« Tu ne manque pas de suite dans les idées, toi ... » Il était content. Était. Mais maintenant, il était heureux. A souhait. Plaqué contre le mur de la douche, geste forcé par son compagnon, Charly fut stupéfait parce qui se passait. Certes, pas outré, juste ... surpris. Il lui avait quémandé de le prendre. Et à la place, le beau Angel s'accroupissait, se plaçant devant son phallus prêt à le gober à nouveau. Et d'un coup, Gabriel reprit sa place de dominateur, de maître, celui qui contrôlait totalement un Charly hypnotisé par le plaisir. Il continuait à le sucer avant de s'interrompre. « Tu préfères que j'arrête ? » Qu'il arrête ? Charly, encore emprisonné dans les buées du plaisir ne savait pas vraiment quoi répondre. Il comparait Angel à un dieu. Alors qu'il le prenne par derrière ou encore qu'il le suce ? Quelle importance ! Il saurait lui faire plaisir. Respirant longuement, Charly prononça d'une voix suave : « Qu'importe ! Je sais que tu sais me faire plaisir. » Le cinquième année en devenait complètement malade, fou et drogué de ce mystérieux blond qui l'avait acculé à un couloir en fin d'après-midi, la veille. Cette nuit n'avait été qu'une simple pause dans leurs ébats. et là, ils avaient repris. Dans la douche en plus. C'était sale. Pervers. Mais humain, complètement humain. « Suce-moi » gémissait le cinquième année, complètement en transe.

C'était bon. Dur, raide. Tendu. Comme un arc. C'était bon. Ça dégoulinait de plaisir. Et Charly prenait complètement son pied. Totalement. Et pourtant, aucune pensée ne lui venait sur ce qu'il avait été avant cette nuit. Ce jeune homme prude et pudique, ne voulant pas se montrer nu au monde entier. Et là, en cette soirée, il s'était carrément débarrassé de ses complexes, se faisant dévêtir par le Serdaigle. Agrippant les cheveux dorés de son doux amants, et tout en fermant les yeux, il râla de plaisir. C'était intense. C'était se baigner dans cet océan de plaisir. Sans répit.

Le sexe demeurait un vaste et immense domaine, comparable au Labyrinthe s'étendant à des kilomètres, qui avait été installé une vingtaine d'années plus tôt, pour le Tournoi des Trois Sorciers ou encore la Forêt Interdite paraissant infinie par son étendue. Oui, Charly n'avait fait que tremper les pieds dans le domaine qu'était les relations sexuelles. Sans le savoir d'ailleurs. Il n'était point connaisseur à la matière, certes, il en avait entendu parler. Tout ce qui était les préliminaires, ou encore la pénétration. Ces choses basiques. Complètement. Et il y avait des dérivées variables et toutes différentes. Et en cette matinée, dérivant clairement de la routine du cinquième année, il apprenait d'autres choses. Gabriel était un professeur, son professeur, son mentor. Excellentissime. Et rapide, qui savait s'y prendre comme il fallait, où il fallait. Il était fort. Il le demeurait. et perspicace, trahissant alors des années d'apprentissage et de maîtrise.

Charly prenait vraiment son pied. Satisfait, plongeant dans cet océan de plaisir, en profitant pleinement. Les baisers que donnait Gabriel sur le bout de son membre avaient pour effet de l'exciter, de le rendre fou, dingue, lui arrachant quelques cris de plaisirs, le poussant par la même occasion à tirer un peu fortement les cheveux angéliques du blond. Se faire griffer, se faire sucer, lécher. Des coups de langue sur l'extrémité du membre raide et dur, élevé. Sentant des mains dans son dos ayant pour but de le décoller du mur, Chalry s’exécuta, tentant alors de ne pas perdre l'équilibre, tout en se tenant maintenant droit. La torture continuait toujours et encore. Il continuait de gémir toujours et sentant que le point de non-retour allait arriver, il repoussa le beau blond de ses fines mains, pour lui faire comprendre qu'il arrivait alors à bout. Et en un râlement de plaisir, il se laissa faire, expulsant alors la semence de son membre gorgé de plaisir.

C'était sorti d'un coup. En plusieurs jets. Accompagné d'une douce mélodie comme ses gémissements de plaisir. Et la semence atterrit sur le membre gorgé de plaisir, raide de son partenaire blond qui s'empressa de l'étaler sur ce dernier. La tension sexuelle atteignait visiblement son paroxysme. Un baiser en cours de route. Celui qui se voulait discret, rapide, néanmoins fougueux. Où Gabriel en profita pour mordiller la lèvre inférieure du beau brin, faible et maintenant vidé. Ensuite, le sixième année s’abaissa, suçant alors les derniers restes de sperme sur la verge se calmant, de son partenaire.

« Tourne toi, Charly ... » Il obéit. Instinctivement, comme par automatisme. Il savait quoi faire dans ces cas-là. Se tourner, obéir et ne rien faire. Être passif, comme on disait communément. Et pis, Gabriel savait très bien s'y prendre, à la perfection même. Nul besoin que Charly fasse quelque chose. A part gémir, montrer son plaisir. S'appuyant contre le mur humide de la douche, le jeune Scamander se laissa faire, guider. Cependant, l'Angel le tentait. Il le caressait de ses fins doigts, le frôlait avec son membre gorgé de plaisir, pour l'exciter encore et encore. Oh, vil tentateur qu'était son bel apollon blond. Il lui tendait les graines du plaisir dans la main, et Charly ne faisait que les bouffer sans se faire prier, ne réfléchissant même pas si ces mêmes graines étaient empoissonnées. Charly était faible. Terriblement même.

« Tu aimes ? » Oh oui, qu'il aimait. Il adorait ça. Mais ce qu'il voulait par dessus tout, c'était la pénétration, la vraie. Celle avec le membre parfaitement gorgé de plaisir de Gabriel. D'une voix baignée par le plaisir, il prononça : « J'aime, mais je veux plus, beaucoup plus. » D'une main, il s'appuyait contre la paroi du mur, et de l'autre, Charly la passa derrière lui, au niveau de son anus, commençant à masturber une nouvelle fois son amant. Impatient. Terriblement. Il voulait tout, tout de suite. Il ne savait pas attendre. Pas pour ce genre de choses. Les préliminaires, il les apprenait pourtant mais là non. Tout en le masturbant quelque peu, il ferma les yeux, profitant alors de la chaleur des jets d'eau diffusant au dessus d'eux.

L'ambiance érotique demeurait toujours présente, envahie de testostérone. Faire l'amour à une fille, c'est bien. Forniquer avec un mec, c'est encore mieux. La chaleur de l'eau se déversant sur les cheveux et corps des deux amants avait pour effet de détendre la peau déjà contractée de Charly. Cette chaleur, la vapeur de l'eau réchauffait cette ambiance d'érotisme et de sensualité où le serdaigle s'y sentait bien. Il lâcha un râle de plaisir lorsque le blond s’approcha dangereusement de lui afin de le marquer, comme si c'était un fer rouge, là, ce fut une brève morsure. Cependant, le cinquième année ne s’arrêta en rien de pomper, masturbant vigoureusement mais succinctement le membre en érection de son compagnon afin de le réveiller, de lui donner un coup de fouet pour qu'il soit opérationnel pour la suite. Attendant impatiemment, Charly sentit finalement le pénis en érection de son amant entrer dans son postérieur. Un cri de plaisir instantané sortit immédiatement des entrailles du beau brin.

« Et bien voilà plus ... » Finalement, il l'avait obtenu son plus. Ce qu'il avait demandé depuis le début de cette séance de sexe dans la douche. Et voilà que débutaient les coups de reins. Forts, virils, puissants. Sans que ce soit violent. La danse ondulée qu'opérait Gabriel avait finalement une telle force que Charly en était complètement soumis, obligé de s'appuyer fortement sur le mur. « Laisse toi faire, Charly. » Il serrait les fesses. Oui, il avait du mal. Il n'avait pas encore l'habitude. Après tout, le sexe était encore tout nouveau pour lui. Les corps maintenant collés, s'approchent dangereusement, ondulant. « Tu veux que je te caresse, en même temps ? » Charly hocha la tête négativement. Il voulait simplement qu'il le prenne, il pourrait alors se familiariser avec ce domaine encore inconnu mais souhaité depuis longtemps. « Non, je veux ... je veux ... ton plaisir. Penses à toi. »

Il voulait simplement que Gabriel arrête de se soucier, ne serait-ce qu'un instant de lui. Il voulait qu'il soit égoïste, juste pour là, un instant. Leur ébat continuait toujours plus fort, plus grisant. Plus forcé. Il le prenait comme un éphèbe, un prince, un roi, un dieu. Et ça durant de longues minutes où ce plaisir s'éternisait. Où cette torture faisait gémir de plaisir le beau Charly. Et lorsqu'il entendit le râlement de plaisir sortir de la gorge de son compagnon, il comprit que l'orgasme avait été atteint finalement pour lui aussi. Attendant qu'Angel se retire de lui, il se retira ensuite pour embrasser violemment le blond sous cette pluie d'eau saine.

C'était terminé. La rupture du contact voulait dire que les plaisirs charnels semblaient terminés. Et qu'une vraie et douche tranquille s'imposait. Cette fois-ci, ils partageraient la douche à deux, se lavant chacun de leur côté. Pour Charly, l prit le shampoing, coulant une noisette dans sa main afin de se l'étaler dans les cheveux, et maintenant avec ses deux mains, ils se les ébouriffaient ; l'eau se déversant sur les cheveux, nettoyait alors les impuretés capillaires. Saisissant alors le gel douche, il en fit de même, s'étalant alors sur les moindres recoins du corps, que ce soit sur les bras, sur les aisselles ou encore caressant longuement son torse avant de se nettoyer l'entrejambe et ses fesses sensuellement. Cependant, sa danse s'arrêta lorsque son regard croisa le corps de son amant. Lui-même, étant en train de se laver. Stupéfait et pétrifié pendant quelques instant par cette merveille se présentant à sa vue, il reprit alors sa propre danse, finissant alors de se laver. Comme son partenaire de douche, il se munit d'une serviette l'entourant autour de la taille, et une autre, plus petite, afin de sécher ses cheveux ébènes. Échangeant un sourire avec Gabriel, il quitta à son tour la salle de bain, veillant à bien éteindre les jets d'eau.

Dans la chambre, Charly avait déjà veillé à rapatrier ses affaires au bord du lit avant d'aller réveiller son beau blond, et après d'être passé à la douche érotique et sexuelle avec lui. Se frottant une dernière fois, il laissa tomber sa serviette pour se munir alors de son boxer, le renfilant. Il mit ensuite son pantalon et se revêtit de son tee-shirt. Pas de chaussures ! On les lui avait volés ! Mais il savait qu'une autre paire se trouvait dans sa malle, dans le dortoir des garçons. Terminé, il était enfin prêt pour un retour à la vie normale. Charly se tourna vers Gabriel ; ce dernier tenant une baguette magique et d'un coup de baguette, ses cheveux devinrent ordonnés, sous une couverture fine de gel. Il prit finalement son sac de cours et adressa un dernier sourire à son prince charmant ; « Je te souhaite une bonne journée. » Certes, il avait voulu l'embrasser passionnément une dernière fois mais peut-être que ça ferait de trop. Gabriel étant assez spécial dans son genre, comment réagirait-il ? Enfin, il ouvrit la porte et s'extirpa de la Salle sur Demande, se retrouvant alors dans le septième étage. Il fallait des chaussures et se préparer pour les Défenses du Mal.