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 Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."

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MessageSujet: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptySam 29 Déc - 8:46



Ange & Loki


Son cœur battait la chamade alors qu’elle jetait à nouveau un œil à sa montre. Serait-il à l’heure ? En avance ? Viendrait-il seulement ? Elle avait joué la comédie, prétendu que tout allait bien, souriant et buvant, comme tout le monde alors que la soirée battait son plein. Son cœur pourtant battait la chamade dans sa poitrine et au fur et à mesure que la demi heure s’écoulait, sa pulse augmentait, si vite qu’elle avait l’impression qu’il allait finir par exploser. Elle sentait dans son estomac cette contraction qu’elle ressentait toujours quand elle faisait quelque chose qu’elle n’était pas censée faire, quand elle bravait les interdit, mais ce n’était pas tout à fait le même sentiment que d’habitude, cette contraction était presque … Agréable, comme si son corps lui disait qu’elle avait pris la bonne décision. Et dans le fond, elle le savait, mais comme pour tout ces derniers temps, elle ne pouvait s’empêcher de douter, de s’inquiéter. Quand elle avait vu Loki devant elle, aucun doute ne s’était glissé dans son esprit, maintenant qu’elle était à nouveau seule, surveillée de près, elle ne pouvait s’empêcher de craindre qu’on ne les surprenne, que quelque chose tourne mal. Mais Ange savait qu’elle ne voulait pas faire marche arrière. Elle avait besoin de se retrouver dans les bras du serpent qu’elle aimait tant, besoin de sentir la chaleur de son corps contre la sienne, besoin des baisers sur sa peau. Elle avait besoin de lui, dans le fond, tout entier. Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas tout avoir, aussi prenait-elle ce qu’on lui donnait. Et si cette nuit devait être leur dernière, elle ferait en sorte qu’elle compterait. Mais la Serdaigle savait ce que cette nuit représenterait aussi. Leurs au revoir, sûrement. Il le lui avait dit. « Une dernière fois. » Elle frissonna. Ces mots lui faisaient peur, car elle n’était pas sûre de ne pas en vouloir encore, de pouvoir simplement tourner la page comme elle était censée le faire. Elle craignait l’après, le lendemain, ce moment où ils devraient se séparer sans plus se retourner. En serait-elle capable ? Non. Elle ne le serait pas. Car Ange n’aimait pas à la légère, quand elle aimait, c’était pour de bon, c’était comme une maladie, un cancer qui se glissait dans ses veines et qui n’en sortaient qu’après de nombreuses souffrances. C’était surtout de cela qu’elle avait peur. De ne pas se relever. De ne pas pouvoir avancer. Ancrée dans cette histoire sans pouvoir s’en défaire comme elle le devrait si elle voulait donner une chance à son futur mariage.

Ange soupira et finit son verre. Elle aurait peut-être boire plus que ce qu’elle n’avait bu, mais elle voulait rester sobre, maître d’elle-même, elle ne voulait pas se laisser emporter comme elle le ferait si elle avait trop d’alcool dans le sang. On l’interpela, elle promit de revenir, sachant pertinemment qu’elle ne le ferait pas. Elle avait vu ceux qui devaient la surveiller boire jusqu’à plus soif, en une demi heure consommant plus de boisson qu’ils n’auraient dû le faire si ils avaient voulu rester vigilants, abandonnant leur post de chaperon pour la demoiselle dès qu’ils avaient pénétré dans les cachots au début de la soirée. Ange glissa ses mains sur sa robe pour en défaire les plis. Elle n’avait pas pris la peine de se changer, à quoi bon, car dans le fond, elle ne garderait plus ses vêtements bien longtemps. Elle repéra Rohàn parmi la foule, il semblait en grande conversation, pas du tout enclin à remarquer que la jeune femme était entrain de s’éclipser. Elle se glissa à travers les corps rapprochés, traversant la piste de danse. L’air y était étouffant, la chaleur qui régnait dans les cachots était insupportable. Elle était d’autant plus heureuse de quitter cette ambiance malsaine pour mieux se retrouver à l’air libre, quoique pas aussi frais que celui qu’on trouvait plus haut dans les couloirs du château. Elle se sentit d’un coup bien nue, ayant presque froid tant la température à l’extérieur des cachots était fraîche, surtout comparée à la chaleur moite qu’elle venait de quitter. Il ne semblait plus y avoir grand monde dans les couloirs, tous et toutes se trouvaient dores et déjà à l’After, ou bien dans leur lit pour les plus sages et les plus jeunes. Quand on lui demandait pourquoi elle n’était pas à l’intérieur, elle prétextait qu’elle désirait prendre l’air et en pénétrant dans la salle où se déroulait la soirée, tout le monde comprenait pourquoi. Sa nervosité revint, mais elle tenta de se calmer, tordant ses mains pour contrôler leur tremblement. Et enfin, il apparut. Alors les doutes s’envolèrent, alors son cœur se calma, ou plutôt son battement changea, car il n’était pas plus calme, seulement c’était un autre sentiment qui faisait battre sa pulse à présent. L’esprit de la jeune femme se vida, elle se sentait en paix. Calme. Détendue. Sereine, surtout, car elle avait de nouveau la certitude que sa décision était la bonne, qu’il était celui avec qui elle voulait passer sa soirée, sa nuit, sa matinée. À nouveau pourtant elle ressentit cette contraction de son estomac alors que ses paroles résonnaient dans son esprit. « Une dernière fois. » Mais elle fit taire la sournoise petite voix et sourit au vert et argent qui approchait. Elle se serait bien avancé pour le rejoindre, pour se glisser dans ses bras, mais ils devaient encore être prudents, ne pouvaient agir inconsciemment, pas encore du moins. Il fit quelques pas dans sa direction, tuant les deux derniers mètres qui les séparaient et oublia qu’ils étaient en public, qu’ils devaient faire attention, elle oublia même qu’ils étaient dans les cachots et que son fiancé pouvait surgir à tout moment. Ange se glissa dans les bras du vert et argent et vint déposer un simple baiser à la commissure de ses lèvres avant de lui sourire malicieusement. « Où allons-nous ? » lui demanda-t-elle simplement, car à présent qu’ils étaient ensemble, ils devaient trouver un lieu où se rendre. Elle pensa à la Salle sur Demande, mais celle-ci devait déjà être occupée ou le serait bientôt. Sa propre chambre ne pouvait les accueillir, car Loki ne pouvait y monter à cause de cette ancienne magie qui habitait le château. La chambre du vert et argent était une possibilité, mais ils devraient ensorceler la porte pour ne pas être dérangé, car d’autres pouvaient débarquer. Elle réalisa à quel point il était difficile d’être des amants secrets, même pour une nuit, mais cela ne rendait la chose que plus excitante.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptySam 29 Déc - 15:46

Jamais la métamorphose ne me fut d'une aide aussi précieuse – en dehors de mes facultés de transformation lupine bien sûr – et ce fut non sans une once de fierté s'illuminant dans l'arceau de mes pupilles que je toisais la pièce transformée. Les tables bancales s'étaient muées en un sommier assez solide pour ne pas céder à mes assauts vigoureux, la décoration sommaire n'était plus que voiles, taffetas et mousseline satinée, quand les chaises vermoulues étaient devenus coussins soyeux par la puissance de sortilèges bien ficelés. Finalement, être sorcier avait du bon, et en particulier lorsque l'on demeurait ingénieux et imbattable en terme de métamorphose ; probablement la matière où j'excellais le plus bien que c'était parfois peu probant (ma mauvaise manie de rendre copies blanches lorsque j'étais mal luné n'aidait en rien à redorer mon bulletin de notes plus que passable). Un sourire au coin des lèvres vint poindre face à ce spectacle à l'ambiance sensuelle et tamisée, lequel j'avais mis du temps à mettre en place malgré ma volonté de me hâter. Car en effet, sitôt l'invitation de ma jolie blonde lancée, je n'avais eu de cesse de tourner et retourner cette question anodine : où pouvions-nous fêter nos retrouvailles sans être dérangés ? Ma chambre demeurait une bien mauvaise idée, car en plus de pouvoir croiser deux ou trois récalcitrants à se rendre à une fête alcoolisée et traînant donc dans la salle commune, nous pouvions à tout moment être épiés par les sbires du fiancé jaloux (et diable que je le comprenais, je n'aurais guère apprécié voir si jolie fille en ma possession glisser entre mes doigts). La petite plaine aux lucioles était aussi envisageable, quoiqu'avec le froid et la brise polaire se jouant au dehors, je ne pouvais me permettre de laisser ma belle amante tomber malade. J'avais donc opté pour une solution moins conventionnelle ; le manque de temps et de moyens m'avait poussé à réfléchir, et j'étais devenu malgré moi romantique en désirant combler ma belle. Cette nuit n'était en effet pas comme les autres car elle célèbrerait nos adieux. Une pensée qui me tordit le ventre de regrets et mutila mon coeur d'assauts chagrinés lacérés sous le joug d'une gorge qui se serre et se dessèche. Mille fois, j'aurais aimé la garder dans mes bras, n'avoir jamais été aussi cruel, ne pas avoir omis de lui dire cette affreuse vérité : peut-être qu'en ayant été sincère dès le début, j'aurais pu la garder... Non pas que je regrettais mon idylle avec Aprilynne, néanmoins notre rupture avait été si tranchante et violente verbalement qu'à présent je ne doutais plus de rien : j'étais persuadé que nous n'étions pas faits l'un pour l'autre, qu'elle avait besoin d'un jeune homme ne portant pas les oripeaux d'un monstre dans la traine de son aura sombre. Ses sourires radieux et son bonheur affiché dans le creux des bras de son Poufsouffle avaient achevé de me convaincre, quand Ange demeurait à mes yeux la jeune femme la plus à même de me comprendre. Même si elle n'avait jamais été réellement confrontée à cette bête sanguinaire en moi, celle portant les affres de mon ignominie la plus enfouie et que j'assumais pleinement. Oui j'étais un monstre, mais dans ses yeux je me voyais moins barbare qu'humain. Et diable qu'il était agréable de se sentir normal dans toute sa différence.

Las. Ci-gît une idylle consumée par ma bêtise. Je m'étranglais de tristesse lorsque, toisant une dernière fois cette pièce je me rendis compte qu'il n'y aurait plus jamais de nuits comme celle-ci. Je refusais les adieux. Je souhaitais nous donner tout entier à l'éternité, la prendre avec moi et nous enfuir jusqu'à ma meute. Là-bas, nous aurions pu vivre en dehors des conventions.

Je fermai finalement la porte comme je cloisonnais mes fantasmes amoureux, tournant les talons afin de dévaler les marches.

***

La musique sourde battait son plein car je pouvais en percevoir les vibrations à travers les murs épais ; j'avais cru bon de faire un tour rapide dans les cachots afin de m'afficher car je doutais bien que mon absence aurait été suspecte. Loki Greyback ne se pointant pas à une fête ; quelle mouche le pique ? Mêlé à la foule je m'y intégrais au maximum, croisais des regards, offrais des sourires carnassiers, saluais de la tête camarades et jolies jeunes filles. L'ombre d'Aprilynne dans les bras de son prince charmant ne fit que confirmer mes pensées précédentes, et ce fut un étrange soulagement qui m'habita lorsque je la vis toujours aussi radieuse. Sourire aux lèvres stupide que j'effaçais soudain avant de me reprendre ; je me sentais d'une mièvrerie insupportable à approuver ainsi la relation de mon ex, sous prétexte qu'elle avait enfin trouvé son bonheur. Etrange réaction que je n'avais jamais eue. Enfin, après de longues minutes à guetter sournoisement les chaperons potentiels trop occupés à boire, je me faufilais hors des cachots, déambulais non loin de l'entrée, et l'aperçus aussitôt.

Mon coeur s'agita d'avantage, soumis à des vagues frissonnantes qui ne cessèrent plus de l'habiter au même titre que ces papillons voletant dans mon estomac. Je me sentais léger et insouciant, piqué à l'excitation de l'interdit et du désir. Notre dernière nuit, peut-être, mais sans contestation la plus belle. « Où allons-nous ? » Je frissonnai sous la chaleur de ce baiser volé discret, réprimant un soupir d'aise ainsi qu'une farouche envie de l'embrasser avec fougue. Nous devions cependant demeurer sur nos gardes tant que nous resterions encore dans le périmètres des cachots.

Un clin d'oeil ainsi qu'un sourire complice pour toute réponse à la belle Angie, et je l'invitais à me suivre jusqu'au grand hall sans pour autant me risquer à la promiscuité des corps. Discrets et alertes, nous ne pouvions commettre l'erreur de nous laisser aller aussi vite, en nous sentant protégés dans les bras de l'autre. Regard braqué vers les escaliers, je ne dévoilais pas plus mon mystère et invitais la demoiselle à me suivre. Montant ainsi sept étages, main dans la main lorsque nous eûmes atteint le quatrième, un regard transi et un rictus amusé en guise de réponse chaque fois qu'elle m'assaillait de questions.

Enfin, lorsque nous eûmes atteint le septième étage, j'arrêtais Ange d'un geste tendre de la main et soutenais son regard satiné avec envie. « Fais-moi confiance maintenant, ok ? » Une injonction qui n'était pas évidente : faire confiance à un Greyback, quelle idée. Mais elle, n'avait jamais hésité une seule seconde. La belle ferma les yeux lorsque je le lui intimai, paupières closes révélant sa beauté candide, frissonna lorsque j'y posais ma cravate nouée derrière son crâne, ne se braqua guère lorsque plein d'attention je la guidais dans les dédales des couloirs.

Une porte grinça, nous entrâmes sur les lieux que j'avais transformés. Et faisant tomber le tissu, je lui soufflais alors : « Ouvre les yeux. »

La salle d'astronomie prenait des airs de chambrée au satin rouge dormant sous les étoiles. Mi couverte par un haut plafond, mi sublimée par un ciel partiel piqueté de ses astres, elle prenait des airs idylliques qui ne deviendrait plus que notre cocon protecteur. Fermant la porte derrière nous à grands coups de sortilèges prévenants, je me retournais vers la Serdaigle non sans tenter de ne pas la dévorer du regard. Diable que j'avais envie d'elle. « Je sais que c'est ton endroit préféré. » Timbre spontané et naturel, presque touchant par cette étrange naïveté qui l'enrobait.

J'ai beau vouloir me prouver le contraire, je n'ai pas oublié tu sais.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptySam 29 Déc - 21:43

Elle s’était légèrement écartée du jeune homme, mais pas trop non plus, comme si son corps ne supportait plus la distance qui les séparait. C’en était presque douloureux, feu intérieur qui finissait par se calmer à son contact, quand la peau de la Serdaigle touchait celle du vert et argent, comme quand leurs lèvres s’étaient effleurées quelques secondes plus tôt dans un baiser chaste, mais annonciateur d’une belle soirée. Il ne répondit pas à sa question, se contenant de lui sourire mystérieusement, entraînant la jeune femme dans son sillage. Elle aurait voulu glisser sa main dans celle du Serpentard, mais elle savait qu’ils ne pouvaient pas encore se laisser aller à ce genre de démonstration de sentiments, pas encore du moins. Elle tenta de s’imaginer où le jeune homme l’emmenait, cherchait les endroits possibles où ils pourraient être tranquilles. Elle lui posa maintes questions, cita même les endroits les plus improbables, incapable de mettre le doigt sur le lieu dans lequel il l’emmenait. Une fois le quatrième étage passé, il s’empara de sa main, glissant ses doigts dans ceux de la jeune femme alors qu’elle eut l’impression que ceux-ci étaient parcourus de millions de décharges électriques qui la firent frissonner. Sa main n’avait pas oublié la sensation de celle du jeune homme alors qu’il enserrait son étau autour de sa paume, comme si il craignait qu’elle ne le lâche, chose qu’elle n’aurait pu faire. Son cœur battait à présent la chamade et très rapidement, leurs cors s’étaient rapprochés autant que possible, incapable de résister plus longtemps à l’attraction qui les aimantait l’un vers l’autre. C’était tellement bon de le sentir là, tout prêt d’elle, à porter de main. Et imaginer leur nuit ensemble ne faisait qu’emplir la jeune femme d’une douce chaleur intérieur. Elle sentait son estomac se tordre à cause de la nuée de papillons qui s’y envolait continuellement. À les voir ainsi, on les aurait pris pour un couple on ne peut plus banal, et non pour ce qu’ils étaient aux yeux de la jeune femme : des amants maudits, incapables de vivre leur relation au grand jour. Pourtant, elle ne parvenait pas à croire que cette nuit représentait leurs adieux, la fin de quelque chose. Tout semblait si parfait, elle se sentait si bien, que cela ne pouvait qu’être le commencement de quelque chose de nouveau. Et pourtant, elle le savait, ce n’était pas le cas, et cette pensée la rendait triste, mais Ange fit taire la blessure de son cœur, préférant se concentrer sur le moment présent plutôt que sur le lendemain qui arriverait déjà bien trop vite à son goût.

« Fais-moi confiance maintenant, ok ? » Elle lui sourit tendrement. « Toujours. » Et c’était vrai. Elle lui avait toujours fait confiance, n’avait jamais douté de lui, même quand Alesya s’était employé à lui raconter les origines de leur relation, la véritable raison qui avait poussé le vert et argent à prendre contact avec la Serdaigle, elle n’avait pas douté qu’à la fin, il tenait réellement à elle. Quand il l’avait emmené au cœur de la forêt interdite, elle n’avait jamais songé à fuir, n’avait jamais pensé qu’il puisse lui faire du mal, comme elle n’avait pas douté de lui quand il l’avait emmené pour un bain de minuit en pleins mois d’Octobre dans le lac. Et elle savait que cette confiance n’était pas aveugle non plus, seulement elle n’avait plus aucune raison de douter de la véracité de ses sentiments, aucune raison de douter du jeune homme. Elle ferma les yeux quand il le lui demanda, ne comprenant pas pourquoi il faisait tant de mystère. Elle sourit, amusé par ce comportement inhabituel. Elle ne l’avait jamais vu si … elle n’avait même pas de mot pour le décrire, mais elle aimait ce qu’elle voyait, car elle n’avait jamais vu quelqu’un se donner tant de mal pour lui faire plaisir. Elle entendit la porte grincer alors qu’il l’entraînait dans une pièce. Elle savait juste qu’ils étaient au septième étage, rien de plus. Elle n’avait pas voulu tricher, ayant l’impression d’être retournée en enfance quand on lui faisait une surprise. C’était arrivé rarement, et toujours de sa gouvernante, mais elle se souvenait de l’excitation ressentie quand cette dernière lui annonçait qu’elle avait quelque chose pour elle, généralement un dessert ou un repas particulier.

Ange sentit le tissu glisser sur ses yeux. « Ouvre les yeux. » Elle s’exécuta et eut le souffle coupé. Elle ne sut quoi dire, quoi faire, si ce n’était embrasser la vue des yeux. Le jeune homme avait complètement changé la salle d’Astronomie, la transformant pour la nuit en une chambre satinée de rouge aux allures romantiques. Elle lâcha sa mains pendant quelques instants, sous le choc, se promenant dans la pièce pour dévorer chaque recoin, chaque détail, de la composition du vert et argent. Un lit au drap de satin trônait au milieu, roi de la pièce entouré de ses sujets qui avaient l’allure de coussin moelleux et autres arrangements mis en place par Loki. Elle sentait son cœur battre si vite dans sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’il allait exploser. Elle glissa sa main sur les meubles changés, sur les draps rouge, cherchant à voir si c’était bien la vérité. Et c’était le cas. Il avait tout préparé avec soin, ne laissant rien au hasard. Elle revint alors vers lui, les mots toujours coincés dans le fond de sa gorge nouée. « Je sais que c'est ton endroit préféré. » Elle ne savait pas quoi dire, aussi noua-t-elle ses bras autour du cou du Serpentard et vint elle l’embrasser avec plus de fougue que plus tôt, mais ce baiser n’en restait pas moins tendre, témoignant de son affection et de sa gratitude. Elle brisa leur étreinte quelques instants, plongeant son regard dans celui du jeune homme. « Merci. » Ce mot si simple et qui en disait pourtant si long, car c’était un merci léger, pleins de choses qu’elle ne parvenait pas à exprimer, n’étant pas habituée à dire ce genre de chose car n’ayant jamais connu quelqu’un qui s’était donné tellement de mal pour elle. À nouveau, ses lèvres vinrent se coller à celles du jeune homme, entamant une danse des langues enivrées. Elle glissa une main dans sa chevelure avant de lui ôter le blazer qu’il portait toujours. « Tu es prêt à tester ce lit que tu nous as créé ? » dit-elle dans un murmure suave entre deux baisers. Leur nuit pouvait à présent commencer …
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyDim 30 Déc - 11:45

NC -16
Cassez-vous les liliputiens, oust.


Enfin. Ce baiser chaud tant attendu caressa mes lèvres avec langueur, et d'un seul coup d'un seul voilà que mon myocarde dansait la gaillarde, qu'il pompait avec force ce flux sanguin agitant sa transe amoureuse, qu'il bondissait contre ma poitrine haletante. Bien plus encore qu'une explosion de sentiments, voilà que tous mes désirs se déchainaient, nichés là dans le creux de sa bouche cerise me délivrant monts et merveilles. La respiration se densifia, le râle soupirant jusque là retenu s'échappa de mes lèvres dévorant les siennes, les mains trop sages se firent guerrières et partirent à la conquête de son corps aux courbes si désirables.

L'excitation à son comble, je ne réponds plus de moi. L'envie me fait suffoquer, elle implose en bouche comme elle transcende mon corps et mon myocarde. Elle investit mon ventre, descend jusqu'à ce membre viril qui se gorge de désire, siffle entre mes soupirs gémissants. Je ne veux pas me précipiter et pourtant la faim me tenaille. Cet appétit d'elle qui n'en finit guère : plus je l'embrasse et plus je la veux. Quelle luxure suppliciée, quel rêve cauchemardesque, que n'ai-je envie de la plaquer contre le mur et d'abuser tendrement d'elle. Là, quelque part entre notre doux amour et notre bestialité alanguie. « Tu es prêt à tester ce lit que tu nous as créé ? » Oh ce lit bien sûr, je l'avais oublié. Mon regard se pose sur le sommier entre deux baisers ; j'en palpe la distance puis finis par la pousser de mon corps éperdu vers la couche qui accueillera nos ébats. « Plus que jamais. » Le blazer tombe, la cravate se défait sous ses doigts de fée, la chemise déboutonnée rapidement finit sa course à terre dans des heurts de tissus à la mélodie grisante. Nous semons mes vêtements comme une traînée érotique vers le lit, tandis que torse nu je m'engage à explorer ses courbes. Une main qui se lasse de cette robe étant de trop, et qui glisse sous le textile pour mieux enserrer la cuisse. Mais l'habit de fête est ardu à ôter ; sous le râle supplicié d'un désir non contenu, je me hâte, j'impulse de la férocité dans mes gestes tendres, je suffoque de ne pas l'avoir pour moi. J'ai attendu trop longtemps. « Attends. » La belle émet un rire cristallin lorsqu'elle sent mes gestes impatients qui peinent à lui ôter ses habits, elle n'ignore pas que si cela ne tenait qu'à moi j'en aurais déchiré les coutures dans un trop plein de bestialité. Mais la réalité me rattrape ; nous sommes des amants maudits et rien ne doit jouer en notre défaveur. Ange s'échappera des tours encore candide et fraîche, coiffure impeccable, robe lissée, cou blanc comme neige. Et c'est probablement ce qui attise mes ardeurs car je meurs d'envie d'y planter mes incisives mais me réfrène, cette frustration amplifie mes désirs, mon impatience, mon appétence amoureuse. Si je ne puis y planter les crocs, alors que je pénètre sa chair tant désirée. Vite, j'en crève. Je veux l'aimer dans l'étreinte la plus charnelle, je veux offrir ce qui me sera désormais refusé à jamais, je la veux elle toute entière, corps et âme. Avant qu'elle ne s'éclipse. Oui, je crains qu'elle ne reparte aussi je m'empresse de nous posséder.

Ange engage quelques pas en arrière sans jamais me lâcher de son regard de biche, sourire amusé en coin tandis que dans des gestes alanguis et sensuels, elle porte la main à son dos. Mon souffle s'apaise mais ces frissons d'envie sont contagieux et investissent mon soupir licencieux. Je la toise, je la dévore, je la consume par la seule force de mes pupilles. Je sais que l'attente est aussi désirable que la possession, et je comprends alors que nous devons faire durer le temps afin que l'éternité ne s'ouvre à nous. Ses mains glissent à son dos pour mieux, je suppose, agripper la fermeture, et voilà que la robe ne tombe dans un froissement sensuel.

La voilà offerte à mon regard de loup. Pour seul vêtement que cette lingerie en dentelle sublimant ses hanches et pointant la nudité d'une poitrine laiteuse. Un soupir s'échappe de mes lèvres comme les battements de mon coeur se font cycliques, comme un tambour. Je l'aime dans ses habits de fête, je l'aime audacieuse, je l'aime joueuse, je l'aime à moitié nue. Je l'aime. C'est assez injuste, quelque part. Car je ne veux pas de point final, je ne veux que des virgules rondes qui s'éternisent. Je ne veux pas avoir à partir de ta vie, je ne veux pas t'offrir le satin de ces draps seulement pour camoufler la laideur des choses, l'ignominie d'un adieu que nous ne désirons pas. Mais tu ne partiras jamais tout à fait, j'ai ton absence dans mon coeur de loup, amplifiée elle claironne ton prénom en échos. J'en ai compté des heures, sans toi. J'en compterais encore. C'est ridicule, pas vrai. On ne compte pas l'éternité.

La belle se fait candide, elle ignore mes maux intérieurs et amorce d'autres pas en arrière, impulse dans sa course chaloupée mon élan vers elle. Je me dirige tel un prédateur vers cette silhouette gracile ; jamais mon regard ne fut aussi intense que celui offert en l'instant. A chacun de mes pas, c'est la boucle de ceinture qui saute, puis le bouton du pantalon, les pieds qui se déchaussent, enfin le dernier vêtement qui tombe à terre alors que je la rejoins sur le lit, là où elle s'est allongée. Mon Olympia de Manet.

Le râle de plaisir nargue mes lèvres tandis que je la surplombe ; les peaux se touchent, les courbes se caressent, l'intimité n'est pour le moment qu'attenante. Je descends ma bouche sur ses seins laiteux, je les baise, je les adule, je les caresse d'une langue amoureuse qui parcourt sa peau entre deux baisers tandis que je descends ma course. « J'aime ta poitrine. » Ah, ce corps qui se tend et s'étire comme un chat, il s'arc boute sous mes lèvres affamées quand sonnent des mots plus furieux que mon amour. « J'aime ton ventre. » Un baiser qui se perd, une langue cavalière et je poursuis la course jusqu'au vêtement de dentelles. Un gémissement d'envie qui s'étouffe tandis que je lui ôte ce dernier vêtement dans toute sa sensualité, il s'entremêle à ma bouche qui se perd sur ce triangle érotique. Moment intime entre ses cuisses tremblotantes, j'entends son corps geindre d'un plaisir qui est aussi le mien comme j'embrasse son intimité de toute ma langueur libidineuse. Ses ongles sillonnent la jungle ténébreuse de mes cheveux, et je finis par l'entendre murmurer mon prénom, m'invitant à la rejoindre plus intimement encore.

Alors je remonte, lentement comme pour me faire pardonner de ma précipitation passée. Mes lèvres se scellent aux siennes dans un baiser enflammé. Et je pénètre le ventre chaud de la femme tant aimée d'un coup de rein alangui. Mon regard dans le sien, voilà que je m'y accroche. Je ne veux plus la quitter.

Oui, c'est injuste quand on y pense.

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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyDim 30 Déc - 15:15

/!

Cela lui paraissait si normal d’être là, avec lui. La chambre, les étoiles, ce tout qu’ils semblaient former à nouveau. Car enfin, elle avait l’impression que le vide de son cœur se comblait, son sentiment de solitude s’évanouissait. Elle aurait pu songer au lendemain, au moment de leurs adieux, et dans le fond, devaient-ils réellement se quitter ? Devaient-ils réellement aller à l’encontre de leurs sentiments pour répondre à des exigences qui ne devraient pas les concerner ? L’amour n’était-il pas suffisant pour venir à bout des conventions imposées par ses fiançailles ? Étaient-ils réellement destinés à être toujours séparés ? Car c’était ce sentiment que la jeune femme avait. Pour la deuxième fois ils seraient ensembles, mais pour un si court instant, fugace, éphémère, car ils devraient bientôt reprendre le cour de leur vie sans se retourner. Les étoiles n’avaient-elles pas changé ? Ne bénissaient-elles par cet amour pourtant si vrai, plutôt que de le maudire en le mettant à mal dès qu’elles en avaient l’occasion ? Ange préféra taire le cours de sa conscience et de se serrer un peu plus contre le jeune homme de peur qu’il ne lui échappe déjà. Elle choisit de se blottir contre lui, de sentir la chaleur de leurs deux corps se mêler l’une à l’autre. Elle se mit presque à trembler d’impatience, comme durant cette première nuit qu’ils avaient passé ensemble. Le baiser se fit plus passionné, plus avide. Elle avait faim de lui, faim de ses baisers, de ses caresses, fin de son amour. Oui, elle se sentait bien dans cette tour à ces côtés, comme si les deux derniers mois ne s’étaient pas produits, comme si ils n’avaient jamais été séparés, comme si ces baisers avides et passionnés étaient suffisants pour effacer le temps passé loin l’un de l’autre. Elle n’oubliait pas qu’il en avait connu une autre, mais cela ne comptait plus non plus, rien d’autre n’était important si ce n’était ces retrouvailles qu’elle avait tant désiré, espéré.

Ils cédèrent alors à leur passion, à l’envie qui les dévorait, cette faim qu’ils avaient l’un de l’autre. Elle céda à tout ce qu’elle combattait depuis leur entrevue dans la forêt interdite, à tous ces sentiments qu’elle avait tenté d’enfouir au plus profond d’elle-même, à ce désir enivrant qui la consumait depuis leur danse sensuelle plus tôt dans la soirée. Elle frémit sous ses caresses, impatiente de se débarrasser des bouts de tissus qui prenaient à présent l’apparence d’entraves à leur passion. Elle aurait pu tout arracher si elle ne devait pas sauver les apparences le lendemain matin et regagner son lit comme si rien ne s’était passé. Pourtant, elle le savait, elle garderait cette nuit en mémoire jusqu’à la fin de ses jours, car elle la destinait à être la plus belle nuit de sa vie. Elle sentit ses entrailles se contracter, signe immanquable de l’envie qui l’habitait, qui dictait chacun de ses gestes. Elle avait envie de se perdre quelque part dans ses draps satinés, avec lui à ses côtés, se perdre et ne plus jamais retrouver le chemin de la réalité. Faire de cette tour leur demeure, oublier le monde extérieur. Envie utopique, certes, mais c’était de cela qu’elle rêvait à présent.

« Plus que jamais. » Elle frémit en entendant le ton suave et chaux du jeune homme, cherchant ses lèvres à nouveau alors qu’il la poussait de son corps vers ce qui serait leur couche pour la nuit. Elle se débarrassa rapidement du blazer, bientôt rejoint par les autres vêtements du jeune homme, la cravate, la chemise, rien ne résiste à son doigté habile. Il glissa une main sous sa robe, s’emparant de sa cuisse alors qu’un râle s’échappa des lèvres de la jeune femme, frissonnant sous ce contact qui ne lui donna qu’une envie : en avoir plus. Elle l’embrassa, puis fit glisser ses lèvres dans le cou du jeune homme alors qu’il se débattait avec la fermeture de sa robe qui semblait résister à ses gestes impatients. Elle rit, d’un rire de cristal alors qu’elle l’intima à la patience. « Attends. » Elle lui jeta un regard complice, aguicheur tout en reculant. Elle aussi n’en pouvait plus. Elle aussi voulait être sienne, et vite. Mais le tissu blanc ne semblait pas l’entendre de cette oreille, retardant le moment fatidique où, enfin, leurs peaux pourraient se rencontrer. Elle songea à l’absence de soutien-gorge, en sourit d’avance en imaginant la réaction du jeune homme. Ce geste non calculé lui rendait à présent service, un bout de tissus en moins dont elle devrait se séparer. Elle recula pourtant lentement, attisant encore un peu plus l’envie qui déjà brûlait son ventre et son cœur. Dans un sourire complice, elle glissa une main et puis l’autre dans son dos pour ouvrir la fermeture éclaire qui prenait des allures de chaînes dont il fallait se défaire. Enfin, la tirette glissa le long de son dos et d’un mouvement d’épaule elle fit glisser la robe le long de son corps, la laissant dévoiler rapidement le corps presque nu de la Serdaigle. Elle lui lance alors un regard de défi, celui de venir prendre ce qui lui revenait de droit. Elle affichait une moue coquine, joueuse, heureuse dans le fond, car on voyait dans ses yeux le même éclat que celui des étoiles qui étaient à nouveau témoins de leurs ébats.

Elle recula encore, le laissant approcher tel un fauve sur sa proie, l’observant alors qu’il défaisait la boucle de sa ceinture, et puis le bouton de son pantalon. Elle s’allonge, prête à accueillir le jeune homme, prête à sentir son poids sur son corps alors qu’enfin il se débarrasse du dernier vêtement et enfin la rejoint. Il la cloua sur place, et elle se mit à frissonner alors que leurs peaux entraient en contact. Elle avait froid et chaud en même temps, mais c’était un sentiment agréable, un sentiment inégalé et inégalable. Un regard intense, un regard dans lequel elle se serait volontiers perdue, et puis un corps parsemé de baisers. Les semaines de séparations fondaient dans la passion, et elle sentit la moiteur de sa bouche là où il venait déposer des baisers. Les mains de la jeune femme se perdirent dans sa chevelure sombre tandis que sa jambe se raidissait au fur et à mesure qu’il descendait vers son entre jambe. « J'aime ta poitrine. » Son dos se cambra, elle gémit, sentant son érection glisser sur son ventre alors qu’il descendait vers le dernier vêtement qui les empêchait de ne faire plus qu’un. « J'aime ton ventre. » Nouveau râle de plaisir, elle avait à présent la bouche sèche, ne parvenant plus qu’à respirer par à-coup, d’une respiration saccadée et rythmée par son désir. C’est à peine si elle sentit le morceau de dentelle glisser alors que déjà il repartait à l’assaut, embrassant son bas ventre comme on embrasserait une femme pour la première fois. C’était tendre, doux, et cela ne fit que lui donner envie de plus. « Loki … » dit-elle dans gémissement impatient qu’elle ne put retenir.

Il remonta alors, plus lentement encore qu’auparavant. Jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent à nouveau. Alors, il se glissa en elle, coup de rein donné alors qu’elle-même venait à l’encontre de cette union de leurs deux corps en se cambrant. Elle poussa un cri et enfonça ses doigts dans le dos du jeune homme. Leurs regards se croisèrent, s’accrochèrent et elle ne voulut pas briser ce lien qui se tissait entre leurs quatre yeux. Mais son corps en décide autrement, l’obligeant à fermer les yeux, comme aveuglée par le jeune homme. Elle posa alors un baiser sur ses lèvres, puis sur son menton, s’attarde dans son cou, le mordillant tendrement avant de réserver le même sort à son oreille pour mieux revenir à ses lèvres dans un baiser fiévreux. Le rythme de leurs corps s’était accéléré, les hanches de la jeune femme continue d’aller à l’encontre du corps du jeune homme. Leurs corps reflétaient alors ce que chacun donnait et prenait à l’autre, dans un rythme soutenu, cela continuait encore et encore. Elle enserra les hanches du jeune homme dans l’étau de ses cuisses, et alors cette nuit prit le goût d’éternité qu’elle lui avait deviné quand ils s’étaient quittés sur la piste de danse plus tôt dans la soirée. « Je t’aime. » Elle n’avait pu les retenir, ces trois mots qui lui brûlaient la langue. Ils n’attendaient pas de réponse, ils n’étaient que le reflet de ses sentiments, et encore elle avait l’impression qu’ils n’étaient pas assez forts pour décrire ce qu’elle ressentait. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle les disait au vert et argent, mais le contexte était différent, à présent elle avait la sensation qu’elle pouvait les lui dire sans se cacher, sans en avoir honte.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyDim 30 Déc - 16:46

Baisers langoureux au parfum chaud de sexe et de tendresse, quand dans ces râles à l'unisson nous partagions nos souffles au rythme de corps qui se chevauchent et s'apprivoisent. La danse sensuelle des courbes goûtaient le plaisir de l'interdit, quand je me plaisais à accélérer la course et la décélérer, taquin, enivré, envieux. Que l'éternel dure un peu plus encore et que jamais je ne la quitte. Ces lèvres se mordant sous l'assaut furieux d'une passion qui n'avait eu de cesse de grandir encore même dans l'âtre de son absence, évoquaient tacitement cette peur que nous avions de nous laisser. Et à mesure que sa bouche framboisine se perdait sur ma peau, à mesure qu'elle cherchait quelques morsures dans la niche de mon cou, je m'essoufflais de plaisir, hâtais la cadence, gémissais d'envie sous la course des va-et-viens. L'attente avait été trop longue mais le plaisir en était décuplé comme la sueur de nos organes échauffait les draps de satin : jamais je n'avais autant aimé un corps, jamais je n'avais fait l'amour avec autant de sentiments, de sincérité voire d'envie. Il y avait dans ces adieux des affres de chagrin ainsi que l'intensité de l'instant. Faire l'amour à en crever, lui offrir du plaisir jusqu'à ce que mort s'en suive, atteindre l'orgasme dans le dernier renoncement ; celui de ses courbes. Lèvres contre lèvres ou front contre front, la balade amoureuse des corps en transe léchait nos échines d'un frisson prometteur se perdant dans nos râles, quand des mots si doux se hâtèrent sur le galbe de ses lèvres. « Je t'aime. » Entre ses cuisses encerclant mes hanches, la cadence décéléra. Plus douce, plus alanguie, plus troublée tandis que je plongeais mon regard dans le sien. Toujours aussi intense mais parsemé de ce chagrin partagé, celui qui lui intimait de ne pas nous faire de mal. Comme l'aveu était beau et sincère, propice à ces échanges amoureux et uniques, mais pourtant poignant et lacérant nos myocardes à la pointe de ses syllabes charmantes. Ce dernier Je t'aime, celui qu'on ne dira plus jamais, étreignit mon estomac et voila mes yeux sombres d'une lueur chagrinée. Un sourire triste pointa sur le coin de mes lèvres qui vinrent boire aussitôt à la coupe des siennes, et dans ce baiser langoureux je l'abreuvais de tout mon amour tu. Par pudeur ou par refus de l'adieu, je n'avais su les lui adresser sinon par le langage d'un corps lui faisant l'amour, et dans un orgasme montant crescendo j'inondais sans me tarir les trésors chauds féminins.

***

La belle reposait à mes côtés tandis que nous reprenions nos souffles après cette étreinte passionnée. L'euphorie de l'après me gagna, alourdit mes membres et vint investir mon cerveau qui se faisait insouciant : peu m'importait si ce que nous faisions était mal, peu m'importaient les autres, plus rien ni personne n'avait d'importance sinon Ange. Resserrant mon bras autour de ce corps frêle et nu qui se nicha contre moi, je remontai les draps pour ne plus la sentir frissonner de nouveau... Et nos regards vinrent se perdre sur la voûte céleste qui s'offrait à nous. L'espace d'un silence apaisé, le temps d'écouter nos coeurs aimer dans le berceau de cette dernière nuit, je me surpris, pour la première fois, à penser au futur. J'allais la perdre, elle qui m'aimait pour ce que j'étais en mon entier. La seule, probablement. Et elle s'était jetée dans la sombre fatalité d'un mariage rongeant son bonheur. « C'est pas juste. » finis-je par souffler, le regard porté vers les étoiles qu'elle adulait tant. Sentant les yeux satinés de ma belle interroger mon mutisme d'appoint, je répliquai d'une voix suave et basse, glissant une main derrière mon crâne. « C'est pas juste de se dire que c'est la dernière fois. On devrait être ensemble, les autres on s'en fout. » Oui, habituellement j'aurais tenu une telle diatribe dès le début seulement... Ses fiançailles, puis les miennes venaient tout gâcher. Je déglutis difficilement avant de me décider à alléger l'atmosphère, laissant vagabonder mon imagination, déblatérant avec humour sur un futur que nous n'aurions jamais. « Je devrais t'enlever, et t'emmener avec moi jusqu'à Norwich. Là-bas, tu serais devenue la reine de la meute. On aurait eu des enfants... » Tournant mon regard vers son visage opalin dans un sourire, je me plongeais dès l'or dans l'azur de ses prunelles. « ...bruns aux yeux bleus. On les aurait appelé Jean-Eude, Charles-Edouard et Elizabeth. Qu'est-ce que t'en dis ? Plutôt chic, pas vrai. » Un ton comique pour énoncer ces prénoms bourgeois que j'exécrais tant, histoire d'alléger la conversation, histoire de la faire rire quant à mes absurdité, histoire de prendre de la distance avec cette envolée imaginaire qui, bien que susurrée d'une pointe amusée, finissait par étreindre mon estomac.

Et d'un pouce caressant sa peau, je me prenais à rêver de ce que nous ne serions jamais.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyMar 1 Jan - 1:21

C’était si doux, si bon. À nouveau, elle retrouvait ce sentiment de plénitude qui l’avait quitté en même temps qu’ils s’étaient séparés, ne laissant derrière lui qu’un abysse dans laquelle Ange avait plongé, se perdant dans sa noirceur sans retrouver son chemin. Elle avait à présent regagné sa lumière, son autre qui la complétait si parfaitement et l’union de leur corps n’en était que la représentation physique alors que cette nuit se passait aussi à un tout autre niveau. Elle avait l’impression qu’on lui avait rendu la partie manquante de son cœur, d’elle-même, cette partie confiée à Loki pour ce qui semblait être l’éternité car elle ne s’imaginait plus aimer comme elle l’aimait lui. C’était un sentiment pourtant si doux, mais si dévastateur quand on le lui ôtait. Et c’était bien de ça qu’elle avait si peur, de cet après qui planait au dessus de leur tête comme une épée de Damoclès prête à faire des ravages. Elle ne savait pas de quoi serait fait sa vie une fois qu’ils se seraient dits adieux pour de bon, ignorait ce qu’elle ferait, car elle serait perdue, c’était indéniable. Elle le chercherait encore du regard, se languirait de lui, jalouserait celles qui s’approcheraient de lui, surtout car ces dernières en auraient le droit alors qu’on lui ôtait cette chance comme lui aurait arraché le cœur, ce qui dans ce cas revenait au même. Ange était de ceux qui donnaient leur amour rarement, très rarement, aussi savait-elle dores et déjà qu’elle aurait du mal à tourner cette page et qu’elle ne pourrait totalement pardonner à Rohàn d’être celui qui était venu s’immiscer dans leur relation. Car ils auraient pu s’aimer, avoir le temps de le faire surtout, et ne pas devoir consommer leur amour en une nuit sans avoir la promesse d’autres à venir. Cela lui déchirait le cœur. Et maintenant qu’elle était dans ses bras, plus que jamais, elle réalisait tout ce qu’elle allait manquer, combien il allait lui manquer. Elle réalisait à quel point elle était incapable d’oublier, de tourner la page. Elle ne serait pas celle qui partirait la première le lendemain, cherchant à faire prolonger leur moment d’éternité le plus longtemps possible.

Ange embrassa le jeune homme, avidement, passionnément, comme si c’était le dernier baiser qu’ils échangeraient jamais, et dans un sens, il en faisait partie. Il l’observa, troublé par ses déclarations. Elle n’avait pas voulu le blesser, pas voulu briser ce moment de symbiose parfait, mais elle comprenait alors que ce n’était pas ça. Au contraire, les mots avaient fait mouche et elle lut sa réponse dans son regard, elle partagea alors sa peine, réalisant que c’était la première fois qu’elle les lui disait réellement, mais surtout que ce serait la dernière fois qu’elle pourrait les prononcer pour lui. Elle sentit son cœur se serrer, mais elle ne voulait pas que la tristesse enserre leurs palpitants, cette nuit était la leur et il devait en profiter. Elle prit le visage du jeune homme dans la coupe de ses mains, cherchant à effacer le sourire triste qui s’y était dessiné. « Ne sois pas triste. Pas maintenant. Maintenant, le reste du monde n’existe pas. » Elle lui sourit tendrement, avec amour, glissant ses lèvres sur les siennes dans un baiser plus timide, plus contrôlé. La cadence douce la fit frémir, gémir. Un frisson lui parcourut le corps, puis un autre, suivit d’un autre naissant du précédent. Une onde de chaleur la traversa, glissant dans son corps, partant de son bas ventre pour finir dans sa poitrine. Elle eut l’impression d’exploser en des millions de petits morceaux, et en même temps d’être étrangement entière.

Elle se sentait à présent étrangement sereine. Comme si chaque chose avait retrouvé sa place, même si ce n’était que pour un court instant. Elle sentit Loki resserrer son étreinte autour d’elle et vint se nicher dans son cou, là où elle pouvait humer son odeur jusqu’à en perdre la tête. Elle ne remarqua qu’elle frissonnait que quand il monta la couverture sur son corps nu. Elle l’aimait, et que c’était bon de savoir qu’il l’aimait aussi. En cet instant, elle ne pensait plus au lendemain, à l’après, aux adieux. Elle ne pensait qu’à eux, à leur amour, à ces sentiments qu’ils avaient réussi à développer l’un envers l’autre malgré les obstacles qui s’étaient tracés sur leur route. « C’est pas juste. » Elle leva vers lui un regard intrigué, bien que dans le fond elle savait pertinemment de quoi il parlait. Elle sentait son cœur se serrer. Elle savait qu’il ne pouvait éviter cette conversation indéfiniment. « C'est pas juste de se dire que c'est la dernière fois. On devrait être ensemble, les autres on s'en fout. » Ange soupira. Elle sentit sa gorge se serrer, les mots se bousculer, son cœur exploser. Elle était incapable de répondre quoique ce soit à cela, la tristesse partagée se lisait sur son visage qui venait se fendre d’un regard attristé. « Je devrais t'enlever, et t'emmener avec moi jusqu'à Norwich. Là-bas, tu serais devenue la reine de la meute. On aurait eu des enfants, bruns aux yeux bleus. On les aurait appelé Jean-Eude, Charles-Edouard et Elizabeth. Qu'est-ce que t'en dis ? Plutôt chic, pas vrai. » Elle lui sourit, laissa même échapper un petit rire, sondant son regard. « J’aime bien le prénom Elizabeth. » dit-elle dans un murmure. Elle était sérieuse, on ne peut plus sérieuse même. Ce plan qu’il venait d’énoncer sur le ton de la plaisanterie, il lui plaisait. Et puis, la tristesse la rhabilla à nouveau. « Pourquoi devons-nous être séparés ? Pourquoi devons-nous nous dire adieu ? » Elle décrocha son regard de celui du jeune homme. « Je ne suis pas encore mariée. Il peut se passer tellement de choses d’ici là. Je suis sûre que je pourrais trouver un moyen de tout annuler. » Son regard se fit songeur, se mettant à réfléchir à un quelconque procédé pour ne pas avoir à quitter Loki. « Rohàn ne me fait pas peur … Pour toi, pour nous, je suis prête à l’affronter, à tous les affronter. Je n’ai pas peur. » Elle replongea son dans celui du jeune homme. « J’ai déjà essayé de t’oublier et regarde où cela nous a mené. Je me sens incapable de recommencer. » Son regard se brisa, sa voix se fêla. À nouveau ce lendemain menaçant était de retour, planant au dessus de leur nuit de rêve, brisant leurs rêves au passage.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyMer 2 Jan - 15:24

« J’aime bien le prénom Elizabeth. » Ce murmure, sensualité basse soufflée sur le timbre de notre complicité, se nicha dans mon oreille avant de me faire frissonner. D'interdit, d'amusement et de tendresse, comprenant néanmoins que se jouait notre dernier instant sur les notes d'un requiem. Requiem pour deux amants maudits. Si cela ne sonne pas comme Shakespeare, cet écrivain qui me provoqua nombre de nausées par la beauté nauséeuses de ses écrits... Le loup avait abandonné sa fourrure sombre parsemée d'hémoglobine pour n'être plus qu'un homme, à la peau certes écorchée par ses multiples cicatrices, mais au coeur bien pansé par ses douces lèvres. Je me sentais si bien dans ses bras que j'en oubliais l'avenir de la meute pour ne consacrer mon imagination soudain fertile qu'au nôtre seulement : j'étais encore en droit de rompre les fiançailles avec Iona, je pourrais imposer Ange comme étant la future souveraine de l'empire des loups. Sa douceur, sa bonté et sa détermination feraient d'elle une reine aimée, quand bien même elle devrait faire ses preuves et... Ah, qu'on m'enlève ces idées de la tête. Je n'ai que vingt ans et mes pensées s'envolent vers mon futur cocon familial. A croire que si la maturité n'est pas une de mes plus grandes qualités, j'aspire tout de même à être un homme exemplaire : chef, amant, époux et père. C'est ma consécration. Dans le sang, le sexe, la violence ou la tendresse qu'importe, mais ils demeurent mon crédo. Je sais à présent où je vais, et me surprends à demeurer si posé, si naïf, si... transi. C'est effrayant, quelque part. Heureusement que ma dulcinée souffle d'autres mots échappés de ses lèvres rougies par mes baisers, pour me ramener sur terre. « Pourquoi devons-nous être séparés ? Pourquoi devons-nous nous dire adieu ? » Un frisson vint mordre désagréablement ma nuque tandis que je nichais mon visage dans le creux de son cou de cygne, avide de déposer sur sa peau laiteuse des monceaux de baisers pansant les blessures de sa lucidité affûtée. Je n'avais guère envie de répondre – preuve officielle de mon immaturité disparate – et me contentais de tourner le dos à la réalité. Ne pas écouter, ne pas y songer, ne pas se heurter face à la vérité si sournoise des choses... Et de profiter seulement de la seule nuit qui nous est offerte.

Ma parade amoureuse exaltait sa peau de ces frémissements de plaisir à mesure que je distribuais mes baisers, encore et toujours, jusqu'à ce que trop audacieux je ne recouvre à nouveau mon corps du sien. La luxure n'avait jamais été pour moi des histoires futiles d'une nuit ou deux, malgré les quelques aventures superficielles que j'avais eues, et était au contraire signe d'amour, de réconfort comme de possession. Obscène dans toute ma tendresse, tendre dans toutes ces morsures sauvages, je ne répondais jamais de moi ni même me pliais aux exigences codifiées de la société. Et si je passais pour un psychopathe aux moeurs étranges pour certains alors soit. Je savais que je pouvais au moins m'abandonner pleinement à ceux qui voyaient dans ma bizarrerie, tout ce que j'étais réellement et non plus ce que je devais être. Ange était l'une de ces personnes, et j'allais la perdre.  « Je ne suis pas encore mariée. Il peut se passer tellement de choses d’ici là. Je suis sûre que je pourrais trouver un moyen de tout annuler. » « Annuler ? » Relevant la tête des courbes tentatrices de sa poitrine, je toisai la jolie Serdaigle de ce regard si intense et pénétrant. Intrigué par ses dires, je demeurais suspendu à sa bouche comme je faisais mon introspection. Et plus la belle parlait, plus je saisissais l'ampleur du désastre à venir : tout comme Aprilynne, elle finirait par découvrir qui j'étais véritablement. Et tout comme Aprilynne, elle me laisserait alors, dévorée par les affres de ce monstre que j'idolâtre. Réaction normale que je ne pouvais pas comprendre. Pris au dépourvu, je glissai sur le côté et gratifiai le ciel de mes prunelles inquiètes, tandis que la lucidité me prenait aux tripes. Si elle annulait tout, alors elle me découvrirait... Je préférais partir ainsi, plutôt qu'elle ne m'abandonne de son plein gré. Que l'on se sépare tendrement, et non pas qu'elle tourne les talons dans une moue dégoûtée.

Pour nous, disait-elle. Je n'ai pas peur. Un frisson me gagna aussitôt, alors que je peinais à remettre en place le fil de mes pensées. J'avais coûté notre idylle à cause d'un mensonge, ou tout du moins d'une vérité que je n'avais pas voulu remettre en place, dans l'unique but de la garder. Je me sentais réitérer malgré moi l'expérience, cacher à mon amante ma véritable nature n'était sans doute pas la meilleure façon de nous préserver pour l'avenir. Me révéler non plus... Mais si la jolie Serdaigle parvenait à rompre ses fiançailles, et si nous partions ensemble, et si elle apprenait, et si elle s'en rendait malade, et si elle en perdait ses couleurs, à l'instar de Aprilynne ? Et si, et si... « Je chasse les moldus, Angie. » Tout ce trouble bouillonnant en moi avec trop d'insistance, poison qui ne demandait qu'à exulter pour mieux me guérir. N'osant pas encore poser mon regard sur l'amante, je me rendis compte un peu tard que les mots avaient précédé mes pensées. Je m'étais livré sans réfléchir et je me rendais compte avec stupéfaction que je n'avais d'autres choix que de continuer. « Je les chasse, je les tue, je les dévore parfois. » Réplique qui ne daigna pas même réclamer d'inspiration. Au plus vite je me livrais, mieux je me sentirais.

Ce silence insoutenable me força à tourner les yeux vers la figure angélique, craignant de la retrouver blême et effrayée. Mais moi-même demeurais troublé par ces aveux furtifs, épanchés sur mes lèvres, susurrés plutôt que gueulés alors que je me sentais comme vociférant ma douleur. Diable que l'exorcisme me faisait du bien... Comme j'appréhendais sa réaction. Elle allait partir. Et pourtant. « Tu n'es pas effrayée ? » Un murmure de louveteau penaud, blessé par son propre monstre. Car en levant les yeux je l'avais découverte intriguée et circonspecte. Mais rien dans ses traits n'écrivait du dégoût. Pas encore.

Je m'en veux de lui avoir livré ce monstre en moi. Je pense qu'il m'arrive de me faire peur, parfois. L'étrangeté de la bête, face à la normalité d'une société folle et tout autant exterminatrice.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyMer 2 Jan - 20:01

Elle glissa ses lèvres dans le cou du jeune homme, enfouissant son visage dans cette parcelle de son corps où elle put humer son parfum à loisir, s’imprégnant de son odeur de peur d’un jour l’oublier, comme quand, petite, elle s’était un jour aventurée dans l’armoire des vêtements de sa mère pour connaître son parfum, chose qu’elle avait faite plus d’une fois par après, seul moyen qu’elle avait trouvé pour être plus proche de celle qu’elle n’avait jamais connue. Une larme roula, aussi seule que le serait bientôt la Serdaigle dont le cœur se serra dans sa poitrine. Elle masqua son chagrin, mais il lui étreint la gorge alors qu’elle demandait au jeune homme pourquoi le destin devait les séparer. Une fois toute trace de la larme disparue, elle releva les yeux sur le jeune homme qui l’observait avec ce même regard brisé que celui qu’elle posait alors sur lui, reflet de leurs cœurs qui semblaient se déchirer dans leur poitrine. Ils auraient dû ne pas penser à tout cela, tenter de songer à cette nuit parfaite qu’il leur était offerte, ais ces sombres pensées semblaient les assaillir de toute part sans qu’ils ne puissent les reléguer au second plan. Il ne lui répondit pas, mais elle n’avait pas non plus de réponse tant le sort semblait injuste, telle la fatalité qui s’abattait à nouveau sur leur idylle. À son tour, il glissa ses lèvres dans le cou de la jeune femme, parcourant sa peau en y déposant des baisers tendres, presque comme si il craignait de la blesser. Elle savait qu’il cherchait à tourner le dos à ce futur qui était pourtant si proche et dieu savait à quel point elle aurait aimé en faire autant, mais ces questions ne cessèrent de venir la troubler, car elle ne comprenait pas pourquoi deux êtres amoureux ne pouvaient être ensemble. Il était celui avec qui, pour la première, elle imaginait un avenir, un lendemain heureux, une famille, une vie d’adulte. Peut-être son imagination s’emballait-elle, mais c’était ce rêve qu’elle avait qui faisait battre son cœur si fort, cette petite porte encore ouverte qu’elle pouvait franchir pour abandonner le destin qu’on lui avait tracé de force pour choisir celui qu’elle se dessinerait aux côtés du Serpent. Un destin où ils étaient heureux, où elle l’aurait suivi n’importe où, car du moment qu’ils restaient ensemble, elle aurait été heureuse. Car Ange le savait, elle n’avait jamais été aussi heureuse que durant leurs courts instants passés ensemble, et ceux qu’elle avait vécus loin de lui l’avaient détruite, ravagée. Elle craignait ce ras-de-marré qu’elle savait imminent, celui qui emporterait à nouveau son cœur sans qu’elle ne puisse le retenir. Car si ils s’étaient haïs les choses auraient été plus simples. Elle aurait préféré apprendre qu’il l’ait trompé, apprendre qu’il ne l’aimait pas, se rendre compte qu’elle ne l’aimait pas tant que ça en fin de compte, car à présent elle devait apprendre à vivre loin de celui qu’elle aimait et qui l’aimait aussi sans qu’il n’y ait de raison valable à leur éloignement.

La peau de la jeune femme frissonnait sous ses baisers, mais son esprit était toujours ailleurs, dans ses délires, ses rêves irréalisables. Elle n’avait pas peur de Rohàn, c’était vrai. Elle se moquait bien de déchaîner sa colère et d’en subir les conséquences, elle était prête à tout affronter à dire vrai si cela lui permettait d’aimer librement. Plus elle y réfléchissait, plus elle se demandait ce qui lui était passé par la tête quand elle avait signé le consentement de mariage. Elle avait dû perdre la tête momentanément, oublier tout ce qui comptait réellement pour elle, celui qu’elle aimait plus que tout. Et dans le fond, non, elle n’avait jamais oublié Loki, surtout lors de ce moment décisif où elle avait signé ce papier, imaginant le jeune homme heureux dans les bras de sa Poufsouffle. Elle ne le lui avait pas avoué, mais c’était une des raisons qui l’avait poussée à signer. Elle l’avait vu si heureux avec la jaune et noire qu’elle n’avait pas cru possible qu’il pense encore à elle et dans le fond, cela lui avait fait chaud au cœur de le voir ainsi, car elle l’aimait assez que pour se réjouir de son bonheur et ignorer le sentiment de jalousie et de déchirement qui avait brisé son cœur. Il était passé si vite à autre chose … Et pourtant ne l’avait pas oubliée.

« Annuler ? » Elle acquiesça en silence, toujours songeuse. « Oui ! Je n’ai signé qu’un consentement, pas de contrat. Je … Je pourrais le faire Loki. » Mais il n’eut pas la réaction escompté. Elle avait espéré voir dans son regard un lueur réjouie, intriguée, mais un autre éclat que celui de l’inquiétude qui illumina son regard à présent alors qu’il roulait sur le côté pour contempler les étoiles. Ange se rapprocha, glissant son menton sur la poitrine du jeune homme, contemplant ce dernier afin de comprendre ce à quoi il pensait. Elle ne lui posa pourtant pas de question, n’en avait pas besoin. Elle savait que si il tenait à se confier à elle, il le ferait, elle n’avait pas besoin de le presser. Elle vit le combat intérieur qui faisait rage dans son cœur à travers ses prunelles sombres qui semblaient passer tantôt d’une teinte encore plus obscure à une teinte claire. « Je chasse les moldus, Angie. » Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas où il venait en venir. Qu’entendait-il par ‘je chasse les moldus’ ? Elle avait du mal à l’imaginer, baguette à la main en train de poursuivre des moldus sans intérêt. « Je les chasse, je les tue, je les dévore parfois. » Il ne la regardait pas, fuyait presque son regard. Et contre toute attente, Ange ne fuit pas. Avant, peut-être, quand elle ne s’était pas découvert ce côté sombre capable de blesser sans ménagement, mais plus maintenant. Elle se souvenait de cette rage ressentie à l’encontre d’Alesya, ce sentiment qu’elle avait eu, comme si elle avait pu elle aussi la tuer sans un clignement de paupière. Voilà peut-être ce qui expliquait ce regard intrigué qu’elle posait sur le serpentard. Elle ne disait pourtant rien, digérant encore l’information, quand enfin il posa les yeux sur elle, vrillant ses prunelles dans celle de la Serdaigle. « Tu n'es pas effrayée ? » Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Amusé par le comportement du jeune homme, car il donnait l’impression de chercher à s’excuser de ce qu’il était, alors qu’Ange n’aurait jamais voulu qu’il s’excuse d’être lui-même, car c’était cette personne qu’elle aimait et non une autre. Mais aussi amusé par le comportement de la bleue et bronze. « Tu me prendrais pour une folle si je te disais que non ? » Ses joues se colorèrent d’un rouge vif alors qu’elle-même ne comprenait pas pourquoi elle n’était pas déjà presque dans son dortoir à maudire le loup – quelle étrange idée de l’appeler ainsi à présent alors qu’il lui avait toujours donné l’impression d’être un prédateur et qu’elle se rendait compte à quel point elle avait raison. « Explique moi. » dit-elle dans un murmure. Elle voulait comprendre, le comprendre. « Depuis quand tu chasses ? Est-ce que c’est un besoin ou une envie ? » Elle avait tant de question, la curieuse en elle prenait le dessus et elle devait se maîtriser pour ne pas le bombarder de question. Elle se rendit compte de l’air empressé qu’elle prenait pour parler de cette chose pourtant si peu banale. « Tu pensais me faire fuir en me disant cela, mais c’est moi qui vais te faire peur en ne m’enfuyant pas », dit-elle, amusée, mais on entendait dans sa voix le ton d’excuse qu’elle prenait, sérieuse dans les propos qu’elle tenait, car il devait lui paraître bien étrange que la jeune femme n’ait pas bougé d’un iota, ayant à peine cillé.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyVen 11 Jan - 10:57

Je retins mon souffle en otage, calé contre les parois sèches d'une gorge serrée. Les soubresauts de mon coeur glacé ne cessaient de me conforter dans cette certitude que j'avais été stupide ; je n'aurais pas du me livrer ainsi. Bon acteur, je n'avais eu qu'à poser le masque de l'après chagrin, rictus lumineux après la pluie sans jamais laisser ces questions écrire mes traits tirés par le doute. Car ce secret en livrait un autre ; si l'ange blond connaissait ma non lycanthropie, elle pouvait de ce fait en déduire une autre révélation qu'était mon état d'animagus. Le dos raidi par mon imagination fertile s'envolant dans le lyrisme cruel des conséquences qui pourraient être engendrées, j'ignorais malgré moi les douces caresses de la jolie blonde tout en sentant mes poumons perclus par un manque d'oxygène. Mon corps tout entier n'était plus que plomb sous le taffetas léger, et me maudissait d'avoir été si spontané à l'égard de ma bien-aimée par les quelques frissons désagréables venant mourir dans le creux de ma nuque glacée. Diable qu'il avait fallu être amoureux pour me livrer ainsi, si aisément, confidences sur l'oreiller dangereuses qui me prenaient à présent à la gorge. L'envie de fuir m'assaillait de toutes part et j'étais persuadé que mon instinct de survie régissait cette lâcheté salvatrice, néanmoins mes membres alourdis par l'angoisse de ses aveux à venir m'empêchaient de bouger. Mâchoire serrée par cette prise de conscience foudroyante et regard posé sur ses lèvres qui se feraient bienfaitrices ou cruelles, j'attendais mon heure... Las. Bien sûr que cette bouche tant aimée se ferait bourreau, car jamais je n'eus rencontré en ces murs une personne qui puisse me comprendre autant, accepter ma bestialité, respecter mes coutumes animales. Les secondes s'étirèrent en une longue éternité qui j'en étais persuadé, ne faisaient qu'affûter la guillotine surplombant ma tête. Parle mais ne me hais pas. Si sous mes confidences le dégoût se distille en ton palpitant dont j'ai appris la délicieuse musique par les tempos logés contre ta poitrine, alors soit. Mais je ne supporterais pas que tu poses à mon encontre le regard d'une haine froide qui me mutilera l'organe battant. « Tu me prendrais pour une folle si je te disais que non ? » « Quoi ? » La surprise m'avait pris en contrepied, persuadé que la belle enterrerait ici tous mes espoirs en pointant le monstre du doigt, je n'avais pas même songé à l'éventualité d'une telle réponse.

Mon palpitant reprit sa pulse, mes poumons se dilatèrent de nouveau, et mon cerveau supplié par toutes mes tergiversations intérieures se demandait à quel endroit il avait bien pu prêcher. J'avais du mal entendre, très certainement. Mais Ange abaissa le mur de mes doutes lorsqu'elle reprit la parole. « Explique moi. Depuis quand tu chasses ? Est-ce que c’est un besoin ou une envie ?  » Intrigué par le calme et la douceur de la jolie blonde, je ne pus m'empêcher de la toiser d'un air circonspect. La personne la plus à même de me comprendre se trouvait dans mes bras, et je n'avais pas même la force de l'encourager à rompre ses fiançailles de crainte qu'elle ne me fuit en me découvrant réellement. Avais-je trouvé mon âme soeur ? « Les deux. » me contentais-je de souffler, d'un murmure encore suffoqué par mon agréable étonnement. Je ne pouvais m'empêcher de la toiser de ces grands yeux confondus, le coeur encore en émoi rattrapant peu à peu le choc des émotions qui me sonnaient encore. Quand finalement, la parole légère d'Ange parvint à me relaxer complètement. « Tu pensais me faire fuir en me disant cela, mais c’est moi qui vais te faire peur en ne m’enfuyant pas. » Un rire amusé parsemé d'un soupir soulagé passa la barrière de mes lèvres, et ce fut plus détendu que je la serrais contre moi, détournant mon regard brun vers le plafond. « C'est pas franchement la réaction que j'attendais, non. » Et tant mieux si ce n'était pas le cas, tannait alors mon timbre rassuré. « Tu es unique. » Un murmure plus que sincère, ancré dans le ton grave d'une voix qui se perd et d'une conscience qui imprime la perte imminente de Ange. Non je ne veux pas la perdre, pas encore. « Alors comme ça, tu serais prête à tout annuler ? » soufflais-je non sans un sourire complice adressé à la jolie blonde, la tête et le coeur légers.

Malgré la spontanéité – stupide, il faut l'avouer – de mes aveux et mon soulagement quant à sa réaction, je n'avais guère envie de m'étendre sur mon sanglant secret. Moins par pudeur que par l'étrangeté de la situation ; je ne me voyais pas, après tout, conter à Ange mes nuits de pleine lune consacrées à la chasse à l'homme, pas plus que la satisfaction dérangeante que je retirais d'une forme atypique de cannibalisme. De crainte qu'elle ne s'ébroue véritablement. « Reste avec moi. » Je ne veux pas te perdre une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyMar 22 Jan - 22:51

Ce qui aurait dû la faire fuir ne la fit que l’aimer plus encore, si cela était possible. Cette confiance qu’il avait en elle, cet aveu glissé dans cette conversation déjà si intense. C’était là le plus beau présent qu’il puisse lui faire, car Ange réalisait à présent combien ses sentiments étaient vrais, quoiqu’elle n’en doutait plus depuis longtemps. Elle réalisait à présent qu’elle était réellement capable de tout pour Loki, que rien n’avait d’importance, du moment qu’elle était à ses côtés. Elle avait besoin de lui, besoin de son cœur, de son corps, de sa présence. Sans lui, elle avait ce sentiment de ne pas exister, de ne pas être entière. Il était cette autre partie d’elle, ils se complétaient, ou du moins il la complétait. Elle n’avait pas peur de l’avenir, plus peur en tous cas, car sa décision était prise. Elle en avait déjà la certitude quelques instants plutôt, mais les derniers aveux du jeune homme n’avait fait que la confirmer. Car elle savait qu’il aurait été incapable de lui avouer ce qu’il venait de lui confier sans avoir une totale confiance en elle, sans l’aimer comme il l’aimait. Cette certitude lui réchauffait le cœur, lui donnant l’impression que les obstacles qui semblaient se tenir sur leur route étaient dérisoires, qu’ensemble ils pourraient tout surmonter. Elle sentait une nouvelle chaleur dans son cœur, chaleur qu’elle n’avait jamais ressentie, si ce n’était lors de cette nuit au clair de lune, comme si toutes ses peurs et ses angoisses s’étaient envolées. Pour preuve, sa main s’était fait plus pressante dans celle du jeune homme, comme pour approuver ses dires : elle n’irait nulle part, ne fuirait pas, incapable de concevoir une vie où il n’était pas. Elle aurait dû fuir, être horrifiée des propos tenus par le jeune homme, mais elle ne le fut pas, incapable de ressentir autre chose que de la curiosité, de l’intérêt, car elle avait toujours su qu’il avait en lui une part d’ombre, et c’était de cette partie de lui qu’elle était aussi tombée amoureuse, même si elle n’en avait pas mesuré l’étendue. Lui-même n’avait sûrement pas connaissance des démons de la jeune femme, de cette part d’ombre qu’elle avait en elle et qu’elle sentait grandir, ce feu en elle qui brûlait à chaque fois de manière plus intense quand elle était confrontée à sa marâtre abusive, à chaque fois qu’elle se trouvait face à Alesya, comme cette fois où cette dernière lui avait avoué l’origine de sa rencontre avec le vert et argent qui avait fini par voler son cœur. Ô combien aurait-elle désiré éclaté la figure de son ennemie sur la surface froide, arracher le cœur de sa belle-mère alors que celle-ci pleurait un homme qu’elle n’était pas en droit d’aimer, cette colère sourde qui grandissait en elle chaque jour qui passait. Ange craignait cette ombre, cette partie de sa personnalité qu’elle n’avait jamais qu’entre-aperçu et qui à présent venait réclamer son moment de gloire, quitte à changer la Serdaigle du tout au tout. Mais l’Ombre reculait à présent, ne laissant qu’une douce lumière s’infiltrer dans son cœur. Enfin, elle voyait le bout des jours sombres, enfin, elle se sentait redevenir elle-même et elle le devait au vert et argent qui se trouvait à ses côtés.

« Quoi ? » Elle eut un sourire amusé. Ses yeux pétillaient, dans ses iris brillait une nouvelle lueur. Elle rayonnait de bonheur, chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps maintenant. Elle vint lui voler un baiser, lui prouvant qu’il n’avait pas rêvé avant de prendre cet air intrigué qu’elle arborait si souvent. La jeune femme se redressa, s’appuyant sur la paume de sa main tout en plongeant son regard dans celui du jeune homme, se perdant à nouveau dans ses yeux sombres comme si elle avait plongé tête la première dans un abysse qui l’engloutissait à présent. « Les deux. » Elle acquiesça en silence, réfléchissant à ce qu’il venait de lui avouer, à cet envie de tuer qui habitait celui qu’elle aimait. Mais plus encore, elle réfléchissait à ce manque de réaction de sa propre personne, comment ne pouvait-elle pas être horrifiée à l’idée que Loki ait déjà tué et désir recommencer ? Peut-être parce que, dans le fond, elle désirait connaître ce sentiment, cette montée d’adrénaline, cette puissance qui devait habiter le chasseur avant de mettre la main sur sa proie. Ange ferma les yeux et tenta de chasser ces idées dans le fond de son esprit, se faisant presque peur à elle-même. « C'est pas franchement la réaction que j'attendais, non. » Elle rouvrit les yeux et éclata de rire. Elle ne se serait sûrement pas attendue à ce genre de réaction non plus si elle avait été à la place de Loki. « Je t’avoue que je ne me comprends pas non plus en cet instant. » Elle fut songeuse pendant quelques secondes, son regard se perdit dans le vague. « Tu es unique. » La bleu et bronze sortit de ses pensées, souriant à nouveau au jeune homme. « C’est toi qui est unique Loki. » à nouveau ce regard criant de vérité, ce ton sincère, grave, et à nouveau ce sentiment de tristesse qui vint tout balayer sur son chemin. Les secondes s’égrenaient, devenant des heures qui filaient et encore une fois, elle vint à souhaiter que le temps s’arrête, qu’on les laisse vivre heureux et en paix. Et pourtant, la tristesse ne resta pas, car, après ces révélations, après cette nuit passée aux côtés de Loki, elle ne se voyait pas redevenir la fiancée de Rohàn, elle ne se voyait pas l’épouser alors que son âme sœur était très probablement la personne qui se trouvait à ses côtés à présent.

La jeune femme vint se glisser sur le Serpentard, collant son corps nu à celui du jeune homme pour venir enfouir son visage dans le cou de ce dernier. « Alors comme ça, tu serais prête à tout annuler ? » Elle releva les yeux et répondit au sourire qui lui était adressé, acquiesçant par un hochement de la tête. « Si tu me le demandes, j’annule tout. » Le cœur de la jeune femme battait la chamade, elle n’attendait que ça, qu’il le lui demande, car elle n’avait pas peur, mais elle ne voulait pas qu’il s’attire des ennuis à cause de lui. « Reste avec moi. » Elle soupira de soulagement, venant joindre ses lèvres à celle de Loki dans un baiser enfiévré, réponse muette à cette demande. « Je ne te quitterai plus jamais. » Sa main trouva celle du jeune homme, elle glissa ses doigts dans ceux de ce dernier tout en souriant. « Je ne veux plus jamais te perdre. »
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MessageSujet: Re: Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité."   Loki ✥ "L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité." EmptyMer 6 Fév - 12:52

L'instant ne put être plus idyllique, n'en déplaise à mes infâmes secrets que la jolie blonde accueillit d'une étrange tolérance. Sitôt le soulagement passé je ne pus que la serrer dans mes bras avec intensité amoureuse, possessif mais tendre jusqu'à l'extrême nervure de mes doigts cajolant sa chair. Les courbes nues de l'Ange contre les miennes m'arrachèrent un frisson délectable, corroborant avec la sensualité de l'instant qui anima mon coeur de mille tourments délicieux. Un soupir échappé de mes lèvres en guise de bien être, et je savourais la chaleur de son corps contre le mien, alangui et reposé tandis que plantant mon regard dans l'immensité du sien je n'aspirais plus qu'à m'y noyer. Qui affirma donc que les monstres ne tombaient pas amoureux ? Souvent ils s'éprennent même de la plus lumineuse victime. « Je ne te quitterai plus jamais. » Un frémissement de nouveau, et j'offris un sourire tendre à celle qui, officieusement, devenait mon amante régulière et ma compagne de vie. Las. Pour combien de temps encore car quelques inquiétudes me trottaient déjà en tête... Comme la venue d'un certain mariage. Le mien. Et sans pour autant faire gonfler mon égo concernant l'hyménée je ne pouvais qu'affirmer ceci : il demeurait important.  « Je ne veux plus jamais te perdre. »  « Tu ne me perdras pas. » Souffle suave et amoureux, sourire tendre dissimulant les désagréments de l'âme. Je mentais mais le dissimulais si bien que moi-même ne pus que croire à cette illusion, enfouissant tout au fond de mon être ce que je ne voulais pas voir. J'allais épouser Iona cet été pour le bien être d'une meute, et ma loyauté envers mon épouse me sommait de rester fidèle. Pour ma fiancée comme pour moi, l'épreuve était ardue : si nous gagnions la paix des nôtres, nous ne récoltions que les troubles de nos âmes. Iona perdrait un amour comme j'abandonnerais le mien avec dépit. Mais soit, nous n'y étions pas encore. L'été me paraissait si proche et si loin à la fois.

Ainsi je décidai de laisser derrière moi tous ces obstacles, transporté par la fièvre amoureuse et ne désirant pas penser au lendemain car trop heureux dans les bras de ma blonde, je caressais d'une main songeuse ses courbes lovées contre les miennes. Instant de silence propice à notre bonheur et surtout à mon introspection sentimentale. J'avais pris conscience de ce que je ressentais depuis bien longtemps, seulement les mots n'avaient jamais suivi les regards tendres et les gestes affectueux. Regard braqué vers le plafond, j'engloutissais mes aveux pillant mon coeur sans pour autant les lui susurrer... Il le fallait pourtant, mais diable que c'était difficile ! Une fois, deux fois, trois fois, je déglutis sans parvenir à murmurer ces sacro-saints mots. Quelques syllabes pour une déviance amoureuse.

Le bruit satiné des draps qui se heurtent. C'est là tout ce qui rompit le silence tandis que je me tournais vers elle. Enfin.

Plantant mes prunelles pénétrantes dans les siennes avant de glisser mes lèvres à son oreille, niche qui accueillerait ce soir tous mes plus faibles secrets, je lui susurrais enfin la partition de mon myocarde. « Je t'aime. » Un murmure qui me coûta le peu de pudeur sentimentale restante, faisant trébucher mon coeur d'une gêne retenue mêlée à un soulagement. Enfin, un sourire ourla mes lèvres comme je me sentis plus léger à présent, dépossédé de mes sentiments que j'offrais à présent à ce 'nous' en devenir. « Et puisque tu es à moi, j'ai donc le droit de faire ça... »

Les incisives se plantèrent avec tendresse dans le coup laiteux de l'amante, dans un tourbillons de rires et de frémissements de plaisir. Puisse ce moment durer et perdurer encore longtemps.



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