S’étirant de tous ses membres, la jeune femme qui depuis quelques temps vivait sur un petit nuage s’était levée du bon pied. Sautant presque de ses draps satinés, la demoiselle avait obtenu depuis quelques temps un dynamisme digne de ce nom au réveil. Bien qu’elle ne montrait cet enthousiasme aux autres, la demoiselle, bien heureuse de son étrange situation, n’avait guère changé ses habitudes. L’uniforme toujours aussi tiré et stricte, ses cheveux bien coiffés, relevé en queue de cheval, nattés où encore nouer en chignon étaient toujours aussi tiré à quatre épingle. Son mataient restait aussi coincé et prude. Son habituel sac noir à l’épaule et les livres qu’elle avait l’art et la manière de se trimballer n’avait pas changé de place. Non, loin de là. Aux yeux des autres, rien, strictement rien n’avait changé. A ses yeux, le monde semblait plus passionnant, plus intéressant et doux. Presque agréable.
Préparée, coiffée et crème de visage mise, la brunette s’était donc dirigé vers la grande salle, rejoignant ses quelques amis de maison à sa table. Tous parlaient, des étoiles dans les yeux, de leur petite sauterie après le bal, tous, sauf bien évidement Artémis qui avait été restée sage et après avoir été embrassée, était tranquillement retournée à sa salle commune, ni plus ni moins, se glisser dans ses draps et plonger dans de doux rêves. Certains des étudiants étaient retournés dans leurs familles pour l’échange des cadeaux, d’autres comme la Greyback avait préféré se rester à l’école de sorcellerie, partager d’autres moments de joies en compagnie de ses amis. Qui plus est, elle ne souhaitait guère finir ses vacances en compagnie de ses parents où ni son cousin, ni son amant auraient pu se joindre. Alors pourquoi prendre la peine ainsi que le risque de se retrouver en famille, accompagnée de sa future belle famille ?
Les parents Greyback avaient surement du penser, qu’enfin, leur fille unique, si prude, coincée et discrète s’était intégrée dans cette école qu’elle eut longtemps définie comme barbare, mal éduquée et sale. Impropice donc à l’éducation des petites têtes blondes du monde de la magie. Mais cet avis avait bien changé depuis que son cousin était entré dans sa vie et que tout semblait enfin se former pour la sortir de sa cage en or, de sa prison mentale, de son éducation si parfaite… étouffante.
Ainsi, à sa table, elle avait écouté ses camarades qui n’avaient en aucun cas pris la peine de lui demander ce qu’elle avait pu faire après le bal, la trouver dans son lit a 6h du matin, à la fin de la fête les avaient renseigné sur sa localisation. Et tandis que tous discutait, son regard vert glissait sur les visages fatigués, encore saoule où bien dynamique de la grande salle. Jusqu’à ce que ce dit regard tombe sur un visage inconnu. Un nouveau dont le look était parfait. Un mélange de punk, de rockeur, bref, un Rebel vestimentaire. Tout pour plaire à la jeune styliste qui ne l’avait quitté des yeux durant quelques longues minutes. Son regard perçant fut tout de meme attiré par un autre regard qui l’avait durant un moment fixée. Détournant celui-ci pour suivre cette sensation, elle tomba, yeux dans les yeux, avec le professeur directeur de sa maison. Quelques rougeurs naissèrent sur ses joues, jusqu’à ce qu’elle détourne le regard, plongeant dans son chocolat chaud et ses pâtisseries.

30minutes plus tard, si ce n’était plus, la demoiselle quitta la table de sa maison pour se diriger vers le hall. Debout au milieu de celui-ci se trouvait le nouveau de chez Poussoufle. S’habillant alors d’un grand sourire, doux, gentils, agréable, la brunette se rapprocha de celui-ci. Passant à coté et se tournant vers celui-ci.

« Bonjour ! Je m’appelle Artémis, est-ce que tu as besoin d’aide pour te retrouver dans le château ? Je me ferai un plaisir de te faire découvrir les lieux ! » L’amicale, serviable Artémis dont le nom de famille n’avait été donné histoire de ne pas faire fuir le jeune homme. Rare étaient ceux qui voulait fricotter avec une Greyback, surement de peur du grand méchant loup Fenhir ! Et pourtant, la jeune femme était bien loin de ressembler à ce que l’on attendait d’une Greyback. Douce, chétive, pale, précieuse, c’était une véritable petite princesse, manucuré, végétalienne, bref, la totale. Le Ying de Loki, ce carnivore aux sens et au gout développé !

La poignée de main échangée (chose à laquelle la jeune femme n’était guère famillière), la conversation débuta enfin. Ne perdant en aucun cas de son si jolie sourire, la jeune femme, douce, agréable et loin d’être ce que le jeune homme devait surement craindre qu’elle soit, écouta attentivement le nouveau venu. Un nouveau venu qui devait surement la trouvée des plus étranges puisque celle-ci ne broncha en aucun cas face au surnom du jeune homme. Hey, on n’était pas tous né dans des familles étranges comme Artémis ! Les montres (enfin, c’était ainsi que ses parents appelaient la partie loup garou de la famille) faisaient partis de son quotidien, et dieu bénisse cela ! Sans ces monstres, son cousin n’aurait jamais été ainsi, si libre, fougueux, passionné, brutal… bref, l’image que la jeune femme se faisait de la perfection chez un homme ! Certes, l’on pouvait se demander ce qui clochait chez elle, mais à vrai dire, chez Mya, l’on s’arrêtait plus souvent à son apparence coincée et à sa docilité légendaire !

Ainsi donc, le jaune et noir avait besoin d’une guide. Qu’il en soit ainsi, la demoiselle se transformerait donc en guide, et quel guide ! Une jeune femme aussi agréable qu’elle ne pouvait être de mauvaise compagnie (en dehors des personnes telles que Zane qui manquait cruellement de réfléchit lorsqu’il ne s’agissait pas du dessous de la ceinture). Elle lui aurait bien pris le bras pour avoir l’air décontracté et ainsi donc, faire une petite visite bras dessus bras dessous, mais ne soyons pas stupide. Artémis avait beau avoir transgressé la règle ultime en embrassant un professeur, elle n’allait tout de même pas toucher un autre homme ainsi, en si peu de temps ! Quelle honte serait-elle envers son éducation si stricte et clair au niveau de ses relations avec les hommes ?
Le jeune homme n’avait guère eu le droit à une visite guidée de l’établissement, comme presque tout les étudiants du coin qui avaient apprit à découvrir l’école de sorcellerie par leurs propres moyens, mais tous avaient passés un certain temps en ces lieux et avaient finit par en connaitre les moindres recoins ! Partager son savoir était l’une des activités de la bleue et argent qu’elle prisait le plus !

« Hey bien, je serai ravie de te servir de guide ! » répondit-elle enjouée (sous sa carapace de glace). « Je ne suis jamais allée dans cette école. Je pense que ce n’est guère un endroit pour moi. Du moins, mes parents m’ont toujours vue ici, donc je ne peux comparer ! » Un sourire sincère, quoi que timide s’était profilé sur les horizons du visage pale de la jeune femme qui reprit la parole, toujours avec son ton de demoiselle au sang pur ayant bénéficié d’un genre d’éducation dépassé. « Je peux sans aucun problème te montrer les salles de cours. Les salles de problématiques générales telles que potions, métamorphose, sortilège et histoire de la magie sont relativement simple à trouver. Dans le parc il y a les serres. Peut-être désires-tu commencer par les cachots ? Nous avons la salle de potion à ce niveau, le professeur Ohlsson est rarement dans sa salle. Tu ne peux pas le raté, c’est… disons… le plus excentrique au niveau du style… enfin… » La jeune femme espérait que le jeune homme ait comprit ce qu’elle voulait dire. Se perdant un peu dans ses explications en n’osant pas dire : c’est le professeur le plus effrayant, il est tatoué de partout !

« Les autres salles sont dans les étages, celle du professeur James, le directeur des Serdaigles, se trouve au premier, avec la salle de sortilège ! »

L’idée de se rendre dans la salle de cours du professeur avait quelque chose d’assez intriguant. D’excitant. Peut être était-ce un espoir de pouvoir le croiser une fois dans sa journée ? Qu’en savait-elle, Artémis était encore bien innocente dans ces choses là !

Un doux sourire apparut les lèvres rosées de la demoiselle. Fraiche comme la rose, douce et pourtant dont l’éducation épineuse avait arraché toutes les défenses qu’elle aurait pu avoir. Docile, érudite, elle avait depuis longtemps appris à rester calme, effacée. Habituée à faire partie des meubles de sa famille ainsi que de Poudlard. Et pourtant, rare étaient ceux qui avaient approché la jeune femme avec simplicité et sans peurs. Etait-elle comme son cousin ? Violente, sauvage, indomptable ? Non, Artémis n’était pas ainsi, depuis longtemps elle avait été domptée, enfermée dans une cage de bonne famille, de sang pur, d’éducation qui la forçait à toujours restée polie et à ne jamais sortir du chemin qui lui avait été tracé.
Serrant ses mains l’une dans l’autre, la demoiselle eut un petit sourire timide, presque fautif d’avoir usé d’un prénom de professeur au lieu de nom de famille. Après tout, James faisait tout pour rester jeune, proche de ses étudiants, voir parfois trop proche.

« Tu peux l’appeler ainsi en dehors des cours, sinon son nom de famille est Klein. N’hésite en aucun cas à aller le voir, il reste toujours à l’écoute de ses étudiants. » Un sourire plus assuré plus tard la demoiselle ajouta un fait, des plus terribles. « Il y a, à Poudlard, une mode depuis quelques temps chez les étudiants. Certains n’hésitent pas à avoir des relations… Disons… Inappropriée avec les professeurs. »

D’un signe de tête, la demoiselle approuva la demande du jeune homme, commencer par les cachots était la meilleure des idées. Le jeune homme ajouta une petite information vis-à-vis de son nom de famille. Un Lestrange ? Un autre ? Son histoire de cousin éloigné ne titilla guère la demoiselle qui n’allait en aucun cas juger le jeune homme sur ses origines. Ne faisait-elle pas partie d’une famille aux desseins pire que ceux des Lestrange ? Bien sur que si.

« Tu ne risques rien en ma compagnie. Alesya ne s’approchera pas de moi. Quant à Rohan, celui-ci non plus ne tentera pas le diable. Tu es en sécurité en ma compagnie. » Un sourire rassurant se fit sur les lèvres de la jeune femme. Alesya étant une amie de Loki, elle savait que certaines choses ne devaient se faire face à Mya, qui en aucun cas irait se plaindre envers son loup gardien favori. Quant à Rohan, il ne s’approchait jamais de la jeune femme prude, n’y trouvant aucune attraction et particularité.
Prenant donc la direction des cachots, la belle brune encouragea le jeune homme à la suivre, lui expliquant alors en route les mémos techniques pour se retrouver dans les cachots. S’arrêtant devant la porte de la salle de cours, elle désigna un couloir du doigt.

« Ne va jamais dans cette direction. Ce couloir est principalement utilisé par les Serpents, tu risquerais tes dents en l’utilisant. » Protectrice ? Surement un peu, elle ne désirait guère que le jeune ne se jette dans la gueule du loup, si l’on pouvait dire. Tout sourire, la jeune femme se tourna vers le jaune et noir. « Des questions avant que nous continuions ? »

Le nouvel étudiant analysait la pièce ainsi que le chemin qu’il lui faudrait emprunter pour se rendre à ses futurs cours de potion. Ainsi, la jeune guide qu’était Artémis ne semblait pas être dérangée par le petit tour qu’elle faisait faire au jeune homme. Et Il était certes vrai que, si la demoiselle s’attirait beaucoup de problèmes, il était rare que les Lestrange fassent partit de ceux qui cherchaient à lui faire du mal. Ceux-ci étaient bien trop proches de son cousin et avaient bien trop besoin de lui pour oser toucher à la propriété de celui-ci.
Curieux, le jeune homme de chez les Poussoufles finit par oser poser sa question. Pourquoi la demoiselle répugnait tant les Lestrange? Pourquoi ceux-ci la laissaient en paix et n’osait s’en prendre à elle? Un mince sourire naquit sur les lèvres de la brunette, qui, aurait presque pu hausser les épaules avec un naturel déconcertant si celle-ci n’avait de bonne éducation.

« Je n’apprécie guère Sacha dont l’éducation laisse fortement à désirée. Celle-ci me rend bien la pareille, mais de là à s’approcher, elle ne le fera jamais. Les conséquences pourraient lui être fatale, beaucoup dans notre maison m’apprécie. » Une petite pause plus tard, la demoiselle remarqua que le jeune homme avait finit d’observer l’endroit. Confirmant ses suppositions, elle lui fit donc signe de la suivre afin de sortir du lieu. Ce fut en marchant que l’érudite reprit la parole. Sur le chemin de la sortie des cachots, sa voix féminine et fluette s’éleva.

« Quand à Tobias, je n’ai jamais eue de liens direct avec. Pour ce qui l’en est d’Alesya, celle-ci est l’une de proches de mon cousin. Hors, en ces lieux, tous savent que mon cousin d’enfant loup me considère comme sienne. C’est une chose de loup garou. Quand tu appartiens à une meute où que tu es liées à un loup, tu es sien. Personne n’a alors le droit de toucher à la propriété d’autrui. »

Les deux jeunes gens débarquèrent enfin dans le hall d’entrée et entamèrent l’ascension des grands escaliers de marbres. Un mince sourire aux lèvres, la jeune femme reprit donc la parole.

« L’amitié fragile qui lie mon cousin aux Lestrange peut facilement balancer si un mal quel qu’on que m’arrive… de leurs fautes. »

Cela pouvait sembler parfaitement étrange pour un jeune homme peu habitué aux mœurs des loups. A celle de la meute qui avait éduqué son cousin. Pour la jeune femme, cela avait semblé particulier, au début, mais ce coté rassurant de lui appartenir avait finit par s’installer, et lorsque le besoin de Loki de lui faire dire se faisait ressentir, cette sensation, ces simples mots étaient telle une bénédiction, un toucher de dieu, une jouissance sans fin.
Ils étaient enfin arrivés au premier étage. La jeune femme attira donc le jaune et noir vers un bout de l’étage et poussa une porte, discrètement.

« Nous sommes dans la salle de défense contre les forces du mal… »

LLa question que lui posa le jeune Lestrange ne l’étonna pas, bien au contraire, la jeune femme se contenta de sourire et de chercher les bons mots pour lui expliquer la matière. Après tout, le bien, le mal, tout cela n’était qu’une distinction d’un acte et la frontière entre les deux était relativement fine. Elle prit cependant plusieurs minutes pour tenter de répondre à cette question. Dans son coté de la famille, l’on n’avait jamais réellement prit part aux combats du Lord, aux idéaux des sorciers. Non, ses parents avaient préférés restés dans leurs univers doux, luxueux loin de toutes ces questions. Un Greyback avait prit un partit, et bien que le père d’Artémis n’approuvait les actes de celui-ci, cela n’avait rien à voir avec les idées de sang purs et autres, mais juste avec la meute, l’importance que son frère avait mit dans le fait d’être loup, et son propre refus de le devenir.

« Hum… Je pense que cela est réellement compliqué à expliquer. L’on apprend à se défendre contre certaines créatures, comme par exemple les Loups Garoups… les strangulos… Ce genre de choses. L’on apprend les sortilèges de défenses. Beaucoup disent que ce cours sert à pouvoir combattre les forces de mal, au cas où un nouveau Tu-Sais-Qui reviendrait…. Enfin, je n’apprécie guère ce cours, je préfère les potions et les sortilèges ! »

De nouveau, il eut une question. Un sourire doux et compréhensif apparut sur les lèvres de la demoiselle. Cela ne devait pas être facile tout les jours de changer de pays et de culture. Elle-même avait du se faire à l’école de sorcellerie et aux étudiants qui avaient été peu enclin à comprendre que son éducation avait réellement été différente de la leur. Mya avait été éduquée dans la paix, le luxe, un code de comportement dépasser et une interdiction d’approcher la meute de son oncle, en soit : son cousin.
Alors, lorsqu’elle voyait le jeune homme si intrigué, celle-ci ne pouvait s’empêcher de vouloir répondre, d’être disponible pour lui. Sa grande générosité n’avait aucune limite, elle allait parfois jusqu’à faire les travaux de ses camarades !

« Oui, l’on étudie cette partie si tu prend le cours après les BUSES, mais le professeur n’accepte que ceux qui ont obtenu un Optimal. Il m’a proposé de rejoindre le cours l’année prochaine. Pour le moment, nous étudions les potions ainsi que les antidotes. Mais le cours s’adapte beaucoup par la suite. Il parait que tu apprends à mettre la mort dans une fiole ! Enfin. J’espère pouvoir le suivre. Le professeur donne des travaux en fonction de nos intérêts, le mien étant la médicomagie, j’aimerai avoir la possibilité d’en apprendre plus. Le cours te tenterait ? » Avait demandé la belle brunette innocente et joyeuse comme un pinçon.

Refermant la porte dans son dos, elle fit signe au jeune homme se la suivre. Quelques pas plus tard, elle frappa à la porte de la salle d’histoire de la magie et ouvrit la porte avec une certaine douceur. Un groupe d’étudiant était installé dans la salle, faisant surement un travail en compagnie du professeur qui donnait son avis sur celui-ci. Le regard de la demoiselle changea durant quelques secondes, sentant son cœur battre la chamade, elle se retourna vers Lucifer en reprenant son attitude de parfaite petite érudite. Parlant à voix basse pour ne pas déranger le groupe.

« Nous sommes dans la salle d’histoire de la magie, tu vois, elle est proche de l’autre. Généralement, les emplois du temps sont fait pour éviter à tous de courir dans tout le château, quand tu auras cours ici, tu auras surement défense où sortilège à l’étage ! » Avait-elle indiqué en montrant l’étage du doigt. « Le professeur Klein est l’adulte qui discute avec le groupe de Serdaigle. Il est notre directeur de maison et l’un des professeurs les plus jeunes. »

La salle ressemblait à toutes les autres, si ce n’était qu’il y avait une accumulation d’antiquité de l’histoire de la magie sur les étagères et les bords des fenêtres. Il y avait pas mal de livre entassé sur le bureau du professeur, un projecteur et les tables étaient installées en quatre rangées, chaque duo de rangées se faisaient face à face. Il était clair que le professeur semblait mener des cours avec des débats et des mises en situations pour attirer le regard des étudiants.

« Est-ce que c’est une matière que vous étudiez à Dumstrang ? » Curieuse de la différence d’éducation, la demoiselle avait posé un regard pétillant de soif de connaissance sur le Lestrange.

Les deux jeunes gens discutaient de leurs préférences de cours, pour sur, la demoiselle se disait qu’elle pourrait partager sans aucun doute des sessions de révisions pour les matières que tout deux affectionnait. S’il s’avouait peu adroit dans les sciences de la potion, la jeune femme, quand a elle, avait quelques qualités dans celles-ci, tout particulièrement lorsqu’il s’agissait des soins. Filtres et potions guérisseuses n’avaient aucun secret pour la belle brunette.

« Je pourrai te venir en aide en potion si cela peut t’aider à obtenir un optimal. Ainsi, tu pourras réaliser ton rêve ! Travailler dans cette banque doit être un véritable plaisir, tous les secrets que celle-ci garde en son sein doivent valoir de l’or ! »

Avait alors répondu la jeune femme. Sur le chemin de la dite salle d’histoire de la magie, la brunette avait réfléchit aux ambitions du jeune homme, cela devait être revigorant de pouvoir choisir sa propre destinée ! Personne n’avait guère donné le choix à la jeune femme, si ce n’était celui de choisir sa fin. Elle avait depuis longtemps offert sa vie à son cousin, si bien, que cela n’était qu’une question de temps avant que le loup ne jette ses crocs à sa gorge si pale dont la peau fine serait surement des plus simples à croquer.
Artémis avait laissé le jeune homme observer la salle de classe et lui expliqua que ce cours n’existait pas à Dumstrang, certes il était compréhensible que les études en fonctions des pays soient particulièrement différentes, bien qu’elles aient des points communs. Légèrement surprise, la jeune femme écoutait le jaune et noir. Oui, cela lui paraissait étrange qu’il n’ait droit à ce cours, après tout, l’histoire était ce qui fondait les peuples !
Rapidement, le jeune homme revint sur la salle et le cours de défense contre la magie. Il avait du avoir des cours de magie noir et apprit à combattre, torturer, pas protéger les autres. Un faible sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme qui n’était guère douée dans cette matière. L’optique de devoir blesser autrui la dépassait totalement. Ne l’avait-on pas éduquée pour être une épouse parfaite ? Prônant la douceur, la docilité et la passivité de toutes jeunes femmes trop bien éduquée ? Trop bien étriquée dans ses robes et dans sa vie active (voir passive).

« Le cours de défense ne sera pas un cours que je reprendrai. Je n’envisage aucune forme de violence dans ma vie. Je suis une guérisseuse, pas une activiste. Je peux tout à fait comprendre que ce cours te semble étrange. Mais je ne suis pas une protagoniste de magie noir. Il faudrait te tourner vers mon cousin pour cela. Il est de ce coté de ma famille dont il n’existe aucun tabou. De mon coté des Greyback, il n’y a de place pour autre chose qu’une bonne éducation, passive et droite. »

Ainsi les choses étaient dites. Artémis acceptait sans aucun problème la curiosité du jeune Lucifer tant que celui-ci ne l’attirait dans l’obscurité de cette magie. La demoiselle plongeait déjà dans les ténèbres de son amant et de son cousin, elle n’avait guère le besoin d’ajouter une corde à son arc !
Quand enfin Lucifer ne put s’empêcher de remarquer l’attention que la Serdaigle avait pour son directeur de maison, celle-ci, vira au rouge tomate. Passant d’une pâleur à en faire frémir un vampire à la couleur la plus criarde. Bredouillant, elle ne sut que réellement répondre. Après tout, beaucoup de jeune femme tournait autour du professeur et nul n’avait le besoin de connaitre la sombre vérité.

« Tout le monde apprécie le professeur Klein. Il y a celle qui l’aime bien de loin, tout comme moi, et celle qui ne cesse d’exprimer leurs charmes aux vues de tous et tout particulièrement aux siens dans le but d’obtenir une nuit entre ses draps. »

Ne quittant du regard le nouvel élève, la demoiselle reprit la parole. Curieuse sur les us et coutumes de cette autre école.

« Est-ce courant d’où tu viens ce genre de relation ? Est-ce bien vu de la part du corps enseignant ? »