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 Unhappy Birthday # Ft. Deliah

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MessageSujet: Unhappy Birthday # Ft. Deliah   Unhappy Birthday # Ft. Deliah EmptyVen 21 Sep - 5:17

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Deliah & Absolem


La chose la plus chiante du monde, c’est quand t’arrive pas à dormir, parce que tu penses trop. Je pense à ma mère, à sa mort. Aujourd’hui j’ai vingt deux ans, mais personne ne m’as souhaité mon anniversaire. Peu de gens savent que je suis né le 14 Novembre, parce que ça fait des années que je ne l’ai pas fêté. J’ai même essayé de me tuer, le jour de mes dix huit ans. C’est surtout que le 14 Novembre c’est aussi le jour où j’ai vu ma mère mourir, a mes huit ans, dans ce lit d’hôpital. C’est le genre de choses qui vous traumatisent, et c’est normal je pense. J’en parle, quand je vais voir mon psy. Forcément, je suis suivit, et je suis sous antidépresseurs. Tu parles d’une vie…

Je pense à Zepp aussi, à la promesse que j’aie faite à Charly. Je lui ai promis que je dirai à la rouquine que je l’aime, avant la fin de l’année. J’aimerai bien lui dire oui. Mais j’ai peur. Peur qu’elle me dise non, peur qu’elle m’abandonne après ça, peur de n’être que son meilleur ami et rien de plus. Sans compter qu’elle sort avec Peter en ce moment, et je me vois mal arriver et lui avouer mes sentiments alors qu’elle a déjà quelqu’un. Elle me dit que ce n’est pas vraiment sérieux entre eux, mais comme d’habitude, je doute.

Je me suis dit que faire une petite ronde, histoire de m’occuper l’esprit ça me fatiguerai peut-être assez pour trouver le sommeil. J’évite encore de trop marcher, à cause de ma blessure. C’est certain, je vais avoir une cicatrice en travers du ventre… ça me fait encore un peu souffrir, quand je reste trop longtemps debout. J’ai perdu pas mal de sang, j’ai encore failli crever. Ouais, encore une fois… La première fois il y a trois ans c’est moi qui ai voulu mourir, avant de me mettre à chialer comme une fillette et appeler au secours parce que finalement, je ne voulais pas, alors que j’avais déjà pris trop de somnifères et vider une bouteille de whisky. C’était il y a trois ans jour pour jour, j’étais mal et je pensais à ma mère aussi, me disant que ma vie elle servait à rien, que j’étais qu’un putain de sang-de-bourbe et que j’étais un poids pour les autres. J’avais déjà prétexté être malade, pour louper la rentrée et prolonger mes vacances pour ne plus avoir à subir les insultes et le reste. Mais ça n’avait pas suffit, une semaine de plus au calme. Et là, ce trente et un octobre dernier c’est un autre qui a voulu m’ôter la vie. Foutu rejetons de mangemorts… Encore heureux, ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier, y en a qui ne veulent pas suivre les traces de leurs parents. Ils ne sont pas tous cruels et stupides, parfois ils sont juste stupides, ou encore plus rarement simplement gentils.

Soupirant longuement, je me lève de mon lit. Ma blessure me pique un peu quand je me relève, mais faut faire avec. J’enfile un tee-shirt d’un groupe de musique moldu et un jean noir troué aux genoux, qui traînent là sur la chaise à côté de mon lit. Je me vois mal mettre mon uniforme en pleine nuit, surtout que je n’aime pas ça. J’attrape également ma robe de sorcier que je laisse ouverte, parce que mine de rien il commence à faire froid dans les couloirs du château. Le blason de ma maison, le lion rouge et or ainsi que mon badge de préfet, au cas où je doive faire preuve d’autorité et renvoyer des gens dans leurs dortoirs. Dans les poches je glisse ma baguette, ainsi que mes cigarettes. Je vais surement aller m’en griller une tout à l’heure en haut de la tour d’astronomie avant de me demander si je me la joue Dumbledore, me demander si je saute pour en finir. J’ai tout le temps des pensées macabres, surtout le jour de mon anniversaire. Mais je commence à être habitué, au bout de 14 ans. Et puis surtout, je n’oublie pas mon calepin à dessins ainsi qu’un crayon pour dessiner, histoire de m’occuper au cas où. Passant une main dans mes cheveux en bataille, je sors du dortoir en silence pour ne pas réveiller les autres. Certes en étant préfet j’ai le droit de me balader la nuit sans craindre une heure de colle… Mais ce n’est pas une raison pour abuser et faire chier le monde.

Une fois le portrait pivoté, j’allume doucement ma baguette et la baisse pour ne pas déranger les portraits endormis. 3h du matin, pour faire une ronde c’est un peu tard… Normalement, tout le monde dort à cette heure là, et effectivement je n’entends pas un bruit dans les couloirs. Quelques chats se baladent, rentrant de leur échappée nocturne pour aller dormir au pied du lit de leur maîtres bien au chaud. Mais a part des chats, personne. Je réfléchis, encore et toujours à cette histoire d’anniversaire. Généralement, je vais dans les cuisines une fois par an le 14 Novembre et je me prends une part de gâteau que je mange en silence et en pleurant. Parce que je me revois là, des années plus tôt dans cette chambre d’hôpital, avec ma mère blafarde en fin de vie, et ce long bip qui veut dire « c’est finit » me poursuivra toute ma vie.

Alors, il est peut-être temps de poursuivre la tradition. Je descends lentement les étages, avec ces escaliers qui n’en font qu’à leur tête. Une fois devant le tableau, je sais exactement quoi faire. Chatouiller la poire pour voir apparaître une poignée. Moi qui pensais être seul, au milieu des elfes… Voilà qu’en face de moi je voyais une fille, attablée. Une blonde, plutôt mignonne… A Serdaigle il me semble, mais j’ignore son nom. Je ne suis pas doué, pour retenir les noms des gens, c’est déjà même un miracle que je sache qu’elle est à Serdaigle. Je lui souris faiblement, pour lui dire qu’elle n’a rien à craindre, même si je suis préfet. Je ne suis pas d’humeur à engueuler les gens cette nuit. Tranquillement je prends place face à elle. Les elfes, qui savent que je viens une fois par an toujours à la même date m’apporter une part de gâteau à la fraise avec une bougie. Ça me donne envie de pleurer, les fraisiers, ma mère m’en faisait tout le temps. Mais elle est là cette fille, et je n’ai pas envie de pleurer devant elle. C’est déjà assez dur comme ça, je n’ai pas besoin qu’en plus elle se fiche de moi. Après avoir rapidement soufflé la bougie je la regarde : « Pas la peine que tu me chantes joyeux anniversaire, ou que tu me le souhaite. Je déteste mon anniversaire, ça fait 14 ans que je ne le fête plus. » Je vais passer pour un dépressif. Mais je m’en fiche. C’est ce que je suis après tout. Saisissant la cuiller, je commence à manger doucement ma part de gâteau.
B-NET
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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday # Ft. Deliah   Unhappy Birthday # Ft. Deliah EmptyDim 23 Sep - 20:14




La Serdaigle était immobile depuis plusieurs minutes, elle écoutait les souffles de ces voisines de chambre, ainsi que quelques ronflements provenant certainement d'une chambre voisine. Décidément, Delilah ne réussissait pas à dormir ces derniers temps. Aujourd'hui heureusement sa stupide chouette n'y était pour rien. La jeune femme avait mal dormi, entre les révélations d'Artémis sur sa quasi-noyade dans le lac quelques jours plus tôt et la date d'aujourd'hui, il n'en fallait pas plus pour troubler les rêves doux et paisibles qu'avaient habituellement Lilas. Se tournant une nouvelle fois dans son petit lit en baldaquin, la blonde comprit qu'elle ne trouverait pas le sommeil, elle était bien trop réveillée désormais. Sortant de son lit, le contact de ses pieds nus et du sol froid, la fît frissonner. Elle se trouvait face à un dilemme : rester dans son lit, jusqu'à ce que le sommeil l'emporte enfin ou bien bouger, se changer les idées, pour ensuite mieux retrouver son lit ? La décision fût rapidement prise, pas question d'attendre gentiment, les bras croisés, ce n'était pas vraiment le genre de la jeune femme. Se faufilant rapidement et aussi silencieusement que possible le jeune femme s'habilla en vitesse, puis sur la pointe des pieds, elle s'avança en direction de la porte de la chambre, celle-ci émit, un petit grincement dès que la blonde l'ouvrit. Instantanément, Lilas se stoppa, tous ces sens en alerte et l'oreille tendue, lançant un dernier regard vers ses camarades de chambre pour s'assurait qu'aucunes d'entre elles ne s'étaient réveillée, Delilah quitta la pièce.
Si une des filles l'avait vu, elle aurait probablement eu le droit à une leçon de morale et commères comme l'étaient certaines, tout le château aurait eu le droit de se demander où pouvait aller Delilah Macnair à trois heures du matin ! C'est avec un soupir de soulagement que la blonde quitta la salle commune des bleues et argents, lâchant enfin la pression qu'elle avait accumulée, depuis qu'elle était sortie de son lit.

Longeant les murs sans vraiment savoir où elle allait, elle s'arrêta quelques instants. Errer dans le château sans buts précis était un bon moyen de se changer les idées, mais aussi celui de s'attirer de nombreux ennuis et il était inconcevable pour la blonde de se prendre une retenue ou même de faire perdre des points à sa maison ! Non, il fallait qu'elle se trouve un coin tranquille ou aucun professeur ne viendrait la déranger. Lilas se souvenu alors de la date d'aujourd'hui, il n'était pas question pour elle d'aller dans la Grande Salle pour prendre ses repas avec les autres élèves. Non, pas aujourd'hui... Aussitôt elle fonça aussi silencieusement que possible vers les cuisines du château.
Arrivée à destination, elle fût accueillie par une dizaine d'elfes de maison. La blonde les regarda s'incliner devant elle, sans ciller. Elle avait l'habitude avec l'elfe de maison chez elle qui s'occupait du manoir de la famille. Avançant, vers la première table, elle leur commanda une tasse de thé, ainsi qu'un jus de citrouille et de quelques viennoiseries pour accompagner le tout. La jeune femme avait décidé de prendre son petit-déjeuné, ainsi elle n'aurait pas besoin de le prendre tout à l'heure avec les autres élèves... Une stratégie d'évitement qu'elle espérait payante.
Si la bleue et argent ne voulait pas se mêler aux autres élèves aujourd'hui, c'est parce que dix ans, jours pour jours, un hibou d'Askaban venait annoncer à sa mère le décès de son époux. L'un des premiers Mangemorts condamnés venait de mourir, il n'en fallait pas plus pour que les journaux s'emparent de la nouvelle et que certains crient de joie à cette nouvelle. Ce n'était pas la tristesse qui obligeait Lilas à fuir les autres, elle n'avait quasiment jamais connu son père, c'était un inconnu pour elle. Non, ce qu'elle fuyait c'était les journaux et le regard des autres. Les années avaient passé pourtant, mais quelquefois certains médias réactualisaient cette annonce, en faisant le point sur ceux décédés et ceux encore emprisonnés, histoire qu'on ne les oublie pas. Certes, ce n'était jamais en première page, mais il avait toujours un ou deux Serdaigles qui lisaient les petites colonnes, pour le rappeler aux autres. Delilah savait pertinemment ce que son père avait fait, il avait payé sa dette en allant à Askaban et en décédant là-bas, point final, pas la peine de continuer à en parler pendant des années ! Si elle évitait les autres c'était surtout pour ne pas s'énerver, ses bonnes manières en auraient pris un coup. En plus, les suspicions envers les enfants de Mangemorts avaient repris de plus bel, depuis la soirée d'Halloween. La blonde avait assisté impuissante à ce qui s'était passée. On l'avait laissé tranquille car elle venait d'une famille de sang-pure. Delilah n'était pas un héros, elle n'avait pas foncé dans le tas, baguette en main, pour sauver la veuve et l'orphelin. D'une part, ce combat n'était pas le sien, mais d'un autre côté sa morale l'avait rattrapé. A un moment elle avait saisi un jeune Poufsouffle pour l'entraîner avec elle dans un lieu plus calme loin des combats. Futur Medicomage, elle lui avait aussi prodigué quelques soins basiques, rien de plus. Certes, c'était peut-être lâche, mais Delilah n'était pas une Gryffondor après tout et elle n'était certainement pas la seule à avoir agit ainsi.

Les elfes de maisons lui apportèrent enfin son petit-déjeuné. Alors qu'elle commençait à porter son thé à ses lèvres, la porte des cuisines s'ouvrit. Lilas se trouva face à un jeune homme, qu'elle connaissait de vue, il s'agissait du préfet des rouges et ors, Absoly quelque chose. Sentant les ennuies arrivés, il la rassura en souriant, visiblement, elle était chanceuse aujourd'hui. Il s'installa face à elle, naturellement, aussitôt un elfe lui apporta une part de gâteau avec une bougie. Un habitué des lieux apparemment... Lui lançant un regard surprit auquel le jeune homme répondit rapidement. « Pas la peine que tu me chantes joyeux anniversaire, ou que tu me le souhaite. Je déteste mon anniversaire, ça fait 14 ans que je ne le fête plus. » Lilas haussa les sourcils, détester son anniversaire ? C'était réellement dommage et anormale. Le jour de votre naissance devrait être l'un des plus beaux jours pour un enfant. Non, elle ne pouvait laisser imaginer une chose pareille. Visiblement le rouge et or avait besoin comme elle de se changer les esprits. Buvant une gorgée de thé, elle fixa son voisin de tablée, les yeux pétillants, une idée en tête « Hum...c'est vraiment dommage. Mais, le simple fait que tu sois ici avec un gâteau et une bougie, sonne à mes oreilles comme une fête d'anniversaire. Laisse-moi monsieur le préfet te réconcilier avec le jour de ta naissance... ». Lilas ne connaissait rien du jeune homme, en être arrivé à détester un jour si particuliers devait être le signe d'une profonde blessure, mais la blonde espérait les quelques instants qu'il passerait ensemble apporterait un peu de bonheur au Gryffondor. La Serdaigle ne savait pas où elle s'aventurait, mais qu'importe.

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday # Ft. Deliah   Unhappy Birthday # Ft. Deliah EmptyLun 8 Oct - 16:11

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Deliah & Absolem


« Hum...c'est vraiment dommage. Mais, le simple fait que tu sois ici avec un gâteau et une bougie, sonne à mes oreilles comme une fête d'anniversaire. Laisse-moi monsieur le préfet te réconcilier avec le jour de ta naissance... » J'hausse les épaules à sa remarque. Beaucoup ont essayé, personne n'a jamais réussi. Même pas mes papas, qui ont pris l'habitude de me laisser pleurer et picoler chaque 14 Novembre, en sachant que demain ça ira mieux. Ou pas d'ailleurs, mais en tout cas que demain sera un autre jour. Peu de gens d'ailleurs savent que c'est mon anniversaire, aujourd'hui. Mes papas vont surement m'envoyer une carte de Londres, juste histoire de marquer le coup et de me remonter le moral. Pour se donner bonne conscience, et de se dire « Au moins on aura essayé de lui remonter le moral, on a plus qu'à espérer qu'il essayera pas de se suicider, qu'il fera pas une deuxième tentative. ». Ce sera surement une carte sympa, avec Molosse le chihuahua qui aura aussi signer avec sa petite patte. Luc me dira sans doute un truc sympa et rigolo, peut être qu'il me dira que depuis mon premier tatouage pour mes treize ans j'ai bien évoluer, et Daisuke se montrera sans doute un peu plus sérieux en me disant de rester fort. Je me doute que je dois pas être facile comme fils, que m'aider à grandir après la mort de ma mère ça a pas été simple tous les jours.

Je passe une main dans mes cheveux et regarde ma part de fraisier puis la blondinette face à moi. Autant qu'elle sache que c'est peine perdue, d'essayer de me réconcilier avec le 14 Novembre « Ma mère est morte sous mes yeux le jour de mes huit ans. A l’hôpital, en phase terminale d'un cancer. Après ça j'ai été confié à mon oncle et son copain, qui sont devenus mes papas. Mais j'ai jamais réussi à m'en remettre, et le jour de mes dix huit ans j'en pouvais plus alors j'ai carrément fait une tentative de suicide. » Je suppose que je ne dois pas être de très bonne compagnie. Surtout qu'elle a l'air d'avoir besoin de se changer les idées, elle aussi. Je n'ai aucune idée de ce qu'il lui arrive, ni pourquoi elle ne semble pas être d'humeur très joyeuse. « Suite à ça j'ai redoublé ma cinquième année, étant donné que j'ai été hospitalisé et suivit par un psy. On m'as diagnostiqué dépressif, alors depuis je prends des cachets censés me calmer. Donc tu vois, mon anniversaire... Je vois pas trop comment je pourrait l'apprécier réellement. » Je soupire longuement et sort une cigarette. Immédiatement, un elfe m’amène un cendrier. Ils savent que le peu que je viens ici, je fume toujours une ou deux cigarettes. Immédiatement, je le remercie, comme s'il était mon égal et allume ma marlboro avec un briquet bien moldu.

J'essaye souvent de me rappeler des souvenirs heureux de mes anniversaires. Mais petit j'avais pas vraiment d'amis, parce que j'étais un gamin bizarre. J'aimais bien les gâteaux de ma mère, toujours des fraisiers. Et puis aussi, l'autre souvenir heureux c'est mon premier tatouage, pour mes treize ans. Luc avait beaucoup hésiter avant de céder et de me le faire, mais je pense qu'il savait déjà que j'étais sur de moi et que les tatouages... Bah j'en finirait recouvert. Après tout ma mère était tatouée aussi, une punk aux cheveux rouges. Luc, son frère qui est donc mon oncle mais aussi mon papa est tatouer et est donc tout autant tatoué que moi. Je crois que c'est un peu de famille, les tatouages. Pour moi c'était comme une évidence, d'en avoir aussi. Un peu trop, aux gout de la plus part des gens, mais maintenant je suis tellement habitué que j'y fait même plus attention. ça a un autre avantage aussi: même nu, je me sent habillé.

Cette pensée me fait sourire. Recrachant ma fumée de cigarette et laissant tomber la centre, je la regarde un court instant en silence avant de demander: « T'as pas l'air dans ton assiette toi non plus. Qu'est-ce qui t'arrive? C'est typique aux 14 Novembre aussi, ou bien c'est juste aujourd'hui que t'es pas bien? Je vais finir par penser que c'est une date maudite, à force. »

B-NET
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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday # Ft. Deliah   Unhappy Birthday # Ft. Deliah EmptyMar 4 Déc - 20:58


Lilas le regardait passer sa main dans ses cheveux et le regard qui lui lança suffit à la jeune Serdaigle. Ce qu'il allait lui dire était loin d'être réjouissant, c'est donc sans surprise qu'elle écouta la triste histoire du Gryffondor

« Ma mère est morte sous mes yeux le jour de mes huit ans. A l'hôpital, en phase terminale d'un cancer. Après ça j'ai été confié à mon oncle et son copain, qui sont devenus mes papas. Mais j'ai jamais réussi à m'en remettre, et le jour de mes dix huit ans j'en pouvais plus alors j'ai carrément fait une tentative de suicide. »

Déposant sa tasse de thé sur la table, son visage toujours neutre, la blonde posa un regard profond sur le jeune homme. Non, elle n'éprouvait pas de la pitié pour lui, il n'apprécierait sûrement pas. En réalité, Delilah fuyait ses camarades aujourd'hui pour une futilité par rapport au rouge. Ses problèmes étaient bien moins graves, c'est donc de la honte qu'elle ressentait. Une honte de se souciait que d'elle, alors que certains vivent des choses bien pires qu'elle.
Ce n'était un secret pour personne, elle avait vécu dans un château doré, mais elle avait toujours eu la tête sur les épaules.

« Suite à ça j'ai redoublé ma cinquième année, étant donné que j'ai été hospitalisé et suivit par un psy. On m'as diagnostiqué dépressif, alors depuis je prends des cachets censés me calmer. Donc tu vois, mon anniversaire... Je vois pas trop comment je pourrait l'apprécier réellement. »

Le Gryffondor conclut enfin son petit monologue. Qu'importe la blonde venait de se donner comme objectif d'égayer un peu la journée du rouge et or. Poussant alors sa tasse loin d'elle, Lilas se leva pour mieux lui faire face :

« Te dire que je suis désolée pour toi alors que je suis une parfaite inconnue, ne te retirera certainement pas toute la tristesse que tu as. Mais permet-moi de te dire ceci, monsieur le préfet : Tu as vécu plus de choses que n'importe quels élèves de cette école et pourtant ta force de rage fait que tu es là devant moi, avec ton gâteau d'anniversaire. Ce que je vois, c'est de l'espoir. Si tu étais si perdu que ça, tu ne serais même pas là, tu serais resté à ruminer dans ton coin. Et ce léger espoir que je vois, je ne compte pas le laisser partir, crois-moi je suis du genre tenace... Certes, je n'y arriverais peut-être pas aujourd'hui, mais je continuerais quand même. »

Son petit discours fini, Delilah porta une nouvelle fois sa tasse à ses lèvres, en regardant toujours droit dans les yeux le Gryffondor. Et bien qu'elle ne supportait pas l'odeur de la cigarette, la bleue et argent ne fît aucun commentaire, gardant toujours son masque impénétrable... Impénétrable peut être pas autant qu'elle ne l'espérait car, il semblait que le préfet ait deviné son mental du jour.

« T'as pas l'air dans ton assiette toi non plus. Qu'est-ce qui t'arrive? C'est typique aux 14 Novembre aussi, ou bien c'est juste aujourd'hui que t'es pas bien? Je vais finir par penser que c'est une date maudite, à force. »

La surprise lui fît hausser les sourcils. Déstabilisée, elle se mit à regarder le mur face à elle, se perdant ici et là entre deux ou trois elfes de maison qui travaillaient. Il avait été franc avec elle et Lilas doutait qu'il irait crier sous tous les toits, leur rencontre. Elle lui répondit donc en toute honnêtée, mais toujours sans le regarder.

« Je ne suis pas triste, mais je fuis toujours les autres, particulièrement le 14 novembre. Il y a 10 ans à cette date, ma mère recevait une lettre d'Azkaban, annonçant le décès de mon père. Je ne l'ai jamais connu, alors ça ne me touche pas particulièrement, mais ça m'agace que tous les ans, on me le rappelle et que limite les gens soient heureux de ça... Comment peut-on être heureux de quelqu'un est perdu la vie ? Même si cette personne a commis des atrocités, je n'arrive pas à comprendre cette mentalité... »

Sa voix était calme, mais l'on pouvait percevoir une pointe d'amertume dans sa voix. Réalisant qu'elle laissait ses émotions la submerger, ce qui était intolérable pour elle, Lilas retrouva sur son visage un léger sourire et reprit d'une voix plus chaleureuse, les yeux pétillants, elle était prête à s'amuser :

« Enfin passons, il y a un anniversaire à fêter aujourd'hui ! Et pas question que tu broies du noir ! »



HS : Désolé pour ce long mois d'attente ! :/
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