Nom : Young, un nom de famille assez commun chez les moldus comme chez les sorciers. C'est le nom de son père, aujourd'hui disparu. Prénom(s) : Ses parents lui ont donné pour premier prénom Wesley, mais comme ils n'étaient pas vraiment d'accord, ils ont décidé de lui mettre en second prénom un nom composé des deux autres choix qu'ils avaient fait avant son prénom principal : Lazarus pour son père et Sydney pour sa mère. Surnom : Wesley n'a pas vraiment de surnoms, ou il préfère ne pas les entendre. Âge : Il est âgé de dix-neuf ans. Date et Lieu de Naissance : Il est né à l'ouest de l'Angleterre, pas très loin de la frontière du Pays de Galles, un matin de juillet, le 22 très précisément. Nationalité : Il est tout simplement britannique. Pureté du sang : Wesley est un né moldu, il n'a pas de sorciers dans ses ancêtres, il est le premier et avant ses onze ans, il n'avait jamais entendu parler de magie. Année d'étude & Maison : En sixième année à Gryffondor. Orientation sexuelle : Hétérosexuel. Les relations entre hommes lui donnent envie de vomir et c'est lié à son histoire. État civil : Célibataire, il n'a jamais vraiment eu de petite amie.

Baguette : La baguette de Wesley mesure vingt-cinq centimètres et dix millimètres. Elle est faite en bois de prunelier et contient un nerf de dragon. Elle est plutôt rigide et très bonne pour les sortilèges offensifs. Patronus : Wesley n'a jamais trouvé de pensée assez joyeuse pour faire apparaître un patronus, il ne sait donc pas du tout à quoi il ressemble. Épouvantard : L'épouvantard de Wesley n'est autre que son beau-père s'approchant de lui. Il a une peur bleue de ce dernier. Particularité : Aucune. Options choisies & métier envisagé : Wesley ne sait pas trop ce qu'il veut faire plus tard. Il se demande encore s'il travaillera pour les moldus ou pour les sorciers. Puisqu'il n'a aucun diplôme moldu, il devra peut-être s'établir dans le monde des sorciers. Il est plutôt doué en sortilèges, mais ne sait pas trop quoi en faire. Il n'a pas de talent particulier. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Non, il n'a jamais fait usage de la magie noire. Il se contente de la magie enseignée à Poudlard. Quelle est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? Avec toutes ces rumeurs, il y a de quoi avoir peur et devenir paranoïaque. Wesley n'a pas eu besoin de ces rumeurs pour l'être, mais puisque cela fait partie de sa personnalité, il ne sait plus vraiment qui croire. En plus de cela, il est né-moldu et risque de se retrouver en position de victime.

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Assis sur mon lit, j’ouvrais ma boite de souvenirs. A l’intérieur, il y avait un dessin que j’avais fait quand j’étais plus jeune. J’avais peut-être tout juste trois ans quand je l’avais dessiné. On voyait déjà à l’époque que je n’avais aucun talent pour l’art. J’y avais dessiné les traits d’une famille heureuse. Je rigolais amèrement. Ma famille avait totalement changé en quelques années, elle n’avait plus rien à voir avec celle du passé. Mon père nous avait abandonné quelques mois après mes trois ans, laissant ma mère le cœur brisé et moi, inconsolable. J’avais mis un moment à m’en remettre. Je déposais le dessin sur mon lit et m’allongea à côté. Aujourd’hui, ma vie était pathétique. J’avais hâte de retourner à Poudlard, ma vraie maison, là où je me sentais en sécurité. J’avais dix-neuf ans, j’allais bientôt entrer en sixième année. Quand on frappa à ma porte, je me redressais immédiatement. Mon cœur fit un bond énorme dans ma poitrine. Mais ce n’était que ma mère, heureusement. Je me détendis. Elle entrait dans la pièce avec une assiette de cookies. Ces derniers temps, j’avais beaucoup maigri. Je n’avais plus d’appétit et elle savait pourquoi. Son assiette de cookies, je n’y toucherai pas. Je ne lui adresserai pas la parole. Pourtant, elle s’approcha de moi et vint s’asseoir à mes côtés. Elle me caressa les cheveux et je me reculais instantanément. « Mon chéri, quand vas-tu te décider à me pardonner ? Il faut que tu manges, tu as une mine affreuse. Je me fais du soucis pour toi. Je t’aime, tu sais ? » Je détournais la tête. Je n’en croyais pas un mot, j’avais perdu toute confiance en ma propre mère. Je détestais ce que ma vie était devenue et parfois, j’avais envie d’en finir. Ma mère disait qu’elle m’aimait, mais je savais que c’était faux. Si elle m’aimait réellement, j’avais elle n’aurait fait revenir ce monstre à la maison. Voyant que je ne répondais pas, elle se leva et quitta la chambre après un dernier regard. Elle avait laissé son assiette au bout du lit. Je n’avais pas faim. Je m’allongeais à nouveau et je pensais à nouveau au sens de ma vie. Je n’étais pas heureux. J’avais peur en permanence. Je souffrais. Les larmes me montèrent aux yeux. A chaque seconde, j’avais peur qu’il entre dans la pièce, qu’il s’approche de moi. Je me levais à nouveau. J’étais instable et je ne restais pas en place. Je quittais ma chambre pour rejoindre la salle de bain et ferma la porte derrière moi. J’ouvris le tiroir, j’en sortis un paquet de lames de rasoir. J’en sorti une, je tremblais, je fis tomber le reste au sol. Face au miroir, je me regardais. Mon visage était amaigri. Je remontais ma manche, je mis la lame sur mon bras et j’appuyais. Le sang se mit à couler. Une petite entaille, rien de trop dangereux. Mais si j’avais réellement le courage d’aller au bout de mon geste, je pouvais le faire. Je pouvais quitter ce monde affreux dans lequel je vivais – ou plutôt survivais. Les larmes coulaient sur mes joues. Je lâchais la lame et je m’effondrais au sol, adossé à la baignoire. J’étais dévasté. Je n’en pouvais plus. Mais je devais m’accrocher à la vie car après tout, on en avait qu’une. Quand c’est fini, c’est fini. On a pas de deuxième chance. Je restais de très longue minute à pleurer toutes les larmes de mon corps avant de consentir à mettre un bandage sur ma plaie et à tout ranger pour ne laisser aucune trace.

Deux ans après que mon père nous ait abandonné, ma mère et moi, elle fit la connaissance d’un homme : Sam. Il était doux avec elle, il l’aimait et elle l’aimait. Au bout d’un an à peine, ils décidèrent de se marier et Sam vint s’installer chez nous. Sam était un homme à peine plus âgé que mon père et comblait son absence. Ma mère était à nouveau heureuse et ça se ressentait. Elle était moins stressée, moins agressive et elle retrouvait le sourire. Mais Sam avait un double visage. Il n’était pas seulement l’homme que ma mère croyait avoir épousé. Quand elle s’absentait, il était différent avec moi. Sam était en réalité beaucoup plus dur, beaucoup plus strict et aussi plus pervers qu’il ne paraissait l’être. Un jour, vers l’âge de six ans, j’eus le malheur de casser l’un des cadres de la maison en jouant avec une balle. J’eus la fessée de ma vie. Ma mère était absente ce jour là. Et ce genre de geste se répéta plus souvent. Ma mère travaillait beaucoup pour nourrir la famille. Sam n’avait pas de travail, mais comme elle l’aimait profondément, ça n’était pas grave. Pour éviter de fâcher mon beau-père, je me cachais dans ma chambre et j’essayais de ne plus bouger. Si je ne faisais plus de bêtises, alors je n’aurais plus à subir les violences de Sam. Mais il finit par trouver mon absence et mon silence dérangeant et vint me trouver dans ma chambre. Quand il lui arrivait de boire, c’était pire. Plus rien ne le retenait. Un jour, il m’attrapa et baissa mon pantalon pour me donner une fessée et plus le temps passait, plus il semblait vouloir autre chose. J’avais peur, je le détestais. Je suppliais ma mère quand il n’était pas dans les parages pour qu’elle le quitte, mais elle me criait dessus en me disant que je ne la laissais pas être heureuse, que j’étais seulement jaloux et qu’elle ne le quitterait jamais pour moi. Le soir, je pleurais dans ma chambre. Je savais que Sam ne s’arrêterait pas et qu’il était capable de tellement pire. J’avais raison. Quelques semaines plus tard, il abusa de moi et je ne pus rien faire. Il était trop fort pour moi et j’étais brisé. J’avais si peur que je priais pour que tout s’arrête et que je ne fis rien. Quand il eut terminé son affaire, il me dit que je méritais ce qui m’arrivait et que j’étais un mauvais garçon, que je faisais des soucis à ma mère. Je me sentais horriblement sale, j’avais mal. J’avais huit ans. C’était mal, je sombrais dans une profonde dépression et je n’osais pas en parler à ma mère. Je me disais que si je lui causais d’autres soucis, Sam irait encore plus loin. J’ignorais s’il était possible d’aller plus loin que ça. Il prenait déjà son pied quand ma mère n’était pas dans le coin. A chaque fois, je passais des heures sous la douche à essayer de me débarrasser de son odeur, à vomir mes tripes en pensant à ce qu’il m’avait fait. C’était répugnant. J’étais jeune, mais je savais à quel point c’était mal. Je n’y prenais aucun plaisir. Je souffrais. Je le détestais. Je voulais qu’il aille pourrir en enfer.

Un jour, j’ai décidé d’en parler à ma mère. J’avais dix ans. Les agressions se faisaient de plus en plus rapprochées et je n’en pouvais plus. Un jour, Sam était parti en week-end pour aller pécher et je me retrouvais seul avec ma mère. Je lui fis par de tout ce que Sam m’avait fait, en ne lui épargnant pas les détails. Elle me regardait comme si j’étais un monstre, comme si c’était moi le monstre, son propre fils. « Ce sont de graves accusations, Wesley. On ne plaisante pas avec ces choses là ! » Elle me gifla, je pleurais et elle m’envoya dans ma chambre immédiatement. J’étais brisé. La réaction de ma mère était si déconcertante. Le lendemain, elle agit comme si je ne lui avait jamais rien dit. Elle ne m’avait pas cru – ou plutôt elle refusait de me croire. Elle ne voulait pas voir que celui qu’elle avait épousé était si mauvais. Pourtant, elle devait s’en douter. J’étais renfermé sur moi-même, je portais plusieurs bleus qui ne pouvaient pas lui avoir échappé. Mais elle ne se posait aucune question. Elle avait trop peur de perdre Sam qui était si précieux à ses yeux. Ce jour là fut l’un des jours où ma mère me déçut le plus. Jamais je n’avais cru qu’elle pourrait ainsi me tourner le dos. J’ai commencé à lui en vouloir profondément. Cette même année, lors d’une agression de Sam précédent mon onzième anniversaire, je réussis comme par miracle à le repousser avant qu’il ne soit trop tard. Je ne pouvais pas expliquer cette soudaine force que j’avais ressenti. J’appris plus tard qu’il s’agissait de magie. Cette fois là, ce fut la magie qui me sauva.

Et tout s’enchaîna très vite. Je reçus la visite d’un homme étrangement habillé. Au début, j’eus très peur et Sam refusa qu’on ouvre la porte, mais la personne insista et quand elle entra, elle envoya Sam voir ailleurs. Rien que pour cette raison, cet homme eut ma confiance. Je m’approchais de lui, prudemment et il m’expliqua alors qui j’étais. Selon lui, j’étais un sorcier. Je n’avais jamais entendu parler de tout ça, je n’étais qu’un enfant de moldus. Ce mot sonnait très étrangement à mes oreilles. Mais je compris rapidement où le sorcier voulait en venir. Il me dit qu’il était directeur d’une école de magie et me parla de Poudlard. Soudain, je vis un peu de lumière dans ma terrible vie, un peu d’espoir. Poudlard. Je demandais si c’était loin et on m’expliqua qu’on pouvait même y rester pendant les vacances, sauf l’été. J’hochais vivement la tête et j’avalais les paroles du directeur. Quelques années plus tard, je fis ma valise. J’avais quatorze ans, j’allais enfin partir. Dire adieu à ma mère fut pénible, mais j’avais toujours en travers de la gorge le fait qu’elle ne m’avait pas cru pour Sam. Quant à lui, j’espérais ne plus jamais avoir à le revoir avant l’été suivant. Je commençais même à me demander si la magie ne pouvait pas le faire disparaître. Ces dernières années, les agressions avaient été plus rares. Je crois qu’il avait peur du fait que j’étais un sorcier. On m’emmena ensuite au chemin de traverse, à Londres, pour y acheter une baguette magique et plein d’autres objets dont je n’avais jamais entendu parler. J’étais émerveillé, timide. Dans le Poudlard Express, je restais dans mon coin. Je n’adressais la parole qu’à quelques rares élèves. Je réalisais difficilement ce qui était en train de m’arriver. Les autres élèves semblaient s’y connaître en magie, ils m’effrayaient un peu. J’avais encore du mal à tout assimiler. On me parla des différentes maisons et ça me passa au dessus de la tête. C’est lors de la cérémonie de répartition qu’un vieux chapeau ensorcelé me dit que j’allais à Gryffondor. Gryffondor, ça n’avait pas beaucoup de sens pour moi. C’était la maison des courageux et je me dis qu’au fond, si j’avais réussi à survivre toutes ces années, c’était que j’avais quand même du courage en moi. A Poudlard, je retrouvais un univers plus sain, je me sentais en sécurité. Bien sûr, je remarquais vite que j’étais différent des autres. Ils étaient tous si insouciants, si heureux, si inconscients. J’avais vécu tellement plus de choses qu’eux et je me sentais différent. J’avais peu d’amis, peu de gens à qui je pouvais faire confiance. Quelques sangs-purs s’en prenaient à moi car j’étais de sang moldu. Je ne savais pas vraiment ce qu’ils avaient contre moi mais je réalisais qu’ils me détestaient pour ça sans même me connaître. En cours, j’étais un élève moyen. Il n’y avait qu’en sortilèges que je brillais et je mettais ça sur le compte de ma baguette. Je n’avais pas assez confiance en moi pour croire que j’étais un bon sorcier. J’avais du mal à me faire des amis. J’étais très souvent de mauvaise humeur et quand l’été approchait, c’était de pire en pire. J’avais peur de retourner chez moi, de retrouver Sam. D’ailleurs, ma relation avec les garçons plus âgé était étrange. Ils m’effrayaient. Je les évitais. Je me retrouvais souvent plus proche des filles. En troisième année, on fit courir la rumeur selon laquelle j’étais gay parce que je n’avais aucune petite amie, que je m’entendais avec les filles et pas vraiment avec les garçons. On me fit subir différentes sortes d’humiliations, mais j’arrivais à me venger à chaque fois. Je n’étais pas une victime, je ne me laissais pas faire. Ceux qui me cherchaient me trouvaient et finissaient par le regretter. Les rumeurs, les gens trouvaient ça amusant de m’y mettre au centre. On dit que je ne me baladais jamais sans un couteau. Cette rumeur était fondée. J’avais peur qu’on ne m’agresse et je ne me laisserais pas faire. Alors en plus de ma baguette, j’avais ce couteau pliable, au fond de ma poche. Je ne m’en étais jamais servi, mais c’était au cas où.

L’été de ma quatrième année, Sam reprit ses agressions. J’avais dix-sept ans, j’étais plus fort mais Sam avait toujours le dessus sur moi. Il m’effrayait tellement que j’étais impuissant face à lui, paralysé par la peur et l’envie d’en finir très vite. Mais cette fois, ce fut différent, car ma mère entra dans ma chambre à ce moment là et vit Sam au dessus de moi, mes larmes et ma souffrance. Cette fois, elle ne pouvait plus nier la vérité, tout ce qu’elle avait refusé de croire depuis des années. Le soir même, elle mit le beau-père à la porte mais refusa de me parler pendant plusieurs jours. Je me sentais à la fois encore plus sale mais aussi soulagé. C’était une sensation étrange et agréable à la fois. Je n’avais plus à m’inquiéter. Jamais je ne reverrais ce sale type. C’était du moins ce que je croyais jusqu’à ce que l’été suivant, ma mère ne vienne me chercher à Kings Cross dans les bras de Sam. J’ai cru que le monde s’effondrait autour de moi quand j’ai vu à quel point ils étaient proches. Sam s’excusa, il dit qu’il avait changé. Mais je n’en croyais pas un mot. Je lui ait juré que s’il s’approchait de moi cet été là, je le tuerais. Et il ne m’a pas touché de tout l’été jusqu’à quelques jours avant la rentrée. C’était en pleine nuit, il m’avait pris par surprise et il avait abusé de moi, plaquant sa main sur ma bouche et usant de plus de violence que d’habitude. Cet homme était le mal pur. Et le lendemain, je me retrouvais dans ma salle de bain à essayer de m’ôter la vie. Le retour à Poudlard pour ma sixième année fut un soulagement. Il était temps de prendre ma vie en main. Il était temps de m’en sortir. Cette fois, aux prochaines vacances d’été, je serais prêt. Cette fois, je serais courageux. Cette fois, il mourra et je serais libéré. Je souris, dépliant et repliant mon couteau.