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 Let's Have a Kiki

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MessageSujet: Let's Have a Kiki   Let's Have a Kiki EmptySam 9 Mar - 9:34

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La journée n’avait certainement pas été des plus reposantes, entre ses cours et ses longues heures passées à la bibliothèque, il n’avait pas eu un seul instant à se consacrer, même pas pour compter ses si précieux cheveux. Il se sentait un peu dérouté de n’avoir pas pu encore accomplir ce rituel si cher à ses yeux mais ne comptait pas le faire. Il devait absolument fermer les yeux, les clore, les empêcher de voir la lumière qui transparaissait encore à travers les rideaux du dortoir. Il avait aussi dû reprendre Salamandra sur sa tenue vestimentaire qui n’était absolument pas digne d’un Préfet comme elle, lui adresser une série de remontrances qu’il réservait habituellement à des personnalités aussi permissives que celle d’Absolem. Ce n’était pas dans ses habitudes de reprendre ses subordonnés mais il ne pouvait pas non plus cacher le plaisir que lui procurait d’avoir un tel pouvoir sur une vie humaine. Il n’usait ni abusait habituellement de ses prérogatives mais il se devait de faire une exception pour cette fois-ci, même si cela pouvait lui coûter la sympathie de certains élèves ou encore un bon moment pour se reposer. Courir à travers le château à la recherche d’infractions imaginaires ne lui plaisait guère pour dire vrai. Il remerciait chaque jour Rowena de ne pas avoir imposé des quotas d’infractions à corriger et de retenues à distribuer, sinon chaque jour ne serait qu’un grand calvaire de plus, une journée sans fin se répétant sans cesse, la fin de l’année ne semblant jamais arriver et sa capacité à incarner une sorte de haute autorité morale décliner de jour en jour. Ne pas se mouiller dans les petites et basses affaires de ses camarades, voilà qui lui convenait parfaitement. Il n’avait nullement envie d’être obligé de tremper dans les petites bagarres de couloirs, les commérages de salle de classe et les joints et tatouages d’Absolem. Il déléguait. Il était très fort pour cela. Il avait décidé que, cette année, la figure de Préfet-en-chef serait au-dessus de la mêlée, au-dessus des Maisons. Il avait décidé que, cette année, il serait tellement au-dessus, cette figure morale serait totalement déconnectée des réalités du terrain. Mais c’était sans compter la volonté professorale qui, il fallait bien l’avouer, tendait à rendre difficile toute décharge, toute délégation.

Ses yeux avaient à peine fini de se fermer, son cerveau de commencer à divaguer sans but dans un espace infini de rêves et de fantasmes, son corps de se relâcher qu’une missive se posa avec une délicatesse toute significative sur le coin de son lit. Cupid n’avait guère envie de l’ouvrir car il savait malheureusement qu’il faudrait d’une part refaire le chemin inverse – contracter à nouveau tous ses muscles, ressortir de son rêve si agréable en compagnie d’une créature blonde et rouvrir ses yeux – et d’autre part répondre à la missive qui de toute évidence attendait une réponse des plus rapides. Quand un ordre venait d’En-Haut, il fallait bien évidemment s’arranger pour le remplir convenablement et s’assurer qu’il serait bien effectué. Le directeur de l’école n’avait trouvé rien de mieux comme tâche à lui confier que celle de s’occuper de l’élève étranger qui venait d’arriver au sein de l’école. On ne pouvait pas dire non à un ordre direct. Il s’en était occupé avec une joie à peine dissimulée – comprenez bien l’ironie qui se cache sous l’utilisation d’un tel terme – et devait depuis remettre au directeur toutes les deux semaines un rapport sur l’évolution de cet élève, sur ses capacités à s’adapter à une culture qui lui était de toute évidence beaucoup trop étrangère pour qu’il puisse en comprendre toutes les subtilités. Il remettait donc un rapport oral dont la vacuité n’égalait que le vocabulaire toujours choisi avec un soin particulier, histoire de pouvoir étaler son immense connaissance du dictionnaire des synonymes. Il pouvait lui arriver de passer plusieurs heures à préparer ce qu’il avait à dire. Bien entendu, il enjolivait la vérité. Il était hors de question que quiconque soit au courant de tout ce qui se passait dans le château et encore plus avec cet élève. Après tout, ce que l’on ne sait pas ne peut pas nous blesser.

L’entretien passa assez rapidement pour tout avouer. Cupid fit son petit discours, le directeur lui posa quelques questions auxquelles il répondait avec des traits d’esprit dont il n’était pas certain que son vis-à-vis comprenait parfaitement, mais peu lui importait après tout. Il n’avait véritablement qu’une seule et unique envie, pouvoir retourner se coucher, pouvoir fermer les yeux et retourner en pensées auprès de la merveilleuse créature blonde de tout à l’heure. Les couloirs de pierre étaient froids à cette heure de la nuit. Ils l’étaient déjà dans un sens littéral, puisque les personnes chargées de la construction ne savaient de toute évidence pas comment isoler un mur de pierre de façon parfaite et le vent semblait pouvoir sans cesse trouver son chemin au travers. Ils l’étaient aussi dans un sens plus métaphorique puisque le château était à cette heure là entièrement vide. Les élèves étaient censés être tranquillement dans leurs dortoirs respectifs, seuls de préférence, la copulation étant parfaitement interdite par l’article 3.B du règlement intérieur. Les professeurs corrigeaient sans doute des copies au coin du feu, dans leur appartement. Seuls quelques fantômes laissaient une traînée blanche à travers le château et on ne pouvait guère penser que leur présence pouvait apporter une quelconque chaleur au lieu. Un rayon de lumière attira cependant son attention au rez-de-chaussée alors qu’il allait remonter dans son dortoir. Sa provenance ne faisait aucun doute. La salle des professeurs était encore éclairée. Sans doute l’un d’eux avait-il décidé de rester un peu plus tard pour terminer ce qu’il avait à faire. Rien de très grave sans doute. Et ce n’était pas sa conscience professionnelle qui allait lui donner envie de pousser plus en avant son exploration mais plutôt une pensée irrésistible de pouvoir croiser au détour d’une porte le professeur Appelbaum et de se régaler les yeux de sa présence. Ou de surprendre une conversation qui n’aurait jamais dû tomber dans ses oreilles. On aurait pu trouver mille et une raisons qui le poussèrent à descendre les marches, mais soyons clairs, ce n’était pas sa capacité à punir des élèves trop réticents pour respecter le couvre-feu. D’un pas chaste et doux – car oui, les pas de Cupid étaient à son image – il s’approcha avec une curiosité insatiable de la porte et de son rayon de lumière qui courait contre les murs de pierre. Il poussa avec délicatesse la porte déjà entrouverte et se régala du spectacle qui se déroulait sous ses yeux, ne perdant aucunement miette du corps si avantageux que possédait Pride, se délectant de le surprendre dans une telle position et de l’ascendance que cela risquait de lui donner sur le jeune homme. Il trouvait d’ailleurs qu’il avait un peu trop de pouvoir sur lui ces derniers temps, toujours à le trouver fourrer dans les mauvais coups. La coïncidence devenait presque étrange, d’autant plus que Cupid ne cherchait que peu à verbaliser les élèves et s’arrangeait toujours pour ne pas se retrouver à proximité des lieux dits « à risques » par la direction. Mais cela faisait déjà plusieurs fois qu’il le trouvait ainsi dans une situation compromettante. Il lui faudrait peut-être sévir cette fois-ci et serrer les vis. Il se racla la gorge pour indiquer sa présence et prit sa voix la plus douce, comme celle des téléphones roses.

CUPID – Alors, Monsieur Fudge, toujours pas couché ?
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M. Pride Fudge
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MessageSujet: Re: Let's Have a Kiki   Let's Have a Kiki EmptySam 4 Mai - 16:28



• when I don't care, I can play them like a Ken Doll but when it comes to you I get paralized...


C’était un dilemme, sans en être réellement un. A faire les cent pas devant la salle des professeurs depuis presque une demi-heure, Pride avait eu le temps de peser le pour et le contre quant à la situation. Certes, il voulait être réglo et s’en sortir seul, connaître ce sentiment de satisfaction qu’apporterait l’idée de savoir qu’il s’était débrouillé pour dépasser ses difficultés, en dépit de tout et autres conneries démagogiques du genre. Il voulait savoir qu’il ne devait sa potentielle réussite qu’à son travail mais en même temps, passer une année de plus entre ses murs, parce qu’il s’était planté dans quelques matières, ne l’enchantait guère. Evidemment, c’était un exploit qu’avec ses troubles, il n’ait jamais eu à repiquer la moindre année dans sa scolarité pourtant houleuse mais il n’était pas prêt à lâcher ce parcours sans faute et ce même avec des circonstances aussi atténuantes que les siennes. Oui, il était dyslexique mais il refusait d’en parler et de chopper une aide qu’il ne pensait pas mériter, cela ressemblait trop à de la pitié et son égo ne gérait pas bien ce genre d’approche. Du tout. Oh non, il était trop Gryffondor. Alors quoi ? Perdre tout mérite et tricher ? Au fond, ce n’était pas comme si c’était grave, puisqu’il ne l’avait jamais fait avant… et puis si personne ne l’attrapait. Pas vu, pas prit, tout ça, il aurait la paix et on en parlerait plus. Avec un peu de chance, en triturant bien tous les documents, il pourrait même arriver à intégrer des études supérieures, excuse qui tiendrait bien un an pour avoir le droit de ne rien faire. Il n’était pas le genre qu’on voyait faire de grandes études et à vrai dire, il ne comptait pas faire mentir les gens qui disaient qu’il ne ferait pas long feu dans les cycles supérieurs qui devaient suivre les ASPICS.

Il voulait juste se tirer de Poudlard, pouvoir découvrir le monde, un peu, il avait l’impression d’être encore esclave de son père et ce en dépit de ses 21 ans, à trainer ici, à ‘perdre’ son temps. Inspirant, il se retourna et fonça vers la porte. La salle serait déserte, il le savait. Il pourrait entre et ressortir sans souci, il n’avait qu’à… tricher.

C’était contre ses principes. C’était mal, c’était stupide, mais au point où il en était. Evidemment, d’ordinaire il préférait enfreindre le règlement à des fins plus récréatives mais la situation était relativement différente. S’il échouait, il redoublerait certes, mais des mesures seraient surement aussi prises avant la fin de l’année, comme par exemple le retirer du cours de potion, celui où il était en binome avec Absynthe, car on jugerait surement le contenu trop difficile pour lui. Il souffla et poussa la porte, baguette à la main. Pour fermer le clapet de Verpey, pour les cinq-cents gallions, pour la Rogue aussi, à laquelle il commençait à s’attacher sans vraiment savoir quoi en faire, de cette batterie de sentiments idiots. Priant une dernière fois pour que la salle soit déserte et non pas occupée par quelconque professeur insomniaque ou débordé, il abaissa la poignet et s’engouffra dans la pièce, refermant immédiatement le pan de bois derrière lui. Ils devaient penser qu’aucun élève ne serait assez stupide pour s’infiltrer ici pendant la nuit, probablement, et c’était pour cela que la porte n’avait pas été verrouillée… sous-estimer la bêtise de certaines septièmes années était à vrai dire une erreur. Certes, il avait mille raisons de se faire attraper mais il était à Gryffondor et s’ils ne brillaient pas par leur discipline, les étudiants qui se trouvaient sous la coupe de Goddric, sous la bannière rouge et or, étaient aussi impulsifs qu’irréfléchis, aussi audacieux qu’inconscient.

Dans la pénombre pourtant, il réalisa bien vite qu’il ne risquait rien et rapidement, il traversa les lieux en lançant quelques sorts qui allèrent allumer les bougies flottantes de la pièce. Il slaloma, évitant une table basse couverte de brochures entassées et contournant ensuite un fauteuil replet et un canapé défoncé par le temps. Il savait grosso-modo où il allait, le cabinet contenant les bulletins de notes se trouvant tout au fond de la pièce. Il avait déjà vu certains enseignants en tirer ses carnets alors qu’on l’avait convié ici pour lui rappeler qu’il devait se bouger. Soupirant, il secoua brièvement la tête avant de foutre un coup de hanche dans le tiroir, ayant vu Grenderwolf le faire. Evidemment, le résultat était surement moins plaisant à regarder, puisqu’il n’était en rien ressemblant mais tant pis. Il ne lui fallut que quelques secondes pour trouver son dossier et pour grimacer devant. C’était loin d’être brillant, même s’il arrivait à sauver la mise avec les matières théoriques. Le problème venait surement du fait qu’il n’avait pas pu abandonner toutes les classes dans lesquelles il avait du mal. Histoire de la Magie était un art occulte dont il s’était bien vite séparé mais pour ce qui était des potions, il était coincé… avec un peu de chance, Absynthe lui ferait remonter sa note mais il avait apprit à se méfier de la demoiselle, avec le temps.

Après quelques secondes planté devant le casier qui contenait les bulletins, il recula alors, sans faire volte-face, se mettant simplement à faire une sorte de moon-walk jusqu’à la table, pour attraper une plume, de l’encre et changer les notes les plus catastrophiques… ainsi que quelques appréciations. Cela devait rester discret, toujours mais il réalisa bien vite que la légère dose d’adrénaline qu’apportait le fait de s’introduire en douce dans la salle des profs et le moon-walk un peu idiot ne pouvaient pas se limiter à ça. Un sourire de gamin retroussa ses lèvres et se retournant vivement, il posa le parchemin sur la table la plus proche avant de bouger comme un imbécile, persuadé d’être seul. Il l’était, d’ailleurs, quoi qu’il n’entendit pas la porte s’ouvrir et ne sursauta qu’au moment ou quelqu’un se racla la gorge. Se retournant à nouveau, au milieu d’une danse qui l’avait, au final, entrainé jusqu’à la table basse sur laquelle il se tenait à présent, il posa son regard sur l’intrus, le reconnaissant rapidement dans la lumière ocre des bougies. Ce n’était que Cupid… que… et alors que le jeune Serdaigle demandait d’une voix un peu trop sucrée : « Alors, Monsieur Fudge, toujours pas couché ? » le Gryffondor se surprit à jurer dans un soupir. Ce n’était QUE Cupid, mais Cupid était Préfet en Chef et Cupid descendait d’une famille bien particulière et c’était suffisant pour alarmer le petit fils de l’ancien ministre de la magie. Pas sa danse, non, il n’était plus à ça près, quoi que… Se retrouvant à sourire après avoir toisé son camarade, il décida de ne pas se démonter. Après tout il s’en sortirait peut être avec un peu d’audace, c’était là le précepte des Rouge et Or, non ? « Dormir, c’est pour les faibles… » lança-t-il, sautant presque gracieusement de la table basse et profitant de l’élan pour passer près de l’aiglons qui, avec un peu de chance, ne verrait pas le casier ouvert plus loin dans la pièce, pas plus qu’il ne remarquerait le bulletin sur la table la plus éloignée d’eux. « Je vais finir par croire que tu me cherches, Skeeter » ajouta-t-il en le toisant à nouveau, s’éloignant délibérément de la scène du crime pour détourner le regard du Préfet-en-Chef. C’était un peu ironique lorsqu’on savait que c’était Pride qui s’approchait régulièrement du Serdaigle, dans sa maladresse étrange digne d’un collégien secoué par ses hormones.

Parce que oui, c’eut été bien moins drôle s’il avait pu conserver son assurance et sa grande gueule en toute circonstance mais face à un jeune homme qui piquait sa foutue curiosité, il avait du mal, manque d’habitude qu’il refusait d’admettre. En croisant les doigts cependant, il ferait à nouveau fuir Cupid et s’en sortirait… pour une fois que ça pouvait lui servir, tiens.

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MessageSujet: Re: Let's Have a Kiki   Let's Have a Kiki EmptyMer 3 Juil - 9:02

Même ses cheveux avaient compris que la situation n’était pas au beau fixe et que Cupid risquait de ne pas leur accorder toute l’attention qu’ils méritaient. Mais ils comprenaient aussi que c’était à cause de ce fait indépendant de sa volonté, que ce n’était pas réellement sa faute, qu’il n’y avait là aucune raison de commencer une nouvelle grève. La situation était conjoncturelle et reviendrait à la normale sous peu. D’emblée, il lui faudrait retrouver son calme pour envisager des mesures plus approfondies. Son cœur battait encore un peu trop vite pour lui permettre de retrouver pleinement ses esprits et il avait d’ailleurs senti que sa voix n’était pas aussi posée qu’il l’aurait voulue, qu’elle avait de légers trémolos dans la voix, s’accentuant un peu plus à chaque battement de son organe vital. Pride lui faisait souvent cet effet quelque peu dérangeant et de fait, Cupid s’évertuait tant bien que mal à l’éviter pour ne pas sentir ses joues devenir rouge de timidité et d’embarras. Mais quoi qu’il semble faire, le jeune homme paraissait toujours se dresser sur son chemin, à travers sa route, plaçant son corps si bien proportionné partout où il allait, partout où il se trouvait, semblant prendre un malin plaisir à le déstabiliser de la sorte et de l’obliger à user de ses pouvoirs de Préfet-en-Chef sur sa pauvre petite personne. Il connaissait déjà toute la paperasse qu’il devrait remplir, les cases à cocher. Il était presque effrayé à l’idée de connaître par cœur la date de naissance de cet élève qui ne faisait pas que l’attirer physiquement.

PRIDE - Dormir, c’est pour les faibles…

Son regard était entièrement concentré sur le jeune homme et plus particulièrement sur son corps, son fin visage. Il le suivait des yeux, cherchant intérieurement à retrouver le calme qui lui était nécessaire pour entreprendre toute action approfondie. Sa réflexion portait à sourire, il n’y avait aucun doute là-dessus. Il savait pertinemment que les jeunes gens de son âge, en plein développement hormonal avait une curieuse tendance à se fourrer dans des situations complexes et à vouloir s’en sortir par des traits d’humour et des pirouettes aussi bien intellectuelles que physiques. Il s’agissait sans doute là d’une partie d’action/vérité qui avait mal tournée, obligeant le jeune homme à se rendre en pleine nuit dans la salle des professeurs, pour y dérober sans aucun doute un objet purement symbolique, preuve incontesté de son gage réussi. Quelle idée aussi de choisir un gage plutôt que la Vérité. C’était un concept beaucoup moins amusant. Et avec quelques verres de Bièraubeurre, Cupid parvenait toujours à faire avouer à ses vis-à-vis des secrets qu’ils regrettaient dès le lendemain – ou du moins, dès que leur taux d’alcoolémie était redescendu à un niveau acceptable pour leur permettre de prendre pleinement conscience de l’affreuse erreur qu’ils venaient de commettre, pour ensuite invoquer des créatures magiques et inexistantes, les suppliant, au choix, soit de faire que la petite fouine ait été aussi dans cet état second d’alcoolémie et ne se souviendrait pas de la Vérité qui ne sort que de la bouche des personnes trop alcoolisées, soit – parce qu’ils avaient sans doute une bonne connaissance de notre élève ici présent et de sa capacité à se rappeler du moindre détail insignifiant mais restaient encore un peu naïf quant à sa véritable nature – les priaient pour ne pas qu’il l’utilise. Souvent d’ailleurs, il leur donnait raison et se taisait pendant un laps de temps assez restreint avant de faire preuve de tout son pouvoir et de les réduire plus bas que terre. En y pensant, il devrait jouer à ce petit jeu assez vite avec le petit Pride, en espérant que ce dernier ne choisisse pas systématiquement de se mettre en danger physiquement comme il semblait vouloir le faire ce soir. Mais cessons ces phrases sans fin et ces digressions à n’en plus finir. Le regard de Cupid était entièrement attiré – comme une mouche l’est par la lumière ; mais n’allez pas croire que la comparaison s’applique entièrement. Si Pride peut être comparé à une lumière, Cupid n’est pas une mouche – par le corps du jeune homme et ne semblait pas vouloir le quitter des yeux malgré son cœur qui battait la chamade.

PRIDE - Je vais finir par croire que tu me cherches, Skeeter

Son cœur manqua un rythme, l’obligeant à reprendre son souffle encore un peu. Effectivement, il avait lui-même une impression semblable. Si des études avaient été faites (avec des graphiques en forme de fromage, mes préférés pour classer les cheveux de Cupid), il en ressortirait nettement que Pride avait nettement été réprimandé par Cupid (avec près de 67,4% des cas recensés et des papiers remplis) et qu’inversement, Cupid ne s’était quasiment occupé que de Pride (avec près de 90% des élèves blâmés). L’impression était donc réciproque. Rétrospectivement d’ailleurs, la situation lui apparaissait bizarre. Plutôt que de croire que c’était lui qui cherchait le jeune homme – et il était quasiment sûr que c’était le cas, ou alors son subconscient avait vraiment des pouvoirs qui dépassaient l’entendement – il fallait peut-être se pencher sur l’hypothèse d’une psychologie inversée. Ce qui était sûrement le cas. Après tout, cette volonté de se mettre en scène (les chiffres ne pouvaient pas mentir !) n’était certainement pas anodine. Cupid ne se rendait pas forcément compte des preuves d’affection qui pouvaient lui être faites. Une caresse, un sourire, un mot doux, il lui en fallait plus pour comprendre l’attirance qu’un garçon. Mais cette insistance de la part de Pride – insistance présumée, rien n’était encore prouvé – était suspecte, même aux yeux purs et chastes du doux jeune Bleu. Il s’avança un peu, refermant la porte derrière lui, comme pour instaurer une sorte d’intimité entre eux deux. Il sentait que le rouge commençait à quitter ses joues et son cœur reprendre un rythme normal.

CUPID – Monsieur Fudge. A cette heure de la nuit, je pense que le respect est de rigueur. Dorénavant, j’apprécierai que ce soit Monsieur Skeeter. Ou Monsieur le Préfet-en-Chef. Et le vouvoiement est de rigueur.

Son ton volontairement dur, pathétique et froid se devait de trancher avec ce qu’il avait vraiment sur le cœur, ses doutes et ses peurs. Il devait se faire respecter, surtout alors qu’il venait de prendre sur le fait le jeune homme. Lui était en tort et pas l’inverse. Un sourire se dessina cependant sur ses lèvres, qu’il tenta d’effacer le plus rapidement possible, sinon, l’autre ne le prendrait jamais au sérieux. Un soupir s’échappa d’entre ses deux lèvres pour venir s’écraser dans le vent tandis que son regard survolait la pièce à la recherche de la moindre anomalie. Il pourrait peut-être s’arranger pour renvoyer l’élève dans son dortoir et dans son lit sans avoir à le dénoncer auprès des autorités administratives compétentes, les déchargeant ainsi tous les deux d’une double peine. Mais l’autre devait aussi se montrer un peu plus raisonnable et le caresser dans le sens du poil. Après tout, s’il avait un peu de pouvoir, il pouvait aussi en user comme bon lui semblait. Et Dieu seul sait que le pouvoir a parfois des fonctions enivrantes. Cupid fit quelques pas pour s’éloigner du jeune homme, s’enfonçant un peu plus dans la salle, continuant de balader indifféremment son regard aux alentours. Plus vite il en aurait terminé ici, plus vite il pourrait remonter dans son propre dortoir et retourner dans les bras de la créature blonde de son rêve. Ses yeux menaçaient déjà de se fermer et il n’avait aucune envie de rester ici plus longuement.

CUPID – Exceptionnellement, en ma grâce infinie, je vais te laisser remonter dans ton dortoir maintenant. Toi comme moi n’avons pas envie de passer une nuit dehors. Retourne dans ton lit discrètement.

Un autre soupir s’échappa de sa bouche, preuve de cette volonté d’en finir au plus vite. Il espérait que l’autre saisirait sa chance, au risque de devoir laisser le trophée symbolique qu’il aurait dû ramener à ses petits camarades, mettant ainsi sa fierté de côté. La nuit était trop courte pour qu’elle s’échappe ainsi avec de telles futilités.
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