La sentimentalité n'est pas une question de garçon ou de fille chacun l'est un peu à sa manière. Je ne le montrais pas forcément, mais elle avait sans doute raison, j'étais sentimental. C'est ce qui me faisait à chaque fois tomber de haut d'ailleurs. Je devrais sans doute n'avoir aucun sentiments pour me sentir mieux même si je n'étais pas bien sûr que ça marcherait. C'était la première fois qu'elle me parlait de ses parents. Je n'arrivais pas à imaginer qu'on puisse vouloir tuer son enfant, mais en fin de compte l'inverse est bien possible alors les parents devaient parfois aussi péter des plombs. Les miens n'avaient jamais vraiment disjoncter, c'était généralement moi qui criait le plus à le maison et qui les engueulaient de ne jamais vouloir me laisser sortir et de vivre ma vie. Je m'en voulais d'ailleurs encore beaucoup pour ça. J'aurais dû être mort avec eux plutôt qu'ici, ça m'avait sauver certes, mais quelque part j'aurais voulu les sauver aussi.

La discussion dégénéra comme d'habitude, à croire qu'on ne pouvait pas se voir sans s'engueuler une fois. C'était pathétique et pourtant je l'aimais de plus en plus. Je n'avais pas compris qu'elle était plus fragile qu'elle le montrait et je le voyais maintenant. J'aurais voulu la consoler au lieu de m'acharner à l'engueuler, mais je lui en voulais qu'elle ne m'en ait pas parler. Elle avait l'air de vouloir me dire quelque chose et je n'écoutais pas. Je continuer de lui crier dessus alors qu'elle n'avait sans doute pas besoin de ça. Vela avait peut-être eu raison l'autre fois en me disant que je devais m'éloigner. Il était évident que ce genre de choses allaient finir par mettre tout en pièce. Je fini par me taire et ce fut elle qui reprit la parole me scotchant sur place.

Je ne croyais pas tellement a ce qu'elle disait enfin surtout lorsqu'elle me dit qu'elle n'avait pas vraiment essayer de se suicider. C'était quoi alors? Un avant goût ou une mise en bouche quelque chose dans ce genre? Je me retenais de lui hurler dessus quand elle me dit que ce n'était pas bien grave. Elle se fichait de moi? Elle aurait pu se tuer à force, mais ce n'était pas bien grave … Non je ne pouvais pas supporter d'entendre ça. J'avais pris la direction de la porte avait commencé à partir sans lui répondre parce que j'étais trop énerver, mais je sentais son regard sur moi et je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je me dirigeais à nouveau vers elle faisait marche arrière et m'approchait de son visage pour l'embrasser comme je ne l'avais jamais fait avant. Je ne sais pas vraiment ce qu'il me prenait. Je crois que j'avais juste envie de lui montrer que je l'aimais comme elle était. Je la lâchais et fini par lui répondre d'une voix plus calme.

« On est fiancé Sally, tu aurais du me mettre au courant, j'aurais pu … j'aurais du être là pour toi. Je m'en fiche pas mal de ce que pense les autres de toi, je ...»

J'allais lui dire que je l'aimais, mais elle m'aurait sans doute trouver trop sentimental alors je me contentait de l'embrasser plus chastement que la première fois. Je ne savais pas trop si c'était ce qu'il fallait faire, surtout que cinq minute au paravent j'avais pensé qu'il valait mieux qu'on ne fasse plus trop ce genre de chose et je remettais ça.

Comment avait-elle pu me cacher une telle chose? Comment- avait-elle pu vouloir m'abandonner si vite. Jamais je ne l'aurais cru capable de faire ça, jamais. J'étais en colère contre elle, contre son geste. Elle n'aimait pas sa vie soit mais c'était à elle de tout faire pour la changer. Je pouvais l'y aider mais si elle ne me disait pas ce qui n'allait pas comment pouvais-je y arriver? Je me pose ces questions pour la première fois et ce n'est pas agréable de les avoir en tête, elles font naître en moi le doute. Je me demande si notre histoire est possible. Si je ne me fais pas trop d'illusion à son sujet. Les sentiments que j'éprouve à son égard se son imposés plus facilement que je ne l'avais imaginé mais à quoi servent-ils si elle ne me parle pas. J'allais partir, j'étais près a ouvrir la porte de cette fichue salle sur demande et je m'étais rétracté, parce qu'elle n'avait sans doute pas envie d'être seule et parce que moi non plus. Je voulais être là pour elle.

Ce baiser qu'on avait échangé était le plus agréable de tous jusqu'à présent. Il y avait à travers ce simple baiser une certaine passion qu'elle allait sans doute deviné. Elle s'était accroché à moi et pour la première fois depuis qu'on était ensemble je me sentais en harmonie avec elle. Je me sentais bien et apaisé. Je n'avais pas terminer ma phrase. Le je t'aime que j'avais voulu lui dire c'était transformé en :

« Je reste.»

Elle semblait vouloir de ma présence pour une fois et j'en étais ravi même si pour ça il avait fallut qu'on s'engueule encore. Je secouais la tête pour lui confirmer que je restais. Mes doigts glissèrent dans les siens et nos mains étaient à présent entrelacés. C'était la première fois que je me sentais aussi bien. Il y avait quelque chose en elle de fragile que je voulais sauvegardé, protéger.

« Pourquoi tu n'avais pas envie de me parler? Tu pensais que ça n'était pas mes affaires ? »

Je savais que le sujet était encore délicat et qu'on se disputerais sans doute mais je voulais vraiment savoir. Je m'inquiétais pour elle. Je tenais vraiment à ce que ça marche entre nous, c'était le seul moyen de rendre plus simple notre cohabitation.

J'allais m'en aller sans me retourner mais je n'ai pas pu partir et la laisser là toute seule. Elle avait besoin de moi, je ne sais pas tellement pourquoi mais j'avais cette impression que si je la laissais se serait pire que mieux. J'avais alors fait demi tour et je l'avais embrassé. C'était plus fort que moi. Je ne pouvais pas la voir sans avoir envie de poser mes lèvres sur les siennes de goûter à cette sensation qui me donnait envie de croire que tout était possible, ses lèvres qui m'enflammaient complètement. C'était la première fille, femme qui me faisait me sentir aussi bien et je n'avais pas le droit de l'abandonner pas maintenant. Je ne sais pas grand chose de sa vie, je ne sais pas grand chose de ses envies mais peut être qu'elle ne demande pas quelque chose d'insurmontable. Je veux juste qu'elle aille bien. Ma main dans la sienne j'essayais de savoir pourquoi elle avait crut bon de m'épargner son mal être. Sa réponse me laissa quelque peu frustré. Oui je l'aurais empêcher de se faire du mal et j'aurais pu l'aider à ne pas devoir le faire. D'une voix un peu lasse je lui répondis:

« En en effet, j'aurais pu t'aider. Je sais que je suis pas un grand parleur et ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de faire mais avec toi ce n'est pas pareil qu'avec les autres. Tu aurait du m'en parler. On a tous des hauts et des bas Sally mais de là à se faire du mal je ne suis pas d'accord.»

Elle avait voulu se faire remarquer ce n'était pas le meilleur des moyens mais ça avait été efficace. Je ne sais pas ce qui se passait dans sa tête et j'avais parfois envie de me glisser dans ses pensées pour la comprendre pour savoir si je faisais parti de sa vie ou si c'était vraiment une comédie. Elle était un peu comme moi en fin de compte, réservée et secrète. Elle garde ses peines pour elle.

« Ce n'est qu'une partie de ce que tu es tout ça à moi tu peux tout me dire. On est certes pas le couple le plus crédible de l'année mais on est fiancé et j'aimerais que le prenne en considération même si s'est complètement dingue.»

Ça pour être dingue ça l'était. Se retrouver marier à cause d'un serment inviolable n'était pas inscrit dans ma liste de chose à faire cette année. Je voyais le mariage comme un pont infranchissable et m'était juré de ne pas me marier avant de m'être réconcilier avec moi-même, c'était raté. Je ne préférais pas aborder le fait qu'elle ne veuille pas se sentir faible ce n'était qu'une image de ce que l'on donne mais ça semblait important pour tellement de monde. Je ne prétend ne pas m'inquiéter de l'image que je renvois mais ce n'est pas si utile que ça en à l'air. Elle avait l'air embarrassé de tout ça et sans doute pensait que ce n'était pas si grave. Elle me demande d'arrêter de parler de ça et je ne pouvais pas lui refuser même si j'avais envie qu'elle comprenne que l'apparence n'est pas seulement ce qui comptait. Je me contentais de hausser les épaules et de lui lâcher la main.

« Très bien c'est toi qui vois. »

J'avais repris mon ton habituel, un peu grincheux et mécontent de ne pas avoir réussi à lui tirer les vers du nez comme on dit. Elle prenait les choses à la légère comme d'habitude et ça ne me plaisait pas comme d'habitude. Je levais les yeux au ciel lorsqu'elle me dit que ça s'ajouterait aux cicatrices de sa morsure. Ce n'était pas une raison pour se tailler les veines. Je ne lui avais jamais demander comment elle était devenue loup-garou et j'avais du la mal à l'imaginer en loup-garou. Pour moi elle n'était humaine comme les autres et son côté animal ne m'avait pour le moment jamais fait peur.
« Tu ne m'a jamais raconté comment tu es devenue loup-garou. Ça t'embêterais de m'en parler ? »
Je n'étais pas sûr qu'elle veuille aborder le sujet mais au moins je montrais que je m'intéressais à elle.

Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait agit de la sorte. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse vouloir se faire du mal simplement pour se faire remarquer. Il devait y avoir quelque chose d'autre qu'elle ne me disait pas à ça commençait à m'agacer un peu. Pourquoi tous ces secrets, pourquoi ne pas me dire ce qu'il y avait ? J'étais près à tout entendre, que notre histoire ne rimait à rien qu'on n'avait rien à faire ensemble même, oui même ça, Vela me l'avait fait comprendre l'autre jour et je n'étais pas aussi convaincu qu'elle. On avait forcément quelque chose à voir ensemble. Je ne sais pas tellement pourquoi j'ai été choisi par sa famille, enfin dans les grandes lignes je le sais, mais il doit y avoir encore autre chose parce que ça me semble tellement fou tout ça. Elle n'avait pas l'air d'avoir envie de discuter plus longtemps et ça me déplaisait. Je n'aimais pas qu'on arrête tout le temps ce genre de conversations. Elle ne comprenait pas que c'était important pour moi de la savoir en sécurité, de la savoir bien. Si je ne pouvais pas l'aider alors je n'avais rien à faire avec elle. Je me tus pourtant pour ne pas qu'on se dispute à nouveau, je savais que si je relançais le sujet c'est ce qui risquait d'arriver mais pour le moment mieux valait passer à autre chose et je fus très surpris qu'elle se décide à m'avouer comment elle était devenue un loup-garou.

J'avais toujours un peu de mal à la voir comme loup-garou d'ailleurs, à mes yeux elle était normal et n'avait rien d'animal. Je n'avais jamais vu une de ces créatures et j'espérais ne pas en voir d'aussi-tôt ça devait être un peu bizarre, déjà quand je vois un fantôme ça me fait tout le temps une drôle d'impression alors si jamais je croise un jour un loup-garou je pense que je resterais figé sur place. Ce n'est pas naturel ce genre de transformation mais je préfère là encore garder ça pour moi, si elle sait ce que je pense elle ne voudrait plus jamais me parler de ça. J'écoutais attentive son récit, gardant une main dans la sienne comme pour la rassurer, pour lui montrer que j'étais là et que c'était pour elle que j'étais rester. J'aurais pu très bien partir tout à l'heure mais ce n'était sans doute pas digne d'un petit ami de fuir alors que sa compagne à besoin de vous. Oui je la voyais comme ma petite amie malgré tout, malgré nos engueulades incessantes et nos différences mais personne n'est parfait.

J'ai souvent entendu parler de sa famille, les Malfoy, illustre famille de sorciers, ils avaient servit vous savez qui durant la grande guerre mais je ne vois pas pourquoi je la comparerais à eux, elle n'avait pas connue tout ça et peut-être qu'il y avait des tas de raisons qui les avaient poussés à rejoindre le côté obscur, donc pour moi c'était de l'histoire ancienne tout ça, j'espérais juste qu'elle ne finirait pas du côté de l'ombre parce que dans ce cas là on aurait du mal à se marier et à trouver un terrain d'entente. Sa famille ne voudrait pas de quelqu'un comme moi qui était pour l'ordre. Je préférais ne pas y penser. Je la regardais dans les yeux une fois de plus et lui dit d'une voix plus calme que les autres fois:

« Ce n'est pas ta famille qui fait de toi ce que tu es, c'est toi-même, alors je me fiche pas mal de ce qu'on peut raconter, ça ne me fait pas peur. »

Je parlais rarement de la famille parce que je savais que tôt ou tard on finirait par aborder ma famille et je n'en avais vraiment pas envie. J'avais perdu mes parents il y a de ça cinq ans et je n'en étais toujours pas remis. Je me sentais coupable quelque part d'avoir survécu alors que j'aurais du être avec eux et c'était encore dur à digérer. Mes sœurs avaient bien essayer de me changer les idées mais j'avais toujours fuis les conversations gênantes et je m'étais terrer dans le silence depuis. Je n'étais pas encore près à en parler. Trop de choses me rattachaient à eux aujourd'hui.

Comment pouvait-elle partager leurs idées? Est-ce que ça signifiait que je n'avais pas ma place dans ce monde ? J'étais sang-mêlé et ce genre de famille le pense. Ça me blessait profondément et je commençais à croire qu'on aurait jamais un point sur lequel on serait d'accord. C'était peine perdue. Ça ne m'étonnait pas pourtant je le savais au fond depuis le départ mais j'aurai voulu que se soit faux. Je lâchais sa main et m'éloignais lentement d'elle.

« Alors on a peut être rien à faire ensemble.»

J'étais dur oui mais je ne voyais pas comment on pouvait être en couple si on n'avait même pas un peu de points communs, on avait rien à voir ensemble, elle le savait aussi bien que moi. Nous n'avions que des différences et ses points de vue en faisaient partit. Je n'avais pas envie de passer le reste de ma vie avec quelqu'un avec qui je me disputerais sans arrêt même si j'avais vraiment des sentiments pour elle. Ce n'était pas une vie. Je ricanais, elle ne trouvait pas que je devais avoir peur moi non plus et je n'avais vraiment pas peur de sa famille, ni des autres familles comme la sienne. Qu'ils viennent me défier et ils verront ce que je vaut vraiment. L'image qu'elle se donnait me déplaisait. Elle ne comprenait pas qu'elle valait mieux que ça. Elle ne voulait sans doute pas comprendre. Je fermais les yeux et d'une voix un peu sec lui répondis:

« Tu n'a pas encore compris que je me fiche de ce qu'on raconte. Tu vaux mieux que ça et si tu crois vraiment que tu es cette personne alors nous avons plus rien à nous dire.»

On avait vraiment trop peu de choses en commun mais ça n'empêchait pas que je l'aimais quand-même mais je voulais qu'elle soit moins critique avec elle-même qu'elle comprenne que derrière cette image qu'elle avait d'elle il y avait sans doute une fille sensible mais qui étais-je donc pour dire ça? Sans doute personne à ses yeux. Il valait que je m'en aille sinon je risquais encore une fois de me mettre en colère et c'est donc sans lui lancer un regard, sans lui dire un mot de plus que je m'en allais. La porte de la salle sur demande se referma derrière moi dans un bruit sourd tendis que je m'enfonçais dans le couloir avec l'intention d'aller dans ma salle commune. Tout ça s’avérait compliqué.

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