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 (lokalesya) † I write sins not tragedy

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(lokalesya) † I write sins not tragedy 1404036047-rang-whorecrux
Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: (lokalesya) † I write sins not tragedy   (lokalesya) † I write sins not tragedy EmptyJeu 21 Fév - 17:59

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« planning world domination is the most fun a girl can have without taking her clothes off.

Alesya n’aurait jamais pensé que viendrait le jour où la Salle Commune des Serpentards ne lui semblerait plus être un endroit accueillant, sauf et agréable. Au fil des années, elle avait appris à aimer cette pièce pour ce qu’elle était. Un cachot aménagé, plein de courant d’air, où la lumière était rare et où les canapés en cuir sombre étaient souvent remplit d’imbéciles qu’elle ne pouvait pas compter dans ses alliées. Il ne fallait pas se voiler la face, elle n’était pas la plus aimée des vipères et si elle connaissait tout le monde, si elle avait un semblant d’influence, ce n’était pas pour son amabilité et ses capacités sociales. La peste n’avait pas que des amis, même dans le nid de vipère qu’était le lieu de villégiature des siens, ce n’était pas nouveau, mais elle avait peu à peu l’impression que la donne changeait, que les relations déjà compliquées devenaient encore plus délicates. Combien d’amis lui avait tourné le dos à la simple mention de l’Ombre ? Combien s’étaient extirpés de la discussion en prétendant ne pas vouloir d’ennuis, préférant vivre dans la honte que de prendre le risque, de jouer le tout pour le tout et de tenter de redorer ce patronyme qu’ils porteraient, pour la plupart, jusqu’à la fin de leur misérable vie.

Ils étaient lâches, elle ne pouvait pas compter sur eux, obligée de se débrouiller seule ou de faire appel à de vieux alliés. Loki avait manqué de la tuer, Loki lui donnait des envies de meurtre, à ne pas plier l’échine, Loki était réticent face à l’Ombre mais il était là, entier, prêt à n’importe quoi pour arriver à ses fins, comme elle. La vraie hargne de Serpentard, la détermination, l’ambition même. Elle avait parfois l’impression que dans cet asile en devenir qu’était Poudlard, pour sa conscience et sa santé mentale, il était le seul à pouvoir comprendre ses pulsions, ses idées, ce besoin qu’elle avait de faire ses preuves, de laisser sa trace. Marchant à ses côtés, il ne la jugeait pas, la suivant sans questionner chaque pas prit, lui faisant peut être un peu plus confiance que ce qu’il pouvait montrer. Elle, de son côté, elle lui avait déjà confié sa vie une fois et malgré quelques ratés, il n’en avait pas joué, pas assez pour qu’elle ne réitère pas. Tirant sa baguette, elle afficha un sourire en discernant enfin la porte. Ici, elle retrouvait cette aisance qu’elle avait pu acquérir dans la Salle Commune des Serpentard. Elle lui en avait vanté les mérites, brièvement, en lui demandant de venir, bravant une des règles de l’Ombre mais le faisant en se disant que c’était pour la bonne cause. Loki lui était nécessaire et s’il ne faisait pas partie intégrante du mouvement, il en partageait quelques idées, la violence et il pouvait s’avérer plus qu’utile. Comme un tueur à gage là pour restaurer la terreur d’antan. Frissonnant alors qu’une bourrasque s’imposait sous ses vêtements, elle discerna la serrure qui bardait la porte de cette pièce autrement condamnée et un reflet argenté accrocha son regard dans l’œil de la lune.

Elle arqua son bras et lança un sort, y mettant surement un peu trop de zèle mais l’endroit se prêtait aux mouvements du genre, à la grandiloquence, à l’excès. Merlin, cet enthousiasme ne pouvait pas être sain, pas plus que l’était cette nonchalance mal feinte qu’elle tentait d’afficher, se perdant toute seule dans ses émotions, ne suivant plus vraiment la distance. Une gerbe d’étincelle s’écrasa contre la porte et le bruit d’un cadenas cédant se fit entendre. « Allez, dépêche-toi, ça serait con que le… » elle se mordit la lèvre inférieure, non, ne pas dire cabot, ne pas insulter Byron McFarlane au risque de se mettre Loki à dos. « … garde-chasse nous voit et protège l’endroit autrement…» se corrigea-t-elle automatiquement, presque sans accroc, poussant le pan de bois abîmé d’un coup d’épaule.

La décoration n’était pas l’attrait principal des lieux, clairement. Située sous la volière, la pièce circulaire rappelait la base d’un phare, comme celui près duquel Alesya avait grandis, celui que l’on pouvait voir en contre-bas des collines, depuis le domaine Lestrange, tour battue par les embruns et le vent qui fascinait la brune depuis son plus jeune âge. Peut-être était-ce pour cela qu’elle aimait tant le quartier général qu’ils s’étaient trouvés… ou bien était-ce pour l’isolement et la tranquillité qu’il prodiguait, à être si loin de ce château qui finirait par la rendre folle. De sûr, ce n’était pas le canapé râpé et les quelques fauteuils qu’ils avaient pu conjurer, ou encore la table couverte de parchemin en tout genre qui trônait au milieu, qui lui faisait de l’effet. Elle s’y sentait bien, pourtant, dans cette odeur de poussière et de légère humidité. Pour elle, ça sentait le début d’une air et une vague d’espoir la secoua alors qu’elle passait le seuil, notant mentalement qu’il leur faudrait travailler d’arrache-pied sur des protections magiques. Pour le moment, au milieu d’une des nuits les plus froides de l’hiver, ce qu’elle avait pu lancer à la va-vite tiendrait bien, d’autant que son conciliabule actuel ne concernait pas totalement l’Ombre. Les plans, si tout aussi sombre, étaient différents. Pas incompatibles, non, mais différent.

Elle fit volte-face, pivotant sur ses talons et en lançant un nouveau sort pour projeter quelques boules de lumières ocres qui allèrent flotter près du plafond irrégulier, elle posa son regard sur le jeune homme qui l’avait suivi pendant cette traversée des cachots, du grand-hall et du parc, dissimulés par des capes trop sombres pour ne faire d’eux que guère plus que des fantômes difficile à deviner. « Ferme la porte derrière toi, j’peux pas que quelqu’un débarque pendant qu’on… » un sourire narquois retroussa les lèvres de la brune alors qu’elle choisissait consciencieusement ce dernier mot adressé à Loki. Finalement décidée, semblant contente de son choix, elle murmura «… parle » en penchant légèrement la tête sur le côté, comme pour apprécier la tournure des choses. Avec Loki, il était rare qu’elle ne fasse que parler, c’était sans doute là toute la beauté de la chose.
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MessageSujet: Re: (lokalesya) † I write sins not tragedy   (lokalesya) † I write sins not tragedy EmptyDim 24 Fév - 11:54

« Et pour aller où ? » Alesya, elle vivait encore avec l'illusion que le monde s'inclinait dans sa traîne. Le claquement de sa cape foulant le sol logeait dans ses plis tout l'espoir un peu naïf qu'elle mettait dans sa domination sur les siens. Ouais, ce n'était pas pour rien que nombre de nos comparses la toisaient comme s'ils lui eussent jeté tous les souvenirs de la précédente bataille à la figure. La Lestrange comptait les mémoires de nos ancêtres sur son visage, on aurait dit que ses traits écrivaient la suite de l'Histoire coulée dans la vengeance. C'est sans doute aussi pour cela qu'elle inspirait la crainte et la méfiance, ici personne ne voulait la guerre. Personne, si ce n'étaient les rejetons des déchus en manque de reconnaissance. Entre nous, je m'en foutais pas mal : ce que j'avais à dire ne se lançait pas à tout va sur le sol sorcier, il fallait le laisser dans l'écrin de ma bestialité et le libérer dans le coeur de la forêt. Là où l'air sent l'humidité d'une terre poudreuse, la fraîcheur des pins et la rudesse de la Nature. Pas entre les murs froids et gris d'une société dont la marque de civilité ultime est de savoir correctement nouer un noeud papillon. Il y avait bien longtemps que j'avais laissé tomber les costumes impeccables au profit de mes chemises froissées.

J'ouvris les yeux sur son silence, pupilles fixées sur le plafond de la salle commune. Mon nez plissa de désapprobation lorsque je compris qu'il me fallait la suivre ; c'est qu'elle avait visiblement déniché un autre endroit pour notre conciliabule, considérant dès lors notre salle émeraude obsolète. J'eus pour moi quelques secondes d'hésitation, destinées à muer le silence en des grognements malavisés car ne désirant pas nouer à mon cou cette laisse qu'elle tirerait allègrement. Alesya, si elle est pleine d'illusions n'en demeure pas moins opportuniste. En réalité c'est le genre de fille qui me plaît dans tous les domaines : discussions, confrontations, fornications. Sauf qu'à la longue les épées rouillent, les combats s'usent, et nous aussi. A ma bestialité, il fallait y adjoindre de la douceur pour arrondir les angles. Sinon, ça se transformait en projectile affûté déchirant les chairs. Au vu de mon appétence grandissante ce n'était donc pas du luxe que d'y apposer un cran de sûreté.

J'abandonnais là ma cravate avant de suivre ses pas. Geste inconscient illustrant mon refus d'être son captif.

Nous traversâmes le parc sous couvert de ces grandes capes qui nous fondaient dans la nuit. Ces longs tissus narguant chacun de mes mouvements m'arrachèrent d'autres râles désapprobateurs se greffant à mes jappements d'insatisfaction : suivre Alesya de cette manière – et ce put être Alesya comme n'importe qui d'autre – ébranlait ma fierté de loup indépendant. Maintes fois, j'eus l'envie de hâter le pas pour mieux la devancer ; conscient que cette futilité eut été risible je me contentais de marcher à ses côtés non sans arborer une mine sombre et froide. Ces mêmes mimiques que je dessine lorsque l'on me prive d'un repas ou que l'on me retire une proie entre mes griffes, en somme. Buté mais coopératif ce fut sans pester haut et fort que je la suivis jusqu'à ces lieux nouveaux.

Pièce poussiéreuse et sombre, un peu bordélique, pas franchement respirable. Tu parles d'un cliché. Même mes yeux perçants dessinant le pourtour des silhouettes meublées s'accordaient à dire que ces affres ténébreuses étaient empreintes d'un certain machiavélisme. Ne manquait plus que le sacrifice d'une licorne, et on était dans le thème.

Ma cape tomba au sol comme la voix d'Alesya s'éleva de nouveau. Ah, qu'elle était belle avec cette lueur rêveuse dans l'arceau de ses pupilles. C'était un rêve qui se consommait dans le temps, encore en monceaux de verre à nos pieds il nous fallait le reconstruire. Le songe d'Alesya, c'était un puzzle. Et les pièces principales s'agiteraient bientôt dans ces mêmes lieux. Par ailleurs j'apportais la première pierre à l'édifice. « Ouais. » Je parlais comme j'eus étouffé un bref rire licencieux. Parler, baiser, c'est différent tout en étant semblable. On s'exprime juste d'une manière différente, les zones érogènes ne sont pas non plus les mêmes, mais elles sont là. Parfois l'on s'énerve, parfois l'on s'alanguit. Parfois, on parle même en baisant. Ou l'inverse. « Parlons peu parlons bien. » Un rictus narquois fendit mes lèvres sanguines tandis qu'une table fit office de siège, mes yeux fauves luisant d'une lueur ambrée dans les affres ténébreuses malgré les lumières tamisées, se plantèrent dans les orbes rondes et pleines d'Alesya. Je voulais aller au but, impatient que j'étais. Mon ventre criait famine et mes démons psychopathes également. « Ma proposition tient toujours, mais pas pour toutes les victimes. Pour dix cadavres déchiquetés à laps de temps trop serré, l'école entreprendra une battue dans les environs. Et si les loups prennent à votre place, j'vais pas être très agréable à vivre. » La voix se teintait d'échos meurtriers, à la fois joueurs et menaçants. Nous étions devenus des requins de la négoce, posant notre contrat à signer sur la table. Fusse-t-il écrit en lettres de sang.

Spoiler:
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: (lokalesya) † I write sins not tragedy   (lokalesya) † I write sins not tragedy EmptySam 2 Mar - 13:30

Elle se sentait à sa place, ici, dans cette pièce un peu trop loin du château pour qu’elle ne réalise qu’au fond, c’était partout la même histoire, qu’en réalité elle étouffait à Poudlard. Elle refusait de l’admettre, elle avait toujours aimé cette école, en dépit du fait qu’elle la rendait totalement folle, qu’elle rongeait sa santé mentale et faisait d’elle un monstre, à force d’acharnement. C’était son asile, tout simplement et dans cette cour des miracles, elle régnait allègrement, traversant simplement quelques périodes de rejet où il lui fallait s’éloigner des bâtiments principaux. Avait-elle conscience de construire son empire sous une pile de merde d’oiseaux ? Non, pas vraiment, l’idée ne l’avait pas encore rattrapé, pas plus que le cliché inhérent qu’elle représentait, à ainsi se débattre comme une furie pour assurer la suprématie d’un nom qu’elle portait avec une fierté inappropriée, surannée. Dire que techniquement, elle n’était même plus Lestrange. L’idée la fit tiquer. Ça n’allait pas, avec Ezechiel, parce qu’elle n’était pas capable de tout ça, de tout ce qu’il attendait d’elle, parce qu’il l’avait planté là au premier coup dur. La jeune mariée, fraichement devenue Nott ne portait pas le patronyme de sa moitié, gardait tout ça comme un secret farouche, ne portait même plus cette alliance qu’une fois déjà, Loki lui avait retiré. Nerveuse, elle passa une main sur sa nuque avant de se reprendre. Bordel de merde. Donner du pouvoir, même minime, à quelqu’un d’aussi taré et bouffé qu’elle était une connerie, elle était pourtant la seule à le réaliser. Les autres suivaient, galvanisés par sa hargne. Il fallait qu’elle se calme, impérativement, qu’elle fasse taire les milliards de critiques acerbes qui flottaient dans son crâne.

« Ouais. » répondit-il simplement, la forçant à tourner la tête, quelque peu étonnée qu’un commentaire bien sentie n’accompagne sa remarque. Elle ne fronça pas les sourcils, pourtant, restant plantée là, à l’observer, remarquant un peu tard qu’elle était reconnaissante qu’il l’ai suivi et qu’à présent, il lui change les idées en la forçant à se concentrer sur quelque chose de concret. « Parlons peu parlons bien. » ajouta-t-il alors qu’il s’asseyait sur cette table qui bientôt porterait les sombres dessins et plans de bataille de l’Ombre. « Ma proposition tient toujours, mais pas pour toutes les victimes. Pour dix cadavres déchiquetés à laps de temps trop serré, l'école entreprendra une battue dans les environs. Et si les loups prennent à votre place, j'vais pas être très agréable à vivre. » Un sourire retroussa les lèvres de la brune. Agréable à vivre, quand l’était-il ? Quand il la plaquait contre un arbre en cherchant à imposer son autorité où quand il la laissait se vider de son sang au milieu d’une gare déserte ? Elle était surement trop rancunière, d’autant qu’au fond, elle ne lui en voulait pas tant que ça, pétant trop souvent les plombs pour reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit. Bougeant un peu, elle fit quelques pas dans la direction du jeune homme, ressassant ses paroles et faisant tourner sa baguette entre ses mains, à nouveau perdu dans ses réflexions. Se plantant finalement devant lui, avec un air de je-sais-tout et une expression presque diabolique peinte sur ses traits fins, elle pencha un peu la tête pour déclarer, minaudant presque « Alors ce n’est un problème que s’ils trouvent des cadavres. Quelques disparus, ça n'alarme personne, regarde comme ils "cherchent" Lune, à faire passer ça pour un simple égarement… Entre le lac noir et les acromentules, tu n’crois pas qu’on devrait s’en sortir, pour dissimuler quelques corps… » Elle fit un pas supplémentaire, se retrouvant bientôt juste devant le Serpentard. Presque aussitôt, elle posa ses mains sur ses genoux, faisant sentir ses ongles pendant un instant. « A moins que… » souffla-t-elle, alors que ses doigts, ceux qui n’étaient pas armés de sa baguette, s’élevait, filant vers la joue de Loki. Elle jouait, elle faisait trainer mais l’alchimie entre eux était impossible à nier. Que ce soit pour attaquer la peau de l’autre ou prévoir de ruiner cette école infestée par la racaille, ils savaient s’entendre et le sadisme latent chez le jeune Greyback la faisait trembler d’impatience, d’avidité. « A moins que… » répéta-t-elle, faisant semblant de réfléchir alors que ses phalanges courraient sur la peau du loup.

Dans pareils instants, elle se sentait comme la progéniture oubliée de Machiavel et de Hel, la déesse des enfers. Avec Greyback à ses côtés, pas à sa bottes, non, juste à ses côtés, entre leurs idées et leurs haines viscérale, ils avaient de quoi détruire le monde. Un sursaut de rire monta dans sa gorge, la forçant à pouffer alors qu’elle poussait le genou du jeune homme pour s’approcher un peu mieux et que son pouce filait sur sa lèvre inférieure « A moins que les corps ne puissent pas être tirés du lac et qu’on ne risque pas notre peau avec ces foutues araignées, à moins que ce soit les loups qui se débarrassent des preuves, dans la foulée… ». Elle minauder à nouveau mais ce n’était pas par dépit, non, plus par amusement, parce qu’il n’y avait pas vraiment d’activité capable de titiller plus vicieusement sa folie que de prévoir un massacre et qu’à cet instant, elle aurait donné n’importe quoi pour simplement tout oublier et se concentrer sur ses pires défauts.

Alliant le geste à l’idée, sans lâcher le regard de son camarade, elle ouvrit ses doigts et dans un léger bruit, sa baguette tomba sur la table avant de rouler jusqu’au sol. Dans la foulée, la main de la jeune femme remonta, d’abord un peu, puis franchement, filant jusqu’à la ceinture de Greyback. « Toujours affamé ? » demanda-t-elle, laissant l’inconscience des machinations prendre le pas. Etre raisonnable était surfait, après tout. Ses idées à la con fonctionnaient, celles de Loki aussi, ils étaient sortis de Sainte Mangouste, personne n’avait encore réalisé que Lune n’avait pas vraiment disparu… Ses doigts se crispèrent un peu et son sourire s’élargit, laissant un feu malsain danser derrière les iris de la brune. Assassins à desseins et autres péchés, la violence gagnant sur la prudence, la peste s’abattant sur l’univers.
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MessageSujet: Re: (lokalesya) † I write sins not tragedy   (lokalesya) † I write sins not tragedy EmptyMar 5 Mar - 16:09

Les doigts de l'intrigante esquissaient une sensualité corroborée par ses dires. Pensez donc de moi ce que vous adviendrez de croire, mais moi j'entrevoyais de la grandiloquence licencieuse et du stupre sale dans les ébauches de nos desseins. Cette façon qu'elle avait de paraphraser sans vraiment le faire, s'appropriant des mots pour les mijoter à sa sauce, avait quelque chose de fort appétissant. Ses mains pleines d'un plaisir malsain alangui sur ma peau eurent le don de m'arracher un sourire vorace, ultime témoin de mon amusement vicieux bien vite accompagné d'une flamme brillant dans l'alcôve de mes pupilles. Hey, même si j'avais bien tenté de la bouffer, de me repaître de ses chairs et d'en digérer les arômes, je la trouvais délicieuse. Sans aucun jeu de mot. Quoique. « Alors ce n’est un problème que s’ils trouvent des cadavres. Quelques disparus, ça n'alarme personne, regarde comme ils "cherchent" Lune, à faire passer ça pour un simple égarement…   » C'est que je levai un sourcil, intrigué par la tournure de sa phrase qui ne la hissait guère comme innocente dans toute cette histoire, bien au contraire. Mais soit, je décidais de respecter son intimité – ou devrais-je préciser, pour plus de cohérence, ses plus sombres secrets – puisque avide de préserver notre binôme. Alesya, elle avait beau se montrer froide et hautaine, elle avait ses moments d'égarement. Comme une tasse de lait chaud qu'on sert contre les paumes l'hiver, mais qu'on lâche par inadvertance lorsqu'elle nous brûle de trop. Elle, elle était perpétuellement assaillie par des tisons. Ce qui rendait le feu ronronnant dans son âtre d'autant plus dangereux. Peut-être était-ce pour cela que le courant passait si bien entre nous. Nous étions ignifugés. « Entre le lac noir et les acromentules, tu n’crois pas qu’on devrait s’en sortir, pour dissimuler quelques corps…  » Un sourire fendu entre deux frôlements de sa peau contre le galbe de mes lèvres, et je ne me retins guère de me pourlécher de ses doigts. Langue subtile et lubrique mouillant l'index, charmeuse et chaude elle fit frémir nos plus bas instincts. Mais la vipère continua, plongée dans ses pseudos-pensées. Un prétexte, pour se faire désirer. « A moins que les corps ne puissent pas être tirés du lac et qu’on ne risque pas notre peau avec ces foutues araignées, à moins que ce soit les loups qui se débarrassent des preuves, dans la foulée…  » Ce rictus sauvage s'étira sur mes lèvres pour mieux acquiescer de sa réponse. Être la seule bête insatiable ne me permettrait pas d'achever toutes les victimes ; d'un coup de croc bien sûr, mais rien que ne puisse supporter mon estomac pourtant réputé perpétuellement affamé, si le nombre de victimes s'avérait conséquent. En ce cas oui ; pourquoi ne pas m'allier à quelques autres créatures qui m'étaient les plus proches ? Certainement pas ma meute cependant, car je n'avais pas pour idée d'exposer les miens en première ligne sans nous assurer de véritables récompenses en cas de victoire, mais peut-être... Oui, peut-être... « Toujours affamé ? » La voix cristalline de ma comparse piqua ma bulle léthargique et m'extirpa de mes pensées. Ce fut par ailleurs agréablement surpris que je sentais la pression d'une main se faire sur mon entrejambe, néanmoins encore trop méticuleux sur le plan à tenir je souhaitais mettre en exergue tous les détails potentiels. Du moins, après avoir joué de l'atmosphère licencieuse qui se tramait car je me penchais légèrement vers l'intrigante, lui offrant un sourire vorace et plantant mes yeux fauves dans les siens. « La question qui m'intéresse le plus étant : et toi ? » Sous-entendus libidineux s'il en est, retraçant par des mots pourtant sages en apparence toute la gourmandise sexuelle d'une langue féminine, goûtant au membre viril et brandi d'un désir provoqué par cette dernière.

« Mais, pour en revenir à nos moutons... » Hilarant. Si, vraiment. « Je n'impliquerais pas ma meute dans cette histoire. C'est trop dangereux. » Froncement de sourcils quant à ma suggestion équivoque. « Pour eux, bien sûr. » Voilà qui était mieux. Car après tout, des loups-garous lâchés sur Poudlard n'attireraient que la défaveur du Ministère qui engagerait par la suite une chasse aux sorcières. Ironie, quand tu nous tiens. « Par contre la population lupine de la forêt interdite pourrait volontiers nettoyer les cadavres : l'hiver nourrit la faim. Ils sont affamés. » soufflais-je d'un murmure dont le timbre s'apparentait à un sifflement sadique. « Mais si l'école organise une battue en retour, je te tiendrais pour unique responsable. » Ah, comme les négoces étaient intransigeantes et cruelles. Même entre deux démons. « Prends aussi en compte que l'aide peut être à double tranchant. » Rictus d'appoint que je n'explicitais pas. Et si le loup vorace dissimulait d'autres clauses bien plus vicieuses ? « Marché conclu ? »

Allez, Alesya. Ce n'est pas comme si tu vendais ton âme au diable. On sait tous que tu l'as vendue il y a un bail.
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MessageSujet: Re: (lokalesya) † I write sins not tragedy   (lokalesya) † I write sins not tragedy EmptyLun 29 Avr - 15:25

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