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 Here Comes The Sun

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MessageSujet: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyMar 26 Fév - 19:21

Cléo l’avait bien mis en garde. Il lui avait bien dit d’arrêter. Mais c’était trop pour lui. Il n’avait jamais su respecter les limites qu’autrui pouvait lui imposer. Sauf peut-être celles de Grand-Mère qui étaient si précieuses à ses yeux. Et, après tout, les limites n’étaient-elles pas faites pour être franchies ? Ne cherchait-on pas à exciter la curiosité des autres en leur disant quoi ne pas faire. Et n’était-on pas de la même manière quasiment sûr, si ce n’est certain, que l’autre passerait outre. Mais, de même, ne vivrait-on pas toujours dans la crainte de devoir regarder dans son dos qu’aucun couteau n’allait y être planté ? Non. Très clairement, il était trop dangereux de prétendre, de vouloir contrôler quelqu’un. Vivre dans l’éternelle peur de le voir se retourner contre soi était une peur insupportable, qu’il ne fallait souhaiter à personne. Mais peut-être que Cléo lui-même avait pensé à cette possibilité, à cette naïve et surtout vaine tentative de le contrôler. Peut-être savait-il qu’il passerait outre et continuerait son petit manège, malgré les différentes menaces et promesses. Mais peut-être avait-il aussi pensé que Cupid penserait qu’il penserait à cela. Peut-être jouait-il à un double jeu. Ou triple. Tout ceci est bien trop confus. Peut-être était-il véritablement naïf et pensait-il sagement que cela suffirait pour calmer ses brûlantes ardeurs. De connaissance bien évidemment. Il ne pouvait pas nier que Cléo était mignon. Beau était peut-être effectivement un adjectif beaucoup trop fort pour le qualifier. Il ne savait pas. Il n’avait pas envie de savoir en réalité. Il passa la main dans ses cheveux, comme souvent dans les moments de réflexion et de stress intenses comme maintenant. Il aimait avoir cette sensation à la fois douce et réconfortante sous ses doigts, lui indiquant que tout allait bien, que tout allait bien se passer.

CUPID – Vois-tu, je ne peux pas m’en empêcher.

Parfois, il lui arrivait de se parler à soi-même. De se donner sa propre compagnie. Après tout, le dicton ne disait-il pas que personne n’était jamais mieux servi que par soi-même. Cupid adorait sa manière de faire de l’esprit. Il adorait sa façon de sourire. Certes, ses lèvres étaient sûrement trop grosses pour être réelles, mais il espérait que la forme de son visage permettait aux gens de ne pas s’en apercevoir. Au premier abord en tout cas. Il tourna à gauche dans le couloir, laissant toujours cette distance de sécurité ridicule. Même s’il franchissait les limites trop allègrement à son goût, il se devait de respecter les règles de l’Art. Et laisser cette distance en faisait parti. Il resta ainsi, caché par le coin du mur pendant plusieurs secondes, le temps de lui laisser une avance suffisante sans pour autant véritablement le perdre de vue.

CUPID – Vois-tu, il me semble que je suis sur une piste.

Une piste, peut-être. Il le suivait en tout cas. Comment pouvait-il être certain qu’il se rendait à une réunion secrète et pas à un rendez-vous galant dégoulinant de sentiments baveux ? Il n’en savait strictement rien. Il avait l’intention. Grand-Mère ne cessait de lui répéter que l’intuition faisait une femme. Ou un homme dans son coin. Elle ne prenait jamais la peine de masculiniser les propos à son encontre, conservant la forme pure de ses pensées. Il ne lui en voulait pas. Il ne pouvait pas lui en vouloir à vrai dire. C’était Grand-Mère. Un vent frais vint lui caresser l’échine, lu indiquant qu’une porte venait sans doute de s’ouvrir. Le doute n’existait en vérité pas mais la pensée cupidonienne était emplie de tels petits mots qui en faisaient le charme. Qu’allait donc faire dehors ce jeune homme ? N’était-il pas capable de rester à l’intérieur, au chaud, là où tout se déroulait ? Non, il fallait qu’il aile dehors, dans le froid alors même que le soleil commençait son irrémédiable déclin, là-haut, dans le ciel couvert, poursuivant son éternelle course cyclique.

CUPID – Je pourrais rester au chaud sinon.

Il avait beau se dire de telles choses à voix haute, il savait pertinemment qu’il n’en ferait rien. La curiosité était beaucoup trop dévorante, elle continuait encore et encore à le ronger au cœur même de son corps, le poussant à aller plus en avant, à sortir habillé de la sorte, les bras nus alors que le vent se faisait de plus en plus frais, ses poils se dressant d’ailleurs, preuve qu’il n’était pas habitué à de telles températures. L’idée lui traversa qu’il aurait peut-être dû s’habiller plus chaudement en voyant Cléo prendre son écharpe dans le dortoir, mais la vivacité d’esprit n’était parfois pas de son ressort. Son esprit divagua quelques instants le temps qu’il court jusqu’à la porte pour l’empêcher de claquer et la garder ouverte pour son passage. Il avait senti au passage que N°438 s’était fait lâchement la malle mais il n’avait ni le temps ni l’envie d’aller le chercher. Depuis un triste épisode, il avait renié ad vitam aeternam ce numéro de sa belle chevelure. Le vent d’ailleurs la fît tressaillir légèrement, certaines mèches étant de véritables roseaux parfois.

CUPID – Adieu …

Il resta accroupi pendant de longues secondes derrière la rambarde, de sorte de laisser un intervalle de temps suffisant entre les deux silhouettes. Le vent continuait son impitoyable chemin entre les précieux cheveux de Cupid, inlassablement. Et, de même, inlassablement ce dernier prenait le temps de tenter de les remettre en place, le temps de quelques microsecondes. Le manège se répéta ainsi plusieurs fois avant qu’il ne se relève pour voir où Cléo avait bien pu se faufiler. Le soleil avait bien continué son chemin parmi les nuages mais le bruit de la porte de verre de la serre principale se refermant était si distinctif qu’il était impossible de se tromper sur les intentions du jeune homme.

CUPID – Les serres. Aussi original qu’un placard à balais.

Prestement, il traversa la pelouse, avalant les précieux mètres entre lui et sa proie à une vitesse effarante. La porte n’avait pas fini de se refermer qu’il s’enfonçait déjà dans la jungle des plantes à la recherche de l’ombre tant attendue. Perdu comme il l’était, il s’avança encore quelques mètres avant de s’arrêter, calmement, à la recherche du moindre soupir, du moindre mouvement pouvant lui indiquer qui était où.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptySam 2 Mar - 13:10

Cléo griffonna quelques lignes avant de raturer une nouvelle fois sa copie, enervé et agacé. Il y avait trop de bruit dans la salle commune, et il n'avait pas trouvé de place agréable à la bibliothèque. Pourtant il adorait le sujet sur lequel il devait faire son devoir. Les plantes à poison. Qui d'autre que lui aurait put s'en tirer aussi bien ? Personne. Il se savait le meilleur dans le domaine des potions, grâce à l'éducation qu'il avait reçu, et il ne tolérerait pas qu'on lui vole sa place de premier de la classe sous prétexte qu'il n'arrivait pas à se concentrer. Il finit par se relever brusquement, faisant sursauter l'élève qui faisait une partie de dames juste à côté de lui. Cléo lui adressa un regard noir de fureur avant de remballer ses affaires. Puis remontant dans sa chambre, il prit son écharpe, s'habilla chaudement et retraversa la salle commune, sans même se douter qu'un certain Cupid Skeeter n'avait loupé aucun de ses faits et gestes et était bien parti pour en faire pareil... Il quitta la tour des Serdaigles en se demandant où pourrait-il bien aller se réfugier pour finir son devoir à temps. Il ne se rendit même pas compte qu'il était suivit, alors que ses pas le menaient dans les couloirs sinueux de l'école, jusqu'à la porte de sortie. Oui, dehors, pourquoi pas. Il pourrait même se vider un peu la tête en se transformant, why not. L'air frais lui ferait du bien. C'était quelque chose qu'il aimait bien faire, parfois. L'hiver était une saison qu'il appréciait pour ça. La fraicheur pure et vive qui passe dans la gorge et réveille les poumons en une gorgée d'air. Il arrivait qu'il se lève en pleine nuit pour ouvrir la fenêtre de la chambre et y passer la tête, ne serait-ce que pour respirer et se vider la tête. Juste quelques minutes, puis il retournait se coucher comme si de rien n'était. BREF, tout ça pour dire qu'il hésita à sortir dehors, et que c'est à ce moment là qu'il entendit un bruit de pas dans son dos. Bruit de pas qu'il lui semblait déjà avoir entendu alors qu'il trainait des pieds avec son sac en se demandant quoi faire du reste de sa journée. Il prit une seconde pour réfléchir, avant de sortir dehors, se dirigeant d'un pas rapide vers les serres. Il allait pouvoir récolter quelques feuilles de Belladone et en faire le croquis. Une plante intéressante la Belladone, aussi cruelle que salvatrice... Le serdaigle entra dans la jungle sous verre et se glissa vers la droite, s'accroupissant lentement entre deux rangs de plante alors que la porte se refermait... Mais avant qu'elle ne claque, un nouveau venu entra à son tour. Donc, il était bel et bien suivit. Cléo se releva doucement, assez pour pouvoir voir son espion qui de dos, lui paraissait très familier. Cupid. Encore lui. Ce fanatique des cheveux qui le stalkait sous prétexte qu'il pensait que Cléo faisait partie de l'Ombre. Il n'avait pas tord sur ce dernier point, mais il lui semblait pourtant lui avoir rappelé à de nombreuses reprises, avec des arguments forts convaincants, qu'il ne supportait pas d'être suivi de la sorte. Apparement, ce n'était toujours pas acquis dans son petit cerveau. Un sourire mauvais se glissa sur ses lèvres alors qu'il se déplaçait sur le côté, faisant attention où il posait les pieds pour être le plus discrèt possible. Il retenait son souffle, ne voulant pas se faire trahir, et il arriva bientôt à quelques centimètres derrière sa proie qui s'était immobilisée, sans doute à sa recherche. Il approcha ses lèvres de son oreille et souffla dessus avec malice, alors que dans le même temps, ses mains se faufilaient autour de ses hanches pour le retourner face à lui. " Cupid. Quel plaisir de te voir. Tu n'étais pas en train de me suivre, rassure moi ?..." Il attrapa ses poignets rapidement et le plaqua contre la porte de verre avec violence, ne cherchant pas à lui faire du mal mais juste à lui rappeler son enervement... Qui pouvait refaire surface d'une minute à l'autre. " Dans le cas contraire je devrais surement agir en conséquence et te faire comprendre les choses autrement, tu vois..." Le fixant droit dans les yeux, son visage ne fut bientôt plus qu'à quelques centimètres du sien. Il aurait put l'embrasser, mais il savait que la petite fouine n'aurait pas apprécié. C'était bien dommage, un si beau corps et un si beau visage, avec l'interdiction d'y toucher....
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptySam 2 Mar - 21:10

La jungle verte n’était décidemment pas son environnement préféré. Se rendre dans les serres pour aller en cours lui semblait toujours être un calvaire dont il ne voyait le bout que très rarement. Plusieurs fois, il s’était rendu à l’infirmerie pour se faire dispenser de ce cours à vie. Il avait invoqué toutes sortes de raisons diverses pour tenter d’influencer sur l’opinion du corps professoral : allergie aux plantes, névrose psychotique, peur bleue, … Mais rien n’y faisait. Peut-être n’aurait-il dû dans un premier temps ne pas s’y rendre en invoquant l’humidité ambiante qui faisait du mal à ses cheveux. D’emblée, l’infirmier avait rejeté – à tort avouons-le – sa demande de dispense à vie et en faisait de même demande après demande, sans même vouloir entendre ses plaintes, ses complaintes, son argumentaire pourtant bien rôdé. Il n’aimait pas non plus le contact avec les belles plantes, parfois râpeux, parfois collant, en tout cas, jamais agréable. La couleur verte n’était pas non plus sa préférée, après le roux bien entendu. Bref. Les serres étaient – et de loin – l’endroit qu’il détestait le plus dans l’école. A peine était-il entré dedans qu’il avait ressenti une bouffée de chaleur intense et immonde, deux insectes se poser dans son cou et l’humidité attaquer ses cheveux. Il maudissait Cléo d’avoir choisi un tel endroit pour se détendre ou aller à un rendez-vous secret. Le silence régnait absolument à l’intérieur, aucun bruit ne se faisant entendre autour de lui si ce n’était sa trop bruyante respiration. Il savait que son odeur ne l’aidait guère à se cacher mais espérait que dans une telle serre, d’autres odeurs pourraient sûrement la masquer. Un petit cri surpris s’échappa de sa bouche en sentant un souffle inconnu dans son oreille et des mains qui lui touchaient les hanches. Il haïssait un tel contact physique non désiré. Les gens ne pouvaient donc ils pas faire attention, ne pas laisser traîner leurs mains, leurs coudes, leurs bras en général, parfois aussi leurs jambes et leurs pieds n’importe où ? C’était tout bonnement insupportable. L’effet de surprise rajoutait encore plus à la haine qu’il éprouvait en ce moment même. Le contact précédent avec quelques feuilles l’avaient déjà mis un peu sur les nerfs mais il avait à présent envie de frapper de toutes ses forces l’inconnu au comportement aussi inconséquent.

CLEO – Cupid. Quel plaisir de te voir. Tu n'étais pas en train de me suivre, rassure moi ?...

Un autre cri de surprise sorti de sa bouche en découvrant que Cléo avait découvert sa filature. Il avait encore tant à apprendre et ne disposait malheureusement pas du talent, du don de sa Grand-Mère. A nouveau un cri se fit entendre. L’emprise des mains de Cléo autour de ses poignets n’était certes pas trop violente, mais là encore, il ne s’attendait pas à un tel geste de Cléo. Il se mordit la lèvre inférieure, non pas qu’il éprouvait du plaisir à se faire ainsi violenter par son camarade de dortoir – même si, il faut bien le dire, Cupid avait une légère, très légère tendance à aimer cette violence – mais plutôt pour ne pas rire de voir le doux Cléo se transformer en monstre dominateur, rôle qui ne semblait pas lui convenir du tout. Il avait, il est vrai, toujours eu du mal à contenir son sérieux dans de telles situations mais le ton du jeune homme semblait vouloir être péremptoire et il n’osait pas d’ores et déjà lui lancer un regard et un sourire de défi.

CLEO – Dans le cas contraire je devrais surement agir en conséquence et te faire comprendre les choses autrement, tu vois...

Le visage et les yeux de Cléo étaient tout proches, trop proches même. Cela lui donna une nouvelle fois l’occasion d’observer plus amplement le jeune homme. Il était tout à fait séduisant, ce n’était pas le problème. Ses cheveux n’étaient pas roux, ce n’était pas là que la situation pouvait être bloquée. Il était aussi charmant qu’on pouvait l’imaginer. Le voir d’aussi près ne pouvait de toute façon que confirmer cette impression. Cupid ne tenta même pas de dégager ses mains de l’emprise de son vis-à-vis. Si c’était ainsi qu’il pensait avoir du pouvoir sur autrui, il se fourrait le doigt bien profondément dans l’œil. Grand-Mère l’avait toujours dit : « Le pouvoir physique n’est rien sans une domination mentale exercée avec brio. » Et tout ce que disait Grand-Mère était de toute façon une vérité indéniable. L’autre tentait tant bien que mal de lui cacher quelque chose, ou du moins de lui faire croire qu’il n’avait rien à cacher. Mais c’était plus que certain qu’il cachait quelque chose dans son placard. Il se contenta de sourire, certes un peu naïvement, les yeux brillants.

CUPID – Quelle folle coïncidence. Te croiser ici relève d’un hasard fou.

Il ne mettait absolument aucune intonation de vérité dans sa voix. Il se doutait qu’en posant sa question de cette façon, il ne faisait que de la rhétorique et ne s’attendait d’ailleurs pas forcément à avoir une réponse franche et honnête. Il dévoila toutes ses dents dans un nouveau sourire, malgré la douleur qui commençait à le lancer dans ses bras.

CUPID – Mais si tu penses que j’ai besoin d’une piqûre de rappel, fais toi plaisir mon petit Cléo.

« Plus la proie se débat, plus elle s’enfonce dans ses mensonges. Plus elle s’enfonce dans ses mensonges, plus elle sera encline à révéler la vérité. Il faut juste trouver le bon moment. L’instant-clef. » Grand-Mère avait toujours su trouver les bons mots associés aux bonnes situations. Il n’avait par contre pas son talent en ce qui concernait ses sourires. L’air de défi qui s’affichait clairement sur son visage était trop flagrant, pas assez subtil. Il risquait de tout faire capoter. En y pensant, son sourire se transforma en un rictus assez plat qui ne ressemblait vraisemblablement à rien. Cupid se maudit intérieurement et se promis de s’entraîner dès que possible pour éviter à nouveau ce genre de situation. Il devait être fort. Il devait détourner l’attention de l’autre d’une manière ou d’une autre. Mais surtout d’une manière subtile. Jouant sur le fait que l’autre le fixait dans les yeux, il réunit les forces nécessaires pour lancer un sort informulé. Cela faisait fort longtemps qu’il ne l’avait pas fait mais il devait de toute façon s’entraîner pour la fin de l’année. C’était bien le moment pour le faire. Délicatement, les trois premiers boutons de sa chemise s’ouvrirent laissant apparaître son torse. Pourquoi trois ? Parce que c’est le chiffre idéal. Quatre faisait vraiment trop traînée et deux trop chaste et n’aurait sans doute pas réussi à détourner l’attention de l’autre. Tout ce qu’il réclamait, c’était quelques secondes pour dégager ses poignets de la douce étreinte cléoienne et s’enfuir avec grâce.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyMar 19 Mar - 4:19

"Quelle folle coïncidence. Te croiser ici relève d’un hasard fou." Cléo leva les yeux au ciel. Ben voyons. Venant de Cupid ça l'étonnait à peine. Il prétendait être innocent tout en sous entendant le contraire. C'était une chose qui avait le don de l'agacer bien plus que la normale." Mais si tu penses que j’ai besoin d’une piqûre de rappel, fais toi plaisir mon petit Cléo." Omg. Pour l'intégrité physique et surtout faciale de Cupid, on va dire que Cléo n'a rien entendu. AAARG, si, malheureusement, il avait entendu. Mais il se refusa à réagir. Il ne voulait pas donner cette satisfaction au petit fouineur qu'il tenait à sa merci, même si l'air de défi que ce dernier affichait sur son visage lui donnait quelques envies de meurtres bien senties. Se contenir... Il devait se contenir... Pourquoi fallait-il toujours qu'il cherche les emmerdes ? Cléo l'avait déjà surpris en train de l'espionner quelques semaines plus tôt et il lui avait dit très calmement que non, il n'avait rien à cacher et que cela ne servait à rien de le suivre. Mais apparement Cupid avait flairer quelque chose d'intéressant puisqu'il s'acharnait sur lui. Avait-il des doutes sur... ses idéaux ? Etait-il au courant pour son don d'animagus ? Ou sa vraie relation avec Vela ? Ou bien son lien avec Sixte ?... Cela faisait beaucoup trop de choses à cacher en même temps et Cléo craignait plus que tout de commettre une erreur... Mais il refusait que quelqu'un comme Cupid Skeeter mette la main sur une de ces informations... Cela aurait été un désastre. Alors qu'il fixait Cupid, son regard dériva soudain vers sa gorge. Etrangement, il était certain que les boutons de sa chemise étaient fermés quelques secondes plus tôt. Alors... Peu importait. Il se décida à reprendre son calme. Cela ne servait à rien de frapper Cupid, à part lui donner raison. Quelqu'un qui se défend trop vigoureusement à forcément quelque chose à cacher. Cléo devait être capable de faire comprendre à messire cheveux qu'il pouvait aller voir ailleurs sans avoir à lui taper sur la gueule. Le Serdaigle respira une longue bouffée d'air qui sentait la vanille... Et se recula, libérant les poignets du fouineur sans pour autant lui laisser la possibilité de s'enfuir, ni du côté des rayons de plantes, ni du côté de la porte. " Ecoutes...." C'est vraiment dommage que tu sois aussi chiant, parce que en tant normal tu m'aurais plut. " Je ne sais pas ce que tu t'imagines sur moi, mais je n'ai pas envie de m'énerver. Arrêtes de me suivre." Là au moins il avait été clair. Il se rapprocha à nouveau de son visage avec un petit sourire en coin. Il ne le toucha pas, ne faisant aucun geste pour le priver de sa liberté de mouvement ou quoique ce soit. " A moins que secrètement, tu aies envie que je te viole dans un endroit désert comme celui ci et c'est donc pour cette raison que tu me stalke sans arrêt ?(a)" Il glissa doucement une jambe entre celles de son interlocuteur, posant une main de chaque côté de ses hanches... Il sentait la chaleur de son corps contre la sienne et c'était délicieusement agréable. Mais il savait que ça n'irait pas plus loin. Il n'en éprouvait pas l'envie, de toute manière. Tout ce qu'il voulait, c'était trouver un moyen de se débarasser de ce soit disant pur et chaste jeune homme. " Mais ça serait avec plaisir mon petit Cupid..." Murmura t'il d'une voix malicieusement sensuelle, les lèvres à quelques centimètres des siennes.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyMar 19 Mar - 17:45

Cléo était un être complexe, une sorte de Janus, ce dieu à deux visages. Sauf que Cléo était bien plus jeune, n’avait qu’un seul visage – au demeurant magnifique – et était plus qu’attirant. Sous son visage fin et ses airs riants, sous son sourire charmeurs et ses yeux brillants semblaient parfois poindre les prémisses d’un masque froid, sans cœur et sans reproche. Ce double visage était trop perturbant pour pouvoir être celui d’une personne qui n’avait rien à cacher, qui était aussi pure et chaste que lui-même pouvait l’être. Il n’attendait pas de la race humaine qu’elle se comporte aussi exemplairement que lui-même et il ne prétendait même pas s’ériger en modèle à suivre pour tous. Tout ce qu’il prétendait être – et était véritablement – c’était cette Haute Autorité Morale au sein de l’école. Mais il avait bien compris depuis longtemps que c’était peine perdue pour le jeune Cléo, déjà plus que perverti par certains de ses camarades de classe dont il ne citerait pas le nom – et je ne le ferais vraiment pas cette fois-ci. C’était un petit jeu pervers auquel il était en train de jouer tous les deux, il en avait effectivement conscience. Ils étaient parfaitement seul de ce qu’il comprenait dans cette Grande serre immonde, esseulés comme pouvaient l’être Vendredi et Robinson sur leur île perdue. La pression se desserra lentement autour de ses poignets et surpris, il se hâta de les faire tourner et de les masser légèrement pour qu’ils retrouvent véritablement cette impression de liberté sans pour autant qu’ils ne ressentent encore la présence fantôme des mains du jeune homme autour d’eux comme cela peut arriver après de trop longues minutes d’un emprisonnement forcé. Mais ce n’était pas pour autant qu’il pouvait s’enfuir. Il restait désespérément devant lui, tandis que dans son dos se faisait toujours sentir le contact froid et dur d’une des nombreuses vitres trop sale de la Serre, priant intérieurement pour ne pas que des microbes, des insectes ou des bactéries ne viennent forcer l’intégrité si importante à ses yeux de son corps et ne le rende malade. Mais cette libération inattendue lui donna aussi quelques précieuses secondes pour mieux regarder le visage de son compagnon, y trouver les traces de la culpabilité qui le rongeait intérieurement, des squelettes dans le placard qu’il tentait de garder à l’intérieur alors que lui-même avait réussi à en sortir, les preuves que son acharnement à ne rien vouloir révéler qui faisaient de lui un coupable idéal. Il eut à peine le temps de se plonger dans ses beaux yeux bleus et de tenter de s’y retrouver pour au final mieux s’y perdre quand sa voix claire le fit sortir de sa torpeur mystique.

CLEO – Ecoute, je ne sais pas ce que tu imagines sur moi, mais je n’ai pas envie de m’énerver. Arrête de me suivre.

Le sourire qu’il affichait en coin prouvait le contraire. Il ne parvenait pas véritablement à l’analyser, à en saisir toutes les subtilités, à comprendre s’il voulait ou non qu’il arrête de le suivre. Son sourire semblait trahir ses pensées profondes et contredire manifestement ses propos. Surtout qu’il continuait de se tenir devant lui, ne semblant lui laisser aucun échappatoire si ce n’était celui de le frapper, de le pousser et de s’enfuir en courant. Une attitude pas très digne d’une Haute Autorité Morale cependant. Il s’imaginait pleins de choses à vrai dire sur Cléo. Trop de choses même peut-être pour être certain qu’il ne cachait rien du tout, qu’il était aussi Pur & Chaste que lui-même pouvait l’être. Il sentait son souffle chaud sur son visage, un souffle qui voulait à la fois dire tout et son contraire, l’attraction qu’il pouvait avoir pour lui comme l’exaspération qu’il tentait tant bien que mal de faire poindre dans ses propos. Grand-Mère Rita aurait été de bon conseil à ce niveau-là et avec son extraordinaire talent aurait sans doute pu déterminer les véritables intentions du Serdaigle. De toute façon, c’était un conseil purement en l’air et il ne comprenait pas pourquoi le jeune homme s’entêtait à les faire. Il lui avait déjà faire la même remarque quelques semaines plus tôt et il devait bien se rendre à l’évidence que les mots seuls ne marcheraient pas. Pour toute réponse, il se contenta de prendre un air faussement outré par une telle accusation, préférant rester sur sa première ligne de conduire, à savoir celle d’une coïncidence et rien de plus.

CLEO – A moins que, secrètement, tu aies envie que je te viole dans un endroit désert comme celui-ci et c’est donc pour cette raison que tu me stalkes sans arrêt ?

Cupid se retint de lui exploser de rire en plein visage. Il avait du mal à contenir le fou rire qui venait de s’emparer de lui. Janus, c’était bien un surnom qui pouvait véritablement lui convenir. Il n’avait jamais pu imaginer que le jeune homme lui ferait de telles propositions. Il restait cependant certain qu’il ne franchirait jamais le pas entre ce qu’il déclarait et ce qu’il ferait. C’était évident. L’acte ne suit pas toujours la parole et dans un tel cas, ce ne serait sans doute certainement jamais. Il avait beau mettre sa jambe entre les siennes, faisant monter d’un cran la tension sexuelle plus qu’apparente dans la pièce. Il avait beau mettre les mains de chaque côté de ses hanches, il savait qu’il ne franchirait jamais le pas qui séparait les fantasmes de la réalité. Il se mordit la lèvre inférieure en le regardant dans ses magnifiques yeux bleus, y cherchant un quelconque appui de ses propos sans y trouver quelque chose de consistant. Il y avait dans cette situation une grande contradiction que ne faisait que prouver à Cupid que l’autre ne savait pas ce qu’il désirait réellement. S’il ne voulait pas révéler ses moindres secrets, s’il ne voulait pas qu’il le suive, il devrait le laisser partir, fuir. Au lieu de ça, il lui bloquait le chemin en le mettant dans une situation plus ou moins inconfortable. Ses lèvres étaient à présent toutes proches des siennes, rouges, détonnant au milieu de son visage quelque peu blanchâtre, sans doute encore sous le choc d’avoir découvert que Cupid était encore à sa suite tandis que les pommettes de Cupid se coloraient au contraire sous la sensation de la jambe de Cléo si proche de son intégrité physique.

CUPID – Tu ne devrais pas faire de telles propositions indécentes, Forester. Tu ne sais pas où cela peut te mener.

Il lui semblait qu’il pouvait se permettre de pousser un peu plus en avant la mise en danger de son intégrité physique dans une telle situation. Avec un peu de chance, cela déstabiliserait le jeune homme, le forçant à avouer une vérité qu’il cherchait tant à cacher. Jouer de ses charmes lui avait parfois valu quelques belles surprises. Il détacha son dos de la sale vitre pour rapprocher un peu plus son corps de celui de Cléo, lui soufflant un air chaud vanillé dans le cou, attendant que les poils s’hérissent sous cette délicate attention. Le corps ne mentait jamais alors que les paroles qui sortent de la bouche tentent désespérément de faire mentir ces réactions naturelles. Il passa ses fines mains autour de la nuque de Cléo, rapprochant un peu plus ses lèvres de siennes, détournant au dernier moment le mouvement pour aller lui susurrer de douces paroles dans le creux de l’oreille.

CUPID – Je sais que tu fais partie de l’Ombre. Ne nie pas.

Prêcher le faux pour obtenir le vrai. Prêcher le vrai pour obtenir le faux. Bref. Tous les moyens sont bons pour obtenir une information et faire semblant de la posséder était une technique éprouvée qui portait généralement ses fruits. Le souci apparent d’un tel mensonge était qu’il ôtait tout intérêt à la découverte de nouveaux secrets. Son vis-à-vis allait sans doute se contenter d’infirmer ou d’affirmer une telle constatation et ne lui en dirait pas plus sur les autres cadavres qu’il cachait dans ses placards. Mais une fois que la porte était entrouverte, il n’était guère difficile de l’enfoncer à grand coups de haches pour y pénétrer entièrement. L’esprit humain semble ainsi fait. Le contact froid et humide de la peau de Cléo contre la sienne le répugnait particulièrement. Il fallait toutefois parfois aller au charbon pour obtenir ce que l’on désirait par-dessus tout.


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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyLun 25 Mar - 4:39

" Tu ne devrais pas faire de telles propositions indécentes, Forester. Tu ne sais pas où cela peut te mener." Oh et bien si, en réalité, Cléo voyait très bien où ça pouvait le mener... Il était simplement surpris que Cupid réponde cela... Lui qui prétendait toujours être un saint parmis les saints, il s'était attendu à ce que sa remarque le mette mal à l'aise, mais c'était tout le contraire qui s'était produit. C'était étrange et... intéressant. Son regard ne quitta pas le visage de son interlocuteur tandis que se dernier se rapprochait un peu trop prêt de lui pour que ce soit innocent, jusqu'à ce que sa bouche ne disparaisse pour s'enfouir dans son cou. Une forte odeur de vanille lui parvint jusqu'aux narrines alors qu'un frisson tentateur le parcourait de haut en bas sous le souffle du Serdaigle... Damn. C'est qu'il était presque sexy, le bougre. Il devait avouer qu'en réalité, si Cupid ne s'était pas tant appliqué à lui pourrir la vie, il l'aurait gravement attiré... Cléo ne chercha pas à se dégager lorsque le joli skeeter passa ses bras autour de sa nuque. Il cru qu'il allait l'embrasser et au dernier moment, il se détourna pour retourner au creux de son oreille, et le blond dut à nouveau réprimer un violent frisson. " Je sais que tu fais partie de l’Ombre. Ne nie pas. " Le petit vicieux... Cléo sentit son coeur battre un peu plus vite dans sa poitrine. Il savait ? Comment ? C'était trop étrange... Avait-il des preuves au moins ? Il resta un instant sans voix, ne sâchant pas trop comment réagir face à cette affirmation. Il était dans une mauvaise position. Cupid avait mis la main sur un de ses secrets et il ne savait pas comment. Il ne pouvait pas nier s'il avait une preuve. Mais il ne pouvait pas non plus l'affirmer, cela aurait été s'avouer vaincu face à la sournoiserie de celui qui lui faisait face. Et Cléo avait beaucoup trop d'orgueil pour s'avouer vaincu face au premier venu. Néanmoins... S'il était pour le moment bloqué, il allait évidemment s'assurer que Cupid ait un juste retour de baton, dans un avenir proche... Peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain... Mais il l'aurait, indéniablement.
Si Cupid affirmait cela sans preuve uniquement pour lui faire cracher le morceau, alors Cléo ne risquait rien. Mais s'il avait des preuves, dans ce cas il allait devoir les supprimer... Le Serdaigle posa délicatement une main sur son torse. Oubliée, la violence des derniers minutes... Il avait décidé de rentrer dans le jeu du fouineur. Ses doigts caressèrent un peu son abdomen à travers le tissus noir tandis que sa seconde main venait voleter vers ses hanches dans un touché léger mais incisif... A son tour, Cléo chuchota d'une voix grave et chaude : "As-tu seulement les preuves de ce que tu affirmes, Cupid ?" Il se recula un peu pour poser son front contre le sien, son nez touchant presque celui de son ennemi, soufflant distraitement sur les lèvres de ce dernier... " On a bien du t'apprendre à ne jamais accuser sans argument valable, dans le cas contraire ça s'appelle de la diffamation." La main qui était posé sur la hanche de Cupid se déplaça jusqu'au creux de ses reins. Ils jouaient à un jeu malsain, où la tension était perpétuelle... ça lui plaisait beaucoup, mais il ne l'avouerait jamais au petit malin qui osait lui tenir tête... Bien sur, il n'omettait pas l'idée que Cupid puisse lui mentir. Peut-être qu'il pouvait prétendre avoir une preuve alors qu'en réalité il n'en avait aucune, et dans ce cas c'était Cléo qui la lui fournirait s'il ne faisait pas attention. Et peut-être avait-il une preuve et lui dirait le contraire dans le but de ne pas éveiller ses soupçons. Cléo avait du mal à anticiper les mouvements de son adversaire. C'était un peu comme un jeu d'échecs, et même s'il adorait la logique, les jeux d'échecs ce n'était pas vraiment son dada. " Qu'est ce que ça t'apporterait que je confirme ta théorie ?" Murmura t'il à nouveau avec un petit sourire malicieux.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyLun 25 Mar - 20:45

Il fallait parfois donner son corps pour obtenir ce qui était plus important. Donner son corps reste cependant une expression peut-être un peu trop forte dans le cas présent. La limite restait bien évidemment son intégrité physique, qu’il n’abandonnerait jamais, même pour une information vitale, de première importance. Là, il s’agissait seulement de faire miroiter quelque chose d’inaccessible au pauvre jeune homme qui lui faisait face et qu’il n’obtiendrait jamais. Mais le simple fait de savoir que cette chose était là, devant lui, quasiment à portée de main serait sans doute suffisante pour le faire craquer. Il s’agissait avant tout de jouer avec ses nerfs, de lui faire croire tout et son contraire, de l’empêcher de se concentrer suffisamment, de lui faire relâcher son attention sur le fait qu’il souhaitait à tout prix cacher quelque chose et ensuite s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte pour lui arracher des mains ses secrets si savamment gardés. Sur le papier, cela semblait effectivement un plan parfait. Tout comme dans la bouche de Grand-Mère Rita. Il fallait cependant bel et bien avouer que tout cela semblait vain et difficile à mettre en pratique. Il ne disposait de toute évidence pas de tout le talent oratoire de son ancêtre, de cette capacité qu’elle avait à trouver le point faible des gens et d’appuyer là où cela faisait mal. Cléo n’échappait malheureusement pas à la règle et le simple fait qu’il ait cette capacité à incarner la douceur de ses traits et la noirceur de son âme, en changeant en si peu de temps de façade était à la fois déstabilisant et déroutant. Il n’arrivait pas à le capter, à comprendre ce qui se passait dans son esprit. Un léger frisson parcourut la peau du jeune homme en même temps que le sang dans ses veines paraissait s’accélérer, comme aspiré par son cœur qui aurait augmenté son battement. Cela aurait bien évidemment pu être un signe. Le souci était que Cupid ne savait pas à quoi il pouvait bien correspondre. Etait-ce à cause du souffle chaud dans son cou, de la proximité de ses lèvres à côté des siennes ou était-ce à cause de la pseudo-révélation qu’il venait de lui faire. Les deux évènements étaient quasiment arrivés simultanément, il ne pouvait pas être totalement certain de la cause. Cela aurait été tellement beaucoup plus simple pour obtenir l’information qu’il recherchait. Ou pas d’ailleurs. Savoir que Cléo éprouvait une certaine attirance pour lui ne lui était absolument d’aucun secours et ne servirait sans doute jamais comme levier pour obtenir la moindre chose de lui, même si l’amour rendait aveugle et faisait faire des folies à autrui. Bien évidemment, cela ne semblait pas aussi facile que prévu. Cléo ne semblait pas vouloir craquer facilement. Il semblait même se prendre au jeu. Cupid devait se surveiller et devait le surveiller pour ne pas que la situation ne dégénère. Un frisson parcourut son corps de la tête aux pieds en sentant les mains de Cléo se poser sur lui. Ce n’était pas un véritable fantasme mais le contact masculin sur lui ne pouvait que le rendre heureux. Il ne devait pas non plus montrer trop son enthousiasme mais parfois le corps prenait le pas sur l’âme, avec des réactions un peu trop voyantes. La voix chaude et grave du jeune homme se fit entendre dans son oreille, un léger accent tendre dans la voix.

CLEO – As-tu seulement les preuves de ce que tu affirmes, Cupid ?

Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune Serdaigle. Bien évidemment, il ne s’attendait à ce qu’il se rende aussi facilement, qu’il avoue un tel secret sous la simple pression sexuelle et orale. Il s’attendait à un peu de défense de sa part. Grand-Mère l’avait prévenu sur ce point. Même si tout partait d’une simple intuition et qu’il n’avait absolument aucune véritable preuve matérielle de ce qu’il avançait, il devait continuer de le faire croire, l’insinuer tout du moins tout en se cachant derrière un énorme écran de fumée. La présence physique aussi proche de lui le rendait tout de même légèrement mal à l’aise. Le contact avec la peau de Cléo n’était pas dérangeant dans un certain sens mais quand c’était la peau d’autrui qui touchait la sienne, cela avait le don de l’irriter au plus haut point. Front contre front, nez contre nez, lèvres devant lèvres. Une tension intense et absolument immonde avait envahi la pièce.

CLEO – On a bien dû t’apprendre à ne jamais accuser sans argument valable, dans le cas contraire, ça s’appelle de la diffamation.

Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres. Cléo ne faisait que confirmer ce qu’il savait déjà. C’était la base de tout acte de chantage. Mais il voyait mal le jeune homme lui intenter un tel procès sous un tel prétexte. Dans le pire des cas, en dernière extrémité car cela bafouait légèrement ses principes moraux, il lui collerait sa langue au fond de sa gorge pour l’obliger à se taire. Mais en arriver à un tel point lui semblait tout bonnement inacceptable. Il valait bien mieux que cela. La main glissa le long de son dos, allant se poser dans le creux de ses reins. Il semblait loin le temps de la violence où il lui plaquait avec une certaine tendresse les poignets contre de sales vitres, où il l’empêchait de faire le moindre mouvement, maintenant la pression sur son corps par une jambe habilement placée à côté de son entrejambe. Une véritable tendresse semblait s’être emparée de Cléo, prouvant une nouvelle fois à quel point il pouvait jouer à un double jeu. Mais ce n’était pas avec de tels gestes affectueux qu’il réussirait à le détourner de la Vérité qu’il recherchait. Il ne faisait même que confirmer ses doutes en tentant de trouver un autre sujet de préoccupation pour son attention.

CLEO – Qu’est-ce que ça t’apporterait que je confirme ta théorie ?

Le murmure résonna encore de longues secondes dans l’oreille de Cupid. La question était plus que pertinente. S’il confirmait sa théorie, cela n’apporterait sans doute rien sur le moment, si ce n’était l’Information. Il pourrait l’utiliser dans l’instant ou attendre un moment plus propice. Le chantage avait définitivement quelque chose de jouissif. Plus que le sexe selon lui. Il verrait bien en temps voulu. Il était cependant nécessaire de reprendre l’avantage physique et oral sur son adversaire, de ne pas lui laisser une seule porte de sortie, de continuer à le mener dans ce bateau affectif dans lequel ils s’étaient tous les deux laissés embarquer. Sa main gauche continua d’appuyer une légère pression sur le cou du jeune homme tandis que sa main droite se glissait le long du torse de Cléo, descendant assez bas pour espérer avec une certaine réaction mais assez haut pour n’avoir l’air ni d’une traînée ni trop désespéré. Il laissa son front collé à celui de Cléo pour tenter de lui prouver que non, cela ne le gênait absolument pas. Il entrouvrit légèrement ses lèvres, laissant échapper une longue respiration chaude et vanillée et se mordit délicatement la lèvre inférieure.

CUPID – Tu me prends pour un amateur, Cléo ?

Il s’amusait à alterner l’usage de son nom et celui de son prénom. Alors que le premier n’instaurait sans doute aucun un rapport de force dont il prenait vraisemblablement la dominance, le second était beaucoup plus égalitaire, les plaçant indéniablement sur le même pied. S’abaisser de cette façon était aussi une manière de dire à son vis-à-vis qu’il était lui aussi capable de faire des efforts, à condition que cela aile dans les deux sens. La réciprocité était une vertu qu’il chérissait par-dessus tout. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, le souffle chaud se répercutant sur le visage de Cléo pour revenir vers sa bouche et son nez. La proximité des deux visages lui était tout bonnement insupportable. Il fit cependant un pas en avant, rapprochant un peu plus son corps de celui de Cléo, laissant à peine leurs mains respectives entre les deux torses.

CUPID – Tu ne nies pas en tout cas. Je note ça.

Un nouveau sourire – c’est fou le nombre de fois où il peut sourire durant ces quelques minutes, un peu trop pour être honnête et sûrement assez pour lui donner des rides autour des lèvres avant l’heure, mais là n’est pas la question – s’afficha sur son visage. Un silence était parfois plus éloquent qu’une véritable réponse construire. Il fallait le pousser dans ses derniers retranchements à présent, le pousse à commettre un faux pas, n’importe lequel. Quelque chose qui lui permettrait sans aucun doute d’obtenir l’information tant recherchée. Les doigts de sa main gauche longèrent délicatement le cou de Cléo, remontèrent le long de son menton et passèrent le long de ses lèvres.

CUPID – J’ai mes sources au sein de l’Ombre. A partir de là, il n’est pas difficile d’en savoir plus.

Là encore il s’agissait d’un mensonge plus qu’éhonté. Mais la conviction dans sa voix – du moins l’espérait-il – devait faire le reste. Un nouvel insecte vint se poser sur son blanc cou mais il n’y prêta guère attention. Ses yeux se perdaient dans ceux bleus de Cléo, tentant d’y entrapercevoir la Vérité qui semblait encore malheureusement lui échapper.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyLun 25 Mar - 22:40

Tendu mais gardant un air décontractré, Cléo attendait la réponse à sa question.. Car de la dépendrait tout ce qu'il dirait. Il ne savait pas trop ce qu'attendait Cupid de lui, et il avait besoin de savoir pour pouvoir riposter et se défendre... De toute évidence, son homologue voulait simplement le pousser à divulguer ses secrets, concernant l'Ombre, et tout le reste... Dans le but de faire du chantage, d'obtenir un moyen de pression. Le blond connaissait bien ces méthodes pour les avoir lui même déjà mises en pratique, mais en être la victime n'avait jamais été dans son programme. Et si Cupid était assez fou pour croire qu'il pouvait réussir à piéger Cléo dans ce jeu de manipulation, il risquait de se brûler douloureusement les ailes... Il sentit la main droite de Cupid se frayer un chemin le long de son torse, lui arrachant quelques frémissements, prémisses du désir qui naissait aux creux de son ventre. Il vit ses lèvres rosées s'entrouvrirent, se faire mordiller légèrement... Signe de nervosité, ou souffrait-il simplement de ne pas pouvoir subir le jeu des siennes ? "Tu me prends pour un amateur, Cléo ?" Un souffle chaud caressa la peau de son visage et Cléo respira à nouveau une odeur de vanille. Une odeur naturelle particulièrement délicieuse qui donnait envie au Serdaigle de goûtter à cette peau, de la marquer, de s'en imprégner... Mais il ne cèderait pas. Pas maintenant du moins. " Tu ne nies pas en tout cas. Je note ça." C'est ça, prends note mon cher. Cléo répondit au sourire de son interlocuteur par un léger sourire moqueur. La main de Cupid remonta vers son visage, frôla son cou, provoquant de nouveaux frissons et de nouveaux délices avant d'arriver à son menton puis ses lèvres qui furent parcourues d'un tremblement. La tentation brûlait ses veines et inconsciemment, il déposa un baiser sur ces doigts maudits, en savourant la douceur l'espace de quelques secondes. "J’ai mes sources au sein de l’Ombre. A partir de là, il n’est pas difficile d’en savoir plus." Hm, vraiment ? Cupid avait-il d'autres victimes que Cléo au sein de l'Ombre dont il avait percé le secret et faisait à présent chanter ? Si cette information était vraie _ et Cléo en doutait même s'il ne pouvait pas l'ignorer _ alors il allait falloir vérifier ça... C'était dangeureux d'avoir des membres aussi facilement influençables. Lentement, le Serdaigle retira sa main du torse de Cupid et ses doigts caressèrent sa joue, avant d'aller trouver ceux de Cupid pour remonter sa main vers sa bouche. Il mordilla le bout de ses doigts, une lueur un brin lubrique au fond des yeux, avant de le libérer pour s'écarter brusquement, mettant fin à tout contact. Naturellement, il sortit son paquet de cigarettes, son briquet et en attrapant une entre ses lèvres, l'alluma. Il inspira une longue minute sans quitter Cupid des yeux, son regard se faisant un peu plus dur mais sans perdre l'éclat de désir que son interlocuteur avait su faire naitre... Puis il revint vers lui, et, le souffle court, tira une nouvelle fois sur sa clope avant de souffler la fumée dans le visage du fouineur. Il le vit cligner des yeux et eut un sourire attendri. " La fumée... ça pique hin ?" Lâcha t'il distraitement avant de l'enlacer à nouveau, pour l'attirer vers lui avec force, écrasant ses lèvres contre les siennes pour lui voler un baiser. Il joua un instant avec la pulpe avant de se perdre dans sa gorge qu'il mordilla jusqu'à laisser de petites marques pourpres qui tranchaient impitoyablement sur la blancheur de sa peau. Puis, d'une voix narquoise, il murmura : " Mon cher Cupid... Si tu as tes propres sources au sein de l'Ombre, je ne vois pas l'utilité pour moi de confirmer ou de nier ton accusation. Si tu veux une réponse, vas donc demander à ta "source", à condition bien sur qu'elle existe vraiment..." Il tira sur sa clope et cette fois, tourna la tête pour recracher la fumée hors d'atteinte du beau visage qui lui faisait face.
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MessageSujet: Re: Here Comes The Sun   Here Comes The Sun EmptyMer 3 Juil - 9:01

Il lui semblait qu’il n’avait pas besoin d’aller plus loin dans son investigation concernant le jeune homme. Il avait réussi à son sens à réunir toutes les informations qui lui étaient nécessaires. Il n’avait jamais eu besoin d’aveux clairs et nets de la part de ses victimes. Il lui suffisait de lire entre les lignes, de comprendre entre les demi-mots, rien de bien compliqué à dire vrai. Il était sûr de ce qu’il avançait à présent. Le fait de ne pas vouloir se défendre, d’arguer de façon souterraine que la présomption d’innocence devait dans ce cas prévaloir n’était nullement suffisant à ses yeux. Il pouvait encore continuer pendant des heures et des heures, d’avancer des hypothèses toutes aussi hasardeuses les unes que les autres. L’autre semblait vouloir continuer dans un entêtement pathétique à nier encore et encore une Vérité qui était indéniablement apparue au grand jour et qui risquait de se retrouver dans toutes les bouches des couloirs de l’école. Après tout, pour saper l’autorité de l’Ombre, il n’y avait rien de tel que de saper sa base de membres en la dévoilant au grand jour. Sans forcément faire partie de l’Ordre, il était plus facile pour des tierces personnes de surveiller les membres occultes au sein de l’école, de les dénoncer au plus vite. Et ces mêmes membres trouveraient leurs actions ralenties au possible en se sachant ainsi surveillés de la sorte. N’importe qui pourrait avoir ce courage d’aller vendre la mèche concernant leurs faits et gestes et on ne pourrait ainsi plus compter sur personne pour vous couvrir. La situation deviendrait vite intenable. Mais l’autre semblait se retenir à ce faible espoir qu’il pouvait le détourner de sa quête de la Vérité en le touchant. Il détestait cela. Sentir une peau étrangère le frôlait était une chose qui le révulsait comme jamais. Sa joue, sa main. Il ne pouvait cesser d’imaginer tous les microbes qui pouvaient s’accrocher au passage, passer ainsi d’un corps à l’autre. Il n’en était pas certain, mais il lui semblait que les morpions de Cléo risquaient fortement de venir sur lui, de lui en donner tous les symptômes, mettant ainsi à mal sa Pureté et sa Chasteté jusque-là si jalousement sauvegardée. Lorsque ce dernier mit fin à tout contact entre eux deux, un soulagement passa sur son corps, libéré ainsi de toute l’emprise que l’autre pensait exercer sur lui alors qu’il n’avait eu qu’une seule chose à l’esprit, que ce contact soit le dernier, qu’il parvienne enfin à s’échapper par la porte, s’enfuir et surtout se laver, retirer de sa peau toute la crasse qui s’était jusqu’alors incrustée, sous ses ongles, sous ses yeux, sur sa peau, partout. Ses cheveux semblaient même souffrir le martyr dans cette atmosphère humide aux insectes nombreux. En le voyant sortir une cigarette, une seule pensée traversa son esprit. Ses vêtements et surtout ses cheveux allaient sentir la fumée. C’était une idée insupportable. Plusieurs shampoings ne parviendraient sans doute pas à faire partir cette odeur nauséabonde. Il avait tellement envie de lui faire avaler sa cigarette, de le pousser à terre pour s’enfuir mais ce n’était pas son genre. Il restait de toute façon certain que la violence n’était jamais une solution à ces problèmes.

CLEO – La fumée … ça pique, hein ?

Il ne répondrait pas à cette pique plus que mal venue. Bien entendu que la fumée piquait mais il était habitué. Il avait passé toutes ses vacances chez Grand-Mère et il savait pertinemment que la fumée piquait. Grand-Mère avait d’ailleurs tenté désespérément de le convertir à ce petit plaisir coupable mais sa propre mère ne l’avait jamais encouragé sur cette voie. Soudain, un contact lui fit cesser toutes ses pensées, l’interrompant outrageusement dans le fil que son esprit tentait tant bien que mal de suivre avec une certaine aisance. Un nouveau contact humain, peau contre peau, lui fit hérisser les poils de ses bras. Comment osait-il à nouveau le toucher de la sorte. Et la prochaine étape, c’était quoi ? Se faire des tresses dans les cheveux en se racontant leurs déboires avec Sixte ? La folie semblait véritablement s’être emparée des élèves depuis que l’année scolaire avait commencée. Ils ne semblaient respecter plus rien du tout, même pas la Haute (figure d’) Autorité Morale qu’il incarnait. Et c’est là que la scène bascula finalement et définitivement dans l’absurdité la plus totale, lorsque leurs lèvres se rencontrèrent le temps d’un baiser auquel bien évidemment Cupid ne répondit pas. Lorsque l’autre se détacha enfin, il put prendre une véritable respiration avant de pousser un petit cri qui pouvait ressembler à s’y méprendre à un gémissement de jouissance pour une oreille non attentive, en le sentant s’activer dans son cou et de le marquer du bout de ses dents. C’était un comportement plus qu’inacceptable mais il n’avait malheureusement pas les compétences nécessaires pour punir l’affront qui lui avait été fait. Et ne voulait pas non plus passer pour le délateur qu’il n’était pas. Mais ce comportement était inacceptable à tel point que je me sens obligé de le répéter une seconde fois en si peu de temps.

CLEO - Mon cher Cupid ... Si tu as tes propres sources au sein de l'Ombre, je ne vois pas l'utilité pour moi de confirmer ou de nier ton accusation. Si tu veux une réponse, va donc demander à ta "source", à condition bien sûr qu'elle existe vraiment ...

Dire qu’il semblait réellement penser que le mettre sur une fausse piste, que l’embrasser et le déstabiliser de la sorte pouvaient tout à fait suffire à le détourner de la Vérité tant recherchée. Il avait de toute façon la réponse à sa question depuis déjà de longues minutes. Il était temps de mettre fin à leur entretien impromptu, de saisir la chance qui lui était donnée de s’enfuir dans le lointain, le plantant là tout en ayant remis d’abord les choses au clair. Il ne fallait pas que l’autre puisse un seul instant croire s’en tirer sans une égratignure. D’un coup d’épaule, il poussa légèrement le jeune homme avant de lui asséner une claque sur la joue gauche. Habituellement, il ne faisait pas tant de manière mais on venait de violer son intégrité physique et s’il se laissait ainsi faire, Dieu seul savait ce qui pouvait bien suivre. D’un geste de la nuque, il remit ses cheveux en place, avançant de quelques pas pour se retourner et regarder l’autre dans les yeux, savourant au passage de voir qu’il avait réussi à le marquer lui aussi, d’une toute autre manière cependant.

CUPID – Tu te prends pour qui, Forester ?
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