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 EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »

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MessageSujet: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 17:27


Edelweiss Peony Asphodel Llewellyn


(Marilyn French) ▽ « Les fleurs poussent aussi parmi les ruines. »
carte d'identité
Nom : « LLEWELLYN » ; On pense au joueur de Quidditch mordu par une Chimère dont le nom est resté gravé dans l’Histoire. On pense moins au traître qu’était ton père. Seules les familles l’ayant connu savent qu’il a retourné sa veste. Mangemort repenti. Il a manqué plusieurs fois y laisser la vie, risquant sa peau pour racheter ses fautes. Un nom gravé dans le flou, dans le silence d’une absence de vérité. Sur tes lèvres ne reste qu’un « pourquoi » qui raisonne, sans réponse. Chez les Moldus, vous êtes des héritiers. Et alors ? Ca ne vaut rien, tout ça, dans le monde sorcier. Llewellyn, c’est qu’une succession de lettres parmi bien d’autres. Ce qu’on retient ? Juste le mystère qui entoure vos décisions, on ne les comprend pas, ne les définit pas bien… alors on vous considère excentriques, bizarres, voire mauvais ou tout bonnement fous. Votre sens de la Justice est particulier, à n’en pas douter. Et cette façon de tous vous mettre en danger, inexorablement, laisse à penser que la raison a fuit votre sang.  Prénom(s) : « EDELWEISS PEONY ASPHODEL » ; Des fleurs. L’on t’a donné l’identité d’un parfum, d’un souvenir agréable, d’un bouquet. L’Edelweiss, symbole même d’une réminiscence agréable, elle dit « Je garderai de vous un noble souvenir ». La Pivoine, Peony, souffle un élan de modestie. Et, solitaire, l’Asphodèle regrette le passé. Tu as, marquée à l’ancre de tes papiers d’identité, toute une histoire, toute la romance tragique de tes parents perdus, et pas la moindre possibilité d’avoir des réponses à ce qui tourmente ton esprit torturé. Tu es une fleur maladive. Surnom : « EDEL » ; Parce que ton prénom complique les prononciations. Parce qu’après tout, c’est plus simple. Tu es simplement Edel, quand tu n’es ni la Folle, ni la Dérangée. Tu fais comme si rien de tout cela ne te touchait. Tu mens, c’est faux. La fille du traître, l’héritière paumée. T’as pas que des amis, dans cette école, et ton cœur d’or se fissure sous leurs jugements hâtifs. Âge : « 18 ANS », fanée, fleur dont les pétales s’effritent, dont l’innocent sourire souffle la douce amertume de la mélancolie. Date et Lieu de Naissance :« 21 JUIN, ÎLE D’ANGLESEY » ; Un château dissimulé à l’œil des moldus, à leur regard curieux. Ils ne vous voient pas. Ils n’ont pas vu ces fillettes venir au monde. Ils n’ont eu que sous les yeux l’annexe, une sorte de petite habitation de pierre qui vous sert de couverture pour déambuler dans l’île sans avoir l’air d’étrangers. Tu es venue au monde six longues minutes après ta sœur, Damaris. Des jumelles en bonne santé. On vous a rêvé une vie idéale. On vous a rêvé un avenir radieux. Tout ça pour quoi ? Pour que la folie se donne le droit de guider vos pas. Nationalité : « ANGLAISE » ; On te dirait Galloise, née dans les terres du Pays de Galles, mais tu es anglaise, par ton sang, par ton père. Ta mère était écossaise. Mélange charmant, détonant. Tes origines sont multiples par divers mariages. Ton sang-mêlé l’est autant de magie que de nationalités. De toutes manières, qui cela intéresse-t-il ? Pureté du sang : « SANG-MÊLE » ; Il y a des moldus dans ta lignée, et tu t’en fiches éperdument. Tu sais que le sang-pur souille la raison, créer des êtres consanguins fortement abrutis. Tu ne supportes pas l’injustice, tu supportes pas qu’on juge les gens sur une apparence, un détail. Un détail ne fait jamais ce que l’on est. Et quoi qu’il arrive, le sang, pur ou non, demeure rouge. Année d'étude & Maison : « 5ème ANNEE, GRYFFONDOR » ; Toi, une Lionne. Qui l’eut cru ? Ton courage est surtout celui de tes opinions, celui de tes mots. Tu rêves d’un monde sans racisme, sans injustice, quitte à te mettre en travers du chemin des bourreaux. Tu mords quand tu vois les plus jeunes maltraités, mais tu n’apprécies pas non plus que les enfants de Mangemorts soient montrés du doigt. Vous êtes tous les enfants d’une révolution loupée, d’un monde forgé sur les cendres et le sang.  Vous êtes tous victimes de quelque chose. Comme ton père, tu te sens concernée, tu as besoin de donner, d’aider… pourtant tu ne peux t’empêcher de penser que tout le monde peut penser.  Orientation sexuelle : « HETEROSEXUELLE » ; Du moins, jusqu’à preuve du contraire. On ne t’a pas vraiment vu avec un homme, on ne t’a pas croisé avec une femme non plus. Au fond, tu es la seule à savoir ce qui t’attire, mais peu sûre de toi, tu restes en retrait. . État civil : « CELIBATAIRE » ; Ton oncle cherche à te marier, pas pour le sang mais pour l’héritage. Vous avez une certaine fortune à gérer, et ton petit côté fantasque, irresponsable, déluré, fou, ne l’assure pas que tu puisses t’en sortir seule, toi, la fille qui grimpe sur les Abraxans, dessine les Focifères & écrit toute la sainte journée.

le sorcier en toi
Baguette : « BOIS DE CERISIER, PEAU DE SALAMANDRE, 28,6 CM » ; Claire. Elle est claire et lisse, son bois luisant à la lumière. Le Cerisier offre à la fois l’élégance d’une teinte beige et la puissance d’une magie indiscutable. Elle te cause bien des problèmes, à toi, la jeune fille instable. Pourquoi t’a-t-elle choisie ? Le petit fabricant du Pays de Galles utilise des matériaux intéressants mais discutables. Tu te retrouves avec un objet bien trop capricieux. Tu as une théorie irréprochable, ta pratique, elle, est moins précise. La peau de Salamandre est symbole de fidélité, de loyauté, d’ouverture d’esprit, elle stabilise un peu le pouvoir de la baguette qui, si elle se rebiffe, n’en reste pas moins tienne. Mesurant 28,6 cm, elle est souple et droite, agréable en main… mais têtue comme une mule, un peu folle. Un peu comme toi, en fin de compte. » Patronus : « CYGNE » ; Oiseau de l’Autre Monde, symbole de grâce, de beauté, de pureté. Il est la représentation des états élevés de l’âme, d’un esprit ouvert, à l’écoute. Il est royauté et virginité. Il est soleil, Lumière Céleste. Tu ignores pourquoi un tel animal t’est attribué, pourquoi ton Patronus, frêle, difficile à invoquer, prend la forme superbe d’un Cygne. Et tu te demandes s’il ne serait pas la face plus sombre, mystique, de l’oiseau, s’il avait la possibilité de revêtir les couleurs réelles de son plumage. Épouvantard : « FOLIE » ; Une jeune femme au regard fou, rousse aux mèches blanches, l’air hagard, le sourire évasif, les vêtements déchirés. La robe serait belle, si elle n’était pas couverte de sang. Le tissu précieux en est imbibé, et elle rit aux éclats, d’un rire glacé. Tu ris, car tu sais que c’est toi, que c’est ce qu’il t’attend. Ta peur, c’est ta propre image, ta culpabilité, ta folie. Options choisies & métier envisagé : « DIVINATION, SACM » ; Tu as pris la première en espérant trouver des réponses, sans succès. Sur toi, tu n’as jamais rien découvert. Mais tu as l’esprit ouvert, ainsi parviens-tu à obtenir une moyenne acceptable. Les Soins aux Créatures Magiques sont bien plus dans tes cordes, toi qui a grandit dans la nature, entourée d’animaux fascinants. Seulement tu voudrais être « AUTEUR » bien plus que le reste. Doux rêve. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? « NON » ; Parce que tu n’es pas assez stable pour que l’on t’y autorise. Tu pourrais dérailler, déraper. Et puis, la Magie Noire est mauvaise. Tu n’es pas mauvaise. Tu veux du bien au monde. Tu veux la paix. Elle ne passe pas par les sombres abysses de cet art obscur. Plutôt Ombre ou Ordre ? Pourquoi ? « ORDRE » ; Pour la Justice, contre la ségrégation. Tu détestes qu’on juge un livre à sa couverture, on l’a trop fait avec toi. Tu n’es pas une magicienne exceptionnelle, tu n’es pas une sorcière dotée de capacités fabuleuse, mais tu es créative, attentive, et la folie qu’on te prête te permet de traîner, d’écouter autour de toi sans que nul n’y accorde d’attention. T’es toujours dans la lune, t’es loin, ailleurs, dans ton monde de papier. Ouais, mais t’es aussi courageuse, t’as pas peur de risquer ta peau pour aider les autres… du moment qu’on ne punit pas injustement les innocents, ceux qui sont nés dans les mauvaises familles mais ne sont pas foncièrement cruels. La disparition d’un élève de Poudlard vous perturbe-t-elle ? « OUI » ; Proche, non, mais tu te sens affectée. Qui ne le serait pas ? Poudlard est l’endroit le plus sûr qui soit… si les élèves commencent à disparaître, qu’adviendra-t-il de votre avenir ? Qu’adviendra-t-il de cette paix rêvée par vos aïeux ? De la poussière. Ca pourrait tomber sur n’importe qui. Êtes-vous inquiet pour votre sécurité, celle de vos proches ? « PLUTÔT » ; Comment ne pas l’être ? L’Histoire se répète, c’est connu, ça t’angoisse. T’as pas envie de voir Poudlard imploser sous le poids de guerres idiotes entre familles. Tu veux juste vivre. Mais t’es pas stupide, et si l’on met l’un de tes proches en danger… tu te mettras en travers du chemin. On touche pas à ceux que t’aimes.  Que pensez-vous des attaques de Pré-au-Lard ? « » Qu’est-ce que tu peux y faire ? Qu’est-ce que tu peux dire contre ça ? A part écrire, à part t’insurger intérieurement, entre les pages de tes carnets imbibés d’encre, tu n’as aucune solution. T’aimerais, pourtant. Le gouvernement et les médias nient l’existence d’une force semblable aux Mangemorts. Et vous, vous en êtes où à ce sujet ? « MANIPULATEURS » ; C’est ton opinion du Gouvernement, des Médias, de la Gazette. Ton Oncle n’a confiance qu’en de petits journalistes indépendants, et tu comprends peu à peu que la politique n’est, comme il le dit si bien, qu’une histoire de manipulation.


le moldu derrière tout ça
Pseudo : Nonym. LJ pour vous EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1866890803Âge : Toujours 20 ans RazzAvatar : Emma Stone EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455Fréquence de connexion : 7/7, 16h/24, geek collée au pc quoi EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 4170629200  Comment as-tu connu le forum ? N'ai oublié, cha f'sait longtemps que j'le connaissais. Code : validé par Loki Copyright : Bannière ; TUMBLR - Avatar ; LUX AETERNA - Icons ; HOLLOW ART.




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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 17:28


il était une fois


(LAFONTAINE) ▽ « Quand on eut bien considéré L'intérêt du Public, celui de la Partie, Le résultat enfin de la suprême Cour Fut de condamner la Folie A servir de guide à l'Amour. »
Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 800 mots.

« Entends le cri d'un homme qui a mal, pour qui un million d'étoiles ne valent pas les yeux de celle qu'il aime d'un amour mortel » - Notre-Dame de Paris.

On dit qu’il n’est pas de force plus puissante que l’amour. On dit qu’il s’agit de la plus ancienne des magies. On raconte que le sang est ce qui nous façonne. Il se murmure que ces liens vont au-delà de la mort. A cinq ans, l’on a pas conscience de toutes ces choses. A cinq ans, l’on est rien d’autre qu’une enfant qui voit le monde bercé dans les bras lumineux d’un arc-en-ciel, bordé dans la lueur blafarde de la lune. Quand un craquement se fait entendre, l’oreille d’un adulte ne perçoit en rien ce que celle d’une si petite créature s’imagine. Quand la réalité rattrape une famille, les aînés voient l’horreur arriver, les plus jeunes la dégustent de plein fouet, c’est ainsi. La vie est cruelle, la vie est injuste, mais n’est-ce pas cela qui la rend si précieuse ? Chaque perle de bonheur, parce qu’un instant peut tout briser, est la plus douce des rosées. Cette nuit-là, ta lignée fut réduite à néant. Les vainqueurs sont aussi durement punis que les vaincus, parce que tôt ou tard quelqu’un vient réclamer vengeance, vient réclamer son dû. Ton père était un homme bien. Ton père était ton héros, quoi qu’on puisse t’en dire, il le demeure, du fond de sa folie, du fond de son délire. Et ta mère, que dire de ta mère ? Sa beauté flamboyante enchantait ton univers, sa chevelure rousse dansant à la lueur du soleil, dans ce domaine fabuleux que vous possédiez. Elle élevait diverses espèces d’animaux magiques, de ces étranges focifères aux délicats Abraxans. Une vie sur une île, à l’Ouest, dans un château qui n’est plus aujourd’hui que souvenir brisé. Vous étiez dissimulés de la vue des moldus, mais plus prudente aurait été l’entreprise de vivre sous couvert de sortilèges vous protégeant des sorciers eux-mêmes.

« Pourquoi tu pleures ? » avait demandé ta sœur, en voyant ton père remonter, chancelant, pour vous mettre à l’abris des explosions qui perçaient la toiture. Toi, tu ne disais rien, figée d’horreur dans ses bras solides. Tu avais vu l’éclair verdâtre traverser la pièce et ta mère s’effondrer, sans qu’aucun mot ne puisse s’extirper de ta bouche d’enfant. « Papa, où est maman ? » insistait Damaris, naïve, innocente. « Il faut partir. » La réponse ne la satisfaisait pas, mais Damaris était une petite fille docile, gentille, dont la longue chevelure nattée lui donnait l’air d’une poupée. Tu ne te souviens de rien, tu ne peux témoigner de rien, de cette époque, de cette fin tragique. Il vous a enfermé dans un placard quand la menace a redoublé de violence. Combien de Mangemorts étaient-ils en cavales, alors ? Qui pourrait le dire ? Aucun des témoins n’en a vraiment réchappé. Ton père vous a dit de fuir, de courir, de sortir, par n’importe quel moyen. Tu n’as pas bougé, parce que tu ne le pouvais pas, prostrée. Damaris s’est faite attrapée. On ne retourne pas sa veste sans en payer les conséquences. Ta jumelle a payé pour vous. Ton père y a laissé sa santé mentale. Tu y as perdu la mémoire.

C’était un homme bien, te disent encore certains. D’autres crachent son nom avec amertume, le voyant comme un traître. Toi, tu ne peux pas juger, tout ce qu’il te reste de lui se résume à l’Histoire, aux racontars. Il a porté sur l’avant-bras la Marque Ténébreuse, comme bien d’autres en son temps, mais réalisant son erreur, il est passé à l’ennemi. Au sein même de la Guerre, il a aidé les innocents, il s’est retourné contre l’essence de son éducation. Il a dénoncé, donné des noms, des listes. Il a aidé, comme il a pu, a racheté ses fautes, et du côté des Justes, a fêté la Chute du Lord. Toi, t’as connu qu’un père aimant, qu’une mère à la douceur légendaire. T’as connu qu’un souvenir effacé. Llewellyn, on en a finalement pas entendu parler. Llewellyn, c’est un nom de plus parmi les autres, ça n’est pas Weasley, ça n’est pas Potter, c’est juste… la survie, la douleur. On te dit souvent que tu as le Quidditch dans le sang. On t’a jamais dis que t’avais l’amour dans les veines.


« Dis moi, dis moi que tu m'entends, au moins que tu me vois, qu'on a encore le temps. Dis moi pourquoi j'ai froid et toi, qu'est-ce que tu peux répondre à cette vie qui s'en va et toutes celles qui s'effondrent. » - Le Roi Soleil.
« Edelweiss, c’est ça ? » Tu hoches la tête, tes grands yeux bleus observant avec curiosité la médicomage qui cherche à en savoir plus sur ce qu’il t’es arrivé, mais tu ne sais rien lui dire, tu ne peux rien lui dire. Vous avez été retrouvé par miracle, après que la fumée ait alerté des amis, après que des alliés aient eu vent de votre mésaventure. « Quel âge as-tu ? » Tu montres ta main pleinement ouverte, affirmant tes cinq ans. Ton mutisme durera autant d’années. Tu ne parleras qu’à celle dont tu as pourtant vu le corps froid et pâle ensevelis dans la terre, aux côtés de ta mère. Tu ne parleras qu’à celle dont tu nieras toujours la disparition, celle qui te ressemble, celle qui fut ton miroir. On t’a fait des condoléances, beaucoup. Des tas d’adultes se sont accroupis devant toi, posant leurs grosses mains sur ta petite épaule. Tu n’as jamais rien dis. Tu n’as pas pleuré. C’était comme assister à sa propre déchirure. « Tu vas rester chez nous quelques temps. On va s’occuper de toi, tout ira bien. » Oui, mais non. Ils t’ont regardé évoluer avec angoisse. Comment pouvaient-ils t’aider si tu refusais de communiquer ? Ils t’ont soutenu, comme des parents soutiennent leur enfant. Tu leur as souris, finalement, avec le temps. Une gentille fille un peu folle, voilà tout. Longtemps tu as réclamé une assiette supplémentaire pour Damaris. Longtemps, tu ne leur as parlé que pour leur parler d’elle. Mais personne ne la voyait, parce qu’elle n’était pas là, ou qu’elle n’était là que pour toi. Alors ils t’ont ramené à Sainte-Mangouste. Et ne sont pas revenus te chercher. « Edelweiss, tu es grande maintenant, il faut que tu comprennes, que tu acceptes. » Tu n’as rien dis, du haut de tes dix ans. Ils t’ont gardé, en attendant de trouver une solution. Et tu as erré parmi la folie ambiante des diverses victimes présentes. Finalement, il n’y avait qu’auprès d’eux que tu pouvais faire vivre celle que tu avais perdue. Bientôt, ce serait l’orphelinat. Bientôt, ce serait la grisaille d’un monde dont la seule magie serait tes soins.

« Excusez-moi. » Il était grand, solide, les cheveux grisonnants, le sourire charmeur, une élégance folle. La blondeur restante de sa crinière te rappelait l’or perdu des fresques du château. « Je viens chercher Lady Llewellyn. » L’infirmière l’observe avec intérêt tandis qu’une jeune femme s’apprête à te ramener à l’orphelinat où tu es hébergée depuis trois mois. « Vous êtes ? » « Sir Melchizedek Llewellyn, deuxième du nom, madame. » Elle semble éberluée quand toi tu reconnais ton nom, quand toi tu sais déjà ce que cela veut dire. Tu as encore une famille. Tu as encore quelqu’un sur qui compter. « Par Merlin, que tu ressembles à ta mère, ma chère ! » Ses intentions joyeuses t’intriguent. Tu as perdu l’innocence rieuse de l’enfance. Tu as baigné plus de cinq ans dans ta folie intérieure, dans l’abandon, la crainte des autres. Lui ne te connaît pas encore et semble déjà vouloir t’aimer. Il te soulève telle une plume, remet l’une de tes mèches rousses derrière ton oreille. Le personnel tendu ne réagit pas, pas avant qu’un responsable ne fasse son apparition… nul ne s’approprie une patiente si jeune sans prouver son identité. D’autant que ton père était interné au sein même de cet hôpital. « Je croyais les Llewellyn disparus. » A cela ton oncle sourit. Il a de ces sourires qui vous signalent la plus grande hypocrisie, le plus grand mépris, avec douceur, avec chaleur. « Il ne vous a pas effleuré l’esprit qu’une branche de notre lignée puisse vivre en Europe, avec discrétion ? Je sais Eliezer extravagant, ça ne veut pas dire qu’il s’agisse d’une marque de fabrique. » Eliezer, ton père. Le Fou. Le Brisé. Tu ne saurais que plus tard pourquoi tu n’en as jamais entendu parler, pourquoi il ne figurait nulle part dans les ruines de ta demeure détruite. Tu saurais, mais tu ne pourrais en rien les lier à de vrais images du passé.


« Personne n'a d'avance un avenir tracé, tout ce qu'on peut prédire se passe à coté, on survit au pire pour être encore là, on sait comment, il reste à savoir pourquoi » - Le Roi Soleil.
Ils te disent qu’elle est morte. Ils te disent que tout ceci n’est que mirages. Ils te disent que tu dois te détacher de tout cela pour aller bien, pour être enfin toi. Tu répètes que tu la vois, aussi clairement que si elle était vraiment là. Les images perturbent ton quotidien, tu avances entre les murs du château restauré, et au détours d’un couloir tu te figes, un éclat verdâtre dansant vivement sous ton regard clair avant de s’évanouir dans la nature, sans qu’il n’en reste rien. Ce que l’on te raconte de ton enfance te fait toujours l’effet du récit d’une étrangère. Ta propre histoire t’est étrangère. Ta mémoire est un champ de bataille où fanent les fleurs de la joie. Tu erres en fantôme quand celle qui n’est que projection de ta douleur te semble plus réelle que jamais. Elle n’a plus cinq ans, elle n’a plus l’âge auquel tu l’as vue disparaître, à l’âge auquel elle fut enterrée. Elle a grandit, comme toi. Une part de ton âme refuse de la voir s’évanouir et s’accroche, bec et ongle, à ces hallucinations intempestives. Il y a à nouveau les focifères muets, les Abraxans majestueux. Il y a à nouveau tout ton univers recrée, et tu le parcours dans l’éternelle visite d’un souvenir que tu recherches. Ton oncle te souffle avec douceur qu’il te faudra du temps, que tu y parviendras. Ta magie capricieuse, à douze ans, s’obstine à se manifester avec véhémence dans tes nuits cauchemardesques où le hurlement de ta mère remonte à la surface. Il te murmure que tu peux reprendre en mains ton destin, et les doigts sur les plumes d’un cheval ailé, tu affirmes que ta vie n’est qu’un mirage. Il respecte ton côté décalé. Il revoit en toi ta mère dansant dans l’herbe fraîche, ton père riant aux éclats. Il revoit le temps d’avant la Guerre. Le temps d’avant la traîtrise, la déchirure. Eliezer, l’excessif et Melchizedek, le sage. Aux yeux des moldus vous n’étiez que des excentriques vivants reculés sur l’Île Galloise, vous n’étiez qu’une famille titrée dont la mystérieuse fortune se transmettait avec le nom. Sir Llewellyn. Ca en jetait. Mais dans le monde sorcier, vous n’étiez que sang-mêlés aux coutumes étranges, éleveurs d’animaux magiques. Ton oncle a dévié des projets que l’on avait pour lui. Plus stricte, assoiffé de nouveautés, a intégré le ministère au sein du Département des Accidents & Catastrophes Magiques avant de tout simplement démissionner, disparaître. Evaporé en Grèce. Llewellyn. Tous un problème avec le passé, avec l’avenir. Ta tante ne dit jamais rien, elle est sans cesse occupée à la pâtisserie. Une sorcière charmante. Comment dit-on ? Pour vivre heureux, vivons cachés.

« Gryffondor ! » a crié le Choixpeau, à peine posé sur ta tête rousse. Tu ne pouvais plus vivre cachée. Poudlard t’avait ouvert ses bras, ses portes, ses regards. Poudlard, un Enfer personnel. Tu dois apprendre des habitudes qui te sont étrangères, une discipline que tu exècres. Tu as dis adieux à tes robes fluides, tes tissus légers, tes promenades nocturnes. Tu as essayé du moins. Paraître normale, ton défi. Tu es jolie, on te le dit. Les garçons de ta maison t’ont approché, avant que l’un d’eux ne t’entende parler seule. Damaris te hante. Tes souvenirs tourbillonnent, te font chuter. Tu te figes au croisement de deux portes, tu la vois courir, rieuse, et tu la suis, toujours, espérant que cette fois elle soit réelle, que cette fois, elle te revienne. Ta crinière rousse devient blonde. Tu cherches à te détacher d’elle sans vouloir la lâcher. Ton cœur s’accélère, l’adrénaline dope tes espoirs. A la fin de la course il n’y a jamais que toi, ton reflet dans une vitre, un miroir. Ton amnésie n’est qu’une protection d’enfant qui bloque la reconstitution de la scène. Tu voudrais témoigner, décrire ceux qui ont détruit ta famille, mais tu ne le peux pas. Tu veux faire tes preuves, braver les obstacles. Tu méprises les règlements au profit de tes besoins d’évasion. Tu donnerais ta vie pour des amis. Loufoque, folle. C’est ce qu’on souffle. Le Quidditch dans le sang, c’est ce que te soufflent les lions, désireux de voir ce que tu pourrais donner sur un balais. Oui, mais toi tu n’aimes pas ça. Toi, tout ce que tu as sous la peau, c’est le désir intarissable de vivre. Tu exècres l’injustice et t’affirme, mordante, quand on persécute les faibles, la veuve et l’orphelin. Tu manies les mots avec élégance, comme ton oncle te l’enseigne. Et tu écris. Tu écris à en perdre haleine.


« Y'a t'il ici ou quelque part ailleurs une terre, d'asile et d'éden, promise et d'exil ? » - Robin des Bois.
« Encore un carnet. Oncle Melchior – je l’appelle toujours comme cela, Diable que son prénom est complexe – m’en envoie un neuf. J’ignore pourquoi j’écris toutes ces choses, tout le temps. Les psychomages disent que j’exorcise. Ca ne me soigne pas pour autant. Je vois toujours Damaris, je l’entends me souffler des mots que je ne comprends pas. Et cet éclat vert qui me brûle la rétine jusqu’au cœur me hante. Un sortilège de mort. Ils affirment que mon esprit lutte pour faire remonter les souvenirs. Je crois que je voudrais simplement… entièrement oublier. Mon oncle est ma famille. Mon père n’est rien. C’est triste à dire, mais il demeure à mes yeux l’être torturé et délirant de Sainte-Mangouste. Il ne me reconnaît que par périodes, par instants. Est-ce que j’ai envie d’être prisonnière, comme lui, de mes cinq ans, de nos moments de bonheur envolés ? Maman n’est qu’une photo. Damaris n’est que cercueil dont les restes m’attirent vers le bas. Ecrire me sauve sans doute la vie. Je note ce qu’il me passe par l’esprit, que ça ait à mes yeux un sens ou non. C’est mon souffle de liberté, mon univers recrée. Et si une plume valait autant qu’une baguette ? Alors je jetterais sur le monde l’encre de la paix.
Après tout, je ne suis qu’une folle, n’est-ce pas ? »





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EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1404036046-rang-membre
Etna E. Maugrey
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 17:34

Bienvenuuue (officiellement :D)
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 17:45

BIENVENUUE, enfin rebienvenue EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455 
Bon courage pour ta fiche, j'ai hate de lire ça EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 3796686909 
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EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1404036047-rang-whorecrux
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 18:01

Rebienvenue ! Tu connais la maison Wink
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 18:14

hello, i love you, won't you tell me your name? I love you 
rebienvenue ma belle, je t'aime d'amour aussi sous edelweiss & tu vas tout péter. EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 2211252749 
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 21:55

Rebienvenuuue. EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 422725461
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EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1404036046-rang-membre
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyDim 30 Juin - 22:27

Reuh bienvenue EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 3796686909
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyLun 1 Juil - 8:52

Comme tu es jolie en Emma ! Re-bienvenue Scar EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1839924927 
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyMar 2 Juil - 7:50

*Est tombée amoureuse*

Comment elle est trop belle Emma Stone en rousse sur de ton avataaaar!

*Meurt en donnant un :arté: *
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyMar 2 Juil - 16:20

Emma Stones a toujours eu une place particulière dans mon coeur, mais si en plus elle s'appelle Llewellyn... Je suis vendu! EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455

Bienvenue Sunshine!

Nous faudra un lien! What a Face
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyJeu 4 Juil - 15:34

EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 1220381215 J'crois qu'y en a beaucoup, dites donc, des amoureux de la rouquine EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455 J'prends les compliments, les câlins & même les liens, CEY LES SOLDES ===>
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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyVen 5 Juil - 10:28

J'avoue avoir beaucoup de mal avec les rps à la 2è personne mais ça n'enlève rien à la légèreté de ta plume EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455
Jolie fiche, rebienvenue donc EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 3163253090


Félicitation & bienvenue

“ Aux yeux de Gryffondor, il fallait à tout âge
Montrer par-dessus tout la vertu du courage. „



Ton travail et ta détermination ont porté leurs fruits et te voilà désormais pleinement membre de HRI ; pour cela, nous te remercions et te félicitons, bienvenue dans la famille !
Tu peux dès à présent poster dans l'intégralité du forum, y compris le flood et les jeux.

TOUTEFOIS
Pour bien continuer ton aventure parmi nous, il te faudra créer un carnet de relation ( ICI ) et pourquoi pas un répertoire de RP ( ICI ) . Surtout n'oublie pas d'aller réserver ton avatar ( ICI ). Si ton personnage a des parents tirés de la saga, il te faudra aussi remplir un formulaire ( ICI ). Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter un membre du staff, ils sont là pour ça ! Enfin, pour finir, si ce n'est pas la première fois que tu t'inscris sur HRI, n'oublie pas d'aller recenser ton multi-compte ICI ! Bien sûr, dans l'histoire, les nouveaux ne sont pas oubliés non plus, c'est pour quoi nous avons mis en place un système de parrainage que vous pouvez consulter ICI


Bonne chance à toi
Jeune Gryffondor

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MessageSujet: Re: EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. »   EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » EmptyVen 5 Juil - 10:54

Ahn mon loup préféré EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 750478455 Merci EDELWEISS ✼ « Les fleurs éclosent à l'ombre. » 3796686909
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