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 Set me free - Nelly ♥

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MessageSujet: Set me free - Nelly ♥   Set me free - Nelly ♥ EmptyMer 3 Juil - 20:56

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Billy - Set me free, set me free - Neva
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« Yah ! Babo (crétin) ! » Il leva les yeux au ciel en reconnaissant la voix de sa sœur lui crier après alors qu’il marchait dans le couloir pour rejoindre sa salle commune. Il ne s’arrêta même pas et continua de l’ignorer, sac sur l’épaule, mains dans les poches, regard furax. « BILLY ! » Il se stoppa net et se tourna vers elle l’air de rien. Elle était toujours aussi jolie, mais toujours aussi garce à ses yeux. « Hmm ? » « C’est ça fait le crétin ! Ca fait cinq minutes au moins que je t’appelle ! » « Ah bon… ? Pourtant c’était la première fois que je t’entendais prononcer mon prénom. » Elle soupira complètement énervé. Certes, depuis cinq minutes, elle l’appelait : crétin. Mais quand même, il aurait dû se retourner selon elle. « J’ai reçu une lettre de Maman. » « Et alors ? T’en reçois toutes les deux semaines, ça me fait rien tu sais ? » Elle cherchait encore à le torturer avec ça ? Il n’y avait que les cadeaux de Noël ou des occasions spéciales qu’il recevait le colis pour eux deux, leur mère pensait qu’au moins lui donnerait les choses gentiment à sa sœur sans chercher à la faire rager, mais plus le temps passait et moins c’était le cas. « T’es con franchement ! » Elle lui tendit la lettre qu’il prit et lut attentivement. Comment pouvait-il savoir que c’était une mauvaise nouvelle ? Plutôt deux mauvaises nouvelles. « Ça te fait rien ou quoi que Grand-Maman soit morte ? » Il eut un soupire. « Elle avait 99 ans, elle a eu une bonne vie, ce sont des choses qui arrivent. » « YAH ! T’es… t’es vraiment un… » « Un crétin ? Un con ? Un Salaud ? Un voleur ? Une plaie ? Un troll ? Une dragée au vomi ? Attends… comment tu m’appelles encore…. Sang de gobelin avarié non ? » «  Billy ! Arrête ! T’as pas lu la lettre entièrement ou quoi ? » « Si j’ai lu ! » Il la rangea dans son sac sans lui laisser l’occasion de pouvoir la reprendre. « Et j’ai rien à discuter avec toi… » Il tourna les talons et s’en alla vers son antre à lui. Pourquoi parler avec elle après tout ? Il l’entendit encore l’insulter de tous les noms avant de partir. Il n’avait pas envie d’être le grand-frère rassurant. Elle l’avait trop malmené depuis tout ce temps. Il aurait voulu le faire, il aurait voulu être le jumeau sur qui compter, mais elle avait creusé elle-même le fossé entre eux. Il donna le mot de passe pour entrer chez lui et balança son sac sur un des canapés avant de s’y vautrer à son tour. Il avait du mal à cacher sa tristesse, il se mordait les lèvres. Mais par chance, il n’y avait personne autour de lui, personne à qui sourire, personne avec qui se forcer à discuter. Il pouvait juste rester là et réfléchir. Il grimpa dans sa chambre et attrapa une boite en dessous de son lit, un kit avec de l’encens que Grand-Maman lui avait offert pour un Noël en le sachant assez attiré par la religion Bouddhiste, il en était même devenu végétarien, de toute façon, en étant lui-même à moitié animal, il se voyait mal en bouffer contrairement à d’autres. Toute vie avait son importance, même celle de sa plaie de sœur qu’il continuait d’aimer malgré tout ce qui se passait entre eux. Il alluma le bâton d’encens à la cannelle et s’installa sur son lit en lotus, le bâtonnet se consumant lentement entre ses paumes alors qu’il avait fait apparaître magiquement une rose pour accompagner le rituel. Fermant ses yeux, il débita dans un doux murmure une prière en coréen pour cette vieille femme qu’il avait peu connu mais qui, contrairement au reste de sa famille, l’avait toujours apprécié. Il rouvrit ses yeux à la fin de sa prière et essuya les quelques larmes qui s’étaient échappées contre sa volonté. Il déposa le bâton dans le réceptacle prévu à cet effet afin qu’il puisse se consumer entièrement et laisser ses pensées voler vers un horizon lointain. « J’espère que ta prochaine vie sera encore plus jolie Grand-mère. » Il se leva de son padoque et s’étira doucement afin de reprendre contenance. Ce deuil s’ajouta à sa mélancolie, le pesant d’avantage mais s’il suivait les règles Bouddhistes, ils allaient se croiser à nouveau dans une autre vie. Il retourna dans la partie commune, le salon et fouilla dans son sac pour y reprendre la lettre.

Il se terra dans un gros fauteuil en relisant les mots qui le chiffonnaient le plus. « Papa doit mettre la clé sous la porte, il n’a plus assez de force pour continuer l’élevage d’anguille et puis les McMillian nous font trop d’ombre, ils élèvent plus et font de meilleurs prix. Je crois qu’il est temps de finir. Entre ça et le décès de sa mère, votre père ne va pas bien. Nous avons dû hypothéquer l’apothicairerie pour éponger certaines dettes mais je pense qu’on nous la saisira bientôt. Heureusement que vous êtes en dernière année et que nous n’aurons plus à payer vos frais de scolarité. L’héritage laissé par Grand-Maman nous aidera à vivre encore quelques années plutôt tranquillement c’est déjà ça de bien. Prenez soin de vous, et arrêtez donc de vous haïr, la colère ne changera rien à la situation. Nous nous verrons lorsque vous serez diplômés et prêts à revenir à la maison. Donnes à Billy le pendentif que Grand-Maman voulait que je lui donne après sa mort, soit gentille cette fois-ci et fait le, vos chamailleries musent. Je vous aime mes poussins. » Il fronça les sourcils et se leva complètement hors de lui. « Elle est infernale ma parole. » Il allait sortir de la pièce lorsque la porte s’ouvrit sur un de ses amis. » Ah bah tiens t’es là ! Lily m’a donné ça pour toi. » Il lui tendit un petit coffret et s’en alla, laissant le jeune coréen avec son présent en main. Il l’ouvrit et caressa la chaine en argent fine et le pendentif. Il représentait une cage ouverte avec un oiseau s’envolant pour s’en échapper, en dessous, en coréen était gravé les mots « sois libre ». Il embrassa son présent comme un petit trésor et l’enfila à son cou. Elle était la seule à connaître sa peur la plus profonde, peut-être l’avait-elle fait pour lui montrer que rien ne pouvait être insurmontable. Il se décida à partir même si l’heure du repas arrivait. Il avait besoin d’air, de liberté, d’autre chose. Il s’en alla jusqu’au septième étage et entra dans la classe d’astronomie. Il alla vers le balcon d’un pas décidé et retira sa chemise et son gilet. Une fois torse nu, il grimpa d’un bon agile sur la rambarde et fixa le vide en bas. Il écarta ses bras et les aligna avant d’inspirer un grand coup. Comme il pouvait adorer faire ça. Gardant son corps musclé droit comme un I, il se pencha dans le vide et se laissa tomber, n’importe qui aurait hurlé en le voyant faire, mais après quelques secondes douloureuses de transformation ou il devint ce faux ange noir que les autres élèves connaissaient, il remonta dans les airs en battant des ailes pour aller vers les nuages. Il aimait définitivement les moments où il pouvait se transformer, il survolait l’école, le lac noir et arrivait par moment apercevoir l’ombre sous-marine du calamar géant se déplacer avec lui. Il surplombait la forêt interdite et observait les troupeaux de centaure courir comme des dératés. Il plongea vers le lac et laissa le bout d’une de ses ailes frôler l’eau, un sourire arriva sur son visage, cette sensation de liberté totale était tellement agréable. Il donna une nouvelle impulsion et s’envola jusque sur une des plus hautes tours du château afin de s’y installer. Assis sur le toit du monde, il observait le soleil se coucher, chantant une douce mélodie que seul lui pouvait comprendre. Une fois la nuit tombée et les étoiles dans le ciel, il commença à ressentir une certaine faim. Son corps humain le rappelait à la raison. L’ange noir plongea à nouveau dans le vide et se laissa planer jusqu’à la tour d’astronomie.

Une fois-là, il se posa accroupi sur la rambarde et observa la jeune femme face à lui qu’il venait d’arriver en arrivant ainsi. Il eut le plaisir de la reconnaître et sauta pour atterrir sur le plancher craquant. Il donnait l’impression de la transpercer tant son regard noir ébène était pénétrant. Il lui tourna le dos et tendit ses immenses ailes noires qui commencèrent à se transformer, on pouvait entendre ses os craquer, sa douleur était palpable, mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Il se rattrapa à la fin pour ne pas tomber, regardant ses bras encore tremblant de douleur. Il se tourna vers elle à nouveau normal. Son duvet avait disparu, ses pupilles étaient comme avant, il attrapa sa chemise et l’enfila encore ouverte sur son torse dénudé. « Désolé, je ne voulais pas t’effrayer et encore moins te faire assister à ça. » Il adorait Neva, il en pinçait même pour elle mais il se gardait bien sérieusement de lu avouer. Elle semblait si sauvage. « Tu vas bien little sunshine ? » Il adorait l’appeler ainsi. Elle était sans doute aussi triste et mélancolique que lui, malgré tout, elle lui collait constamment un sourire aux lèvres. Il la trouvait si belle. « Tu étais venue admirer le coucher du soleil ? La vue d’ici est pas mal, mais ça vaut pas la vue du toit. » Il avait un sourire amusé sur les lèvres et referma négligemment sa chemise pour paraître un peu plus classe.
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MessageSujet: Re: Set me free - Nelly ♥   Set me free - Nelly ♥ EmptySam 20 Juil - 19:53

Accoudée depuis ce qui me parut être des heures à une fenêtre de la salle d’astronomie je plongeai mon regard dans l’horizon nostalgique de ce qui se trouvait de l’autre côté. J’avais l’impression de pouvoir apercevoir les rives des Amériques en fronçant les yeux. Mais ce n’était surement que mon imagination et mon envie d’y croire qui me jouaient des tours… J’avais terriblement envie d’avoir des ailes et de m’envoler jusqu’aux confins de l’Amérique pour retrouver ma vie d’avant. Pour les retrouver tous les deux, puisqu’au fond il n’y avait qu’eux qui importaient. Pendant toute la journée j’avais espéré voir arriver un hibou venant de l’institut, et pendant la journée qui a précédé celle-ci, depuis la rentrée, depuis mon départ de Salem en réalité. J’avais l’impression de me lever tous les matins seulement propulsée par l’espoir de recevoir cette lettre tant attendue. Mais je devais me faire une raison, elle n’arriverait surement jamais. Les adultes étaient vraiment fourbes et cruels, en plus de me déraciner de mon pays d’origine, de m’arracher mon petit confort, mes amis, mon petit bébé, ils m’avaient arrachés l’homme que j’aimais et tout ça sans aucun scrupule. Je n’avais plus rien, plus rien à moi, plus rien de mon ancienne vie. Et ma nouvelle vie, si l’on pouvait appeler ça une vie, restait pâle et sans saveurs. Pourtant, les gens n’étaient pas méchants, même si je l’avais pensé pendant un long moment, les anglais n’étaient pas là pour me gâcher l’existence suivant la lancée de mes chers parents. Le vieux chapeau magique avait bien eu raison en disant que la maison de Poufsouffle était la mieux placée pour m’aider à retrouver un certain équilibre, si je l’avais réellement voulu, j’aurais surement pu me créer une toute nouvelle histoire, ou du moins un tout nouveau chapitre entourée de toutes ces personnes. Mais, les vieux démons du nouveau continent hantaient toujours mes rêves et mes jours. Des démons, comment pourrai-je parler d’eux comme des démons ? Ils étaient des anges au milieu de ce monde bien trop sombre, des bouffées d’oxygène entrant dans mes poumons étouffés et comme les anges du paradis, ils étaient inaccessibles… Comme Eve dans le jardin d’Eden j’avais croqué le fruit défendu et je me suis brulée, envoyée dans les soubassements de la terre là où tout n’était que douleur et peine…

Soudain, une ombre entra dans mon champ de vision, encore perdue dans les méandres de mes souvenirs je remarquai une silhouette masculine ailée atterrir avec légèreté sur le sol de la salle d’astronomie. Ce regard noir pénétrant me fit terriblement pensé à cet ange auquel je pensais chaque jour qui passait et dans un élan d’espoir indescriptible je murmurai dans un souffle que personne ne du entendre à part moi : « Jarod ? » Mais quand le jeune homme se retourna je me doutai bien que ce n’étais pas lui. Je n’allais pas dire que je n’étais pas déçue que cela ne soit pas Jarod qui arrive de l’autre côté de l’océan mais d’un autre côté, je ne saurais pas vraiment comment réagir face à cet homme que j’aimais tellement et qui m’avait tout de même abandonnée pendant presque une année. Je me doutais bien que ce n’était pas sa faute, qu’il n’avait pas voulu que notre bébé me soit enlevé et que je sois, moi-même, envoyée de l’autre côté de du monde mais il avait de l’influence, sa famille aussi, ils auraient pu faire plier la direction de l’institut, et sous ces conditions, j’aurais pu m’enfuir avec mon bébé… Mais ce n’était pas arrivé et au fond je pense que je lui en voulais un peu. Alors que la personne qui se trouvait en face de moi, Billy n’avait rien à se reprocher, je dirais même plus que depuis le début de l’année il a été particulièrement adorable avec moi. Il n’a jamais cherché à me changer ou à me faire parler de mon histoire, il tentait juste de me faire retrouver le sourire et je trouvais ça vraiment réconfortant et rafraichissant au milieu du château. J’aimais bien ce garçon, c’était un peu comme un rayon de soleil, je comprenais pourquoi mon frère l’appréciait. Passant une main dans mes cheveux un peu gênée de la réaction que j’avais eus je lui fis un léger sourire avant de dire : « Oh c’est toi Billy ! » Idiote… Bien sûr que c’était lui mais j’étais un peu décontenancée de m’être trompée sur la personne. Et dire que je pensais m’être un peu guérie de l’addiction qui me liait à Jarod, il fallait croire que j’étais encore totalement mordue. Peut-être qu’un jour j’arriverai à penser à lui sans sentir mon cœur se déchirer petit à petit… Mais actuellement c’était peine perdue. J’avais beaucoup de mal à me mettre dans la tête que l’être ainé n’était peut-être pas aussi blanc que neige et qu’il était peut être un sang pur comme les autres. Mais il était impossible pour moi de l’envisager ainsi, lui qui avait été si gentil avec moi, qui m’avait aimée et chouchoutée pendant toute la durée de notre relation, lui qui m’avait permis de m’intégrer dans l’école malgré mon sang et malgré tous les problèmes que cela pouvait entrainer… Il avait été toutes mes premières fois… Il était tout simplement parfait, mais il était bien trop loin de moi…

Alors qu’il se retransforma je cru entendre ses os craquer, cela me fit doucement frémir mais je fis en sorte de ne pas le montrer histoire de ne pas le rendre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà alors qu’il s’excusa de m’avoir fait voir cela. Une partie de moi avait envie de lui dire, un air mutin sur le visage qu’ayant vécu un accouchement et tout le travail qui l’a précédé je n’étais pas particulièrement sensible à ses transformations mais ça, c’était moi avant, et c’était bien trop douloureux de me l’avouer et de surtout de lui avouer, alors, avalant ma salive, malgré quelques difficultés je me contentai de dire doucement, en m’écartant lentement de la fenêtre reprenant doucement mes esprits : « Ne t’inquiète pas pour ça Billy, j’en ai vu d’autres… » Je me doutais que cette réponse risquait de le laisser songeur mais je n’avais pas vraiment envie de m’attarder sur ces blessures encore trop à vif pour moi. Je pensais certes à la mise au monde de mon enfant mais aussi aux douleurs vécues pendant mes années à Salem. Là-bas, les nés moldus étaient encore moins bien lotis qu’à Poudlard, les grandes familles de sang pur n’avaient jamais étés tendre avec les sangs de bourbe et leurs héritiers savaient très bien se cacher et éviter les punitions du personnel de l’école. Mais heureusement pour moi, Jarod n’était pas comme eux, il m’avait toujours protégée du mieux qu’il le pouvait sans pour autant s’en vanter, il me disait toujours que cela ne serait pas bien vu par le reste des élèves et encore moins par sa famille ce qui risquait vraiment d’entrainer des représailles à mon encontre mais aussi à la sienne. De toute façon il aurait même pu me dire que c’était à cause de la direction de l’institut, je l’aurais surement cru. Je savais bien que de toute façon, la relation que nous entretenions tous les deux pouvait attiser les convoitises et la jalousie des nées moldues comme moi. Peu d’entre elles avaient la chance de côtoyer la haute société comme je le faisais et mes camarades de maison me disaient souvent qu’il n’était pas clair, qu’il me mentait surement sur toute la ligne, je n’avais jamais voulu les croire, je ne les croirai surement jamais. De la jalousie, voilà la seule chose qui faisait qu’elles lançaient leur venin comme des vipères.

Décidemment, je me perdais bien trop souvent dans mes souvenirs, surtout que désormais ils n’avaient plus aucune utilité, ils étaient révolus. Me retournant vers le jeune homme je penchai la tête sur le côté en haussant les épaules avant de répondre d’une voix douce : « Aussi bien que possible je dirai… Et toi, tu vas bien? » La réponse était inlassablement la même, je n’aimais pas dire que je n’allais pas bien, je n’aimais pas m’attarder sur mes problèmes, sur mes faiblesses mais je ne voulais pas non plus lui mentir, c’était bien trop irrespectueux et ce n’était vraiment pas mon style. Lorsqu’il me demanda si je venais admirer la vue je ne pus m’empêcher de faire un petit sourire avant de dire : « On peut dire ça comme ça, cette tour est orientée vers l’Amérique, j’ai l’impression d’être plus proche de chez moi quand je suis ici… » Laissant échapper un léger soupir je m’appuyai nonchalamment contre le mur en baissant la tête : « C’est idiot je sais… » Repris-je en faisant un léger sourire. Peu de personnes arrivaient à comprendre le mal du pays qui ne me quittait pas depuis que j’avais posé le pied sur le sol de ce pays. Parce que la plus part des élèves étaient nés sur ce même sol, que leur famille se trouvait à quelques heures de train, qu’ils pouvaient retrouver leurs amis d’enfance au détour d’une rue de Londres alors que moi, je ne pourrai surement jamais les revoir s’ils ne s’expatriaient pas comme j’avais été forcée de le faire cette année. Mais je savais bien que personne n’aurait aussi peu de chance que moi, personne n’avait des parents aussi peu ouverts… Mais c’était comme ça… Voulant rapidement changer de sujet je lui lançai un regard en coin et m’approchai de lui avant de demander en faisant glisser mes doigts doucement sur l’endroit dans son dos où les os venaient de se casser : « Ca ne te fait pas mal ? Je veux dire, de te transformer ? » Généralement, le jeune homme était plutôt discret sur son don et tout ce qui en découlait et c’était la première fois que je le voyais se transformer, pourtant vu son lien avec mon grand frère, nous avions souvent eu l’occasion de nous croiser notamment dans la salle commune.
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