Edimbourg university contains the cream of wizards : Rich and thick

L'université... ce n'était qu'un préliminaire à une future carrière, un moyen de donner de l'aplomb à un curriculum vitae, une formalité administrative, une expérience de vie nécessaire. Bahlos ne se réjouissait pas d'avoir des obligations de ce type. S'il s'était écouté il aurait tout simplement sauté cette étape futile et serait entré dans le monde des affaires dès sa sortie de Poudlard. Mais on ne devient pas un magnat de la presse seulement en le voulant, aussi n'avait-il pas le choix et il devrait signer pour cinq ans d'études en journalisme afin de pouvoir prétendre au poste qu'il briguait. Dans le but de se préparer à la suite de leur scolarité, les élèves de Septième année, qui le souhaitaient, pouvaient rencontrer un ancien élève afin de se voir présentée l'université.

Bahlos avait contacté un ancien camarade, ils n'avaient jamais été très proches, plus comme de simples connaissances, le plus âgé étant en Septième année lorsque le jeune Serdaigle était en cinquième. Mais ils avaient un respect mutuel pour leurs compétences et une sympathie discrète. Pacôme avait accepté de lui donner un tour de l'établissement édimbourgeois, aussi, l'héritier de Miranda Fauconnette se rendait-il d'un pas tantôt assuré tantôt désespéré sur place. Arrivé à destination il dût avouer que c'était assez impressionnant. Vivre à Poudlard c'était comme vivre dans une vieille demeure sur le point de tomber dans l'insalubrité, à première vue Edimbourg était beaucoup plus vivante, plus moderne. En un sens cela le rassurait et le rendait moins déprimé à l'idée de passer quelques années le nez dans les bouquins.

Il se voyait bien, aux côtés de Dehloss, récupérant des informations sur les futures têtes d'Etat, les prochaines personnalités importantes, récoltant des moyens de pression pour assurer leur ascension. Cependant... ces derniers temps il devait bien avouer que, les grands-parents dépérissant, la fortune colossale approchant, les deux garçons perdaient de vue leur premier objectif. A quoi bon se donner la peine de gouverner le monde quand vous pouviez l'avoir à vos pieds à grand coup de bourse pleine de gallions ? Bahlos était tiraillé entre deux avenirs aussi séduisants l'un que l'autre. D'un côté une vie facile à parcourir le monde avec la personne qu'il aimait le plus sur cette planète, de l'autre une vie de défis pour conquérir un monde avec ce même frère à ses côtés. Le choix était cornélien, toujours était-il que cette décision, contrairement à certaines, ils devraient la prendre à deux.

Apercevant Pacôme au loin, Bahlos lui fit un signe de main, mais pour être sûr d'avoir hélé l'attention de l'étudiant, qu'il n'avait pas vu depuis plus d'un an maintenant, il se sentit obligé d'ajouter : « Pacôme, pars ici ! » en continuant sa route en direction du jeune homme, qui n'avait pas beaucoup changé. Arrivé à sa hauteur il le salua d'une poignée de main, geste qui venant de lui était déjà suffisant quand on pensait à son dégoût du contact physique. « Par où on commence ? » demanda-t-il pressé de commencer, de marcher, de voir ce qu'il y avait à voir et d'en finir. Il n'avait même pas pris la peine de demander à Pacôme comment-il allait... Ses manières souffraient grandement de son état d'esprit bipolaire momentané, il fallait qu'il se ressaisisse ! Son ancien camarade s'était porté volontaire, ou du moins avait accédé à sa requête, Bahlos ne pouvait pas le remercier en étant impoli et fermé comme une huître.