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 interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy

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MessageSujet: interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy   interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy EmptySam 9 Fév - 20:04

Andy avait pris l’habitude d’aller se promener seule en forêt, elle grimpait aux arbres et se posait à plusieurs mètres d’altitude. Elle enlevait le corset qui immobilisait ses ailes grises et se tenait accroupie sur une branche pendant plusieurs dizaines de minutes. C’était l’occasion pour elle de se retrouver avec la nature tant chérie par les harpies. Elle prenait alors du temps pour écouter les arbres, les fleurs, le vent et chaque animal de la forêt. Quand elle pouvait, elle capturait les âmes des plantes mourantes et prenait grand soin à les réintroduire dans un nouvel être. Elle rendait visite à ses plantes, s’assurait que tout allait bien, les soignait de leurs maladies et blessures que s’était nécessaire. Ces visites à la forêt étaient un besoin. Jouer à la sorcière était lassant. Quand, fatiguée et vidée de toutes ses forces elle se promenait dans la forêt, elle avait vraiment l’impression de se retrouver. Elle n’avait pas pu vivre avec les harpies à cause de son incapacité à voler, mais toutes les années à vivre avec les sorciers n’avaient pas changé le fait qu’elle se sentait plus femme-oiseau qu’humaine. Ce soir-là, elle avait profité du temps libre que leur avait laissé le professeur de sortilèges en finissant son cours à l’avance pour faire une petite escapade. Tout semblait se passer comme prévu et Andy, d’ordinaire si habile et adroite n’arrivait pas à expliquer comment son pied avait pu glisser de la branche sur laquelle il aurait dut être bien posé. Quoi qu’il en soit, la chute fut douloureuse. Andy se releva et s’assit contre l’arbre duquel elle venait de tomber. Après avoir inspecté la totalité de ses membres, Andy se rendit compte qu’elle avait eu cependant beaucoup de chance, à part quelques coupures et son aile droite déboitée, rien de grave à signaler. Elle était incapable de remettre son aile en place toute seule mais son père lui avait appris un sortilège qu’il avait utilisé quand, dans son enfance, ce problème lui était arrivé. Elle n’était pas sûre d’y arriver, mais elle n’avait pas le choix. La douleur était insupportable certes, mais ce n’était pas le problème majeur. Le vrai souci était qu’elle était incapable de replier son aile et donc incapable de la cacher si elle ne la remboitait pas. Le plus délicatement possible, Andy sortit sa baguette de sa poche, la pointa vers la base de son aile et récita la formule. Une douleur vive s’empara à nouveau de son dos. Pendant un moment, Andy eu l’impression d’avoir réussi, elle arrivait à nouveau à bouger son aile. Ça faisait toujours mal, mais au moins elle pouvait remettre son corset et rentrer au château où elle jettera un nouveau coup d’œil. Quelque chose coulait dans son dos. Avec son sous pull, Andy essuya le bas de son dos. Du sang. Quelque chose n’allait vraiment pas. Les yeux humides par des larmes de douleur, Andy essaya de remettre ses idées en place. Que faire ? Elle noua son sous pull autour de son ventre pour empêcher la plaie de saigner, serra son corset et enfila son pull. D’un pas chancelant, elle se dirigea vers le château.

« Maden, tu as une minute ? » Andy emmena le garçon à l’écart de la foule d’élèves. Il était très bon en Soin Aux Créatures Magiques, tout le monde la savait. Le professeur ne tarissait pas d’éloge sur lui et comme Andy avait a priori plus confiance en un élève de Poufsouffle qu’en un prof ou un infirmier, elle n’avait pas trop le choix. Andy était essoufflée. Elle avait eu beaucoup de mal à trouver Maden et si elle n’avait pas croisé un autre élève de cinquième année qui savait où le garçon se trouvait, elle serait certainement encore en train de le chercher. Haletante, Andy tenait tout de même à vérifier quelque chose : « Tu serais capable de soigner un oiseau ? » La question n’était pas innocente et si elle semblait stupide, Maden allait probablement voir à l’expression de la jeune fille que ce n’était pas du tout une plaisanterie. C’était la première fois qu’Andy avait affaire à ce genre de problème. Généralement, quand elle se blessait, elle se soignait elle-même. Mais il fallait dire que généralement, les blessures ressemblaient plutôt à des égratignures ou des bleus qu’a une fracture ouverte. « Tu me promets que ce que tu vas voir reste entre toi et moi ? » De grosses gouttes de sueur coulaient sur le front de la jeune fille. Elle devait perdre beaucoup de sang. Chaque phrase était un supplice. Andy entra dans les toilettes vérifia que toutes les cabines étaient libres et verrouilla la porte principale. Elle ôta son pull. Avec son corset, rien ne laissai transparaitre sa blessure ou sa particularité physique. « Tu te retournes s’il te plait. » La jeune Poufsouffle détacha son corset et se retourna elle aussi. À présent dos à dos, Andy souffla : « Tu peux faire quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy   interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy EmptyMer 20 Fév - 10:24

Il se demandait, un peu, ce qui risquait de lui tomber sur le coin du nez. Planté au milieu des toilettes, alors que le soleil tombait petit à petit, clôturant une énième journée de cours, le Poufsouffle sera les dents, par réflexe.

Il avait trois petites sœurs, aussi n’était-il pas dupe. Lorsqu’une jeune fille haute comme trois pommes venait le trouver, les yeux humides et l’air perdu, il suivait docilement, presque par habitude, tout en restant sur ses gardes. Combien de conneries avait-il rattrapé, pour ses sœurs, ses cadettes chéries qu’il protégeait bien trop souvent ? Certes, elles se débrouillaient de plus en plus, le reléguant doucement au rang de grand-frère-inutile, mais quand même… Elle n’était pas de son sang, cependant, celle qui lui avait demandé : « Maden, tu as une minute ? » en l’entrainant à l’écart. Il avait fallu quelques secondes au jeune homme pour hocher la tête, scrutant le visage contrit de la petite blonde. Elle avait un secret, quelque chose qui la tourmentait, quelque chose qui… semblait lui faire mal. Il avait froncé les sourcils mais n’avait pas bronché, attendant que sa camarade parle. Il était serviable, cela lui couterait sans doute très cher un jour ou l’autre, mais c’était ainsi, c’était dans ses veines, cette allégeance qui venait avec la terre chargée de légende dont il était le fils. « Tu serais capable de soigner un oiseau ? » avait-elle demandé ensuite, laissant une image sortir du passé et s’imposer derrière les rétines de l’adolescent. Sa plus jeune sœur, venant le trouver pour qu’il soigne un chiot ramassé dans un fossé, tentant de ne pas pleurer face à ses blessures, tentant aussi de le convaincre de le garder, en dépit des parents. Secret de gosse, naïveté… Pendant une seconde, il s’était demandé si la petite blonde, timide Andy de son prénom, n’allait pas lui présenter un hibou à l’aile cassée ou un oisillon tombé de son nid. Elle semblait si fragile, si calme, si réservée qu’il l’imaginait mal responsable de quelconque bêtise. Pourtant, elle avait fait en sorte qu’il revoit ses attentes à la baisse, un peu, lorsqu’elle avait ajouté : « Tu me promets que ce que tu vas voir reste entre toi et moi ? » et alors qu’elle bougeait pour verrouiller la porte, il remarqua les gouttes de sueur qui parlaient à son front et comprit la gravité de la situation. Il n’avait put s’empêcher de la suivre des yeux, attendant la suite mais elle l’avait repris à l’ordre alors qu’elle commençait à se dévêtir : « Tu te retournes s’il te plait. » Aussitôt, il s’était exécuté, les joues rouges, prêt à protester et à foutre le camp, mais d’une voix heurtée, elle avait alors demandé : « Tu peux faire quelque chose ? » et lui avait reporté son attention sur elle, sur ce corps frêle.

Planté au milieu des toilettes du quatrième étage, il hoqueta et fronça les sourcils. Devant lui, Andy présentait son dos qui, d’un coup, ne semblait fait que de sang. De sang et de plumes. Grises. Comment une peau si pale pouvait-elle porter telle parure ? Comment une si petite jeune fille avait-elle pu se blesser de la sorte ? Pourquoi avait-elle des ailes, surtout. L’espace d’un instant, il pensa à un sort ayant mal tourné mais bien vite, il réalisa que ce n’était pas quelconque artifice qu’on lui avait rajouté. Nulle queue de cochon ou oreille de chat, non, c’était… « une harpie ? » demanda-t-il, incrédule, tendant maladroitement une main pour toucher l’une des plume, la dégager un peu du sang qui la maculait, coulant sur la peau de la Poufsouffle, gagnant à chaque minute du terrain. « Ce sont des plumes de harpie... Bordel de… » commença-t-il, souffle à peine audible alors que sans y croire, il touchait l’aile encore, à première vue, valide de la blonde. Trop de questions se bousculaient dans son crane. Qui était au courant ? Peu de monde, clairement, si elle voulait que ça reste un secret. Comment s’était-elle fait ça ? Comment était possible, d’ailleurs, qu’elle possède une baguette et… il secoua la tête, inspirant profondément et fronçant le nez face à l’hémoglobine. Il y en avait beaucoup trop pour que ça ne soit pas alarmant et, maladroitement, il demanda « Depuis quand est-ce-que tu saignes comme ça ? » parce que quelque part, il avait l’impression qu’elle aurait pu passer la journée dans un tel état pour cacher sa nature. Elle était venue le trouver surement à cause de sa réputation, son seul talent, en dehors de savoir faire le pitre. Maden était bon pour soigner les créatures, elle était créature à un degré quelconque… Il souffla doucement, un peu secoué. A grandir dans le monde magique, on aurait pu penser que rien ne le choquerait mais non, voilà qu’on arrivait encore à le surprendre.

Des harpies, il ne connaissait que ce que disait les livres car ce n’était pas tous les jours qu’une femme-oiseau se laissait approcher par une classe d’élèves maladroits et peu concentrés. Etonnant… Il ferma les yeux un instant, cependant, tirant sa baguette et tendant la main. Le plus doucement possible, il attrapa le poignet de la jeune fille pour l’attirer un peu mieux sous la lumière afin d’observer les dégâts. Ce n’était pas une mise en situation, il ne pouvait pas se permettre de se planter, elle semblait déjà un peu trop faible à son gout, cela n’avait rien de rassurant. Inspirant profondément à nouveau, il finit par souffler simplement « Tu peux me dire, tu sais, j’vais pas aller le répéter ». Ce n’était pas son genre, après tout, puisqu’il était lui-même du genre à garder des secrets incroyablement lourds.
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MessageSujet: Re: interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy   interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy EmptyMer 20 Fév - 14:29

Elle n’était pas très douée en magie, elle le savait, et avait même fini par l’assumer à défaut de réellement l’accepter. Quand elle avait décidé de remettre son aile en place toute seule, une partie d’elle se doutait qu’elle n’arriverait pas au but escompté, généralement, ses sortilèges n’avaient absolument aucun effet, mais elle n’avait pas imaginé, une seule seconde, que son sortilège serait suffisamment puissant, non seulement pour remettre d’aile en place dans son articulation mais également au passage pour briser le haut de l’humérus et de ce fait provoquer la déchirure de la peau au niveau de l’emboitement de son aile dans son dos. Elle avait besoin d'aide et n’avait pas longtemps hésité, les gens qu’elle pouvait aller trouver n’étaient pas nombreux, mais le temps de chercher Maden, la plaie avait eu le temps de saigner. Trop pour qu’Andy n’en sente pas l’effet. Sa vue se troublait par moments. Avait-elle mal ? Oui. Où ? Elle ne savait dire tant la douleur s’était répandue dans tout son organisme. Sa tête lui faisait mal, ses jambes lui faisaient mal, son estomac noué par la peur lui faisait mal. Peur d’avoir empiré les choses, peur d’être découverte, peur d’être jugée, analysée, étudiée comme un rat de laboratoire. Les harpies étaient des êtres intelligents mais peu commodes, rares étaient ceux qui s’approchaient des civilisations sorcières et généralement, les sorciers, par respect, peur ou simplement manque d’intérêt agissait de même. Maden semblait s’y connaître en créatures magiques, mais il n’avait probablement jamais imaginé voir une harpie – même simplement une semi-harpie – de sitôt. « …une harpie ? » Andy respira profondément. De nouvelles larmes montèrent à ses yeux. Il avait très vite compris et Andy ne savait pas si c’était bon signe ou non. D’un côté, s’il avait reconnu immédiatement la forme de ses ailes et plumes comme étant celles d’une harpie et pas le résultat d’un sortilège de mauvais goût qui avait mal tourné, il y avait peut-être un espoir, si mince soit-il, qu’il ait une idée de comment traiter de genre de fracture. C’était certainement plus impressionnant que fondamentalement grave et si la blessure n’était pas infectée, il suffirait d’ouvrir, de mettre une broche et d’immobiliser. Par contre, si la chute sur le sol de la forêt interdite qui avait précédé la blessure avait provoqué une contamination de la plaie béante par quoi que ce soit… Andy ne voulait pas y penser. De toute façon, son état ne lui permettait pas de réfléchir correctement.

Andy frémit quand elle sentit Maden toucher les plumes de ses ailes. « Ce sont des plumes de harpie... Bordel de… » C’était un souffle, à peine un murmure. Andy ne lui en voulait pas de sembler complétement sur le choc. Elle avait imaginé tellement de fois cette scène. Alors non, quand elle l’imaginait, ce n’était pas forcément dans les toilettes, blessée, et sur le point de tomber dans les vapes mais quelle que soit la situation qu’elle imaginait, la réaction était à peu près équivalente. Ce qui la rassurait dans un sens, c’est qu’il était plus surpris par les ailes que par la blessure, et cela voulait peut-être dire que ce n’était pas si grave après tout. La douleur était sans doute démesurée par rapport au problème. « Depuis quand est-ce-que tu saignes comme ça ? » Finalement ça n’était peut-être pas si bénin que cela… Andy avait besoin d’un moment pour reprendre ses esprits. Dans un souffle imperceptible, Andy tenta de construire une phrase cohérente : « Je… » Échec. Maden attrapa son poignet doucement et l’attira vers la droite. Il avait sorti sa baguette et Andy sentait qu’il réfléchissait. « Tu peux me dire, tu sais, j’vais pas aller le répéter » Bonne nouvelle.

Andy avait l’impression d’avoir utilisé toute l’énergie qu’il lui restait pour trouver Maden, lui demander son aide et le conduire jusque dans ces toilettes. Du revers de sa main droite, elle essuya les perles de sueur sur son front et appuya les paumes fortement sur ses orbites oculaires pour se remettre les idées en place. Tous les muscles de son dos étaient tendus à leur maximum et elle ne parvenait pas à les relâcher. Dans un effort qui lui sembla surhumain, elle tenta de bouger ses épaules en gardant les ailes immobiles. « Semi-harpie… » Elle répondait aux questions avec un certain retard, mais elle pensait qu’il était important que Maden ait toutes les informations s’il devait être celui qui allait la soigner. Andy ignorait si les remèdes sorciers allaient avoir un effet, elle ignorait aussi si ceux pour les rapaces en auraient un étant donné que la blessure se trouvait vraiment à l’intersection entre son anatomie humaine et son anatomie oiseau. Vulnera Samento ne marcherait sans doute pas, c’était un sortilège pour soigner les blessures magiques or celle d’Andy n’en était pas vraiment une. Même si un sortilège en était responsable, c’était probablement la pointe saillante de l’humérus brisé qui avait entaillé la chair. « Je suis tombée. D’un arbre, il y a, trente… ou quarante minutes. »
Le sang chaud avait recommencé à couler le long du dos de la jeune Poufsouffle, elle le sentait. Le corset qui avait comprimé ses ailes et la blessure avait sans doute ralenti le saignement pendant un instant, mais là, il semblait reprendre de plus belle. La jeune fille avait besoin de s’assoir, prendre appui sur quoi que ce soit. Andy tourna la tête et s’appuya sur le côté lavabo qu’elle trouva à sa droite ce qui lui permettait d’avoir toujours le dos face à Maden. Elle se sentait soudainement plus forte, plus vive, plus réactive. « C’était juste déboité, et quand j’ai voulu la remettre en place je… » J’ai merdé, again. « Je crois que c’est cassé »

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MessageSujet: Re: interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy   interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy EmptySam 2 Mar - 9:31

La petite Andy était dans un piteux état. La blessure à proprement parler, cette plaie qu’il avait sous les yeux, n’était pas si mauvaise, pas si profonde, mais il imaginait la douleur que cela devait procurer. C’était comme se faire arracher un membre, comme si soudain, son bras pendait là, à moitié rattaché au reste, tenu par une épaule cassée et sur le point de lâcher. Il ne craignait pas le sang mais lorsqu’il avala nerveusement sa salive, il réalisa que sa gorge était serrée. « Semi-harpie… » répondit-elle finalement, le corrigeant, le tirant de sa léthargie, de ses réflexions. Semi-harpie, à moitié oiseaux. Définitivement, elle devait avoir mal, mal comme jamais, parce que cette aile brisée était partie intégrante de son corps. Semi-harpie. Etait-ce au moins possible ? Il n’en avait jamais vu, jamais entendu parler et il était presque sûr qu’aucun des livres de la bibliothèque ne mentionnerait pareil hybride. Fuck it. Semi-harpie. A moitié humaine, sorcière, et à moitié harpie. Des dizaines d’images s’imposaient à lui alors qu’il ressassait tout ce qu’il pouvait savoir… pas assez de connaissances, pas assez de détail… et voilà que sa nervosité cherchait à prendre le dessus. Ce n’était pas un devoir surveillé par un enseignant qui pourrait rattraper les dégâts le cas échéant. C’était une intervention directe sur une élève. S’il se ratait… Oh god. Il inspira profondément, cherchant à se calmer. Il travaillait toujours à l’instinct, c’était pour ça qu’il était doué, parce qu’il avait un talent naturel. Et c’était pour ça que dans sa détresse, Andy était venue le chercher. Il ne pouvait pas la décevoir, la laisser tomber, il devait se débrouiller pour y arriver… et ce petit monologue interne pour se rassurer et se motiver se transforma en une liste de raison pour paniquer encore plus. A nouveau, cependant, la voix fluette mais hachée de la jeune fille s’éleva et il fronça les sourcils pour lui accorder toute son attention.


« Je suis tombée. D’un arbre, il y a, trente… ou quarante minutes. » A nouveau, il eut cette impression étrange d’avoir à faire à l’une de ses sœurs. Petite fille, toute petite fille tombée d’un arbre, trop frêle pour que ses ailes la rattrape. Merde, c’était un concept étrange. Il ferma les yeux une seconde et lorsqu’il les rouvrit, il réalisa qu’elle avait cherché appui sur le rebord du lavabo, sa main pale tranchant à peine avec la faïence abîmée. Elle semblait fragile, prête à s’effondrer, il aurait pu briser sa nuque d’une main et pourtant, lui-même n’était pas spécialement fort ou large d’épaule. Elle était juste… ridiculement petite au point que cela en devenait touchant. Il eut l’impression de la comparer, cependant, à un oisillon blessé et se gifla mentalement alors qu’elle ajoutait, finalement. « C’était juste déboité, et quand j’ai voulu la remettre en place je… Je crois que c’est cassé »

Un maigre sourire retroussa ses lèvres alors qu’il soufflait « Amatrice… » comme pour détendre l’atmosphère. Il n’avait pas vraiment de solution, conscient que son instinct devrait régler cette histoire et qu’il ne pouvait pas se rater. Il inspira profondément. Chaque chose en son temps. Retirant ses doigts des plumes ensanglanté, il tira sur sa baguette et se concentra comme il le pouvait. Echauffement. Ordre logique. Un tabouret apparu alors, venant de nulle part, sort qu’il n’avait jamais réussi à accomplir auparavant, comme si l’adrénaline et la pression le rendait meilleur. Comme si l’idée de la laisser souffrir était si ingérable que soudain, il devenait le médicomage de l’année. Doucement, du bout du pied, il poussa le tabouret jusqu’à ce qu’il heurte les genoux de la Poufsouffle, l’aidant à s’assoir. Peu importe si lui devait courber l’échine pour être à la bonne hauteur, il n’était pas à même de conjurer un siège de comptoir et elle, pas en état pour y rester perchée. Il inspira, profondément, remontant à moitié ses manches jusqu’à réaliser que maladroitement, elle tenait ses affaires pour cacher sa nudité partielle. Ah. Ca. Il déglutit, mal à l’aise, et finalement, il retira l’épais gilet à capuche noir et portant le blason de Poufsouffle, qu’il avait sur le dos. « J’ai des sœurs, tu sais... y'en a une qui a à peu près ton âge... » glissa-t-il, comme pour se sentir moins… pervers lorsqu’il présenta le vêtement à l’envers afin qu’elle le passe, exposant son dos sans pour autant risque une angine.

Ouais, il avait des sœurs, des sœurs qu’il avait déjà rafistolé comme on répare des jouets mais des sœurs qui n’avaient pas d’ailes. Il se concentra à nouveau sur la plaie, le sang qui progressait. Il devait agir vite, avant qu’elle n’en ai trop perdu. C’était déjà un peu tard, d’ailleurs. Se faisant violence, il lança d’une voix forte « Parle ! » comme un ordre, une requête, afin qu’il sache qu’elle était toujours consciente. « Parle ou quelque chose du genre, n’importe » répéta-t-il. Si ça pouvait aussi couvrir les bruits de son cerveau tournant à pleine allure pour trouver une solution… « Chaque chose en son temps… » souffla-t-il, pour lui surtout, avant de pointer sa baguette en direction du dos de la jeune fille. Un battement de cœur plus tard, il lança d’une voix plus forte « Tergeo » et le sortilège alla s’écraser sur la peau de la petite blonde comme une serviette chaude, nettoyant le sang qui avait déjà séché.

Quelque part, Maden avait peur que ce simple sort ne présente des dégâts plus graves que l’hémoglobine aurait pu cacher. Il inspira, croisant mentalement les doigts, s’appuyant un instant sur le lavabo et passant une main devant sa bouche. « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle » souffla-t-il finalement, alors qu’il observait à nouveau l’endroit où le sort d’Andy avait vraisemblablement frappé. « C’est bel et bien cassé, assez moche d’ailleurs » commença-t-il, n’arrivant pas à tempérer sa voix ou ses propos « mais je sais comment arranger ça. Je crois. » acheva-t-il en réalisant qu’il ne lui donnait surement pas envie de se calmer et de s’abandonner à une confiance totale. Dans le genre pas-doué, Maden avait une longue liste d’anecdote le précédent, c’était à se demander pourquoi subitement, quelqu’un lui faisait confiance…
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MessageSujet: Re: interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy   interro surprise de soins aux créatures magiques ♣ Maden & Andy EmptyMer 13 Mar - 22:38

« Amatrice… » Andy ne put s’empêcher de rire. Ce fut un petit rire discret, à peine un souffle teinté d’une point autodérision, pourtant elle eut l’impression que ce rire l’avait libérée d’un poids. La douleur était toujours là, son aile était toujours mal en point et son sang coulait toujours dans son dos, mais elle était à présent convaincue d’avoir auprès d’elle la seule personne qui pourrait prendre soin d’elle de la façon dont son père l’aurait fait. Parce que c’était exactement de la manière dont Alec Montgomery procédait : il faisait rire Andy, souvent sans le faire exprès d’ailleurs, et cela détendait l’atmosphère. Elle se sentait presque chez elle. Pas si longtemps auparavant, elle s’était trouvée dans une situation similaire, les toilettes du quatrième étage remplaçaient la salle de bain de sa maison dans les cotswolds, Maden se tenait où papa Montgomery se serait tenu et l’aile était cassée et non uniquement déboitée, mais le rire d’Andy était toujours le même, coloré et apaisant. Andy sentit Maden se déplacer dans son dos. Elle fut surprise quand un tabouret buta derrière ses jambes. D’où venait-il ? Maden avait fait cela ? Impressionné par ce sortilège, Andy tituba avant de plier les genoux pour s’assoir. Andy sentit à nouveau le poufsouffle se mouvoir derrière elle et quand elle tourna la tête vers la gauche, elle remarqua qu’il lui tendait son gilet noir. C’est seulement à ce moment précis qu’Andy se rendit compte que si elle avait laissé tomber le corset par terre, elle avait, par pudeur machinale, calé son pull en laine sous ses aisselles pour garder un semblant de dignité. « J’ai des sœurs, tu sais... y'en a une qui a à peu près ton âge... » Bree, elle connaissait Bree, c’est d’ailleurs en pensant à elle qu’Andy avait envisagé venir demander de l’aide à Maden. Andy hocha la tête, déglutit plus bruyamment qu’elle ne l’aurait souhaité et passa ses bras frêles dans les manches du gilet. Puis elle le tira doucement jusqu’à ses épaules.

Les images se mélangeaient dans l’esprit de la jeune Poufsouffle, Bree, son père, Lucifer, un groupe de harpies dans une clairière, Maden, le garçon avec lequel il discutait quand Andy l’avait interpellé, à nouveau un groupe de harpies, mais Andy était toujours consciente. Elle sentait le tabouret sur lequel elle était fermement installée à présent, elle voyait les lavabos sur sa droite, elle sentait la lumière qui filtrait par les fenêtres dans son dos. « Parle ! Parle ou quelque chose du genre, n’importe » Andy n’avait aucune raison de ne pas obéir, mais elle ne savait pas trop quoi dire. Étrangement, la première chose qui lui vint en tête s’avéra être l’un de ses plus vieux souvenirs : « C'est l'histoire d'un… vieux sorcier possédant une marmite. » Andy déglutit lentement. Elle n’avait pas prêté attention mais Maden venait de lancer un sort. C’était doux et chaud et pendant un instant, Andy eut l’impression que la douleur s’était arrêtée. Andy, prise au dépourvu se rattacha à la seule chose dont elle était sûre à cet instant, la suite de l’histoire. « Il était de nature généreuse et il aidait volontiers ses voisins moldus. » Andy marmonnait, suffisamment bas de manière à ce que cela ne lui demande pas trop d’efforts, mais tout de même assez distinctement pour que Maden ait l’effet qu’il souhaitait : savoir si oui ou non elle était consciente. Le sorcier et le marmite sauteuse, le seul conte que son père connaissait ou du moins, le seul dont il se souvenait suffisamment le jour où une harpie qu’il n’avait pas vu depuis six ans débarqua devant sa porte avec une petite fille aux boucles blonde qui d’avéra être sa fille. Il lui avait raconté cette histoire le premier soir où elle avait dormi chez lui, et il lui avait raconté la même histoire, tous les soirs. « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle » Andy se mordit la lèvre inférieure, ferma les yeux et remonta gilet de Maden vers sa gorge. Alerte, elle attendait la suite. « C’est bel et bien cassé, assez moche d’ailleurs » Andy hocha subtilement la tête pour signifier à Maden qu’elle avait entendu et compris ce qu’il avait dit. « mais je sais comment arranger ça. Je crois. » Sans pouvoir se contrôler, Andy soupira de soulagement.

Il croyait, Andy s’en contenterait. Tranquillisée, la jeune demoiselle respirait déjà plus normalement et calmement que quelques secondes auparavant. Elle esquissa un sourire. « J’ai confiance.» Si le but d’Andy était de rassurer Maden, elle ne pensa pas un seul instant qu’il pourrait être d’autant plus angoissé si elle accordait une confiance totale et presque dévote si rapidement. Mais au fond d’elle, la jeune fille savait, qu’en plus de ne pas vraiment avoir le choix, elle avait pris la bonne décision. Elle ne faisait pas facilement confiance et si elle avait eu si rapidement foi en Maden, c’est qu’il avait fait un sans-faute jusqu’à présent. Et puis… « Il faut dire, elles sont inutilisables… » Ses ailes. Inutilisables oui, car bien trop petites pour porter son poids, au mieux, elles lui permettaient de planer quelques mètres comme un vulgaire poulet. Un oiseau qui ne peut pas voler n’est pas simplement un vilain petit canard, même le vilain petit canard pouvait voler, c’est dire… Un oiseau qui ne peut pas voler est tout juste bon à finir rôti à la broche accompagné de pommes de terre. Un oiseau qui ne peut pas voler n’est pas un oiseau. Et un humain avec des ailes est un monstre. Triste sort. « Alors même si… Enfin tu vois quoi… » Il ne voyait certainement pas, c’était loin d’être clair, mais Andy ne trouvait les mots justes. « Si ça foire… » Peu importe. « J’ai confiance » répéta t-elle tout de même.


C'nul, mais j’espère que tu trouveras quand même matière à répondre.


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