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 Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after.

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Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. Empty
MessageSujet: Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after.   Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. EmptyJeu 7 Mar - 23:37

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Pousse-toi de mon chemin. » L'ordre avait claqué comme un fouet au-dessus du dos d'un esclave. Elle y avait mis du dégoût comme à son habitude et son visage correspondait tout à fait à la situation. Les sourcils froncés, le nez plissé comme si sa simple odeur l'incommodait et un rictus déformant ses lèvres. Oh oui, elle donnait un spectacle magnifique, une prestation digne des plus grandes pointures d'Hollywood et pourtant à l'intérieur, son estomac se retournait sur lui-même tentant de faire plusieurs nœuds face à la situation qu'elle s'imposait. Son frère face à elle, tête baissée, épaules rentrées, visage impassible. Ils jouaient leur rôle à la perfection même si pour cela il devait sentir leur cœur se briser. N'est-ce pas là tout le charme d'être acteur ? De faire croire aux autres ce qui n'est pas ? Mais même les meilleurs acteurs ont leurs limites et celle d'Absynthe se tenait en face d'elle. Le jeune homme fit un pas de côté et un sourire mauvais étira tout de même ses lèvres, comme si elle avait répété cette scène des centaines de fois, pas un seul faux pas, pas une ligne de texte de travers. Elle passa à côté d'Asphodèle, le bousculant par la même occasion et cette comédie déclencha l'hilarité de sa bande de suiveurs qui n'avaient absolument aucune idée de ce qu'il se passait entre la jeune Serpentarde et son frère. Un éclair, bref, fugace, presque impossible à distinguer, passa dans le regard de la belle. Une excuse silencieuse pour son cadet que personne ne pu voir. Un secret. Leur sale secret.

Dès que les cours furent terminés, Absynthe descendit dans son dortoir, attrapa un morceau de parchemin qui traînait par là et d'une plume pressée et presque illisible, elle inscrivit quelques instructions et d'un coup de baguette, le papier se plia en un papillon qui s'envola à une vitesse affolante. Ce sort, elle l'avait créé elle-même. Un sort simple, permettant d'envoyer des mots discrets à un être cher, son frère forcément. Il n'y avait qu'un seul destinataire et s'il tombait dans les mains d'un autre que Mordred alors l'encre s'effacerait et personne ne devinerait ce qu'il y avait de marqué dessus. Rendez-vous ce soir à la salle des préfets, après le couvre-feu. Fais attention à toi. Et à présent, le moment le plus redouté de la journée, l'attente jusqu'au dit rendez-vous. Pour s'occuper et se vider la tête par la même occasion, la jeune femme se plongea dans ses devoirs, s'enfermant dans son dortoir, n'ayant pas le cœur à entamer une discussion avec une quelconque personne de sa maison.

Les heures avaient défilées horriblement lentement. Elle n'avait cessé de fixer l'horloge magique au-dessus de la cheminée de la salle commune, statue de marbre parmi les autres élèves qui passaient et repassaient sans faire attention à elle. Elle semblait être un autre meuble qu'on aurait posé là et dont les gens ont tellement l'habitude qu'il ne la regarde plus quand il la frôle. Ce n'était bien sûr pas pour déplaire à la Rogue qui n'aspirait qu'à une chose : retrouver son frère. C'était malsain, dégoûtant et décalé de ressentir ce genre de choses pour une personne de son propre sang mais elle avait fini par s'y habituer, comme une tare dont on ne peut se détacher. Finalement l'heure arriva et telle une ombre, elle se déplaça dans les couloirs, esquivant les préfets qui faisaient leurs rondes ou encore le concierge qui n'était pas sans traîner la nuit lui aussi. Elle arriva devant la salle de bain la première et d'un simple sort, elle força la porte sans trop de difficulté. Elle referma derrière elle et se détendit quelque peu pour commencer à faire les cent pas devant la porte qui tardait à s'ouvrir à son goût. Finalement un cliquetis se fit entendre et avant même que l'idée d'un préfet venu prendre un bain de minuit lui effleure l'esprit, elle se jeta dans les bras de l'inconnu qui venait d'arriver. L'odeur familière d'Asphodèle la submergea immédiatement et elle ne pu s'empêcher de sourire. « Je suis tellement désolée pour ce qui s'est passé cet après-midi. » C'était le même cirque à chaque fois. Elle s'excusait pour ce qu'elle lui faisait subir et lui la rassurait tant bien que mal, lui disant qu'il valait mieux que les gens les pensent en froid à cause d'idées contradictoires plutôt que trop proches, perdus dans cette relation maladive et incestueuse. Mais cela lui faisait tout de même mal de le repousser ainsi la journée et comme saisit d'une peur soudaine qu'il ne lui pardonne pas pour aujourd'hui, elle s'accrocha un peu plus à sa chemise, comme pour marquer sa propriété. « Tu me pardonnes hein ? » couina-t-elle, la tête perdue dans son torse, comme une enfant suppliant son père de ne pas la punir pour une bêtise qu'elle regrettait déjà.
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Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. Empty
MessageSujet: Re: Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after.   Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. EmptyVen 8 Mar - 15:24

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It makes no sense, but i'm desperate to connect
And you, you can't live like this, 'cause your heart's a mess


Rendez-vous ce soir à la salle des préfets, après le couvre-feu. Fais attention à toi.
Après avoir lu le bout de parchemin, Mordred le jeta dans la cheminée de sa Salle Commune et un petit sourire apparut sur son visage sombre, laissant apercevoir une once de profond bonheur qui lui saisit le cœur et les tripes. Il savait que le mot venait de son ainée, qu'elle voulait le voir et lui parler et cette pensée éclaira sa journée ombrageuse. Brusquement, il entendit le portrait de la Grosse Dame grincer et accueillir des élèves de troisièmes années. Ni vu, ni connu, le jeune homme reprit un visage impassible, et pris une attitude nonchalante voire hautaine. Il avait l'habitude de toujours paraitre décalé, complètement blasé et neutre face à n'importe quelle situation. Plus encore lorsqu'il s'agissait d'Absynthe. Par une tactique qu'ils avaient élaboré ensemble, les deux héritiers Rogue faisaient mine de se détester et de se mépriser face aux autres. Une sorte de protection qui leur assurait la tranquillité, personne ne pouvait se douter de ce qui se passait entre eux dans l'intimité, personne ne les suspectaient de s'aimer d'une manière bien à eux. Secret pesant et malsain qui les bouffait de l'intérieur et les empêchait de se regarder dans le miroir sans une trace de culpabilité. C'était pour cette raison que pratiquement toutes les semaines, sa sœur et lui se bagarraient devant tous les élèves de l'école. En général, c'était simple, elle le poussait, lui lançait des répliques cinglantes et lui se contentait de lui jeter des regards noirs. L'après-midi même, une altercation de ce genre avait eu lieu, au plus grand plaisir des commères et des groupies d'Absynthe. Ça les avait sauvé, au final, cette différence, ces convictions et ces maisons opposés dont ils faisaient partis, c'était un prétexte suffisant pour se haïr et personne ne posait de questions.
Tout en reprenant la lecture de son livre sur les dragons d'Asie du sud, le lion s'étira de tout son long en dévisageant le peu d'élèves qui bouquinaient dans sa Salle Commune. Il était bientôt l'heure du diner, personne ne se préoccuperait donc de ce qu'il prévoyait de faire. Une bonne occasion pour rendre visite à son dragon, Freiden, qui l'attendait dans la forêt interdite.

Déterminé, il se leva, attrapa sa baguette qui trainait sur la table basse à ses côtés et posa son ouvrage à la place. Tout en fusillant du regard les quelques filles qui lui offraient des sourires intéressés, Mordred sortit de la pièce aux teintes chaleureuses pour rejoindre d'un pas rapide les ombres de la nuit, son univers de mystères et de ténèbres.

Deux heures, il avait passé deux heures dans la forêt interdite en perdant la notion du temps en compagnie de Freiden. Trop préoccupé par sa patte blessée, il n'avait pas fait attention à l'heure qui tournait malgré sa hâte de voir sa sœur en tête à tête. Arrivé dans le hall d'entrée, Mordred se fit le plus discret possible et emprunta quelques passages qui, lui rallongèrent son chemin, mais qui lui permettait de rester dans l'ombre que le château lui procurait. Même s'il n'était pas énormément en retard, il espérait réellement qu'Absynthe ne l'ait pas attendu trop longtemps, elle avait toujours tendance à se pointer plus tôt à leurs rendez-vous. Échappant de peu à la surveillance du concierge, il arriva finalement au cinquième étage non sans difficulté, le souffle coupé par son élan. Arrivé devant le portrait de la sirène, Mordred grimaça en se rendant compte qu'il n'avait pas le mot de passe, puis, il remarqua que le tableau n'était pas correctement fermé ce qui lui permettait de pouvoir passer sans problèmes. Avec un petit sourire en coin, il passa sa main dans ses cheveux et sentit l'excitation le gagner tandis qu'il ouvrit avec discrétion le passage pour rejoindre la salle de bain des préfets. A peine eut-il le temps de faire un pas qu'il aperçut une tornade brune se jeter dans ses bras et se nicher sur son torse. Ravi, il l'enserra à son tour et laissa son nez se perdre dans sa tignasse, sentant l'odeur parfumé de ses cheveux lui faire tourner la tête. Il adorait ces moments-là, quand il n'y avait qu'eux deux et qu'ils se retrouvaient seuls face au reste du monde. Les retrouvailles, quoi que courtes, avaient toujours le don d'apaiser ses tourments et de lui faire oublier l'instant d'un moment que la Terre ne tournait pas rond. « Je suis tellement désolée pour ce qui s'est passé cet après-midi. » Il leva aussitôt les yeux au ciel face au comportement prémonitoire de sa sœur. Elle lui faisait le coup à chaque fois et s'excusait sans raison valable. Tous les deux savaient que cette couverture leur était utile, autant à l'un que l'autre. Non seulement pour cacher leur vilain secret, mais aussi parce que Mordred ne voulait pas que les autres se doutent une seule seconde que sa plus grande faiblesse était ce petit bout de femme qu'il serrait dans ses bras, s'accrochant à elle comme une bouée en pleine mer. Personne ne pouvait s'en prendre à eux, ainsi. « Tu me pardonnes hein ? » murmura-t-elle en se tenant fermement à son tee-shirt. Il secoua la tête, à la fois amusé et lassé par ce besoin urgent qu'elle avait de toujours se justifier. Elle n'en avait pas besoin, jamais. Surtout qu'au vue de ce qu'ils partageaient, de ce qu'ils représentaient l'un pour l'autre, il ne pouvait lui tenir rigueur de quoi que ce soit, bien trop accro à elle, dépendant de ce qu'elle lui apportait, de son amour pour elle, de cette envie irréfragable de sentir sa chaleur corporelle contre lui, de humer son parfum quand elle avait le dos tourné ou encore d'embrasser chaque parcelle de sa peau. Il avait besoin d'elle, tout le temps. « Toujours » susurra-t-il tout en embrassant son front, d'un geste tendre.

Doucement, il se détacha d'elle avec un sourire plein de malice et découvrit pour la première fois la salle de bain des préfets. Jamais il n'avait été dans cette pièce et il était possédé par une curiosité qu'il avait absolument besoin de satisfaire. Surtout après tout ce qu'il avait entendu sur cette fameuse salle d'eau. Tout en avançant doucement, liant sa main dans celle de sa sœur, il se retourna vers elle, un sourire au coin et les yeux rieurs : « La salle de bain des préfets, hein ? Dois-je comprendre un sous-entendu ? » l'interrogea-t-il, d'humeur taquine en haussant plusieurs fois les sourcils. Tout en épiant la vaste salle, il remarqua l'énorme baignoire au milieu et fut pris de court devant la taille du récipient. Il siffla et se rapprocha du bord, évaluant un peu la profondeur. Ils avaient pieds, ce qui ne poserait sûrement pas de problème à sa sœur de le rejoindre s'il se décidait à faire un petit saut dedans. Il sortit alors sa baguette et mit en route les innombrables robinets par un sort informulé. Ceux-ci se déclenchèrent dans un brouhaha et il se demanda un instant s'il avait bien fait de les ouvrir, craignant de rameuter les surveillants et de réveiller la moitié de l'école. Mais, très vite, il se souvint qu'ils étaient à Poudlard, l'école magique prévoyant absolument tout sur tout. Aussi, ne s'inquiéta-t-il plus de ce bruit d'eau coulante et il décida de retirer son haut, un bain ne lui ferait pas de mal, après cette longue journée. Tout en envoyant valser son vêtement, il se retourna vers sa sœur. L'attrapant par le bas du dos, il noua ses mains dans le creux de celui-ci et se rapprocha de son visage, collant son front contre le sien tandis que les fines mains de cette dernière se posèrent sur son torse nu, lui arrachant un frisson. « Je déteste devoir être éloigné de toi, la nuit. » souffla-t-il en fermant les yeux, profitant de cet instant de calme.

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Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. Empty
MessageSujet: Re: Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after.   Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. EmptyDim 17 Mar - 23:11

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Toujours. » Ce simple mot presque murmuré lui tira un sourire incontrôlable. Elle savait tout à fait qu'il lui pardonnait à chaque fois mais c'était plus fort qu'elle. Absynthe avait beau se donner des grands airs, elle n'était qu'une gamine au fond, effrayée par le simple fait de perdre son petit frère. Alors ce mot, ce simple mot susurré à son oreille et ce baiser déposé sur le haut de son front suffirent à lui redonner le sourire et le calme qu'elle avait perdu depuis leur rencontre de l'après-midi. Lentement il se décolla d'elle et même si elle avait envie de le tenir un peu plus longtemps dans ses bras, elle le laissa partir sans vraiment le lâcher, gardant sa main dans la sienne. « La salle de bain des préfets, hein ? Dois-je comprendre un sous-entendu ? » lança-t-il alors que le silence avait pris place entre eux, comme si les mots n'étaient pas nécessaire au final. Pour toute réponse la brunette esquissa un sourire amusé et leva les yeux au ciel tout en secouant la tête. Elle aurait pût lui répondre que oui, vu l'odeur qu'il dégageait depuis cet après-midi, elle avait pensé qu'il avait besoin d'un bon bain n'était pas du luxe mais elle préféra l'observer découvrir l'endroit par lui-même, comme un gamin émerveillé le jour de noël. C'est vrai que la salle de bain offrait un spectacle magnifique aux gens qui y entraient pour la première fois avec sa baignoire immense et ses innombrables robinets que le jeune homme venait tout juste de déclencher dans un bruit d'enfer. Elle secoua de nouveau la tête, se félicitant elle-même d'avoir posé un sort pour atténuer les bruits avant qu'il n'arrive.

Sans jamais le quitter du regard, elle le vit enlever son tee-shirt et la rapprocher délicatement de lui, posant ses mains sur le creux de ses reins. Elle en profita pour penser ses mains froides sur son torse tandis qu'il posait son front contre le sien. « Je déteste devoir être éloigné de toi, la nuit. » Elle frissonna à cette annonce même si elle se doutait des sentiments de son frère, cela lui faisait toujours une drôle de sensation quand il lui murmurait ce genre de choses. Elle ferma les yeux un moment tout en posant l'oreille sur son torse pour entendre les battements de son cœur. Elle n'aurait pût le jurer mais elle était presque convaincue que leurs palpitants battaient en même temps. Un soupir et elle finit par simplement répondre « Moi aussi. Je dorme mal quand tu n'es pas là. » Ils restèrent un instant sans bouger, appréciant simplement la présence de l'un comme l'autre, sachant que de telles retrouvailles ne se faisaient qu'une fois par semaine grand maximum pour éviter le moindre soupçons. Après quelques minutes sans rien dire, ni faire, la jeune femme posa son menton sur le torse de son frère pour croiser son regard et lui sourit simplement, d'un sourire un peu trop innocent pour être vrai en réalité. D'un coup d'œil discret sur sa droite, la jeune femme remarqua que la baignoire était assez proche d'eux et, comme une enfant qui aurait retrouvé ces deux ans, elle poussa son frère dans l'eau. Ce dernier, n'ayant pas vu le coup venir, tomba bien évidemment dedans et son aînée ne pût s'empêcher d'éclater de rire face à l'expression de surprise de son cadet.

Elle attendit que la tête du brun crève la surface de l'eau pour qu'elle lui dise. « En effet, un bain n'était pas du luxe dans ta situation. » puis elle ricana encore un peu devant la tête un peu boudeuse de son frère. Il fallait dire qu'il ne s'attendait sûrement pas à ce qu'elle gâche un moment de retrouvailles comme celui de toute à l'heure pour une boutade de ce genre. Mais elle était d'humeur taquine ce soir, ce qui n'annonçait rien de bon pour le jeune homme. D'un geste naturel et dénué de pudeur, elle retira sa chemise qu'elle laissa choir près de celle de son frère puis retira sa jupe qui subit le même soir que le haut. Lentement, elle glissa dans l'eau puis marcha jusqu'à rejoindre Asphodèle. La baignoire ressemblait plus à une piscine maintenant qu'elle se trouvait dedans mais peu lui importait. Elle s'approcha encore du Gryffondor et tout en enroulant ses mains autour de sa nuque pour l'attirer contre elle, elle lui murmura « Mais comme je suis gentille, je veux bien te frotter le dos. » avant de finir sa déclaration par un sourire des moins innocents et un baiser au coin des lèvres qui suggérait bien plus que ce qu'elle sous-entendait.
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MessageSujet: Re: Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after.   Absydred ♦ Give me a reason for disaster and I'll be happy ever after. EmptySam 6 Juil - 15:25

Le moment était idéal. Parfait. Mordred se savait comblé car il était en présence de la seule personne qui avait de l'importance pour lui. Sa sœur représentait tout ce qu'il aimait, tout ce qui était synonyme de perfection. Il tuerait pour elle et ses beaux yeux. Il avait toujours grandis dans l'optique que le monde entier était ligué contre les Rogue et que les seuls à ne pas vouloir s'en prendre à lui était les membres de sa famille. S'il portait de l'affection à ses parents, ce n'était rien comparé à tout l'amour qu'il ressentait pour son ainé. Celle qui l'avait élevé et s'était occupée de lui lorsqu'ils étaient enfants. Celle qui lui avait apprit à toujours rester lui-même dans n'importe quelle situation et à porter avec fierté les valeurs qu'il choisissait d'avoir. Celle qui lui avait apprit que l'amour n'avait aucune limite, pas même entre un frère et une sœur. Oh, oui... Absynthe avait eu un rôle prépondérant dans l'évolution du jeune homme. D'une certaine manière, elle l'avait créé et lui avait donné toutes les cartes en main pour qu'il grandisse sans artifices et qu'il se rende compte des injustices tout comme des bonheurs de la vie. A présent, Mordred ne se voyait pas du tout sans elle. Il n'arriverait même pas à concevoir son futur sans elle.
Aussi, lorsqu'ils étaient collés l'un à l'autre, perdus dans ce silence qui faisait présence de témoin dans leur retrouvailles, Mordred se sentait plus que jamais comblé. Au final, le bonheur pouvait être à portée de mains à condition que l'on sache où le chercher. Pour le lion, il suffisait simplement que sa sœur lui ouvre ses bras et lui susurre son premier prénom - qu'il n'aimait guère en temps normal. « Moi aussi. Je dors mal quand tu n'es pas là. » souffla-t-elle alors, le sortant de sa torpeur. Il la serra un peu plus face à cette confidence et soupira d'aisance.

Pendant un petit moment, aucun des deux ne rompit ce silence et ce petit moment qui n'appartenait qu'à eux. Ils n'avaient que ça, à Poudlard, des instants volés. C'était une des raisons qu'il faisait que le château ne lui inspirait que peu d'affection. Il ne faisait pas parti de ces élèves guimauves qui considéraient l'école comme une vraie maison. Généralement, il les évitait. Enfin, non, il évitait tout le monde parce qu'il considérait que personne ne s'intéressait à lui. Sauf par intérêt. De toute manière, il était reconnu que le Rogue n'était pas un garçon sociable et fréquentable. Il avait même récemment apprit qu'il faisait parti de la racaille de Poudlard. Alors qu'il n'avait jamais cherché à avoir cette étiquette stupide sur le front. Légèrement blasé, il se rendit alors compte que sa sœur l'observait, le menton posé sur son torse, un petit sourire mutin sur les lèvres. Tout en la contemplant, le rouge et or comprit directement que quelque chose n'était pas normal. Et il comprit trop lentement, étant déjà tombé dans l'eau quand son cerveau fit le déclic, trop anesthésié par l'étau d'Absynthe pour réagir promptement. A peine remonta-t-il à la surface qu'un écho de rire arriva à ses oreilles. « En effet, un bain n'était pas du luxe dans ta situation. » dit-elle, en continuant de le taquiner. Hilare et peu rancunier, il cracha l'eau qu'il avait aspiré en s'étant fait poussé par sa traitre de sœur et recula jusqu'à un rebord. Il fut étonné de sentir que l'eau était aussi chaude et dégageait une odeur de propreté dont - il fallait reconnaitre - il avait bien besoin. Absynthe avait raison, un bain n'était pas du luxe. A passer ses journées dehors, dans la forêt interdite, à bouger sans arrêt, il avait presque oublié que se laver était une chose basique à faire normalement. Tout en observant sa sœur, un fin sourire apparut sur son visage quand il l'aperçut retirer son chemisier et sa jupe. En sous-vêtements devant lui, Mordred ne se gêna pas une seule seconde pour relooker de haut en bas son propre sang. Comprenant l'intérêt de ce petit bain nocturne, il enleva rapidement son propre pantalon qui s'était horriblement alourdi sous l'effet de l'eau. Deux, trois mouvements plus tard, son bas se retrouvait à choir bêtement sur le rebord de la large baignoire. Quand la petite vipère se glissa jusqu'à lui, un frisson de plaisir parcourut son corps. Il savait que la soirée serait intéressante et forte en émotions. Comme à chaque fois qu'ils se retrouvaient.

La brunette s'accrocha alors à lui, les rapprochant tous les deux d'une proximité bien trop anormale pour des frères et sœurs basiques. Mais voilà, ils n'étaient pas comme tous les autres, eux. « Mais comme je suis gentille, je veux bien te frotter le dos. » murmura-t-elle en douce tentatrice qu'elle était tout en déposant un baiser chaste sur le bout de ses lèvres. Il ricana légèrement et secoua la tête tandis qu'il glissa ses mains dans son dos, caressant de temps à autre sa colonne vertébrale. Elle avait décidément toujours le mot pour rire. Tout en remontant ses mains jusqu'à sa nuque, il remarqua que ses cheveux étaient encore attachés et il les détacha d'une main experte, ayant l'habitude de sa longue tignasse brune. « Je préfère quand ils sont détachés » lui confia-t-il en caressant doucement le haut de son visage, tout en la regardant dans les yeux. Puis, sans crier garde, il la rapprocha d'un coup sec à lui et fit mine de l'embrasser jusqu'à ce que ses lèvres se posent sur sa joue le temps qu'il enlève d'une seule main l'étau de son soutien-gorge. En à peine deux secondes, celui-ci était dégrafé et trainait déjà un peu plus loin. Non, vraiment, Mordred était devenu sans nul doute un vrai expert en la matière. « Et je préfère quand tu n'as rien de gênant sur toi » continua-t-il en souriant, amusé. Ce fut là, qu'il se décida à l'embrasser sans lui demander son avis - car il savait déjà ce qu'elle attendait de lui. Un baiser ni pur, ni chaste, loin de là. Un baiser qui sentait la passion, la chaleur de retrouvailles enjouées et partagées. Un baiser qui transmettrait clairement le fait qu'elle lui manquait. Tout le temps. Toujours. Leurs langues jouèrent un moment ensemble et il finit par rompre ce premier vrai baiser de la soirée. Les masques étaient finalement tombés et leur relation incestueuse illégale était mise à jour, dans cette salle de bain des préfets. Pour le plus grand plaisir de Mordred.
Doucement, il se décala d'Absynthe tout en lui offrant quelques baisers langoureux dans le cou. Il la caressait de part et d'autre. Au bout d'un moment, il s'arrêta au niveau de la petite culotte de la brune et un sourire carnassier fleurit sur son petit minois. « J'aurais tant voulu te montrer à quel point tu m'as manqué cette semaine... » lança-t-il d'une voix qui se voulait regrettée. Il haussa les épaules et se sépara d'elle pour de bon. Puis, il cessa son petit manège et aperçut une coupelle un peu plus loin avec des éponges, des serviettes et aussi des savons. Il marcha jusqu'à celle-ci et prit un gant de toilette qu'il envoya en l'air en direction de son ainée. « Mais vu que je sens horriblement mauvais, tu devrais d'abord me... Frotter le dos. » finit-il par dire, pour lui renvoyer la pareille de sa dernière boutade.

Une lueur de défie brilla dans ses prunelles couleurs charbons, sachant pertinemment qu'elle n'était pas le genre à se laisser aussi facilement faire par son petit frère et que si elle le voulait vraiment, elle ne rentrerait certainement pas dans son petit jeu.
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