Sujet: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 8:19
abraham deirdre brunon potter
(lolita pill)▽ mort sur le coup. mort. je crie l'atroce réalité de cette vie de merde qui donne, et qui reprend. je crie ce qu'on a vécu, ce qu'on aurait pu vivre encore. je crie ce qu'il est. était. ce qu'il aurait pu devenir. je crie ma détresse, ma douleur, mon amour, mon amour, mon amour...
carte d'identité
→ Nom : Potter. Mondialement célèbre dans le monde sorcier. Partiellement reconnaissant, partiellement vindicatif. Peut importe les pensées des sorciers à l'égard de celui qui a survécu, tout le monde le connait. Abraham, quant à elle, aurait encore préféré s'appeler Weasley. Prénom(s) : Abraham, Deirdre, Brunon. Sans réelle signification. Parait-il qu'elle aurait failli s'appeler comme sa grand-mère qu'elle n'a jamais connue mais ce ne fut finalement pas le cas. Elle adore son prénom, peut-être est-ce du au fait qu'il soit masculin, ou autre. La brune n'est pas du genre à chercher à savoir le pourquoi du comment de ce genre de choses, elle réfléchit bien assez à son gout en dehors de ça. Surnom : Elle est parfois surnommée Abby par son entourage, familiale comme amical. Âge : Elle est aujourd'hui âgée de dix-neuf années. Date et Lieu de Naissance : Abby est née un certain sept aout, non loin de la capitale anglaise. Nationalité : Totalement anglaise, que ce soit du coté de sa mère ou de son père. Pureté du sang : Sang-mêlé. Sa mère est une sang-pur et son père un sang-mêlé, sa grand-mère maternelle étant été une née-moldue.Année d'étude & Maison : A l'âge de dix-neuf ans et n'ayant ratée aucun années, elle se trouve actuellement en sixième année. A son entrée à Poudlard à l'âge de quatorze ans, elle a à son plus grand désarroi intégré les Gryffondor. Orientation sexuelle : Totalement hétérosexuelle. État civil : Célibataire.
le sorcier en toi
Baguette : Il est sur que tout le monde se souvient de l'achat de sa première baguette et Abraham ne fait pas exception. Et comme nombreux d'élèves, il a été fort long de lui trouver la baguette qui lui convenait. Ou plutôt la baguette à qui elle conviendrait. Aucune ne semblait vouloir de la jeune sorcière, se refusant avec farouchement. Quatre précisément, au grand désarroi du cher Ollivander qui ne comprenait pas ce qui allait de travers dans ses plans, et de Abraham qui voyait ses doutes les plus enfouis se matérialiser à travers la volonté d'une baguette de bois. Le vendeur finit cependant par lui ramener celle qui l'accompagne depuis maintenant six ans. Taillée dans un bois de rosier, elle est d'une douce couleur beige irisée de brun. D'une longueur de trente et un centimètres, malgré la souplesse des rosiers, elle reste assez rigide mais des plus compatible avec la souplesse des mouvements d'Abraham. L'instrument de magie contient une unique larme d'Abraxan, ce fier cheval sorcier français. Patronus : Abraham n'a jamais réellement réussit à former un patronus durable. Le souvenir ne serait apparemment pas assez puissant et elle les emmerde. Au fond parce qu'elle se sent seule à l'idée d'être incapable d'avoir une image assez puissante sur laquelle s'appuyer. La première fois qu'elle a tentée le sort, elle n'a réussi qu'à former un vague albatros maladroit qui n'a pas réussi à quitter le sol avant de s'évanouir. Elle a souvent tentée de reproduire ce qu'elle considère comme un exploit par la suite mais n'y est jamais parvenue. Épouvantard : Son épouvantard est un homme à capuche de grande stature. Elle ne voit pas son visage, resté dans l'ombre du vetement. Ce souvenir vient d'un évènement survenu alors qu'elle avait douze ans. Alors qu'elle était encore une fillette, elle se fit poignardé dans sa rue, alors qu'elle cherchait son abruti de chat. Elle ignore de qui il s'agissait ni pourquoi il a agit ainsi. Par magie, c'est une blessure bien vite guérie mais Abraham y repense souvent. Et au fond, ce qui l'effraie le plus, c'est certainement de ne pas savoir. L'inconnu est l'une de ses plus grande faiblesse. Particularité : La brune apprend l'occlumancie mais ne le pratique pas encore avec une grande perfection, elle s'approche de plus en plus d'une grande maitrise du don, après de long mois éprouvants d'apprentissage. En plus de cette particularité lié au monde magique, la lionne en possède une depuis sa naissance. En effet, Abraham a ce qu'on appelle une mémoire eidétique. Grâce à elle, elle retient absolument tout, les images, les mots, sans restriction, ce qui est souvent bien plus un inconvénient qu'un avantage, la jeune sorcière étant souvent sujette à de violentes migraines et à une constante remise en ordre des informations acquises. Options choisies & métier envisagé : Le métier qu'elle envisage est une notion bien trop lointaine pour elle. Elle n'arrive pas à y penser et n'en a strictement aucune idée, pas même une quelconque orientation. Elle est talentueuse et pourrait certainement réussir tout ce qu'elle souhaiterait entreprendre mais encore faudrait-il qu'elle s'intéresse au sujet un jour. Mais vu la peur de l'engagement et du futur qu'elle a, Abraham n'est pas prête de trouver l'illumination. Comme option l'année dernière elle a choisi SACM & arithmancie. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Une fois. Par curiosité. Par provocation. Sans ce rendre compte du réel mal que ça ferait à sa famille s'ils venaient à l'apprendre. Elle était seule et personne n'est au courant de l’événement. Elle n'a jamais réitéré l'expérience par fainéantise, la magie classique lui permettant, à ses yeux, déjà suffisamment. Plutôt Ombre ou Ordre ? Pourquoi ? La question à 10 000 gallions. Et si vous vous attendiez à une fervente partisane de l'Ordre, vous allez être déçue. Abby, elle se contrefout de ça, comme elle se contrefout de ce que vous pouvez bien en penser. Elle n'est ni pour les "gentils", ni pour les "méchants", appellation qu'elle trouve d'ailleurs réellement puérile, pour elle, c'est juste une question de point de vue. Totalement neutre malgré son patronyme, elle veut juste qu'on l'oublie un peu. Car au fond, Abraham, c'est encore juste cet enfant en recherche de celle qu'elle a vraiment envie d'être. La disparition d’un élève de Poudlard vous perturbe-t-elle ? Lune était un Gryffondor de la même année qu'Abraham alors bien sur qu'elle le connaissait. Mais elle ne sait pas quoi en penser. La brune n'est pas du genre à tirer des conclusions trop vite et ce pour tout en général, alors elle sera la dernière a juger qui que ce soit sur cette affaire. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne s'en soucie pas mais dans son obsession de se protéger du monde, elle en oublie parfois les autres qui le composent. Êtes-vous inquiet pour votre sécurité, celle de vos proches ? Pour ce qui est de sa propre sécurité, elle ne s'inquiète jamais, parfois dans une audacieuse assurance. Abraham est douée et elle ne le sait que trop bien, de plus, elle possède un orgeuil et une détermination acerbe qui lui font croire qu'elle peut se débrouiller seule. C'est une erreur et peut-être ne s'en rendra-t-elle compte que trop tôt. Mais dans tout son individualisme, elle fait bien plus attention aux autres qu'on ne le croit et ne fera jamais rien qui mettrait en danger une autre personne. Pour ce qui est des attaques en cours, elle s'inquiètera toujours pour sa famille, même si elle tente de ne pas le montrer outre mesure, il y a des limites à ne pas dépasser. Que pensez-vous des attaques de Pré-au-Lard ? Abby n'est pas une née moldue mais sa famille la met au moins autant en danger qu'eux, voir bien plus. Mais comme pour le reste, elle reste détachée de tout ça, ne prenant jamais parti aux débats sur le sujet, se contentant souvent d'hochet la tête sans avoir entendu la question ou bien de relever la tête d'un air interrogateur et évasif. S'engager dans le conflit, peut importe le camp, est la dernière de ses volonté. Peut-être jusqu'à ce que cela la touche plus intimement. Le gouvernement et les médias nient l’existence d’une force semblable aux Mangemorts. Et vous, vous en êtes où à ce sujet ? Seul le gouvernement peut réfuter une telle chose. Ils ont peurs. Ils sont lâches et surtout, ils se sentent en sécurité du haut de leur poste. Tout élève de Poudlard a conscience du mouvement qui se met en place, et la brune en fait parti mais comme dis plus haut, elle se contente pour le moment de faire la sourde oreille, snobant les provocations avec une indifférence et un brio exaspérant.
le moldu derrière tout ça
Pseudo : C'est quoi votre petit nom sur la toile ? Âge : vingt ans et (presque) toutes mes dents, si c'est pas fabuleux. Avatar : emily didonato. Fréquence de connexion : pas loin de l'ermite sans connexion. xD nan sérieusement, ça dépend du boulot que j'ai avec la fac. Comment as-tu connu le forum ? bazzart. Code :Code validé par LokiCopyright : bannières de tumblr, avatar de livia, icônes de meteorus.
Dernière édition par Abraham Potter le Sam 23 Fév - 21:33, édité 16 fois
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 8:20
this is my kingdom come
(watchmen) ▽ et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : «sauvez-nous». Et dans un murmure je dirai «non».
Une étoile. Un stylo. Un verre tordu. Un demi cœur. Une libellule. Un sourire. Ne pas s'arrêter, continuer de visualiser. Une horloge. Deux trains fumants. Un oursin. Ou bien est-ce une châtaigne, question de point de vue. Au final, ce ne sera jamais qu'une ombre de plus perdue dans le relief du plafond, se déformant au fil des heures pour ne finir à ressembler qu'à une vague silhouette sans visage. S'éloignant de cette image angoissante, Abraham laissa échapper un soupir et se tourna sur le coté, ramenant son drap sur ses épaules. Son regard étoilé glissa alors sur l'horloge suspendue au mur opposé, indiquant une heure des plus matinales, à laquelle il n'était pas permis de ne pas dormir. Sauf pour la brune, qui connaissait depuis maintenant un an des troubles du sommeil chroniques qui l'avaient introduit au monde de la nuit. Ses noirceurs, ses bruits inquiétants, mais aussi une lueur de quiétude qui n'appartenait qu'à lui, qu'à elle. Si l'anglaise avait apprit à aimer cet univers bien méconnu, elle restait humaine et la fatigue lui pesait plus que tout. Au début, elle s'était dit qu'il suffisait qu'elle se vide la tête, concentrant son esprit sur une tache bénigne et innocente. Inutile en somme. Certains comptent bien les lutins. Elle, elle comptait les taches. Désabusée, l'adolescente âgée de treize ans à cette époque s'assit sur son lit, balançant d'abord ses pieds nus d'un air hésitant avant de les poser sur le parquet froid de sa chambre. La maisonnée était réduite à un silence uniquement entrecoupé par les grincements naturels de la battisse de bois. Sans faire de bruit, la jeune fille sortit de sa chambre, tentant de minimiser au maximum les lugubres grincements de la porte ainsi que, par la suite, ceux de l'escalier s'étendant sur sa droite. Sa main glissait avec négligence sur la rambarde alors que le regard cristallin de l'adolescente scrutait l'obscurité du salon. La vaste pièce était uniquement éclairée par les rayons lunaires traversant les diverses fenêtres. Abraham connaissait chaque détail de l'endroit, de la vieille édition de la gazette jusqu'à la nappe de la table aux traces de griffe laissé par Lucifer sur un coin. Ce chat était une véritable terreur et à vrai dire, la Potter ne l'aimait pas vraiment et ne manquait pas une occasion de lui pourrir la vie. Ce qui était d'ailleurs réciproque. Mais cette nuit-là, tout ça lui semblait loin, trop loin. Vivant la scène d'un regard extérieur, elle avait l'impression de n'être que spectatrice de la vie d'une fille qui n'était pas elle. Étrange scenario théâtrale à consonance autant comique qu'elle en était tragique. Pièce imprévisible et lunatique. Certainement ennuyante. Traversant la pièce, elle se saisit du gilet de sa mère laissé là et, telle une ombre automate, elle ouvrit la porte donnant sur la rue. Aout tirait sur sa fin et les chaudes nuits d'été commençaient à laisser place à la fraicheur automnale. Abraham prit une grande inspiration, tentant de s'abreuver tant qu'elle le pouvait de l'air nocturne, laissant ses sons l'emporter. Miaulements suraigus de chats, hululement d'une chouette dans le bois non loin, le ronflement de son moldu de voisin qui avait laissé sa fenêtre ouverte, le halètement d'un vieux lampadaire à l'ampoule mourante. Ce fut un bruit de porte dans son dos la fit sortir de sa torpeur chimérique alors qu'elle se retournait pour apercevoir la douce silhouette de sa mère. Si elle avait toujours quelques problèmes relationnels avec figure paternel de la maison, Abraham aimait désespérément sa mère avec qui elle avait toujours eu un lien très fusionnel. « Je ne pensais pas avoir fait autant de bruit. » Sa mère s'approcha d'elle un sourire gentil et amusé sur le visage. « Chérie, un troll en aurait moins fait que toi. » L'enfant réussit à esquisser un sourire forcé avant qu'il ne s'évanouisse. Elle était en colère. Toujours se même sentiment qui l'envahissait, lui pourrissait le corps jusqu'au cœur, sans qu'elle ne sache pourquoi, ni pour qui, ni comment. C'était au-dessus de ses forces. Et cette nuit, elle était en colère. « Encore ces insomnies ? » Sa fille hocah la tête, laissant les bras maternels entourés ses frêles épaules. Le silence entre les deux s'installa quelques secondes, Ginny attendant qu'Abraham le brise, se confit à elle. Mais même en étant aussi proche d'elle qu'elle le pouvait, parvenir à faire s'ouvrir la jeune sorcière sur ses peurs tenait bien plus de l'utopie. « Tu devrais rentrer Abby, demain est un grand jour, il faut que tu sois en forme. » Les yeux de la brune se baissèrent avec frustration sur le sol à l'entente de ses mots. Demain, c'était son entrée à Poudlard. Et c'était certainement l'un des derniers endroits où elle envie d'aller et l'idée de devoir y passer 7 ans la rendait malade. Car Abraham était comme ça. Un électron libre, perdu. Entre le monde réel et l'univers chimérique qui hantait son esprit tourmenté. Entre celle qu'elle croyait être, celle qu'elle aurait voulu être et celle qu'elle était vraiment. Sans perception justifiée d'elle-même, elle errait à la recherche d'un monde à sa taille.
« Gryffondor ! » Salle face de gobelin mal peigné. Sac à gargouilles. Face de troll. Stupide chapeau. Va chier. Abraham où l'une des seules élèves de Poudlard à insulter le Choixpeau dès son premier jour dans la célèbre école de magie. Jusqu'au moment où on le retira de ses longs cheveux bruns, la nouvelle lionne n'avait pas manqué de débloquer les insultes les plus crues et vulgaires qu'elle ait pu connaître, celles-ci n'étant qu'un échantillon des plus délicats. Et alors le choixpeau, dans toute son expérience, su qu'il avait choisis la bonne maison et ce, malgré les protestations de la jeune Potter. Elle était trop rustre et individualiste pour les Poufsouffles. Trop paresseuse et ce malgré un immense talent pour les Serdaigles. Certes il avait hésité avec Serpentard à la demande de la sorcière à ne pas rejoindre Gryffondor mais il sentait qu'elle ne s'y serait pas épanouie à hauteur de ses capacités, les lions étant bien mieux pour elle et un jour, elle s'en rendrait compte. N'étant pas parvenue à évité le plus gros cliché de sa vie, l'adolescente avait alors rejoint la table de sa nouvelle maison sous les applaudissements mais non sans un roulement désabusé de ses jolies yeux bleus.
(baudelaire) ▽ Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, qui suivent, indolents compagnons de voyage, le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, laissent piteusement leurs grandes ailes blanches comme des avirons traîner à côté d'eux.
L'hiver était là depuis quelques semaines, répandant son manteau blanc sur les pavés disgracieux. Abby n'aimait pas la neige. Cette étendue glacée trop blanche. Trop lisse. Trop parfaite. Alors elle la piétinait, dans des schémas qu'elle seule comprenait, basée sur une logique illogique. Une rectitude bancale. A la tombée de la nuit, la nuit commençant à montrer sa rondeur dans le ciel, alors que tous étaient dans la grande salle pour le diner, elle était dehors, son écharpe rouge et or diablement enroulé autour de son cou. Le vent soufflait par rafales, fouettant le visage féminin sans souplesse. Mais elle ne s'en souciait pas et accueillait au contraire la froideur du temps comme un répit pour son esprit encombré. Les fins de journées étaient toujours difficiles pour elle, la migraine la cueillant bien souvent lors de la dernière heure de cour. Voilà pourquoi elle était rarement au diner le soir, qui se trouvait être son moment le plus acariâtre de la journée. Non pas qu'elle veuille épargner les autres de son humeur. C'était elle, et elle-seule qu'elle préservait de ce crétin de capharnaüm sonore. Loin de tout ça, soulignant son rituel habituel, la belle tenta de remettre de l'ordre dans ses souvenirs du jour, bien trop détaillés, bien trop précis pour qu'elle ne s'y perde pas elle-même. Si elle manquait cet exercice, c'était l'anarchie assurée et elle détestait ça. Si elle-même ne s'y retrouvait plus dans sa propre conscience, elle allait devenir folle. Cours d'histoire de la magie, Romane qui s'endort, sa courte mèche brune qui retombe doucement sur son front, la neige qui se met à battre la vitre. Puis cours de potion, l'emplacement exact de chaque débris de verre sur le sol après une maladresse d'Elysia, la voix stridente et exaspérante de sa coéquipière, le tracé exact de la coupure sur le dos de sa main, ses tremblements. Pause et cours de sortilèges. Abraham marqua alors une pause dans son rangement interne tant le sujet d'aujourd'hui lui rappelait d'autres souvenirs aussi clairement que s'ils avaient été vécus le même jour. Triste fatalité d'une mémoire comme la sienne, la notion de temps perdait parfois tout son sens. Regardant par la fenêtre avec lassitude, la jeune fille avait été contrainte à un moment d'attention lorsque leur professeur instaura le sujet du jour : légimancie et occlumancie. Elle progressait de jour en jour dans l'art de contrôler ses pensées mais se refusait encore inconsciemment d'y arriver pleinement et son résultat était toujours très approximatif. Faisant le tri à une vitesse invraisemblable parmi les fragments de mémoire, elle en sortit un en particulier qui s'était passé quelques années plus tôt. Les souvenirs s'arrachèrent à elle dans un râle violent, la laissant pantelante et presque haletante. Chaque fibre de sa peau, chaque cellule de son corps hurlaient un effort qu'elles n'avaient pas demandé. Ne voulaient pas fournir. Son esprit brisé semblait se rassembler peu à peu pendant que la jeune adolescente tentait de reprendre le contrôle de sa réalité. Elle avait échoué. Une fois encore. Une fois de trop. Abraham redressa sa tête, plongeant son regard si bleu dans les yeux de son père. Ils étaient miroirs tant leur ressemblance était frappante. Les mêmes cheveux bruns, les mêmes prunelles audacieuses, déterminées et parfois si pâles qu'elles en étaient troublantes. Et c'était similitude sans failles que la sorcière rejetait de tout son être. « J'y arriverais pas. » Les mots étaient secs, rejet intégral de l'exercice et emprunts d'une amertume à peine dissimulée. Elle était juste fatiguée de tout ça. Âgée de dix-sept ans, cela faisait maintenant un peu plus d'un an qu'elle avait tenté l'apprentissage de l'occlumancie, cette maitrise sévère consistant à bloquer ses pensées, ses souvenirs à autrui. Et elle n'y était encore jamais parvenue en dehors de quelques fractions de secondes dispersées lors de l'exercice. Dans ces moments-là, elle ne savait plus pourquoi elle faisait tout ça, pourquoi elle s'épuisait de la sorte pour quelque chose d'aussi futile. Elle crut se souvenir qu'elle faisait ça pour elle, pour finir la construction de sa bulle autour d'elle, sans même voir qu'elle deviendrait sa prison. Mais parfois, elle ne savait bien très bien si elle agissait encore pour elle, ou pour son père. Ce dernier s'approcha alors d'elle, posant une main sur son bras avec bienveillance. Il était toujours plein de gentillesse. Il ne l'avait jamais blâmée pour les erreurs qu'elle avait faites, l'avait toujours acceptée comme elle était. Tellement irréprochable que s'en était écœurant. « C'est normal Abby, moi aussi ça m'a pris du temps au début, mais il su... » « Mais je ne suis pas toi ! Quand est-ce que tu vas comprendre ça, hein ? Quand est-ce qu'ils vont tous comprendre ? » Elle s'était levée d'un coup, laissant son éreintement prendre le dessus sur le peu de contrôle d'elle-même qu'elle avait, embrassant la pièce de la main lors de l'emploi du mot "tous". Baissant la voix avec froideur, son regard était douloureux, emplit du poids que cette phrase avait sur elle. « Je ne serai jamais toi... » Quittant la pièce, elle n'entendit qu'à peine la voix de son père dans son dos alors que la porte de la maison claque derrière son dos, faisant fuir le chat familial dans un miaulement plaintif. Elle ne vit pas son père tentant de la rattraper. Elle ne vit pas la main de sa mère le retenir, suivant la course effrénée de leur fille sous les nuages anglais. C'est seulement quand son souffle se fit rauque dans sa poitrine, quand la brulure au creux de ses poumons devint trop insupportable qu'Abraham s'arrêta, se laissant tomber sur les genoux. Et elle hurla. À s'en faire mal. À s'en arracher le cœur hors de sa poitrine. Si seulement il pouvait entrevoir à quel point elle le détestait. À quel point elle se détestait. D'être elle-même. D'être la fille de Celui Qui A Survécu... Elle avait failli arrêter après ce jour-là, mais avait réussi à se reprendre, au moins pour elle-même. Fronçant les sourcils comme pour reprendre contact avec un monde tangible, la jeune fille resserra ses doigts fins autour de l'épais manche de bois qu'elle avait emmené avec elle ce soir. Son balais était, grâce à sa mère l'un des derniers modèles, et même si elle ne l'avouerait jamais, Abraham était particulièrement folle de celui-ci. Pourtant, elle ne faisait pas parti de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Ce n'était pas pour la victoire ou la gloire qu'elle tenait à son balai. Ce n'était pas pour les applaudissements grisants de la foule. C'était pour la plénitude qui lui apportait. C'était pour la liberté qu'elle ressentait. Pour souligner ses pensées, la brune enfourcha avec souplesse le balai, poussant dans un même mouvement le sol avec ses pieds. Décollant immédiatement à une hauteur vertigineuse, elle s'appropria le terrain avec facilité, virevoltant dans des figures complexes, se laissant porter par les bourrasques de vent. Ils se ressemblaient, au fond, elle et le vent. Imprévisibles et lunatiques. Mélancolique. Ils étaient caresse comme ils étaient gifle. Chaud comme ils étaient froids. Ne vivant que pour cette ivresse de légèreté, cette adrénaline coulant dans ses veines tel un poison dont elle devenait dépendante. Piquant vers le sol avec la dextérité et la précision d'un hippogriffe, la jeune adolescente ouvrit les bras, s'élongeant sur son balai, goutant l'emprise total de la nature sur elle, frôlant une démence désespérée dans un besoin d'oxygène dont elle manquait chaque jour de plus en plus.
Dernière édition par Abraham Potter le Sam 23 Fév - 21:23, édité 15 fois
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 8:24
Didonato en fille de Potter, hooooot !
Bienvenuuuuuue ici
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 8:31
merci beaucoup andy. et oui, je trouvais qu'elle collait trop bien j'sais pas pourquoi. et pardon pour cette fiche vide, je voulais la poster avant de partir en cours, je sais pas pourquoi, mais je la commence dès ce soir, promis. *pas taper*
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 9:04
Bienvenue et bonne chance pour la suite de la fiche ! Je connais pas Emily Didonato mais je la trouve merveilleusement charismatique sur la photo que t'as choisi. Je trouve que ça donne du charme pour une Potter, en plus du choix de prénom masculin alors que c'est une fille.
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 9:10
Oh pinaise, une cousine Potter, trop bien ! Bienvenue ici, bonne chance pour ta fiche et réserve mou un lien de la mort qui tue !
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 9:14
j'adore Emily Bienvenue parmi nous miss :nomnom: Si tu as des questions, n'hésite pas à contacter le staff
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 9:53
eithleen. merci beaucoup. et oui, cette photo est juste sublime et pour le prénom, j'adore donner des noms masculins et puis ça colle parfaitement à l'idée que je me fait de la demoiselle. ** et c'est quoi ce "pour une potter" ? xD ils ont la classe les potter (ou pas en fait mais bon ) abigail. cousiiine. lien oblige en effet. et merci ! loki. merci beaucoup et oui, je n'hésiterais pas.
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 10:59
Bienvenue sur le forum ! En plus, une Potter quoi !
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 11:48
Bienvenue parmi nous Potter
J'adore le pseudo, bon courage pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 12:02
+1 pour Eithlenn, je connaissais pas mais elle est magnifique bienvenue et bon courage pour la fichette
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 12:16
Bienvenueee! J'ai hâte de voir ce que tu vas faire de la petite Potter.
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 12:23
DAMN GOD ma cousine didonato *se reprend*
Bienvenue ici!!! T'aurais le droit à une cousine dans l'ombre pour l'occasion cadeau me réjouis de lire ça
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 13:29
sacha. merci à toi. ezechiel. va falloir que je m'habitue à me faire appeler "potter", c'est la première fois que j'en joue une, ça m'fait drôle. et merci pour le pseudo et le bienvenue. cléo. merci. :nomnom: contente de vous faire connaître emily alors. amadeus. mercii. oulah, n'ayez pas trop hâte, ça m'met la pression ce genre de choses. *prend la porte* non, juste que je pensais pas du tout jouer une potter à la base mais je sais pas ce qui m'a pris, en voyant didonato, j'ai tout de suite eu une idée de personnage de cette famille, faut pas chercher l'illumination divine, ça m'arrive souvent. adelaïde. je te renvoie le compliment, une weasley avec kaya, trop seks quoi. et la chance, une cousine faisant partie de l'ombre. enfin tu m'diras, abraham sera pas forcément une potter clichée non plus même si elle tombera pas dans l’extrême.
enfin, j'espère que ce que j'en ferais (faut déjà que je mette en ordre dans ma tête et c'est pas gagné ) vous inspirera pour qu'on se fasse plein de liens d'enfer.
Alesya Y. Lestrange
HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
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Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 13:48
Malheur, elle est juste superbe Comme mes collègues l'ont surement dit, si tu as la moindre question, n'hésite pas à venir solliciter le staff.
Oh, ça va donner des étincelles, autrement Potter en 6ème année, de quoi faire exploser l'école
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 14:04
merci alesia. j'aurais juste une question qui me traverse l'esprit concernant le don d'occlumancie. je sais que je ne peux y prétendre avant que mon personnage n'ait eu vingt ans mais est-ce que je peux dire qu'elle l'apprend ? je sais pas encore si je vais lui faire ça ou non mais ça collerait pas trop mal du coup je m'interroge.
ahah, j'avoue, j'ai trop hâte n'empêche.
Dernière édition par Abraham Potter le Mer 20 Fév - 14:08, édité 1 fois
Alesya Y. Lestrange
HRIen depuis le : 25/08/2011 Parchemins écrits : 5504 Statut : » FIANCEE A VLAD KARKAROFF
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Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 14:06
je fais remonter en zone staff et je te MP dès que j'ai la réponse des deux autres admins
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 14:10
oki, merci. bon voilà, comme j'ai dis, c'est pas encore sure que je l'utilise mais bon, je voulais quand même savoir. (:
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 14:41
Abraham Potter a écrit:
eithleen. merci beaucoup. et oui, cette photo est juste sublime et pour le prénom, j'adore donner des noms masculins et puis ça colle parfaitement à l'idée que je me fait de la demoiselle. ** et c'est quoi ce "pour une potter" ? xD ils ont la classe les potter (ou pas en fait mais bon )
Quand je disais "pour une Potter", je voulais en fait dire que le visage d'Emily allait bien avec une Potter, ça l'fait quoi. (a)
Et sinon, je me rend compte qu'en fait je connais Emily Didonato ! Je l'ai vu dans je ne sais quelle publicité, ça devait être dans la rue. xD
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 14:51
oui je m'en doute, j'ai relevé pour rire. ce serait pas la pub pour acqua di gioia, le parfum d'armani ? (mon ancien parfum ) sinon il me semble qu'elle a été dans les affiches de jennifer aussi. x)
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 16:09
Bienvenue ici bon courage pour la fiche
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 16:42
merci aymeric.
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 18:01
Bienvenue!
* Donne un :arté: *
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 18:03
oh, un cookie. merci artémis.
Invité
Sujet: Re: l'homme est un animal, me dit-elle. Mer 20 Fév - 20:24