Nom : Maugrey Prénom(s) : Louis Alastor. Surnom : Il n'autorise aucun surnoms. Qu'ils soient adorables, niais, stylés, has been... Rien n'est toléré. Âge : 32 ans Date et Lieu de Naissance : 23 mars à Brighton Nationalité : Anglaise. Pureté du sang : Mêlé. Ancienne maison : Poufsouffle. Poste occupé : Professeur d'étude des moldus, et Directeur de Poufsouffle. Orientation sexuelle : Hétérosexuel. État civil : Célibataire

Baguette : Bois d'orme, écaille de Kappa, 21,2 cm, rigide. Patronus : Un dragon de Komodo. Rapide, vif, sournois. Épouvantard : Les cadavres de ses parents et très proches amis. Très attaché à son oncle, il n'en fit jamais vraiment son deuil et la mort reste pour lui un sujet tabou lorsqu'elle touche les siens. Particularité : Aucune en particulier, si ce n'est une prédisposition pour les duels. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Bien sûr. Si on veut connaître son ennemi, il faut connaître ses armes.

Je ne vous raconterais pas comment je vins au monde un 23 mars, faisant siffler rageusement mes petits poumons souffreteux sitôt la tête sortie des cuisses de ma mère. Je ne vous raconterais pas mon enfance passée dans une bourgade près de Brighton, avec une maison typique, un chien qui aboie derrière le facteur typique, une voiture typique, des parents sorciers atypiques. Je ne vous le raconterais pas, je garde ces inepties pour mes arrières petits-enfants lorsque penchés sur mon lit de futur macchabée ils subiront les délires d'un vieux croulant se ressassant ses souvenirs, simplement pour les emmerder. Avouons-le : il n'y a rien de plus inutile que de conter ses déboires de marmot, à moins de s'appeler Rousseau et de développer un penchant masochiste pour les fessées claquant notre séant de morveux. Je débuterais mon histoire là où tout commença vraiment : à l'aube de mon adolescence. Là où on me gratifia plus que jamais du sempiternel et si bien mérité « petit con ».

Je ne suis pas certain avoir ressenti cette même magie que mes comparses dans le creux de mes tripes lorsque je foulai pour la première fois le sol de Poudlard. La silhouette du château m'apparaissait comme une histoire dans son entier, contée mainte fois par ma mère et qui posait les protagonistes qu'étaient les mages noirs, l'Ordre du Phénix, et une bonne poignée d'élèves audacieux quoique suicidaires. Je ne remarquai pas la beauté des lieux, la lourdeur des sabliers aux couleurs des quatre maisons, ni les étranges escaliers capricieux. Mon regard azur n'avait perçu que les fantômes de ces salles immenses, où s'était jouée la dernière bataille faisant aujourd'hui des êtres libres... A l'époque déjà, j'érigeais mon oncle comme un héros et me vantais de conserver son oeil fou au sein d'une boite auprès de mon lit, seul reste qui n'eut jamais été retrouvé de lui.

Les « ooh » et les « aah » succédant notre entrée dans la Grande Salle afin de procéder à la répartition ne furent aucunement de concert avec mon mutisme sourd, tant ma mâchoire s'était crispée à la vue de certains autres camarades. Dans mon esprit borné, je les avais dores et déjà qualifiés d'indésirables : exécrant la descendance mangemoresque, j'avais d'avantage le poing qui me titillait plutôt qu'une curiosité légitime à l'égard du Choixpeau. Il me semble bien que les aventures contées par mes parents, mettant en avant le travail formidable de Fol'Oeil et de sa chute trop rapide, avaient forgé en moi ce caractère d'acier, intransigeant et inflexible. Enfant déjà, on me qualifiait de dur à cuire, de rebelle et de féroce. Une soif de vivre fougueuse qui excluait dans toute son intolérance ces personnes que je ne pouvais voir en peinture : les Yaxley, Lestrange, Croupton et autres descendances de mages noirs nourrissaient ce feu en mes tripes, quand mon autre facette se faisait prévenante et protectrice pour les personnes qui le méritaient vraiment. En somme, j'avais hérité de la grande impulsivité rigide de mon oncle. J'étais un mec bien, je crois. Mais avec ceux que je triais sur le volet.

Poufsouffle devint donc ma Maison attitrée et contribua d'avantage à construire ma réputation de bégueule. Fier de mon blason, j'avais refusé bien assez tôt de m'embourber dans une image molle et clichée qu'il renvoyait : très vite, mes détracteurs furent surpris de ma répartie. Toujours cinglante, souvent crue, souvent déplacée, jamais retenue. Grande gueule et rebelle, on me qualifia de jeune homme à la réputation sulfureuse : je n'étais ni un bourreau, ni un être machiavélique et encore moins un sauvage, j'étais surtout l'emmerdeur du moment, celui qui violait les règles et remettait ses détracteurs à coups de poings bien placés. Je compris bien vite qu'à force de parler fort et sans détours, mes adversaires apprirent à ne pas me sous-estimer, et mes alliés à me suivre. A l'époque, je fus même l'un des initiateurs d'un mouvement intra-muros pour l'égalité des nés-moldus. Non pas que j'étais un idéaliste, mais à mes yeux le peuple non magique représentait tout ce que Voldemort n'était pas. C'est ainsi que je plongeais dans l'étude des moldus, ardemment, avec passion, avec rage, avec envie, et que je me mis même à la boxe après avoir découvert ce sport fabuleux à travers de drôles d'écrits sorciers le qualifiant comme étant : « le sport le plus dangereux qui soit puisque, parait-il, les moldus boxers s'autorisent à manger l'oreille de leur adversaire. » Passionnant.

Au fil du temps, mon charisme ne vint jamais se tarir et m'aida à conquérir les plus belles femmes sans pour autant que je ne puisse m'engager sur une relation longue. Non pas que j'étais un de ces don juan adeptes du libertinage, mais ma forte personnalité, mon manque de manière comme ma propension à aimer le bon whisky n'étaient pas compatibles avec une vie de couple stable. Qu'à cela ne tienne, je n'ai jamais vraiment apprécié de partager mon rebord de lavabo avec mille crèmes féminines dérangeant mon rangement parfait – car oui, je suis et demeurerais toujours un maniaque de la propreté. Mais passons. Je crois n'avoir jamais eu d'ambition propre à part celle de venger mon oncle. Devenir auror me paraissait surfait, et surtout je demeurais persuadé que la pression aurait été trop forte.

Alors soit. Je décidai de devenir professeur. Plutôt relax, franchement proche de mes élèves, jamais à court d'idées pour une punition sévère, la barbe naissante de trois jours contrastant avec le costume. La position aussi idéale pour surveiller ces rumeurs que l'on prêtait à un groupuscule de boutonneux surnommé « les Ombres », et m'assurer de mater injustement la chair et le sang défraichis de ces enfants de mangemorts tant haïs. Pour les autres, je leur donnerais volontiers un coup de main. L'histoire ne se répètera pas.

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