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 J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch

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J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch 1404036046-rang-membre
Matveï V. Gregorovitch
Matveï V. Gregorovitch
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MessageSujet: J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch   J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch EmptySam 6 Sep - 16:57

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Il n’y avait rien de pire que de trainer la nuit dans cette forêt. Les arbres, si parfumés le jour, prenaient une odeur d’humidité salée une fois le soleil couché. La faute à qui ? A la mer ! Matveï Gregorovitch détestait les grandes étendues d’eau. Il en aimait le romantisme, certes, mais dans ses bouquins. Tout ce terrain vague agité, d’où pouvait bondir n’importe quelle créature aussi idiote que les chaussettes d’un elfe de maison, lui hérissait le poil. Heureusement, entre les arbres millénaires de Leucold Woods, rien ne pouvait le contrarier. Enfin, pas vraiment. En bon héritier de Gregorovitch, cela faisait maintenant des heures qu’il cherchait à dénicher ce foutu tilleul argenté dont on lui avait vanté la beauté. De quoi faire une baguette qui fouette mamy ! Néanmoins, pour le moment, il avait le pressentiment qu’il repartirait bredouille sans avoir rien fait si ce n’est martyriser quelques botrucs trouvés par si par là, aux détours de ruines inintéressantes pour un fabricant en devenir. De toute façon, il l’aurait cet arbre, quoiqu’il lui en coûte, et s’il fallait en venir à la magie contre des esprits frappeurs, alors il chargerait à la « bulgare ». Les forces des ténèbres, ce n’est pas ce qui manque dans le nord, et franchement, des spectres vengeurs anglais, il y a de quoi rire ! Sur cette entrefaite, il écrasa négligemment le corps cassant d’un Botruc du pied droit, en se foutant pas mal de savoir que l’animal n’était qu’à peine assommer ce qui devenait pour lui une mort dans de terribles souffrances. Matveï pensa un instant à retourner aux abords de Poudlard pour rejoindre Lou-Sixte dans quelque pub anglais du cœur de Pré-Au-Lard. Cependant, il n’en fit rien. Ses yeux passionnées brillaient ardemment de ce désir indescriptible, celui qui avait animé tant de légende, car il se jouait là une quête du Graal certes pathétiques pour un non initié, mais qui devenait une vraie épopée de demi-dieu aux yeux des plus éclairés. Foutu pour foutu, renonçant à ne pas se faire repérer, il décida de faire un peu plus de chemin pour rejoindre le centre des bois. Le sorcier venait de se retrousser les manches, indifférents au froid ambiant, et avait boutonné jusqu’au col sa chemise en jean. Au passage, il en huma les effluves du parfum de son amoureux, ce qui, au lieu de lui redonner du courage, avait dilaté encore plus encore ses pupilles. Resserrant un lacet, il se mit à courir comme lorsqu’il tentait d’échapper au souffle d’un dragon en colère. Les magyars étaient de vraies saletés mais il s’en était occupé avec beaucoup de soin. Aucune affection et beaucoup de ressentiment, voilà ce qu’on récoltait d’un dragon aussi dangereux. Encore, les verts gallois… Mais bon, il fallait bien avouer qu’il s’agissait vraiment d’une créature de tapette – sans vouloir vexer qui que ce soit.

Il venait de parcourir peut-être un kilomètre ou deux lorsqu’il s’adossa à un immense tronc d’arbre, surement un érable qui n’avait plus assez de sève au compteur pour qu’on en devine les années. Un peu essoufflé, il sorti une barre de chocolat de chez Honeydukes qu’il réservait pour les coups durs. Là, c’était un coup dur. Matveï ne savait pas où il se trouvait et même un sortilège de pointe-au-nord ne lui vint pas à la rescousse. Tout semblait être fait pour ne pas qu’on s’y retrouve. Cette forêt, il la maudissait en bulgare, en anglais et même en russe s’il le fallait. Jamais le jeune homme n’aurait cru ressentir une envie de meurtre envers un druide déjà mort depuis longtemps. Il faisait un bien piètre créateur de l’Ombre bulgare. Franchement, avait-on idée de handicaper à ce point un sorcier pour une branche qu’il désirait plus que tout ? Ce n’était ni un coffre de gobelin, ni une relique puissante… C’était un vulgaire bout de bois par Merlin ! Son poing s’abattit sur l’arbre qui frissonna – enfin, il lui semblait avoir frissonné. Soit c’était une hallucination, soit il voyait bien cet arbre bouger. Glissant lentement vers les fougères, il vit apparaître des silhouettes encapuchonnées, évoluant dans le noir comme des âmes en peine. Bon, les spectres étaient de la partie et il était tout seul. Encore heureux, on ne l’avait surement pas remarqué. Les esprits ainsi égarés continuaient leur chemin, sans se soucier un instant du barbu. Couvrant son visage d’un capuchon rattaché à sa chemise, bien moins en piteux état que les cagoules spectrales, il voulu se remettre en marche. Une plante magique bien connue venait de lui agripper la cheville, le serrant de plus en plus. Matveï ne laissa échapper aucun son, retenu par la crainte de revoir débarquer les autres fous encapuchonnés. La question était tout simplement : comment pouvait-on se débarrasser d’un filet du diable sans devoir produire de la lumière pour ne pas rameuter les créatures d’outre-tombe de Leucold Woods ? Franchement, ces sorciers morts, ils n’auraient pas pu continuer à manger le pissenlit par la racine ?

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J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch 1404036046-rang-membre
Rohàn D. Lestrange
Rohàn D. Lestrange
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Statut : Fiancée enfuie, largué par son petit copain, en relation extra-incestueuse avec sa cousine d'amour
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MessageSujet: Re: J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch   J'aurais préféré une forêt d'écureuils, j'aime les écureuils. ø Lestrovitch EmptyDim 12 Oct - 23:03

Rafistolé comme un inferi après une bataille, à grands renforts de potions et de sorts, le teint livide et des cicatrices sur tout le corps, Rohàn n'avait pas bonne mine. Se regarder dans le miroir était difficile, lui qui avant l'attentat ne pouvait déjà plus s'y mirer sans chercher à le briser. L'image qu'il lui renvoyait était effrayante de faiblesse, encore et encore cette faiblesse qui désormais s'amusait à le narguer, à le provoquer. Ses cernes noires sur sa peau blanche, elle qui était habituellement si foncée pour un anglais, les lignes de la douleur gravées sur son visage comme autant de rides prématurées. Il avait pris cinq ans dans la tronche, voir plus, en un trajet de train.
Capable de marcher, il l'était. Capable de lever les bras, de jeter un sort, de parler, de manger, de vivre, il l'était, mais même si son corps était en état de fonctionnement, son cerveau lui n'arrivait pas à faire la différence entre la vie de tous les jours et l'instant d'horreur qu'il avait vécu, lui faisant croire malicieusement qu'il était toujours en danger, qu'il avait toujours mal. Il savait pourtant, intellectuellement, que c'était derrière lui, mais la trahison de son père, de son oncle, des mangemorts, couplé aux autres ennuis qu'il devait déjà trainer comme un fardeau, tout ca pesait sur son inconscient et le traquait tout au long de la journée.

Il s'était posé, quelques jours, à l'infirmerie, reprenant des forces en refusant les visites, s’efforçant de digérer les évènements et de reprendre le contrôle de sa vie, mais il ne pouvait pas s’empêcher de toujours repenser aux mangemorts, à cette baguette pointée vers sa sœur et lui, alors qu'ils fuyaient l'explosion et le feu. S'il n'y avait eu que lui, s'il avait été le seul sang pur visé, il aurait pu passer outre, mettre ça sur le compte d'un fou furieux que le sang avait déchainé, mais au fur et à mesure que les élèves touchés se mettaient à parler, les rapports eux aussi venaient à concorder. Et tous s'accordaient sur la même chose, sur cette passion qu'avaient mis certains mangemorts à traquer les enfants de leurs alliés. De là, penser qu'ils étaient leurs propres parents... ce n'était pas bien difficile. Mais il n'y avait aucune raison pour leur geste, aucune explication. Ils n'avaient pas été prévenus, ni par les mères, les grands mères, même pas par les enfants, qui pourtant voyaient tout et pouvaient toujours passer un message. Il n'y avait rien qui laissait sous entendre que leur génération de l'Ombre était à éradiquer, personne ne leur avait jamais dit d’arrêter, qu'ils mettaient à mal quelconque plan. Non, ils étaient juste lâchés dans le vide, et ils avaient été abattus sans explication.
Rohàn ne savait plus quoi penser, quoi croire. Il savait bien que son père ne le portait pas dans son cœur et qu'il pouvait toujours si cela lui chantait avoir un nouvel héritier malgré son âge, mais ce n'était pas... efficace. Les mages noirs étaient sensés se serrer les coudes, étant trop peu nombreux, ils étaient sensés transmettre leur héritage à leurs enfants, pas les tuer pour une erreur infime.
Alors, avec ses convictions et le besoin de savoir, il avait quitté le château sans prévenir personne, à l'exception d'Amadeus, en lui laissant pour la journée les rênes. Il avait transplané, en plusieurs fois, jusqu'à l'endroit de l'attaque, qui, s'il avait été nettoyé, n'en était pas toutefois toujours aussi prenant aux tripes. Les explosions, le fer des rails tordus, il pouvait tout remettre à sa place sans soucis, et il cherchait un indice. Avec un peu de chance, le temps ne s'était pas assez écoulé pour faire son œuvre. Surtout, il cherchait à savoir d'où ils avaient pu venir. Attaquer un train en marche ne se faisait pas sans préparation, il fallait avoir un visuel, savoir à quelle heure il passerait à tel endroit, et pour cela il fallait une personne sur place avant les faits, ou une base d'attaque proche.
Connaissant assez la façon de fonctionner de ses ancètres et parents, il pouvait deviner, au vu des traces et des résidus, par où ils étaient passé. Certes, pas avec la précision d'un traqueur professionnel ou d'un auror, mais aucun auror ne s'était réellement penché sur l'affaire, tous trop occupés à éteindre le feu, soigner les élèves et se montrer effarés du retour des vils mangemorts. Alors il faisait avec ses moyens.

Transplanant à nouveau en fermant les yeux, il les rouvrit au milieu d'une forêt silencieuse. Leucold, toujours aussi charmante d'été comme d'hiver, et le parfait endroit pour une planque de mangemorts. Maintenant, retrouver leur trace serait compliquée, mais même s'il n'y arrivait pas aujourd'hui, il pourrait toujours revenir plus tard avec d'autres. Il fallait qu'ils sachent ce qui s'était passé dans la tête des adultes. Et ca n'arriverait pas par une lettre. Le lestrange s'était montré assez patient à son goût, avait attendu qu'on le contacte par un moyen détourné, qu'on lui explique le grand stratagème qui leur avait presque couté la vie, quelque chose qui n'ébranlerait pas toutes les fondations de leur existence, mais rien n'était venu, rien à part un silence froid d'outre tombe. Alors, même s'il fallait se geler en pleine nuit au beau milieu d'une forêt hantée, il se débrouillerait pour savoir.

Plusieurs heures plus tard, le froid et le silence avaient commencé à grignoter son envie de vagabonder, et il ne savait plus où il se trouvait. Les premiers temps, il avait utilisé un Lumos pour se repérer, mais les spectres semblaient attiré par la lumière et il n'était pas d'humeur à se refaire traverser par un seul fantôme glacé. Il avait donc opté pour l'approche furtive, se contentant d'un point me, cherchant des objets ayant appartenus à son père ou son oncle, une signature magique ou une clairière suffisamment vaste pour des rencards clandestins. Jusque là, rien de vraiment transcendant, simplement de quoi saper ses forces et rendre l'idée d'une douche chaude alléchante.
Toutefois, il continua encore, apercevant sur sa gauche un amas de plantes qui ressemblait fort à un filet du diable et déviant de sa course pour l'éviter. Il suivait, faute de mieux, les fantômes, puisqu'ils devaient avoir leurs habitudes ici et des lieux de rencontre. Pourtant, alors qu'il passait au large d'eux, ce fut une étrange impression qui le prit, le faisant se retourner avec sa baguette magique fermement pointée devant lui. Quelqu'un, ou quelque chose, était tout proche, ça il en était certain.
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