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 Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]

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MessageSujet: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 14 Jan - 15:56

Cette journée était bien trop calme, oui, bien trop calme pour Meredith qui trouvait les élèves qui se baladaient dans Poudlard trop serein. Il ne pouvait pas les laisser dans une telle quiétude sans rien y faire, depuis qu'il était ici il s'était fait un devoir de rappeler à tout le monde que l'on est pas à l'abri d'un mauvais coup du sort en tendant des pièges aléatoirement. Bon, en réalité c'était juste une excuse pour faire des bêtises et emmerder le monde, mais c'était quand même plus joliment dit en se faisant passer pour un grand justicier qui doit maintenir tout le monde en état d'alerte. Quoi qu'il en soit il s'était placé à un endroit stratégique du couloir où il pouvait voir absolument tout le monde ou presque, restant immobile et patient jusqu'à se fondre dans le décors telle une tapisserie. Il était en train d'étudier attentivement chaque individu qui passait pour trouver la meilleur victime qui soit, car après tout, un mauvais tour n'était amusant que si la réaction de la victime était à la hauteur ! Ce n'était certes pas forcement amusant pour la dite victime, mais lui en tout cas il était sûr de s'amuser et c'était le principal. Finalement il trouva la victime parfaite ou du moins les victimes, un petit groupe de serpentards discutant de manière insouciante entre eux. Il adorait les serpentards, ils étaient vraiment les cibles parfaites, réagissant au quart de tour d'une attaque d'un gryffondor et pourtant tellement benêts, c'était si facile tout en étant risqué, car malgré tout ils restaient les rois des représailles alors il fallait courir vite.

Il ne lui restait plus maintenant qu'à trouver quel mauvais tour leur jouer, il fallait que ce soit original et suffisamment humiliant pour les faire réagir. Il se mit à les suivre discrètement, se mêlant à la foule, réfléchissant à ce qu'il pourrait leur faire. Fouillant dans ses poches pour voir de quoi il disposait, il trouva un petit gadget de sa fabrication qui, bien que classique, ferait sans doute son petit effet, il ferait dans l'originalité une autre fois. Il attendit qu'il firent une pause, s'arrêtant pour discuter en formant un petit cercle parfait, ce qui était tout simplement merveilleux pour Meredith. Il prit l'objet de sa fabrication, un petit disque qui tenait dans le creux de sa main et assez épais, de petites sorties façon trompettes sur toute la tranche. Murmurant quelque chose à l'objet, il l'envoya dans les airs où il se mit à tournoyer avant de se placer pile au centre du petit cercle de serpentards, juste à la hauteur de leurs visage. Un son semblable à un haut parleur qu'on met en route se fit entendre avant que la voix de Meredith ne raisonne.

-Petit cadeau des Gryffondors pour vous prouver tout notre amour !

C'est alors que l'objet se mit à tournoyer, propulsant des jets d'encre par chaque sortie, aspergeant les pauvres petits élèves qui essayaient de se protéger tant bien que mal mais trop surpris pour bien réfléchir, comme pour par exemple se baisser, tout simplement. L'objet disparu dans un « Pouf ! » de fumé, laissant les victimes aux visages à présent noirs dans leurs plaintes et rage. Bien entendu Meredith ne pouvait s'empêcher de rire, il adorait ce petit tour, c'était tellement simple mais tellement efficace, c'était un indémodable. Et puis le voir ainsi, ruminant et essayant de s'essuyer le visage alors qu'il ne faisaient qu'étaler l'encre, ça n'avait tout simplement pas de prix ! Cependant, ce dont il ne s'attendait pas, c'était qu'ils réagissent aussi vite, le repérant et se mettant à le charger alors qu'il était encore plier de rire. Voyant cela, son rire se transforma en petit cri assez peu masculin avant de le voir détaler comme un lapin entre les gens. Pas de chance, ils étaient tenaces !

-Roh allez, c'était une petite blague ! On fait la paix ?

Cria-t-il dans sa fuite tandis que pour seule réponse il n'entendait que des « On va te faire la peau ! » et d'autres choses moins charmantes. Mais franchement, depuis quand un serpentard courrait-il aussi vite ? Si il ne trouvait pas un moyen de les semer il était vraiment dans la merde. Ne regardant pas devant lui il fini par percuter quelqu'un de plein fouet, rebondissant et se retrouvant le cul par terre. Il regarda d'abord derrière lui, ils étaient loin mais toujours là, puis il regarda l'obstacle qu'il s'était pris. C'était un autre élève, plutôt grand comparé à lui mais surtout portant les couleurs de gryffondor, peut être sa chance. Toujours à terre, il lui lança un regard apeuré qui, à vrai dire, était à peine surjoué.

-Hey ! Désolé. S'il te plait, il faut que tu m'aides, je suis poursuivis par des serpentards et ils vont me faire ma fête si il m'attrape. Il faut que tu m'aides, que tu me cache, me protège, n'importe quoi ! Je ferais ce que tu veux ! Aller, tu vas bien venir en aide à quelqu'un de ta maison, hein ? Dit-il d'une voix implorante.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 14 Jan - 18:25

« … et lors d’une gestion proactive des projets à destination client, le support de formation doit s’intégrer en transversalité systémique avec le reste des composantes de l’effort entreprise, dans une logique de cycles continus. » Avaon lisait beaucoup, toutes sortes de livres, et si certains venaient rejoindre l’une des piles qu’il entreposait dans ses différents repères secrets aux quatre coins du château, d’autres avaient le don de l’agacer au bout de quelques pages.

Le Gryffondor parcourait à pas lents les couloirs du cinquième étage un petit volume à la main, tournant parfois cinq ou six pages d’un coup, pour vérifier si au chapitre suivant, les choses s’amélioraient. Souvent, il se lisait à lui-même, à haute voix, un morceau choisi, pour goûter un peu plus à l’absurdité d’une prose entièrement opaque. Dans ses moments de vive insatisfaction, il examinait à nouveau la couverture du livre, relisait le titre (La Dynamique des Banques Sorcières), le nom de l’auteur (Frustrinia Zappel-Pott), sa brève biographie sur la quatrième de couverture (responsable des investissements financiers chez Gringotts).

Certes, le mot « banque » avait suffi à susciter sa plus vive méfiance et il n’avait pas encore ouvert le livre qu’il avait déjà décidé de le détester. Mais sa lecture ne faisait que lui confirmer ses impressions. « Chaque unité personnellle doit évaluer ses compétences différenciantes dans un entretien 360 évolutif à toutes les étapes de son cycle insertion-formation-rentabilité-déclin. » Avaon maugréa dans un gallois très fleuri ses impressions sur cette brillante section consacrée aux ressources humaines avant d’être percuté par une unité personnelle en détresse évolutive qui entamait une réorientation trajectoire suite à une performance inversante.

Bref, Meredith venait de lui rentrer dedans. Le solide gaillard ne fut guère ébranlé par cette collision inégale qui défavorisait largement son cadet et se contenta de relever le nez de la Dynamique des Banques pour apercevoir le coureur qu’il venait involontairement d’arrêter en pleine course. L’aîné des Gryffondors allait s’enquérir de l’état de sa malheureuse victime — pardon, de l’intégrité de son facteur corporel — mais Meredith le précéda en se lançant dans un plaidoyer presque larmoyant fait pour susciter sa pitié.

Avaon haussa les sourcils avant de regarder plus loin dans le couloir, la troupe de Serpentards noirâtres à la vision voilée qui s’orientaient tant bien que mal, comme une horde de Gobelins saouls en furie, à la poursuite de leur fuyant arroseur. Un sourire ravi éclaira le visage du Gryffondor, qui n’était pas exactement un modèle de maturité dans certains cas et il tendit la main à Meredith pour l’aider à se relever.

« J’ai oublié ton prénom, désolé. C’est Mercredi, non ? Ou Martin ? Ou Mérovée ? » Pendant qu’Avaon cherchait l’anthroponyme de son nouveau protégé, il sortait tranquillement sa baguette, pendant que la troupe de Serpentards, qui avaient l’air de s’être endormis pendant le concert d’un Rondoudou particulièrement vindicatif, s’approchait d’un pas hargneux à défaut d’être très assuré. « Ah, ça y est. Meredith. »

Peu décidé de toute évidence à fuir, Avaon tapota trois fois sur le livre encore ouvert entre ses mains avant de le jeter au visage des Serpentards. A peine en l’air, le livre se transforma en une nuée opaque de volatiles de papiers, qui se propulsèrent d’un vol agressif sur les poursuivants de Meredith, devenus du même coup les poursuivants d’Avaon. Lequel Avaon leur tourna le dos et indiqua d’un geste de tête le couloir qui s’ouvrait devant son cadet et lui. « A droite, puis à gauche, puis encore à droite, et là, il devrait y avoir une salle de classe abandonnée. Si elle n’a pas changé de place depuis. » Ce qui, à Poudlard, n’était certes pas gagné d’avance. Ceci étant dit, puisque les Serpentards s’étaient finalement décidé à massacrer les oiseaux de papier qui tournoyaient désormais autour d’eux, Avaon poussa doucement Meredith pour qu’il reprit sa fuite et le suivit lui-même au pas de course.

C’était décidément beaucoup plus intéressant que le management bancaire.

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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyDim 20 Jan - 17:44

Meredith pouvait parfois se demander pourquoi ses tours finissait toujours par tourner au vinaigre, mais la vérité était que ce n'était justement pas le cas. En effet, c'était toujours ou presque un succès total, c'était son entêtement à vouloir rester pour admirer son œuvre et en rire qui lui valait souvent des problème, sa culpabilité devenant alors très clair et réagissant parfois bien trop lentement avant de prendre ses jambes à son cou. Résultat ? Il n'avait pas vraiment le droit de se plaindre d'un malheur qu'il provoquait lui même et, à vrai dire, il adorait même l'adrénaline que provoquait une course poursuite avec ses victimes, ça devenait seulement désagréable quand il se faisait attraper. Et là, pour le coup, il était vraiment mal barré, encore plus quand il perdit du temps en percutant quelqu'un. Mais finalement, la situation sembla tourner à son avantage, celui qu'il avait percuté était Avaon, un autre élève de sa maison. Il l'avait toujours trouvé un peu bizarre, mais c'était quelqu'un de sympa et bon dieu ce qu'il était beau ! Il espérait vraiment qu'il allait bien vouloir lui venir en aide, mais vu son sourire en voyant ses poursuivant il n'y avait pas vraiment de doute à se faire là dessus, sentiment confirmé par la main tendu du gryffondor que Meredith attrapa pour se relever.

Il ne semblait pas bien ce souvenir de son nom, ce n'était pas bien grave sachant qu'il y avait beaucoup d'élèves même dans une seule maison. Après, normalement, il se serait permis tout un tas de remarque pour faire semblant d'être vexé, cependant, vu la situation, il n'avait pas trop envie de tarder alors que lui ne semblait pas se presser le moins du monde.

-Oui, oui, oui ! C'est ça ! Meredith ! Enfin, il serait peut être temps qu'on bouge, non ? Dit-il avec une certaine inquiétude dans sa voix.

C'est alors qu'il vit son compagnon tapoter sur son livre avant de l'envoyer sur les serpentard, une myriade d'oiseaux de papier se jetant sur eux comme des stymphales. Un grand sourire amusé et émerveillé apparu sur le visage de Meredith, impressionné par le style de son aîné. Il y avait un côté assez ironique à se dire qu'après avoir été recouverts d'encre ils se fassent attaquer par du papier. Mais ça ne leur ferait que gagner un peu de temps, ils étaient peut être pas bien futés mais il ne leur faudrait pas beaucoup de temps pour les réduire en miette. Avaon lui montra alors d'un signe de la tête un couloir avant de lui donner des instructions que le jeune homme eu du mal à assimiler d'un coup.

-Gauche, droite … quoi ?

Mais pas le temps de réfléchir ou de lui demander de répéter qu'il le poussa en avant pour prendre la tête. Poussant un grognement de désarroi, se forçant à se souvenir des trois directions qu'on lui avait indiqué dans l'ordre, sans compte que, comme il l'avait si bien fait remarquer, encore fallait-il que la pièce en question n'ait pas changée de place ou ait été reconvertit ! Il se mit vraiment à espérer qu'elle soit toujours là mais qu'ils n'arriverait pas dans une salle pleine de monde. Par contre il aurait pas dit non à un placard à balais, ça aurait été cliché mais ça aurait été très drôle avec le grand gryffondor. Après tout, il faudrait bien qu'il le remercie, non ? Meredith se mit à rire dans sa course, il était vraiment incapable de penser sérieusement plus de deux minutes et finissait toujours par avoir ce genre de pensées en plus.

Il se retrouva à la dernière intersection. Gauche ou droite ? Il lui semblait que c'était droite, il n'avait pas intérêt à se tromper car il n'y avait qu'une seule porte et qu'autrement il s'agissait d'un cul de sac. Il dégaina sa baguette, prononça une petite formule et la porte s'ouvrit avant de se refermer derrière eux et se verrouiller sans même avoir à la toucher. Il s'appuya sur ses genoux pour souffler puis leva la tête. C'était ce qu'il craignait ! Ce n'était pas un placard à balais … bon, au moins la salle de classe abandonné ferait une bonne planque pour un petit moment.

-Ils étaient loin derrière ou pas ? Ils nous ont vu tourner dans ce couloir ? Car bon, si c'est le cas ils vont pas avoir trop de mal à nous retrouver.

Il observa la porte ainsi que le reste de la pièce, réfléchissant à comment ils pourraient s'éclipser au cas où. Finalement il reporta son attention sur l'autre gryffondor, affichant alors un large sourire.

-Ah d'ailleurs, merci. Non pas qu'ils me faisaient peur ni rien, mais je voulais pas me battre avec eux comme ça … Bon ok ils m'auraient carrément fait ma fête ! Mais franchement tu aurais dû voir leurs têtes ! J'espère que je t'ai pas interrompu dans quelque chose d'important.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 21 Jan - 10:49

Les deux Gryffondors couraient comme des beaux diables, laissant leurs poursuivants, pour l’heure trop occupés à des considérations ornithologiques, loin derrière eux. Il fallait dire qu’entre la nuée d’oiseaux de papiers, les yeux embués d’encre, la cohue dans le couloir et l’expérience étendue des deux malfaiteurs dans le domaine de la fuite, la course-poursuite était un peu inégale pour les malheureux Serpentards victimes des tours pendables des deux nouveaux acolytes.

Comme prudence est mère de sûreté, Avaon n’en jetait pas moins des regards circonspects par dessus son épaule, de temps à autre, pour vérifier que la petite troupe ne regagnait pas du terrain ; mais ils étaient loin d’abord et, de couloir en couloir, il finit par les perdre de vue. C’était que Poudlard n’était pas le terrain le plus propice pour retrouver des criminels qui avaient décidé de se cacher et il n’était pas même certain que les couloirs qui s’étaient présentés aux Gryffondors s’ouvrissent de la même manière à ceux qui les suivaient.

Ce fut donc avec un relatif sentiment de sécurité qu’Avaon s’engouffra dans la pièce qu’il avait choisie et que Meredith était parvenu à retrouver malgré des indications précipitées et peut-être un peu nébuleuses. L’aîné du duo referma aussi silencieusement que possible la porte derrière lui et tapota du bout de la baguette sur la serrure — cela n’arrêterait certes pas des Serpentards vindicatifs un peu trop insistants, mais c’était toujours cela de prix.

Il adressa un sourire tranquille à son protégé de la journée. « Je crois qu’on les a largués. D’ici à ce qu’ils trouvent le bon couloir, on est tranquilles. » Tout cela impliquait malgré tout de poireauter pendant au moins un bon quart d’heure dans cette salle abandonnée et, l’excitation de la course passée, il y avait de quoi se trouver désoeuvré. Peu habitué à l’inactivité, Avaon commença à promener le regard autour de lui, à la recherche d’une distraction.

Il écarta les remerciements de son nouvel ami avec un autre sourire. « C’est rien, je m’ennuyais. Ça m’a fait plaisir. » On eût dit qu’il avait aidé Meredith à porter ses courses ou à glisser des faire-part dans des enveloppes. Le Gallois avait rangé sa baguette et, les mains dans les poches, déambulait dans la salle de classe. Contre le mur du fond, des tables et des chaises étaient entassées dans le plus grand désordre, dégageant l’ensemble de la pièce. Dans les coins des murs, des toiles d’araignée ondulaient légèrement sous la brise qui s’échappait des fenêtres aux carreaux mal joints et, sur le mur principal, le tableau noir était encore fixé, avec son estrade et le bureau du professeur, qui paraissait attendre que le cours commençât.

« C’est fou, quand même. » Certes. Comme même Avaon était capable de sentir que, de temps à autre, il n’était pas l’homme le plus explicite du monde, il se décida à développer un peu sa pensée. « Tous ces Sangs-Purs pétris de tradition, qui sont persuadés que seuls les élèves à la généalogie parfaite devrait entrer dans Poudlard. Pour respecter l’histoire. Jamais ils se demandent pourquoi il y a tant de place dans ce château ? Tant de salles libres ? Je veux dire : de toute évidence, les Fondateurs comptaient sur une nette croissance des effectifs. »

Avaon ne se souciait guère de ménager les éventuelles sensibilités politiques de son interlocuteur. Il est vrai que le jeune homme avait tendance à considérer que tous les Gryffondors, à défaut d’être parfaitement intelligents, étaient ouverts d’esprit, sur ce point-là en tout cas. De toute façon, au sein de sa propre maison au moins, les contradicteurs préféraient se faire assez discrets.

Il s’était approché des fenêtres pour jeter un coup d’œil dans le parc, après en avoir essuyé un peu la poussière d’un revers de manche. « Alors, raconte… » Avaon se retourna vers Meredith, en s’adossant au mur. « Qu’est-ce que tu leur as fait, à ces pauvres Serpentards ? Ils n’avaient pas fière allure. » Puisqu’ils avaient du temps devant eux, le mieux était encore de faire la conversation et, comme Avaon n’était pas le dernier pour les farces et attrapes, il était sincèrement curieux de connaître le fin mot de cette petite histoire, qui avait apporté une si heureuse distraction dans sa journée.

Pendant ce temps, quelques couloirs plus loin, des Serpentards plus ou moins débarbouillés et en tout cas débarrassés de leurs oiseaux regardaient d’un air perplexe les trois ou quatre couloirs qui s’offraient à eux, sans savoir le chemin à emprunter.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 28 Jan - 2:02

Il avait failli se faire chopper et passer un sale quart d'heure, sans l'aide d'Avaon jamais il n'aurait réussi à leur échapper. Pourtant, si c'était à refaire tout en étant incertain de la présence de son aîné, il n'hésiterait pas une seule seconde ! C'était tellement bon, à la fois de leur jouer un tour, de voir leurs têtes au moment de la farce et de la réalisation de ce qui venait de leur arriver, au moment de la course poursuite. Il trouvait cela tellement enivrant, le plaisir qu'il y prenait, la sensation d'être en vie en prenant des risques. Bon, bien sûr c'était de petits risques comparativement à un dompteur de dragon, mais il avait pas besoin de risquer sa vie pour ressentir ça, juste savoir qu'il pourrait se faire chopper était suffisant, pas la peine d'être suicidaire.

Dans leur petit abri de fortune Meredith se mit à souffler, repensant à toute la scène. Mine de rien, il était vraiment fier de lui. Un large sourire était quasiment permanent sur son visage même si il n'était pas encore sortit d'affaire. Avaon lui semblait complètement détendu à présent. À vrai dire il semblait l'être avant aussi, il avait même été plutôt imperturbable vis à vis de tout ça, c'était assez amusant, un peu comme si ce n'était rien pour lui. Soit il était vraiment d'un calme des plus stoïque, soit il cachait bien son jeu et possédait un talent pour jouer des tours aux autres et s'en sortir assez grand. Après tout, même si il connaissait son nom et son visage il ne savait pas grand chose de plus à son propos, mais pour le coup il lui trouvait vraiment un intérêt grandissant. Quoi qu'il en soit il avait raison, ils seraient tranquilles un bon moment, il y avait même de fortes chances que ce soit définitif, tant qu'ils seraient suffisamment patients avant de sortir. Quand à son sourire … il était à tomber.

-Si j'ai pu t'aider à te changer les idées ! Par contre ça risque d'être beaucoup moins palpitant d'un coup.

Alors que le plus âgé faisait un tour des lieux, Meredith se dirigea vers les chaises et les tables empilées au fond de la pièce, prenant une de ces dernière qu'il décala de la pile avant de s’asseoir dessus. Oui, il ne pouvait pas prendre une chaise, c'était bien trop classique ! … Bref, il posa son regard sur son camarade alors qu'il se lançait dans un constat. Il parlait des sangs purs, de leur culte de la pureté pour la plupart et du fait qu'aujourd'hui de nombreuses salles de classes étaient inutilisées, à l'abandon. Il n'avait pas tort là dessus, déjà qu'il trouvait ça idiot cette histoire de généalogie uniquement composé de sorciers, qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? Et puis si les moldus pouvaient donner naissances à des sorciers mais que les sorciers ne pouvaient pas engendrer de moldus cela voulait bien dire qu'ils étaient là avant à la base, non ? Il n'y avait donc rien d'anormal à se lier avec eux. Si ils n'avaient pas été aussi butés cette école serait sans doute pleine à craquer aujourd'hui. En fait c'était à peu près le même combat qu'avec l'homosexualité si ce n'était pas en pire, si ce n'est que dans ce cas ça influait leur démographie dans l'autre sens. C'est alors que lui vint une réflexion, si il faisait ce genre de remarque, cela voulait-il dire qu'il avait un parent moldu ?

-C'est vrai, franchement j'ai toujours trouvé leur manière de penser très conne. Après tout où est le mal ? Au final ça en fait des salles vides … Au moins c'est pratique quand on a besoin d'un peu d'intimité, ajouta-t-il avec un sourire en coin, je veux dire pour se cacher de ses poursuivant bien sûr ! Par contre … Tu as un de tes parents, voir même les deux, moldu ?

Il ne trouvait pas vraiment ça déplacé comme question, même si c'était le cas il l'aurait posé quand même. Ayant toujours vécu dans le monde magique il était vraiment fasciné par tout ce qui touchait aux moldus. Alors chaque petite chose qu'il pouvait apprendre sur eux était un véritable plaisir.

Pendant qu'Avaon regardait par la fenêtre, lui était en train d'inspecter l'imposante couche de poussière sur la table qu'il avait choisit comme siège. Il observa sa main, puis ses vêtements. Il n'avais franchement pas intérêt à approcher Ezra dans cet état, le pauvre ferait une crise cardiaque. Il fut extirpé de ses pensées quand Avaon s'adressa de nouveau à lui, lui demandant de raconter ce qu'il avait fait au petit groupe de serpentards qui leur avait valu leur situation actuelle. Il afficha un gigantesque sourire de fierté, repensant à la scène. Décidément il ne se lasserait jamais de se la refaire dans sa tête encore et encore.

-Boarf, c'était pas grand chose, je leur ai fait un de mes classiques. Mais disons que je m'ennuyais, je cherchais des cibles et de voir leur petite troupaille était bien trop tentant pour passer mon chemin. J'ai utilisé ça, il fouilla dans sa poche pour en sortir le petit appareil de sa confection qu'il avait utilisé, c'est un de mes petits gadgets, on peut enregistrer un message avant de lui indiquer une cible vers laquelle il vole et crache une bonne quantité d'encre pour finalement disparaître. Ingénieux, hein ? Bon, c'est facile à éviter, mais les gens, trop surpris, on jamais l'idée de se baisser, c'est assez fun. Mais là franchement, c'était une perle ! Tu aurais dû voir leurs têtes, c'était tellement énorme ! J'ai jamais eu un tel résultat avec ce gadget et sur autant de victime, haha ! Mais bon, si tu veux mon avis, c'était rien comparé à ton assaut aérien, ça ça avait la classe ! Comment tu as fait d'ailleurs ?
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 28 Jan - 9:21

Pendant quelques secondes, un silence embarrassé s’était installé dans la salle de classe. Le cœur d’Avaon lui avait semblé s’arrêter, quand il avait entendu la question sur ses parents. Décidément, ces derniers temps, il avait l’impression que ses conversations, des plus anodines ou des plus sérieuses, le ramenaient invariablement vers les deux locataires d’Azkaban, et il lui était difficile de ne pas y lire une sorte de signe du destin, une espèce d’avertissement prophétique pour il ne savait quoi.

Fort heureusement, il était en train de regarder le parc, à plusieurs mètres de Meredith et le dos tourné : il lui fut aisé de cacher son trouble. Il avait donc répondu simplement, en secouant la tête, sans rien dire et, tout naturellement, la conversation s’était poursuivie sur une autre voie, tandis qu’il se recomposait une contenance. Il était trop content d’être embarqué dans une aventure qui reposait sur un mauvais tour : il n’allait pas se laisser abattre par un passé lointain.

Comme Meredith entamait ses explications, l’aîné des Gryffondors se détacha finalement de la fenêtre pour se rapprocher de son nouvel ami, l’air encore un peu troublé. Mais quand ses yeux se posèrent sur la création de son cadet, tout reste de tristesse fut chassé de son visage comme de ses pensées et, en effet, il n’y avait jamais de moyen plus sûr pour captiver l’attention d’Avaon que de lui montrer des objets magiques, et singulièrement des objets magiques que l’on avait construit soi-même.

Dans un murmure admiratif, le jeune homme glissa : « C’est merveilleux… » Il avait beau passer une bonne partie de son existence à concevoir des objets exceptionnels, Avaon n’avait jamais perdu le goût des créations les plus simples et les plus efficaces. En matière d’artefacts, il procédait comme en matière de sort : rien n’était ni trop élémentaire ni trop inutile pour qu’il l’exclût. De la même façon qu’il consultait studieusement les manuels de la ménagère sorcière pour en tirer des sorts de couture utiles en d’autres domaines, il s’intéressait aux créations de toute espèce.

Il leva un regard interrogateur vers Meredith et demanda : « Je peux ? » Puis, après avoir obtenu l’autorisation de son camarade, il se saisit délicatement de l’objet et commença à le tourner dans tous les sens, l’examinant de son œil de professionnel. Pendant ce temps, il répondait d’un air un peu absent à la dernière question de son acolyte. « C’était un sort de métamorphose assez basique, en fait. Ça marche un peu avec n’importe quoi. »

Bien sûr, l’exécution informulée et expresse suggérait un niveau de maîtrise qui n’avait rien de basique et la spontanéité avec laquelle il avait eu recours à ce moyen plutôt qu’à n’importe quel éclair magique de base avait quelque chose d’un peu étrange, mais Avaon n’était pas connu pour cédait aux solutions les plus évidentes — ni pour évaluer tout à fait objectivement la difficulté de ses travaux. « Je t’apprendrai, si tu veux. » Promesse qui serait sans doute un peu délicate à tenir : son sens de la pédagogie n’était pas très prononcé.

Il rendit enfin l’objet à son propriétaire en concluant : « C’est du bel ouvrage, tu as de quoi être fier. » Maintenant, il regrettait un peu de n’avoir pu assister au tour à proprement parler et contempler le visage décontenancé des Serpentards. Les Serpentards qui, d’ailleurs, avaient décidé de se séparer pour explorer méthodiquement tous les couloirs — ce qui était à la fois intelligent (ils couvriraient plus de terrain) et un peu idiots (déjà peu de taille à lutter en groupe, de toute évidence, un à un leurs chances de succès avoisinaient zéro).

Avaon sortit sa baguette et fit un geste vers la table. La poussière commença à s’agréger, se rassembler, se compacter, pour former finalement une petite boule de pierre. Le jeune homme s’assit à côté de Meredith sur la surface propre désormais, attrapa la bille ainsi créée et la fit rouler rêveusement entre ses doigts. « C’est bien qu’il y ait des gens pour créer ce genre de trucs. Ici, les gens sont toujours pressés. Ils veulent des sorts, tout de suite. Mais les objets magiques demandent un peu de patience. Et c’est un travail précieux. »

Le regard bleu-vert du Galois se tourna vers son interlocuteur, assis à quelques centimètres de lui. « Tu en fabriques beaucoup, des trucs comme ça ? Ça m’intéresse toujours de découvrir de nouveaux objets. Enfin, si tu veux bien me montrer ta collection, un jour. T’es vraiment pas obligé et j’comprendrais que ça t’embête. Moi aussi, il y a des créations que je garde pour moi. »
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 5 Fév - 21:04

Meredith était vraiment curieux à propos des parents d'Avaon, il voulait en savoir plus non seulement car il aimait les moldus mais aussi parce qu'il voulait en savoir plus sur son sauveur. En toute logique alors il aurait dû remarquer que son aîné ne semblait pas particulièrement loquace, comme ci il ne voulait pas s'étaler sur ce sujet. Et bien non ! Il ne nota absolument rien d'anormal, enchaînant déjà sur un autre sujet, ses paroles allant bien plus vite que son esprit, certaines mauvaises langues diraient même que ce n'est en rien surprenant. Il faut dire qu'il était tellement heureux de pouvoir raconter son méfait à un camarade qu'il en oublia le reste, surtout en voyant qu'Avaon semblait réellement intéressé par son récit, ce qui n'était franchement pas rien.

Mais le plus beau fut de voir l'émerveillement de son compagnon quand il vit le gadget de sa création, l'entendre dire que c'était merveilleux le fit rougir encore plus que si on lui disait un mot doux. D'ailleurs il était un peu gêné et s'était mit à sourire bêtement, ce qui était encore plus gênant. Bien sûr, quand il lui demanda si il pouvait voir sa création de plus près il lui tendit sans hésiter, il était heureux de voir que quelqu'un admirait ses œuvres, ce qui n'était pas vraiment le cas de tout le monde, il fallait bien le dire. Pour autant il ne s'attendait vraiment pas à le captiver autant, ce dernier répondant alors à sa question sans vraiment faire attention, un peu par automatisme. Mais même dans ce contexte il trouvait ça un peu fort de sa part de dire que c'était quelque chose de basique, autrement Meredith aurait vraiment de quoi se dire qu'il était plus que mauvais, ce qui n'était pas vraiment faux au fond quand il s'agissait de sortilège de métamorphose, les seules domaines où il brillaient vraiment c'était dans ses inventions et dans le vol sur balais, ce qui lui permettait de faire des merveilles au quidditch où il pouvait se défouler sans se faire envoyer en retenu.

-Oh vraiment ? Tu m'apprendrais ? Ce serait génial, merci.

Bon, il s'agissait là de paroles lancées sans vraiment faire attention par le grand gryffondor, il y avait des risques que ça n'arrive pas. Au fond cependant il espérait que ça arrive, mais dans tout les cas il trouvait ça très touchant qu'il ait proposé au moins. Quand il lui rendit son petit piège de poche, accompagné de paroles de compliment, Meredith ne pu s'empêcher de rougir de nouveau, un large sourire au visage qui pourrait ridiculiser celui du joker. Oh ça oui, il était plus que fier à présent.

-Merci, tu n'imagines pas à quel point ça me touche d'entendre ça.

C'est alors qu'Avaon s'approcha de lui, nettoyant le bureau d'un coup de baguette un concentrant la poussière en ce qui était devenu une petite bille noir, avant de s'installer à ses côtés. Décidément il était plus que surprenant, était-ce la différence des années ou était-il vraiment plus doué que la moyenne ? Quoi qu'il en soit il était vraiment en admiration devant la maîtrisé de son camarade. Le pire étant que cela paraissait vraiment enfantin pour lui alors que le jeune garçon était incapable de donner une forme à quoi que ce soit, au mieux il aurait fait voler la poussière au loin ou sur quelqu'un. En réalité, en y repensant, c'était assez paradoxal, il avait beaucoup de facilité à ensorceler des objets ou a créer des gadgets en tout genre capable d'accomplir des merveilles, mais quand il s'agissait de métamorphose basique ou de contrôle élémentaire il était complètement dépassé. L'autre paradoxe concernait ce que venait de dire Avaon, il avait raison en tout point, là dessus c'était clair, mais quand on voyait le cadet on aurait plutôt dit qu'il serait du genre impatient à vouloir tout tout de suite alors qu'au final c'était l'opposé, il préférait la patience pour être sûr que ses actions soient parfaites et mémorables ; il eut un léger rire à cette pensée.

-Tu n'as pas tort là dessus. Mais tant qu'à lancer un sort je préfère le faire via un objet, au moins ce dernier reste imprimé dans les esprits bien plus longtemps, ça surprend toujours quand la simple formule magique accompagnée d'un mouvement de baguette est devenu bien trop courante. Je pense que si je n'arrive pas à réaliser mon premier projet j'essayerais sûrement de me monter une petite boutique de farce et attrape quelque part, près d'une école de magie sans doute car ce sont les élèves qui seront les premiers intéressés.

Quand le regard de son compagnon se déposa sur lui, il aurait pu rester une éternité à se dire à quel point il était magnifique, mais en réalité il était tellement emballé à l'idée de parler de ses création qu'il le regardait tel un gosse qui montre ses jouets à son meilleur ami.

-Oh oui ! J'essaye au possible de faire tout moi même, qu'on puisse voir mes méfaits et se dire « à ça c'est un coup de Meredith ! ». Bon bien sûr, ce ne sera pas à mon avantage vis à vis du personnel de l'école, mais ça fera ma notoriété. Je serais ravi de te montrer ma collection ! Et puis c'est normal après le coup de main que tu m'as donné. Entre mes cracheurs d'encre, mes tourbigrizs et tout ça, ça me ferait tellement plaisir que tu y jettes un œil et que tu me dises ce que tu en penses. Je me demande si … il se mit à fouiller dans ses poches à la recherche d'inventions qu'il pourrait lui exposer, ah, j'ai ça ! Il sortit une fléchette à l'allure de Nautilus miniature, balance ça sur quelqu'un et il se mettra à sauter sur la première personne venu pour une raison aléatoire, pour le frapper, l'enlacer, lui cracher dessus, lui pleurer dans les bras, l'embrasser. Bref, c'est un gadget très, il tourna son regard vers Avaon, se tenant vraiment à quelques centimètres de lui avec un sourire aux lèvres, marrant.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 5 Fév - 21:37

Avaon parfois avait la chance de dissimuler les sujets qui fâchaient derrière l’une de ses nombreuses sautes d’humeur et ceux qui le connaissaient un peu avaient renoncé depuis longtemps à interpréter ses silences ou ses réponses, tant il lui arrivait de laisser sans satisfaction une question tout à fait dénuée d’importance, parti qu’il était vers d’autres pensées, et il fallait l’avoir fréquenté depuis un certain temps pour être tout à fait assuré qu’il y eût derrière l’air distant qui s’emparait souvent de son visage quelque chose de plus que la simple distraction d’un esprit toujours occupé à dix pensées à la fois.

Encore une fois, son embarras était passé inaperçu, le sujet de ses parents était temporairement écarté et la conversation roulait vers un domaine sur lequel il se montrait toujours intarissable. Le jeune homme avait la passion des objets magiques ; il aimait en parler comme il aimait les fabriquer et il devait reconnaître que, parfois, il se sentait un peu frustré que ses camarades ne sentissent pas le même enthousiasme que lui pour ce monde si riche en découvertes.

Dans les objets magiques, il aimait tout : il aimait le problème purement intellectuel que constituait leur conception préalable, le choix des matériaux, les enchantements, les interactions entre les différents niveaux de magie, la fixation des fluides, des contre-flux, des puissances métamorphiques et des stabilisateurs d’essence, toute cette partie où l’on ne faisait qu’assembler théoriquement les algorithmes ; il aimait la recherche des matériaux, les compromis qu’il fallait faire quand on ne trouvait pas l’essence de bois parfaite, les aménagements successifs auxquels on était poussé alors ; il aimait la fabrication elle-même, la matière qui se modelait sous ses mains, les sciures, la poussière métallique ou les odeurs de peinture ; il aimait les adaptations nouvelles, quand tout ne marchait pas comme il le fallait, quand la réalité remettait en cause la belle petite théorie abstraite et faisait découvrir des complications et des possibilités imprévues.

Il esquissa un sourire rêveur en entendant le projet de Meredith. Ouvrir une boutique, il y avait souvent songé. De farces et attrapes, sans doute pas, mais une sorte d’antiquaire, ou d’artisan. Sans doute nombre de ses professeurs l’imaginaient-ils plutôt travailler au Département des Mystères ou devenir, à son tour, un jour, enseignant dans une prestigieuse université, et il avait caressé lui-même, plus jeune, ces projets à la mesure de son esprit ; mais depuis quelque temps, son ambition d’adolescent l’avait quitté, il s’était assagi et il désirait quelque chose de plus simple et de plus directement satisfaisant.

Déjà, il s’imaginait la collection de Meredith, et le plaisir évident que l’adolescent prenait à évoquer ses trésors eût été communicatif pour un interlocuteur même moins bien disposé qu’Avaon. Alors le Galois, lui, était tout sourire, son regard pétillait dans celui de son nouvel ami, et s’il n’avait pas songé que, peut-être, les Serpentards rôdaient encore dans les couloirs, il l’eût pris par la main pour l’entraîner vers la tour des Gryffondors et découvrir séance tenante tous ces fabuleux objets dont le seul nom faisait rêver.

Pour l’heure, il devait se contenter des inventions que Meredith avait à portée de main. Il regarda la fléchette et interrogea : « C’est fait avec une potion ? » Il releva les yeux vers son camarade et confessa : « Jamais été très doué. Avec les potions. C’est dommage, il y a tellement de choses à faire avec. » Il laissa son ami répondre à la question, trop heureux de pouvoir profiter de quelques explications complémentaires, et son regard, fixé dans celui de l’adolescent, semblait l’inviter à s’exprimer aussi longtemps qu’il le désirait.

Cependant, Avaon songeait qu’une marque de confiance pourrait être de partager à son tour au moins l’une de ses inventions qui dormaient les poches sans fond dans son jeans, pour monter à Meredith qu’il ne comptait pas lui voler tous ses secrets sans rien donner en retour. C’était en échangeant les bons procédés que les connaissances se développaient et, pour une fois qu’il tombait sur un camarade bien disposé, le Galois n’allait certes pas laisser passer l’occasion d’alimenter la discussion.

Il se mit à son tour à fouiller dans ses poches en murmurant : « J’pourrais aussi te montrer quelque chose. Peut-être que ça t’intéressera… » Sa main n’en finissait pas de remuer des choses dans la poche, avec un bruit de bric-à-brac tout à fait improbable. « Bon, je ne fais pas trop dans les farces et attrapes, par contre… Un truc drôle de temps en temps, peut-être, mais c’est tout… Alors… Où est-ce que… Ah ? Voilà. »

Il finit par tirer le poing fermé de sa poche et ouvrit lentement les doigts ; sur sa paume reposait un anneau, d’argent semblait-il, élégant mais sobre, et qui n’avait à première vue rien de très particulier. « Ça peut se porter en bague, mais je n’aime pas trop avoir des bijoux, personnellement. Enfin, bref. » Il tint l’anneau entre le pouce et l’index, tendit le bras devant lui et, d’une pichenette, expédia l’objet dans les airs.

L’anneau se mit à tournoyer lentement, sans paraître vouloir redescendre ; son diamètre s’élargissait petit à petit, puis il commença à tourner plus vite, à se diviser en plusieurs anneaux, encore et encore, et toujours il allait plus vite ; l’argent étincelait sous la lumière — sous une lumière, à vrai dire, sans qu’on sût trop d’où elle venait — et bientôt les anneaux innombrables étaient si rapides qu’on n’apercevait plus que des étincelles qui volaient à toutes vitesses sur des orbites presque circulaires, en décrivant, flottant au-dessus du sol, une sphère de deux ou trois mètres de diamètres.

Et soudain, tout ralentit — mais il n’y avait plus d’anneau : les étincelles étaient restées étincelles, et elles circulaient lentement au milieu de la salle de classe vide. Tout devint plus clair alors : c’était une carte du ciel tridimensionnelle et géocentrée. Avaon murmura : « On ne voit pas très bien… » D’un geste de baguette, il ferma dans trois claquements successifs les volets de la fenêtre, plongeant la pièce dans la pénombre. Désormais, les étincelles-étoiles brillaient de tout leur éclat.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 18 Fév - 22:31

[HRP : Vraiment désolé pour le retard ... Et j'ai testé une nouvelle couleur pour les dialogues vu le design, si ça pète les yeux dis moi.]

Maintenant qu'il était lancé Meredith peinait vraiment à s'arrêter, c'était un sujet qui le passionnait vraiment et avoir un interlocuteur qui semblait être si intéressé était chose rare dont il voulait profiter. Finalement, parler avec Avaon de ses gadgets, les lui montrer, partager tout ça, ça avait tellement plus de valeur que ce qu'il avait fait subir à ces serpentards finalement. D'ailleurs, en parlant d'eux, il se demanda le temps d'une seconde ce qu'ils pouvaient bien encore faire, si jamais ils les cherchaient toujours ou si ils avaient lâcher l'affaire. Bien sûr il se voyait mal les chercher dans les couloirs pour vérifier, tant qu'à faire il passait du bon temps donc il pouvait bien patienter.

-Oui c'est ça. Et franchement je ne suis pas vraiment doué non plus, à vrai dire je suis plutôt tout l'opposé, une véritable catastrophe qui fait toujours tout exploser. Mais mine de rien mes échecs sont parfois bien utiles pour mes gadgets. Par exemple, dans ce cas présent, ça aurait normalement dû être une potion contre l'insomnie … Mais ça c'est plus marrant.

Il aurait aimé avoir plus de choses à lui montrer dans ses poches, malheureusement aujourd'hui il voyageait vraiment léger. Il aurait tellement voulu lui faire voir un peu plus de son petit monde de jouets, car c'était ce que c'était pour lui, plein de petits jouets dont il était fier. Mais qu'importe, il lui montrerait tout ça une fois qu'ils pourraient sortir de là sans risquer quoi que ce soit, en espérant que cet enthousiasme de la part de son aîné ne diminue pas et qu'il le désire encore. A vrai dire c'était chose assez commune, il avait toujours su s'entourer mais sans jamais créer de vrais liens, il était le gars marrant qu'on appréciait pour combler son temps libre, au final il n'avait pas grand monde pour partager ses merveilles et toutes les autres petites choses de sa vie. Il espérait que ce serait différent dans le groupe qu'il venait d'intégrer via Elias, quoi qu'il en soit ça ne coûtait rien d'essayer.

Et sans vraiment s'y attendre, il vit Avaon farfouiller dans sa poche. Il lui avait soufflé qu'il avait ses propres créations mais il ne pensait pas qu'il pourrait lui en montrer une dès maintenant. C'était avec des yeux emplis de curiosité qu'il regardait son protecteur. Il se demandait vraiment ce qu'il avait bien pu concevoir, même si comme lui ce n'était pas un gadget pour piéger les autres, ça n'en restait pas moins une création personnel qui, au vu du niveau de son créateur, promettait d'être vraiment intéressante et là dessus il n'allait pas se tromper. Avaon finit enfin par retirer sa main, desserrant ses doigts pour en révéler un petit anneau d'argent. Peut être que le grand n'était pas très bijoux mais en ce qui concernait Meredith il aurait adoré avoir une bague de ce genre, elle était vraiment sublime, il se demandait bien quel secret elle pouvait renfermer. Par contre une réflexion lui traversa l'esprit, pourquoi en faire une bague si il n'en portait pas ? Il aurait pu en faire autre chose dans ce cas. Mais ce n'était que détail et ça n'aurait pas été très respectueux de lui dire ça.

Avaon projeta l'anneau dans les airs et c'est là que la chose la plus improbable et la plus magnifique qui soit commença. Sans toucher le sol ni même perdre de l'altitude, le petit cercle d'argent se mit à tournoyer, toujours plus vite, gagnant en taille, gagnant en nombre aussi. Déjà c'était un beau spectacle, mais ce n'était que le commencement, plus la forme métallique accélérait et plus ses merveilles étaient révélés, générant une lumière irréel, des étincelles brillant de mille feu de toutes parts. Et c'est alors que tout s'arrêta, non pas que ce spectacle prit fin mais qu'il se stabilisa, que son mouvement ralentit et que la forme avait complètement disparu pour laisser place à une toile lumineuse et sphérique représentant le ciel étoilé. Les étoiles, c'est dans les yeux de Meredith qu'elles brillaient, un sourire immense la bouche ouverte exprimant l'émerveillement du garçon. Quand Avaon fit fermer les volets d'un coup de baguette c'était comme si il était dans un autre monde, un monde magnifique à l'atmosphère sublime. Il quitta le bureau qui lui servait de siège d'un bond et s'approcha de l'agglomération d'étoile. Il tendit sa main vers les étincelles, voulant les toucher mais s'arrêtant à quelques centimètres à peine, comme effrayé à l'idée que ça puisse briser une si belle œuvre. Il tourna son regard vers Avaon qui était bercé d'une douce lumière blanche provoqué par les étincelles et qui donnait cette atmosphère si particulière à cette vieille salle de classe.

-C'est magnifique Avaon, vraiment. Je n'ai jamais rein vu d'aussi beau, tu es vraiment un artiste. Il posa de nouveau son regard sur l'oeuvre de son aîné. Si toutes tes créations sont de cet ordre … Woaw, je ne sais même pas quoi dire.

A côté de lui il se sentait tout petit, mais ça ne le faisait pas se sentir mal, au contraire, il était en admiration devant lui et ça lui donnait envie de progresser. Là il n'osait pas le demander, mais il espérait que, peut être, Avaon voudrait bien lui apprendre quelques petites choses pour faire d'aussi belles créations.

Un idée lui traversa l'esprit et d'un seul coup il paru gêné, ses joues devenant plus rouge que jamais. Il s'approcha timidement de son aîné.

-Avaon … Je sais que ça va paraître idiot et niais mais … Tu voudrais bien danser avec moi ?

Il se mit à rougir encore plus, tendant plus que timidement sa main vers son camarade. Il ne savait pas pourquoi il lui avait demandé ça, mais cette salle vide, l'atmosphère unique provoquée par ses étoiles, leur toute nouvelle proximité, il avait envie de valser avec lui.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 19 Fév - 9:03

Avaon contemplait sa création d’un air rêveur, dans l’obscurité de la salle de classe ; les étoiles orbitaient les unes autour des autres et l’absence des systèmes planétaires, sur cette carte hors du commun, leur conférait une solitude mélancolique semblable à celle du ciel d’été ; mais c’était précisément les étoiles du jour que la carte représentait, sans les nuages du ciel, tel qu’un être les eût vues, dont le regard eût porté au loin et dont les yeux n’eussent été arrêté ni par les distances de l’espace ni par l’orbe de la terre où il se serait tenu.

Sous ses airs parfois austère, perdu dans ses livres complexes où se multipliaient les théories les plus abstruses, et parfois turbulent, toujours lancé dans une aventure dont personne n’était sûr de ressortir jamais tout à fait indemne, Avaon cultivait une dernière facette plus calme, plus patiente et plus rêveuse tout à la fois, dont émergeaient des créations poétiques, presque dépourvues de toute utilité et dont le seul intérêt était d’éveiller l’émerveillement perpétuel qu’il ressentait toujours, malgré toutes ses années passées à Poudlard, devant certains phénomènes magiques.

Souvent, il trouvait que ses camarades avaient perdu la pureté enfant qui ouvrait devant un sort des yeux intimidés et fascinés, soit qu’ils eussent grandi depuis le premier âge dans un univers de sorcellerie, soit que la fréquentation du château écossais eût finalement cultivé en haut l’habitude de toute étrangeté ; alors ils ne se servaient plus de la magie que comme un outil, un outil puissant qu’ils pouvaient parfois respecté, mais dont il ne sentait plus les intimes particularités et dans ce monde où les sculptures étaient des objets de folklore, où les livres de la bibliothèque étaient des traités ou des manuels pour la plupart, dans ce monde où les peintures n’étaient que des représentations et où le cinéma était absent, Avaon avait toujours songé qu’il manquait quelque chose comme des arts, des créations presque gratuites qui eussent cultivé chez les élèves de Poudlard le sens du Beau.

Il se mit à regarder en coin son camarade du jour, pour observer sa réaction. Pour être un objet magique, sa carte stellaire n’en était pas moins fort éloignée de celui que lui avait présenté Meredith et Avaon craignait un peu que son nouvel ami ne vît pas dans ces étoiles la même beauté qu’il y trouvait. Mais la réaction de son cadet fut au-dessus de ses espérances et une vague de fierté envahit le Gryffondor quand son acolyte témoigna sa fascination pour la création et se leva pour la découvrir de plus près.

Tout doucement, comme pour ne pas briser de l’éclat d’une voix trop forte la magie du moment, Avaon murmura : « Tu peux toucher, si tu veux. » Toucher, c’était beaucoup dire, mais enfin, il était possible d’approcher, de pénétrer dans la sphère même et, après tout, ces étoiles naissaient d’une bague que l’on devait bien pouvoir, à un moment ou un autre, porter au doigt. Avaon suivit du regard la découverte de Meredith et les yeux émerveillés du jeune homme ne cessaient de flatter son savoir-faire ; c’était exactement la réaction qu’il espérait cultiver chez les autres et il se rendit compte que dans son existence malgré tout un peu solitaire, dans les heures de travaux coupé du monde, il était rare finalement qu’il goutât ce plaisir si simple.

La voix de Meredith à nouveau le tira de ses pensées. Avaon releva ses yeux d’un vert bleuté vers son ami et resta quelques instants songeurs. Cette étrange proposition, il ne l’avait pas prévue, mais les surprises étaient très loin de lui déplaire, surtout celles des garçons. Un sourire un peu amusé s’installa sur son visage. « Je ne suis pas sûr que mes médiocres talents de danseur ne cassent pas la magie du moment, mais on peut essayer… » Il en rajoutait un peu : la valse, encore, cela pouvait aller. Il était difficile de naviguer entre tous les bals de Poudlard sans en apprendre les bases et, sans être un nouvel Michael Jackson, Avaon aimait bien danser.

Il quitta donc la table à son tour et s’approcha tout près de Meredith. Tout bas, il souffla : « On a pas de musique. Va falloir imaginer… » Il attrapa dans la sienne la main que lui tendait Meredith avant de déposer son autre main au creux du dos de son ami, ayant de toute évidence décidé qu’il mènerait la danse. Avec une douce fermeté, il pressa le corps de l’adolescent contre le sien, les yeux plongés dans les yeux de Meredith, et lentement d’abord, avec une certaine prudence, les deux jeunes gens se mirent à danser.

Avaon suivait dans son esprit un rythme qu’il avait en mémoire et peu à peu, il conduisait Meredith vers la sphère des étoiles, jusqu’à y plonger enfin ; alors les lueurs s’écartèrent pour emplir toute la salle, la carte s’était étendue et ils dansaient à présent au milieu d’elles, passant à chaque pas entre deux systèmes solaires — mais à vrai dire, Avaon n’y prêtait plus une très grande attention, parce que son regard avait été absorbé par celui de Meredith, et la proximité de ce corps masculin, appuyé contre le sien, se laissant guider à ses mouvements, éveillait dans son corps une agréable chaleur, qui exigeait de lui des efforts certains pour ne pas devenir trop explicite.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 26 Fév - 21:06

Jamais, dans un univers ou un autre, il aurait pu imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, que sa journée allait prendre cette tournure si particulière, si belle et agréable. Provoquant d'abord des misères à quelques autres élèves, voilà qu'à présent il appréciait dans l'intimité d'une salle abandonnée le plus beau des spectacle en compagnie de son créateur qui était d'un charme presque aussi hypnotique que les étoiles qu'il avait fait apparaître. Il était tellement fasciné, subjugué, il ne savait plus vraiment quoi dire ou faire sans briser ce moment. Il pouvait toucher Avaon disait-il ? Même avec son autorisation, même avec son envie dévorante de le faire, il n'osait pas, il préférait observer, au moins ainsi il n'aurait aucun risque de mettre prématurément fin à ce moment par inadvertance.

Cependant, quand il y avait des choses où il préférait s'abstenir, d'autres se devaient d'être faites avec que l'occasion disparaisse à jamais, c'est pourquoi il s'était approché d'Avaon et lui avait demandé de danser. Il devait l'avouer ça le terrifiait d'imaginer la réaction de son camarade, qu'il se mette à rire de lui, à le trouver bizarre, à lui dire non ou pire encore, lui dire oui. Certes, il lui avait demandé et il n'arrivait toujours pas à y croire, mais il avait peur, que si ils dansaient ensemble, ils perdent tout ses moyens et gâche tout, pourtant il en avait tellement envie. Déjà qu'il était mal à l'aise, voir son regard, son sourire en coin, c'était en train de l'achever, mais quand il lui dit oui son visage devint plus rouge que jamais. C'était fou, il avait vraiment l'impression d'être une gamine, mais il s'en fichait car il avait dit oui et lui avait prit la main. Pas de musique ? Il n'avait même pas fait attention à ce détail, à vrai dire il n'en avait que faire car ce moment était tellement agréable qu'un doux air résonnait tout seul dans sa tête et qu'il n'avait pas besoin de plus. Lui répondre par contre ? Impossible, si il lâchait le moindre mot maintenant il risquait de défaillir. Par contre il hocha de la tête pour lui faire savoir qu'il en était conscient.

Quel soulagement ce fut de sentir qu'Avaon allait mener leur valse. D'ailleurs, une valse, il ne pu s'empêcher de sourire quand il vit son partenaire partir automatiquement sur une valse, c'était selon lui la danse la plus approprié à cet instant et il était heureux qu'il en ait pensé de même. Meredith commençait à se décontracter, profitant de ce doux plaisir d'une danse avec le grand Gryffondor. Il ne pouvait plus lâcher le regard de son partenaire, tellement absorbé par ce dernier, c'est à peine si il remarqua la carte stellaire se reconfigurant à leur approche. Il était plongé dans un autre monde, un monde de beauté détaché de tout ce qui était extérieur et d'une magie infiniment plus merveilleuse que celle de son monde natal. Il était clair que ce moment allait rester gravé à jamais dans sa mémoire, mais tant qu'il se déroulait il voulait tout faire pour qu'il dure le plus longtemps possible.

Il suivait chacun des mouvements d'Avaon, il pouvait sentir chacun de ses muscles se tendre pour effectuer un nouveau pas de danse. Ils progressaient ainsi dans la pièce, les étoiles pour projecteurs et une mélodie chimérique pour leur indiquer le rythme à suivre. Dans sa poitrine son cœur produisait un tout autre chant, battant plus fort que jamais à mesure qu'il dansait, le corps collé à celui d'Avaon dont il ressentait la chaleur au travers du sien. Finalement Meredith se décida à agir, ça pouvait tout gâcher tout comme ça pouvait donner une tournure encore plus agréable à ce si précieux instant. Sans prévenir il approcha son visage de son aîné et déposa ses lèvres contre les siennes, l'espace de quelques seconde, avant de se retirer, reprenant sa position précédente, ses joues se teintant de nouveau de rouge.

-Je … je ne sais pas si tu …

Il essayait de justifier son geste, seulement il n'y parvenait pas, bafouillant simplement. Après tout, il s'était peut être montré un peu trop entreprenant, il n'avait pas demandé son avis à son compagnon. Il aurait pu lui dire qu'il regrettait si jamais ce n'était pas ce dont il avait envie, mais c'était faux, en réalité il n'avais même qu'une envie, recommencer, et sans même le dire le regard qu'il lançait au plus âgé trahissait sa pensée bien malgré lui.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 26 Fév - 21:43

Avaon était soulagé : il n’écrasait pas les pieds de Meredith. Bien sûr, normalement, il savait danser la valse : il avait appris et, jusqu’à présent, il n’avait pas eu de problèmes particuliers pour exécuter les mouvements soigneusement enregistrés dans sa mémoire. Mais comme il ne passait pas son temps dans les guinguettes ni les bals viennois, c’était à peine s’il la dansait une ou deux fois par an, à Halloween, Noël ou la Saint-Valentin, selon les événements que Poudlard organisait alors et les envies de la personne qu’il y accompagnait. Bref, il avait craint d’être un peu rouillé mais, soit par la magie de cet instant étrange, soit par un talent de danseur plus certain qu’il n’avait voulu le dire, il avait retrouvé sans difficulté ses marques et menait leurs mouvements avec une aisance tranquille.

Enfin, tranquille, tranquille, c’était beaucoup dire. Son petit coeur un peu sensible battait de plus en plus vite et, alors que les étoiles tournoyaient lentement autour d’eux, il était incapable de ne pas songer que ce moment avait quelque chose de terriblement romantique, de ne pas songer que Meredith fabriquait lui aussi des objets magiques, bref, qu’il y avait une espèce de prédestination dans tout cela — que les idéaux d’Avaon fussent plein de liberté sexuelle, d’amours multiples et de révolutions communistes ne l’empêchaient nullement de goûter à la saveur traditionnelle de ces instants de romance et le jeune homme n’avait rien d’un matérialiste cynique ou libertin.

Certes, son cœur n’était pas le seul à être charmé par ces instants. Meredith n’était pas dépourvu de charme — c’était le moins que l’on pût dire — et Avaon avait toujours goûté la fraîcheur énergique de la jeunesse. Il sentait dans le physique de son cavalier un mélange de fragilité et de virilité juvénile qui le laissait songeur et le désir lentement se diffusait dans ses veines, qu’il s’ingéniait à ne point trop écouter, pour éviter de briser la délicatesse de leur danse par une réaction physiologique que, proches comme l’étaient leurs corps, Meredith n’eût pas été en état d’ignorer.

Depuis combien de temps valsaient-ils, dans cette salle déserte où, sous la lumière des étoiles artificielles, flottait une poussière sans âge ? Le Galois l’ignorait ; il était absorbé par les yeux de Meredith, absorbé par la tension au creux des reins de l’adolescent, qu’il sentait sous la main qu’il y avait posé, pour le guider, absorbé par le souffle de son cavalier, qui régulièrement pressait un peu plus son torse contre le sien, quand ils se soulevaient tous deux de concert.

Alors, bien entendu, quand Meredith l’embrassa, rien ne lui sembla plus naturel. Certes, si Meredith l’avait embrassé tout à l’heure, dans le couloir, alors qu’ils venaient de se rencontrer, rien ne lui aurait semblé plus naturel et, dans le petit monde d’Avaon Dilwyn, tout cela coulait de source. Il lui fallut même quelques secondes pour comprendre les raisons du trouble de son cavalier et se souvenir que, pour le reste de la population sorcière, il y avait des sortes de distinctions à ses yeux parfaitement obscures et inutiles entre ce que l’on pouvait et ne pouvait pas faire avec quelqu’un que l’on venait à peine de rencontrer.

Avaon esquissa un sourire attendri et déposa la main de Meredith qu’il tenait sur son torse, pour pouvoir de la sienne relever le menton du jeune homme et croiser son regard. Tout doucement, il murmura : « Tu sais, si on est en train de danser la valse, c’est a priori que ce genre de choses ne me dérange pas trop… » Il est vrai que l’on voyait mal les plus hétérosexuels de leurs camarades accepter ce genre de propositions. Tout était fort logique.

Mais plutôt que d’analyser longuement et rationnellement la situation pour démontrer à Meredith que, vraiment, il n’y avait aucune occasion de rougir, Avaon se décida à adopter un style d’argumentation un peu plus clair. Il arrêta lentement la valse, parce qu’il craignait un peu que, perturbé comme il l’était, son cavalier finît par se prendre les pieds dans ses pieds et que tout le romantisme de la journée fût gâché par une chute peu glorieuse et, laissant sa main passer du menton à la joue de Meredith pour la caresser doucement, il vint à son tour cueillir sur les lèvres de l’adolescent un nouveau baiser.

Cueillir n’est peut-être pas le terme exact. Parce qu’Avaon avait l’amour des choses bien faites, il ne comptait pas s’arrêter à un fugitif effleurement ; et puis, pour chasser le trouble de son ami, il fallait nécessairement quelque chose de développé, n’est-ce pas ? En somme, il se dévouait pour la cause. Ses lèvres appuyèrent le baiser avec force tendre, qui trahissait indubitablement une solide expérience en la matière, et bientôt sa langue prit le parti d’approfondir un peu la question, pour que vraiment il ne restât aucun doute.

Mû par la triste nécessité d’inspirer et d’expirer, Avaon fut finalement contraint de rompre le baiser, mais il ne semblait pas décidé, en revanche, à laisser Meredith s’enfuir et ses deux mains étaient venues se poser, tout naturellement, sur les hanches de l’adolescent, pour le garder contre lui — et cependant il y avait, de ce geste de tendre possession virile qu’il adoptait spontanément, assez de marge pour que le jeune Gryffondor pût se dégager en un mouvement, car s’il y avait bien une chose dont Avaon eût une sainte horreur, c’était la contrainte.

« S’il te plaît, je te l’offre. L’anneau, je veux dire. » Oui, Avaon offrait aussi aisément ses possessions, singulièrement ses créations, que ses baisers et, comme à son habitude, il avait fait sa proposition sur le ton de l’évidence, comme si ce dont il était question n’était guère qu’un chewing-gum ou un vieux briquet un peu usé. Il y avait en somme, dans la plupart de ses actions, du livre transformé en oiseaux jusqu’au baiser, une facilité un peu troublante, parce qu’elle transgressait la plupart des codes sans avoir même l’air de s’en rendre compte.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 5 Mar - 18:38

C'était vraiment irréel, tout ce qui était en train de se dérouler dans cette pièce, c'était comme un rêve, un rêve dont il n'aurait même pas eu l'idée de rêver. Valser ainsi, entouré par les étoiles, dans les bras d'un garçon plus que charmant. Meredith avait beau être un peu intimidé et sur le point d'exploser sous les battements de son cœur toujours plus rapide, mais il était clair que jamais, ô grand jamais, il ne regretterait d'avoir demandé à Avaon de lui accorder une danse. Le jeune garçon n'était pas particulièrement doué pour danser, fort heureusement c'était son compagnon qui conduisait, mais là n'était pas sa réflexion, il se disait que même si ils étaient mauvais, ça n'aurait pas pu être plus romantique, tout simplement, bien qu'il lui semblait qu'ils ne s'en sortaient pas mal du tout. Mais oui, c'était bien le mot, cette scène était d'un romantisme fou, Meredith était heureux qu'il n'y ait aucun miroir car il était certain qu'il était plus rouge que jamais et s'en apercevoir ne l'aurait fait que rougir de plus bel. Alors forcement, dans un environnement comme celui ci, c'était tout naturellement que le jeune homme s'était laissé aller et était allé à la rencontre de ses lèvres, conduit par une passion dévorante de son camarade à cet instant.

Bien entendu tout de suite après il avait peur, peur de la réaction de son aîné et d'avoir alors tout gâché. Quelques secondes passèrent, Meredith se sentant de plus en plus mal vis à vis de son geste, mais quand Avaon se mit à lui sourire c'est comme si toute la pression qui l'habitait s'envola d'un coup, ainsi que son pouvoir de réflexion, il était complètement subjugué par le visage de son camarade. Il avait à présent la main sur son torse, il n'était peut être pas directement au dessus de son cœur mais il pouvait sentir toute l'agitation dans le corps d'Avaon alors que les doigts de ce dernier relevait sa tête en passant sous son menton. Meredith ne pu s'empêcher d'afficher un sourire à la fois heureux et gêné, non pas par ce moment mais par sa bêtise, c'est vrai que ça paraissait assez logique, bien que c'était surtout savoir si c'était ce qu'il voulait ou non plutôt que de savoir si il avait ce genre de préférence ou non, mais ça lui permit de se détendre un peu.

-Oui, c'est vrai. Je ne brille pas par ma vivacité d'esprit il faut dire.

Pour autant son partenaire ne tarda pas à répondre à sa question première, lui caressant la joue de ses doux doigts avant de l'embrasser de son propre chef cette fois, mais un vrai baisé, passionné, intense. Il n'y avait pas à argumenter là dessus, Avaon savait embrasser, aussi bien qu'il savait créer des œuvres d'art et faire usage de la magie, or vu le niveau du dit individu ça permettait de se faire une bonne idée. Quand le plus grand se retira, Meredith était comme hypnotisé, suivant ses lèvres sur quelque millimètre, comme désireux de ne jamais quitter le contact de ses lèvres. Sur le coup il se sentit un peu idiot, ça ne devait pas être bien glorieux d'avoir chercher comme ça ses lèvres comme un poisson cherche de l'eau, mais tant pis, ça avait été plus fort que lui.

Il regardait Avaon, un grand sourire aux lèvres, cette fois il n'était plus du tout stressé. Ils ne dansaient plus non plus, mais ce n'était pas grave, les choses s’enchaînaient et ce passage était particulièrement agréable. Cependant, quand Avaon se mit à parlé, Meredith écarquilla grand les yeux. Était-il sérieux ? Bien sûr qu'il l'était, il voyait mal l'autre Gryffondor sortir ça et dire tout de suite après que c'était une blague, de ce qu'il en savait ça ne lui ressemblait pas. Les yeux de Meredith se mirent à briller, un sourire touché et flatté se dessinant sur son visage.

-Vraiment ? Tu es sûr ? Je … Je ne sais pas quoi dire, c'est vraiment un cadeau magnifique. Merci.

Si jamais Meredith avait été émotif, il se serait mit à pleurer. Cet anneau étoilé qui en lui même était un objet merveilleux, avec tout ce qui s'était passé il avait acquis une signification bien plus forte. Alors qu'Avaon lui offre, ça signifiait beaucoup pour lui, il ne s'en séparerait sous aucun prétexte et lui rappellerait à jamais ce moment si précieux. Mais est-ce que cela marquait la fin de leur petit tête à tête ? Certainement pas ! À son tour il passa ses mains autours des hanches de son aîné, s'approcha de lui et l'embrassa de nouveau, à la fois pour le remercier et aussi car il le désirait, tout simplement. Mais à mesure que leurs lèvres se rencontraient, que leur langues s'entre-mêlaient, Meredith passait ses bras de plus en plus autours du corps de son ami et l'étreignait de manière bien plus intense, forçant leurs corps à se rapprocher, à se coller l'un à l'autre, profitant pleinement de la chaleur que dégageait son compagnon. Cependant, à une telle distance, Avaon n'allait sans doute pas tarder à sentir le désir qui brûlait en Meredith, son corps s'éveillant au point qu'il n'avait plus moyen de le cacher, pas même par ses vêtements. Mais qu'importe, c'était à prévoir après tout ? Et qui sait, avec un peu de chance, leur petit moment de solitude pouvait vraiment finir en apothéose si ils étaient sur la même longueur d'onde.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 5 Mar - 21:12

Romantique n’était certes pas l’adjectif que l’on associait le plus souvent à Avaon. Fantasque, imprévisible, utopiste, austère, méprisant, libertin et bien d’autres encores formaient la description contradictoire qui l’entourait depuis quelques années, à mesure que sa personnalité s’était imposée au sein de Poudlard, même si, en s’assagissant, il avait essayé de la rendre aussi discrète que possible. Mais romantique, certainement pas : entre ses conquêtes multiples, ses histoires d’un soir et son indépendance farouche, pour beaucoup de ses camarades, Avaon n’avait rien de romantique.

Ce jour-là pourtant — ce jour-là, Avaon s’abandonnait à la féérique. La scène du reste animait son imagination. Il y retrouvait la simplicité enchantée que la vie avait pour lui, quand il ne se souciait plus du regard des autres et des normes extérieures auxquelles il fallait continuellement qu’il adaptât ses sentiments et ses opinions ; pour lui, tout était naturel, tout allait de soi, et ces idées que précisément ses camarades trouvaient trop complexes ou trop extrémistes étaient l’expression la plus spontanée de ses convictions. Avoir Meredith près de lui, l’embrasser alors qu’ils se connaissaient à peine, danser avec lui, c’était abattre toutes les barrières qui lui paraissaient futiles et incompréhensibles dans la vie quotidienne ; c’était vivre, simplement, comme il eût toujours aimé le faire.

Et puis, Meredith était adorable — si Avaon savait certes s’abandonnait à un amant un peu directif, il avait un faible pour les fragilités surprenantes de la jeunesse, et l’alliance chez Meredith de l’espièglerie et d’une certaine timidité était faite pour le charmer tout à fait. Rien de plus attendrissant que ce jeune homme dont les péripéties et les artefacts prouvaient la vive intelligence que la confession improbable d’un manque quelconque de vivacité d’esprit. Avaon secoua la tête.

« Genre. » Cette réponse qui venait après un baiser n’avait pas l’air d’atteindre tout à fait l’esprit de son camarade, de toute évidence plus obnibulé par ses lèvres que le son de sa voix. Avaon esquissa un sourire amusé (et un peu flatté). Ils ne devaient pas avoir l’air bien fins, tous les deux, debout au milieu de la salle vide, à se sourire comme deux imbéciles heureux. Le Galois murmura tout doucement : « Tu m’as l’air très intelligent, si tu veux mon avis… »

Et très mignon, aussi. Décidément, Avaon commençait à avoir un peu choix et comme Meredith déployait le grand jeu de son charme, sans en avoir concience peut-être, en répondant avec un émerveillement touchant à sa proposition de lui céder l’anneau, le jeune homme n’était pas certain de pouvoir résister très longtemps aux impressions sensuelles qui animaient de plus en plus son corps et déjà ses bras, mus par cet instinct protecteur qui le caractérisait toujours avec ses amants, se refermaient un peu plus sur le corps de son compagnon d’un jour.

« Évidemment que je suis sûr. Puisque je te le dis. » Ce n’était pas comme s’il avait forgé cet aneau pour une personne précise en soupirant d’amour et comme il ne le destinait pas non plus à conquérir la Terre du Milieu, il préférait le mettre entre les mains de quelqu’un qui, de toute évidence, l’appréciait à sa juste valeur, plutôt que de le laisser dormir dans sa poche en entendant qu’un Hobbit vînt le voler avec des énigmes douteuses et une troupe de Nains. Non, décidément, Meredith le méritait amplement.

Le cadeau devait avoir fait son effet, parce que les mains de son ami devenaient soudainement un peu plus aventureuses et que sa langue repartait à la conquête de la sienne ; Avaon accueillit bien volontiers ces remerciements et, incapable de contenir plus longtemps un désir si habilement (et labialement) sollicité, le témoignage de ses sensations répondit à celui de Meredith, qu’il sentait déjà contre son corps. Loin de sentir confus à l’idée que l’adolescent, pressé contre lui, ne pouvait manquer de percevoir sa réaction, Avaon sentait l’excitation en croître encore en lui et son baiser prit plaisir à inviter encore Meredith à plus de fougue, romantisme moins calme que celui d’une valse, sans aucun doute, mais non moins agréable.

Leurs lèvres se détachèrent à nouveau et les yeux vert-bleu d’Avaon se plongèrent dans ceux de Meredith. Tout bas, le Gryffondor tint à souligner ce qui était devenu une évidence : « Je te trouve très séduisant… » Et sur ces mots, il se dégagea doucement mais sûrement de l’étreinte de Meredith. « Je vais te montrer, pour l’anneau… » Il ne comptait tout de même pas se jeter sur lui et, de toute façon, Avaon n’avait pas pour habitude de trop anticiper sur les désirs de ses partenaires ; après tout, Meredith était plus jeune que lui et quelques réactions que son corps eût, ce n’était pas un prétexte pour le brusquer.

Le Galois se glissa dans le dos de son camarade, incapable de le quitter très longtemps et, déposant les mains sur sa taille, murmura ses indications : « Tends la main. Vers les étoiles. Vers le centre. » L’une des mains de l’Enchanteur se déposa sur celle de Meredith dans une caresse, avant de lui faire étendre l’annuaire, en se refermant sur ses autres doigts. « Pense à l’anneau. » La concentration de Meredith n’était peut-être pas facilitée par l’autre main d’Avaon qui était passée sur son ventre pour tenir son corps pressé contre le sien, mais enfin…

Au bout de quelques secondes, les étoiles se mirent à bouger un peu plus vite jusqu’à reformer bientôt les traits de lumière qui dessinaient la sphère originelle, tournoyant à une vitesse de plus en plus saisissante ; bientôt, les formes des anneaux multiples se dessinèrent à nouveau dans les airs et se mirent à rétrécir progressivement en prenant pour centre le doigt tendu de Meredith et, après quelques dizaines de secondes, l’anneau s’était refermé autour et enfin, il était là, à attendre sagement.

La main d’Avaon quitta celle de Meredith pour rejoindre l’autre sur le ventre de l’adolescent. « Ça te va bien… » Délicatement, Avaon caressait le ventre de son camarade, mais sans autoriser ses mains à se faufiler sous le tissu du vêtement, conservant un respect scrupuleux pour les volontés encore informulées de l’adolescent. « Je suis content d’avoir trouvé quelqu’un à qui il plaise. Pas mal des trucs que je fabrique finissent au fond de ma malle, en fait. Peut-être, après Poudlard, l’année prochaine, j’ouvrirai un magasin. Je ne sais pas trop. »

Cette phrase fut ponctuée par un baiser déposé au creux du cou de Meredith. Car pour être respectueux, Avaon n’en était pas pour autant la sagesse et l’abstinence incarnées et, pressé comme il l’était contre son ami, son désir n’avait pas diminué et se faisait assez sentir au creux des reins du sorcier. Bien décidé à démêler un peu plus les intentions de son charmant protégé, le jeune homme fit remarquer d’une voix à l’innocence un peu discutable : « Je pense que les Serpentards sont partis, maintenant… Tu peux sans doute retourner vaquer à tes occupations. »

Lire un livre. Rédiger une dissertation de botanique. Récurer son chaudron. Que d’activités en effet s’offraient à Meredith en ce bel après-midi ! « D’un autre côté, on ne sait jamais… Ils sont peut-être très patients. Je ne sais pas. Il est peut-être plus prudent d’attendre. » Puis, quittant pour quelques instants son ton de plaisantes évocations, Avaon murmura d’une voix un peu plus sérieuse : « C’est toi qui décides. »
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyJeu 14 Mar - 0:30

Avaon ne semblait pas vraiment le croire quand il disait qu'il n'était pas bien vif d'esprit, il trouvait même Meredith très intelligent pour reprendre ses mots. Vraiment ? Le jeune homme aurait beaucoup à redire là dessus, lui qui se trouvait parfois assez simplet. Enfin, c'est vrai que parfois, dans certaines situation où il faut vite trouver une solution ou pour emmerder le monde, il pouvait réfléchir sacrément vite. Mais franchement, il n'y pensa pas vraiment, pas longtemps du moins et n'avait pas envie d'argumenter là dessus avec son aîné, il était ailleurs, bien trop absorbé par leur tête à tête pour casser l'instant avec ce genre de discussion qui déjà maintenant était un lointain souvenir dans son esprit, notamment à cause du cadeau d'Avaon qui le surpris au plus haut point. Il lui offrait son anneau ? En entendant ça il s'était mit à le regarder avec de grands yeux, ne parvenant pas à y croire et se sentit assez bête quand son compagnon releva l'évidence de ce qu'il venait d'avancer. C'était juste qu'il n'aurait jamais imaginé que quelqu'un puisse se débarrasser d'un objet aussi fantastique, surtout si c'était pour le donner au premier venu. C'est donc tout naturellement qu'il le remercia de la seule façon qu'il trouva approprié sur le moment, l'embrassant avec passion.

Leur baiser gagnait en intensité, Meredith devait avoir visé juste en pensant que l'autre Gryffondor apprécierait ce gage de son affection. Il y avait une autre chose qui était devenu assez évidente, les timides bisous et geste gêné étaient terminés, à présent c'était beaucoup plus naturel et il en faudrait peu pour qu'ils fassent tomber toutes barrières. D'ailleurs il pouvait le sentir, collé contre son corps, la preuve du désir qu'il avait créé chez son partenaire. Au moins à présent il n'avait plus à avoir peur qu'Avaon note son excitation, car visiblement il était dans le même état, ce qui ne fit qu'accentuer la passion qui envahissait le corps du jeune homme.

Leurs lèvres se détachèrent finalement, leurs regards ne se détachant pas une seule seconde. L'observant, Meredith ne pouvait s'empêcher de sourire, heureux de cette situation dans laquelle ils étaient, toujours dans les bras l'un de l'autre. C'est alors qu'Avaon prit la parole, bien décidé semblait-il à déstabiliser le pauvre garçon, annonçant qu'il le trouvait séduisant. Il ne put s'empêcher son sourire disparu pour laisser apparaître une expression surprise et gêné, ses joues se teintant encore une fois de rouge. Si il continuait à lui sortir des choses pareilles le pauvre finirait par rester coincé dans cette couleur ! Essayant de reprendre ses esprits, son sourire refaisant son apparition, il lui dit tout en le laissant s'éloigner lentement.

-Je te trouve très séduisant moi aussi.

Et sur ces mots ils avaient quitter l'étreinte l'un de l'autre. Il aurait voulu le retenir, mais il comprenait ce que voulait faire Avaon, sans compter qu'il n'avait pas vraiment le droit de se montrer aussi collant avec lui. Il allait lui montrer comment redonner sa forme à l'anneau. C'était quelque chose qui lui avait traversé l'esprit, maintenant que l'objet était devenu immatériel, comment pouvait il reprendre son aspect précédent ? Un coup de baguette ou une formule ? Quelle que soit la réponse il allait en avoir le cœur net dans quelques instant. Avaon se glissa dans son dos, lui murmurant des instructions que Meredith s'efforçait de suivre. Penser à l'anneau ? Ce n'était pas facile, tout son corps frissonnait sous les caresses de son instructeur, alors franchement, ce n'était vraiment pas à la bague qu'il avait envie de penser. Pour autant il fit des efforts monstrueux pour se concentrer. Ce fut un succès, après quelques secondes toutes les étoiles semblèrent s'animer, bougeant de plus en plus vite pour reproduire l'effet au moment de leur déploiement qui, encore une fois, était vraiment magnifique. Finalement les anneaux de lumières diminuèrent en taille encore et encore jusqu'à s'arrêter autours du doigt du jeune homme, laissant apparaître l'anneau originel. Il garda le bras tendu quelques instant, redressant la main pour voir ce que ça donnait, lui qui n'était pas très bijoux il devait avouer qu'il adorait l'allure que lui donnait cette bague qu'il ne quitterais sans doute jamais.

-Merci. Elle est vraiment magnifique. Il ferma les yeux quelques instant pour profiter des caresses que les mains d'Avaon lui procurait et soupira sous le contact de ses lèvres sur son cou. J'ai du mal à croire que personne d'autre n'ait su apprécier cette création. Cependant je suis heureux d'avoir eu la chance d'être celui à qui tu l'as donné. Et oui, tu dois définitivement ouvrir une boutique, montrer ton talent au monde et ne pas laisser tes objets s'oublier au fond d'une malle.

Il le pensait vraiment, c'était triste de s'imaginer que personne ne puisse voir ce dont il était capable et que ce qu'il fabriquait finisse enterré sous des mètres de poussière. Alors il espérait vraiment que, l'année prochaine, au détours d'une rue, il tombe sur ce magasin encore imaginaire qui fera briller des étoiles dans les yeux de chacun.

Avaon prit de nouveau la parole, lui faisant remarquer qu'à présent il devait être hors de danger vis à vis de leurs poursuivant, que si il le voulait il pourrait retourner vaquer à ses occupations. Il rappela toutefois qu'on était sûr de rien et qu'ils pouvaient être plus patients qu'ils ne l'imaginait. Un grand sourire se dessina sur le visage de Meredith, il avait parfaitement compris le message qu'il voulait lui transmettre, surtout vu le ton qu'il y avait mit et qu'il pouvait toujours sentir la pression qui se faisait à un certain endroit. Levant sa main pour attraper le visage d'Avaon, il l'approcha au maximum et l'embrassa, l'autre main caressant celles de son partenaire encore sur son ventre. Quand le contact de leurs lèvre fut rompu, l'air amusé il lui dit :

-Voila ce que j'ai décidé. Et comme tu le dis, on ne sait jamais, ça ne coûte rien de rester ici tous les deux encore un peu … juste au cas où.

Sur ce il reprit son baiser, y allant de plus en plus passionnément. Il se retourna lentement, se retrouvant de nouveau face à lui. Ses mains allèrent de nouveau se perdre sur le corps d'Avaon, mais cette fois il n'était plus question de simple étreinte, non, elles exploraient les courbes qui semblaient particulièrement bien dessinées de son partenaire. Il n'osa pas immédiatement mais, après réflexion, le message était plutôt clair sur leurs intentions, il souleva donc lentement son haut pour passer ses mains sous la couche de tissu, entrant en contact direct avec sa douce peau et pouvant pleinement ressentir la chaleur de son corps.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyJeu 14 Mar - 9:26

En suggérant que personne ne s’intéressait à ses créations, Avaon avait peut-être fait preuve d’un peu de mauvaise foi. C’était surtout que ses créations, il ne passait pas son temps à les exhiber. D’abord, parce qu’il n’en parlait pas beaucoup, trop occupé à les fabriquer justement, ou à lire ses livres, ou à tenter de convaincre ses camarades de renverser le gouvernement et d’instaurer un État communiste pour le bonheur de tous. Tout cela ne laissait guère de temps pour les séances de démonstration. Ensuite, c’était une forme de… pudeur ? Ou de politesse, il ne savait pas trop bien ; bref, il n’avait pas envie d’ennuyer les gens avec ses loisirs, de la même manière qu’il ne voulait pas les ennuyer avec sa vie privée, et que donc il s’enveloppait, malgré lui, d’un certain mystère et ne laissait presque personne accéder à ses joies et ses peines intérieures.

Mais avec Meredith, c’était différent ; Meredith, comme lui, était un inventeur, alors il comprenait sûrement cette passion que d’autres eussent trouvé un peu étrange, il en mesurait la valeur et le regard émerveillé qu’il avait posé sur l’anneau puis les étoiles, ce même regard qu’il posait désormais sur le bijou qui avait retrouvé sa forme originelle, était pleinement informé. Il n’y avait assurément pas de compliment plus agréable que celui qu’on le recevait d’un confrère et, en quelque sorte, Avaon se sentait en sécurité.

S’il ouvrait une boutique, bien sûr, les choses ne se présenteraient pas de la même manière : ce serait son métier, et pas une passion que l’indéchiffrable Gryffondor nourrissait en parallèle des cours, à Poudlard. Il n’aurait pas à trouver des ruses pour se réserver une petite salle discrète où établir son étalier, il n’aurait pas à cacher ses ingrédients dans les murs de certaines salles de bain ni à s’interdire les fabrications grandioses, faute de place où les entreposer. Plus il y songeait en effet, plus cette profession lui paraissait désirable — sans doute parce qu’avec son esprit indépendant, il n’envisageait certes pas de rester derrière son comptoir cinq jours par semaine de huit heures à dix-sept heures, mais bien plutôt de passer le plus clair de son temps à parcourir le monde à la recherche de nouvelles idées.

Cela dit, si tous les clients étaient comme Meredith, sans doute Avaon pouvait-il se laisser convaincre d’être un vendeur assidu. Le jeune homme tendit le cou en serrant un peu plus son nouvel ami contre lui pour goûter aux baisers de remerciements, à ses yeux beaucoup plus utiles que de la monnaie sonnante et trébuchante. L’équilibre curieux dont Meredith faisait preuve depuis quelques minutes, oscillant entre une touchante timidité et des gestes entreprenants, était fait pour le séduire.

Surtout, Avaon était très heureux de constater que son cavalier ne comptait pas regagner sa chambre pour fabriquer une nouvelle bombe à encre, parce qu’assurément il eût été très déçu (et un peu vexé) d’une semblable décision. Pour être respectueux et patient, il n’en avait pas moins la force des désirs d’un jeune homme et plus le corps de Meredith demeurait près de lui, plus il se sentait à l’étroit dans tous ses vêtements bien inutiles. Quand il entendit la réponse de son cadet, un sourire légèrement prédateur (et bienveillant, rassurez-vous) apparut sur ses lèvres et il le laissa se retourner.

Des frissons naquirent sur sa peau, sous le trajet des doigts de Meredith qui partaient à l’aventure. Le message était clair désormais. Les muscles d’Avaon, forgés par une vie aventureuse et beaucoup plus rude que ses airs tranquilles ne le suggéraient, se contractaient avec une agréable impatience sous les mains de Meredith. Le baiser s’approfondissait, et décidément il n’avait plus rien d’innocent, tandis qu’enhardies par l’exemple de leurs jumelles, les mains d’Avaon se faufilaient sous le vêtement de Meredith, pour se poser au creux de son dos et plaquer encore ce corps contre le sien, avec une mâle assurance agréablement dominatrice.

Avaon avait l’habitude de ce rôle : son physique, son caractère, tout chez lui trahissait un certain instinct dominateur, sans violence, sans brutalité, dominateur et protecteur. Ce n’était pas une question de gestes ou d’actes, pas nécessairement, et de ce point de vue, depuis son adolescence et ses premières expériences, le jeune homme avait toujours adopté une parfaite versatilité — pour son plus grand bonheur, du reste — simplement, il ne se soumettait pas — jamais — à personne. Et, dans la mesure du possible, il tentait d’éviter que l’on ne se soumît à lui.

Leurs lèvres se séparèrent et l’une des mains d’Avaon quitta le creux des reins de Meredith pour caresser le cou du jeune homme, remonter le long de sa joue et laisser son pouce dessiner le contour de ses lèvres. Les yeux du sorcier tenaient de toute évidence à captiver ceux de son amant mais, après quelques secondes de cette caresse si évocatrice, la main revint dans le cou, passa sur la nuque et se plongea dans les cheveux de Meredith, pour l’inciter, avec une ferme douceur, à incliner la tête en arrière.

Alors les lèvres du jeune homme rejoignirent ce cou offert, déposant un baiser à sa naissance avant de remonter lentement, s’arrêtant parfois pour mordiller très légèrement la peau. Enfin, elles atteignirent la naissance de la mâchoire, où elles s’attardèrent un instant. Pendant ce temps, Avaon avait passé une jambe entre celle de Meredith et entrepris de la faire remonter très, très lentement. Alors que ses lèvres venaient de mordiller le lobe de l’oreiller de l’adolescent, sa cuisse vint se presser doucement contre son entrejambe et il murmura enfin : « Tu dois avoir chaud… Et puis… Ce n’est peut-être pas très confortable… »

Voilà ¬— il ne fallait pas que Meredith fît un malaise et c’était de nobles intentions médicales qui guidaient les gestes d’Avaon. Avec un sourire malicieux, l’infirmier improvisé relâcha son étreinte et se recula de quelques pas, abandonnant Meredith à ces nouveaux émois. Il sortit sa baguette et fit un geste désinvolte vers les chaises entassées au fond de la pièce. L’une d’elle vola soudainement à travers la salle pour venir se poser à côté de Meredith et le Gryffondor revint près de son amant, posa les mains sur ses épaules et le fit asseoir.

Debout devant lui, il le regarda quelques secondes, bien conscient de l’impression de puissance qu’il devait dégager, dans cette position ; et enfin, il vint s’agenouiller devant la chaise, jouant avec un plaisir évident du contraste entre les deux positions. Comme toute chose dans l’existence d’Avaon, les rôles d’une étreinte étaient fluides et rarement hermétiques les uns aux autres. Tant qu’il faisait ce dont il avait envie, comme il en avait envie et avec qui il en avait envie, le Gryffondor ne s’arrêtait pas sur des humiliations illusoires qui n’avaient pour lui de sens que dans la morale étriquée de la bourgeoisie.

Alors, tandis que ses mains posées d’abord sur les genoux remontaient le long des cuisses de Meredith, il ne se sentait en rien dégradé ; tout ce qui l’intéressait, c’était l’excitation croissante qui le possédait, le désir de découvrir plus amplement et de goûter ce qu’il n’avait senti qu’à travers les trop nombreuses barrières de leurs vêtements. Ses mains avaient atteint finalement le haut des cuisses de Meredith et alors, soucieux toujours de ne pas aller au-delà des désirs de son amant, il releva les yeux vers son visage, au-dessus de lui, dans une interrogation silencieuse, pour demander son autorisation.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyDim 24 Mar - 1:45

Cette journée qui avait tournée au rêve ne semblait véritablement pas vouloir s'arrêter et, franchement, Meredith n'avait qu'une espérance, que ce moment s'éternise autant qu'il puisse être possible, loin d'être pressé de passer à autre chose. Avaon lui avait subtilement glissé le programme qui pourrait s'offrir à lui si il décidait de rester un peu plus, en sa compagnie. Bien entendu, le choix fut vite fait, entre retourner dans son dortoir pour potasser ses livres ou rester ici, profiter du charme de son compagnon, il choisissait Avaon et de très loin. La réponse fut majoritairement faite de baisers qui, plus que les mots, sauraient montrer à son aîné le désir qui le traversait.

Déjà les mains du plus jeune avaient entreprit l'exploration du corps d'Apollon de son partenaire. Le simple fait de pouvoir caresser sa peau était un véritable délice qui faisait monter en lui le désir déjà grand qui l'envahissait. Meredith avait toujours été du genre à particulièrement aimer ces moments de tendresse, ces actes de douceur où on se découvrait l'un l'autre par le toucher, se révélant peu à peu sans entrer directement dans le vif du sujet. C'était le meilleur moyen de faire monter l'appétit chez le jeune gryffondor qui regrettait que les relations avec la plupart de ses partenaires se limite à baisser son pantalon et à copuler comme de simple bête sans rien chercher d'autres que de se vider. Attention, il ne dit pas qu'il n'aime pas les relations bestiale, bien au contraire, ce n'est simplement pas la même chose que d'agir comme des bêtes et de façon bestiale, pour cette dernière il est exprimé une passion plus que dévorante alors que pour la première est un acte presque robotique et sans aucune chaleur. Mais jusqu'à maintenant il avait été servi, entre la danse, le contact encore plus rapproché lors de la récupération de l'anneau et à présent ça, il n'y avait pas à dire il était aux anges. Et, de ce qu'il pouvait en dire, Avaon aussi, du moins il semblait apprécier ses caresses.

Par ailleurs les mains d'Avaon ne tardèrent pas à se joindre à cette nouvelle sorte de danse, passant la barrière de tissu pour atteindre le corps du jeune homme à même la peau. La réaction ? Un frisson agréable tout en se cabrant légèrement alors que son corps se rapprochait du sien. Meredith redoubla de fougue dans son baiser, pousser par l'assurance de son partenaire dont il avait l'impression qu'il pouvait se laisser aller dans ses bras sans rien risquer. Sous son étreinte il avait véritablement l'impression que tout lui était possible, que rien ne pouvait aller de travers tant que son aîné serait là.

Leurs lèvres finirent par se quitter. Il lui était impossible de quitter ses yeux, il était comme hypnotisé, à la fois voulant profiter de cette vision le plus longtemps possible mais aussi terrifié à l'idée que, peut être, si il le perdait de vue une seconde, il puisse tout simplement disparaître. Il sentit la main d'Avaon se déposer sur son cou, remontant peu à peu sur son visage pour que ses doigts viennent finalement dessiner le contours de sa bouche. La douceur de ses gestes si enivrant faisait monter la chaleur dans le corps de Meredith dont les yeux finirent bientôt par s’enflammer d'un désire intense et brillant d'un émerveillement grandissant pour ce partenaire qui semblait si parfait en cet instant. Quand sa main vint finalement se perdre dans ses cheveux, ce fut sans la moindre résistance qu'il dégagea sa tête pour lui présenter sa nuque.

C'était peut être beaucoup s'emballer, mais au contact de ses lèvres sur son cou, Meredith ne put s'empêcher un soupir de plaisir. L'embrasser dans le cou, ça lui avait toujours fait énormément d'effet, mais là, avec un partenaire qu'il désirait plus que tout depuis leur percutante rencontre, c'était véritablement magique ! Les mains de Meredith montèrent dans le dos de son partenaire alors que son étreinte se faisait plus forte. Les légère morsure que son partenaire lui offrait de temps en temps, la progression de ce dernier jusqu'à sa mâchoire, si il était encore ce jeune expérimenté de ses premières fois il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour le faire défaillir. Mais à cela Avaon vint ajouter sa jambes, passant entre les siennes et dont la cuisse, petit à petit, vint se presser contre son entre jambe qui déjà se sentait bien à l'étroit dans ses vêtements. Plus la pression se faisait forte, plus le plaisir était grand, venant mettre à l'épreuve sa sensibilité à ce niveau là et l'effet étant plutôt garantit, Meredith s'agrippant presque à Avaon comme pour essayer de se surélever sans pour autant le vouloir alors que ce dernier lui mordillait l'oreille. Aucun doute possible, il savait si prendre et comme un dieu même. Autre détail, il était bien content d'être plus petit, la pression de sa cuisse ayant alors encore plus d'effet, il n'y avait pas à dire il était bien heureux de sa taille.

Avaon lui dit alors dans un murmure qu'il devait sans doute avoir chaud et que ce n'était pas recommandé. Quand il déchiffra le message, Meredith devint aussi rouge que la bannière de sa maison. Ce qu'il venait de lui demander par un sous entendu était évident vu ce qu'il s'apprêtaient à faire, pour autant il ne pu s'empêcher de rougir en s'imaginant nu avec lui, toujours gêné à l'idée qu'après tout il ne lui parlait vraiment que pour la première fois et qu'il allait donc déjà se révéler entièrement à lui. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas, bien au contraire c'était son désir le plus cher, il avait simplement le traque, comme quand un fan rencontre son idole, si ce n'est qu'ici il allait se montrer plus intime avec un garçon qui lui faisait véritablement de l'effet. D'ailleurs, à peine son compagnon avait quitté son étreinte, qu'il se jeta avec hâte sur ses vêtements, retirant son haut tout en faisant voler ses chaussures qu'il retirait en appuyant légèrement sur le talon. Il se retrouva bien vite torse nu, commençant à déboutonner son pantalon quand lui vint une réflexion : Peut être qu'Avaon préférait retirer le reste lui même ? Après tout, révéler son torse était une chose mais beaucoup aimaient retirer les dernières couches de tissu de leurs partenaires. Mais alors qu'il tenait son pantalon à présent ouvert par la ceinture, en pleine réflexion, la vision de la chaise qui se déposa près de lui et de l'autre gryffondor lui fit tout lâcher, son pantalon glissant le long de ses jambes pour finir sur ses chevilles. Il devait avoir l'air futé comme ça, le pantalon ainsi tombé dont mêmes ses chaussettes noires montaient plus haut sur ses jambes et son boxer violet, déjà dans un piteux état il fallait le dire, qui était tellement tendu que l'élastique ne touchait même plus son corps à l'avant.

Les mains d'Avaon se posèrent sur ses épaules et, d'une faible pression, il le poussa à s’asseoir. Meredith se laissait faire comme une marionnette, tellement subjugué par l'imposante présence de son partenaire. Son cœur battait à cent à l'heure, il avait la gorge sèche. On lui aurait demandé de réciter un monologue qu'il en aurait été incapable, à vrai dire, à ce stade, il était simplement incapable de prononcer un mot complet. Il levait la tête pour le regarder, les bras ballant le long de la chaise, un timide sourire se dessinant sur ses lèvres. C'est alors qu'Avaon se mit à genoux, le contraste fut assez saisissant, il devait avouer que dans ce genre de situation il aurait plutôt imaginé les rôles inversés, mais finalement ce n'était pas pour lui déplaire.

Ce qui n'était pas pour lui déplaire non plus, c'était de sentir les mains de son amant du jour remonter sur ses cuisses, lui arrachant quelques frissons. Plus il s'approchait de son entre jambe, plus la sensation de se contact toujours plus loin dans son intimité l'excitait, fermant les yeux pour l'apprécier d'avantage alors qu'il penchait sa tête en arrière, ses mains s'agrippant aux pieds de la chaise. Quand elles s'arrêtèrent, il rouvrit les yeux et observa son compagnon dont le regard semblait demander son autorisation. Un sourire malicieux se dessina sur son visage alors qu'il hochait de la tête pour lui dire qu'il pouvait y aller, qu'il pouvait même faire tout ce qu'il désirait sans retenu bien qu'il se doutait qu'un simple hochement de tête ne suffirait pas à exprimer tout ça, à moins qu'il soit doué de télépathie.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 25 Mar - 1:10

Qui eût poussé la porte de la salle de classe désaffectée eût découvert un spectacle bien étrange sans doute ; une chaise unique, au milieu d’une salle entièrement vide, un adolescent presque nu assis sur cette chaise, tendu par un désir que ses vêtements rares suggéraient plutôt qu’ils ne dissimulaient, et un jeune homme dans la force de l’âge, encore tout à fait habillé, à genoux devant lui — à travers les volets aux jointures inégales, les rayons du soleil éclairaient la scène d’une lumière un peu irréelle et comme souvent dans l’existence marginale d’Avaon, les événements avaient pris un tour que la société eût été incapable de prévoir et même de ne pas condamner, tandis que le comportement du Gryffondor, lui, ne perdait rien de son naturel.

Meredith hocha la tête. Le sourire d’Avaon rivalisa de malice avec celui de son nouvel amant. Au lieu de laisser ses mains poursuivre leur voyage et gagner le boxer de son cavalier transi de désir, l’aîné, avec un sens souverain des douces tortures, refit descendre ses mains le long de l’une des jambes de son cadet, caressant sa cuisse, sa mollet, pour retirer lentement une première chaussette ; ses mains vinrent à nouveau se poser au sommet de l’autre cuisse, à la lisière du boxer, mais à nouveau elles redescendirent pour retirer le second vêtement, soucieuses de laisser à Meredith le temps de mesurer l’ampleur de sa propre impatience.

Comme Avaon n’était cependant pas cruel et que, certainement, sa propre patience était presque épuisée, il déposa un baiser sur le genou de Meredith et remonta le long de la cuisse, tandis que l’une de ses mains s’était glissée au bas du dos du jeune homme, pour l’inciter à s’approcher du bord de la chaise et à mieux s’offrir au trajet de ces baisers. Ils remontèrent jusqu’au boxer et, à travers le tissu, dessinèrent la forme du membre de l’adolescent, avant de gagner le ventre. La main d’Avaon était remonté dans le dos pour gagner sa nuque du bout des doigts, et bientôt, le jeune homme incitait son protégé à se pencher vers lui pour venir goûter à ses lèvres.

Le cou tendu, Avaon embrassait Meredith, et sa main libre s’était glissée sous l’élastique du dernier vêtement à lui dissimuler encore le corps de l’adolescent. Elle le longea, caressant le bas du ventre et frôlant au passage le sommet de son sexe, courut d’une hanche à l’autre et enfin, le Galois rompit le baiser, laissa Meredith se reposer contre le dossier pour qu’il pût se soulever et le vêtement, enfin, fut retirer, laissant les yeux d’Avaon contempler tout à loisir ce désir que sa présence avait cultivé et qui désormais s’exposait à lui en un hommage dont il ne pouvait être que flatté.

Ses deux mains avaient regagné les cuisses de Meredith pour inciter le jeune homme à les écarter largement et à adopter cette position ambiguë, offert, exhibé, mais dominant de toute sa hauteur son amant agenouillé. En évitant soigneusement le membre de Meredith, les lèvres d’Avaon partirent à la conquête de son entrejambe, s’ingéniant dans cette caresse sensible, mais point encore décisives, à faire naitre les promesses de plaisirs futurs, tandis que ses mains continuent à explorer les cuisses du jeune homme, s’attardant sur leur intérieur, remontant jusqu’à leur sommet, mais s’arrêtant juste avant de se faire intrusives.

Lorsque Avaon sentit l’impatience de Meredith palpiter plus qu’il ne serait longtemps supportable, il déposa enfin un baiser au sommet de son désir, entrouvrit légèrement les lèvres et le fit glisser autour de ce membre fébrile, très lentement, dans une caresse étroite et pressante. Le jeune homme n’avait à vrai dire aucun projet précis : si cette caresse devait être le préliminaire d’autres ébats ou si elle allait amener Meredith à la dernière jouissance, il ne l’avait pas prévu.

D’ailleurs, il ne se fût pas estimé frustré, ni lésé, si leurs ébats se trouvaient finalement entièrement contenus dans ce seul acte. Il y avait un plaisir indéniable dans les choses simples et il était rare qu’il se lançât dans une étreinte avec des exigences bien déterminées. Les circonstances guidaient son geste, et alors que ses lèvres allaient et venaient désormais avec une lenteur très progressivement accélérée, seuls l’intéressaient le plaisir présent de Meredith.

Mais confusément, il sentait en son amant d’autres aspirations — dans le sourire et le regard de l’adolescent, plus tôt, il avait deviné des attentes vastes quoiqu’indéfinis, et un désir de s’abandonner à ses initiatives. Dans ce corps que ses lèvres emprisonnaient sans jamais le libérer, il croyait entendre de plus vastes aspirations. L’une de ses mains remonta de la cuisse de Meredith à son ventre, de son ventre à son torse, pour caresser enfin ses lèvres d’un index, avant de glisser sensuellement entre elles et de venir jouer avec la langue du Gryffondor.

Le doigt repartit bientôt et, lentement, avec précaution, Avaon entreprit d’en pénétrer son amant. Il sentit une contraction sous ses lèvres, d’abord anxieuse, puis impatiente à nouveau et, sans interrompre sa première caresse, il commença à faire aller et venir son index dans le corps de Meredith. Quand il lui sembla entendre, dans les soupirs et les gémissements de son amant, qu’un plaisir intérieur se mêlait à celui que le trajet de ses lèvres excitait en son amant, il crut que le moment était venu d’adopter un autre rôle.

Ses lèvres libérèrent le sexe de Meredith, son doigt se retira et il se releva. Les yeux bleu-vert du Galois se braquèrent dans ceux de son protégé alors qu’il reculait d’un pas. Au premier et infime geste de l’adolescent, Avaon secoua lentement la tête, pour lui intimer l’ordre de rester sagement sur sa chaise. Il quitta chaussures et chaussettes, avant, lentement, de retirer son tee-shirt, de défaire sa ceinture, un à un les boutons de son jeans, de laisser le vêtement descendre et d’ôter son boxer — ces gestes prenaient un plaisir manifeste à ne découvrir qu’avec une infinie lenteur son corps, sous les yeux de Meredith, et ce ne fut qu’après cet effeuillage provocateur qu’il se tint enfin nu devant lui, tendu par un désir impérieux, exposant son corps endurci par les aventures à la curiosité de l’adolescent.

Une force naturelle, solide, se dégageait d’Avaon. Dans sa nudité, il avait une majesté léonine dans laquelle la soumission malicieuse qui avait été la sienne, aux pieds de Meredith, s’était muée en mâle fierté. D’une voix respectueuse et ferme, il murmura : « Lève-toi. » D’expérience, Avaon savait qu’il y avait un plaisir à se laisser diriger, à s’abandonner à la subjugation d’une présence masculine, et ce qui comptait, c’était que la domination naquît d’un jeu de plaisirs consenti — jamais il ne lui fût venu à l’esprit de donner à Meredith un ordre véritable. C’était avec la même volonté de réaliser les désirs de son si charmant cavalier qu’il ajouta : « Tourne-toi. »

Quand Meredith s’exécuta, Avaon laissa son regard dévaler le dos du jeune homme et s’attarder sur la courbe de ses fesses. Il sentit une tension plus ferme encore l’envahir. Lentement, il se rapprocha de lui et vint déposer un baiser tendre sur sa nuque, un autre dans son cou, tandis que ses bras entouraient sa taille pour croiser les mains sur son ventre — avant toute chose, le Gryffondor tenait à chasser de l’esprit de son camarade la moindre incertitude et le moindre doute et à l’assurer à nouveau de sa tendresse protectrice.

Il avait plaqué son torse contre le dos de l’adolescent — sa verge se pressait dans le creux de ses reins, et une main remontait le long de son torse pour gagner à nouveau sa bouche, passer entre ses lèvres et répéter le jeu qui avait ouvert la voie à leur nouvelle étreinte. Mais deux doigts étaient venus cette fois trouver la langue de Meredith et quand, de sa main libre, Avaon eût incité l’adolescent à se courber en avant et à prendre appui sur le dossier de la chaise, ce furent deux doigts qui vinrent pénétrer ce corps si désirable et entamer de nouveaux va-et-vient.

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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 2 Avr - 21:10

Ce qui était en train de se passer en ce moment même, alors qu'il jouait plus tôt avec son petit gadget à encre jamais Meredith n'aurait imaginé qu'il se retrouverait quasiment nu sur une chaise à la merci des caresses du plus beau des Apollon qu'il n'aurait jamais imaginé. Et bon sang ! C'était bel et bien un dieu quand il s'agissait de faire monter le désir chez un homme. À genoux devant le plus jeune, il s'était atteler à déposer des caresses le long de ses jambes, ses mains grimpant lentement sur ces dernières, s'arrêtant aux limites du tissu de son boxer pour finalement choisir une destination toute autre que celle imaginée et terriblement désirée, rendant le pauvre jeune homme presque fou de frustration. Cependant la sensation de ses doigts glissant le long de sa peau n'en était pas moins agréable, le faisant frissonner. A vrai dire ce n'était pas tant les caresses qui provoquaient en lui ce plaisir immense, du moins pas seulement, mais le tout, l'atmosphère, ce qui avait mené à cet acte, son désir, son compagnon, un parfait mélange qui faisait de ce moment précis un pur instant de délice qui le mènerait très certainement à l'extase.

Rapidement il se retrouva défaussé de l'un de ses chaussettes. Alors le jeu recommença et ce fut l'autre qui fut retiré, le plus petit Gryffondor se retrouvant maintenant pieds nus dans cette salle où il n'avait pas imaginé que les dalles seraient aussi froide, même si ça n'avait pas la moindre importance pour lui. Mais surtout, il ne lui restait à présent qu'une seule défense avant de n'avoir plus aucun secret pour son partenaire, du moins, une défense, une prison plutôt qu'il espérait bien perdre à un moment ou un autre. Les lèvres d'Avaon se déposèrent sur son genou, multipliant les baisers en allant de plus en plus haut sur sa jambe. Une pression sur le bas de son dos le poussa à se rapprocher du bords de la chaise, s’exécutant sans discuter en écartant les jambes un peu plus, les seuls sons échappant de sa bouche étant de légers soupirs. Ses lèvres atteignirent finalement son sous vêtement et le plus âgé décrivit de ces dernières les formes qui se dessinaient sous le tissu tendu et tâché par les prémices de ce qui se préparait. Meredith se mordit la lèvre intérieur, balançant sa tête en arrière tout en fermant les yeux alors que ses mains s'agrippèrent aux pieds arrière de la chaise. Finalement il quitta son entrejambe pour arriver au niveau de son ventre et, sentant la main du plus grand monter dans son dos, il relâcha la prise qu'il avait sur son siège. Finalement, les doigts posés sur sa nuque, il se pencha vers Avaon comme celui ci lui commanda, leurs langues s'entre-mêlant de nouveau.

Les mains de Meredith vinrent se déposer sur chaque côté du visage du beau brun, l'embrassant langoureusement. Quand il sentit ses mains se glisser sous l'élastique de son boxer il frissonna, se braquant légèrement quand cette dernière vint caresser le sommet de son sexe, soufflant une seconde avant de se concentrer à nouveau sur le baiser qu'ils échangeaient. Ils se séparèrent finalement, se donnant ainsi la possibilité de retirer la dernière barrière de tissu que portait le plus jeune. Si jamais Avaon doutait encore de l'effet qu'il lui faisait, à présent il en avait la preuve visuel et le jeune homme ne se souvenait d'ailleurs pas avoir été plus excité avec ses autres amants. Il fallait dire que généralement il s'agissait surtout de relation dont le but était d'assouvir un désir charnel rapidement et rien d'autre. Le plus âgé déposa à nouveau ses mains sur ses cuisses et poussa son cadet à écarter encore plus les jambes, donnant ainsi l'impression de s'offrir complètement à lui. D'abord rougissant, il eut finalement un sourire en coin, lançant un regard malicieux à son partenaire. D'accord, il était à lui, mais qu'il lui montre comment il s'occupait de ses choses dans ce cas.

Les lèvres d'Avaon se déposèrent à nouveau sur son corps, allant à la conquête de son entre jambe et déposant de doux contacts chaud et humide sur toute la zone à l'exception de son membre. Se mordant la lèvre de nouveau, Meredith tremblait de désir, il n'avait qu'une envie, lui dire d'arrêter ce supplice et de passer à l'étape suivante. Mais il ne fit rien, après tout cette attente était tout l'intérêt justement, faire monter l'envie, mener au bord de la crise de nerf pour profiter pleinement de l'acte quand celui ci viendrait, il ne voulait pas gâcher ça. Cependant ses mains se serrèrent au point que ses articulation blanchirent, les décrispant avec un effort pour faire plonger ses doigts dans la chevelure du gryffondor.

Quand enfin son compagnon se décida à s'occuper de son membre en érection, y déposant un baiser avant de le prendre en bouche, Meredith poussa une grande expiration, soupir prolongé qui traduisait le bien qui lui était fait. Avec lui il se sentait aussi fébrile que lors de sa première fois, excité comme une puce et ayant l'impression d'être au bord de l'explosion en permanence ; heureux fut-il que ce ne soit pas le cas, il aurait été vraiment frustré que ça se finisse aussi vite car incapable de tenir.

Le plus jeune poussait des soupirs au rythme des va et vient de son amant. Il n'y avait pas à dire, il savait comment s'y prendre et ça lui plaisait grandement. Il déposa son regard sur cet homme si fascinant et enivrant, essayant de capter son regard et encore plus excité en le voyant faire. Cependant son regard se concentra rapidement sur autre chose, sur la main de son aîné qui ne faisait que grimper, glissant sur sa peau pour finalement caresser ses lèvres. Par réflexe il fit bouger légèrement ses lèvres, comme si il voulait happer ses doigts tel un appât et, il n'avait pas tord, car un de ses doigts se glissa dans sa bouche. Il pouvait sentir celui ci essayer de s'entortiller autours de sa langue et, en réponse, Meredith se mit à sucer sensuellement son doigt tel il le ferait avec une sucette ou … autre chose, ses mains s'agrippant à son bras. Son doigt se retira pour trouver un nouveau foyer. Il savait très bien ce qu'il comptait faire et à dire vrai il était impatient, c'est quelque chose qui lui avait toujours fait terriblement d'effet, bien qu'il ne se l'expliquait pas vraiment. Avaon entreprit donc de le pénétrer avec le doigt qu'il lui avait humidifié, décrochant un petit « Ah ! » étouffé. La première entrée était toujours la meilleure, le moment où le corps, bien qu’entraîner, doit être de nouveau dilaté, provoquant une plus intense sensation. Ce qu'il lui offrait était vraiment formidable de son point de vu, poussant des gémissement bien audible. Même si il désirait plus, il aurait pu passer la journée à faire ça sans que ça n'aille plus loin.

Stoppant toute action, le plus grand se retira, se relevant et s'éloignant pour le regarder fixement dans les yeux. Bien qu'hypnotisé par son regard, Meredith s'apprêta à bouger pour le rejoindre, mais son compagnon d'un mouvement de tête lui fit comprendre de ne pas bouger. Qu'est-ce qu'il préparait ? Il eut rapidement la réponse, le beau brun commençant à se défaire de ses vêtements avec une lenteur méticuleuse. Meredith ravala sa salive face à ce spectacle magnifique, ses yeux suivant chaque morceau de tissu glissant le long de son corps et dévoilant peu à peu la beauté de son anatomie. Sérieusement, comment son camarade pouvait bien le trouver mignon alors que lui était parfait et pouvait avoir qui il voulait ? Gay ou pas il en était sûr. Bien entendu tout ce petit discours intérieur était le résultat du constat de la beauté d'Avaon plus que d'un manque de confiance en soit. Si ça ne tenait qu'à lui il se lèverait de son siège et se jetteraient sur lui, lui arrachant les dernières couches qui camouflaient son corps. Il n'en fit cependant rien, ne voulant pas gâcher ce qu'il lui avait préparé. De plus le plus âgé se retrouva finalement nu, le plus jeune ayant grand mal à ne pas garder sont regard braqué sur une certaine zone, en fait, il n'arrivait pas du tout à regarder ailleurs. C'est en levant les yeux de nouveau vers ceux d'Avaon qu'il se rendit compte que, pendant tout ce strip tease, il avait cessé de respiré, reprenant son souffle sans parvenir à faire preuve de discrétion.

D'une voix ferme, son amant qui était de retour dans une position imposante, lui soma de se lever. Sans réfléchir une seul seconde il le fit, se tenant droit comme un piquet devant l'autre Gryffondor. Son visage présentait un air intimidé par la prise de puissance de son amant, mais ses yeux brillaient d'une leur dévorante. Quand il lui demanda de se retourner, un immense sourire se dessina sur son visage et lui fit dos. Il attendit quelque instant quand il sentit la douceur d'un baiser se poser au creux de sa nuque et sur son coup alors que l'étreinte d'Avaon se refermait autours de sa taille. Un nouveau moment de tendresse des plus agréable dont Meredith voulait savourer la saveur, fermant les yeux et déposant ses bras sur ceux de son camarade. Le jeune homme aurait très facilement pu tomber amoureux de son amant si il n'avait pas déjà une autre cible en tête, il était tellement rassurant, sensuel, sublime, il donnait envie de s'abandonner complètement à lui, ce qu'il comptait faire pour cette journée au moins.

Mais bien entendu, contrairement au moment où il lui avait apprit à redonner sa forme à la bague qu'il lui avait offert, cette tendre étreinte était ponctué par l'excitante caresse du puissant désir de son compagnon caractérisé par un membre allongé et particulièrement dur. La main d'Avaon glissa le long de son torse pour gagner sa bouche où il fit entrer deux doigts. C'était leur petit jeu qui se répétait et une nouvelle fois Meredith se mit à les goûter avidement, faisant glisser sans langue et ses lèvres le long de ceci avant de les happer de nouveau et de tout recommencer. Et comme la dernière fois, ils se retirèrent pour se réfugier ailleurs, le jeunot poussé vers l'avant par son dominant compagnon, prenant appui sur le dossier de la chaise qui se trouvait en face de lui, poussant un plus fort soupir encore quand cette fois non pas un mes deux doigts se mirent à le pénétrer. D'accord, bien que le contact de ses lèvres sur son sexe lui manquait, cette présence plus importante dans son corps ne lui faisait avoir aucun regret de leur expérience passé. C'est dans de nouvelles onomatopées en A que Meredith lui fit savoir qu'il aimait vraiment ça, son étreinte sur le dossier se resserrant. Libérant tout de même une de ses mains, il attrapa sa verge et commença à s'appliquer lui même des caresses pour augmenter le plaisir qu'il prenait. C'est entre deux gémissement qu'il dit :

« Ne t'arrête … surtout pas. Continu et surtout, donne toi autant de plaisir que tu m'en donnes, si tant est que ce soit possible. N'ai aucune limite dans ce que tu veux me faire. »
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMer 3 Avr - 15:31

Avaon ne semblait guère presser de prendre entièrement possession de Meredith et si son propre désir, contre le dos du jeune homme, en frôlant sa peau au hasard de ses mouvements, démontrait assez qu’il devait éprouver la même tension à la fois irritante et excitante que son partenaire, sans aucun moyen pour sa part de la soulager, tout se passait comme si cet aléa de la physiologie, pour l’heure, était une donnée négligeable dans l’équation de leur union et comme si la seule chose qui le préoccupait, la seule chose à laquelle il songeait, c’était de faire naître en son amant de nouveaux gémissements et de nouveaux tremblements.

Le Gallois n’avait jamais eu l’impression d’être un amant exceptionnel. Il n’avait pas une connaissance encyclopédie du Kama-Sutra et il ne tenait pas un répertoire des positions et des prouesses physiques qu’il fallait accomplir quand on était avec un autre homme. L’idée que le sexe pût être une performance lui échappait un peu. Mais comme à son habitude, Avaon était incapable de comprendre sa propre singularité et de sa manière de voir à sa manière de faire, il se contentait de vivre, sans chercher à se comparer ni aux autres, ni à la norme.

Faire l’amour à Meredith, qu’il venait de rencontrer, dont il ne connaissait à vrai dire que le prénom et la passion pour les objets magiques, lui semblait la chose la plus naturelle du monde ; le faire dans une salle de classe abandonnée, debout, contre une chaise, ne lui paraissait pas plus extraordinaire que de gagner un lit, la nuit, les lumières éteintes ; passer en une seconde d’une sorte de soumission adoratrice, à genoux, à des gestes ultra-dominateurs était tout spontané — et Avaon devait sans doute remercier le ciel que tous ces détails un peu troublants pussent plaire à Meredith, quand ils en eussent fait fuir beaucoup.

De la même manière, ne pas se soucier que l’érection presque douloureuse qui attendait un soulagement pour se concentrer sur sa caresse, il ne le concevait pas comme un sacrifice. Comment l’eût-il songé, quand chaque gémissement de l’adolescent faisant courir un frisson électrique le long de son échine ? Les quelques mots de Meredith, soufflés dans la chaleur d’un plaisir déjà considérable, forcèrent Avaon à échapper un soupir déjà ravi, comme s’il goûtait lui-même, par une sorte de procuration, le plaisir de son amant.

Cette heureuse disposition était l’une des nombreuses conséquences d’une enfance trouble. Souvent, lorsqu’il avait songé à ceux qui lui avaient donné naissance, lorsqu’il avait considéré l’éducation qu’il avait reçue dans les dix premières années de son existence, et les préceptes violents et sordides qu’on avait tenté de lui inculquer, Avaon avait craint d’être incapable de douceur, d’amour ou de dévouement ; parfois, quand il sentait en lui un mouvement d’humeur, un sursaut de colère ou de l’indifférence face à la détresse d’autrui, alors même que ces sentiments étaient humains, il était terrorisé à l’idée que s’éveiller un tempérament familial contre lequel il ne pourrait plus lutter.

Alors faire plaisir aux autres était devenu pour lui rassurant, flatteur et souvent plus agréable que de jouir lui-même, seul, égoïstement, du monde. Entre le plaisir d’un cadeau offert à un inconnu et le plaisir d’une étreinte charnelle, il n’y avait pas une très nette différence pour lui, et tout ce qu’il voyait, ce jour-là, c’était que Meredith avait été content de la bague et que Meredith, de toute évidence, trouvait un certain bonheur dans ses caresses. Alors plutôt que de se précipiter pour prendre son amant, en s’entendant donner carte blanche, le jeune homme choisit plutôt d’enfoncer un peu plus profondément ses doigts.

La main qu’il avait gardé d’abord sur le dos de Meredith, pour l’inciter à prendre la position la plus confortable sans pudeur inutile, caressa encore quelques instants la peau de l’adolescent, avant de remonter jusqu’à son épaule, pour descendre sur le bras et jusqu’à la main que l’adolescent avait refermé sur sa propre verge. Le Gallois devait bien se l’avouer, cette caresse toute personnelle avait quelque chose de terriblement excitant et loin d’en vouloir dissuader son ami, il se contenta de caresser avec tendresse ces doigts refermés sur leur propre désir, avant de se faufiler jusqu’aux bourses du Gryffondor, qui demeuraient jusqu’à lors les seules délaissées.

Lorsqu’il sentit sous ses doigts son amant commencer à palpiter, à se contracter, à vibrer d’un plaisir prochain, Avaon attrapa de sa main libre la main de Meredith, pour le forcer à arrêter sa caresse et retirer aussi délicatement que possible ses doigts, avant de redresser le jeune homme et de lui murmurer à l’oreille : « Pas tout de suite, Meredith. » Il y avait dans les trois syllabes du prénom de son cadet, quand il l’avait prononcé, une sorte de douceur protectrice — et précisément, n’était-ce pas pour faire patienter le jeune homme alors que les Serpentards rôdaient peut-être encore dehors qu’ils en étaient arrivés à cette étreinte ?

À nouveau, les bras d’Aaon étaient passés autour du corps de l’adolescent, autour de sa taille et de son torse, sages pour l’heure, afin que le plaisir de Meredith pût s’apaiser et goûter plus tard à de nouvelles caresses. Le Gallois déposa un baiser sur l’épaule de son ami et murmura songeusement : « On va trouver quelque chose de plus confortable pour toi… » Pour Meredith, parce que de lui-même, décidément, il ne se préoccupait pas beaucoup.

Il se détacha du jeune homme et lui prit la main, avant de se pencher pour récupérer sa baguette. « Tu connais le sortilège qui transforme les jambes des gens en guimauve ? » Il jeta un regard toujours brûlant à son amant. « Si on le modifie un peu, on peut… » Il fit un geste de baguette vers la table sur laquelle ils avaient été assis, qui vola vers la chaise, bientôt suivie de deux autres, mais au lieu de se fracasser, les meubles se posèrent mollement les uns sur les autres, se déformèrent, se mêlèrent dans une inextricable construction de métal et de bois.

Avaon lâcha sa baguette. Il tira doucement Meredith par la main, l’amena près du curieux assemblage, se plaça devant lui et, avec une certaine force, le poussa en arrière ; le jeune homme retomba dans un matelas moelleux, troublant matelas d’aluminium renforcé et de chêne massif, mais matelas tout de même. Avaon se pencha pour glisser une main entre les cuisses de Meredith et lui suggérer, comme il avait fait un peu plus tôt, de les écarter, avant de venir s’agenouiller entre elles.

Enfin, il pouvait braquer son regard dans celui de son amant.

« Tu comprends, on ne sait jamais… » Il vint effleurer du bout des doigts le sexe de Meredith. « Nos poursuivants sont peut-être toujours à nous attendre. » Il glissa l’index de sa main libre entre ses propres lèvres, avant de tendre le bras pour en caresser l’un des disques de chair du torse de son ami. « Du coup, si on doit attendre longtemps, mieux vaut ménager nos distractions. » Parfois, ses doigts quittaient la verge de Meredith, descendaient un peu, se glissaient à peine, presque insensiblement, en lui, avant de remonter à nouveau vers le premier objet de leur attention.

« Et puis, comme tu avais l’air d’apprécier, un peu… Je me suis dit qu’il fallait peut-être faire durer les choses… » Les explicitations d’Avaon avaient l’air beaucoup plus destinées à exacerber la nouvelle impatience de Meredith qu’à justifier quoi que ce fût et le sourire espiègle du jeune homme le confirmait encore. La seconde main du Gryffondor quitta le torse de Meredith et Avaon claqua des doigts. Aussitôt son pantalon, enchanté comme presque l’intégralité de ses affaires personnelles, vola jusqu’à sa main. Sans cesser ses premières caresses, le jeune homme entreprit de fouiller dans les poches sans fond du vêtement. Après plusieurs dizaines de secondes, le jeune homme en tira un préservatif qu’il posa sur le « lit » avec un air qui eût été presque sage si son autre main n’avait pas fini par refermer ses doigts sur le sexe de Meredith.

« Pour plus tard… » Avaon affermit un peu plus son emprise et jeta le pantalon loin du matelas, avant d’ajouter, en arborant à nouveau son sourire un brin provocateur : [color=darkred}« Enfin, peut-être… »[/color] Nouvelle pause. « On verra… » Ceci étant dit, son propre membre, toujours obstinément dressé, ne devait pas laisser trop d’inquiétudes à Meredith.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 16 Avr - 1:58

Il n'avait jamais passé un si bon moment dans une salle de classe depuis … et bien depuis toujours en réalité. D'un côté ce n'était pas difficile, ni bien comparable à vrai dire, dans le sens ou a côté d'un cours long et ennuyeux l'activité qu'il avait avec Avaon était infiniment supérieur en terme de plaisir et c'était bien peu de le dire. Meredith avait beau être jeune et ne pas s'être fait tous les garçons de Poudlard, il était loin d'être sans expérience. Cela dit, avec Avaon, il devait bien reconnaître qu'il n'avait rien connu de pareil, le pire étant de se dire qu'ils n'en étaient qu'aux préliminaire. Ce qu'il aimerait pouvoir dire à ses ex qu'un Appollon lui avait donné bien plus de plaisir rien qu'avec ses doigts comparé à eux, ces chauds lapins qui ne pensent qu'à se servir de leur queue. Et c'était justement car il faisait tant avec si peu qu'il désirait par dessus tout qu'il fasse plus, qu'il était prêt à se donner à lui complètement dans l'espoir de savourer ce moment un peu plus longtemps. Il ne se priva d'ailleurs pas pour le lui dire, lui donnant carte blanche, offrant son corps à ses doigts délicats. Et comme il le pensait, son compagnon n'en profita pas pour se jeter sur lui comme une bête, au contraire il fit durer les choses, lui offrant lentement plus de plaisir, en commençant par enfoncer ses doigts plus loin en lui, lui arrachant un soupir d'un plaisir accentué par cette profondeur nouvelle atteinte. C'est fou tout de même à quel point une chose que l'on voulait éviter qui, quand elle ne se passe pas, devient désirable au point d'être frustré qu'elle n'ait pas eu lieu, la chose étant ici de ne pas vouloir être monté comme un vulgaire jouet sexuel à la première occasion qui s'est changé en une envie irrépressible de se faire prendre par son aîné. Ou pourquoi pas l'inverse d'ailleurs ? Rien ne l'interdisait. Mais l'important à retenir était que, lui qui voulait que ça dure, maintenant que c'était le cas il ne pensait qu'à passer à plus concret. La joie de posséder un esprit contradictoire.

Après cela, Meredith sentit la main d'Avaon glisser le long de son dos, s'arrêtant sur son épaule avant de suivre le chemin que traçait son bras pour finalement se poser sur sa main à lui, celle qu'il utilisait pour se caresser. En sentant ses doigts contre les siens il ralentit un instant, profitant de ce contact, avant de continuer ses va et viens. Peut être ne faisait-il que caresser sa main pendant que lui même se caressait autrement, mais rien que ça ça faisait monter l'excitation qu'il essayait de se procurer ici, mais ce n'était rien comparé au moment où il vint se charger de ses bourses. Autant dire qu'entre ça et ses doigts en train de le pénétrer, c'était l'extase dans le domaine des préliminaires pour le plus jeune ! C'est donc sans surprise qu'après un moment, le plaisir ressentit était tel que Meredith était sur le bord de l'explosion, sa respiration s'accélérant, le temps entre deux gémissement diminuant et son corps se contractant, luttant pour ne pas craquer.

C'est finalement son amant qui l'arrêta avec sa main, retirant ses doigts de son corps et le redressant, lui soufflant alors qu'il n'était pas encore temps. De nouveau dans la douce étreinte d'Avaon, la respiration du jeune homme était encore très forte et rapide, son corps se mouvant au rythme accéléré de cette dernière. Il lui fallu longuement se concentrer pour calmer ses ardeurs, ce qui, il le jure, n'était vraiment pas simple. Cela dit il y parvint, son membre toujours relevé et dur mais ne risquant plus d'atteindre sa limite pour le moment. Ainsi apaisé, il se blottit dans les bras d'Avaon, un sourire se dessinant sur son visage quand un baiser vint se déposer sur son épaule.

« Plus confortable pour moi ? »

Comment ça plus confortable ? Il ne voyait pas trop comment. Et pourquoi pour lui particulièrement ? Non seulement il ne s'était pas sentit inconfortablement installé jusqu'à maintenant mais surtout pas plus que le plus âgé ne l'avait été. Cela dit il est vrai qu'un lit n'aurait pas été de refus, c'est toujours plus sympa bien qu'il s'en passait facilement pour sa part. La salle sur demande aurait pu pallier à ça, mais franchement il trouvait que s'en servir pour lieu de débauche était un peu … cliché. C'est pas comme ci personne n'y avait pensée, cette pauvre salle magique avait dû en voir des choses et du coup ça ne l'intéressait pas de répéter le même schéma que tous les autres. Quoi qu'il en soit, Avaon dégaina sa baguette, sans doute avait-il une idée en tête mais laquelle ? Il lui parla du sortilège de guimauve, sort qu'il connaissait assez bien pour l'avoir utilisé pour des tours ou fuir des victimes de ces derniers. Justement, voilà qui aurait pu être une bonne idée vis à vis de ses poursuivants … mais il aurait raté bien des choses si il y avait pensée à ce moment là. Il eut une légère peur, qui était plutôt amusante, qu'il n'utilise le sort pour le transformer lui en matelas, par chance ce n'était pas ça. Non, le grand Gryffondor, d'un coup de sa baguette, rassembla plusieurs tables et chaises à l'emplacement de celle sur laquelle il avait prit appui, formant une étrange forme qui, pour le coup, n'avait vraiment pas l'air d'être confortable, bien au contraire. Il se laissa malgré tout entraîné vers cette dernière, après tout, le plus expérimenté en magie devait bien savoir ce qu'il faisait, pour autant il était quand même réticent. Avaon se plaça devant lui, laissant le plus jeune dos à l’amas de tables et là, non, il n'allait pas osé ? Et si, son partenaire le poussa en arrière. Meredith serra les dents, s'attendant à un choc, mais finalement c'est dans une matière moelleuse qu'il atterrit, s'enfonçant comme dans un bon matelas. Alors ça il ne s'y attendait vraiment pas, il aurait dû s'en douter vu la référence au sort de guimauve mais l'impression visuel première était vraiment forte pour laisser l'idée s'installer. Il se mit à sourire, amusé par ce nouveau petit miracle, bien que celui ci était à sa portée pensait-il. La main de son partenaire vint se placer entre ses cuisses et presque automatiquement il se mit à écarter les jambes, lui laissant le champ libre pour s'installer juste entre ces dernières.

Son regard l'hypnotisant complètement, il l'écouta parler avec une attention sans faille. Il n'avait pas tord, on ne pouvait vraiment être sûr de rien avec les Serpentard, ils en avaient peut être pour un long moment encore et ce serait vraiment bête de se retrouver à cours de distraction. Bien entendu il n'était pas idiot, il savait que c'était une excuse bidon, mais il adorait ça, s'imaginer qu'ils risquaient encore de se faire attraper et qu'il fallait attendre en tentant de passer le temps de manière agréable. En plus il fallait que le plus âgé ponctue ses phrase par des caresses sur ses tétons, sur sa verge, effleurant l'entrée de son intimité, autant dire que si l'excitation était un peu redescendu tout à l'heure, elle remontait à présent en flèche. Apprécier un peu ? Voila qui été un bel euphémisme !

« Tu as raison, et puis je préfère que l'on ne prenne aucun risque. En plus, comme tu dis, ce n'était pas désagréable. » Termina-t-il avec un sourire malicieux. Il faisait exprès de faire comme ci c'était bien mais s'en plus, à la fois pour provoquer mais aussi accentuer le fait qu'il pensait que c'était en réalité bien plus que ça.

Comble de l'excitation par la frustration, d'un claquement de doigt l'autre rouge avait appelé son pantalon à lui d'où il sortit un préservatif qu'il posa sur le côté, bien en évidence. Autant dire que la vu de ce petit bout de latex faisait déjà s'envoler son imagination vers le futur, les doigts de son partenaire qui se resserrait sur son membre l'aidant à se plonger dans ce si proche fantasme, un frisson de désir lui parcourant le corps. Plus tard accompagné d'un peut être ? Si il ne se passait finalement rien après tout ça il y avait fort à parier qu'il ferait sans doute un meurtre, se défoulant sur le premier élève qui passerait en sortant de cette salle. Heureusement que ce n'était qu'une blague, une provocation, faisant s'échapper un petit rire de la bouche de Meredith accompagné d'un sourire en coin qui avait l'air de dire « Tu as pas intérêt ou je te tue. ». Mais cette fois, plutôt que de se laisser le seul à être caressé, il se redressa légèrement, s'appuyant sur un de ses coude tandis que son autre bras s'allongea, ses doigts glissant sur l'entre jambe de son amant, caressant tout le tour de son membre avant de monter lentement sur ce dernier, jouant avec. Il le prit finalement en main, renforçant son étreinte avec pour but de dépasser celle qu'il lui appliquait, serrant plus fort si lui le serrait plus fort. Il commença alors à appliquer de lents mouvements de va et viens, plongeant son regard dans celui de son aîné.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 16 Avr - 9:09

Si d’aventure Meredith avait craint que la patience d’Avaon et le peu de marques qu’il avait donné de vouloir s’emparer de lui plus entièrement était née d’un hypothétique dégoût de l’union charnelle, d’une sensibilité douloureuse ou d’un quelconque problème physiologique, il fut bien vite rassuré quand enfin ses doigts fins dessinèrent la forme de ce membre qui avait paru jusqu’à lors si peu pressé d’entrer dans la danse, car aussitôt un frisson parcourut le corps de son amant, la main d’Avaon se referma un peu plus autour du membre de Meredith et un petit soupir, discret sans doute, mais impossible à ne pas entendre dans le silence religieux et intime de la salle de classe dépeuplée, franchit les lèvres entrouvertes du Gryffondor, qui dessinaient déjà, dans la pénombre de leur sanctuaire, un sourire rêveur.

Le regard de l’aîné des deux amants descendit le long du corps légèrement redressé de Meredith. Les abdominaux contractés ainsi de son cadet se dessinaient sous sa peau délicates et de sa main libre, du bout des doigts, alors qu’il ralentissait la cadence de son poignet sans rien relâcher cependant de son étreinte, pour faire durer ces moments de virile sensualité où l’échange entre eux s’était enfin noué, du bout des doigts enfin il en explora les formes, en remontant de l’intérieur des cuisses jusqu’au haut du ventre, en s’attardant au creux du nombril, en parcourant sa peau, guidé par le chemin qu’y imprimaient ses muscles.

Puis sa main passa dans le dos de Meredith, pour l’aider à se soutenir, pour qu’en le caressant son amant n’eût pas à se soucier de maintenir un équilibre délicat et pour que la seule contraction un peu douloureuse fût celle du bras avec lequel il avait si puissamment saisi son sexe, parce que c’était une douleur agréable, excitante et comme la promesse, quand elle deviendrait insupportable, de relâcher cette première étreinte pour se perdre dans de nouvelles caresses.

Alors Avaon fit quelque chose que peut-être l’on ne faisait pas ordinairement avec un coup d’une fois, et il le fit parce que des coups d’une fois, il n’en avait jamais eus, il n’avait jamais compris ce que c’était, il n’avait jamais ressenti le besoin d’une décharge brutale et rapide dans le cloaque d’une cabine de toilettes ; il avait connu des liaisons parfois uniques dans le secret inattendu d’une rencontre, d’un regard échangé d’abord, d’un geste ; il fit un geste sans importance pour beaucoup sans doute, mais enfin, il le fit : il tendit le cou et déposa sur les lèvres de Meredith ses lèvres où, depuis quelques secondes, se multipliaient les soupirs et il l’embrassa, non avec la fougue d’un désir qui cherchait promptement un soulagement mécanique, mais avec tendresse, presque chasteté ; avec affection surtout.

Quand leurs lèvres se détachèrent il garda son front posé contre le front Meredith, son regard plongé dans le regard de Meredith, et sa main qui possédait toujours fermement la verge de son amant ralentit encore un tout petit peu. Il gémit pour la première fois quand son amant suivit ce nouveau rythme. Avaon voulait suspendre pendant quelques secondes leur temps. Ils continuaient à se caresser, rythmés l’un par l’autre ; ce n’était pas une prouesse, ce n’était pas compliqué, ce n’était pas très technique, mais Avaon ne se souciait que de Meredith et il ne cherchait d’autres preuves ni d’autres récompenses que la délicate et intermittente contraction de ce sexe entre ses doigts et que l’impatience difficilement contenue des doigts entre lesquels son sexe se contractait.

S’ils avaient passé ainsi plusieurs secondes, plusieurs minutes, il eût été incapable de le dire. Mais enfin il se décida ; sa main libre quitta le dos de Meredith pour se poser sur son épaule et le forcer à s’allonger à nouveau, à abandonner sa verge en desserrant son étreinte et la propre main d’Avaon se rouvrit à son tour, pour laisser à nouveau à son amant quelques secondes de répit. Il attrapa le préservatif et le tendit à Meredith en murmurant : « Tu peux l’ouvrir… ? » C’était une manière de lui laisser encore le choix, mais c’était surtout qu’il avait pour sa part d’autres projets.

Il se recula quelque peu et se courba, en accentuant consciemment, un peu, la cambrure de ses rangs, pour qu’en bataillant avec l’emballage de leur protection, Meredith fût distrait par le spectacle de son corps souplement plongé vers lui. Avaon déposa un baiser au sommet du sexe de son amant, collectant du bout de la langue le témoignage de son excitant, descendit lentement jusqu’à ses bourses pour les capturer l’une après l’autre de ses lèvres, avant de poursuivre son chemin et de laisser sa langue dessiner les contours de l’intimité de Meredith.

Peu à peu, elle s’introduisit un peu en lui, bien légère annonce en vérité de ce qui devait suivre. L’emballage du préservatif clamait commercialement qu’aucune lubrification supplémentaire n’était nécessaire et à vrai dire, il était fort probable qu’Avaon songeât plus au plaisir qu’à l’utilité de sa nouvelle caresse. En sentant Meredith frémir, d’ailleurs, il la prolongeait beaucoup plus qu’il n’eût été strictement nécessaire, mais après tout, de sanguinaires Serpentards ne rôdaient-ils pas tout autour d’eux et n’avaient-ils pas devant eux bien du temps à combler ?

Mais finalement Avaon se redressa, pour dominer de toute sa hauteur Meredith et s’il y avait, dans la cambrure de sa position précédente, une souplesse que d’aucuns auraient trouvé presque féminine, n’eût été la musculature de son dos d’aventurier, ainsi dressé, tendu par le désir, il retrouvait la mâle et superbe domination qui était beaucoup plus souvent la sienne. Le jeune homme passa une main au bas du dos de l’adolescent pour l’aider à se redresser et laissa Meredith dérouler sur son sexe, dans une nouvelle caresse, le nécessaire préservatif.

Quand les mains de l’adolescent eurent atteint la base de son sexe, Avaon vint chercher à nouveau cette lèvre, mais le baiser cette fois-ci fut puissant et profond. D’expérience, le Gallois savait le plaisir qu’il y avait à goûter à la force mâle d’un amant avant d’être pénétré ; en bon versatile, il s’entendait à jouer avec les rôles qui peuplaient les fantasmes et il essayait de trouver dans ses propres désirs l’exemple de ceux qui pouvaient occuper en ce moment Meredith, pour pouvoir satisfaire non seulement l’attente de son corps mais le conte que leurs esprits conjointement écrivaient.

Alors ce fut avec un peu d’impétuosité qu’il repoussa Meredith pour le forcer à s’allonger à nouveau et le regard qu’il posa dans le sien brûlait d’une passion exigeante. Ses mains se posèrent sur les cuisses de Meredith, en parcoururent les contours et se glissèrent enfin sous ses fesses pour les relever un peu — son sexe pénétra en lui, ni trop vite, pour ne pas transformer ce chemin qu’il se frayait en un douloureux déchirement, ni trop lentement, pour que l’inévitable douleur des premiers instants ne s’éternisât pas en un parcours trop laborieux.

Il ne l’avait pas pénétré totalement. Il n’avait pas la monstrueuse anatomie des acteurs spécialisés, fort heureusement à ses yeux, mais il se savait possédé assez Meredith pour que le plaisir pût naître et il jugea plus sage d’aviser ensuite si le corps et le désir de son amant pouvaient réclamer plus. Alors il s’arrêta et, pour que la douleur se dissipât plus vite, l’une de ses mains quitta les reins de Meredith et vint caresser son ventre, son torse, sa joue enfin.
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyLun 29 Avr - 16:40

Ainsi, complètement dévêtu, allongé sur un conglomérat de chaises et tables au milieu d'une vieille salle de classe complètement vide, on pourrait penser que Meredith aurait été frigorifié, mais c'était tout le contraire, son sang était en train de bouillir. Peu importait la mauvaise isolation de la pièce, la froideur des pierres et tous ces petits détails, le simple contact, la simple vision d'Avaon suffisait à le faire brûler d'une passion intense. Qui pourrait imaginer par la suite ce qui était en train de se passer en ce moment même ? En réalité qu'est-ce qui pouvait bien lui dire que cette salle n'avait pas été témoin de bon nombre d'autres ébats ? Le Gryffondor préférait sa version, qu'ils étaient les premiers à s'adonner à tant de passion dans cet endroit, c'était une pensée tellement plus excitante.

L'un comme l'autre étaient en train de s'offrir mutuellement des caresses. Meredith ne parvenait vraiment pas à se décrocher du regard de son compagnon. Il se résigna malgré tout quand l'attention d'Avaon se détourna vers son corps, fixant à présent la main de ce dernier qui progressait sur sa peau avec une telle douceur. Ses doigts étaient passés par ses cuisses, par son ventre, le plus jeune se contractant quand il passait prêt de son nombril, avant de continuer sa course pour se poser dans son dos, l'aidant à se soutenir, ce qui, il devait l'avouer, était plus que bienvenue. Ainsi il pouvait se consacrer plus activement au plaisir qu'il tentait de procurer à son amant et non pas à l'équilibre qu'il essayait fébrilement de maintenir. Suite à quoi leurs lèvres se rencontrèrent, échangeant l'un des baisers les plus doux qu'ils avaient eu jusqu'à maintenant, depuis leur danse sous les étoiles. Cette tendresse, c'était sans doute ce qui le touchait le plus, cette preuve d'affection faite de la plus belle des manières, de la plus simple, c'était quelque chose qu'il avait très rarement partagé. Pourtant, c'était bien ce qu'il y avait de plus agréable, peu importe le contexte, comme ici en plein préliminaire, ce n'était pas ça qui comptait le plus, mais peu de gens semblait vouloir le comprendre, c'était dommage, tout en ne rendant que plus agréable cette journée avec Avaon.

Leurs lèvres finirent par se quitter mais leurs visages restèrent en contact. Ils ne se quittèrent pas du regard une seul seconde, Meredith se plongeant complètement dans les yeux clairs de son partenaire alors que sa main continuait les va et viens à un rythme très lent et que son corps frémissait sous celui de la main d'Avaon. Ce n'était pas grand chose, mais entendre son aîné gémir emplissait Meredith d'une très grande satisfaction qui était largement visible sur son visage. Lui qui avait su lui apporter tant de plaisir, il était vraiment ravi de voir que le contraire pouvait être aussi vrai, même si il avait encore du travail pour lui rendre ne serait-ce que la moitié de ce qu'il lui avait fait ressentir jusqu'à maintenant.

Il ne savait pas combien de temps ils avaient continué ainsi, mais vu qu'il avait réussi à se perdre dans ses repère sans doute que cela faisait un moment. Mais qu'importe, ça lui plaisait, un peu comme tout jusqu'à maintenant à vrai dire mais l'idée était là. Cela dit il était temps de passer à autre chose, après tout si ils voulaient faire plus il fallait bien qu'ils se préservent un peu, non ? Avaon l'obligea à s'allonger d'une pression et Meredith s’exécuta, lâchant chacun l'étreinte de leur main sur le membre de l'autre, se libérant et se reposant quelques instants, histoire de faire retomber l'excitation pour s'assurer que ça ne finirait pas prématurément.

Le plus grand attrapa alors le préservatif, le tendant à Meredith. Il regarda une seconde le petit sachet d'un air perplexe, l'ayant complètement oublié avec tout ça, et un immense sourire se dessina sur son visage avant de le prendre.

« Bien sûr ! »

Aucun sachet, aussi résistant soit-il, ne pourrait l'empêcher d'aller plus loin avec Avaon ! Mais franchement il ne s'inquiétait pas vraiment à ce propos, on lui avait toujours dit qu'il avait des doigts de fées et il ne lui faudrait par conséquent pas plus d'une seconde. Enfin ça, c'était sans compter sur son partenaire, penché vers lui dans une courbe parfaitement dessinée et qui aurait de quoi alimenter tous les fantasme. Le plus jeune était complètement hypnotisé, fixant son amant pendant que ses doigts brassaient le vent la moitié du temps, ne parvenant plus à trouver le paquet du préservatif. C'est quand la langue d'Avaon vint se déposer sur le sommet de son sexe que le sachet s'ouvrit, déchiré dans un très vif mouvement provoqué par le frisson qui venait de le parcourir. Plus que de lui apprendre à perfectionner ses inventions, son compagnon accepterait-il aussi de lui enseigner à être aussi sensuel ? Bien sûr ce n'était pas une vraie demande qu'il lui présenterait un jour, mais cette question traduisait parfaitement sa pensée en cet instant précis. Le pire, ou le mieux plutôt, étant qu'il ne s'était pas arrêté là et s'occupait à présent de ses bourses.

Ce qui lui fit le plus d'effet cependant fut sa prochaine destination, l'endroit même où se trouvait l'entrée de son intimité, faisant glisser sa langue tout autours. Déjà la réaction fut immédiate, une vive inspiration suivit d'un long soupir de plaisir, redressant légèrement ses jambes plus pour s'aider à tenir que pour faciliter la tâche de son partenaire, et plus il sentait sa langue entrer en lui, plus sa respiration s'accélérait, accompagné de multiples gémissements. À défaut de drap, sa main était crispé sur la moitié vide du sachet qu'il venait de déchiré alors qu'il se retenait avec l'autre pour ne pas broyer le préservatif sous ses doigts. Peut être avait-il tout du dominé après tout, sitôt que l'on s'approchait de cette zone, que ce soit avec des doigts, une langue ou un membre, il ne se tenait plus. Pourtant il aimait être actif, il y prenait tout autant de plaisir et voudrait même parfois que ça arrive plus souvent, seulement voilà, si on venait le titiller ici on pouvait faire absolument n'importe quoi de lui sexuellement.

Avaon s'arrêta finalement, s'imposant de sa hauteur sur son corps allongé, chacun de ses muscles semblant être mit en valeur dans cette position. Il aida Meredith à se redresser et le message était clair. Le plus jeune, le regard plongé dans celui de son amant, prit le préservatif et commença à le dérouler sur le membre de ce dernier, à l'aveugle, faisant bien glisser chacun de ses doigts sur le long de sa verge pour s'assurer qu'il soit bien enfilé. Après quoi les deux jeunes hommes s'embrassèrent avec une intense passion cette fois, passion qui n'était pas une réponse à celle d'Avaon mais aussi clairement présente chez Meredith dont l'excitation était tel un feu bouillonnant dans son sang et qui lui donnait l'envie de se jeter sur lui.

C'est avec autant de fougue que Meredith se retrouva projeté en arrière par son camarde, le choc amortit par leur lit de fortune et ainsi de nouveau allongé. Les mains d'Avaon glissèrent le long de ses cuisses, passant sous ses fesses pour le surélever. Et il le sentit entrer en lui, lui arrachant un nouveau gémissement. Cela ne lui avait pas fait mal, de ce côté là Meredith avait toujours été détendu, mais la première sensation était toujours la plus agréable, même préparé par des doigts elle n'en restait pas moins plus intense. Il fut quand même reconnaissant à l’aîné que celui ci laisse le temps à son corps de s'habituer plutôt que de se jeter sur lui comme une bête. Certes, il n'aurait pas vraiment eu mal comme déjà soulevé avant, mais c'était tout de même plus agréable, tout comme les caresses qu'il était en train de lui déposer. Il attrapa la main qui était posé sur sa joue avec la sienne, tourna légèrement le visage pour y déposer un baiser avant de plonger de nouveau son regard dans celui de son amant.

« Tu peux y aller, n'ai pas peur de me faire mal ça n'arrivera pas. »
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MessageSujet: Re: Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans]   Cours Meredith, cours ! [Avaon] [Déconseillé aux -18ans] EmptyMar 7 Mai - 16:14

Avaon n’avait certes pas une expérience aussi étendue que celle de son ami Gabriel mais enfin, il avait connu déjà un certain nombre d’amants et il devait bien reconnaître qu’aucun, dans ses souvenirs, n’avait jamais été aussi immédiatement comblé par d’intrusives caresses que paraissait l’être Meredith et le jeune homme était un peu fasciné et très échauffé par le plaisir surprenant dont témoignait son cadet, alors même qu’il n’avait pas encore bougé — il le sentit se contracter d’impatience autour de lui et un soupir franchit ses lèvres, tandis que ses yeux sincèrement émerveillés ne quittaient pas ceux du jeune homme.

En sentant le regard brûlant de Meredith posé dans le sien, en entendant l’invitation sans détour du sorcier à ne pas retenir sa passion, Avaon se mordit la lèvre d’un air un peu incertain. Il avait pour règle absolue de ne jamais forcer personne à rien et surtout pas dans ce domaine ; ses attentions pour ses amants, qu’ils fussent réguliers ou ponctuels, étaient toujours infiniment protectrices, mais la conséquence inévitable en était que le Gallois n’avait pas toujours l’occasion de déployer son énergie un peu sauvage, trop angoissé à l’idée de transformer ce qui devait être, dans son esprit, une offrande de plaisir absolument parfaite en moment douloureux.

D’ailleurs, et il en devait déjà donné plus d’une fois la preuve depuis qu’il avait embrassé Meredith pour la première fois, le sorcier paraissait très loin de se rendre compte que tout cela devait constituer pour lui aussi un plaisir et son attention exclusivement tournée vers celui auquel il entendait offrir toutes ses caresses avait parfois l’apparence d’une abnégation un peu curieuse, particulièrement chez un garçon de son âge. Entre l’amant égoïste et Avaon, il était sans doute possible pourtant de trouver un juste milieu.

Mais ce que le Gallois s’était toujours refusé, du moins dans le rôle qui était le sien dans cette situation, car quand les positions étaient inversées, ses scrupules étaient naturellement bien moindre, ce qu’il avait toujours retenu, ce laisser-aller intuitif, lui paraissait possible pour la première fois ; Meredith avait accueilli chacune de ses caresses avec tant de plaisir, sans jamais témoigner du plus petit inconfort, que le sorcier éprouvait toutes les difficultés du monde à légitimer encore ses préceptes peut-être un peu absurdes.

Lentement, il commença d’amples mouvements de reins, les yeux fixés toujours dans les yeux de Meredith. Sa main avait caressé les lèvres du jeune homme pendant quelques secondes, puis elle était descendue le long de son torse et de son ventre pour venir s’emparer à nouveau du membre de l’adolescent, toujours impatiemment dressé et que les caresses beaucoup plus profondes faisaient vibrer avec une force nouvelle.

Avaon n’accélérait pas ses mouvements ; plutôt, il pénétrait Meredith à chaque fois un peu plus profondément, jusqu’à finalement le posséder entièrement et lorsque leurs deux corps furent enfin inextricablement liés, il arrêta ses amples va-et-vient pour des gestes d’une amplitude infime, mais beaucoup plus rapides, et qui le maintenaient au creux du corps de son amant ; sa main elle aussi avait concentré sa caresse en un anneau étroit et saccadé, tout en haut du sexe de Meredith.

De semblables caresses n’étaient pas faites pour durer longtemps et, aussi agréables qu’elles fussent, et malgré ses gémissements qui venaient se mêler à ceux de son amant, Avaon ne tarda pas à les ralentir pour les interrompre tout à fait. Alors, lentement toujours, il se retira entièrement de Meredith, avant de se pencher vers lui pour lui offrir un baiser langoureux, tandis que leurs deux membres se pressaient nerveusement l’un contre l’autre, impatients d’être à nouveau les objets de ses attentions.

Avaon détacha enfin ses lèvres pour venir murmurer à l’oreille de l’adolescent : « Retourne toi. » Des amants plus timides sans doute eussent été effrayés par cet ordre soufflé tout bas qui les forçait à adopter une position entièrement offerte, à s’abandonner sans ressource à l’autre, mais Avaon avait finalement compris qu’il n’avait pas à craindre ce genre de choses de Meredith.

Il se redressa pour le laisser s’allonger sur le ventre et, sans se précipiter sur lui, il caressa d’abord ses fesses, remontant au bas du dos, au creux des reins, jusqu’aux épaules, avant de descendre sur les côtés, jusqu’aux hanches, où ses mains se refermèrent dans une emprise virile. Alors il incita Meredith à se redresser dans une cambrure qui devait leur offrir l’union la plus intime possible et enfin il vint le pénétrer, avec plus de force cette fois-ci.

Il attendit un peu, puis recommença ses mouvements ; mais ils étaient plus puissants désormais, et Avaon y déployait sa virilité sauvage que son corps aux multiples cicatrices suggérait assez. Il y avait toujours, dans sa façon de se pencher pour embrasser le dos de Meredith, dans la manière dont il glissait parfois un bras le long de son ventre et de son torse pour le redresser et le tenir tout contre lui, cette affection tendre dont il lui était sans doute impossible de se départir, mais les précautions inutiles avaient été abandonnées désormais et c’était avec une mâle vigueur que son sexe, à chaque fois qu’il se retirait presque de Meredith, revenait posséder l’adolescent.
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