoir le contrôle sur quelqu'un... même si ça l'était encore plus lorsque cette personne était d'une force égale, il n'avait eu que Ezra sous la main alors il s'en contenterait largement. « J’ai fait énormément de choses depuis. Mais je pense que tu t’en moques. Ce n’est pas comme si on était amis, non ? Ce n’est pas ma petite vie qui t’intéresse, je le sais bien… » En réalité, Cléo n'éprouvait aucune haine envers le Pousouffle. Il ne le martyrisait pas parce qu'il le détestait, loin de là. Ezra n'avait rien fait pour mériter ça et le Serdaigle le savait bien. Mais il n'y pouvait rien, il aimait s'en prendre à lui, un point c'est tout. Et il n'appréciait pas assez le jaune pour se retenir... Même si, dans d'autres circonstances, il aurait sans doute eu pitié de lui. Mais il n'était pas certain qu'Ezra ait envie d'attirer la pitié des autres. C'était peut-être encore plus humilant.
Gardant son corps fermement serré contre le sien, Cléo poussa Ezra contre un mur, le maintenant face aux pierres alors qu'il se collait contre lui, épousant ses formes. Il enfouit son visage dans ses cheveux et inspira une grande bouffée de son odeur... Puis, délicatement, il empoigna le menton de sa victime pour tourner légèrement son visage dans sa direction. Avec une lenteur calculée, il se pencha... Et traça un sillon doux et humide sur sa joue, du bout de la langue, goûttant à sa peau pâle et juvénile. Il ne fit rien d'autre, il savait que ce simple geste suffirait... "Tu insinue que je ne t'ai pas manqué, Ezra ? C'est très impoli... " Commença t'il d'une voix basse et sifflante alors qu'il libérait le Poufsouffle. Il avait envie de contempler le spectacle qui ne tarderait pas à s'offrir à lui... Il avait envie de le voir se gratter jusqu'au sang, s'humilier, pleurer même, pourquoi pas... Manipuler son esprit était tellement facile... " Tu ne te sens pas très sale après avoir pensé quelque chose d'aussi vilain ? " Sale. Il avait dit le mot... La machine était lancée, et un sourire mauvais deforma son visage. C'était malsain, il adorait ça. Il devait avouer que se servir de sa phobie était extrèmement aisé... Mais tellement amusant."Tu as un petit problème dans ta tête, n'est ce pas ? Tu te sens sale, et tu l'es. Tu es très, très, très sale, Ezra... C'est une maladie mentale grave, tu le sais ça ? Ton cerveau est dans un sale état... Tu devrais te frotter, peut-être que ça passera...? Tu es tellement sale ! .... Frotte toi jusqu'à l'os, crève de propreté. "
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMar 26 Mar - 18:21

Alors que je ne rêvais que de m’enfuir de cette pièce pour échapper à son emprise, je me retrouvais coincé contre le mur. Son corps se pressait contre le mien, comme l’aurait fait celui d’un amant. En effet, si quelqu’un était entré à ce moment-là, il aurait presque pu croire qu’il était en train de me prendre, à ceci près que j’avais encore mon pantalon. Ce qui était plutôt rassurant, n’est-ce pas ? Du moins, c’était à cette idée que je me raccrochai lorsqu’il enfouit son visage dans mes cheveux pour en inspirer l’odeur. Naïvement, j’aurais pu croire qu’il s’arrêterait là. Mais je n’étais peut-être pas aussi naïf qu’il se l’imaginait, et à l’instant où ses doigts s’emparèrent de mon menton - afin de faire pivoter légèrement ma tête vers lui -, je sentis ma peau à cet endroit devenir si brûlante que je dus fermer les yeux, afin de contrôler du mieux que je pus la crise qui était en train de se manifester. Mais comment résister à l’envie de purifier ce recoin de peau qu’il avait osé toucher de ses mains sales ? C’était un combat que je menais chaque jour contre mon propre esprit et alors que je me concentrais sur ma respiration saccadée, il en profita pour se rapprocher lentement de mon visage pour apposer sa langue vile et impure sur ma peau si fragile… Mon cœur se vrilla et je me figeai d’effroi, comme si on m’avait giflé, tandis qu’il dessinait une marque humide sur ma joue. « Tu insinue que je ne t'ai pas manqué, Ezra ? C'est très impoli... » Au bord des larmes, je ne l’écoutais plus – à supposer que je l’eus déjà écouté avant ce moment précis. Sous le choc, je me laissai glisser le long du mur, jusqu’à m’asseoir par terre. Secoué de tremblement, je mis quelques secondes à analyser la situation avant de commencer à me frotter la joue et le menton avec une expression de dégoût plaqué sur les lèvres. Une haine sourde était en train de s’emparer de mon corps, et peu m’importait ce que ça me coûterait, mais un jour, je lui ferai payer ce qu’il m’avait fait subir… « Tu ne te sens pas très sale après avoir pensé quelque chose d'aussi vilain ? » Il se moquait volontairement de moi, et de ma phobie… Si je n’avais été trop occuper à frictionner la peau qu’il avait souillée, je me serais sans doute jeter sur lui, plein de haine. Mais j’en étais incapable. Je ne pouvais pas délaisser ma phobie et la crise de TOC qu’en engendrait à chaque fois… Pas même lorsque la haine s’emparait de mon esprit. Jamais je n’étais parvenu à trouver quoi que ce soit de plus fort qu’elle. Peut-être parce qu’elle m’habitait depuis douze ans. Ou peut-être parce que j’étais devenu fou depuis longtemps… Alors oui, je me sentais sale ! Terriblement sale. Et je me foutais bien de savoir s'il me manquait une case ou non. Parce que rien d'autre ne comptait à cet instant.

« Tu as un petit problème dans ta tête, n'est ce pas ? Tu te sens sale, et tu l'es. Tu es très, très, très sale, Ezra... C'est une maladie mentale grave, tu le sais ça ? Ton cerveau est dans un sale état... Tu devrais te frotter, peut-être que ça passera...? Tu es tellement sale ! .... Frotte toi jusqu'à l'os, crève de propreté. » Ces paroles pleines d’animosité me blessaient plus encore que son geste. Pourtant, je lui obéissais sans le vouloir, tout simplement parce que je n’avais pas le choix, c’était devenu vital pour moi. Et il n’avait aucune idée de ce qui pouvait réellement se passer dans ma tête. Personne ne le savait. Personne ne le saurait jamais. C’était mon jardin privé, mon enfer personnel.
Depuis la seconde où il m'avait touché, une alarme douloureuse avait envahi chacune de mes pensées. Et j’étais intimement persuadé que si je ne faisais rien, quelque chose de grave allait arriver. Pour l’éviter, je devais me nettoyer, frotter la zone infectée. Usant d’abord de mes gants, je frictionnai chaque recoin de peau souillée par le serdaigle. Puis, prenant soin d’éviter de poser mon regard sur lui, j’ouvrai mon sac en bandoulière pour en sortir un flacon précieux qui ne me quittait jamais. A l’intérieur, j’y mettais une potion que je fabriquais moi-même et dont j’avais trouvé la formule dans un livre de médicomagie pour les débutants. Très simple à réaliser, elle permettait à la fois de nettoyer, mais aussi de désinfecter une plaie, par exemple. Mais pour ma part, je l’utilisais à chacune de mes crises. Voyez ça comme un remède indispensable à ma survie, puisqu’elle me permettait de me calmer plus rapidement. Cependant, pour le moment, j’étais encore en pleine panique et ma respiration était si rapide et si heurtée que je peinais à mettre de l’ordre dans mes pensées. Pire encore, j’eus le plus grand mal à ouvrir le flacon, avant de retirer maladroitement l’un de mes gants. Avec le plus de précaution possible, je versais un peu de lotion sur mes doigts nus afin de recommencer à frotter et à gratter mon visage. Progressivement, la douleur vint alors se mêler à la peur qui me paralysait les sens, et des larmes de rage me montèrent aux yeux, alors que je braquais mon regard sur Cléo. « Espèce de salaud… » Ma voix était emplie de ce venin qui brûlait en moi, et c’était sans doute suicidaire de ma part, mais cela n’avait plus aucune importance. Il avait décidé de me détruire et je ne pouvais pas me laisser faire sans rien dire. La main tremblante, je portai le flacon au niveau de mon visage pour verser un peu de potion directement sur ma peau, à présent, à vif… « Argh… » Le liquide purificateur eut l’effet d’une brûlure sur les marques laissées par mes ongles et malgré moi, je sentis quelques larmes couler sur ma joue. A nouveau, je levai les yeux vers Cléo. Qu’importe la honte que je ressentais à cet instant, alors que je me blessais encore et encore pour effacer le toucher écœurant de sa langue et de ses doigts sur ma chair, je devais affronter son regard et me souvenir de son visage à cet instant précis. Afin de me rappeler à jamais combien je pouvais le haïr de ne me laisser aucun répit et de se nourrir de ma souffrance.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMer 27 Mar - 2:52

Le spectacle était tout à fait à la mesure des espérances du Serdaigle. Ezra commença à se gratter le visage, lentement d'abord, comme s'il tentait de lutter intérieurement contre son propre corps, contre cette manifestation de la folie qui l'habitait. Puis avec plus de force, traçant des sillons rouges sur sa chair veloutée. Il enfonçait ses ongles dans sa chair, se raclait la peau comme s'il désirait l'arracher, et Cléo pouvait observer dans son regard toute la détresse dans laquelle cette réaction plongeait le Poufsouffle. C'était amusant et à la fois troublant de le voir en pleine crise, comme un navire dans la tempête, prêt à craquer à la moindre vague. Le blond ne pouvait s'empêcher de l'observer, fasciné par son comportement. Il s'installa contre le rebord d'une table pour admirer son oeuvre. La respiration du jaune était rauque, haletante, et il pouvait presque voir la sueur froide couler le long de son dos. Il se grattait avec une violence décuplée. C'était vraiment intéressant. Soudain, il réussit à faire une pause dans son auto destruction, se jettant sur son sac pour sortir un petit flacon qu'il peina à ouvrir de ses doigts tremblants. Un désinfectant ? Il s'en mit un peu sur les doigts avant de reprendre ses frottements intensifs, se rendant bien compte qu'il se blessait. Mais il ne pouvait rien y faire, il était fou. « Espèce de salaud… » L'entendit-il crâcher alors qu'ils se dévisageaient droit dans les yeux. Il le haissait, c'était parfaitement lisible dans ses iris. Cléo resta impassible devant l'insulte. Ce qu'il disait ne lui importait guère. Il était en train de s'humilier sous son regard calculateur et moqueur, et le Serdaigle se dit que peut-être, la prochaine fois, il pourrait faire ça en public. Ce serait drôle... Ezra renversa la tête en arrière et porta le flacon sur sa joue pour en verser sur ses blessures. « Argh… » S'il sagissait d'un désinfectant, ça devait faire très mal... Le Poufsouffle continua de se gratter, fixant Cléo avec un air de haine pure sur le visage tandis que ses ongles entreprenaient toujours de lui labourer ce dernier. La phobie des microbes... C'était quand même particulier. Le Serdaigle le regardait faire pendant encore de longues minutes jusqu'à ce qu'une goûtte de sang n'apparaisse et dégouline le long de son menton, s'écrasant au sol. Alors, le blond s'approcha lentement d'Ezra et, profitant que ce dernier était déjà assis au sol, il le fit basculer en s'appuyant sur lui. Rapidement, il s'empara de ses poignets pour le forcer à s'allonger, bloquant ses bras de chaque côté de son visage. Il avait fait attention à ne prendre ses poignets qu'avec le tissus de ses manches entre leurs peaux, pour ne pas le forcer à se gratter, cette fois. Il s'était amusé, il l'avait humilié, cela lui suffisait. Il ne le haissait pas assez pour en souhaiter davantage... Il voulait être la cause de ses malheurs mais il voulait également être salvateur... Et alors qu'il immobilisait le joli brun au sol, il planta son regard dans le sien très calmement. " ça suffit, maintenant." Murmura t'il d'une voix autoritaire, avec un brin de tendresse. Enfermant ses poignets dans une seule de ses mains, il put sortir sa baguette de sa poche et la pointer sur Ezra, par mesure de précaution. Puis, toujours d'un calme olympien, il enfila le gant que le Poufsouffle avait retiré quelques minutes plus tôt, et put ainsi glisser sa main le long de son visage, caressant la joue meurtrie, descendant vers sa gorge... Ezra n'avait sans doute pas conscience du potentiel de son physique. Il se trimballait avec sa phobie, persuadé de n'attirer personne. Mais il avait tort. Sa faiblesse mêlée à son orgueil était une des choses les plus séduisante, chez lui. Mais elle était également très agaçante. Cléo remonta sa baguette sur la joue d'Ezra, se mordillant la lèvre inférieure. Quelle était la formule déjà ? "Episkey" Marmonna t'il. Un jet de lumière toucha la peau de sa proie et les griffures se refermèrent, ne laissant ni cicatrice ni rougeur. Puis le Serdaigle se releva et s'écarta d'Ezra, satisfait du résultat. Il avait eu ce qu'il voulait, de toute manière. Même s'il aurait bien aimé pouvoir lui laisser une ou deux cicatrices histoire qu'il ne l'oublie pas de sitôt... Il avait une heure pour le faire après tout, il avait le temps. Il s'assit à nouveau sur une table et avec un petit sourire narquois, déposa son regard bleuté sur la silhouette du Poufsouffle. "Je te remercie du spectacle, maintenant je sais ce que ça fait quand on te touche (a)" Bien sur, il savait ce que ça faisait, mais il ne l'avait jamais vu en pratique... Et c'était très plaisant.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyVen 29 Mar - 0:02

Une goutte de sang coula lentement sur ma joue, avant de perler sur le coin de mon menton. Mais j'étais comme en transe, et ma haine pour Cléo aggravait ma crise... Jamais je n'avais eu autant de mal à me calmer, surtout lorsque j'avais mon flacon de potion sur moi. A croire que j'étais maudit et que mon cas empirait encore et encore, quoi que je fasse, quelle que soit la force avec laquelle je luttais. J'étais tellement absorbé par ma propre souffrance que je n'entendis pas le serdaigle s'approcher de moi, doucement, tel un prédateur. C'était exactement l'image que j'avais de lui, lorsque nous étions seuls. Captant enfin sa présence, juste au-dessus de moi, je sursautai alors qu'il s'appuyait sur mes épaules afin de me faire basculer sur le sol. Allongé sur la pierre froide, je sentis une nouvelle vague de panique me parcourir de la tête aux pieds... Qu'allait-il encore me faire subir ? Avant que je ne puisse me dérober, il s'empara de mes poignets - au niveau du tissu de mon pull, heureusement - avant de les maintenir de part et d'autre de ma tête. Paniqué à l'idée d'être ainsi bloqué, sous son emprise, je sentis ma respiration s'affoler à nouveau. D'autant plus que je n'avais pas fini de frotter et de gratter ma peau infectée et je ne supportais pas l'idée d'être contraint de ne plus le faire. « ça suffit, maintenant.» C'était facile à dire pour lui... Mais moi, j'avais le plus grand mal à me calmer et ce qui m'en empêchait, c'était la peur qu'il m'inspirait. Ridicule, n'est-ce pas ? Pourtant, j'avais toutes les raisons du monde de me méfier de lui et surtout de le craindre. Et ce n’était pas l’étrange écho de tendresse qui transparaissait dans sa voix qui allait me rassurer. Au contraire, je ne cessais de me demander ce que ça pouvait bien cacher… Alors imaginer ma frayeur lorsque je le vis sortir sa baguette magique, afin de la pointer sur moi. A cet instant, j’étais persuadé que la torture allait continuer et j’étais pétrifié. Une multitude de frissons me parcoururent l’échine, et je fermai un instant les yeux, appréhendant la suite. Au fond, malgré la peur qui m’envahissait, je ressentais encore l’envie de frictionner mon visage et ces deux angoisses commençaient vraiment à me ronger…

Mais contre toute attente, ce fut le contact familier d’une main gantée qui me ramena à la réalité. Qu’est-ce qu’il cherchait à la fin ? Inquiet, j’ouvris à nouveau les yeux, alors que ses doigts descendaient le long de ma joue blessée, jusqu’à ma gorge. Tétanisé, je n’osais pas bouger, contraint de le laisser faire, puisque j’étais piégé. « Episkey » Un rayon lumineux vint frapper ma joue et le sortilège me brûla violemment la peau avant de ne laisser qu’une sensation de froid intense qui me tira un gémissement de douleur. Néanmoins, ce désagrément fut aussi bref qu’intense et la douleur de la blessure que je m’étais infligée, disparut peu à peu. Pourquoi est-ce qu’il m’avait soigné ? Alors qu’il avait voulu que je m’inflige tout ça, et qu'il s’en était même beaucoup amusé… Cela n'avait aucun sens.
A présent, il se relevait, s’éloignant à nouveau de moi, comme si de rien était et je n’osais pas croire que c’était enfin fini. Enfin ! Je respirais à nouveau et surtout, je ne ressentais plus le besoin de me meurtrir la joue. La crise était derrière moi et c’était tellement agréable. Si je m’étais sentie en sécurité, je me serais volontiers reposé, afin de me remettre de mes émotions. Cependant, Cléo était encore là, et je n’avais absolument pas confiance en lui… Et ce n’était pas son sourire narquois qui allait me convaincre du contraire, tandis qu’il s’asseyait sur une table. « Je te remercie du spectacle, maintenant je sais ce que ça fait quand on te touche (a) » Si ma rage s’était apaisée un instant, ses dernières paroles venaient de l’éveiller à nouveau. En effet, tout cela avait l'air de beaucoup l'amuser. Comme si me détruire était le nouveau jeu à la mode, afin de voir combien de temps j'allais tenir. Excédé à l'idée de n'être que le sujet d'une expérience, d'une blague morbide, je me redressai tant bien que mal, avant de fouiller dans mon sac pour en sortir un gant de rechange et ainsi protéger à nouveau ma main exposée. « Je ne suis pas un cobaye, ni un nouveau jouet né pour te divertir... » Toujours les nerfs à fleur de peau, je rangeai mes affaires, sans même lui accorder un regard. Son comportement avait eu le mérite d'estomper un peu ma peur au profit de la colère qui se déversait à présent dans mes veines.

Épuisé par ce petit jeu malsain, je me relevai lentement, sans oublier mon sac et les précieux flacons qu'il contenait. Dire que j'avais été contraint de sécher un cours pour ça... Pour supporter Cléo et ses caprices d'enfant gâté. Ça me dégoûtait. Cependant, j'avais conscience qu'il ne comptait pas encore me laisser partir, pourtant, je ne pus m'empêcher de poser brièvement mon regard sur la porte. Comment allais-je pouvoir récupérer ma liberté ? J'aurais aimé être assez fort pour me libérer de son emprise, pour retourner en cours ou dans ma salle commune. Un soupire s'échappa de mes lèvres alors que je me collais à nouveau contre les mur, comme pour assurer mes arrières. « Laisse-moi partir... » Ma voix n'était pas aussi assurée que je l'aurais voulu, mais elle ne tremblait pas et elle paraissait même plutôt calme. Pourtant, j'étais tout sauf calme et apaisé. Une certaine anxiété mêlée de colère se diffusait en moi, à chaque battement de coeur. Sans m'en apercevoir, je serrais instinctivement les poings, alors qu'une volonté nouvelle s'emparait de moi. Déterminé, je me dirigeai vers la porte, sans me retourner. Puis, je sortis ma baguette de la poche intérieure de ma robe de sorcier afin de déverrouiller la porte. J'avais beau être beaucoup plus jeune que lui, il s'agissait d'un sort facile à utiliser, et je n'eus donc aucun mal à le lancer, remuant délicatement ma baguette magique. « Alohomora » Le cliquetis familier d'une serrure qui s'ouvre vint briser le silence de la pièce. C'était presque trop facile... Qu'est-ce qu'il me réservait encore ? Le cœur battant la chamade, je glissai mes doigts sur la poignée avant d’ouvrir la porte, conscient que je risquais gros. Au fond, l’appréhension était encore pire que la réelle souffrance… C’était une angoisse née d’un questionnement sans fin qui menaçait de me rendre dingue… « Je sais que tu ne m’as pas guéri par bonté d’âme… Je sais que tu me détestes, mais ce n’est pas parce que tout le monde connaît mes faiblesses, que je vais lâcher prise… » Sur ces mots, j’esquissai un petit sourire mystérieux. Peut-être que la plus grande des forces, c’était de devoir faire face à ses faiblesses tous les jours, aux yeux du monde. Et de se relever, à chaque fois.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyVen 29 Mar - 20:48

Le regard bleuté de Cléo ne quittait pas sa proie. Calme, il le vit se relever avec difficulté, ayant du mal à se remettre de ses émotions sans doute. Ezra enfila un second gant, puisque le Serdaigle avait gardé celui qu'il avait enfilé quelques minutes plus tôt. « Je ne suis pas un cobaye, ni un nouveau jouet né pour te divertir... » Cléo sentit bien la colère dans sa voix, mais elle lui fit l'effet.... d'un papillon se posant sur une fleur. Non pas qu'il ne la prenait pas au sérieux, au contraire, la colère était l'une des rares émotions qu'il jugeait digne d'attention. Mais Ezra, même avec la plus grande rage du monde, était incapable de le blesser, et ils le savaient tous les deux. Silencieux, il se contenta donc de le regarder ranger ses affaires. S'apprêtait-il à partir ? Il rêvait là... Puis il se colla contre le mur, comme s'il cragnait que le bleu et bronze n'arrive à nouveau dans son dos pour lui jouer un mauvais tour. Pathétique. S'il devait le faire souffrir, il le ferait face à face en le regardant droit dans les yeux... C'était bien plus amusant. « Laisse-moi partir... » Cléo ne répondit pas. S'il voulait partir, qu'il le fasse... Mais Cléo l'en empêcherait. Il s'installa plus confortablement sur la table alors que le jaune se dirigeait vers la porte d'une démarche presque déterminée. « Alohomora » La porte se dévérouilla, Ezra glissa ses doigts sur la poignée et ouvrit la porte. Les bruits venant du couloir parvinrent à leurs oreilles et Cléo eut un sourire moqueur. Ezra ne franchirait pas cette porte, il le savait. Il avait les arguments pour. Il attendait juste de voir si le Poufsouffle en prendrait conscience... Alors en attendant, il se contentait de garder son regard fixé sur lui, amusé. « Je sais que tu ne m’as pas guéri par bonté d’âme… Je sais que tu me détestes, mais ce n’est pas parce que tout le monde connaît mes faiblesses, que je vais lâcher prise… » Tu as raison de te débattre mon petit, ça ne serait pas amusant sinon. Cléo ne bougea pas durant quelques secondes avant de se redresser pour se remettre sur ses pieds. " Ezra... Tu as tord, je ne te déteste pas." ll n'avait nullement besoin de haine envers lui pour le faire souffrir. Et Ezra pouvait d'ailleurs s'estimer heureux que le Serdaigle ne le déteste bel et bien pas. Qui sait ce qu'il aurait été capable de faire, sinon... Il s'approcha lentement et s'installa contre le mur, juste à côté de la porte qu'il ouvrit en grand d'un coup de pieds. Il lui laissait la possibilité de s'enfuir... " Tu sais, si tu pars... et que je ne me suis pas encore assez amusé, je risque de te poursuivre à l'extérieur, et ça serait très drôle de déclencher une de tes crises devant tout le monde, tu vois ce que je veux dire ?" Sussura t'il d'une voix douce et sensuelle. Il tendit la main. Sa main gantée, celle qu'Ezra n'avait pas à craindre... Il frôla sa joue, sentant sa chaleur à travers le tissus. Il avait envie de l'embrasser, mais il allait devoir se retenir. Il ne souhaitait pas déclencher encore une crise, du moins pas maintenant. Il avait montrer à Ezra qu'il était parfaitement capable de le faire, mais également capable de les stopper... Il espérait qu'Ezra ne soit pas assez stupide pour ignorer l'avertissement, et qu'il resterait avec lui comme un gentil toutou. "Alors si tu ne veux pas une humiliation en public, je te conseille de refermer cette porte et de rester encore un peu avec moi...gentiment... " Murmura t'il à nouveau avant de laisser retomber sa main. Puis il se recula, détournant le regard pour laisser Ezra réfléchir à ses paroles. Tout était clair. S'il partait sans son autorisation, Cléo se vengerait. S'il restait... seul Cléo serait témoin de ce qui se passerait...
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyDim 31 Mar - 18:46

« Ezra... Tu as tord, je ne te déteste pas. » Quoi ? Il se moquait de moi là, non ? Bien sûr qu’il me détestait, sinon pourquoi prendrait-il un malin plaisir à me provoquer, à se jouer de moi de cette façon ? Non, je ne voyais aucune autre explication. Même s’il ne voulait pas l’avouer apparemment. Cela n’avait que peu d’importance au fond. Cela ne l’empêchait pas de devenir mon bourreau… D’ailleurs, comme je pouvais m’y attendre, il vint se placer contre le mur, à côté de la porte afin de se mettre sur ma route, une fois de plus. Pourtant, il ne chercha pas à coincer la porte, au contre, il l’ouvrit en grand, d’un coup de pied provocateur. Surpris par ce geste inattendu et irrationnel, je restai sans voix. Etait-ce un de ses pièges cruels ? « Tu sais, si tu pars... et que je ne me suis pas encore assez amusé, je risque de te poursuivre à l'extérieur, et ça serait très drôle de déclencher une de tes crises devant tout le monde, tu vois ce que je veux dire ? » Au diable sa voix douce et sensuelle, la menace était bien là, à peine dissimulée derrière ses mots. Rien chez lui n’était susceptible de me rassurer. Alors lorsqu’il tendit sa main gantée vers mon visage, mon instinct de survie se sentit à nouveau piqué au vif ? Doucement ses doigts caressèrent ma joue, à travers le tissu du gant. Malgré cette protection, je ne pus réprimer des frissons d’anxiété – du moins j’osais espérer qu’il ne s’agissait que de ça. Après tout, le mal pouvait parfois être attractif, voire même attirant. D’une certaine manière. Mais n’allez pas croire que j’allais me jeter dans ses bras pour autant. Cependant, je n’étais pas non plus stupide au point d’ignorer ses avertissements. Parce que je voulais rendre ce rendez-vous forcé le moins douloureux possible. « Alors si tu ne veux pas une humiliation en public, je te conseille de refermer cette porte et de rester encore un peu avec moi...gentiment... » Immobile, je dissimulais mes émotions et la nervosité que m’inspiraient cette proximité et sa voix qui n’était plus qu’un murmure inquiétant à mes oreilles. Heureusement, il laissa retomber sa main, avant de s’éloigner de moi, à reculons.

C’était stupide, mais je respirais mieux à présent. L’air emplissait à nouveau librement mes poumons, sans se sentir oppressé. Et je pouvais, par conséquent, mieux réfléchir à la situation. Je devais bien avouer que l’idée de me retrouver à sa merci devant des dizaines d’élèves en plein milieu de ce couloir beaucoup trop fréquenté à mon goût, ne me plaisait vraiment pas... Pourtant, quoi que je décide, dans les deux cas, il allait s’en prendre à moi non ? Alors est-ce que ce détail allait être suffisant pour m’obliger à renoncer, à me laisser faire sans chercher à m’échapper ? Rien n'était moins sûr. « Certes, je n’ai pas vraiment envie d’être humilié de cette façon… Mais tu crois que ce serait la première fois ? Tu penses vraiment que tu serais le premier à déclencher une de mes crises en public ? » Un sourire blasé vint étirer mes lèvres alors que je jetais un coup d’œil à l’extérieur, observant la foule d’élèves qui se massait dans le couloir, profitant sans doute d’une heure de libre entre deux cours pour papoter et se détendre. Et j’aurais vraiment aimé être à leur place à cet instant. Mais au lieu de ça, j’étais à nouveau tombé dans un piège, comme si j’étais prédestiné à devenir un souffre-douleur. A cette idée, je serrais les dents, honteux et blessé d’être tombé si bas. Cependant, je n’avais peut-être pas dit mon dernier mot… « Qu’est-ce que j’y gagnerai d’autre ? » Reprenant mes esprits, je plantai mon regard dans le sien, bien décidé à lui montrer que je n’étais pas aussi stupide qu’il semblait l’imaginer. Ce n’était pas parce que mes faiblesses étaient plus faciles à atteindre que j’étais un moins que rien. Pas tant que j’avais la force de me relever après chacune de leurs attaques. « Si je reste, est-ce que tu seras plus doux ? Est-ce que tu me laisseras partir avant la fin de l’heure ? » J’ignorais si je pourrais croire ses paroles, même s’il acceptait de faire des compromis, de m’offrir ce genre de petites compensations pour que j’accepte de ne pas sortir et de le laisser s’en prendre à moi à l’abri des regards. « Après tout, c’est aussi dans ton intérêt que je reste enfermé ici… Parce que tu pourrais avoir de sérieux ennuis si on te surprennait en train de t’en prendre à moi comme tu le fais… » Croyait-il vraiment que je ne savais pas pour qu’elle raison il m’entraînait dans un endroit désert ? Même si peu d’élèves étaient disposées à me venir en aide, aucun professeur ne l’aurait laissé s’en prendre à moi en public sans réagir. Leur carrière aurait pu en pâtir. Surtout que sans me vanter, ignorer la détresse d’un Diggory après ce qui était arrivé à mon oncle Cédric - alors même qu’il était élève ici -, ce n’était vraiment pas l’idée du siècle.
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMar 9 Avr - 21:41

« Certes, je n’ai pas vraiment envie d’être humilié de cette façon… Mais tu crois que ce serait la première fois ? Tu penses vraiment que tu serais le premier à déclencher une de mes crises en public ? » Sans doute pas non... Mais cela restait tout sauf agréable n'est ce pas ? Et Ezra n'avait certainnement pas envie d'être encore davantage humilié...Pauvre chou incapable de se défendre, contraint de se griffer le visage jusqu'au sang sous les rires et le dégoût de dizaines d'autres élèves. « Qu’est-ce que j’y gagnerai d’autre ? » Pardon ? Ezra leva les yeux pour les planter dans ceux de Cléo, qui ne put retenir un froncement de sourcils. Quoi ? Il essayait de marchander là ? $ « Si je reste, est-ce que tu seras plus doux ? Est-ce que tu me laisseras partir avant la fin de l’heure ? » De la douceur hum ? C'était faisable oui... Enfin si le Poufsouffle commençait à poser des conditions, Cléo pouvait très bien le faire lui aussi. Il eut un petit sourire moqueur alors qu'il continuait de fixer le jeune brun, qui semblait bien plus sur de lui à présent. Le Serdaigle allait rapidement le faire déchanter. Certes il lui avait laissé le choix, mais ce n'était pas à Ezra de poser des règles, ce n'était pas à lui de décider quoique ce soit. Et même si Cléo pouvait bien accepter que ce dernier reprenne un regain de confiance l'espace de quelques minutes, ce ne serait que pour mieux l'écraser du bout des pieds par la suite. « Après tout, c’est aussi dans ton intérêt que je reste enfermé ici… Parce que tu pourrais avoir de sérieux ennuis si on te surprennait en train de t’en prendre à moi comme tu le fais… » A ces paroles, le bleu et bronze ne tint plus et explosa de rire. Si seulement Ezra pouvait savoir à quel point Cléo se fichait des ennuis ! Il n'était plus vraiment à ça prêt depuis qu'il avait rejoint l'Ombre, il risquait de tomber à chaque instant et ce n'était pas quelques heures de retenues qui pouvaient l'effrayer à présent... " Mon petit Ezra, je me moque complètement des ennuis que je pourrais avoir si... on me "surprenait" à m'en prendre à toi. Je m'en fous, je m'en branle !" Articula t'il d'un air narquois alors qu'il revenait vers la porte et la refermait d'un coup sec. Le Poufsouffle avait eut l'occasion de sortir, mais maintenant c'était fini... "Pour ce qui est d'être plus doux... Et de te laisser partir avant la fin de l'heure..." Sussura t'il doucement d'une voix miélleuse avant de glisser une main le long de l'épaule de sa proie, y laissant trainer deux doigts qui remontèrent jusqu'à sa nuque tels une araignée sournoise. [goldenrod]"Hm... Et bien j'accepterais peut-être..."[/color] Un frisson d'anticipation le parcourut des pieds à la tête. Oh, il adorait tellement Ezra... Il était mignon en même temps, comment résister ? " Seulement si tu m'embrasses."
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyVen 12 Avr - 21:41


Son rire me serra le cœur. Il se moquait de moi… Après ce qu’il venait de me faire subir, il continuait à me rabaisser de cette façon. C’était cruel, et je n’en revenais pas qu’un tel mec puisse étudier dans une école comme poudlard. Il ne méritait même pas d’être ici. Il utilisait ses capacités pour torturer les autres et j’aurais juré qu’il avait déjà choisi le camp ennemi. Après tout, il était assez stupide et mesquin pour s’aventurer dans une telle guérilla Mais ça n’avait aucune importance. Même si j’avais peur, il ne pourrait jamais me détruire, j’avais l’habitude d’encaisser les coups, de supporter les mauvaises blagues de mes camarades. Et il n’était donc ni le premier, ni le dernier à me faire subir ce genre de choses… « Mon petit Ezra, je me moque complètement des ennuis que je pourrais avoir si... on me "surprenait" à m'en prendre à toi. Je m'en fous, je m'en branle ! » Alors qu’il s’approchait de nouveau de moi, il referma violemment la porte, me faisant sursauter au passage. Je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse aussi brusquement, puisque – selon lui – il n’avait pas peur qu’on le surprenne. Étrange n’est-ce pas ? « Pour ce qui est d'être plus doux... Et de te laisser partir avant la fin de l'heure... » Je ne supportais pas le ton sulfureux de sa voix… ça sonnait tellement faux, tellement fourbe. Je n’avais absolument pas confiance en lui – pour des raisons évidentes – et lorsque sa main se glissa sur mon épaule, je reculai instinctivement, comme si j’avais été piqué au vif. Cependant, ma réaction ne suffit pas à m’éloigner de lui, du moins pas suffisamment pour empêcher ses deux doigts de se faufiler le long de ma nuque, me glaçant le sang. C’était vraiment désagréable de le sentir me manipuler de cette façon. Heureusement qu’il portait encore le gant qu’il m’avait dérobé un peu plus tôt. « Hm... Et bien j'accepterais peut-être... » Sceptique, je ne crus pas une seule seconde à la prétendue générosité dont il semblait vouloir faire preuve. A mes yeux, ça cachait quelque chose d’énorme et croyez-moi, je n’étais pas très loin du compte… « Seulement si tu m'embrasses. » Quoi ?! Non, mais il rêvait là j’espère ? Outre ma phobie, je n’avais pas du tout envie d’embrasser un mec qui passait son temps à me rabaisser… Et lui ne devait pas en avoir envie non plus. Alors pourquoi cherchait-il à nous imposer ça ?

De plus en plus nerveux, je regrettais de ne pas avoir pris la fuite... L'humiliation me semblait douce à côté de ce genre d'épreuve. Ce n'était déjà pas évident de le faire avec quelqu'un pour qui j'avais des sentiments ou une forte attirance, alors avec un ennemi... « Tu plaisantes... ? Je...» Non, malheureusement il ne plaisantait pas, c'était évident. Pour lui un baiser ce n'était rien et il se délectait d'avance à l'idée de me voir souffrir. Et rien que pour ça, j’étais tenté de refuser, quitte à devoir supporter sa tyrannie plus longtemps. Cependant, je le soupçonnais de me réserver bien pire si jamais je refusais. Je n’étais pas dupe, c’était un test… Et c’était terriblement fourbe, un véritable piège. Plus j’y réfléchissais et moins je savais ce que je devais faire. Au fond, quoi que je décide, j’étais toujours perdant. Pourtant, je devais prendre une décision et vite. Evitant son regard, je soupirai longuement avant de capituler. « D’accord… je ne vais pas me dégonfler… Si c’est ce que tu veux… » Autant dire que j’étais loin d’être enchanté par l’idée de mélanger ma salive à la sienne. Sans ma phobie, ça n’aurait été qu’une formalité, puisque je ne suis pas prude au point d’avoir besoin de sentiments pour embrasser quelqu’un. Mais vu la crise que ça me déclenchait à chaque fois, je ne m’aventurais sur ce terrain qu’avec des personnes particulières à mes yeux et il semblait évident que Cléo n’en faisait pas partie. « Mais si j’ai le courage de faire ma part du deal, j’espère que tu sauras en faire de même… » Quoi qu’il dise, je ne le croirais pas sur paroles. Je n’avais pas assez confiance en lui pour ça, mais qu’importe. Dans la vie, il faut parfois prendre des risques et derrière cette phobie qui me fragilisait, j’étais du genre à ne pas baisser facilement les bras.
Avant de changer d’avis, je me rapprochai de Cléo, posant mes doigts gantés sur sa joue, alors que mes lèvres se posaient sur les siennes avec prudence. La panique se fit immédiatement sentir, mais je luttai instantanément pour la contenir le temps du baiser. Jouant le jeu jusqu’au bout, j’entrouvris les lèvres afin de glisser ma langue entre ses lèvres. Ce n’était pas la première fois que j’embrassais un autre homme, alors je retrouvais rapidement mes marques, et ma langue caressa instinctivement la sienne. Moi-même, je fus surpris de voir avec quelle aisance, j’approfondissais le baiser. Néanmoins, ne vous méprenez pas, les lèvres et ma bouche toute entière me donnaient l’impression que j’étais en train de mettre ma vie en danger, et malheureusement, cela n’annonçait qu’une seule chose : une crise allait se manifester au moindre relâchement de ma part et j’appréhendais déjà ce moment fatidique…
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyLun 22 Avr - 9:00

Cléo put voir la surprise s'afficher sur le visage d'Ezra et c'est avec délice qu'il observa attentivement le frisson qui courrait sur sa peau et ses pupilles se dilater légèrement sous la peur. « Tu plaisantes... ? Je...» Non, le Serdaigle ne plaisantait pas. La nervosité évidente de sa victime l'amusait. Pourtant il lui semblait bien qu'Ezra avait déjà embrasser un garçon. Mais évidement ce n'était pas pareil, il le détestait et devoir embrasser quelqu'un qui nous humilie n'est pas spécialement très agréable. Mais c'était sa condition et si Ezra refusait, il ne tiendrait pas son engagement. C'était plaisant de jouer ainsi avec lui. Parce que s'il l'embrassait il risquait une autre crise, à nouveau et cette fois Cléo ne le sauverait pas. Néanmoins, il lui semblait que le Poufsouffle était un peu plus courageux que la moyenne et cela se confirma quelques minutes plus tard lorsqu'il reprit la parole : « D’accord… je ne vais pas me dégonfler… Si c’est ce que tu veux... Mais si j’ai le courage de faire ma part du deal, j’espère que tu sauras en faire de même… » Bien sur... Même pour Ezra, Cléo était capable de tenir sa parole. De toute manière même si cela écourtait leur "jeu", le Serdaigle pourrait le finir une prochaine fois, ce n'était que partie remise. Ezra se rapprocha de lui et Cléo passa un bras autour de ses hanches pour l'attirer davantage contre lui alors que ce dernier posait une main sur sa joue. Il avait céder si facilement, c'était... étrangement agréable. Avec prudence, le Poufsouffle rapprocha ses lèvres des siennes et l'embrassa. C'était un geste timide, sans doute dut au fait qu'il luttait pour ne pas se mettre à s'arracher les lèvres. Mais bientôt il prit un peu plus d'assurance et approfondit le baiser, arrachant à Cléo un frisson de... de quoi ? De désir ? Hm, peut-être. Il fallait dire la vérité, Ezra était mignon, avec ses traits fins et ses yeux bleus verts, il était même très attirant. Cléo profita de ces quelques minutes pour glisser sa main gantée sous le pull du jeune jaune et caresser ses hanches avant de mettre fin au baiser. Et avant que Ezra ait put dire quoique ce soit il le serra avec violence contre lui, un sourire d'envie accroché aux lèvres. " Bravo Ezra... Tu t'en sors très bien..." Murmura t'il tout bas avant d'avancer, forçant le Poufsouffle à reculer jusqu'à ce qu'il se retrouve dos au mur. Cléo enfouit son visage dans son cou et embrassa sa peau, goûtant son parfum légèrement acidulé, la mordillant jusqu'à y laisser une petite marque parfaitement visible. S'il avait put, il l'aurait marqué de toutes les façons possibles et inimaginables, pour que tout le monde sâche qu'il lui appartenait. Son jouet, sa distraction, son plaisir... Il détestait que quelqu'un d'autre s'amuse avec lui, il voulait être le seul à avoir ce privilège... " Et si on allait plus loin encore ? " Chuchota t'il du bout des lèvres à deux centimètres de son oreille alors que sa main gantée se dégageait de ses reins pour venir titiller la barrière de son jeans, sous son nombril. Bien sur, il n'irait pas plus loin. C'était juste pour le plaisir de lui faire peur, de sentir son pouls accélérer une dernière fois avant de le laisser filer. Il glissa une jambe entre les siennes pour permettre à Ezra de sentir son... excitation ? Car il ne pouvait décemment pas nier l'effet qu'il produisait sur lui. Il mordit le creux de son épaule avec violence, plantant ses dents dans sa chair tendre comme s'il s'agissait là d'un délicieux bout de viande. Il contempla la marque ainsi faite avec satisfaction tandis qu'il bloquait un peu plus le corps d'Ezra contre le sien. "Après tout, tout à l'heure j'ai dit "peut-être"...
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyMar 30 Avr - 21:24


Si j'avais été différent, j'y aurais sans doute pris du plaisir. Après tout, Cléo était un mec très attirant. Tant qu'on en oubliait son affreux caractère, bien sûr. Mais j'étais effrayé par ce contact et malgré mes efforts, je sentais mes lèvres et ma bouche me brûler, comme si un poison était en train de me dévorer de l'intérieur, brûlant tout sur son passage. Peu à peu, la panique devint de plus en plus insupportable et je n'avais plus qu'une seule envie : fuir. Le plus loin et le plus vite possible. Pourtant, je luttais de toute mes forces, afin de mener le baiser jusqu'à son terme. Parce que j'avais promis de ne pas me dégonfler. Mais alors que je faisais de mon mieux pour respecter ma parole, je sentis ses doigts gantés se glisser sous mon haut et caresser doucement ma peau. Ce geste aurait sans doute pu m'exciter, si je n'avais pas déjà été terrorisé par le contact charnel de ses lèvres scellées aux miennes. Et lorsque le baiser prit fin, j'étais quasiment persuadé d'être enfin libre. Parce que j'allais payer le prix fort à présent... Déjà, inconsciemment, mes mains gantées se portèrent à mes lèvres, alors que je les frottais compulsivement. Mais alors que je retirai l'un de mes gants pour pouvoir gratter leur pulpe exposée aux microbes, je sentis son bras me serrer violemment contre lui. Angoissé à l'idée qu'il aille encore plus loin, je sentis mon cœur s'emballer. Tout dans son attitude, jusque dans son sourire, me criait que j'aurais du fuir le plus loin possible... Mais j'étais à nouveau pris au piège, comme un con. J'aurais dû m'en douter et jamais je n'aurais du leur faire confiance... « Bravo Ezra... Tu t'en sors très bien... » Il pouvait toujours parler, continuer à se moquer de moi, parce que je ne l'écoutais plus. J'étais complètement perdu, absorbé par la destruction massive de la pulpe de mes lèvres et la douleur qui en résultait était affreuse. Au point de ne pas réagir, alors qu'il me plaquait contre le mur. Inconscient, je pensais que cela ne pourrait pas être pire et j’étais entièrement concentré sur ma bouche, exposée à tous ces microbes. Je devais absolument la purifier, effacer toute trace de sa salive, de sa présence sur mes lèvres, dans ma bouche…. Pour ça, je devais avoir accès à mon sac dans lequel, j’avais tout le nécessaire pour un bain de bouche. Mais avant que je n’aie pu plonger la main dans mon sac, je sentis son visage se nicher au creux de mon cou, contre ma peau nue…

L’air avait soudain du mal à entrer dans mes poumons, c’était terrifiant. J’étais en train d’amorcer une crise d’angoisse et ma vision se remplissait déjà de points noirs. Au bord de l’évanouissement, j’étais écrasé par la force du stress qui s’emparait de moi, me submergeant complètement… Je voulais juste qu’il s’arrête, qu’il me laisse tranquille. C’était bien trop douloureux pour que je ne puisse en supporter davantage. Cependant, je n’étais pas au bout de mes peines et alors que je pensais avoir rempli ma part du contrat, il embrassa ma peau avant de la mordiller jusqu’à m’y laisser une belle marque, m’arrachant alors un cri d’effroi. Mon corps tout entier tremblait sous cette attaque et je commençai alors à me débattre, complètement terrorisé. A présent, je devais frotter et gratter mon cou, en plus de mes lèvres et ça devenait absolument ingérable. Au bord des larmes, j’étais pris de nausée, c’était un véritable enfer… Est-ce que j’allais mourir ? D’ordinaire ma réaction était certes violente mais bien plus supportable, puisque je ne faisais ce genre de chose que lorsque j'étais pleinement conscentant. Mais là, ce n'était pas le cas, il me touchait de force, blessant et exposant ma peau de cette façon si intolérable à mes yeux. Et je le haïssais pour ça… « Et si on allait plus loin encore ? » Non ! J’aurais voulu hurler mais la terreur me paralysait entièrement. Tout ça me dégoûtait, je ne voulais pas qu’il me touche de cette manière, pas comme ça, pas lui. Je me sentais exposé, souillé. Le moindre contact devenait une véritable agression à cause de ma phobie. Et lorsqu’il glissa sa main gantée sous mon haut afin d’aller jouer avec le haut de mon jean, je suffoquais, me collant davantage contre le mur. Mais je ne pouvais pas lui échapper, il jouait avec moi, jusqu’à me pousser à bout, et pour cela, il était même prêt à placer sournoisement sa jambes entre les miennes, plaquant ainsi son excitation contre ma cuisse. Pouvait-il voir l’angoisse grandir en moi, me submerger complètement ? Non, parce qu’il était évident qu’il s’en moquait éperdument… Et tandis que je frottais mes lèvres, délaissant une fraction de seconde, ma gorge meurtrie, il en profita pour mordre violemment le creux de mon épaule. Cette fois, je criai franchement, alors qu’il me mettait au supplice… La douleur n’était rien comparée aux sentiments destructeurs qui m’envahissaient à ce nouveau contact. Il était en train de me détruire…

« Après tout, tout à l'heure j'ai dit "peut-être". » Quelle ordure, il jouait sur les mots, après ce qu’il venait de me faire, maltraitant ma peau, alors qu’il savait très bien que je ne supportais pas que quelqu’un me touche… C'était odieux. Ma respiration était si hachée que j’avais l’impression de manquer d’air peu à peu, sans pouvoir reprendre mon souffle. Pourtant, je trouvai tout de même le courage de le repousser, afin de plonger la main dans mon sac en bandoulière pour en sortir deux fioles, les mains si tremblantes que j’avais le plus grand mal à ne pas les échapper. Encore tétanisé, je tentais de me concentrer sur ma respiration encore saccadée, mais quoi que je fasse, j’avais conscience qu’il était impossible de me calmer aussi facilement. J’avais atteint le point de non retour et la descente allait être longue et périlleuse avant que je reprenne mes esprits. « Arrête… Arrête, arrête, arrête… » J’étais en train de perdre pieds et avant de toucher le fond et de laisser tous ces microbes me détruire, je devais tout faire pour m’en sortir. Alors, sans réfléchir, j’ouvris le flacon de bain de bouche afin de rincer mes lèvres et la totalité de ma cavité buccale, avant de tout cracher par terre. Une quinte de toux s’empara alors de moi, tandis que je restais penché, crachotant les restes de potion récalcitrante.
A bout de nerfs, je sentis les larmes me monter aux yeux à nouveau, mais je les retiens du mieux que je pus, ne libérant qu’une ou deux rebelles, malgré moi. « Ne me touche plus… » Ce n’était pas un ordre. Non, j’avais prononcé ces mots d’un ton vide, presque désincarné. J’étais las de me battre avec lui. Parce que je n’étais pas assez fort et il le savait. Alors pourquoi insister, aller jusque-là ? ça lui plaisait tant que ça de me voir dépérir sous ses yeux. Pour moi, ça n'avait rien d'un jeu, c'était une terreur insoutenable qui me suivait depuis l'enfance, depuis que j'avais vu mon père terrassé par une maladie, attrapée si facilement. Personne ne pouvait comprendre ce qui se passait dans ma tête. J'étais seul. « J'ai tenu ma parole... » Et lui ? Il n'était même pas capable de s'arrêter, de me laisser partir. Sa parole ne valait rien. Ce n'était que du vent. Trahi, je serrai les dents alors que cette fois, je faisais couler une potion désinfectante sur mon cou meurtri, gémissant de douleur sous la brûlure qui semblait ronger ma peau. Pourtant, je trouvais encore la force de frotter. Et des larmes de honte coulèrent alors sur mes joues... Pourquoi est-ce que je devais toujours en arriver là ? C'était écœurant de se blesser de cette façon, pour une peur si irrationnelle, n'est-ce pas ? Peut-être que n'importe qui aurait eu ce genre de pensée en me voyant ainsi. Mais mon esprit était si différent...
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptyJeu 16 Mai - 16:40

Ezra le repoussa. Cléo haussa les sourcils, surpris par la force dont il faisait à nouveau preuve malgré le fait qu'il soit au bord de la crise. Le serdaigle lui jetta un regard assassin tandis que le Poufsouffle se précipitait sur son sac pour ressortir ses fioles de désinfectant. Il se demanda ce que ça lui ferait si un jour, quelqu'un lui volait. Une crise et pas de fiole, ça pouvait être amusant. A tester pour la prochaine fois. Ou peut-être.... Un sourire moqueur lui étira les lèvres. « Arrête… Arrête, arrête, arrête… » Ezra se rinça les lèvres et recracha le liquide par terre, toussant et suffocant comme s'il s'apprêtait à claquer d'un arrêt cardiaque. C'était presque inquiétant, mais cela ne faisait absolument aucun effet sur Cléo qui se contentait de garder le silence, assez satisfait du petit effet qu'il avait réussi à provoquer chez Ezra. Juste histoire de lui rappeler qui avait le pouvoir, qui tenait les rênes, qui possédait l'autre. Ezra aurait beau se débattre, il ne pourrait jamais empêcher Cléo de faire ce qui lui plaisait, pas même en brandissant de vaines menaces à propos de son ascendance ou quoique ce soit d'autre. Il ne pouvait décider de rien et si Cléo avait réellement voulu le violer dans cette petite salle abandonnée, cela aurait été fait depuis longtemps. D'ailleurs, ce détail méritait peut-être d'être mis au clair avec le jaune et bronze... « Ne me touche plus… » Pardon ? Cela n'était pas un ordre et Cléo le sentit, mais la simple idée qu'Ezra ose lui dire ça faisait monter une légère colère en lui. « J'ai tenu ma parole... » Continua t'il alors qu'il se désinfectait le cou à l'endroit où Cléo l'avait mordu. De faibles gémissements s'échappaient de ses lèvres entrouvertes, encore rougies par le baiser qu'ils avaient échangé. Il commença à se frotter vigoureusement le cou et le Serdaigle ne le quitta pas des yeux, voulant boire jusqu'à la dernière miette le clou de son humiliation, le fixant froidement comme s'il s'agissait là d'un spectacle anodin. Le Poufsouffle ne tarda pas à pleurer, et tandis qu'il se griffait rageusement pour effacer toute trace de souillure, Cléo se rapprocha de lui et se pencha au coin de son oreille. " Mon petit Ezra... Je fais ce que je veux. Si je veux te toucher, je te touche. Si je veux te violer, je te viole." Il lui attrapa les poignets pour l'empêcher de continuer à se gratter, les serrant avec brusquerie sans se soucier de la douleur qu'il pouvait lui causer. Il continua d'une voix glacée : " T'es juste un jouet, un putain d'amusement. " Le libérant finalement, il s'écarta, ramassa les fioles de désinfectant et lui donna un coup de pieds dans le dos pour l'affaler davantage au sol. Puis il fouilla dans le sac du Poufsouffle pour y récupérer toutes les autres fioles dont il aurait éventuellement put se servir et les explosa au sol d'un geste violent. " Néanmoins... Je me suis assez amusé pour aujourd'hui, alors je vais tenir ma parole. Tu peux te casser."
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MessageSujet: Re: If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo   If it hurts, do it harder. Ezra&Cléo EmptySam 18 Mai - 23:36


J’étais épuisé, meurtri, à bout de souffle. Et je n’avais plus la force de me battre. Toutes mes émotions me submergeaient, comme un raz de marrée insoutenable... Si seulement il avait accepté de me laisser seul. Mais même ça, je n’y avais pas droit. A ses yeux, je n’étais même pas humain, il me traitait comme de la vermine et ça me donnait la nausée. J’aurais aimé pouvoir lui faire payer, mais à la place, je sentais ces larmes chaudes couler le long de mes joues. La douleur suintait par chaque pore de ma peau, alors que je ne pouvais plus m’arrêter ni de pleurer, ni de frotter ma peau déjà rouge. Les nerfs à fleur de peau, je sursautai dès qu’il s’approcha de moi, mais je ne cherchai pas à m’enfuir pour autant. A quoi bon ? Ça ne ferait que l'encourager à se montrer plus violent encore. « Mon petit Ezra... Je fais ce que je veux. Si je veux te toucher, je te touche. Si je veux te violer, je te viole.» Avant que ses paroles n’aient pu s'imprégner dans mon esprit, il s’empara de mes poignets afin de les immobiliser, m’empêchant ainsi de continuer à me gratter. Frustré et effrayé, je sentis mon sang se glacer dans mes veines, alors que ses doigts me serraient à m’en faire mal. Cependant, cette douleur ne pouvait supplanter l’ancienne, si vorace et destructrice. « T'es juste un jouet, un putain d'amusement. » Aucune surprise ne vint marquer mes traits, j'étais conscient depuis longtemps déjà que je ne représentais rien pour lui. Rien d’autre qu’une chose divertissante. Et au fond, ce n’était pas ce qui risquait de me blesser le plus, soyons honnête. Même si ses mots me dégoûtaient au plus haut point. Jamais je ne serais à lui, je n'étais pas un objet et quelque soit le mal qu'il pourrait me faire, jamais je ne m'offrirais à son bon vouloir. Insoumis jusqu'au bout, j'endurerai ses coups.

Soudain, alors que je n’y croyais plus, il me libéra enfin et j’eus le sentiment indescriptible de pouvoir enfin respirer. Néanmoins, cette liberté avait un prix... Et tandis qu’il récupérait mon désinfectant, il en profita pour me donner un coup de pied dans le dos, m’arrachant un gémissement de douleur, avant que je ne m’écroule sur me sol, à bout de souffle. Ce sentiment d’euphorie n’avait pas duré bien longtemps, mais il était d’une puissance incroyable. Bien sûr, il aurait pu s’arrêter là et me laisser me noyer dans ma honte, dans ma lâcheté... Mais il préféra fouiller dans mon sac, pour en ressortir toutes mes fioles avant de les jeter violemment sur le sol. Sous le choc, je ne pouvais détourner mon regard de ces milliers de morceaux de verre brisé qui s’éparpillaient sur le sol. Comment est-ce que j'allais pouvoir me soigner maintenant ? Paniqué à l'idée de me retrouve si vulnérable face aux microbes, j'en oubliai de recommencer à frotter mon cou et mes lèvres à présent qu'il avait relâché mes poignets. « Néanmoins... Je me suis assez amusé pour aujourd'hui, alors je vais tenir ma parole. Tu peux te casser. » Surpris, je n’osais pas y croire. Pourtant, il avait l’air sérieux et je ne voulais pas laisser passer ma chance. Au risque de tomber dans un piège et de le payer très cher par la suite, ça n’avait aucune importance. Essuyant mes larmes d’un revers de la main, je me redressai, ignorant la douleur qui irradiait mon épaule. Sans un mot - de peur qu’il ne revienne sur sa décision - je ramassai mon sac, jetant un dernier regard aux éclats de verre étalés sur le sol, au milieu des restes de potion, inutilement gaspillés. Mais je n’étais pas en position de m’en plaindre. Alors, afin de ne pas lui laisser le temps de changer d’avis, je quittai la pièce, en retenant mes larmes au maximum. Parce que j’avais honte de l’image que je renvoyais, les lèvres et le cou rougies et irrités de les avoir trop frotté, trop gratté. Au fond, j’aurais aimé pouvoir me défendre et ne plus vivre ce genre de douleur et d’humiliation. Mais il était si facile pour eux de se servir de ma phobie pour étouffer la moindre tentative de rébellion. J’étais pris au piège par mes propres peurs... Une victime en puissance. Et je détestais cette vulnérabilité dont j’étais incapable de me défaire. Un jour, tout ça devrait changer. Parce que si je ne trouvais pas ma place dans ce monde, je ne pourrais jamais vivre en paix.

Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien. Ce monde n'est pas pour moi. Ce monde n'est pas le mien. (saez)


THE END.

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